1 1978, Articles divers (1978-1981). L’Europe est une culture commune (1978)
1 te de forêts quand l’Égypte et Sumer illustraient toute la civilisation. Elle n’est pas le produit démontrable d’un climat, d
2 d’une aire géographique, ni d’un sous-sol riche : tout autre continent pourrait se réclamer, sur la plupart de ces points, d
3 chrétienne se répand rapidement dans un monde où tout ce qui pense ne saurait le faire qu’en grec, j’entends en termes et e
4 les Phéniciens, « Hébreux de la Mer », colonisent tout d’abord la Méditerranée, Grèce comprise, frayant les voies de la civi
5 rmaniques et celtes, mais aussi slaves et arabes, tout différents des premiers. L’apport germanique résultant de la fusion d
6 , poésie. Le lyrisme des troubadours, ancêtres de toute la poésie européenne, s’est formé au contact du lyrisme andalou (anal
7 r. D’où résulte que le temps a un sens. Alors que toutes les autres civilisations croyaient — et croient encore — au retour ét
8 evenus les prototypes de nos parlements modernes. Toute l’histoire de l’Europe et de ses conquêtes dans le domaine de la cult
9 yeux depuis un siècle et demi par une estimation tout à fait exagérée de nos divisions, résultant du nationalisme. Obsédés
10 e, puis vers l’Amérique au xxe siècle. Rien dans tout cela qui corresponde de près ou de loin au découpage accidentel de no
11 lles sont les réalités ? Nos langues sont presque toutes sœurs ou cousines, et nos littératures ont toutes utilisé au cours de
12 toutes sœurs ou cousines, et nos littératures ont toutes utilisé au cours des âges les mêmes procédés rhétoriques et les mêmes
13 e culture n’impliquent rien de moins que l’Europe tout entière, non seulement dans l’espace, mais dans le temps, depuis bien
2 1978, Articles divers (1978-1981). Le Jura libre à l’heure des régions (1978)
14 u tel parti dans la profonde, longtemps sourde et tout d’un coup coléreuse délibération en cours chez les habitants des vall
15 rétendre fonder l’union sur les obstacles mêmes à toute espèce d’union. C’est tenter de fédérer des facteurs de division. C’e
16 té matérielle : l’économie de l’Europe, suspendue tout entière au pétrole, s’est rendue absurdement vulnérable aux caprices
17 on industrie : le tiers-monde les détient presque toutes et supporte de moins en moins qu’elles soient pillées à l’épuisement
18 ment ni culturellement. Mais si la fin suprême de toute société est la liberté des personnes, non la puissance d’une collecti
19 ton du Jura, chaque Suisse se doit d’applaudir de tout cœur, en tant que citoyen d’une Confédération garante des libertés, d
20 la mesure où elle permettra d’aller plus loin, et tout d’abord de regarder au-delà de cette étape, enfin gagnée. Certes, il
21 même les durcir et en exalter l’importance, quand toute l’évolution profonde du temps2 tend au contraire à les rendre insensi
22 e d’ores et déjà anachronique de l’État souverain tout homogène et uniformisant, celui précisément que nous avons dit plus h
3 1978, Articles divers (1978-1981). Dépolitiser la politique (janvier 1978)
23 phrase de son livre posthume, Le Nœud gordien. La toute première phrase, les premiers mots. Gouverner, c’est contraindre, poi
4 1978, Articles divers (1978-1981). Le diable en Suisse (1er janvier 1978)
24 eul pays où le diable soit plus improbable, ou en tout cas mieux camouflé, plus difficile à prendre sur le fait. Armons-nous
25 existe que dans l’angoisse qui voudrait le nier. ( Tout ce qu’il espère, c’est qu’on essaie de s’en tirer par une pirouette,
26 ant le cadavre gisant de l’homme qui fit trembler tout l’univers, voici que nous nous écrions avec une stupéfaction mêlée de
27 re qu’il est dans l’art publicitaire qui consiste tout simplement à nous faire prendre ses désirs pour nos fatalités. Quand
5 1978, Articles divers (1978-1981). Réfléchir à ce que le terrorisme signifie (4 janvier 1978)
28 signifie (4 janvier 1978)h i D’un point de vue tout à fait général, Denis de Rougemont, y a-t-il une forme de terrorisme
29 an révolutionnaire, lorsqu’on a enlevé à celui-ci tout ce qu’il contenait de virtualités positives. D’aucuns établissent un
30 Le terrorisme est fait d’actes désespérés. C’est, tout au plus, le signe d’une angoisse qui se manifeste comme un cri, mais
31 us d’actes de terrorisme ? Cela reste à vérifier, tout d’abord, car l’on n’a évidemment guère d’informations à ce sujet. Pou
32 phénomène significatif de notre société ? Oui, de toute évidence, dans la mesure où cette société n’a plus de finalité avouab
33 entrale de Superphénix, revenant à couper court à tout débat. Ce genre de crispation de la part des gouvernants est exacteme
34 encore, il y a hypocrisie, de la part des États. Tout au contraire, il s’agit de s’attaquer aux causes du terrorisme. Au li
35 l’opposition et de la critique, et sauvegarder à tout prix les droits constitutionnels, y compris celui de penser que l’ord
6 1978, Articles divers (1978-1981). Un autre avenir pour la planète (février 1978)
36 ès comme ceci dans l’un de mes premiers articles. Tout être a reçu une vocation unique qui le distingue de tout autre être a
37 re a reçu une vocation unique qui le distingue de tout autre être au monde. Une vocation qu’il ne peut accomplir concrètemen
38 ns la communauté : on ne devient pas une personne tout seul mais on ne le devient pas non plus si l’on est totalement immerg
39 jeunes ? La peur du cataclysme que vous évoquiez tout à l’heure ? La crise du pétrole nous a réveillés. Soudain nous avons
40 sait que le pétrole va s’épuiser. D’ici l’an 2000 toutes les sources de pétrole faciles à exploiter seront taries. Ce qui sign
41 ans les pays du tiers-monde ? J’entends très bien toutes ces hypocrisies. Allons donc, c’est évidemment pour envoyer de l’élec
42 centrales nucléaires pourront jamais fournir. Si tout va bien… Or, cela n’ira pas bien ! Pour Superphénix, par exemple, don
43 rnements, il en coûterait à peu près la moitié de toutes les sommes disponibles à travers le monde. Uniquement pour avoir un p
44 nos États sabotent, plus ou moins sournoisement, toutes les décisions de principe prises en ce sens. En Europe, le budget de
45 nnalistes de notre jeunesse dont je vous ai parlé tout à l’heure. Le but de la société c’est l’homme. Donc le contraire du t
46 ensembles plus vastes… » Finalement, aujourd’hui, toute la question est de savoir comment nous allons changer de cap… Oui jus
47 énine — avant qu’il n’ait pris le pouvoir ! — : «  Toutes les révolutions n’ont fait que renforcer l’État et la police ! » Donc
48 e sécularisation. Une déviation du christianisme. Tout comme l’idée de révolution n’est qu’une sécularisation de la conversi
7 1978, Articles divers (1978-1981). « Quel avenir voulons-nous ? » (1er février 1978)
49 e surtout à démontrer que l’avenir ne se fait pas tout seul, qu’il est à l’image de nos dieux et de nos démons et qu’il ne r
50 que vous cédez quoi que ce soit sur la personne, tout est perdu : l’homme, le couple, la cité, la société. Et vous aboutiss
51 la permet de pondérer ou d’éliminer immédiatement toute forme de pensée totalitaire qui voudrait imposer les mêmes règles pou
52 ue fois qu’il trouve le moyen de la rejoindre par toutes sortes de ruses, il trouve également le moyen de créer une nouvelle s
53 endu prononcer un seul mot d’anglais ! Il gagnait tout juste de quoi vivre comme speaker et il lisait les textes que j’écriv
54 t encore plus probablement non nécessaires ; mais toute la propagande, depuis dix ou quinze ans, tend à nous faire croire que
8 1978, Articles divers (1978-1981). 20 questions à Denis de Rougemont (22 février 1978)
55 enis de Rougemont (22 février 1978)r s 1. Dans toute votre œuvre et dans ce dernier ouvrage en particulier, vous faites co
56 éducatif. Et puis, c’est la première condition à tout . Si on ne lui fait pas confiance, on n’obtient rien de toute manière.
