1 1978, Articles divers (1978-1981). « Quel avenir voulons-nous ? » (1er février 1978)
1 roire que l’avenir était davantage l’affaire de l’ ordinateur que celles des hommes. Mais c’est finalement toujours le même jeu : n
2 ême jeu : nous utilisons les calculs rapides de l’ ordinateur pour mieux esquiver nos responsabilités. Exactement comme Adam et Ève
2 1979, Articles divers (1978-1981). Formule d’une Europe parallèle ou rêverie d’un fédéraliste libertaire (1979)
3 Suisse les frontières cantonales.) Le jour où les ordinateurs consultés répondront que les liens concrets tissés entre les régions,
3 1979, Articles divers (1978-1981). Notes pour une éthique du fédéralisme (1979)
4 e pour le bureaucrate qui ne connaît pas encore l’ ordinateur . Je disais un jour à Louis Armand, grand ingénieur, grand humaniste,
5 le fédéralisme c’était le personnalisme plus les ordinateurs . « Ah là ! me dit-il, je vous en veux vraiment, car c’eût été à moi d
4 1979, Articles divers (1978-1981). Quand la Perse renverse l’Iran (21 février 1979)
6 prévue par les experts et non enregistrée par les ordinateurs  : une résistance purement humaine, spécifiquement humaine, je veux di
5 1980, Articles divers (1978-1981). Lew Kowarski et la responsabilité sociale du scientifique (1980)
7 a quelque chose que l’homme puisse faire et pas l’ ordinateur . Pour lui, la réponse n’était pas évidente. Il me semble, à moi, qu’e
8 choses auxquelles, Dieu merci, ni l’atome ni les ordinateurs ne peuvent apporter de réponse. Nous nous connaissions certes depuis
6 1980, Articles divers (1978-1981). La maîtrise sociale des besoins (avril-juin 1980)
9 prévue par les experts et non enregistrée par les ordinateurs  : une résistance purement humaine, spécifiquement humaine, je veux di
7 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre 1981)
10 ’abord, d’où vient l’informatique ? Le premier ordinateur , l’ENIAC, a été construit et terminé en 1945 à l’Université de Pennsy
11 éralisme, c’est l’autonomie des régions, plus les ordinateurs . » Et il me répondit, j’en suis très fier : « Celle-là, vous me rende
12 es ponctuelles des informations stockées dans les ordinateurs ou dans les cerveaux ; d) je ferais volontiers entrer dans cette défi
13 nt, juger avec finesse, dont il est évident que l’ ordinateur ne saurait que faire ; e) mais si l’information (data + news) augment
14 istique ou carrément publicitaire d’appliquer à l’ ordinateur , par métaphore, des facultés spécifiquement humaines comme mémoire, p
15 rai ici au mot mémoire. La prétendue mémoire d’un ordinateur se distingue radicalement de celle de l’homme en ceci qu’elle n’est p
16 est un processus de la mémoire personnelle qu’un ordinateur ne pourra jamais reproduire, c’est bien celui décrit par Proust à pro
17 urg de Combray. Proclamer que la « mémoire » d’un ordinateur a « une capacité dix fois supérieure à la mémoire d’un homme » ne veu
18 sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les ordinateurs  : temps de calcul réduit de 12 mois à une semaine pour la constructio
19 soit peut-être décisif) des « avantages » que les ordinateurs ont présentés dès leur apparition pour toutes les défenses nationales
20 e des opérations de logique ou de calcul dont les ordinateurs sont capables. Dans tous les domaines que je viens de citer, où l’inf
21 embouteillage de communication. On nous dit que l’ ordinateur , interrogé sur un problème psychologique, « pense » beaucoup plus vit
22 ables, elle nous fait entrer dans un monde où les ordinateurs , ayant « traité » nos problèmes, nous restitueront une réalité toujou
23 pour établir plus facilement les connexions entre ordinateurs et cerveaux humains, ces derniers se trouvant progressivement intégré
24 et de structures sur tous les sujets, au moyen d’ ordinateurs remplaçant les manuels et le maître. Cela pourrait se passer au domic
25 ce sont en fait des maîtres qui ont programmé les ordinateurs . Simplement, ils ne sont pas là, c’est-à-dire qu’ils trahissent leur
26 e pas ce que l’on sait, mais ce que l’on est. » L’ ordinateur sait beaucoup de choses, il peut même tout savoir, mais il n’est pas.
27 èves s’adaptent de façon presque inconsciente à l’ ordinateur … Ils acquièrent automatiquement l’esprit ordinateur. » « Déjà, ajoute
28 dinateur… Ils acquièrent automatiquement l’esprit ordinateur . » « Déjà, ajoute-t-on, les résultats sont spectaculaires… Les élèves
29 rennent leur voiture ou leur moto. Les élèves des ordinateurs seront devant l’appareil en état de passivité croissante, et disposer
30 ui qui est à la pointe du vrai progrès, non pas l’ ordinateur avec sa prétendue mémoire indépendante des personnes — et du passé !
