1
groupe de tribus du Proche-Orient et prolongeant
ses
courants prophétiques, la révélation chrétienne se répand rapidement
2
chrétienne va donc parler grec, elle aussi. Mais
son
discours assemble un peuple de fidèles et suscite une communauté. Cel
3
’organiser dans les structures de l’Empire, comme
sa
doctrine s’est informée dans les catégories de la dialectique grecque
4
de la dialectique grecque. La venue du Christ et
son
message ont ainsi provoqué la combinaison imprévisible de trois tradi
5
ividu et de cité, de mesure et de philosophie, et
ses
dieux sont en forme d’hommes, conquête majeure (quoique ridiculisée p
6
tine, que Zeus fait reine en Crète, cependant que
son
frère Cadmus fondera Thèbes en Béotie. Puis apparaît Jésus, « fils de
7
lé) et la persona des Romains (citoyen défini par
son
rôle, sa fonction sociale dans l’État). La personne, au sens chrétien
8
persona des Romains (citoyen défini par son rôle,
sa
fonction sociale dans l’État). La personne, au sens chrétien, c’est d
9
e, mais en même temps le relie à la communauté de
ses
prochains. Le dogme de l’Incarnation, d’autre part, selon lequel Dieu
10
on métaphysique, il n’y a aucune raison de perdre
son
temps à explorer leurs mystères. Un second fait : l’Europe seule a co
11
ans la masse, il tend à former des communautés où
sa
liberté et sa responsabilité puissent être réelles. Le christianisme
12
il tend à former des communautés où sa liberté et
sa
responsabilité puissent être réelles. Le christianisme s’est d’abord
13
ents modernes. Toute l’histoire de l’Europe et de
ses
conquêtes dans le domaine de la culture et de la civilisation, trouve
14
si un principe d’explication dans la diversité de
ses
composantes, synthétisées par le christianisme et cependant toujours
15
che-Orient. Quant à la science, on sait assez que
son
langage est universel : encore convient-il de marquer que c’est le ra
16
nt Denis de, « L’Europe culturelle », L’Europe et
ses
populations, La Haye, M. Nijhoff, 1978, p. 29-32.
17
effet : — Aucun de nos pays ne peut assurer seul
sa
sécurité, sa défense sur ce continent le plus vulnérable qui soit à u
18
cun de nos pays ne peut assurer seul sa sécurité,
sa
défense sur ce continent le plus vulnérable qui soit à une guerre ato
19
t à une guerre atomique, à cause de la densité de
son
peuplement, de son urbanisation. — Aucun de nos pays ne peut assurer
20
ique, à cause de la densité de son peuplement, de
son
urbanisation. — Aucun de nos pays ne peut assurer seul sa prospérité
21
isation. — Aucun de nos pays ne peut assurer seul
sa
prospérité matérielle : l’économie de l’Europe, suspendue tout entièr
22
nos pays n’a les matières premières nécessaires à
son
industrie : le tiers-monde les détient presque toutes et supporte de
23
es de l’État-nation à souveraineté illimitée dans
sa
frontière omnivalente). Point de régions sans l’Europe, ni l’invers
24
personne trouve la possibilité de s’épanouir dans
ses
dimensions de liberté et de responsabilité — à la fois solitaire et s
25
solitaire et solidaire — et peut donc manifester
sa
vocation unique dans la communauté, hors de laquelle elle ne saurait
26
ché sans consultation à des pouvoirs extérieurs à
son
domaine territorial ou linguistique. La dialectique fédération-région
27
le rendre à lui-même dans un ensemble, garant de
son
autonomie. Et c’est bien cela qui s’est produit dans l’espace d’une g
28
e politique) et sur la volonté d’imposer à autrui
sa
propre loi, cette victoire ne sera confirmée que dans la mesure où el
29
e fonder, et poser d’entrée de jeu le problème de
ses
frontières, par là même les durcir et en exalter l’importance, quand
30
auté non étatique et pluraliste ; non définie par
ses
contours bornés mais bien par ses contenus variés ; et faisant de ses
31
non définie par ses contours bornés mais bien par
ses
contenus variés ; et faisant de ses différences non des causes de con
32
mais bien par ses contenus variés ; et faisant de
ses
différences non des causes de conflits et de ruptures, mais bien des
33
n vers l’Europe unie dans la richesse inégalée de
ses
diversités et dans son ouverture au Monde. 1. Allemand, italien, r
34
ns la richesse inégalée de ses diversités et dans
son
ouverture au Monde. 1. Allemand, italien, rhéto-romanche (depuis 1
35
t servir une société, une communauté ? Quelle est
sa
fin ? Est-ce que c’est la puissance ou est-ce que c’est la liberté de
36
lle phrase affreuse ! C’est la première phrase de
son
livre posthume, Le Nœud gordien. La toute première phrase, les premie
37
pirouette, une plaisanterie « traditionnelle » à
son
égard…) Et d’abord, il faudra résister très fermement aux tentations
38
ant entendre qu’il y a parfois de la censure dans
ses
colonnes. Tous ces cas, s’agissant du diable, sont bien trop « éviden
39
n sait que le diable n’est jamais où on l’attend.
Son
premier tour, selon Baudelaire, est de nous faire croire qu’il n’exis
40
qui consiste tout simplement à nous faire prendre
ses
désirs pour nos fatalités. Quand le diable prépare un gros coup, il s
41
ust. On se souvient que le Faust de Goethe promet
son
âme au diable en échange de cette source d’énergie que représente la
42
uverain, non pas dans une personne mais bien dans
ses
effets, dans le grand mythe collectif de la puissance et de la riches
43
ous ne pourrait jurer qu’il échappe entièrement à
sa
fascination, à son empire, même inconscient. C’est l’empire de ce myt
44
rer qu’il échappe entièrement à sa fascination, à
son
empire, même inconscient. C’est l’empire de ce mythe qui peut seul ex
45
aid qu’il ne pouvait trouver de femme. Il faisait
sa
demeure ordinaire dans les Enfers, et désirait, dit-on, la mort de to
46
it, dit-on, la mort de tout le monde pour peupler
son
royaume. » Avec cela, aveugle comme les taupes ! L’œuvre du diable ai
47
i puisse se justifier par le « projet » orientant
son
action ? Je pense, respectivement, aux anarchistes russes du xixe , à
48
bombes ? Allons donc ! La révolution prend certes
sa
source dans un mouvement original de révolte, mais elle débouche sur
49
de terrifiant, dans ce phénomène, c’est justement
son
illégalité systématique, son caractère suicidaire, incontrôlable. Mai
50
ène, c’est justement son illégalité systématique,
son
caractère suicidaire, incontrôlable. Mais comment ne pas se condamner
51
e l’engagement de l’intellectuel. Proposant, avec
son
dernier livre, un “plan de survie pour l’Europe”, à la triple enseign
52
e d’Emmanuel Mounier qui publiera un an plus tard
son
manifeste : Révolution personnaliste et communautaire. De cette conce
53
nt, est né de la guerre, a régulièrement augmenté
son
pouvoir par la guerre à l’extérieur qui lui permet de trouver la tran
54
qu’il peut ou même qu’il doit continuer à doubler
sa
consommation d’énergie tous les dix ans. Mais, Denis de Rougemont, vo
55
alement, suit comme il peut. Ça montre d’ailleurs
sa
vulnérabilité. Prenons l’État français. Il dit : « L’énergie nucléair
56
s d’uranium. Elle dépendra pour le combustible de
ses
centrales nucléaires des États-Unis et de l’Union soviétique. Où est
57
ion à Westinghouse, multinationale américaine, et
son
capital est constitué avec seulement 30 % des fonds provenant du Comm
58
par Westinghouse (actuellement tenté de reprendre
ses
billes) — et par Siemens, multinationale allemande. Et le président e
59
nes, le fédéralisme… Tandis que le nucléaire, par
son
énormité, son prix, son danger qui réclame la présence de la police e
60
lisme… Tandis que le nucléaire, par son énormité,
son
prix, son danger qui réclame la présence de la police et de l’armée,
61
dis que le nucléaire, par son énormité, son prix,
son
danger qui réclame la présence de la police et de l’armée, va dans le
62
risation de la conversion : seule une personne, à
son
plus intime, peut subir cette transformation totale. Or c’est bien un
63
a vieille ferme jurassienne qu’il a aménagée avec
son
épouse. Une conversation, où l’on éprouve soudain le sentiment d’être
64
plus intelligent. Et l’envie de lire ou de relire
son
dernier ouvrage. Le livre le plus important peut-être de cette fin du
65
moi, c’est Ève qui me l’a donnée. » Ève répond à
son
tour : « Oui, j’ai mangé la pomme, mais c’est le serpent qui me l’a d
66
d’une vocation unique et qui prend conscience de
son
unicité. J’ai contribué en 1932, dans la revue Esprit , avec Emmanue
67
autrement dit : détourner l’esprit de l’homme de
sa
vocation unique, donc de sa liberté, donc de sa responsabilité. Je re
68
’esprit de l’homme de sa vocation unique, donc de
sa
liberté, donc de sa responsabilité. Je rejoins encore aujourd’hui un
69
e sa vocation unique, donc de sa liberté, donc de
sa
responsabilité. Je rejoins encore aujourd’hui un livre que j’avais éc
70
ment aimer, être amoureux et il projette sur elle
son
propre état. Mais chaque fois qu’il trouve le moyen de la rejoindre p
71
que sorte un amour totalitaire : il est seul dans
son
monde, dans sa bulle. Pour moi, le couple est la première cellule de
72
ur totalitaire : il est seul dans son monde, dans
sa
bulle. Pour moi, le couple est la première cellule de ce que j’appell
73
t une certaine rationalité, une mise en ordre. Et
son
impérialisme va croissant. Vous dites à la fois que « l’avenir est no
74
aire. La décadence d’une société commence lorsque
ses
membres se demandent ce qui va arriver, au lieu de se dire : « Qu’est
75
partager la planète — qui ne cherche qu’à servir
son
prestige et pas du tout le genre humain… Oui. Ce qu’il faut maintenan
76
personne ? L’homme ne peut pas vivre sans prendre
son
destin en main. Et il a la faculté de choix pour autant qu’il soit re
77
avait offert un poste de lecteur de français dans
son
pays, pour que j’écrive ensuite mes impressions (il espérait que je c
78
t tout un excellent pédagogue, sachant passionner
son
auditeur dès les premières minutes d’une conversation. Il s’exprime a
79
ste étonnant de jeunesse, de talent, de bon sens.
Son
dernier ouvrage, L’Avenir est notre Affaire (Stock), publié il y a
80
notre monde d’une crise qui le mène tout droit à
sa
perte. Pour une fois, on nous parle de l’homme, du cœur, de la libert
81
tonique et plein d’intelligence. Et, en refermant
son
livre, il est difficile de ne pas croire avec Denis de Rougemont que
82
ce qui menace le milieu vital d’autre part. Dans
son
dernier livre, L’Avenir est notre affaire , il raconte ce qu’il appe
83
toire de fous : celle de l’auto. Quelle est alors
son
opinion sur l’initiative Franz Weber ? Je suis tout à fait favorable
84
approfondie. Alors à quoi sert cette initiative ?
Son
grand mérite, c’est qu’elle force la prise de conscience, elle oblige
85
nséquent que le réseau routier est suffisant dans
son
état actuel ? J’en suis convaincu. D’autant plus qu’il y a de fortes
86
ul responsable. Il n’avait qu’à être prudent dans
ses
projets à partir d’août 1973, date du lancement de l’initiative. Cett
87
ales nucléaires. « L’humanité a besoin de doubler
sa
consommation d’énergie tous les dix ans », affirment-ils. C’est de la
88
contrôle, dès lors, les investissements, augmente
ses
pouvoirs, augmente sa police, car on ne peut laisser sans protection
89
investissements, augmente ses pouvoirs, augmente
sa
police, car on ne peut laisser sans protection de telles usines… Oui,
90
. Avec l’énergie solaire, une maison bénéficie de
son
autonomie énergétique, à plus forte raison un village, des régions et
91
utés permettraient à l’homme de reprendre en main
ses
pouvoirs, et vous montrez aussi comment l’État-nation détruit les bas
92
vain engagé dans la plupart des grands combats de
son
siècle (la lutte contre le nazisme, l’unité européenne) et auteur d’u
93
ares esprits qui sont la conscience d’une époque.