57 n ne lui fait pas confiance, on n’obtient rien de toute manière. En disant cela, je me fonde aussi sur l’expérience de toute
58 isant cela, je me fonde aussi sur l’expérience de toute ma vie, je suis un enseignant et c’est une chose que j’ai apprise ave
59 olitique des régions et du personnalisme pourrait tout sauver, vous vous lancez dans une utopie. Mais vous vous défendez, je
60 ait croire que l’énergie nucléaire sera à même de tout résoudre, on ne met pas en évidence certains chiffres : cette énergie
61 qui ne cherche qu’à servir son prestige et pas du tout le genre humain… Oui. Ce qu’il faut maintenant tenir en considération
62 s de nous arrêter. 10. Et comment ? Pour cela, la toute petite crise du pétrole de 1973 nous a appris beaucoup de choses. Cet
63 it arriver que cela conduise au totalitarisme. En tout cas, le terrorisme engendre un renforcement de la police et c’est tou
64 ur ». On recréera des communautés, on abandonnera toutes ces grandes villes qui ne sont plus rentables — vous connaissez l’exe
65 ’époque, non ? Une qualité que l’on retrouve dans toute votre œuvre, l’insolence ! (Sourire.) Oui, j’ai eu quelques insolence
66 onc une « helvétisation » de l’Europe. En Suisse, tout n’est pas toujours comme dans le meilleur des mondes… Bien sûr que no
67 pourquoi le serait-il ? C’est d’ailleurs et avant tout un excellent pédagogue, sachant passionner son auditeur dès les premi
68 l’on sauvera notre monde d’une crise qui le mène tout droit à sa perte. Pour une fois, on nous parle de l’homme, du cœur, d
69 ile de ne pas croire avec Denis de Rougemont que “ tout est possible encore et même plus que jamais : tout est possible, mais
70 out est possible encore et même plus que jamais : tout est possible, mais il faut choisir”. »
9 1978, Articles divers (1978-1981). « Que fera-t-on quand l’essence coûtera 25 fr. le litre ? » (22 février 1978)
71 q Denis de Rougemont est un ennemi invétéré de tout ce qui porte atteinte à la démocratie d’une part, et de tout ce qui m
72 porte atteinte à la démocratie d’une part, et de tout ce qui menace le milieu vital d’autre part. Dans son dernier livre,
73 on opinion sur l’initiative Franz Weber ? Je suis tout à fait favorable à cette initiative. La considérez-vous d’abord comme
74 élargissement de la démocratie ? Il s’agit avant tout d’imposer au pouvoir fédéral un plus grand respect des réalités régio
75 tivement du même type de catastrophes. Elles sont toutes deux en contradiction avec un avenir respirable et représentent un ef
10 1978, Articles divers (1978-1981). L’Avenir est notre affaire ou la méditation apocalyptique d’un optimiste (février-mars 1978)
76 e l’espoir du xxe siècle finissant ». Je me suis tout à fait reconnu dans une telle définition. Non, je ne suis pas apocaly
77 scientifique, technique et industrielle nous mène tout droit à l’Apocalypse — du moins telle que nous l’imaginons d’habitude
78 us refusons les centrales nucléaires, nous allons tout droit vers l’âge des cavernes », affirment-ils. Affirmation plutôt di
79 bueront pour 15 % à 20 % à l’apport d’énergie, si tout va bien. Or, rien ne va bien avec les centrales nucléaires ! D’après
80 ut laisser sans protection de telles usines… Oui, tout cela flatte l’instinct de puissance collective abstraite des États. À
81 ie, le contraire du système actuel où l’État fait tout dépendre d’une centrale. Vous l’avez écrit : on n’interpose pas de co
82 aussi comment l’État-nation détruit les bases de toute communauté vivante. C’est un cercle vicieux. Comment lutter ? Certain
83 ce d’une crise absolument inévitable, et pourtant tout semble continuer comme si nous avions du pétrole pour des siècles. C’
84 dustrielle, les grandes villes, la destruction de toute solidarité. Nous préconisions des solutions comme le service civil… M
85 a forme de cette immense émergence, sensible dans tout l’Occident et peut-être plus en Amérique qu’en Europe, des groupement
86 aître, comme si on tâtait aveuglément le terrain. Tout cela colle de très près aux réalités. Au fond, c’est la forme de l’Ét
87 tre la simplification. Sinon, il n’y aura rien du tout . Simplement une fin de la civilisation. Avant de quitter l’Amérique e
88 absorber ce que j’ai dû absorber. Et ce n’est pas tout . Il y a eu ensuite le temps des vérifications, des contrôles que j’ai
89 tre : pourquoi avoir choisi Stock comme éditeur ? Tout simplement parce que c’est Christian de Bartillat qui m’a persuadé d’
90 christianisme, de ceci et de cela… et je pensais tout simplement réunir ces conférences en volume. Mais ce n’est pas ce qu’
91 es à écrire !) et les exigences (il les acceptait toutes ). Après deux heures de discussion, il m’avait convaincu. C’est rare q
92 men des agressions techniciennes contre la nature tout entière qui, jointes à une terrible dégradation des relations humaine
93 es, sa démographie galopante et ses pollutions de toutes sortes. C’est à cette Apocalypse que tous les experts nous promettent
94 is de Rougemont un allié des plus précieux, sinon tout à fait inattendu ? Rarement livre aura été accueilli avec autant de c
11 1978, Articles divers (1978-1981). De l’Europe des États coalisés à l’Europe des peuples fédérés (mai 1978)
95 es espérances unionistes et fédéralistes ? Ce fut tout au contraire le banc d’essai de leurs forces de résistance et le term
96 manifeste fédéraliste européen qui circulera dans toute l’Europe. Dès 1942, tous les journaux de la Résistance française affi
97 ssources économiques en faveur de la collectivité tout entière et l’épanouissement autonome de la vie nationale. Ces buts ne
98 centre de deux conflits mondiaux qui ont eu avant tout pour origine l’existence sur ce continent de trente États souverains.
99 ? Nous venons de les voir. Ce sont 1° le refus de toute nouvelle guerre européenne, 2° la fédération au-delà des formules d’a
100 et spontanément, transformerait comme par miracle toute la scène, et ferait de l’Europe, en peu d’années, une terre aussi lib
101 n ? C’est de reformer la famille européenne, dans toute la mesure où nous le pouvons encore, et de l’assurer d’une structure
102 e la guerre et de la servitude les populations de toute race et de toute contrée. De cette œuvre urgente, c’est à la France e
103 la servitude les populations de toute race et de toute contrée. De cette œuvre urgente, c’est à la France et à l’Allemagne q
104 t des devoirs de la personne humaine, dont malgré toutes ses infidélités, l’Europe demeure aux yeux du monde le grand témoin.
105 ès : 1) Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la libre circulation des hommes, des idées et des biens
106 éenne, où soient représentées les forces vives de toutes nos nations. 5) Et nous prenons de bonne foi l’engagement d’appuyer d
107 et l’objectif » ainsi définis, mais qu’il a perdu tout espoir et peut-être même tout désir d’y conduire les Européens. Dira-
108 mais qu’il a perdu tout espoir et peut-être même tout désir d’y conduire les Européens. Dira-t-on que la Communauté de Brux
109 grandes options morales et politiques de l’Europe tout entière. J’en vois la preuve dans le récent Rapport annuel de la Comm
110 ieurs années la plupart des journaux de nos pays, tout en lui consacrant de plus en plus de place dans leurs colonnes ? Ou p
111 sournoisement jubilant, annoncer et accepter que tout cela soit perdu — comme si tout cela n’était pas nous ? Ils parlent d
112 r et accepter que tout cela soit perdu — comme si tout cela n’était pas nous ? Ils parlent de l’Europe qui agonise comme on
113 s, de celle des peuples. Et voilà qui exigera, de toute nécessité, l’examen objectif des motifs antérieurs et la prise de con
114 aucune politique commune à moyen et à long terme. Toutes ces tensions, lourdes de conflits latents, menacent l’ensemble des Eu
115 e ces données est encore loin de rendre compte de toute la réalité que doivent affronter aujourd’hui les habitants de la péni
116 u progrès matériel, de la croissance illimitée de tout et de n’importe quoi, du salut par la quantité au mépris de la qualit
117 xième Guerre mondiale. Du fait que tous veulent à tout prix les structures de l’État napoléonien et les armements de l’impér
118 nière parce qu’elle détruirait les bases mêmes de toute guerre : les communautés humaines. Devant les grands défis mondiaux q
119 bien clair que le nombre des habitants ne dit pas tout sur la puissance ou le bonheur d’un peuple, mais s’il est vrai que no
120 t de la jeunesse la plus active de nos pays, dans toutes les classes, pas seulement chez les intellectuels. Or ce levier, tout
121 s seulement chez les intellectuels. Or ce levier, tout porte à croire que le fédéralisme européen vient de le trouver, du cô
122 gion, région ethnique —, se méfie par principe de toute autonomie, détruit les équilibres naturels, et les petites communauté
123 ologiques, sont à leur tour les unités de base de toute fédération continentale. Mouvement qui pour la première fois, depuis
124 a confusion entretenue entre les Neuf et l’Europe tout entière : car tous les motifs invoqués pour la fédération de l’Europe
12 1978, Articles divers (1978-1981). Pleine page sur Denis de Rougemont (14-15 mai 1978)
125 opéenne ? Il y a quelques années, j’étais à plat, tout semblait s’effondrer. À l’époque du congrès de Montreux, nous étions
126 …Quelle cause peut faire bouger autant de monde ? Tout se tient… Écologie – régions – Europe fédérée : même avenir. J’aime c
127 -à-dire l’économie. Or c’est un secteur qui bouge tout le temps. La mienne (de région) est basée sur la participation civiqu
128 moi que ce système qui se répand sans bruit dans toute l’Europe trouve son lieu et sa formule dans la région. Elle est l’air
129 ce, quatre en Allemagne, cinq en Suisse. Seize en tout , alors qu’une seule suffirait pour les besoins en énergie de la régio
130 apprendra que l’histoire, la géographie et l’art, tout comme les fleuves ne s’arrêtent pas aux frontières. C’est pourquoi no
131 ù les grands organismes internationaux ont trouvé tout naturellement leur place ? Il n’y a que quelques kilomètres entre Gen
132 cadre, ce régionaliste impénitent qui a combattu toute sa vie le centralisme des États, et défendu les régions contre les ca
133 sein d’une Europe déchirée par les conflits ? Et toute sa vie a été imprégnée par ce déchirement. Rédacteur en chef à Paris
134 ar ce déchirement. Rédacteur en chef à Paris mais tout autant lecteur universitaire à Francfort, il n’a pris position qu’au
13 1978, Articles divers (1978-1981). Questions gênantes mais fécondes (26 juillet 1978)
135 n somme métaphysique. Elle interpelle globalement tout l’effort de notre civilisation industrielle, scientifico-technique, q
136 reste valable, assurément. Mais le monde moderne tout entier agit comme s’il n’y croyait pas. Voilà qui est grave. Voilà qu
137 s cette dernière question, la plus « gênante » de toutes  : « Quand vous aurez gagné le monde au prix de votre âme, que vous re
14 1978, Articles divers (1978-1981). Paradoxes marxiens (septembre 1978)
138 isant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur.10 Une fois de plus, le proph
139 ne étant dans l’homme lui-même, elle n’est pas du tout dans les rapports de production. Et alors, si la théorie peut créer u
140 dialectique » devient pure et simple tactique, et tout finit en slogans assénés. Le philosophe-roi de Platon fait place au p
141 s l’essentiel de ce que Mounier avait nommé, pour toute une génération, la « Révolution personnaliste et communautaire ». Tou
142 la « Révolution personnaliste et communautaire ». Toute la doctrine de la personne est là, qui veut que l’individu qui assume
143 t, nous sommes absolument pour l’État.12 » Il y a tout simplement le Marx du Capital. ⁂ Gaston Berger a écrit : « Regarder
15 1978, Articles divers (1978-1981). Ramuz, Présence de la mort [préface à la traduction américaine] (24 septembre 1978)
144 … Vous avez vu comme ils se tiennent immobiles et tout noirs dans leurs cuisines ? Jusqu’à Bordeaux, ce sont des musulmans…
145 ’on retrouve des mœurs et des chansons pareilles, tout le long de cette chaîne, dans toutes les langues… » Et Ramuz s’empare
146 ons pareilles, tout le long de cette chaîne, dans toutes les langues… » Et Ramuz s’empare d’un atlas. Nous ne parlerons que de