31  Il est certes utile d’apprendre à se servir d’un ordinateur  ; il l’est davantage d’apprendre à ne plus s’en servir. » 10. Vuln
32 calculette, ils ne se rappelleront rien sans les ordinateurs . Ils seront démunis devant tout imprévu. Grâce à l’informatisation, l
33 ire 10 millions de bits, un cinquième de ce que l’ ordinateur devait enregistrer. D’autres jeunes gens mettent des ordinateurs hors
34 ait enregistrer. D’autres jeunes gens mettent des ordinateurs hors d’usage en déversant sur eux du miel, ou en leur tirant dessus à
8 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre-décembre 1981)
35 2. Et d’abord, d’où vient-elle ? Le premier ordinateur , l’ENIAC, construit et terminé en 1945 à l’Université de Pennsylvanie
36 déralisme, c’est l’autonomie des régions plus les ordinateurs . » Et il me répondit, j’en suis très fier : « Ah celle-là, vous me re
37 s ponctuelles, des informations stockées dans les ordinateurs ou dans les cerveaux. d. Je ferais volontiers entrer dans cette défin
38 sse, avoir du jugement, dont il est évident que l’ ordinateur ne saurait que faire. e. Mais si l’information (data + news) augmente
39 istique ou carrément publicitaire d’appliquer à l’ ordinateur , par métaphore, des facultés spécifiquement humaines comme « mémoire 
40 ci au mot « mémoire ». La prétendue mémoire d’un ordinateur se distingue radicalement de celle de l’homme en ceci : qu’elle n’est
41 est un processus de la mémoire personnelle qu’un ordinateur ne pourra jamais reproduire, c’est bien celui décrit par Proust à pro
42 urg de Combray. Proclamer que la « mémoire » d’un ordinateur a « une capacité dix fois supérieure à la mémoire d’un homme » ne veu
43 sans cesse plus nombreux que peuvent traiter les ordinateurs  : temps de calculs réduit de douze mois à une semaine pour la constru
44 cisif) des avantages — si l’on ose dire — que les ordinateurs ont présentés dès leur apparition pour toutes les « défenses national
45 e des opérations de logique ou de calcul dont les ordinateurs sont capables. Dans tous les domaines que je viens de citer, où l’inf
46 mbouteillage de communication. On nous dit que l’ ordinateur , interrogé sur un problème psychologique, « pense » beaucoup plus vit
47 ables, elle nous fait entrer dans un monde où les ordinateurs , ayant « traité » nos problèmes, nous restitueront une réalité toujou
48 pour établir plus facilement les connexions entre ordinateurs et cerveaux humains, ceux-ci se trouvant progressivement intégrés au
49 et de structures sur tous les sujets, au moyen d’ ordinateurs remplaçant les manuels et le maître. Cela pourrait même se passer au
50 ce sont en fait des maîtres qui ont programmé les ordinateurs . Simplement, ils ne sont pas là, c’est-à-dire qu’ils trahissent leur
51 gne pas ce que l’on sait, mais ce que l’on est. L’ ordinateur sait beaucoup de choses, il peut même tout savoir, mais il n’est pas.
52 èves s’adaptent de façon presque inconsciente à l’ ordinateur … Ils acquièrent automatiquement l’esprit ordinateur. » « Déjà, ajoute
53 dinateur… Ils acquièrent automatiquement l’esprit ordinateur . » « Déjà, ajoute-t-on, les résultats sont spectaculaires […]. Les él
54 ennent leur voiture ou leur moto. Les élèves des ordinateurs seront devant l’appareil en état de passivité croissante, et disposer
55 ui qui est à la pointe du vrai progrès, non pas l’ ordinateur avec sa prétendue « mémoire » indépendante des personnes — et du pass
56 Il est certes utile d’apprendre à se servir d’un ordinateur  ; il l’est davantage d’apprendre à ne plus s’en servir. G. Elgozy C
57 calculette, ils ne se rappelleront rien sans les ordinateurs . Démunis devant tout imprévu. Grâce à l’informatisation, la société c
58 re dix millions de bits, un cinquième de ce que l’ ordinateur devait enregistrer. D’autres jeunes gens mettent des ordinateurs hors
59 ait enregistrer. D’autres jeunes gens mettent des ordinateurs hors d’usage en déversant sur eux du miel, ou en leur tirant dessus à
9 1981, Articles divers (1978-1981). L’informatique vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)
60 la perte de mémoire : à force de tout confier à l’ ordinateur , l’homme vide sa mémoire, ne l’entretient pas et alors, comme un musc
61 e générale parfaitement concevable le contenu des ordinateurs était perdu, l’homme des générations suivantes ne serait plus capable
62 ruire l’industrie. En recourant toujours plus à l’ ordinateur , on en devient dépendant et l’on place sa confiance en un système qui
63 omprendre qu’ils ne se rappelleront rien sans les ordinateurs et seront ainsi démunis devant l’imprévu. Enfin, ce qu’on nomme la cr
64 détournements de fonds, les mises hors service d’ ordinateurs se multiplient : aux États-Unis, des jeunes déversent sur eux du miel
65 a mitrailleuse. Débiles mentaux efficaces L’ ordinateur ne risque-t-il pas de modifier le comportement de celui qui s’en sert
66 Elle nous fait ainsi entrer dans un monde où les ordinateurs , ayant « traité » nos problèmes, nous restitueront une réalité toujou
67 pour établir plus facilement les connexions entre ordinateurs et cerveaux humains, ces derniers de plus en plus intégrés au réseau
68 s et de structures sur tous les sujets au moyen d’ ordinateurs remplaçant les manuels et le maître. Mais cette définition contient u
69 e ce sont en fait les maîtres qui programment les ordinateurs . Simplement, ils ne sont pas là, c’est-à-dire qu’ils trahissent leur
70 e pas ce que l’on sait, mais ce que l’on est. » L’ ordinateur sait beaucoup de choses, mais il n’est pas. Il est incapable de forme
71 s réduire au conformisme officiel. Les élèves des ordinateurs seront devant l’appareil en état de passivité croissante, et disposer