Ses
livres n’ont jamais été de ces best-sellers frivoles et bruyants que
94
humaines, caractérisent notre fin de siècle avec
ses
villes ingouvernables, ses ressources naturelles qui s’épuisent, ses
95
tre fin de siècle avec ses villes ingouvernables,
ses
ressources naturelles qui s’épuisent, ses menaces nucléaires, sa démo
96
nables, ses ressources naturelles qui s’épuisent,
ses
menaces nucléaires, sa démographie galopante et ses pollutions de tou
97
aturelles qui s’épuisent, ses menaces nucléaires,
sa
démographie galopante et ses pollutions de toutes sortes. C’est à cet
98
s menaces nucléaires, sa démographie galopante et
ses
pollutions de toutes sortes. C’est à cette Apocalypse que tous les ex
99
tous les experts nous promettent, qu’il a opposé
ses
idées régionalistes et les expériences communautaires, l’emploi des é
100
time, cette idée a progressé dans les esprits par
sa
valeur propre. Elle a fini par apparaître comme répondant à une néces
101
mais surtout parce que Hitler venait de remporter
son
premier grand succès électoral (14 septembre 1930). Le sort en était
102
me et au fascisme qui fournit à l’idée européenne
son
milieu le plus efficace de propagation en profondeur et en intensité,
103
que la puissance matérielle de chaque État perde
son
importance. Les petites nations y compteront autant que les grandes e
104
ope est divisée, et la plus grave menace vient de
ses
divisions. Appauvrie, encombrée de barrières qui empêchent ses biens
105
. Appauvrie, encombrée de barrières qui empêchent
ses
biens de circuler mais qui ne sauraient plus la protéger, notre Europ
106
t plus la protéger, notre Europe désunie marche à
sa
fin. Aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à une défense sérieus
107
e peut prétendre, seul, à une défense sérieuse de
son
indépendance. Aucun de nos pays ne peut résoudre, seul, les problèmes
108
e l’Europe se définit clairement. Elle est d’unir
ses
peuples selon leur vrai génie, qui est celui de la diversité, et dans
109
voie des libertés organisées. Elle est de ranimer
ses
pouvoirs d’invention pour la défense et pour l’illustration des droit
110
evoirs de la personne humaine, dont malgré toutes
ses
infidélités, l’Europe demeure aux yeux du monde le grand témoin. La c
111
me de l’Europe s’appelle la dignité de l’homme et
sa
vraie force est dans la liberté. Tel est l’enjeu final de notre lutte
112
de notre continent. Sur cette union l’Europe joue
son
destin et celui de la paix du monde. Soit donc notoire à tous que nou
113
) Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute
son
étendue à la libre circulation des hommes, des idées et des biens. 2)
114
souhaite que les pouvoirs purement économiques de
sa
Commission soient élargis aux domaines du social, de la culture, et f
115
commune des pays membres ; on voit bien que dans
ses
publications, elle se nomme tranquillement « l’Europe », mais comment
116
emier achèvement du grand dessein de Jean Monnet,
son
premier objectif pleinement atteint. Faut-il en conclure que « L’Euro
117
c’est « l’Europe des Neuf », qu’on l’appelle par
son
nom : c’est un Marché commun partiel. S’il s’agit de l’Europe des Ét
118
deux ans un projet qui, précisément, concerne par
sa
nature même l’ensemble des Européens (même limité provisoirement aux
119
croissement de la population du tiers-monde et de
ses
besoins par tête en énergie et en matières premières ne peut manquer
120
l y a peu de chances que ce soit le tiers-monde :
sa
passion dominante paraît être aujourd’hui de reproduire chez lui les
121
r l’Amérique », laquelle continue de croire, dans
sa
majorité, que plus c’est grand et mieux cela vaut. Reste alors notre
122
Progrès, puis la première à prendre conscience de
ses
erreurs d’orientation, la première à créer l’État-nation. Il semblera
123
bissent aujourd’hui. L’Europe va-t-elle faillir à
sa
mission mondiale ? Le peut-elle sans trahir ses raisons d’être et abd
124
à sa mission mondiale ? Le peut-elle sans trahir
ses
raisons d’être et abdiquer, avec ses responsabilités, ses libertés ?
125
sans trahir ses raisons d’être et abdiquer, avec
ses
responsabilités, ses libertés ? ⁂ Ici se pose la question fondamental
126
ons d’être et abdiquer, avec ses responsabilités,
ses
libertés ? ⁂ Ici se pose la question fondamentale : quelle Europe ? C
127
se conditionnent mutuellement. L’écologie trouve
ses
solutions tantôt au niveau régional et tantôt à l’échelle du continen
128
est la fédération de l’Europe, permet d’envisager
son
avènement puissant mais sans violence, et de croire de nouveau à notr
129
’an 2000 mais un de nos ministres a dit à l’un de
ses
membres : « Si je mettais vos idées en action, je serais renversé dan
130
i se répand sans bruit dans toute l’Europe trouve
son
lieu et sa formule dans la région. Elle est l’aire naturelle où les c
131
sans bruit dans toute l’Europe trouve son lieu et
sa
formule dans la région. Elle est l’aire naturelle où les communes von
132
re trois pays. Chaque gouvernement entend gérer à
sa
façon ce secteur et a décrété la construction de centrales nucléaires
133
cultés, parce que chaque État entend les régler à
sa
manière. C’est une question qui intéresse les gens du Nord voisins de
134
t) publié par le journal. Les approximations (sur
sa
généalogie et ses occupations) ont été maintenues. Propos introduits
135
journal. Les approximations (sur sa généalogie et
ses
occupations) ont été maintenues. Propos introduits par le chapeau sui
136
et certainement vénérés par le maître de céans et
son
épouse qui a été la décoratrice de la maison. C’est important de pouv
137
vres cachent les parois. C’est à cause d’elle que
son
dernier ouvrage L’Avenir est notre affaire a tant tardé à paraître.
138
, ce régionaliste impénitent qui a combattu toute
sa
vie le centralisme des États, et défendu les régions contre les capit
139
tales. Denis de Rougemont est suisse et il voue à
son
pays de naissance un culte profond et raisonné, mais peut-on vraiment
140
lui attribuer une nationalité lorsqu’on sait que
sa
famille originaire de Lausanne compte une branche française et une br
141
d’une Europe déchirée par les conflits ? Et toute
sa
vie a été imprégnée par ce déchirement. Rédacteur en chef à Paris mai
142
ntestataire de la société actuelle et qui, malgré
son
âge, s’estime engagé et ne se demande pas “Que va-t-il arriver ?” mai
143
puis-je faire ?” » x. Rougemont note en marge de
son
exemplaire : « 3 erreurs » pour ces deux dernières phrases.
144
ndant de plus en plus difficile la restitution de
ses
éléments de fertilité, des ingrédients chimiques qui lui sont enlevés
145
er le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître
sa
fertilité temporaire, un progrès dans la ruine des lois éternelles co
146
s dans la ruine des lois éternelles conditionnant
sa
durable fertilité. Plus un pays, les États-Unis du Nord de l’Amérique
147
dans Marx. Ce que Marx a bien vu, presque seul de
son
temps, c’est que le mal qu’on fait à l’homme des villes, on le fait a
148
le fait aussi nécessairement à l’agriculteur et à
sa
terre, par une seule et même procédure d’exploitation, ruinant les ra
149
ce au premier secrétaire général du Parti donnant
ses
ordres aux partisans organisés. Il ne tardera pas d’ailleurs à se nom
150
même ne devient pour lui objectif et réel que par
ses
rapports avec les autres hommes. (Manuscrits économico-philosophiques
151
rsonne est là, qui veut que l’individu qui assume
sa
vocation la manifeste — et dans ce mot, il y a main 11 — et donc l’ac
152
il puisse revendiquer sans nier les conditions de
son
libre exercice. Et que veut dire la phrase célèbre des Thèses sur Feu
153
phrase, n’a transformé le monde qu’à la mesure de
ses
moyens de philosophe, c’est-à-dire en l’interprétant. ⁂ Il est rare q
154
r un sculpteur du xve siècle. Il sourit derrière
sa
moustache. Il vous conduit à grands pas dans sa chambre de travail, d
155
e sa moustache. Il vous conduit à grands pas dans
sa
chambre de travail, dont les fenêtres à barreaux de fer donnent sur l
156
nent sur les vignobles en terrasse et le lac dans
sa
coupe de lumière. Ramuz vous offre une cigarette de tabac noir — le b
157
de races… Non, il avise un petit nid d’oiseau sur
sa
grande table de travail (en sapin blanc, sans peinture ni vernis). «
158
dans la nature. Ma fille se peigne chaque matin à
sa
fenêtre. Les oiseaux ramassent ses cheveux blonds, et ils ont fait ce
159
chaque matin à sa fenêtre. Les oiseaux ramassent
ses
cheveux blonds, et ils ont fait ce nid en cheveux de ma fille… » (En
160
r aussitôt qu’il n’est nullement représentatif de
son
pays et des traditions suisses les plus connues. Ramuz est né en 1878
161
aud, en Suisse romande. Il y a vécu presque toute
sa
vie, à l’exception de quelques années à Paris, avant la guerre de 191
162
ient davantage à la géographie qu’à l’histoire de
sa
petite patrie locale. La Confédération helvétique a été l’œuvre des f
163
es réalités non intellectuelles et permanentes de
sa
race latine, vaudoise et savoyarde. Les idéaux proprement suisses de
164
t de civisme protestant ne jouent aucun rôle dans
son
œuvre. Il saisit la réalité de son pays à un autre niveau, plus diffi
165
ucun rôle dans son œuvre. Il saisit la réalité de
son
pays à un autre niveau, plus difficile à exprimer parce que ce n’est
166
veut rejoindre par là — c’est tout le paradoxe de
son
œuvre — quelque chose de plus généralement humain que l’ensemble poli
167
travers le paysan vaudois et les circonstances de
sa
vie, c’est l’homme dans le cosmos que Ramuz nous fait voir. À travers
168
s épiques. L’intrigue en est absente ou réduite à
sa
plus élémentaire simplicité, car le sujet d’un « roman » de Ramuz, c’
169
ion des races), une servante d’auberge affole par
sa
beauté tout un village (La Beauté sur la terre), ou bien c’est l’ouve
170
e Soleil ne revenait pas, Les Signes parmi nous),
sa
réalisation (Présence de la mort) ou ce qui la suivra (Joie dans le c
171
décrit la rumeur des moineaux et des merles sous
ses
fenêtres comme « un bruit de vitres cassées, de grincements pareils à
172
jamais de bel canto dans la prose de Ramuz ; mais
son
application à reproduire le geste intime d’un homme en communion avec
173
homme en communion avec les forces élémentaires ;
son
application à décrire les outils qui prolongent le bras de cet homme
174
; à rendre présent et pesant le cadre matériel de
sa
vie ; à suivre enfin, comme en les recréant, les images qui viennent
175
comme en les recréant, les images qui viennent à
ses
yeux, qui le submergent soudain, le soulèvent ou l’anéantissent — tou
176
s de l’œuvre de Ramuz, celui de l’exaspération de
son
style le plus volontaire. Ramuz avait débuté vers 1900 par des romans
177
s et deux petits recueils de poèmes. Puis, durant
son
séjour à Paris, il s’était patiemment fait un style où réalisme et po
178
suisse » plus qu’en français ; peu populaire dans
son
propre pays, qui le jugeait obscur et trop moderne, Ramuz s’avançait
179
sistance des lecteurs, Ramuz réagit en accentuant
son
originalité, en faisant du Ramuz encore plus pur : et c’est Présence
180
près, Paris le découvrait, le publiait, rééditait
ses
œuvres anciennes, se passionnait pour ou contre Ramuz (c’est le titre
181
, qui perçoit tous les bruits du monde du fond de
sa
retraite vaudoise. Maintenant, c’est l’époque qu’il interroge, à sa m
182
se. Maintenant, c’est l’époque qu’il interroge, à
sa
manière socratique. Les trois titres de ses essais décrivent en racco
183
oge, à sa manière socratique. Les trois titres de
ses
essais décrivent en raccourci le monde ramuzien : Questions, Taille d
184
Présence de la mort, trois remarques encore : sur
sa
langue, sa vision, et son actualité. On a dit, et Ramuz lui-même s’es
185
la mort, trois remarques encore : sur sa langue,
sa
vision, et son actualité. On a dit, et Ramuz lui-même s’est expliqué
186
s remarques encore : sur sa langue, sa vision, et
son
actualité. On a dit, et Ramuz lui-même s’est expliqué sur ce sujet, q
187
imprimé de France, il s’est inspiré du langage de
son
pays. Il le recrée — comme tout poète recrée sa langue — dans un mouv
188
son pays. Il le recrée — comme tout poète recrée
sa
langue — dans un mouvement qui évoque la lenteur du Vaudois, son sens
189
ns un mouvement qui évoque la lenteur du Vaudois,
son
sens du concret, sa conscience scrupuleuse. C’est un homme, par exemp
190
voque la lenteur du Vaudois, son sens du concret,
sa
conscience scrupuleuse. C’est un homme, par exemple, qui règle son al
191
rupuleuse. C’est un homme, par exemple, qui règle
son
allure sur celle des pentes de ses vignes ou de ses champs à la monta
192
ple, qui règle son allure sur celle des pentes de
ses
vignes ou de ses champs à la montagne. « D’où cette démarche qu’ils o
193
n allure sur celle des pentes de ses vignes ou de
ses
champs à la montagne. « D’où cette démarche qu’ils ont ; d’où la néce
194
ls ont ; d’où la nécessité quelquefois de refaire
son
pas, parce que la pente vous porte en arrière, parce qu’on l’a mal ca
195
e. Par une lacune étrange, Ramuz ne montre jamais
ses
paysans à l’église du village, ni leurs pasteurs. Mais on sent la Bib
196
confronte avec l’Invraisemblable. Il l’imite dans
son
esthétique. « Ne mettre rien que ce qu’on voit. » Il écrit comme un p
197
é. L’État-nation fonctionne pour la guerre. C’est
sa
vocation. Il fabrique, il vend, il achète des armes, portées par des
198
ssée vis-à-vis d’une énergie incontrôlable. Déjà,
ses
retombées investissent la mer, l’eau douce, l’air, les sols. Les déch
199
ne lui suffit pas, comme tant d’autres, de clamer
son
inquiétude. Il propose un scénario, celui-ci infiniment plus optimist
200
ver in extremis « l’environnement », la nature et
ses
habitants. Mais ce sauvetage n’aurait aucun sens si nous ne sommes pl
201
exprimer, de créer, d’inventer… mais descendre de
son
piédestal à hauteur des communes. Quand le pouvoir est divisé, il est
202
e : « Toi-même ». On ne devient libre que si, par
sa
propre responsabilité, on se donne consistance. Sinon, point de commu
203
ois-cents-millions d’habitants — va bientôt élire
son
premier Parlement. L’événement est considérable. Tous ensemble, et qu
204
ut cas le vœu fervent de Denis de Rougemont. Dans
son
dernier livre : L’Avenir est notre affaire (ouvrage passionnant pou
205
eurt comme un monstre cancéreux qui se nourrit de
sa
propre substance au détriment de l’organisme vivant qui le compose. C
206
pse”, mais on est contraint de prêter attention à
ses
commentaires. Car il s’est rarement trompé. Ainsi, longtemps à l’avan
207
inguistique dans le monde soit assurée du droit à
son
identité, du droit de parler — et donc d’abord du droit d’apprendre s
208
de parler — et donc d’abord du droit d’apprendre
sa
langue maternelle tant à l’école que sur la place publique. Il s’en f
209
ne peut s’exprimer vraiment que dans la langue de
son
origine, de sa région. En Suisse, nous savons cela. Dans le canton de
210
er vraiment que dans la langue de son origine, de
sa
région. En Suisse, nous savons cela. Dans le canton des Grisons, on n
211
droit humain fondamental qui est celui de parler
sa
langue nationale. Mais la question sérieuse est celle de savoir ce qu
212
d’un homme ne porte pas, qu’elle soit criée dans
sa
langue ou dans celle du pouvoir régnant. C’est la radio qui a la paro
213
l moyen pour l’homme d’aujourd’hui de reconquérir