147 n de Vaud, en Suisse romande. Il y a vécu presque toute sa vie, à l’exception de quelques années à Paris, avant la guerre de
148 élémentaires. Ramuz veut rejoindre par là — c’est tout le paradoxe de son œuvre — quelque chose de plus généralement humain
149 ces), une servante d’auberge affole par sa beauté tout un village (La Beauté sur la terre), ou bien c’est l’ouverture d’un c
150 mergent soudain, le soulèvent ou l’anéantissent — tout cela compose un art têtu, rugueux, lent à agir, mais profondément eff
151 un dialogue et l’on découvre un homme curieux de tout , qui perçoit tous les bruits du monde du fond de sa retraite vaudoise
152 piré du langage de son pays. Il le recrée — comme tout poète recrée sa langue — dans un mouvement qui évoque la lenteur du V
153 le. Jusqu’à un certain point, Ramuz l’imite, mais tout d’un coup il le dépasse et le confronte avec l’Invraisemblable. Il l’
154 de Présence de la mort s’apercevra très vite que tout est vu avant d’être expliqué, dans ce livre. Certaines parties de l’é
155 nouvelle espèce de lumière : sur les choses, sur toutes les choses, sur les femmes aux bras nus qui passent… » Il y a eu cett
156 pproche de la fin du monde, cette condamnation de tout en bloc et d’un seul coup, cette mise en question physique et définit
157 cette mise en question physique et définitive de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on aime, de tout ce qu’on touche et voit
158 physique et définitive de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on aime, de tout ce qu’on touche et voit — qui va finir. Ce qu’
159 de tout ce qu’on fait, de tout ce qu’on aime, de tout ce qu’on touche et voit — qui va finir. Ce qu’on ne pouvait pas croir
160 ’amen de l’éternité. « Salut quand même ! Salut ! toutes les choses ! Salut, pays, pays d’ici… Salut, tout ! » Ce bref délai,
161 utes les choses ! Salut, pays, pays d’ici… Salut, tout  ! » Ce bref délai, cette dernière grâce, le temps d’espérer follement
162 ils montent dans le paysage de leur pays, « en ce tout dernier jour, ce tout dernier moment ». Et voici que le vent se lève,
163 ysage de leur pays, « en ce tout dernier jour, ce tout dernier moment ». Et voici que le vent se lève, il n’y en avait plus
16 1978, Articles divers (1978-1981). L’amour, pas la guerre (19-25 octobre 1978)
164 nal qui, à coup sûr, éliminerait le genre humain. Tout ce que l’on nous raconte pour nous rassurer est mensonge. De l’aveu m
165 que — les poussières radioactives contamineraient toute la terre… Oh ! nul ne souhaite la fin prématurée de l’espèce. Nous av
166 le prendre ? Il faut s’abstenir. Un point, c’est tout  ! Mais voilà… La préparation de la guerre, baptisée « dissuasive », p
167 ant de notre « désolante civilisation qui dégrade tout et convertit en un slogan,“métro-boulot-dodo”, les aspirations nature
168 905-1950). Pour les personnalistes, l’homme est «  tout entier corps et tout entier esprit ». Alors que l’individualisme est
169 ersonnalistes, l’homme est « tout entier corps et tout entier esprit ». Alors que l’individualisme est isolement et défense,
170 e égalité leurs différences pour créer une œuvre. Toutes les enquêtes le confirment : les jeunes sont plus sensibles à l’aspec
171 gions et des provinces doit s’épanouir”. C’est en tout cas le vœu fervent de Denis de Rougemont. Dans son dernier livre : L
172 tous. Sous menace de disparaître, le système doit tout contrôler de plus en plus fermement (capitaliste ou communiste, la mé
17 1978, Articles divers (1978-1981). Dialogue-interview avec Denis de Rougemont (novembre 1978)
173 le remplissent-ils encore actuellement ? Quoique toute mon œuvre débouche sur des choix proprement politiques et suppose l’e
174 par un problème — et qui pourrait s’intéresser à tout  ? — il me paraît plus sain de s’abstenir que de suivre aveuglément le
175 pourrait-il choisir avec quelque certitude et en toute bonne conscience entre ceux qui disent oui et ceux qui disent non pou
176 il conclut : « Qui croire ? On ne peut le dire en toute certitude. Mais il est utile de savoir que ceux qui s’opposent à la p
177 ce nouveau système s’articulerait ? Prenons garde tout d’abord de ne pas confondre la région avec l’ethnie, avec la langue p
178 ra bernois, etc. Il est certes très important que toute communauté linguistique dans le monde soit assurée du droit à son ide
179 silvan, surmiran et deux ladins. Il faut rendre à toutes les régions de l’Europe, celle de l’Est comme celle de l’Ouest, le dr
180 aboutit à l’Europe unie. J’imagine des régions de toutes tailles et de toutes définitions : linguistiques, historiques, économ
181 ie. J’imagine des régions de toutes tailles et de toutes définitions : linguistiques, historiques, économiques, écologiques, g
182 uels, qui sont en fait les principaux obstacles à toute union. Quel devrait être selon vous le rôle de la formation civique à
183 e et de ses responsabilités envers la communauté. Tout homme est unique. Tout homme doit donc inventer sa voie vers le But a
184 ités envers la communauté. Tout homme est unique. Tout homme doit donc inventer sa voie vers le But absolu de toute vie — le
185 doit donc inventer sa voie vers le But absolu de toute vie — le même pour tous. La formation civique n’a d’autre fin que de
18 1978, Articles divers (1978-1981). Le choix du siècle (novembre 1978)
186 brochures dans les écoles à titre d’information — toute tentative de mise au point se voyant aussitôt taxée de politique et i
187 puisqu’elle vient d’en bas, des sources mêmes de toute communauté digne du nom, qui sont le refus de la violence, le souci d
188 u progrès. Ils répondent avec notre document, que toute la question reste de savoir — « qu’est-ce qui doit croître au fait ?
19 1979, Articles divers (1978-1981). Genève et l’Europe : un exemple de coopération transfrontalière [préface] (1979)
189 s le monde entier, ou résultent de leurs travaux. Tout cela ne serait encore que littérature si l’on ne voyait émerger, s’af
190 s, le recueil que nous présentons tient une place tout à fait particulière. Il nous parle en effet d’une région dont la form
191 i ne correspond plus à rien d’utile mais qui gêne tout , sauf la libre circulation des nuisances. 2. La région franco-genevoi
192 s de « comment s’en débarrasser » ; et non pas du tout , ou pas encore, comme ce qu’il est en vérité, à savoir l’ouverture d’
193 s de sa commission régionale gouvernementale. Que tout cela ait commencé à Genève n’est peut-être pas sans relation avec les
20 1979, Articles divers (1978-1981). Hypothèses directrices pour la recherche d’un modèle de région transfrontalière (1979)
194 irtuellement « opérateur » ou directeur. Il faut tout inventer dans ce domaine : l’objet de la recherche autant que sa prob
195 et culturels se multiplient et s’exacerbent dans toutes les régions frontalières de l’Europe, avec une intensité particulière
196 trois degrés et à la formation professionnelle ; tout cela définit le problème des régions frontalières (non ces régions el
197 ançaise, nécessitant une mobilisation générale de toutes les forces de la nation à partir d’un centre unique, capable de tout
198 la nation à partir d’un centre unique, capable de tout uniformiser et mettre en uniforme pour le temps de guerre. Mais c’est
199 inégalités économiques doivent être maintenues à tout prix, mais seulement que la définition d’une région par ses problèmes
200 ouvoir central. Ces considérations nous orientent toutes vers la recherche d’une définition fonctionnelle des régions. Dans l’
201 -dire les échanges commerciaux et agricoles, mais tout autant ou davantage l’enseignement et la formation professionnelle, l
202 s préventives et curatives ; mais en l’absence de toute autorité locale capable d’étudier et de maîtriser la situation en Sui
203 que ne le font les pollutions et les nuisances de toute espèce. Troisième exemple, qui concerne la fonction de l’enseignemen
204 ô par exemple, mais qui a sans aucun doute marqué toute la culture de la région et laissé des traces profondes dans l’inconsc
205 ion du pourquoi des régions, en partant de ce que tout un chacun peut vérifier. Pour qui voit et comprend les réalités local
206 faut susciter la région pour que la vie continue, tout simplement. La disparité des aires saute aux yeux. La plus petite rég
207 régimes de l’emploi. Le modèle qui est le but de toute l’opération, ne pourra pas être établi avant la fin de nos enquêtes s
208 européen, élu par le parlement, indépendamment de toute allégeance nationale, correspond très exactement au Conseil fédéral s
209 sommes que le salut de l’Europe et de l’Occident tout entier dépend du dépassement progressif de la formule stato-nationale
21 1979, Articles divers (1978-1981). Le mythe et l’opéra (1979)
210 ique que musical ou vraiment théâtral. Par-dessus tout le condamnaient ses caractères ouvertement, outrageusement convention
211 rique profonde, archétypes, exerce son empire sur toutes nos créations dans les domaines de l’âme et de l’affectivité. Et ces
212 a « parlé d’amour » à l’Europe puis à l’Occident tout entier, du xiie siècle des troubadours et du Roman breton jusqu’à Wa
213 de Monteverdi à l’Orphée de Gluck, en passant par toutes les Médée, les Ariane et les Eurydice, mais aussi et presque aussitôt
214 la scène d’un bond quand Tristan s’y avance avec toute la lenteur de celui qu’hypnotise un objet merveilleux : Don Juan est
215 ’affectivité, de l’amour, de la danse et du rêve. Tout ce qui échappe à la technologie, et qu’elle tend à éliminer. Le xxe
22 1979, Articles divers (1978-1981). Formule d’une Europe parallèle ou rêverie d’un fédéraliste libertaire (1979)
216 aux problèmes qui s’y posent, les États-nations à tout coup bloquent les solutions de bon sens. C’est qu’il s’agit, pour la
217 es lois en vigueur dans nos États démocratiques — toutes ces régions, si elles le désirent, de se retrouver une fois par an au
218 es réunissant leurs délégués, comme le font après tout les pharmaciens, les assureurs et les philatélistes, pour ne rien dir
219 là seulement — les régions restant autonomes pour toutes les tâches de dimension régionale ou communale, dans le cadre des pla
220 différence entre le rêve et la réalité est avant tout chronologique. La plupart des rêves de l’homme se sont réalisés au co
221 rtalité physique résiste encore, pour des raisons tout à fait claires : elle serait pour notre société déjà menacée par l’ex
222 dans vingt ans, que c’était si facile à prévoir : tout ce qui était raisonnable y conduisait… (décembre 1976) 25. Des agen
23 1979, Articles divers (1978-1981). Notes pour une éthique du fédéralisme (1979)
223 iproquement. Ce consensus, cet accord préalable à tout contrat sincère, fondé sur le seul consentement des parties, n’a été
224 entralisation physique et morale. Il a pour fin, tout au contraire, la liberté des personnes et la réalisation de leurs voc
225 nt, plus intelligent ou moins, mais qu’au-delà de toute comparaison il ait sa vie unique à vivre, tandis que j’ai la mienne à
226 a similitude la plus profonde entre les hommes de toute l’Humanité. Je connais mon semblable à ce qu’il a comme moi pour tâch
227 table. Quatrième vertu : le respect du réel Toutes les idéologies politiques, depuis la Renaissance, se proclament réali
228 istes à leur manière, en ce sens qu’elles prônent toutes la prédominance de la Société sur l’homme et qu’elles en indiquent le
229 respect de la diversité est la condition même de toute Union réelle. L’Évangile donne le modèle de ce genre-là de paradoxes 
230 fane… Prenez une démocratie quelconque. Supprimez toute espèce d’humour aussi bien dans sa vie quotidienne — rouspétance du c
231 s’exerçant à quel niveau ? Rien de comparable en tout cas aux pouvoirs policiers omniprésents de l’État centralisé moderne
232 e. On ne peut donc prévoir que le déclin fatal de toute démocratie réelle dans un État de plus en plus centralisé, donc en dé
233 la fédération des égaux) sait que la condition de tout pouvoir réel est sa faculté de convaincre. Et cela seul peut être dit
234 ontrainte ne peut conduire qu’à la dissolution de toute communauté, parce qu’elle exclut en fait et par avance l’idée de conc
235 ient deux enfants pareils, me dit un biologiste ; toute probabilité s’évanouit quand il s’agit de couples différents. 24.
24 1979, Articles divers (1978-1981). Un foyer de culture (janvier 1979)
236 2, trad. Simone Weil.) De ce temps jusqu’à nous, tout concourt à nourrir ce paradoxe, cette loi constitutive de notre histo
237 rèce invente la cité (polis, d’où politique, dans toutes nos langues : Politik, policy, politica, etc.) et elle la fonde sur l
238 sacrifice pour ceux qu’on aime. Mais ce n’est pas tout . Avec les trois sources classiques, Athènes, Rome, Jérusalem, viennen
239 unification culturelle imposée, comme préalable à toute union politique. Formés par les manuels scolaires et leurs stéréotype
240 ement à une éventuelle union politique. Sur quoi, tout en restant sur le plan de la culture, on peut observer : 1° Que les d
241 ci Bonaparte — ne tarderont pas à se manifester : tout ce qui porte encore un nom de créateur quitte la France de Napoléon.
242 diversités, garantit les autonomies, et interdit toute tentative d’uniformisation culturelle. Voir la Confédération suisse,
243 e, avec ses 26 États souverains, où l’on parle en toute liberté quatre langues et d’innombrables dialectes. Voir aussi l’actu
244 deux éléments dynamiques de la culture en Europe. Toutes les créations culturelles de l’Europe, sans une seule exception, sont
245 de peinture, de philosophie. Elles vont traverser toute l’Europe, du sud au nord par l’axe rhénan, du Centre à l’Est, et à l’
246 fourni deux illustrations mémorables à ces règles tout empiriques. Je veux parler de Vienne et de Paris, foyers locaux des g
247 ération de grands peintres et sculpteurs venus de toute l’Europe à Montmartre puis à Montparnasse : Picasso et Miro, Chirico
25 1979, Articles divers (1978-1981). Quand la Perse renverse l’Iran (21 février 1979)
248 , de la civilisation industrielle occidentale par tout un peuple du tiers-monde. Au mépris de ses intérêts matériels immédia
249 au de vie » qu’on lui promettait, oui, c’est bien tout un peuple dans sa profondeur qui vient de rejeter la modernisation qu
250 t l’Amérique sont pour lui le modèle indiscuté de tout progrès. L’Iran, comme on appelle désormais ce pays, occupe le troisi
251 ales clés en main. Le gouvernement américain voit tout cela d’un œil favorable : l’Iran représente pour lui beaucoup de pétr
252 du problème aux yeux des dirigeants occidentaux. Tout cela se tient, tout est bien cohérent, et l’on ne voit pas ce qui pou
253 x des dirigeants occidentaux. Tout cela se tient, tout est bien cohérent, et l’on ne voit pas ce qui pourrait empêcher que t
254 et l’on ne voit pas ce qui pourrait empêcher que tout marche comme ils l’ont prévu. C’est qu’ils n’imaginent pas qu’il y a
255 on de l’indépendance islamique recouvrée menacera tout le sud de l’URSS… Ce que nous savons, et qui ne sera plus changé par
256 s. Introduit par le chapeau suivant : « Porté par tout le peuple iranien, l’ayatollah Khomeiny a pris le pouvoir. Le clergé
26 1979, Articles divers (1978-1981). Cet amour qui nous rendrait la liberté (mars 1979)
257 r qui nous rendrait la liberté (mars 1979)av «  Tout change, sauf le cœur humain ! », disent les vieux sages, et ils se tr
258 décrivent vos romans, me confiait un ami hindou, tout ce que nous pouvons dire, c’est It’s romance ! ». Les Grecs et les Ro
259 ues européennes sont les seules qui aient compris toutes ces réalités sous un même vocable. Ce n’est pas seulement par l’inven
260 e de l’amour-mariage que l’Europe se distingue de toutes les autres cultures, mais par la confusion qu’elle entretient entre l
261 us les tabous religieux et bourgeois », on révèle toute l’ampleur du confusionnisme moderne en ce domaine. La conception chré
262 ibre. Bien plus, l’amour est le principe actif de toute libération humaine. Il est la liberté même. (Et quand à ceux qui croi
263 cela suffira. Quant au problème sexuel, c’est une tout autre affaire. La liberté dans la sexualité, nous en jouissons et en
264 alité, nous en jouissons et en souffrons plus que toute autre civilisation connue. Les tabous inviolables ont fait place à de
265 t-huit mots différents pour désigner l’amour sous toutes ses formes. Éros pour l’amour physique, Agapè pour l’amour qui veut f
27 1979, Articles divers (1978-1981). « Nous subsisterons unis, ou nous périrons séparés ! » (avril-mai 1979)
266 nne : un contexte de civilisation devenu commun à toute l’humanité. Puisque son modèle industriel qui a été imité par le rest
267 bourgeois capitalistes… et par les socialistes de toutes couleurs : le matérialisme au fond domine nos sociétés, à Moscou ou à
268 d on observe sereinement ce qui a déjà été acquis tout au long de ces dernières années. Trois signes si vous voulez… • Un :
269 t été candidats à l’Europe. Automatiquement. Avec toutes les nuances qu’il faudrait introduire ici ou là, on peut donc dire qu
270 Rougemont a traversé des moments de découragement tout au long de ces dernières années. « À force d’avoir dit : “unissons-no
271 rope et susciter l’émergence des régions ? Pas du tout , s’exclame-t-il. L’une est condition de l’autre : On s’est mis à parl
272 joute-t-il… L’Europe unie ne peut avoir réponse à tout , mais les souverainetés nationales ne peuvent plus avoir réponse à ri
28 1979, Articles divers (1978-1981). Rapport au peuple européen (9 mai 1979)
273 res, symboles de la puissance souveraine absolue. Tout conduit donc l’humanité, inéluctablement, à la guerre nucléaire, aprè
274 n mesure d’accomplir les devoirs traditionnels de tout État. Faute de concertation à l’échelle continentale et d’institution
275 s L’Europe unie n’aura peut-être pas réponse à tout , mais les souverainetés nationales n’ont sûrement plus réponse à rien
276 sûrement plus réponse à rien. Comme le fait voir tout examen honnête des domaines clés de la réalité d’aujourd’hui. Tous no
277 e l’État français déclarait l’autre jour à la TV, tout comme M. Ritschard l’avait fait quelques semaines plus tôt chez nous,
278 l’Europe médiane ; la couche d’ozone qui protège toute vie contre les rayons ultraviolets ; le cancer causé à 60 % ou 90 % p
279 et de milliers d’espèces animales et végétales — tout cela s’opère à travers toutes nos frontières, mais la « Souveraineté
280 imales et végétales — tout cela s’opère à travers toutes nos frontières, mais la « Souveraineté absolue » de nos États empêche
281 la « Souveraineté absolue » de nos États empêche toute mesure de défense efficace. Seules des solutions européennes — parfoi
282 ivisée en régions autonomes et semi-autonomes. Et tout cela s’explique par la même dynamique fondamentale dont le rapport s
29 1979, Articles divers (1978-1981). Denis de Rougemont, ou l’Europe contre l’Europe (30 mai 1979)
283 30 mai 1979)az ba « L’économie, ce n’est pas tout » « Nous avons voulu, en établissant ce rapport sur l’union à la m
284 ruciales. « L’Europe unie ne peut avoir réponse à tout , mais les souverainetés nationales ne peuvent plus avoir réponse à ri
285 ont l’ennemi commun est l’État-nation. En France, tout ce qui est plus grand que la France ou plus petit est qualifié de tra
286 ra plus que 7 %. Avec ses colonies, elle détenait toutes les ressources non renouvelables de la planète. Elle les a perdues. S
287 , simultanément, vous vous serez sentis frustrés, tout comme les Autrichiens, sans doute, les Espagnols, les Suédois, les Ho
30 1979, Articles divers (1978-1981). L’Europe : idéal… et moyen de survie (3 août 1979)
288 e européen sur l’état de l’union de l’Europe . Et tout d’abord : quel est l’état réel de l’Europe désunie ? L’Europe n’est p
289 nt), symboles de la puissance souveraine absolue. Tout conduit donc l’humanité, inéluctablement, à la guerre nucléaire, aprè
290 n mesure d’accomplir les devoirs traditionnels de tout État. L’Europe unie n’aura peut-être pas réponse à tout, mais les « s
291 tat. L’Europe unie n’aura peut-être pas réponse à tout , mais les « souverainetés nationales » n’ont sûrement plus réponse à
31 1979, Articles divers (1978-1981). Une Europe unie et diverse (27 août 1979)
292 l’Europe médiane ; la couche d’ozone qui protège toute vie contre les rayons ultraviolets ; le cancer causé à 60 %° ou 90 %
293 et de milliers d’espèces animales et végétales — tout cela s’opère à travers toutes nos frontières, mais trop souvent la « 
294 imales et végétales — tout cela s’opère à travers toutes nos frontières, mais trop souvent la « Souveraineté absolue » de nos
295 ivisée en régions autonomes et semi-autonomes. Et tout cela s’explique par la même dynamique fondamentale dont j’ai proposé
32 1979, Articles divers (1978-1981). « La qualité des choses que j’aime » (18 octobre 1979)
296 ir terminer dans la nuit. À 2 heures du matin, si tout a bien marché, je monterai chez St Ex faire une partie d’échecs et l’
297 Parties d’échecs sur la galerie, après le bain, à toutes les heures du jour et de la nuit. Tonio, rentré hier à New York, m’av
298 ison, ouverture de la boite : il en sort un chiot tout tremblant. C’est un boxer qui ressemble à Bismarck et qu’il a baptisé
299 ième rue. De ma terrasse vertigineuse, je domine, toute proche, la maison des Max Ernst dont l’atelier s’avance en éperon ver
300 a Garbo. Je ne connais rien de plus charmant dans tout New York : moquettes fauves, grands miroirs ternis, bibliothèque vert
301 rès ? — ce qui est exaspérant et me fait perdre à tout coup. Un soir, je me suis mis à siffloter en jouant, et j’ai gagné :
302 que dit Denis ! » En fait, ce n’est pas drôle du tout . Plutôt tragique. Il l’a senti. Il sait que c’est vrai. C’est l’une d