sa
liberté, j’entends le pouvoir de se faire entendre, c’est la recréati
214
a formation civique à l’école ? C’est l’École, en
ses
trois degrés, la primaire, la secondaire et l’universitaire, qui a fo
215
rmation du citoyen consiste à rendre conscient de
ses
devoirs envers lui-même et de ses responsabilités envers la communaut
216
re conscient de ses devoirs envers lui-même et de
ses
responsabilités envers la communauté. Tout homme est unique. Tout hom
217
t homme est unique. Tout homme doit donc inventer
sa
voie vers le But absolu de toute vie — le même pour tous. La formatio
218
e qu’il peut devenir, à la fois libre d’accomplir
sa
vocation et responsable de l’accomplir dans la communauté. M. Denis d
219
et qui s’expriment par la santé d’un peuple, par
son
sens de la communauté, et par son niveau d’éducation. » Vers la vr
220
’un peuple, par son sens de la communauté, et par
son
niveau d’éducation. » Vers la vraie qualité de la vie III. Enfi
221
et qui commente une évolution si remarquable par
son
ampleur et par le rythme régulier de son progrès, le recueil que nous
222
able par son ampleur et par le rythme régulier de
son
progrès, le recueil que nous présentons tient une place tout à fait p
223
clairement repérable et entièrement analysable en
ses
facteurs, d’un début net comme il est rarissime d’en trouver dans l’h
224
anco-genevoise ici décrite, dans la complexité de
ses
problèmes et de ses virtualités, présente l’intérêt historique d’avoi
225
écrite, dans la complexité de ses problèmes et de
ses
virtualités, présente l’intérêt historique d’avoir été la première en
226
lemands, dans l’intention clairement indiquée par
son
nom même, de « bâtir un morceau d’Europe unie ». Quant à la région Sa
227
Sarre-Lorraine-Luxembourg, elle n’attend plus que
sa
forme légale, soit une convention tripartite définissant les compéten
228
vention tripartite définissant les compétences de
sa
commission régionale gouvernementale. Que tout cela ait commencé à Ge
229
région que nous appelions « lémano-alpine » dans
sa
plus grande extension, et qui allait devenir dans une définition plus
230
ration assigné à la Commission franco-suisse et à
ses
comités de travail. Dans le même temps, la Conférence des pouvoirs l
231
onférence des pouvoirs locaux et régionaux, qui a
son
siège au Conseil de l’Europe à Strasbourg, convoquait la première « C
232
teur, mais qui est pluridisciplinaire en soi, par
son
approche même et sa définition ; réalité qui est encore à construire
233
uridisciplinaire en soi, par son approche même et
sa
définition ; réalité qui est encore à construire et sur laquelle n’ex
234
s ce domaine : l’objet de la recherche autant que
sa
problématique, la définition des problèmes autant que leurs solutions
235
e ; production agricole arbitrairement séparée de
ses
marchés naturels ; obstacles multipliés, légaux et financiers, à l’éd
236
). 3. L’État-nation à souveraineté illimitée dans
ses
frontières fixes apparaît donc l’obstacle décisif à la construction d
237
tats), et trop grand pour animer la vie réelle de
ses
communes ou même de ses régions (à l’exception du Luxembourg, de Malt
238
r animer la vie réelle de ses communes ou même de
ses
régions (à l’exception du Luxembourg, de Malte, d’Andorre, du Liechte
239
icacité du Centre dans les régions où il implante
ses
agents. Il s’agit au contraire, à notre avis, de partir des réalités
240
mais seulement que la définition d’une région par
ses
problèmes économiques est insuffisante. c) La grande presse s’occupe
241
moins évident que le « mini-État souverain » dans
ses
frontières polyvalentes ou omnivalentes, présenterait des inconvénien
242
l’occurrence ceux de Paris, Berne et Genève. Dès
ses
premières séances, la Commission s’est donné un programme qui déborde
243
ission internationale qui ne peut que transmettre
ses
vœux à Berne et à Paris, d’instituts sans pouvoir et de chercheurs is
244
laissé des traces profondes dans l’inconscient de
ses
habitants.) Ajoutons que cette « plus grande région » est aussi celle
245
lubles, voici qui enseigne la région, convainc de
sa
nécessité, répond à la question du pourquoi des régions, en partant d
246
ève. La plus grande, celle des universités, qui a
ses
fondements ethniques et historiques, serait de la taille d’un Land al
247
actement définie par le bassin du Léman — le lac,
ses
affluents au sud, et les villes polluantes au nord — et se prolonge v
248
it avoir pour extension spatiale le territoire de
sa
réalité. Mais « pratiquement », dira l’homme de la rue, comment savo
249
exactement au Conseil fédéral suisse, qui a fait
ses
preuves. On pensera que ces processus prendront plus de temps qu’il n
250
tinent. On parlait donc d’un genre qui avait fait
son
temps, impur, hybride, plus méli-mélo dramatique que musical ou vraim
251
raiment théâtral. Par-dessus tout le condamnaient
ses
caractères ouvertement, outrageusement conventionnels : voir les desc
252
ventions, rhétorique profonde, archétypes, exerce
son
empire sur toutes nos créations dans les domaines de l’âme et de l’af
253
on devant la mort. Don Juan autant que Faust sera
son
héros tragique. Reflet inversé de Tristan, homme de mille et trois fe
254
e la mort déjà présente. Ici le mythe s’est donné
ses
moyens d’expression les plus complets. La musique dit ce que nulle pa
255
t au rêve est l’un des plus souvent négligés… par
ses
ayants droit. Saisissant l’occasion d’un jubilé qui pouvait le porter
256
t qu’elle sera faite à l’image de la Suisse, avec
ses
départements fédéraux dont les chefs, élus par les Chambres et ne rel
257
omposent un Conseil fédéral ou exécutif — et avec
ses
délégués des régions administratives, correspondant aux cantons, et d
258
ls et abstraits subsistant entre chaque région et
sa
capitale nationale — ce jour-là, la révolution européenne sera virtue
259
c’est l’évidence. Pourquoi détruire ce qui garde
sa
raison d’être, dès lors que cela ne bloque plus l’évolution fédérativ
260
véritable Parlement européen et de se battre pour
ses
compétences : qu’elles soient très fortes quand il s’agira de régler
261
e l’éducation, sur un budget autonome et voté par
son
peuple. La différence entre le rêve et la réalité est avant tout chr
262
est pas là, entendre Mozart ou Bach ou la voix de
ses
parents morts en touchant simplement un bouton. Seule l’immortalité p
263
nes, de recettes, de pratiques vitales — que dans
sa
lutte contre l’étatisme toujours plus systématique, centralisé, intol
264
qui dicterait comme vertus cardinales favorisant
son
avènement : l’alignement, l’uniformisation, la loi du plus fort, la s
265
devenu le vrai père d’une éthique du fédéralisme.
Sa
tolérance n’est pas ce que l’on croit d’ordinaire, n’est pas manque d
266
oins, mais qu’au-delà de toute comparaison il ait
sa
vie unique à vivre, tandis que j’ai la mienne à vivre pour être moi,
267
, et quatre membres, ce qui ne m’apprend rien sur
sa
personne — gît la similitude la plus profonde entre les hommes de tou
268
a mesure où j’ai senti ou pressenti que là réside
son
problème je le reconnais pour mon semblable. Cette solidarité fondée
269
ue, au régime spirituel de la personne isolée par
sa
vocation, mais reliée à la communauté par les conditions mêmes de l’e
270
e nulle part, d’un non-lieu) chacun doit inventer
son
chemin vers le Réel, c’est-à-dire vers le But commun à tous les homme
271
xpressions telles que « pour ou contre », choisir
son
camp, savoir ce qu’on veut, pas de compromis ! etc., mène à la guerre
272
. Supprimez toute espèce d’humour aussi bien dans
sa
vie quotidienne — rouspétance du citoyen — que dans sa vie proprement
273
e quotidienne — rouspétance du citoyen — que dans
sa
vie proprement politique — farce des partis — et vous obtiendrez au t
274
est énergiquement menée, l’État totalitaire dans
sa
splendeur native.24 Tous les dictateurs sont centralisateurs par dé
275
traindre », écrivait Georges Pompidou au seuil de
son
recueil posthume, Le Nœud gordien. Et d’en donner aussitôt comme exem
276
Au début du xvie siècle, Érasme avait écrit dans
sa
Querela Pacis : « Le tyran cherche à inspirer la crainte, le roi l’af
277
érive vers le régime totalitaire. Mais Érasme, en
son
temps, tenait à contraster la tyrannie nécessairement païenne, avec «
278
x) sait que la condition de tout pouvoir réel est
sa
faculté de convaincre. Et cela seul peut être dit « chrétien » : Si P
279
avers les siècles, même si elle est multiple dans
ses
sources. Cette unité de base est celle de la culture commune à tous l
280
à ce défi, invente l’État (status : le stable) et
ses
institutions centralisées. Elle pousse l’ordre et la stabilité dans l
281
s, de se distinguer du voisin, de cultiver chacun
sa
singularité, jusqu’à y voir sa raison d’être. L’Européen ne serait-il
282
de cultiver chacun sa singularité, jusqu’à y voir
sa
raison d’être. L’Européen ne serait-il pas cet homme étrange qui se m
283
plus encore au lendemain des grandes découvertes.
Ses
facteurs d’unité fondamentale, puissamment confirmés par la redécouve
284
se le français comme seule langue officielle dans
son
royaume (contre le latin de l’Église et des traités, mais aussi contr
285
nt qu’une Europe fédérée fasse à leur France et à
sa
culture nationale ce que celle-ci fit jadis à ces propres nationalité
286
on culturelle. Voir la Confédération suisse, avec
ses
26 États souverains, où l’on parle en toute liberté quatre langues et
287
sous le nom de logical positivism que lui donnera
son
autre père, Bertrand Russell ; — la musique dodécaphonique et sériell
288
e par tout un peuple du tiers-monde. Au mépris de
ses
intérêts matériels immédiats et du « niveau de vie » qu’on lui promet
289
i promettait, oui, c’est bien tout un peuple dans
sa
profondeur qui vient de rejeter la modernisation que son souverain en
290
fondeur qui vient de rejeter la modernisation que
son
souverain entendait lui imposer « pour son bien » et par pur amour du
291
on que son souverain entendait lui imposer « pour
son
bien » et par pur amour du progrès. Phénomène d’autant plus remarquab
292
i voudrait prouver qu’il peut se débrouiller sans
ses
anciens maîtres — en les imitant ! C’est un royaume indépendant depui
293
royaume indépendant depuis des siècles, et c’est
son
souverain lui-même qui tentait de le forcer à adopter le modèle occid
294
xviiie siècle, et fonde la dynastie des Pahlavi.
Son
fils lui succède en 1941, sous la pression des Alliés. C’est un jeune
295
milliards de barils contre l’industrialisation de
son
pays. Les ministres européens se précipitent à Téhéran, où se sont in
296
ue la succession du prophète a passé en réalité à
son
gendre Ali, mari de sa fille Fatima, et par lui aux 11 imams ou chefs
297
hète a passé en réalité à son gendre Ali, mari de
sa
fille Fatima, et par lui aux 11 imams ou chefs spirituels qui se sont
298
sé par un religieux qui n’avait rien pour lui que
son
autorité. Voilà qui va compter devant l’Histoire, bien plus que les p
299
ements, au sujet de la domination sur le golfe et
ses
émirats pétroliers. Si l’influence américano-européenne est évincée p
300
ance religieuse a renversé, par la seule force de
son
autorité, un souverain qui détenait tous les pouvoirs. Philosophe et
301
a conception judéo-chrétienne de l’amour » et par
ses
interdits, ou quand on se lamente sur le « déchaînement d’une sexuali
302
mots différents pour désigner l’amour sous toutes
ses
formes. Éros pour l’amour physique, Agapè pour l’amour qui veut faire
303
mes superposés signifiant l’amour de la mère pour
son
enfant représentent la notion la plus proche [Ndlr]. av. Rougemont
304
isation devenu commun à toute l’humanité. Puisque
son
modèle industriel qui a été imité par le reste du monde nous conduit
305
Dante à Victor Hugo… Il faut maintenant passer à
sa
réalisation, dit Denis de Rougemont. Le moment est venu où il faut dé
306
ers océanes. Ni venir en aide au tiers-monde dans
sa
lutte contre la famine et sa passion de copier et de s’approprier les
307
au tiers-monde dans sa lutte contre la famine et
sa
passion de copier et de s’approprier les causes mêmes de notre propre
308
it d’organiser le référendum qui allait provoquer
son
départ. Sur la régionalisation précisément : « Si les Français la ref
309
it-il dans les jours qui précédèrent le scrutin à
son
secrétaire Jean Mauriac. Mais moi, ajoutait-il, j’aurai au regard de
310
éelle de l’Europe d’aujourd’hui, sur la nature de
sa
crise, mais aussi sur les solutions que l’union européenne serait seu
311
océanes ; — ni venir en aide au tiers-monde dans
sa
lutte contre la famine et la désertification. Ce qui revient à dire q
312
dustrielle sans limites, alors que notre terre et
ses
ressources sont limitées, et ils obtiennent en fait l’inflation et le
313
mesures qui s’imposent : il craindra toujours que
ses
voisins n’en profitent et n’en abusent. À une crise de civilisation c
314
x et vulnérable dans un continent aussi dense par
sa
population, ses constructions, ses réseaux de communications) et born
315
dans un continent aussi dense par sa population,
ses
constructions, ses réseaux de communications) et bornons-nous à ce qu
316
aussi dense par sa population, ses constructions,
ses
réseaux de communications) et bornons-nous à ce que l’aide que nous p
317
ui est actuellement en formation, ce parlement et
ses
futurs députés », nous a expliqué Denis de Rougemont, que nous avons
318
n 2000, elle n’en représentera plus que 7 %. Avec
ses
colonies, elle détenait toutes les ressources non renouvelables de la
319
ne change pas, si elle ne cesse pas de gaspiller
son
énergie (l’uranium sera épuisé en même temps que le pétrole), l’Europ
320
de vie : un enjeu proprement vital pour chacun de
ses
habitants. Or il se trouve qu’au lendemain d’une date capitale de not
321
éelle de l’Europe d’aujourd’hui, sur la nature de
sa
crise, mais aussi sur les solutions que l’union européenne serait seu
322
r l’inflation ; — ni maintenir seule la valeur de
sa
monnaie ; — ni faire face à ses besoins allégués en énergie sans mena
323
seule la valeur de sa monnaie ; — ni faire face à
ses
besoins allégués en énergie sans menacer des millions de vie ; — ni p
324
océanes ; — ni venir en aide au tiers-monde dans
sa
lutte contre la famine et la désertification, causées par notre civil
325
dustrielle sans limites, alors que notre terre et
ses
ressources sont limitées, et ils obtiennent en fait l’inflation et le
326
t, comme les 35 heures : il craindra toujours que
ses
voisins n’en profitent et n’en abusent. À une crise de civilisation c
327
rtie d’échecs et l’écouter parler des malheurs de
sa
France… » New York, 10 juillet 1942 … Il m’explique que le Maréc
328
es villes et les régions populeuses) pour retirer
ses
forces dans le Réduit national du Gothard, sauvant au risque de sa vi
329
Réduit national du Gothard, sauvant au risque de
sa
vie la « raison de vivre » d’une Suisse libre. Débat sans fin et que
330
e sais qu’il ne peut plus porter de paquet depuis
son
accident au Guatemala, où il s’est brisé « tous les os ».) Sur le por
331
utres.) St Ex a beaucoup pratiqué les échecs dans
ses
bases d’aviation en France et en Afrique, il est sans discussion beau
332
r une réaction en chaîne, sauter la Terre. Durant
son
séjour aux USA, il a rencontré à plusieurs reprises un général qui fa
333
gé dans une unité combattante en Afrique du Nord.