303 tellement las ! Et je pars quand même, moi qui ai toutes les raisons de rester, qui ai dix mobiles de réforme, qui ai déjà — e
304 c L. ou tes canards (que tu fais cuire d’ailleurs tout de travers car la peau n’est pas bien craquante) pour protéger des « 
305 le jeu de la vérité où l’on ment en exil loin de toutes choses humaines… Si ces phrases me vont droit au cœur, ce n’est pas
306 eût été celui de jardiner. Son métier de pilote, tout en l’affranchissant des « servitudes bien aimées », le contraignait à
307 frère aîné de ce « Petit Prince » qui s’est voulu tout justement, le Jardinier de sa planète. 28. « Pour sauver sa vie, p
33 1979, Articles divers (1978-1981). Considérations sur une charte culturelle européenne : mémorandum (17 décembre 1979)
308 l’ensemble ses meilleures chances d’agir comme un tout à l’échelle planétaire. Harmoniser à l’intérieur pour mieux représent
309 arche de l’économie et des institutions sociales, tout en maîtrisant les instincts et en formant la personnalité. Au pire, e
310 e orientation des esprits, que l’on constate dans toute l’Europe et bien au-delà (Brésil33, États-Unis, Canada, Inde34, dès l
311 jour : « La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié. » Et T. S. Eliot a écrit35 : « La culture peut être définie s
312 dantes, il est facile de définir un sens commun à toutes les acceptions du terme. La culture a toujours désigné l’action créat
313 els. L’homme est cet animal qui tire de la Nature tout ce qui, sans lui, serait demeuré virtuel, et qui par lui devient le d
314 issance d’invention sans égale et qui rayonne sur toute la planète, c’est à l’esprit de ses habitants, c’est à sa culture qu’
315 bre de réalités et de tendances antagonistes qui, toutes , ont contribué à faire l’Europe et à modeler l’idée européenne de l’h
316 ieu, avec le monde, avec l’État et la communauté. Toute notre histoire illustre ce débat, qui se livre en chacun de nous. Ell
317 d’une conscience commune — condition préalable de tout civisme européen — c’est le nationalisme ; et chacun sait que le nati
318 pour ne rien dire de la religion qui les inspira toutes au départ, il n’est pas une seule branche de notre culture qui ne rés
319 l’esprit humain. Montrer cela sans relâche et en toute occasion à nos élèves, ce n’est pas seulement faire de l’histoire hon
320 écédentes le reproche « d’européocentrisme ». Car tout ce qui existe, dans l’ordre culturel, est régional — au sens continen
321 ensuite, entre Croix-Rouge et croix gammée, etc. Toutes ces activités de la pensée guident la main : concevoir et faire, fabr
322 motivations fondamentales et finales, en conflit tout au long de notre histoire, vont fournir deux principes opposés — sino
323 ns l’exercice des droits fondamentaux que possède tout homme en tant qu’homme, l’État ne peut ni donner ni renier ces droits
324 tte vérité élémentaire, de s’interdire absolument tout nationalisme culturel, et de montrer en toute occasion que la culture
325 ment tout nationalisme culturel, et de montrer en toute occasion que la culture dans chacun de nos pays s’est toujours nourri
326 e de grands courants et d’écoles qui ont traversé tout le continent, sans égard pour les frontières nationales, lesquelles d
327 idées, des publications et des œuvres d’art dans toute l’Europe. Commentaire. Prétendre « organiser les échanges », c’est
328 s, des œuvres, et des instruments de travail dans toute l’étendue de l’Europe. III. Chacun de nos États garantira le droit à
329 droit à l’information, c’est-à-dire le droit qu’a tout citoyen de connaître les faits bruts de l’actualité indépendamment de
330 erprétations et des commentaires officiels, et de toute pression de quelque nature qu’elle soit. Ce qui implique l’existence
331 qualifiés (créateurs plutôt qu’organisateurs) de toutes les branches de la culture. (On pensera que cela va de soi. Mais on v
332 il européen de la recherche se justifierait avant tout par sa volonté de maintenir un certain équilibre, conforme au génie e
333 es forêts (détruites à 40 %) et des sols (humus). Tout cela, par l’exploitation anarchique, « sauvage » d’innovations techni
334 nationaux de la recherche auraient à appliquer à toute invention nouvelle les critères suivants : a) écarter toute invention
335 ntion nouvelle les critères suivants : a) écarter toute invention dont l’une des conditions de succès s’annoncerait incompati
336 tible avec la liberté de la personne ; b) refuser toute innovation qui entraînerait nécessairement ou favoriserait par sa nat
337 icipation des citoyens à leur gestion ; c) éviter tout ce qui pollue notre milieu social, urbain ou naturel ; d) éviter tout
338 otre milieu social, urbain ou naturel ; d) éviter tout ce qui menace d’épuiser à court ou moyen terme les ressources naturel
339 de l’Économie et de la Défense ; e) éviter enfin tout ce qui entraînerait une vulnérabilité excessive de l’économie d’un pa
340 de ressources incontrôlables. Post-scriptum Tout ce qui précède n’entend apporter que quelques matériaux, qu’il reste
34 1980, Articles divers (1978-1981). Énergie solaire et autonomie (1980)
341 hiroshimien m’avait laissé quelque lucidité et à tout le moins la faculté de distinguer, dans le domaine du nucléaire, entr
342 ait dans le refus de réfléchir sur les limites de tout processus de croissance dans notre monde matériel, qui est celui de l
343 ien sûr, me dit-il avec un fin sourire, car avant tout , je dois défendre mon autonomie. Autre sens admirable du terme : celu
344 ramatome, société chargée de la construction pour toute la France des centrales PWR à eau pressurisée (licence Westinghouse).
345 on a tant parlé à l’Ouest, se réalisera peut-être tout autrement qu’on ne l’avait supposé : par l’adoption progressive, dans
346 nucléaires du Japon a provoqué une manifestation tout à fait pacifique de milliers d’habitants du Cotentin, conduits par no
347 permanence le gouvernement au pouvoir à Londres. Tout cela va vers les autonomies dans la solidarité, qui est le contraire
348 ance d’une capitale dans la discipline militaire. Tout cela va vers la prise de responsabilité locale. Du point de vue de la
349 énergie peut permettre à l’attaquant de paralyser toute une nation dans les dix premières minutes de la guerre, ou dix minute
350 olaire rend la nation pratiquement invulnérable à toute attaque massive nucléaire évidemment non rentable. Ici encore, même s
351 s, et finalement nommer, qui est l’acte poétique, toutes choses que la technologie du xxe siècle menaçait de nous désapprendr
352 x que notre génération doit faire maintenant pour toutes celles de demain. C’est le choix même de l’avenir, du seul « progrès 
353 brochures dans les écoles à titre d’information, toute tentative de mise au point se voyant aussitôt taxée de politique et i
354 s comme des ennemis du progrès. Ils répondent que toute la question reste de savoir : « Qu’est-ce qui doit croître en fait po
35 1980, Articles divers (1978-1981). Actualité de Benjamin Constant (1980)
355 brait dans son âme, sa belle physionomie revivait tout à coup sous l’influence d’une inspiration soudaine, des torrents d’él
356 : les femmes, le jeu, la politique, et par-dessus tout « le travail », entendons la préparation et l’écriture de ses ouvrage
357 en Allemagne). Les notes quotidiennes commencent toutes par « travaillé » (« bien », « peu » ou « mal ») sauf pour une trenta
358 ues. Mais, à partir de l’été, les femmes dominent tout  : on assiste aux progrès du détachement de Mme de Staël et à la passi
359 rre idéologique, non seulement à Napoléon, mais à tout ce qui prétend justifier la guerre au nom des vertus viriles et la di
360 iberté et tragi-comédie du libéralisme Pendant tout le mois de février, Benjamin cherche à se libérer de Charlotte pour s
361 apprend l’abdication de l’empereur le 9 avril. Et tout d’un coup, le soir du 15 avril, il note, rapide et sec à sa coutume :
362 vre. Cela ne mènera-t-il donc à rien ? 30 avril. Toutes mes relations à Paris sont brisées. Je ne crois pas qu’il y ait rien
363 à la fin des Cent-Jours, un prénom reviendra dans toutes les notes quotidiennes : Juliette. Cette passion qui nous semble bien
364 alère. S’il faut périr, périssons bien. 11 mars. Tout est perdu par cela même que tout le monde dit que tout est perdu. 18
365 est perdu par cela même que tout le monde dit que tout est perdu. 18 mars. Fait un article pour les Débats. S’il triomphe e
366 e l’empereur — et s’y rend sur l’heure. Dès lors, tout va très vite. Citons le journal : on ne saurait être plus sobre à pro
367 chez Fouché. Si ma nomination a lieu, je me lance tout à fait, sans abjurer aucun principe. Ces sept lignes, au lieu des de
368 clata en sanglots ; la contagion gagna la réunion tout entière, elle-même fort émue ; ce ne fut que pleurs et gémissements,
369 mue ; ce ne fut que pleurs et gémissements, puis, tout à coup, par une péripétie physiologique qui n’est pas rare, au dire d
370 revenons au sérieux du drame dans lequel Benjamin tout d’un coup, malgré lui, tient un rôle décisif. L’empereur, notera-t-il
371 , bien évidents de part et d’autre, dialoguent en toute complicité, chacun des interlocuteurs restant fidèle à sa passion maî
372 stancié de lui-même, on ne peut plus indépendant, tout concourt à le rendre ambigu, et pas seulement dans le temps de son ac
373 n’a pas affecté la vie de son auteur, qui croyait tout risquer sur cette centaine de pages, et pourtant note en 1814 : Élog
374 dont Thiers a pu écrire que « jamais la liberté, toute celle qui est raisonnablement désirable, n’avait été plus complètemen
375 é à s’y livrer, ni par intérêt, ni par passion. » Tout cela nous paraît un peu fade parce que c’est devenu tellement plus év
376 ire et quotidienne du Moniteur (en russe Pravda), toute autre gazette interdite. Il instaure le règne de l’uniformité des cur
377 it, condition de la mise en uniforme d’une nation tout entière par son État, c’est-à-dire par la dictature du Parti qui s’es
378 utorité », écrira Constant un peu plus tard47, et tout le confirme depuis près de deux siècles. (La création de l’État-natio
379 langue, voilà ce qu’on proclame la perfection de toute organisation sociale. […] Sur tout le reste, le grand mot aujourd’hui
380 perfection de toute organisation sociale. […] Sur tout le reste, le grand mot aujourd’hui c’est l’uniformité. » Cet impérial
381 u’elle l’opprime. Elle rend, même après sa chute, toute liberté, toute amélioration impossible… Et l’on comprend soudain le s
382 e. Elle rend, même après sa chute, toute liberté, toute amélioration impossible… Et l’on comprend soudain le sens actuel de l
383 hélas, ne saurait mettre en doute une seconde : Tout en s’abandonnant à ses projets gigantesques, le gouvernement n’oserai
384 ne armée de 100 000 hommes, destinée à « prévenir toute ingérence militaire » dans ce pays, à « devancer des agressions médit
385 t… D’un nouveau genre de fédéralisme Contre tout cela, qui ne fait encore que germer sous ses yeux, et dont l’épanouis
386 Les habitants d’une commune trouvent du plaisir à tout ce qui leur donne l’apparence d’être constitués en corps de nation… M
387 que) : Dans tous les États où l’on détruit ainsi toute vie partielle, un petit État se forme au centre : dans la capitale s’
388 ’agglomèrent tous les intérêts ; là vont s’agiter toutes les ambitions ; le reste est immobile50. Les individus, perdus dans l
389 ans quelques cas — de dimensions correspondantes. Tout le secret du fédéralisme est dans cette clé de répartition des compét
390 Il serait absurde de les séparer et de vouloir à tout prix conserver dans la fédération, à chaque nation, une indépendance
391 ration, à chaque nation, une indépendance absolue tout en refusant à chaque région une autonomie relative. Constant dénonce
392 xxe siècle, sous le nom de « confédération », à toute fédération sincère : L’on a nommé fédéralisme une association de gou
393 une urgence croissante, les conditions vitales de tout avenir ? 42. Il s’agit de De l’esprit de conquête écrit et composé
36 1980, Articles divers (1978-1981). L’Europe, invention culturelle (1980)
394 oppose une réaction de rejet quasi instantanée à toute tentative d’explication économiste ou réductionniste de modèle marxis
395 ion culturelle s’il en fût, unité composée contre toute vraisemblance, irréductible à tout système d’explication fondé sur qu
396 mposée contre toute vraisemblance, irréductible à tout système d’explication fondé sur quelque infrastructure « matérielle »
397 supérieur sur ses terres », c’est-à-dire récusant toute allégeance envers l’Empire comme envers la papauté. C’est la partie q
398 C’est la partie qui veut se faire passer pour le tout . C’est l’utopie naissante de la souveraineté nationale absolue. « La
399 ie l’Europe à « notre patrie, notre maison », car tout y participe d’un même destin menacé. Il écrit : Maintenant, c’est en
400 rre générale que personne ne veut, paraît-il, que tout prépare et qui éclatera le 1er août 1914. Et pourtant, durant le prem
401 olga et d’Oslo à Athènes. L’anti-Europe va-t-elle tout écraser ? L’effort des groupes personnalistes et de leurs camarades e
402 menant une lutte commune et clandestine, est-il à tout jamais perdu ? J’ai pu le craindre, par bouffées d’angoisse, durant m
403 blics qui les prolongeaient le lendemain. Presque tout l’essentiel. Mais pour quelles suites ? Peu de participants se sont e
404 te se perd, non dans le silence, hélas… Il en ira tout autrement du congrès fédéraliste de Montreux, un an plus tard. Où von
405 final du congrès, en formule les finalités, ou à tout le moins les conclusions. La deuxième solution est retenue. Nous disc
406 1949, la Conférence européenne de la culture. Ici tout se précise à l’évidence : par « culture », les Européens et les europ
407 ainement inégalée dans l’histoire des congrès ; —  tout au moins dans le monde des libertés « formelles », où les majorités n
408 olitique de l’Europe. Quelques années plus tard, tout a changé diamétralement. Dans un écrit du même auteur41, on peut lire
409 publiée contient des coquilles, qu’on n’a pas pu toutes corrigées en l’absence de version manuscrite. bj. Phrase tronquée, e
37 1980, Articles divers (1978-1981). L’avis de Denis de Rougemont [sur Invocation du nom de Dieu et Constitution fédérale] (1980)
410 invocation doit probablement vous déplaire ou en tout cas ne vous fait guère plaisir ? » — « Oh moi, vous savez a répondu l
411 loppement de cette réaction initiale. Mais voyons tout d’abord, comme on l’a proposé, le texte même du préambule. Est-il jus
412 e l’homme de la rue peut tirer de ça. Ce n’est en tout cas pas univoque. La formule suivante est encore plus attaquable. « S
413 t absurde. Évidemment, les auteurs voulaient dire tout à fait autre chose — que ne l’ont-ils dit clairement ! ⁂ Tout cela do
414 autre chose — que ne l’ont-ils dit clairement ! ⁂ Tout cela donc est placé sous l’invocation de Dieu en tant que « Tout-Puis
415 t toujours invoqué la Providence (Brejnev encore, tout récemment, et le lapsus était révélateur !) pour tenter de justifier
416 voquer le Dieu « tout-puissant », ce n’est pas du tout , dans leur esprit, que cela pose une limite à leur pouvoir. C’est au
417 ubies par Jésus dans le désert : elles reviennent toutes à la tentation de la Puissance. (« Change ces pierres en pain ! Ou :
418 non d’une erreur de traduction de saint Jérôme, à tout le moins d’un accent trop fort mis sur une expression qui ne revient
419 tion « Au nom de Dieu tout-puissant » connaissent tout cela, en aient pris conscience et ne commettent donc pas l’erreur due
38 1980, Articles divers (1978-1981). Lew Kowarski et la responsabilité sociale du scientifique (1980)
420 es, et ce qu’il a trouvé, et ce qui en est sorti. Tout cela nous conduit au problème qui l’a beaucoup préoccupé pendant la d
421 flit israélien et, à long terme, la disparition à tout jamais de l’énergie quasi gratuite. Je dénonçais — déjà — les égareme
422 surgénérateurs qu’il considère comme « la pire de toutes les solutions ». Et quand L’Express l’interroge au sujet des prix de
423 elle ne fait pas de doute. Il n’y a qu’à penser à toutes les choses sérieuses de la vie. Par exemple, bien manger, la poésie,
424 ie. Par exemple, bien manger, la poésie, l’amour. Toutes les valeurs humaines. Ce sont des choses auxquelles, Dieu merci, ni l
425 , tant sociales que physiques, montait en flèche. Tout cela, à la faveur du secret imposé et maintenu d’un côté, de l’inform
426 rsions technologiques fondées sur cette illusion. Toutes ces manifestations, apparemment sans connexions, sont en fait les asp
427 er comme une panacée ou le rejeter complètement), toute une gamme de solutions pondérées et diversifiées est concevable, dont
428 ntermédiaires. Au lieu de trancher d’office entre tout et rien, elle posera la question plus complète : combien ? La questio
429 exte d’une admirable concision que je vous lisais tout à l’heure : il énumère des problèmes capitaux dont le nucléaire n’est
430 nous allons mesurer toujours plus, je le crains, tout ce que Lew Kowarski représentait pour nous, bien au-delà de son savoi
39 1980, Articles divers (1978-1981). Le bilan culturel de la décennie 1970-1980 (1980)
431 premier modèle d’État-nation et propagateur dans toute l’Europe d’une passion neuve et subversive à ses débuts : le national
432 ffrontement général des nationalismes, propagés à toute l’Europe en réaction aux guerres napoléoniennes. Pour être tout à fai
433 en réaction aux guerres napoléoniennes. Pour être tout à fait précis, disons que le xxe siècle est né en Suisse, à Zurich,
434 ques, de force maxima sur l’échelle de l’histoire tout court et sur celle de l’histoire des idées : la révolution d’Octobre,
435 es arts de l’Occident. De la première est issu en tout et pour tout « le réalisme socialiste », c’est-à-dire le cliché bourg
436 e révolté. Mais le théâtre de l’absurde, libre de toute idéologie (« existentialiste » chez Sartre, rationaliste chez Camus)
437 dimension d’angoisse métaphysique qui manquait de toute évidence aux comédies merveilleusement plaisantes d’un Marcel Pagnol
438 nesse des pays de l’Est et de l’URSS, elle ignore tout de ces auteurs, comme elle ignore leurs problèmes et que ce seraient
439 produit la peinture gestuelle et le body art. Et tout cela explose en mai 1968 à Paris : la grande fête, la représentation,
440 ation sur l’état présent de la culture européenne tout à fait précise et en quelque sorte irrécusable, que je viens de faire
441 âtre après Mai 68 ? La mise en scène, désormais, tout est là, et la forme l’emporte sur le fond. La plupart des hommes de t
442 confirmations supplémentaires dont la première a toute l’autorité d’un professeur en Sorbonne, grand spécialiste du théâtre
443 cène qui, d’une œuvre à l’autre, ne change pas du tout son fusil d’épaule. Quel que soit l’auteur, quelle que soit la pièce,
444 tre de son âge, c’est Dieu le père, c’est le père tout court, le père tout-puissant, absent, traître, bourreau, inévitable.