Son
ami, le général Doolittle, l’a beaucoup appuyé. Il veut se battre : i
334
c Pierre Lazareff, nous avons tenté d’obtenir que
sa
traversée de l’Atlantique vers Alger soit au moins aérienne, c’est-à-
335
il parte en avion. Il me passe Curtice Hitchcock (
son
éditeur) avec lequel j’ai une conversation sans conclusion en un angl
336
tes de clans entre Français de New York, explique
son
euphorie intellectuelle, mais je ne puis m’empêcher de l’entendre et
337
dit écrire « cinq ou six (ou quatre) jours avant
son
départ ». Voyez-vous, Consuelo, j’ai quarante-deux ans. J’ai subi de
338
révèlent : celle d’un homme qui accepte de donner
sa
vie non pour un mythe national, ni pour une idéologie, mais pour ce q
339
d pour la « Terre des hommes ». Le vrai métier de
sa
vie, disait-il quelquefois, eût été celui de jardiner. Son métier de
340
disait-il quelquefois, eût été celui de jardiner.
Son
métier de pilote, tout en l’affranchissant des « servitudes bien aimé
341
» qui s’est voulu tout justement, le Jardinier de
sa
planète. 28. « Pour sauver sa vie, perdre ses raisons de vivre ».
342
le Jardinier de sa planète. 28. « Pour sauver
sa
vie, perdre ses raisons de vivre ». 29. C’est-à-dire deux étages au
343
e sa planète. 28. « Pour sauver sa vie, perdre
ses
raisons de vivre ». 29. C’est-à-dire deux étages au sommet d’un buil
344
a charte Qu’est-ce qu’une charte et quelle est
sa
fonction ? Littré nous dit que c’est un « acte concédant des franchis
345
ssurer le rayonnement de l’Europe culturelle dans
son
ensemble. D’une part donc, éliminer les barrières et chicanes périmée
346
tions communes. D’autre part, donner à l’ensemble
ses
meilleures chances d’agir comme un tout à l’échelle planétaire. Harmo
347
la culture inca ; la culture hellénistique. » De
son
côté, le Petit Robert cite des définitions fort analogues mais y ajou
348
er individuellement le savoir acquis pour affiner
son
esprit et son goût ; pour l’Allemand, à assurer la bonne marche de l’
349
ement le savoir acquis pour affiner son esprit et
son
goût ; pour l’Allemand, à assurer la bonne marche de l’économie et de
350
ccord avec une conception générale de l’homme, de
sa
dignité et de sa destinée. » Quelques années plus tard, le Centre eur
351
nception générale de l’homme, de sa dignité et de
sa
destinée. » Quelques années plus tard, le Centre européen de la cultu
352
ens européen, ce n’est pas seulement conditionner
son
esprit mais l’alerter ; ce n’est pas seulement lui donner des réflexe
353
politique ou scientifique) mais le conduire vers
son
autonomie, vers le libre exercice de ses responsabilités au sein de l
354
ire vers son autonomie, vers le libre exercice de
ses
responsabilités au sein de la société — donc vers son risque personne
355
responsabilités au sein de la société — donc vers
son
risque personnel, en fin de compte. Si nous nous demandons maintenant
356
tenant ce qu’est la culture, nous allons voir que
sa
définition formelle ressemble étrangement, en Europe, à celle que l’o
357
sme. En effet, la culture pour un Européen, c’est
sa
participation au trésor commun des œuvres créées depuis des siècles p
358
ntiellement culturelle, si l’on prend le mot dans
son
sens le plus large. La culture véritable n’est pas un ornement, un si
359
rayonne sur toute la planète, c’est à l’esprit de
ses
habitants, c’est à sa culture qu’il le doit. La création, la transmis
360
anète, c’est à l’esprit de ses habitants, c’est à
sa
culture qu’il le doit. La création, la transmission et l’élaboration
361
péen à remettre en question, de siècle en siècle,
ses
rapports avec Dieu, avec le monde, avec l’État et la communauté. Tout
362
que le nationalisme a été propagé par l’École et
ses
manuels depuis le milieu du xixe siècle. Les manuels de mon enfance
363
sentaient l’Europe comme un puzzle de nations, et
sa
culture comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » b
364
’Europe dans les jeunes esprits, et c’est montrer
son
unité fondamentale, base de l’union qu’il reste à faire. Mais ce nati
365
e à faire. Mais ce nationalisme, d’où a-t-il reçu
ses
meilleures justifications, sinon précisément de notre culture ? C’est
366
e culture ? C’est donc là qu’il s’agit d’attaquer
son
virus, dans les esprits, dans les manuels d’histoire, dans les réflex
367
itôt aspirée et avidement copiée, à commencer par
ses
aspects les plus douteux. On retournait contre l’Europe ses principes
368
s les plus douteux. On retournait contre l’Europe
ses
principes mal compris qu’elle avait si mal illustrés. Politiquement m
369
, donc accusée de matérialisme ; sommée au nom de
ses
principes d’offrir une aide au-dessus des moyens de ses petites natio
370
incipes d’offrir une aide au-dessus des moyens de
ses
petites nations divisées, et qu’au surplus les sagesses d’outre-mer s
371
crise par le monde qu’elle a fait, qui est né de
ses
œuvres. Cette crise est de nature foncièrement culturelle, pour ne pa
372
que l’Europe s’unisse pour qu’elle puisse exercer
sa
fonction spécifique dans le monde nouveau. Il faut qu’elle s’unisse p
373
monde nouveau. Il faut qu’elle s’unisse pour que
sa
voix, demain, puisse se faire entendre au tiers-monde — qui n’entend
374
ie sur une base ferme et réaliste, fondons-la sur
sa
force principale, qui est dans l’ordre de l’esprit… Europe, qui fut d
375
ure européenne, dans la diversité sans exemple de
ses
sources (égyptiennes, mésopotamiennes, indo-européennes, perses, grec
376
qu’en pratiquant notre culture particulière dans
ses
valeurs les plus hautes, celles qui convergent : non-violence, non-ég
377
amour actif du prochain, allant jusqu’à « donner
sa
vie pour ceux qu’on aime »… Ueber allen Gipfeln ist Ruh dit Goethe :
378
able sans l’apport créateur toujours renouvelé de
sa
culture. Mais pas de culture créatrice sans le libre dialogue entre p
379
échi, qui en vivent, et surtout qui contribuent à
sa
vie et à son évolution, il s’agit maintenant : a) d’énumérer les aspe
380
vivent, et surtout qui contribuent à sa vie et à
son
évolution, il s’agit maintenant : a) d’énumérer les aspects variés de
381
es pouvoirs publics dans tel domaine, en marquant
ses
limites ; d) de traduire enfin ces constatations, vœux et décisions e
382
plexe armements-destructions-reconstructions dans
ses
rapports avec l’emploi et avec le renforcement totalitaire de l’État
383
tre commandé, encadré, déterminé, donc délivré de
sa
responsabilité) ou par un désir de se réaliser, d’assumer sa liberté
384
bilité) ou par un désir de se réaliser, d’assumer
sa
liberté ? À l’échelle de la société européenne, ces deux motivations
385
et les devoirs des pouvoirs publics à l’égard de
ses
composantes. 6. Suggestions pour la charte I. Les premiers art
386
acles légaux ou les gênes partisanes s’opposant à
son
libre développement, c’est-à-dire à la liberté d’expression des créat
387
onomie, celle-ci devant à celle-là les secrets de
son
développement. Un des premiers articles devrait rappeler que la cultu
388
n au savoir existant, et préparation de l’élève à
sa
prise d’initiative personnelle, à sa liberté assumée de personne et d
389
de l’élève à sa prise d’initiative personnelle, à
sa
liberté assumée de personne et de citoyen responsable, à la fois auto
390
mythologies nationalistes pour être replacé dans
ses
justes perspectives européennes. Tant il est vrai que les principaux
391
s scientifiques tendant à favoriser la vie et non
sa
destruction, c’est-à-dire la paix et non la guerre. Certes, ce n’est
392
en de la recherche se justifierait avant tout par
sa
volonté de maintenir un certain équilibre, conforme au génie européen
393
ésormais : en cas de succès total, quels seraient
ses
effets ? Le Conseil européen et les conseils nationaux de la recherch
394
i entraînerait nécessairement ou favoriserait par
sa
nature des entreprises de taille monstrueuse, et des concentrations t
395
of culture. 36. Motif invoqué par Churchill dans
son
discours de Zurich (1946) puis par Jean Monnet, Robert Schuman, Konra
396
ent l’Ancien Monde ; mais il faut avouer que dans
sa
petitesse, elle est la plus grande en qualité. » En 1816 Mantelle et
397
t. Et pendant ce temps l’humanité se multiplie et
ses
besoins en énergie s’accroissent. La situation de notre continent et
398
r traiter le sujet de l’énergie en général, et de
ses
rapports avec l’autonomie en particulier. Mais j’ai changé, qu’on se
399
remière erreur, qui fut à mon avis pardonnable en
son
temps. Mais la seconde était, reste, beaucoup plus grave. Elle consis
400
prestigieuse et en même temps sécurisante. Parmi
ses
adeptes, quelques-uns seulement veulent régner, gouverner. Mais la pl
401
inalités maîtresses du genre humain (surtout dans
sa
partie occidentale), la puissance ou la liberté, le collectif ou le p
402
ogestion. Signifie aussi : qui peut se déplacer à
sa
guise selon la quantité d’énergie dont il dispose. Exemple : lors d’u
403
rier américain consacre à gagner de quoi se payer
sa
voiture et l’entretenir, il fait du 5 km à l’heure, qui est la vitess
404
t vicieux qu’il était réellement inévitable qu’en
son
centre, on finisse par rencontrer le maître des Enfers, j’ai nommé Pl
405
ssant, à la manière de la chevalerie médiévale, à
son
propre code et à sa propre hiérarchie interne, soustraite à la loi co
406
e la chevalerie médiévale, à son propre code et à
sa
propre hiérarchie interne, soustraite à la loi commune et investie de
407
e contrôle, de surveillance et de réglementation.