445 s résultats industriels, parce qu’il a préféré de tout temps le discours (justement) à l’acte, à l’action et au travail. Nou
446 , records battus, et prises de bec politiciennes. Tout cela imposé par les monopoles d’État (toutes les TV d’Europe, à la se
447 ennes. Tout cela imposé par les monopoles d’État ( toutes les TV d’Europe, à la seule exception de l’Italie) à l’heure du déjeu
448 lié par la Nouvelle Revue française. Aujourd’hui, tout dépend de la manière dont il « passe » à telle ou telle émission « li
449 là que nous aurons vus le moins souvent ou pas du tout sur nos écrans. Car leur vraie vie était ailleurs. 53. La revue in
40 1980, Articles divers (1978-1981). 1979 [Iran, Three Mile Island, Cambodge…] (2 janvier 1980)
450 t de la civilisation industrielle occidentale par tout un peuple du tiers-monde. » Ce diagnostic posé à chaud, les mois suiv
451 haud, les mois suivants l’ont confirmé au-delà de tout ce qu’on pouvait craindre. Dans ses Mémoires, le shah déclare qu’il s
452 e des otages diplomatiques, dont plusieurs, selon toute vraisemblance, font du renseignement comme il s’en fait partout. Nous
453 par un tribunal compétent. Pour l’imam, il s’agit tout crument d’échanger un criminel contre des espions. Carter est-il fidè
454 contre argent comptant. Une lueur d’espoir dans tout cela : les 22 démocraties que compte l’Europe de l’Ouest — depuis que
41 1980, Articles divers (1978-1981). Un précurseur de l’engagement politique (1er mai 1980)
455 libre et responsable » constitue le fondement de toute votre œuvre, en particulier de votre ouvrage Penser avec les mains  
456 dessaisie de ses conséquences, comme débrayée de toute action dans la cité. J’ai écrit la partie la plus importante de ce li
457 tie la plus importante de ce livre à 25 ans, dans toute la révolte de la jeunesse. Je demandais à l’écrivain d’assumer, dans
458 de maintenir vivants les lieux communs, communs à toutes les sortes d’hommes et à toutes les classes. Faute de quoi, un grand
459 ommuns, communs à toutes les sortes d’hommes et à toutes les classes. Faute de quoi, un grand vide social se formerait, d’où m
460 et l’ouvrier, le paysan et le commerçant : somme toute , l’actualisation d’un idéal de communauté. Pour moi, le succès d’homm
461 , me semble-t-il ? En effet, mais ce n’était plus tout à fait dans le sens où Mounier et moi parlions dès 1935 de « pensée e
462 erais bien incapable de le refaire aujourd’hui ! Tout le livre est bâti sur l’opposition entre d’une part l’amour vrai, « l
463 très forte tension en moi, une tension qui a duré tout au long de ma vie. Les critiques qui sentaient que j’avais parlé avec
464 e chaleur de Tristan que du mariage n’avaient pas tout à fait tort. Aujourd’hui encore, je me ferai honte le jour où je ne p
465 u jeune homme horrifié qui ne recule devant rien. Toute la Sorbonne et la plupart des auteurs considérés comme sérieux m’ont
466 comme Rimbaud, Claudel, Gide et même notre Ramuz… Tout auteur vit sur un certain nombre de contradictions qui sous-tendent s
467 n transportée dans le christianisme, au mépris de toute espèce d’action sociale ou politique. C’est un peu le fou de Dieu. Le
468 onegger a composé la musique : Nicolas de Flue . Tout au long de cette année, je m’en souviens, j’ai regretté profondément
42 1980, Articles divers (1978-1981). La maîtrise sociale des besoins (avril-juin 1980)
469 sociale des besoins (avril-juin 1980)bv bw 1. Toute tentative de maîtrise des besoins — qu’elle se veuille sociale, ou sc
470 édés publicitaires que l’on sait, Ford va changer tout cela, c’est-à-dire va changer la nature même des besoins de l’homme d
471 l, que l’on voit trop souvent prêt à se priver de tout pour l’acquérir. 5. Exemple de variations de besoins selon les croyan
472 nt beaucoup. Elle avait faim. Ils lui apportèrent tout ce qu’ils pouvaient trouver, elle mangea tout, et dit qu’elle avait e
473 ent tout ce qu’ils pouvaient trouver, elle mangea tout , et dit qu’elle avait encore faim. N’ayant plus rien à lui donner, il
474 des quantités énormes de nourriture, elle mangea tout , et dit qu’elle avait encore faim, aussi grand-faim qu’avant et encor
475 ’ai faim ». Ils lui dirent : « Nous t’avons donné toute la nourriture du pays. » Elle dit : « Quand vous m’aurez donné cent f
476 nuls, ou pour mieux dire : changent de nature. 6. Tout cela est très joli, me dira-t-on, mais ne va pas nous aider à résoudr
477 sens médical, du modèle industriel occidental par tout un peuple du tiers-monde, au mépris de ses intérêts immédiats et du «
478 soins peuvent être pratiquement accrus au-delà de toute possibilité matérielle de les satisfaire ; et s’ils peuvent être exal
479 ine pour des classes ou des populations entières. Toute réflexion sur les finalités d’un ordre économique mondial (qu’on ne s
480 très peu modifiable pour les individus, et pas du tout pour une collectivité. Les mesures prises jusqu’ici contre les grande
481 us faire prendre leurs désirs pour nos fatalités. Toute la publicité, dont vit la presse d’une part et la Radio-Télévision d’
482 e augmenter ses ventes, elle lance le slogan du «  tout électrique » destiné à créer le besoin quitte à avouer par son PDG lu
483 M. Boiteux dans Le Monde du 24-01-1975) que le «  tout électrique » a été mis là selon le vœu du gouvernement pour « prépare
484 (IOCU). L’arme principale des consommateurs, dans toutes les parties du monde, c’est l’Information. C’est d’une information ho
485 ne me retiendra plus de proposer que, dorénavant, toutes les distributions de vivres et de médicaments aux peuples souffrant d
43 1980, Articles divers (1978-1981). L’Europe et l’environnement (28 juin 1980)
486 publier ce texte, et en remercie son auteur.   «  Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque tout », a écrit
487 cie son auteur.   « Tout est venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque tout », a écrit Paul Valéry. Cette phrase n’e
488 venu à l’Europe, et tout en est venu, ou presque tout  », a écrit Paul Valéry. Cette phrase n’est pas seulement capitale pou
489 lites, etc. Cette civilisation s’est répandue sur toute la Terre, sous le nom général de Progrès, — et ce Progrès, sans discu
490 faute de patriotisme, mais faute de combattants, tout simplement. Progrès. Je sais bien que nos chefs d’État, hommes politi
491 ssant, c’est justement d’arrêter ce Progrès-là et toutes affaires cessantes, de stopper ses plus récentes manifestations en Eu
492 n combinaison qu’il est impossible d’expérimenter toutes . »61 2. La perte des sols. La surface de terrain cultivée par habit
493 ctés par les États ; à annoncer que « désormais » toutes les précautions sont prises, et même à en prendre quelques-unes, mais
494 ils sont considérés comme les critères ultimes de toute action politique, sociale ou militaire. Si les Européens n’arrivent p
495 lévation du niveau des mers suffisante pour noyer toutes les villes portuaires du monde occidental. 3. La protection de la cou
496 gres, ocelots, etc., etc., menacés d’extinction à tout jamais irréparable. 8. L’arrêt du bétonnage des campagnes : 18 % du s
497 itude, des choix, et de l’action des citoyens que tout dépend. Comme le fait voir d’une manière si frappante le film sur L’A
498 elle est bien davantage le fait de la population tout entière du « bassin versant » : Valaisans, Vaudois, Gessiens et Genev
499 ’État que cela dépend, mais bel et bien, et avant toute action concrète, de notre attitude intérieure et des finalités de not
44 1981, Articles divers (1978-1981). Guy de Pourtalès l’Européen [préface] (1981)
500 que dans l’amour transcendental de Bach. Et c’est tout le romantisme européen que vont réveiller parmi nous, dans les années
501 une ère par l’évocation de ses génies. Ajoutons à tout cela la dimension anglaise : les remarquables traductions de Shakespe
45 1981, Articles divers (1978-1981). Fédéralisme, personnalisme, œcuménisme (1981)
502 précédent, qu’on peut expliquer par deux raisons tout indépendantes l’une de l’autre, mais qui se trouvent agir en converge
503 synthèse possible. Il faut revenir à la santé. Et tout d’abord, il faut se la représenter. La santé politique et économique
504 ière, minutieusement prescrite par les usages, et toute dissidence de conduite entraînait l’exécration ou la mort. Dans la ci
505 tte unité rigide et trop contrôlée écrase bientôt toutes les initiatives individuelles. N’admettant pas de recours au-delà de
506 de recours au-delà de son pouvoir, il se prive de toute inspiration créatrice. L’homme n’est plus qu’une fonction sociale, un
507 ersité, l’engagement et la liberté, les droits du tout et les droits des parties. De même que la théologie de l’œcuménisme p
508 coïncider les frontières de l’État avec celles de toutes les activités sociales, culturelles ou privées — ce qui est la défini
509 ême de l’Union. Mais par l’organe central qui lie toutes les régions, il ménage un recours au citoyen contre les abus de pouvo
510 as accepter vraiment l’œcuménisme, j’entends avec toutes ses conséquences. Car la foi sans les œuvres n’est pas la foi. 4.