Ses
missions comprendront notamment : l’exploitation de cinquante groupes
408
iers de civils. Appareil militaire, elle exercera
sa
domination au nom des impératifs techniques de la mégamachine nucléai
409
es îlots de résistance, où la volonté de défendre
ses
proches, sa terre, ses biens, son paysage a le maximum de chances de
410
ésistance, où la volonté de défendre ses proches,
sa
terre, ses biens, son paysage a le maximum de chances de l’emporter s
411
où la volonté de défendre ses proches, sa terre,
ses
biens, son paysage a le maximum de chances de l’emporter sur des atta
412
nté de défendre ses proches, sa terre, ses biens,
son
paysage a le maximum de chances de l’emporter sur des attaquants beau
413
et qui s’expriment par la santé d’un peuple, par
son
sens de la communauté, et par son niveau d’éducation. L’idée que le
414
’un peuple, par son sens de la communauté, et par
son
niveau d’éducation. L’idée que le renforcement des structures décent
415
min Constant (1980)bn I. Le personnage, pour
ses
contemporains Comment le voyait-on ? Si on l’admirait, il était «
416
c de longs cheveux tombant à boucles soyeuses sur
ses
oreilles et sur son cou. Il avait une expression de malice et de moqu
417
ombant à boucles soyeuses sur ses oreilles et sur
son
cou. Il avait une expression de malice et de moquerie dans le sourire
418
les yeux… » Si on ne l’aimait pas, on décrivait «
ses
jambes grêles et son dos voûté », ou « ce mélange de vénérable et de
419
l’aimait pas, on décrivait « ses jambes grêles et
son
dos voûté », ou « ce mélange de vénérable et de bouffon, de touchant
420
ble et de bouffon, de touchant et d’ironique, que
ses
cheveux longs, son sourire faux et ses yeux de chat produisaient ». «
421
de touchant et d’ironique, que ses cheveux longs,
son
sourire faux et ses yeux de chat produisaient ». « Rien de plus piqua
422
nique, que ses cheveux longs, son sourire faux et
ses
yeux de chat produisaient ». « Rien de plus piquant que sa conversati
423
e chat produisaient ». « Rien de plus piquant que
sa
conversation, toujours en état d’épigramme », notait l’un ; mais l’au
424
tat d’épigramme », notait l’un ; mais l’autre : «
Sa
prononciation n’est pas pure, mais elle a du charme et une excessive
425
ami celui-là, Charles Nodier, fait la synthèse :
Ses
cheveux blonds restaient légèrement bouclés et flottants, comme le de
426
mme le dernier attribut de la jeunesse évanouie ;
son
teint sans couleur, ses cils pâles, ses yeux d’un bleu presque éteint
427
de la jeunesse évanouie ; son teint sans couleur,
ses
cils pâles, ses yeux d’un bleu presque éteint, sa prononciation molle
428
vanouie ; son teint sans couleur, ses cils pâles,
ses
yeux d’un bleu presque éteint, sa prononciation molle et quelquefois
429
es cils pâles, ses yeux d’un bleu presque éteint,
sa
prononciation molle et quelquefois un peu embarrassée, traduisaient a
430
, si une voix animée par la poésie retentissait à
ses
oreilles, si une idée morale ou politique surtout… vibrait dans son â
431
ne idée morale ou politique surtout… vibrait dans
son
âme, sa belle physionomie revivait tout à coup sous l’influence d’une
432
orale ou politique surtout… vibrait dans son âme,
sa
belle physionomie revivait tout à coup sous l’influence d’une inspira
433
n soudaine, des torrents d’éloquence coulaient de
sa
bouche, et on prévoyait sans peine qu’il était appelé à remplir l’ave
434
vail », entendons la préparation et l’écriture de
ses
ouvrages de philosophie politique, d’histoire des religions, et de fi
435
’écriture, il rechercha en revanche l’exercice de
son
libre choix. Mais il fut joueur en politique aussi, et dans l’amour,
436
sur la religion ») ; les allusions à l’humeur de
sa
femme, Charlotte de Hardenberg, aux mauvaises nouvelles de Mme de Sta
437
re moins de l’auteur d’Adolphe, qui ne sera mis à
sa
place qu’au xxe siècle. III. Les circonstances de l’ouvrage De
438
nouveau prince royal de Suède, qu’il appelle dans
son
journal « le Béarnais ». L’ambition d’une carrière politique revient
439
Le Béarnais veut de moi. Je m’attache à lui… Mais
son
propre terrain est mouvant. 15 novembre. Je vais à tâtons. Je ne sui
440
e encore que l’on soit informé quotidiennement de
sa
croissance et de son achèvement. Sur les 69 jours que va durer la ges
441
it informé quotidiennement de sa croissance et de
son
achèvement. Sur les 69 jours que va durer la gestation de L’Esprit de
442
iant cette « brochure », Benjamin sait qu’il joue
sa
vie : Napoléon n’est pas encore vaincu, et le ferait fusiller pour be
443
fois comme on prie, mais plutôt comme on pose sur
sa
tempe le pistolet de la roulette russe. Joueur encore ! IV. Tragéd
444
rlotte pour suivre le Béarnais et tenter avec lui
sa
chance politique : Mme de Staël l’y pousse, elle imagine une régence
445
rnadotte… Courant après le prince et le succès de
son
livre, réédité à Londres en février, comme il va l’être à Paris en av
446
up, le soir du 15 avril, il note, rapide et sec à
sa
coutume : Arrivée à Paris… Il y a de la ressource pour la liberté. I
447
h ça ! deviens-je fou ? Dès cette soirée où naît
son
« amour fou » pour une personne qu’il connaissait depuis près de ving
448
tigué, à mesure qu’il s’approchait du dénouement,
son
émotion augmentait et sa fatigue augmentait son émotion. À la fin, il
449
prochait du dénouement, son émotion augmentait et
sa
fatigue augmentait son émotion. À la fin, il ne put la contenir et il
450
, son émotion augmentait et sa fatigue augmentait
son
émotion. À la fin, il ne put la contenir et il éclata en sanglots ; l
451
e nom de Constant ; mais cela n’est qu’anecdote à
ses
yeux, comparé aux « idées constitutionnelles adoptées » le matin, à l
452
arce que les ressources de la civilisation sont à
son
usage. V. Variations dans la constance Mais revenons au sérieu
453
e décisif. L’empereur, notera-t-il plus tard dans
son
Mémoire sur les Cent-Jours, n’essaya pas de me tromper. Il ne voulut
454
erté par inclination. Il examina froidement, dans
son
intérêt, avec une impartialité trop voisine de l’indifférence, ce qui
455
icité, chacun des interlocuteurs restant fidèle à
sa
passion maîtresse, la puissance ou la liberté. « La nation exigera la
456
l instant que la France napoléonienne, « réparant
ses
longues erreurs », pourrait enfin se replacer au premier rang des pui
457
se aux vertueuses indignations des politiciens de
son
bord, ceux dont il parle à la fin des Cent-Jours : 21 juin 1815. L’
458
l se dispose à écrire un mémoire apologétique sur
son
action durant les Cent-Jours. « Je le publierai sous forme de lettres
459
Que celui qui vient de défier le Tyran au nom de
ses
principes républicains, se rallie aux Bourbons dès son retour à Paris
460
rincipes républicains, se rallie aux Bourbons dès
son
retour à Paris ; qu’il soit le dernier à les défendre quand Louis XVI
461
’empereur une constitution libérale, voilà ce que
ses
contemporains ont décidé de ne pas comprendre, et ils répètent en ric
462
de ne pas comprendre, et ils répètent en ricanant
sa
devise ironique : Inconstancia constans, « Constant dans l’inconstanc
463
avril. Je ne croyais point — écrit Constant dans
son
Mémoire sur les Cent-Jours — à la conversion subite d’un homme qui si
464
e la constance d’une pensée qui a toujours motivé
son
action, nous l’avons dans les textes mêmes que Benjamin Constant n’a
465
tant n’a cessé de publier presque toujours contre
ses
intérêts et plus d’une fois au péril de sa vie, sous les régimes succ
466
ontre ses intérêts et plus d’une fois au péril de
sa
vie, sous les régimes successifs qu’elle contestait. L’Esprit de conq
467
liberté. La sienne très mal, esclave qu’il fut de
ses
amours ; mais la liberté politique mieux que personne de son temps. D
468
; mais la liberté politique mieux que personne de
son
temps. D’où le malentendu profond entre lui et la classe politique. I
469
rendre ambigu, et pas seulement dans le temps de
son
action. Il est remarquable que les palinodies ostentatoires d’un Tall
470
s ostentatoires d’un Talleyrand aient contribué à
sa
réputation de grand homme d’État, alors que le jeu subtil des variati
471
variations de Benjamin au service de la Liberté,
son
thème constant, ne lui aient valu que le blâme très moral des partisa
472
evenons au petit livre sur lequel Benjamin a joué
sa
tête et accessoirement sa carrière. Ce manifeste de la liberté, dépos
473
lequel Benjamin a joué sa tête et accessoirement
sa
carrière. Ce manifeste de la liberté, déposé sur le seuil de notre èr
474
mais, cas plus rare, il n’a pas affecté la vie de
son
auteur, qui croyait tout risquer sur cette centaine de pages, et pour
475
guerre, trouve dans la guerre la justification de
sa
tyrannie géométrique. « Un gouvernement qui parlerait de la gloire mi
476
la mise en uniforme d’une nation tout entière par
son
État, c’est-à-dire par la dictature du Parti qui s’est emparé de l’Ét
477
ril 1792.) Pour le meilleur et pour le pire, dans
sa
genèse comme dans ses fins, l’État-nation est lié à la guerre, mieux
478
illeur et pour le pire, dans sa genèse comme dans
ses
fins, l’État-nation est lié à la guerre, mieux : il est l’état de gue
479
er, elle le poursuit dans le sanctuaire intime de
sa
pensée, et, le forçant à mentir à sa conscience, elle lui ravit la de
480
re intime de sa pensée, et, le forçant à mentir à
sa
conscience, elle lui ravit la dernière consolation qui reste encore à
481
me temps qu’elle l’opprime. Elle rend, même après
sa
chute, toute liberté, toute amélioration impossible… Et l’on comprend
482
e en doute une seconde : Tout en s’abandonnant à
ses
projets gigantesques, le gouvernement n’oserait dire à la nation : Ma
483
es par la prévoyance, ce gouvernement attaquerait
ses
voisins les plus paisibles, ses plus humbles alliés, en leur supposan
484
ement attaquerait ses voisins les plus paisibles,
ses
plus humbles alliés, en leur supposant des projets hostiles, et comme
485
agressions méditées. Si les malheureux objets de
ses
calomnies étaient facilement subjugués, il se vanterait de les avoir
486
tre tout cela, qui ne fait encore que germer sous
ses
yeux, et dont l’épanouissement attendra notre siècle, Constant propos
487
édéralisme, et qu’il est le premier à nommer dans
ses
Principes de politique publiés à Paris pendant les Cent-Jours : Je n
488
genre de patriotisme véritable, renaître comme de
ses
cendres, dès que la main du pouvoir allège un instant son action… Les
489
res, dès que la main du pouvoir allège un instant
son
action… Les habitants d’une commune trouvent du plaisir à tout ce qui
490
e leur affection ne peut se reposer sur aucune de
ses
parties. La variété, c’est de l’organisation ; l’uniformité, c’est du
491
ain que « la constitution intérieure d’un État et
ses
relations extérieures sont intimement liées ». Il serait absurde de l
492
de l’Empire romain mais plutôt de la nostalgie de
son
âge d’or et d’une prise de conscience diffuse et très tardive de sa c
493
ne prise de conscience diffuse et très tardive de
sa
chute. Il n’est pas né, non plus, de quelque convergence miraculeuse
494
al an sous l’égide de l’Église d’Occident et dans
ses
hiérarchies romaines, puis évangélisées par des ordres irlandais, ita
495
dans le même temps qu’il s’est fait proclamer par
ses
légistes « empereur en son royaume, … ne reconnaissant aucun supérieu
496
est fait proclamer par ses légistes « empereur en
son
royaume, … ne reconnaissant aucun supérieur sur ses terres », c’est-à
497
n royaume, … ne reconnaissant aucun supérieur sur
ses
terres », c’est-à-dire récusant toute allégeance envers l’Empire comm
498
comme le domaine de la chrétienté (christianitas)
son
nom légendaire et païen d’Europe. Dans sa Cosmographie générale, il l
499
nitas) son nom légendaire et païen d’Europe. Dans
sa
Cosmographie générale, il le décrit comme un ensemble humain et histo
500
globe, qui peut périr et qui attend de nous seuls
sa
renaissance. Et de nouveau, c’est un grand clerc, mieux, un homme de
501
roles créatrices du sentiment de communauté. Dans
son
traité Sur la chute de Constantinople et la guerre contre les Turcs,
502
tués. La tradition des poètes chantant l’Europe,
ses
merveilleuses diversités et sa passion de la liberté, se poursuit jus
503
hantant l’Europe, ses merveilleuses diversités et
sa
passion de la liberté, se poursuit jusqu’au xixe siècle romantique d
504
s plus grands poètes, Saint-John Perse, qui, sous
son
nom d’Alexis Léger, écrira le Mémorandum sur l’organisation d’un régi
505
ers à concevoir la possibilité et la nécessité de
son
union. Je ne rappelle que pour mémoire une autre généalogie des relat
506
aux peuples. (C’est la doctrine rousseauiste dans
sa
pureté.) Le projet de fédération européenne est défini avec une grand
507
stitué sous Philippe le Bel et qui allait prendre
sa
forme la plus radicale lors de la substitution de l’État au Roi en 17
508
ain d’ailleurs, car déjà l’État nationaliste, par
ses
écoles, ses casernes et ses journaux est en bon train de conditionner
509
rs, car déjà l’État nationaliste, par ses écoles,
ses
casernes et ses journaux est en bon train de conditionner les esprits
510
tat nationaliste, par ses écoles, ses casernes et
ses
journaux est en bon train de conditionner les esprits, les corps, et
511
ès et d’Annunzio) écrivent tous sur l’Europe, sur
ses
origines culturelles, sur sa mission dans le monde, sur le dilemme où
512
s sur l’Europe, sur ses origines culturelles, sur
sa
mission dans le monde, sur le dilemme où elle est prise entre sa voca
513
le monde, sur le dilemme où elle est prise entre
sa
vocation fédéraliste d’union pour les diversités à sauvegarder et la
514
— tous auteurs d’essais majestueux sur l’Europe,
son
génie spécifique et ses névroses matérialistes, sa vocation universal
515
majestueux sur l’Europe, son génie spécifique et
ses
névroses matérialistes, sa vocation universaliste et ses délires nati
516
n génie spécifique et ses névroses matérialistes,
sa
vocation universaliste et ses délires nationalistes ; et surtout, sur
517
roses matérialistes, sa vocation universaliste et
ses
délires nationalistes ; et surtout, sur l’Europe comme patrie des hom
518
naturellement européenne, ni mieux consciente de
ses
raisons de l’être, qu’à la veille de l’agression totalitaire : son im
519
être, qu’à la veille de l’agression totalitaire :
son
impuissance à orienter ou seulement à influencer si peu que ce soit l
520
er la commission culturelle du congrès, à côté de
ses
deux autres commissions, la politique et l’économique. J’ai demandé q
521
e le seul problème sérieux du siècle est celui de
son
aménagement. Et que l’Europe seule peut en offrir le modèle, si d’abo
522
ommun » est déjà proposé par Nietzsche dans un de
ses
Fragments posthumes. Voir aussi Par-delà le bien et le mal, 256 : « G
523
e préambule que pour ma part je désapprouve, mais
ses
arguments restent très dignes d’être discutés. Sur un ou deux points,
524
onscients que seul restera libre celui qui use de
sa
liberté », ne me paraît pas évidente à première lecture, et surtout —
525
mmunauté se mesure au bien-être du plus faible de
ses
membres. » Mais qu’est-ce que « la force d’une communauté ? » Qu’est-
526
» Qu’est-ce que « le bien-être du plus faible de
ses
membres ? » C’est bien obscur. On pourrait faire de cette phrase des
527
communauté de l’URSS ? La force du plus faible de
ses
membres, c’est-à-dire l’un des 5 millions d’esclaves du Goulag ? » Al
528
u bénéfice de l’invoquer — afin de le mettre dans
son
jeu. Tous les chefs d’État, défendant n’importe quelle cause (fût-ell
529
u qui les a instituées, elles participent donc de
sa
Toute-puissance, et dans ces conditions, l’opposition est priée de se
530
puissant », c’est le « Gott mit uns ». Maintenir
son
invocation en tête de la constitution projetée, ce serait propager et
531
ni dans le feu ni dans la tempête ; c’est par un
son
doux et subtil qu’il manifeste sa puissance, par la « voix du silence
532
; c’est par un son doux et subtil qu’il manifeste
sa
puissance, par la « voix du silence » qui ne s’impose pas par la forc
533
e qu’une personne divine lui parle, la domine par
son
ascendant et l’étreint de son amour créateur. On est très loin de la
534
arle, la domine par son ascendant et l’étreint de
son
amour créateur. On est très loin de la toute-puissance du « Dieu des
535
du Seigneur Jésus, du Seigneur de l’Église, avec
son
exigence d’amour actif et de non-violence absolue. Ce ne sont pas là
536
du scientifique (1980)bg On vient de rappeler
ses
travaux, ses recherches, et ce qu’il a trouvé, et ce qui en est sorti
537
que (1980)bg On vient de rappeler ses travaux,
ses
recherches, et ce qu’il a trouvé, et ce qui en est sorti. Tout cela n
538
beaucoup préoccupé pendant la dernière période de
sa
vie : celui des centrales nucléaires et des questions qu’elles posent
539
re 1973. Dans la préface à un précieux recueil de
ses
écrits intitulé « Réflexions sur la science », il présente lui-même c
540
eur sujet. Dans l’interview, Lew Kowarski expose
sa
conception des centrales à eau lourde ou à eau légère, qu’il considèr
541
Il se souvient qu’une dizaine d’années plus tôt,
son
ami Alvin Weinberg lui a déclaré « la voix tremblante d’enthousiasme
542
mieux révélé l’homme, ça a été — symboliquement —
ses
déclarations au sujet d’Hermann Kahn, cet être dont la confrontation
543
blaient possibles pour le scientifique pris entre
son
métier et la méfiance du public. Il les décrivait avec quelques détai
544
ent, ignorer les vents nouveaux et continuer dans
son
métier comme avant ; deuxièmement, rejeter le métier ; troisièmement,
545
t, hélas, pas moins conscient des limitations que
son
état de santé imposait à son action. Il hésitait encore fin juillet.
546
des limitations que son état de santé imposait à
son
action. Il hésitait encore fin juillet. Puis il y eut l’affrontement
547
Groupe de Bellerive posait au colloque réuni par
ses
soins en février 1979. Lew Kowarski a pu le suivre encore d’un bout à
548
utre, après avoir été le principal formulateur de
sa
problématique, non seulement scientifique mais sociétale. Il reste au
549
ale. Il reste au Groupe de Bellerive à développer
son
action aux domaines élargis de proche en proche qu’avait définis notr
550
Kowarski représentait pour nous, bien au-delà de
son
savoir de physicien. Adieu Lew ! Grand homme irremplaçable en sa maît
551
ysicien. Adieu Lew ! Grand homme irremplaçable en
sa
maîtrise autant qu’en amitié. Vous ne nous rendiez pas toujours la vi
552
l commence à la fin du xixe , il faut donc situer
sa
naissance entre 1914 et 1918. Le xixe siècle en effet, né avec l’Emp
553
oute l’Europe d’une passion neuve et subversive à
ses
débuts : le nationalisme, se termine avec la Première Guerre mondiale
554
explosion créatrice sans précédent va développer
sa
gerbe dans tous nos pays et dans tous les domaines de leur culture, a
555
sponsable » La philosophie de l’absurde trouve
son
théoricien avec J.-P. Sartre, puis s’inspire (parfois littéralement)
556
et deviennent les « leitmotive » non seulement de
son
principal ouvrage philosophique, L’Être et le Néant, 1943 (inspiré de
557
é de Sein und Zeit de Heidegger), mais surtout de
son
théâtre : Huis-Clos, Les Mains sales, Le Diable et le Bon Dieu. Simul
558
Camus porte à la scène le thème de l’absurde avec
ses
pièces Caligula, L’État de siège, Les Justes, parallèles à ses romans
559
ligula, L’État de siège, Les Justes, parallèles à
ses
romans L’Étranger, La Peste, et à ses essais, comme L’Homme révolté.
560
arallèles à ses romans L’Étranger, La Peste, et à
ses
essais, comme L’Homme révolté. Mais le théâtre de l’absurde, libre de
561
u’on y trouve au contraire une occasion d’exalter
sa
grandeur — je veux parler de Jean Anouilh et d’André Roussin, par exe
562
ècle sera marquée non seulement par « Mai 68 » et
sa
révolte contre les idéologies, mais plus encore par l’intervention so
563
élais. Pour essayer de saisir l’ère nouvelle dans
ses
caractères les plus singuliers et sans précédent, je partirai d’une c
564
el je vis : au seuil de cet article, et supputant
son
plan, je n’arrivais plus à trouver un seul nom d’écrivain de théâtre
565
erite Duras ont poursuivi leur œuvre, chacun dans
sa
ligne ». Continuant ma recherche, je ne tardai pas à trouver deux con
566
42), par exemple, nous est bien aussi présent que
son
contemporain, l’auteur dramatique Giraudoux (1888-1944) ; leurs trace
567
qui, d’une œuvre à l’autre, ne change pas du tout
son
fusil d’épaule. Quel que soit l’auteur, quelle que soit la pièce, c’e
568
l Mesguich comme pour tant d’hommes de théâtre de
son
âge, c’est Dieu le père, c’est le père tout court, le père tout-puiss
569
, et même de Prague. Elle peut être définie, dans
son
processus, comme la substitution de la manifestation au manifeste en
570
sser ». Dès 1968 à Paris, ce nouveau style trouve
ses
lois : la philosophie gestuelle de l’étudiant Cohn-Bendit soulève des
571
Michel Tournier, 45 ans lorsque paraît — en 1969
son
premier livre, qui reçoit le Grand prix de l’Académie française, son
572
qui reçoit le Grand prix de l’Académie française,
son
deuxième recevant un an plus tard le prix Goncourt. Reste ce genre li
573
u sort de la cité mais non moins de la cadence de
ses
phrases, et que Nietzsche portait aux nues. Chose étrange, ce sont de
574
é au-delà de tout ce qu’on pouvait craindre. Dans
ses
Mémoires, le shah déclare qu’il souhaitait « donner à son peuple ce q
575
ires, le shah déclare qu’il souhaitait « donner à
son
peuple ce qu’il y avait de meilleur au monde », c’est-à-dire la civil
576
tion industrielle introduite à marche forcée avec
ses
rythmes inhumains, ses pollutions et ses centrales nucléaires. Avant
577
duite à marche forcée avec ses rythmes inhumains,
ses
pollutions et ses centrales nucléaires. Avant la fin du siècle, l’Ira
578
cée avec ses rythmes inhumains, ses pollutions et
ses
centrales nucléaires. Avant la fin du siècle, l’Iran devait devenir l
579
e la Centrafrique détient beaucoup d’uranium dans
son
sol. (D’où la chute de l’empereur, sitôt qu’il a traité avec le « fou
580
si l’on veut en juger moralement, de se rappeler
ses
origines : la colonisation de l’Indochine par la France, la guerre pe
581
e dans la trame complexe des faits ; et, fidèle à
ses
convictions européennes, il voit une lueur d’espoir dans l’action con
582
ns qu’elle se voulait désintéressée, dessaisie de
ses
conséquences, comme débrayée de toute action dans la cité. J’ai écrit
583
unesse. Je demandais à l’écrivain d’assumer, dans
sa
vie concrète, la responsabilité de son œuvre, de ses idées, même si c
584
sumer, dans sa vie concrète, la responsabilité de
son
œuvre, de ses idées, même si cela devait le mener en prison. Je lui r
585
vie concrète, la responsabilité de son œuvre, de
ses
idées, même si cela devait le mener en prison. Je lui rappelais que p
586
el. Comment expliquez-vous cela ? C’est que, dans
ses
grandes lignes, la situation n’a guère changé. J’ai d’abord formulé u
587
après la guerre, car l’engagement de l’écrivain,
sa
liberté liée à sa responsabilité, furent des thèmes à la mode des 194
588
car l’engagement de l’écrivain, sa liberté liée à
sa
responsabilité, furent des thèmes à la mode des 1946, me semble-t-il
589
t les thèmes wagnériens, et qu’il pressentait que
son
aventure s’achèverait comme les opéras de Wagner : dans une mort théâ
590
certain nombre de contradictions qui sous-tendent
son
œuvre. Et la grande contradiction de ma vie pourrait être symbolisée
591
simultanée de Goethe, et de Kierkegaard. Goethe,
son
influence, l’exemple de sa vie, sa personnalité fascinante tendue ver
592
Kierkegaard. Goethe, son influence, l’exemple de
sa
vie, sa personnalité fascinante tendue vers un équilibre durement con
593
aard. Goethe, son influence, l’exemple de sa vie,
sa
personnalité fascinante tendue vers un équilibre durement conquis et
594
a réagi à cet écrit. Malheureusement, j’ai perdu
sa
lettre qui m’était très précieuse et dans laquelle il me disait : « E
595
erne, au gigantisme, à la nécessité de manifester
sa
pensée. Dans son petit livre Une main bu, il montre qu’une pensée n’e
596
sme, à la nécessité de manifester sa pensée. Dans
son
petit livre Une main bu, il montre qu’une pensée n’est réelle que dan
597
que, dans la NRF , dans les années 1930. Mais si
son
essai Penser avec les mains le révélait dès avant la guerre comme u
598
r de l’engagement, il est aussi très célèbre pour
son
essai sur L’Amour et l’Occident . » bu. Recensé par Rougemont dans
599
ar an, l’industrie automobile (General Motors) et
ses
annexes, les multinationales pétrolières (Exxon), déterminent la conj
600
e de la Suisse primitive, avait été guerrier dans
sa
jeunesse, puis juge, puis riche paysan et père de dix enfants, mais à
601
et il cessa de manger pendant vingt ans, jusqu’à
sa
mort. Les espions envoyés par un évêque méfiant ne purent jamais le s
602
des baies sauvages ni de ronger des racines. Par
son
immense autorité spirituelle, il sut prévenir la guerre civile et il
603
l par tout un peuple du tiers-monde, au mépris de
ses
intérêts immédiats et du « niveau de vie » qu’on lui promettait, du r
604
lui promettait, du rejet de la modernisation que
son
souverain entendait lui imposer « pour son bien » et par pur amour du
605
on que son souverain entendait lui imposer « pour
son
bien » et par pur amour du progrès. Évoquant le désarroi des minist
606
Elle relève donc principalement du marketing, de
ses
stratégies et de ses tactiques bien connues. Ainsi quand une grande c
607
ncipalement du marketing, de ses stratégies et de
ses
tactiques bien connues. Ainsi quand une grande compagnie nationale co
608
omme Électricité de France (EDF) désire augmenter
ses
ventes, elle lance le slogan du « tout électrique » destiné à créer l
609
e » destiné à créer le besoin quitte à avouer par
son
PDG lui-même (voir l’interview de M. Boiteux dans Le Monde du 24-01-1
610
ouve le besoin de justifier par quelques chiffres
son
besoin de prélever davantage sur les activités industrielles qu’il fo
611
t pas limitative), chacun ayant fait la preuve de
son
indépendance à l’égard des gouvernements et des sociétés nationales o
612
ique, « ce crime énergétique » a-t-on écrit — car
son
rendement n’est que de 6 % — peut justifier aux yeux du public ignora
613
la protection des cours d’eau et des lacs, a tenu
son
assemblée générale le 28 juin 1980 à Lausanne ; le Léman a été au cœu
614
ir et la volonté de continuer leurs efforts. Dans
son
intervention, Denis de Rougemont a parlé des responsabilités de l’Eur
615
a parlé des responsabilités de l’Europe, tant sur
son
propre territoire que par la diffusion de sa culture et l’exemple qu’
616
sur son propre territoire que par la diffusion de
sa
culture et l’exemple qu’elle propose au monde. Arcadie a le privilège
617
le privilège de publier ce texte, et en remercie
son
auteur. « Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presqu
618
ogrès-là et toutes affaires cessantes, de stopper
ses
plus récentes manifestations en Europe, à travers elle, et par sa fau
619
manifestations en Europe, à travers elle, et par
sa
faute, dans le monde entier. Commençons donc chez nous ! Cela seul pe
620
lution, l’État, qui ne peut plus la nier, prend à
sa
charge les indemnisations, puis les mesures de prévention, puis le co
621
le contrôle des règles « strictes » édictées par
son
ministre de l’Environnement après dix ou quinze ans d’abus devenus in
622
t à faire supporter les frais de la pollution par
ses
victimes réelles ou potentielles, c’est-à-dire les contribuables, plu
623
s, c’est-à-dire les contribuables, plutôt que par
ses
auteurs, qu’il ne faudrait pas indisposer… Au reste, les frais de réc
624
i impose une quarantaine avant qu’il aille porter
sa
contagion chez le voisin. Les motifs de la non-application des mesure
625
es : 1. La Commission des communautés a demandé à
ses
services d’établir un plan européen de l’eau qui permettrait d’interv
626
d’un écrivain, sinon qu’elle donne à voir ce que
ses
livres ont décrit parfois sans le vouloir, romancé, travesti ou passé
627
ourtalès n’ait été de ces derniers. On dirait que
sa
vie et son œuvre retracent et recomposent librement la suite des aven
628
’ait été de ces derniers. On dirait que sa vie et
son
œuvre retracent et recomposent librement la suite des aventures, la s
629
e nation. Vers 1715, un adolescent cévenol quitte
sa
patrie, où ses ancêtres ont été paysans, marchands ou magistrats muni
630
1715, un adolescent cévenol quitte sa patrie, où
ses
ancêtres ont été paysans, marchands ou magistrats municipaux, et déci
631
la Suisse pour échapper aux dragonnades et garder
sa
foi réformée. Il porte un prénom biblique : Jérémie. C’est fréquent c
632
der la branche allemande de la famille tandis que
ses
deux frères, qui reçoivent également des titres de comtes lorsque le
633
itres de comtes lorsque le roi de Prusse recouvre
sa
Principauté en 1814, fonderont la branche française et la branche neu
634
le : les uns envers le grand empereur français et
sa
descendance, les autres envers la monarchie prussienne. (Chaque mouch
635
envers la monarchie prussienne. (Chaque mouche a
son
ombre, p. 21.) Or la France et l’Allemagne, en ce début du XIXe sièc
636
on soit devenue universelle. Or Neuchâtel — voyez
son
histoire et la carte — est située au cœur même de cette Europe. Elle
637
talès préside le Jockey Club de Paris, tandis que
son
cousin Frédéric, ambassadeur à Pétersbourg, remet au tsar la déclarat
638
lé au ministère de l’Intérieur, où M. Steeg exige
sa
démission : n’est-il pas le beau-frère d’un comte Bernstorff, le cous
639
l’écrivain qui en résulte, la résume et lui donne
son
sens. Né à Berlin, d’un officier neuchâtelois au service de l’empereu
640
ise mais élevée à Londres, Guy de Pourtalès passe
son
enfance à Genève (premier refuge de l’ancêtre Jérémie), fait ses étud
641
enève (premier refuge de l’ancêtre Jérémie), fait
ses
études à Neuchâtel (où Jérémie s’était fixé pour fonder une famille n
642
dres dont il n’oubliera pas le nom : c’est là que
son
fils unique Raymond sera tué au combat, lors de la grande offensive h
643
offensive hitlérienne… Au lendemain de la guerre,
son
œuvre littéraire commence à s’épanouir en France, où elle ne cessera
644
nter vers une célébrité du meilleur aloi, jusqu’à
sa
mort en Suisse, en 1941, des suites de ses blessures anciennes et du
645
jusqu’à sa mort en Suisse, en 1941, des suites de
ses
blessures anciennes et du chagrin causé par la mort de son fils. Ces
646
ures anciennes et du chagrin causé par la mort de
son
fils. Ces trajets dans le temps et l’espace d’une famille, d’une pers
647
u’elle reste « la part secrète et persistante de (
sa
) patrie helvétique » puis en Allemagne, et c’est elles qu’on retrouve
648
le plus fidèle, en profondeur, à la biographie de
son
auteur, je veux parler de La Pêche miraculeuse. Première esquisse de
649
logie romanesque de Pourtalès, pour la densité de
son
style et les élans d’une sensualité pure et toujours sensible, alors
650
dans la restitution d’une ère par l’évocation de
ses
génies. Ajoutons à tout cela la dimension anglaise : les remarquables
651
le d’une famille, et l’histoire la plus intime de
son
auteur. L’exposition du centenaire va le faire voir : avec une élégan
652
te et modeste, Guy de Pourtalès prend aujourd’hui
sa
juste place, celle du plus naturellement européen des écrivains de la
653
ndividu sans foi ni loi au-delà des frontières de
sa
souveraineté ; de même les sectes se donnent un pape et opposent à l’
654
e la première Épître aux Corinthiens : c’est dans
ses
appels à l’union, précisément, que Paul établit avec le plus de force
655
vines n’est pas une imperfection de l’union, mais
sa
vie même. Un deuxième trait, complémentaire d’ailleurs, doit être au
656
Esprit. Aucune Église ou secte n’a jamais nié que
son
chef réel fût au ciel, mais plusieurs ont agi comme s’il était sur la
657
es. Une Église qui prétend se suffire et posséder
son
principe d’unité, une Église qui tend à se fermer par le haut pour mi
658
i tend à se fermer par le haut pour mieux assurer
sa
cohésion humaine, devient à la fois isolée et génératrice de schismes
659
ient à la fois isolée et génératrice de schismes.
Son
attitude est donc doublement antiœcuménique. Sa volonté d’unité s’opp
660
Son attitude est donc doublement antiœcuménique.
Sa
volonté d’unité s’oppose à l’union. Elle transforme la diversité en d
661
candale, et c’est alors que le corps souffre dans
son
chef et dans ses membres. La vie normale du corps dépend de la vitali
662
alors que le corps souffre dans son chef et dans
ses
membres. La vie normale du corps dépend de la vitalité de chacun de s
663
rmale du corps dépend de la vitalité de chacun de
ses
membres, et la vie d’un membre dépend de son harmonie avec les autres
664
n de ses membres, et la vie d’un membre dépend de
son
harmonie avec les autres membres, assurée par l’appartenance à un mêm
665
e image. L’individu est une invention grecque, et
sa
naissance signale la naissance même de l’hellénisme. C’est l’homme de
666
l’homme de la tribu qui se met à réfléchir « pour
son
compte », et qui, de ce fait même, se distingue et s’isole. Raisonner
667
ontraintes qui le rassurent, et où l’État reprend
sa
puissance. C’est Rome alors qui nous donnera le symbole éternel de la
668
iquide les groupes existants pour mieux accomplir
son
unification, sa « mise au pas ». C’est avec la poussière des individu
669
s existants pour mieux accomplir son unification,
sa
« mise au pas ». C’est avec la poussière des individus que l’État fai
670
t avec la poussière des individus que l’État fait
son
ciment. Mais cet État centralisé, cette unité rigide et trop contrôlé
671
ividuelles. N’admettant pas de recours au-delà de
son
pouvoir, il se prive de toute inspiration créatrice. L’homme n’est pl
672
l’anarchie et sombre maintenant sous le poids de
son
appareil collectiviste. De nouveau se recrée le vide social. Quelle s
673
d’autre part une activité sociale qui le relie à
ses
« frères » et le sauve de la solitude ; d’autre part, il revêt une di
674
’il a été racheté, et qu’il a reçu la promesse de
sa
résurrection individuelle. Il est donc à la fois engagé et libéré, et
675
in, puisqu’il possède une dignité indépendante de
son
rôle social. Comment le baptiser ? Il faut un mot nouveau. Ou plutôt,
676
onome et en relation. Ainsi, le mot personne avec
son
sens nouveau, et la réalité sociale qu’il désigne, sont bel et bien d
677
es autres et le remet en relations concrètes avec
ses
semblables. La liberté est assurée par la possibilité constante de re
678
s de la communauté. Et la communauté est liée par
sa
fidélité à l’Éternel. Ainsi les droits et les devoirs du particulier
679
présent se réclame du slogan utopique : à chacun
sa
chance. Mais la liberté et l’engagement de la personne chrétienne se
680
éfinissent du même coup par la formule : à chacun
sa
vocation. Nous avons retrouvé, dans cette doctrine de l’homme, les mê
681
sse d’être un homme intégral dès qu’il absolutise
sa
liberté. Le fédéralisme part des groupes locaux (commune, entreprise,
682
on a la possibilité matérielle d’y faire entendre
sa
voix. Si cela ne suffit pas, on peut changer de groupe. L’on n’est do
683
Cette pluralité d’appartenances — qui trouverait
son
équivalent dans l’œcuménisme ecclésiastique — est exclue par le régim
684
rs locaux. Il cherche la coopération organique de
ses
membres et non cette caricature de l’ordre qu’est l’unité dans l’unif
685
sme, ce serait priver l’organisation politique de
ses
fondements spirituels. Mais accepter l’œcuménisme sans vouloir égalem
686
pter vraiment l’œcuménisme, j’entends avec toutes
ses
conséquences. Car la foi sans les œuvres n’est pas la foi. 4. Miss
687
tatons que le conflit en cours est insoluble dans
son
plan. Si le totalitarisme triomphe définitivement des démocraties, ce
688
t pour les diverses Églises qui se réclamaient de
sa
réforme. L’Una Sancta nous apparaît ici-bas, selon ses propres termes
689
éforme. L’Una Sancta nous apparaît ici-bas, selon
ses
propres termes, « dans la diversité des Églises et des personnes part
690
type de relations ecclésiastiques devait trouver
sa
traduction politique dans un fédéralisme plus ou moins accentué selon
691
oyaume, cependant que Sully, leur chef, concevait
son
« Grand Dessein », c’est-à-dire le premier plan d’une Europe confédér
692
religieuse qui se réclamait de Kierkegaard et de
sa
double descendance — « existentielle » et nietzschéenne par Heidegger
693
es orthodoxies partisanes, imposées par l’État et
sa
police à la nation dans tous ses ordres, mythique, politique, quotidi
694
ées par l’État et sa police à la nation dans tous
ses
ordres, mythique, politique, quotidien, triomphaient en Russie soviét
695
n au contraire si l’homme se les approprie, comme
sa
chose et son bien, qu’il possèderait sans l’actualité de cette Parole
696
re si l’homme se les approprie, comme sa chose et
son
bien, qu’il possèderait sans l’actualité de cette Parole et avant ell
697
d’un événement qui dépend de l’observateur et de
sa
position hic et nunc ; — Le way of life qui canalise les aspirations,
698
l’orthologie et l’autologie, la première — selon
sa
mission — ayant provoqué la seconde à éveiller des vocations incompar
699
cela nous vaut une œuvre vaste et passionnée dans
sa
rigueur, dont la maîtrise technique favorise, — ô miracle — l’ouvertu
700
le solution, qui est de longer la rivière jusqu’à
sa
source, là où les deux pentes se rejoignent — seul moyen de les remon
701
qui commence à mes pas. L’homme de la foi ne suit
sa
voie qu’en la frayant, « sentier étroit », dit le Bouddha, et l’Évang
702
ient de lire fut envoyé à Téhéran longtemps avant
sa
publication, et Henry Corbin l’ayant lu s’en montra quelque peu perpl
703
a quelque peu perplexe, à cause du titre. Lors de
son
dernier passage à Genève, il suggéra qu’il avait probablement dû dire
704
était le plus près d’une interprétation fidèle de
sa
pensée. Dans une longue lettre datée d’Istanbul le 20 avril 1940, rép
705
r suite à ces projets. Mais à la dernière page de
sa
lettre, il dit ceci : Ravi que tu sois raccommodé par Barth. Moi, j’
706
préférait Henry Corbin et auquel il se tient dans
ses
derniers écrits, quand il fait allusion au grand œuvre de recueillir
707
a de naître à mourir non d’un lieu à un autre, et
son
but est toujours au-delà de l’horizon. Une phrase d’Henry Corbin que
708
mps copiée dans mes tablettes, ne fût-ce que pour
sa
résonance présocratique, traduit ce qu’il faut dire ici en termes d’e
709
uvelle, la prospective, et l’importance d’évaluer
ses
limites. En témoignage de gratitude pour tant d’occasions par lui off
710
u’on a fait erreur sur l’essentiel : sur l’homme,
ses
besoins et ses fins, qui ne sont pas du tout le profit des États, le
711
eur sur l’essentiel : sur l’homme, ses besoins et
ses
fins, qui ne sont pas du tout le profit des États, le prestige nation
712
ves, ni nos projets. Cette remarque géniale dans
sa
simplicité définit l’obstacle majeur à toute espèce d’art de prévoir.
713
st aussi le génie de la Prospective, comme le dit
son
nom même : « Celui qui regarde en avant ». Il serait juste et nécessa
714
montre avec quel soin vigilant l’establishment et
ses
économistes refoulent comme pas sérieuse ou aberrante toute tentative
715
du « Progrès » que l’on n’a pas su prévoir, mais
ses
effets potentiellement bénéfiques, et c’est encore plus grave. On ava
716
il n’en va pas mieux pour notre civilisation dans
son
ensemble que pour chacun des individus qui la composent. L’accroissem
717
contigu à la mansarde où Jean Paulhan, seul avec
sa
femme, faisait la NRF — pour moi, tel que j’étais alors, centre abs
718
revois, souvent silencieux dans nos groupes, avec
ses
grands yeux mélancoliques aux larges cernes, et sa distraction prover
719
s grands yeux mélancoliques aux larges cernes, et
sa
distraction proverbiale — il était, disait-il, le seul officier franç
720
fficier français qui eût réussi à se blesser avec
son
propre sabre —, ses soudaines reparties d’un humour déroutant et rapi
721
eût réussi à se blesser avec son propre sabre —,
ses
soudaines reparties d’un humour déroutant et rapide, et beaucoup de p
722
guerre, je ne savais que peu de choses de lui, de
son
passé : je les découvre en lisant ces Fragments d’une vie — hélas, no
723
ux quelque peu farfelu, souvent désarçonnant dans
ses
répliques, non du tout par malice, ni même pour se garder, simplement
724
era dans les Fragments d’une vie lorsqu’il relate
ses
premières initiatives en faveur de la modernité la plus provocante à
725
u lycée Condorcet, va décider du nouveau cours de
sa
vie. Trois années de recherches silencieuses conduisent à la publicat
726
upuis, seul le premier se référait expressément à
sa
croyance, comme je le faisais moi-même, dans mes premiers ouvrages in
727
socialisme proudhonien, qu’il avait trouvée dans
sa
famille, et que nous acceptions tous ; quant au nietzschéisme, qu’il
728
clarations chrétiennes prononcées par Dandieu sur
son
lit de mort, en 1934. Que notre conception de la personne ait pu subs
729
mières devises de l’Ordre nouveau : elle a trouvé
son
sens le plus fort dans ce retour au véritable spirituel. Deuxième tra
730
pour reprendre les termes de Marx, appelait dans
son
angoisse et créait à la fois les dictatures collectivistes et leurs r
731
ssaires entre la mise au point d’une invention et
ses
premières applications sont de l’ordre de cinq à dix ans dans le mond
732
que l’actuelle génération paraisse vouée à fonder
ses
croyances sur les taux d’écoute à la TV, et sur ce que la presse va d
733
non de la justesse de pensée d’un auteur, mais de
sa
« présence » à l’écran, je ne déplore pas un instant le sort qui fut
734
la foi biblique et d’une partie toute nouvelle de
son
œuvre, celle qui va de Retour à l’Éternel, 1946, au très beau recueil
735
s à la personne de notre ami. Un dernier trait de
son
caractère et de son œuvre d’historien me paraît se révéler finalement
736
otre ami. Un dernier trait de son caractère et de
son
œuvre d’historien me paraît se révéler finalement comme essentiel. Qu
737
personnalisme, de l’éthique du fédéralisme et de
sa
vertu la plus profonde : la tolérance rigoureuse, — celle qui n’est p
738
. Je rejoins ici Jean Guitton, lorsqu’il écrit de
son
ami : « … fermant les yeux, cherchant un seul mot pour le définir, le
739
cherchant un seul mot pour le définir, le soir de
sa
mort, je ne trouve que ce que l’Évangile dit de Joseph : ‟C’était un
740
et qui commente une évolution si remarquable par
son
ampleur et la rapidité de son progrès, l’ouvrage que nous présentons
741
si remarquable par son ampleur et la rapidité de
son
progrès, l’ouvrage que nous présentons tient une place à part et qu’i
742
e moins de mythes nationaux. Avant de généraliser
ses
analyses à tout l’ensemble européen, il est né de l’étude minutieuse
743
s clairement repérable et entièrement analysée en
ses
facteurs, d’un début net, comme il est rarissime d’en trouver dans l’
744
rfaitement se passer, premièrement en économisant
son
électricité, secondement en renonçant à en exporter plus qu’elle n’en
745
moralisation de l’occupant, et pourrait aboutir à
sa
mise hors de combat sans combat. La défense locale, village par villa
746
d’un peuple, c’est d’abord, disons même surtout,
sa
volonté de se défendre, comme on l’a vu au Vietnam et comme on le ver
747
re là où il l’attend, et à lui faire perdre ainsi
son
équilibre, psychologique et militaire. L’enseignement du russe « coll
748
core faudrait-il y aller carrément, ne pas mettre
son
drapeau suisse — pacifique — dans sa poche, ne pas se cacher derrière
749
pas mettre son drapeau suisse — pacifique — dans
sa
poche, ne pas se cacher derrière la Croix-Rouge en estimant qu’on a h
750
es et des prophètes. Il inquiète et choque. C’est
sa
force et sa jeunesse. A-t-il raison ? Est-il perdu dans les nuages ?
751
ophètes. Il inquiète et choque. C’est sa force et
sa
jeunesse. A-t-il raison ? Est-il perdu dans les nuages ? Qui écouter
752
on livre, les milieux officiels s’étant opposés à
sa
diffusion par les médias). Mais il y a une très forte opposition dans
753
que. L’Italie a appliqué avec vingt ans de retard
sa
constitution, qui prévoit des régions, dont certaines sont autonomes.
754
ce serait la nouvelle idée, l’idée principale de
sa
campagne électorale. Dans votre livre, vous nous donniez dix à quinze
755
r. Elle ne disposerait donc pas de la totalité de
son
armée pour nous envahir. S’ils occupaient nos territoires, les Russes
756
chniques ». Chaque pays s’évertue à expliquer que
sa
balance des paiements sera en équilibre lorsque ses exportations l’em
757
a balance des paiements sera en équilibre lorsque
ses
exportations l’emporteront sur ses importations. Or, à l’échelle du m
758
ilibre lorsque ses exportations l’emporteront sur
ses
importations. Or, à l’échelle du monde, il est clair que c’est imposs
759
des légendes bretonnes qui ont inspiré en partie
son
livre L’Amour et l’Occident , publié en 1939. Nous sommes imprégnés
760
omme l’affirme avec force Jean-Pierre Vouga, dans
son
livre L’Europe à l’heure des Celtes (Galland) qui contient un hommage
761
aux revues Esprit et L’Ordre nouveau 75 avec
ses
amis qu’on nomme aujourd’hui les « non-conformistes des années 1930 »
762
e communes dotées d’une large autonomie. En 1981,
sa
pensée a conservé les mêmes lignes de force comme le montrent ses écr
763
servé les mêmes lignes de force comme le montrent
ses
écrits, ses conférences, et les travaux qu’il conduit au Centre europ
764
mes lignes de force comme le montrent ses écrits,
ses
conférences, et les travaux qu’il conduit au Centre européen de la cu
765
. Edgar Faure l’a bien compris quand il a proposé
sa
loi de réforme des universités. Elle leur accordait à chacune une cer
766
es propos de M. Defferre vous paraît prometteur ?
Sa
volonté de décentraliser me paraît tout à fait réelle. J’ai travaillé
767
a Suisse La réforme régionale va être mise sur
ses
rails en France. Les communes en seront l’unité de base. Désormais, e
768
. C’est comme cela que s’est faite la Suisse, dès
ses
débuts, au xiiie siècle. Il y aura aussi des régions riches et des r
769
rne ? Le Léman, c’est une affaire de région. Pour
son
sauvetage, il faut que se constitue un mouvement à la base avec les c
770
a permission à Berne ou à Paris. Il fera lui-même
sa
propagande, expliquera aux gens pourquoi le Léman est pollué, ce qu’i
771
nucléaires. Chacune de ces tâches, en fonction de
ses
dimensions, indique la nécessité de créer une communauté. Les regroup
772
ée de régions « à géométrie variable ». Elle fait
son
chemin. De Gaulle : J’ai été renversé sur un problème qui était es
773
Denis de Rougemont prend un livre sur un rayon de
sa
bibliothèque, le livre de Jean Mauriac Mort du général de Gaulle : Sa
774
à combattre. Denis de Rougemont vient de passer à
son
bureau genevois et il en a rapporté une épaisse enveloppe. Elle lui a
775
e aussi responsabilité. Il faut que chacun prenne
ses
responsabilités. 75. La revue L’Ordre nouveau n’a évidemment rie
776
comme il allait le prouver dès octobre 1917, par
sa
propre révolution dite « prolétarienne ». Voilà qui ne manquera pas d
777
e » : les pouvoirs accrus de l’État central et de
sa
police, et par ce que le Conseil de l’Europe nomme « le traitement au
778
tes accrues, à doses variables selon l’ampleur de
ses
effets et leur correspondance ou non avec telle pente générale de l’e
779
ns le devoir absolu, et donc le droit, de poser à
son
sujet les grandes questions, et notamment la question des finalités r
780
en, à lire cette phrase, qu’à aucun des stades de
son
développement, l’informatique n’ait répondu à l’appel d’une finalité,
781
doute nécessaires pour que l’innovation développe
ses
effets bénéfiques pour l’ensemble du genre humain. À l’origine de nos
782
tion industrielle et commerciale d’une invention,
ses
conséquences trop facilement qualifiées de « révolutionnaires », alor
783
ntent de l’effarante complexité du problème et de
ses
aspects possiblement sinistres. Les Occidentaux de l’ère industrielle
784
1. comprendre la vraie nature de l’innovation et
ses
visées, en vérifiant la définition de ses termes de base ; 2. soumett
785
tion et ses visées, en vérifiant la définition de
ses
termes de base ; 2. soumettre à un certain nombre de critères d’usage
786
e l’homme, qu’il va mettre bien sûr au service de
ses
passions de puissance sur autrui et de destruction, si l’on n’augment
787
ervice des fins dernières de la personne, donc de
sa
liberté d’obéir à sa vocation particulière : f) il faut se garder de
788
ères de la personne, donc de sa liberté d’obéir à
sa
vocation particulière : f) il faut se garder de céder à la tentation
789
est pas l’histoire d’un individu enregistrée dans
son
cerveau, et encore moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans se
790
e moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans
ses
gènes, mais un simple stockage d’informations ponctuelles et d’archiv
791
la magie sensuelle, sensible et sentimentale, de
son
enfance dans le bourg de Combray. Proclamer que la « mémoire » d’un o
792
rien dire, pour peu que l’on pense à Proust ou à
sa
propre enfance. 6. Quelques critères d’usage de toute innovation t
793
onc : en cas de succès total, quels pourront être
ses
effets ? Le recours à des critères moraux respectés dans tout l’Occid
794
i entraînerait nécessairement ou favoriserait par
sa
nature des entreprises de taille monstrueuse et des concentrations to
795
ut-être d’une agression contre l’espèce ou contre
ses
élites créatrices. Ainsi, sixième critère, on doit s’abstenir d’appli
796
de la nature du problème et du processus même de
sa
solution. Mais dans tous les domaines où la personne humaine est impl
797
omaines où la personne humaine est impliquée, par
sa
biologie, sa psychologie ou son affectivité, la vitesse indéfiniment
798
personne humaine est impliquée, par sa biologie,
sa
psychologie ou son affectivité, la vitesse indéfiniment multipliée de
799
est impliquée, par sa biologie, sa psychologie ou
son
affectivité, la vitesse indéfiniment multipliée devient un facteur de
800
chémas déduits de la seule réalité physique et de
ses
mécanismes, mais elle ne me paraît pas encore avoir modifié substanti
801
ssant à connaître. En bref, la technique tend par
sa
nature même à favoriser et propager une forme de communication de ce
802
hommes, de tout ce qui peut donc s’exprimer dans
ses
« langages » d’informatique, mais de rien de ce qui serait nouveauté
803
iversités, pendant vingt ans — découvre un jour à
sa
plus grande surprise que ce qui reste de son enseignement, c’est ce q
804
our à sa plus grande surprise que ce qui reste de
son
enseignement, c’est ce qui n’était pas au « programme » ; c’est ce qu
805
au « programme » ; c’est ce qu’il a communiqué à
son
insu à ses meilleurs étudiants. Jaurès l’a très bien dit (je viens de
806
amme » ; c’est ce qu’il a communiqué à son insu à
ses
meilleurs étudiants. Jaurès l’a très bien dit (je viens de le lire ap
807
se. Ivan Illich, à l’Université de Kassel, oblige
ses
étudiants à apprendre par cœur des tranches d’écrits historiques. C’e
808
pointe du vrai progrès, non pas l’ordinateur avec
sa
prétendue mémoire indépendante des personnes — et du passé ! Au proje
809
l’évolution de l’informatique (laquelle, livrée à
son
mouvement d’accélération paraît déjà hors de toute prise humaine), c’
810
informatique les limites que lui posent en vérité
sa
définition scientifique et son utilité. Nous pouvons le faire encore,
811
ui posent en vérité sa définition scientifique et
son
utilité. Nous pouvons le faire encore, et nous le devons. C’est bien
812
e propose d’envisager l’informatique non pas dans
sa
problématique immédiate — utilité certaine, nuisances possibles, aspe
813
es et sociaux à court ou moyen terme —, mais dans
ses
relations avec les processus de pensée, les valeurs éthiques et spiri
814
n, comme il allait le prouver dès octobre 17, par
sa
propre révolution dite « prolétarienne ». Voilà qui ne manquera pas d
815
e » : les pouvoirs accrus de l’État central et de
sa
police, par ce que le Conseil de l’Europe nomme « le traitement autom
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tes accrues, à doses variables selon l’ampleur de
ses
effets et leur correspondance (ou non) avec telle pente générale de l
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ns le devoir absolu, et donc le droit, de poser à
son
sujet les grandes questions, et notamment la question des finalités r
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en, à lire cette phrase, qu’à aucun des stades de
son
développement, l’informatique n’ait répondu à l’appel d’une finalité,
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doute nécessaires pour que l’innovation développe
ses
effets bénéfiques pour l’ensemble du genre humain. À l’origine de nos
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tion industrielle et commerciale d’une invention,
ses
conséquences trop facilement qualifiées de « révolutionnaires », alor
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ntent de l’effarante complexité du problème et de
ses
aspects possiblement sinistres. Les Occidentaux de l’ère industrielle
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1. Comprendre la vraie nature de l’innovation et
ses
visées, en vérifiant la définition de ses termes de base ; 2. Soumett
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tion et ses visées, en vérifiant la définition de
ses
termes de base ; 2. Soumettre à un certain nombre de critères d’usage
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e l’homme, qu’il va mettre bien sûr au service de
ses
passions de puissance sur autrui et de destruction, si l’on n’augment
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ervice des fins dernières de la personne, donc de
sa
liberté d’obéir à sa vocation particulière. f. Il faudra se garder de
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ères de la personne, donc de sa liberté d’obéir à
sa
vocation particulière. f. Il faudra se garder de céder à la tentation
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est pas l’histoire d’un individu enregistrée dans
son
cerveau, et encore moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans se
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e moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans
ses
gènes, mais un simple stockage d’informations ponctuelles et d’archiv
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la magie sensuelle, sensible et sentimentale, de
son
enfance dans le bourg de Combray. Proclamer que la « mémoire » d’un o
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rien dire, pour peu que l’on pense à Proust, ou à
sa
propre enfance. 6. Quelques critères d’usage de toute innovation
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onc : en cas de succès total, quels pourront être
ses
effets ? 2. Le recours à des critères moraux respectés dans tout l’Oc
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entraînerait nécessairement, ou favoriserait par
sa
nature, des entreprises de taille monstrueuse, et des concentrations
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ut-être d’une agression contre l’espèce ou contre
ses
élites créatrices. S’abstenir d’appliquer cette technique tant que le
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de la nature du problème et du processus même de
sa
solution. Mais dans tous les domaines où la personne humaine est impl
835
omaines où la personne humaine est impliquée, par
sa
biologie, sa psychologie ou son affectivité, la vitesse indéfiniment
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personne humaine est impliquée, par sa biologie,
sa
psychologie ou son affectivité, la vitesse indéfiniment multipliée de
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est impliquée, par sa biologie, sa psychologie ou
son
affectivité, la vitesse indéfiniment multipliée devient un facteur de
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chémas déduits de la seule réalité physique et de
ses
mécaniciens, mais elle ne me paraît pas encore avoir modifié substant
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ssant à connaître. En bref, la technique tend par
sa
nature même à favoriser et propager une forme de communication de ce
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iversités, pendant vingt ans — découvre un jour à
sa
plus grande surprise que ce qui reste de son enseignement, c’est ce q
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our à sa plus grande surprise que ce qui reste de
son
enseignement, c’est ce qui n’était pas « au programme », c’est ce qu’
842
s « au programme », c’est ce qu’il a communiqué à
son
insu à ses meilleurs étudiants. Jaurès l’a très bien dit (je viens de
843
ramme », c’est ce qu’il a communiqué à son insu à
ses
meilleurs étudiants. Jaurès l’a très bien dit (je viens de le lire ap
844
se. Ivan Illich, à l’Université de Kassel, oblige
ses
étudiants à apprendre par cœur des tranches d’écrits historiques. C’e
845
pointe du vrai progrès, non pas l’ordinateur avec
sa
prétendue « mémoire » indépendante des personnes — et du passé ! Au p
846
oi Thamous qui résidait à Thèbes, et lui présenta
ses
inventions. « Le roi l’interrogea sur l’utilité que chacune d’elles p
847
u’ils seront devenus !” » Qu’ajouter à Platon que
son
Socrate n’ait dit, et qui ne condamne à tout jamais Plato ? 10. Vu
848
l’évolution de l’informatique (laquelle, livrée à
son
mouvement d’accélération paraît déjà hors de toute prise humaine), c’
849
informatique les limites que lui posent en vérité
sa
définition scientifique et son utilité, nous pouvons le faire encore
850
ui posent en vérité sa définition scientifique et
son
utilité, nous pouvons le faire encore — et nous le devons. C’est bien
851
orce de tout confier à l’ordinateur, l’homme vide
sa
mémoire, ne l’entretient pas et alors, comme un muscle non entraîné,
852
ordinateur, on en devient dépendant et l’on place
sa
confiance en un système qui est très vulnérable. Vulnérabilité cro
853
chémas déduits de la seule réalité physique et de
ses
mécanismes. Elle nous fait ainsi entrer dans un monde où les ordinate
854
des lettres, présente au roi Thamous l’écriture,
son
invention, comme « une connaissance qui aura pour effet de rendre les
855
et est bien décidé à les utiliser au maximum pour
ses
recherches personnelles ; mais il veut attirer l’attention de leurs p