511 ans doute, mais ce sera surtout la suppression de toute possibilité œcuménique, la subversion des valeurs universelles créées
512 ons en cours et à venir supprimeront pratiquement toutes possibilités de victoire réelle de l’un ou de l’autre parti. La caren
513 le sentiment que l’Église et l’État formaient un tout , et constituaient à eux deux le Pouvoir. Renverser l’un, c’était donc
514 a connaissance desquelles se fonde nécessairement tout effort fédératif sérieux. 2. La théologie de l’œcuménisme, et la phil
515 !). Chargées d’éléments traditionnels, condensant tout ce que nous avons d’expérience de la paix, elles convoient et contien
516 4. La renaissance liturgique qui va de pair, dans toutes les Églises, avec l’effort œcuménique, est en train de recréer un lan
517 risquée m’apporte les forces dont je manquais. De toute part, un appel est ressenti : je le nommerai la nostalgie fédéraliste
46 1981, Articles divers (1978-1981). Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous (1981)
518 Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous (1981)ca cb Un jour, dans notre jardin
519 s rencontres d’Ascona, il s’écrie : Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous ! J’ai souvent médité sur cette phrase, d
520 somme inévitable dans la conjoncture de l’époque. Tout allait à marche forcée vers la radicalisation des attitudes, des doct
521 étique, en Italie fasciste en Allemagne nazie, et tout autour de nous, de plus en plus, fascinaient nos contemporains. Il po
522 : ce que nous référons comme « hérétique », c’est tout choix exclusif d’un seul des termes d’une antinomie fondamentale, c’e
523 inomie fondamentale, c’est-à-dire constitutive de toute réalité, et d’abord spirituelle. Ainsi, dans le premier numéro : Deu
524 ment, notre « orthodoxie » prétendue s’opposait à toute « transposition de l’événement fondamental de l’existence chrétienne
525 e même année, je publiais divers essais parmi les tout premiers parus en France sur Kierkegaard et sur Kafka. Sohrawardi écr
526 la conduite et la pensée, praticable par tous, en tout lieu et tout temps, et qu’on ne saurait violer sans s’égarer, — ou au
527 t la pensée, praticable par tous, en tout lieu et tout temps, et qu’on ne saurait violer sans s’égarer, — ou au contraire un
528 e. la communication non des formules d’une vérité toute faite une fois pour toutes, mais des moyens de découvrir personnellem
529 par deux vertiges, soit au fond de la vallée, et tout effort pour m’élever d’un côté ou de l’autre aggraverait la séparatio
530 qu’il avait probablement dû dire « ésotéristes de toutes les religions », plutôt que cet hérétiques qui m’avait frappé et dont
531 t dont j’eusse été fier d’avoir pu l’inventercc. Tout amicale qu’elle fût, cette réticence marquée n’a pas cessé de me trou
532 ou littéralisme, l’un et l’autre ennemis jurés de toute espèce de gnose — ou de ce qu’on nomme ainsi pour s’en débarrasser. M
533 té spirituelle, non seulement à ce moment-là mais tout au long d’une quête exemplaire. Toute herméneutique, en ce point, dev
534 ment-là mais tout au long d’une quête exemplaire. Toute herméneutique, en ce point, devient indiscernablement « hérétique » a
535 gmatique », il y a longtemps que « le Livre saint tout entier serait mort ». Le vrai sens est celui qui ne cesse de se pass
536 cette phrase dans un travail intitulé (ce qui dit tout ) : « L’Attestation de l’Unique 69 » — l’un des premiers où il parle d
537 religieuse confessionnelle ». Voilà qui vaut pour toute mystique, aussitôt condamnée comme « hérétique », d’al-Hallaj à saint
538 u Coran, évangiles et credo des grands conciles — tout cela restant vain, trompeur, invérifiable, tant que tout cela ne devi
539 la restant vain, trompeur, invérifiable, tant que tout cela ne devient pas message qui m’est adressé à moi seul, et dont le
540 t licite, ou commandé de l’atteindre.) Au-delà de toute appartenance communautaire — Église ou secte, « loge invisible » ou d
541 , p. 8. ca. Rougemont Denis de, « Hérétiques de toutes les religions, unissez-vous ! », Henry Corbin, Paris, L’Herne, 1981,
47 1981, Articles divers (1978-1981). Quelques maximes de prospective (1981)
542 notre action. À partir de nos fins, calculons. Toute autre voie, méthode ou martingale conduit nécessairement à de l’absur
543 omme, ses besoins et ses fins, qui ne sont pas du tout le profit des États, le prestige national, la supériorité en armement
544 ù je compte bien tirer au moins un livre : Avant toute chose, il faut considérer la fin. Car la technologie n’innove pas se
545 util. Car dans le monde où nous vivons, désormais tout est fait de main d’homme. Qu’il s’agisse des paysages ou des villes,
546 s qui les configurent et qui peuvent les détruire tout à l’heure, la technique est l’agent principal des changements dans le
547 le dans sa simplicité définit l’obstacle majeur à toute espèce d’art de prévoir. À quoi s’ajoute l’imprévisibilité des prévis
548 taux d’efficacité… ⁂ L’obstacle méthodologique à toute espèce de prévision non seulement juste en soi, mais efficace, c’est-
549 pédales. Le motif onirique du vol est antérieur à toute espèce de considération utilitaire, économique. Et de même pour nos a
550 nde une exigence de prévision des conséquences de toute invention. Or, cette réponse est au moins faible parmi nous, parfois
551 , l’Usine sans ouvriers, l’École sans maîtres, et tout à l’heure le Bureau sans secrétaires, nous permettent d’espérer pour
552 omistes refoulent comme pas sérieuse ou aberrante toute tentative de prévision qui dépasserait les deux ou trois prochains bi
553 idéologies dites progressistes : recevoir presque tout pour presque rien paraît d’ores et déjà accessible. Mais qui peut pro
554 elques centaines de milliers de nouveaux emplois, tout en refusant de voir que le progrès technique en détruit des millions
555 nos efforts technico-industriels, en l’absence de toutes fins avouables ou simplement imaginées. ⁂ L’Avenir n’est plus ce qu’
48 1981, Articles divers (1978-1981). Robert Aron, Fragments d’une vie [préface] (1981)
556 , souvent désarçonnant dans ses répliques, non du tout par malice, ni même pour se garder, simplement par l’attrait d’un gag
557 te communauté de pensée en vue de l’action ? « De toutes croyances et de toutes incroyances », selon la formule de Péguy, nous
558 en vue de l’action ? « De toutes croyances et de toutes incroyances », selon la formule de Péguy, nous ne différions pas seul
559 ’hui en dehors des survivants de l’Ordre nouveau. Tout en regrettant que l’actuelle génération paraisse vouée à fonder ses c
560 but d’un retour à la foi biblique et d’une partie toute nouvelle de son œuvre, celle qui va de Retour à l’Éternel, 1946, au t
561 par les SS à Lyon, au moment de monter en chaire. Tout comme le père Chaillet, il était en contacts fréquents avec le Bureau
562 sses politiques de l’Ordre nouveau s’épanouissent tout naturellement dans les efforts d’union de l’Europe au-delà des États-
49 1981, Articles divers (1978-1981). Charles Ricq, Les Travailleurs frontaliers en Europe [préface] (1981)
563 i entendaient le rester à jamais envers et contre toute réalité. Aujourd’hui, c’est le raz-de-marée : des centaines de volume
564 s le monde entier, ou résultent de leurs travaux. Tout cela ne serait encore que littérature si l’on ne voyait émerger, s’im
565 es nationaux. Avant de généraliser ses analyses à tout l’ensemble européen, il est né de l’étude minutieuse d’un problème on
566 européennes, à Genève, a entrepris d’enregistrer tout ce que l’on peut savoir sur les acteurs sociaux, économiques et cultu
567 e correspond plus à rien d’utile mais qui entrave tout , sauf la libre circulation des nuisances. Elle présente l’intérêt his
50 1981, Articles divers (1978-1981). La Suisse face au danger de guerre : « Je suis un pessimiste actif » (4 mars 1981)
568 eu l’Iran, il y a eu l’Afghanistan et chaque fois toutes les conditions étaient réunies pour que la guerre éclate, une guerre
569 t massivement financées par les gouvernements. Et tout cela prend une telle ampleur, se répand dans tant de domaines de l’in
570 s du tiers-monde. Parce que, là aussi, nous avons tout disposé, avec une inconscience quasi démente, pour que ça éclate un j
571 re, les médias, les mentalités, les politiques et toute notre industrie se mettent en place peu à peu, comme poussés par un m
572 tale de l’être humain fasciné par la catastrophe. Tout cela se met en place pour la guerre, avec une rationalité proprement
573 vant que la grande apocalypse nucléaire ne vienne tout écrabouiller. Il y a eu l’accident de Three Mile Island. Il y en aura
574 contre la guerre, à quoi bon, on n’y peut rien de toute manière, buvons et fumons, car demain nous mourrons. Ou alors, ça dév
575 -même hésité à un moment donné, me disant : après tout , la bombe à neutrons serait encore le moyen le plus maniable de nous
576 aire, et c’est ça justement qu’il faut empêcher à tout prix. Il faut que les hommes se mettent une bonne fois dans la tête q
577 oint d’impact d’une bombe. Les gens étoufferaient tout simplement dans leurs abris. En 1946, tout de suite après Hiroshima,
578 rs abris. En 1946, tout de suite après Hiroshima, toute l’Amérique a été prise d’un réflexe panique de rentrer sous terre. On
579 sisté au boom des abris antiatomiques. On mettait tout New York sous abris. Et on me faisait de vifs reproches : « À quoi pe
580 a fait des expériences, on a tiré des conclusions tout à fait analogues à celles que me transmettent les physiciens que je v
581 organisée Mais je voudrais insister ici sur un tout autre aspect de la question. On se demande quel intérêt les Russes au
582 e peut faire la Suisse ? Vous abordez-là un sujet tout différent. Dans une telle guerre, qui risque effectivement de se prod
583 lle d’un déferlement de l’immense armée russe sur toute l’Europe. À quoi rimerait alors la défense de l’Europe en général et
584 prévoit le général belge Close74, qu’ils occupent tout le continent, de Varsovie à Lisbonne, Gibraltar, Brindisi et Athènes,
585 a liberté, de la critique, de l’opposition, enfin tout ce qui est supprimé ou n’a jamais existé en Russie, il me paraît abso
586 qu’ils découvriraient radicalement différents de tout ce qu’on leur en a dit. Face à cette résistance locale, civile, civiq
587 am et comme on le verra peut-être en Afghanistan. Tout tient à ça. C’est une question d’éducation civique. Et, avec cela, le
588 sont par nature offensives (le premier qui tire a toutes les chances de gagner), nous devrions entraîner d’urgence notre popul
589 urs raisons d’être, sur leurs libertés concrètes. Tout le reste me paraît dangereusement démodé. Cela fait rêver, mais n’est
590 résente, c’est de n’avoir pas d’avenir, parce que tout est barré par l’idée d’une guerre atomique qui serait la fin de l’hum
591 erre atomique qui serait la fin de l’humanité, en tout cas de l’humanité civilisée. Rien n’est plus mobilisant pour des jeun
592 es qui serviront aux armements, si on sauve ainsi toute une population ? Vous nous montrez les Suisses à la croisée des chemi
593 mais été optimiste. J’ai toujours été, depuis mes tout premiers écrits sur des questions politiques, un pessimiste actif. Je
594 s choses soient disposées de manière à aller bien toutes seules. Je pense que si on les laisse aller, elles iront très mal. Et
595 ui auront essayé de faire quelque chose. Et après tout , pour moi, le but de la société, ce n’est pas la puissance collective
51 1981, Articles divers (1978-1981). L’Avenir est notre affaire (mai 1981)
596 s », installées par la police dans des caravanes, toutes les mairies ayant fait grève. Les habitants ont repris un procédé de
597 s, alors que leur programme ne s’inspirait pas du tout de mon livre. En revanche, L’Avenir est notre affaire a fait la cou
598 voir nos rêves ni nos projets. » L’avion, l’auto, tout ce que la technologie a réalisé, ce sont des rêves de l’homme, dont n
599 re le russe ! Dans mon livre, j’écrivais déjà que toute augmentation du budget militaire est inutile dans un pays qui n’a pas
600 e volonté de puissance ou de besoin de sécurité à tout prix, s’il atteint la liberté spirituelle, il réalise ce qu’il doit f
601 fférence : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. » C’est là le gran
602 meras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. » C’est là le grand, le premier comma
603 n Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. » C’est là le grand, le premier commandement. Et voici le
604 et notre peur de l’an 2000 ? Ce sont deux choses tout à fait différentes. La peur de l’an 1000 était magique, — dans la mes
605 élas de bonnes raisons rationnelles d’avoir peur. Tout cela va très mal finir. Suivant les théories économiques ou militaire
606 ui concerne le nucléaire. Je suis optimiste comme tout croyant. Mais la terre finira, comme les autres planètes, selon la lo
52 1981, Articles divers (1978-1981). La ruée vers le Graal : questions à Denis de Rougemont (13-14 juin 1981)
607 aissance de notre histoire. Les Celtes ont occupé tout le territoire européen de Gibraltar à la Roumanie, du Nord de l’Écoss
608 ando. Paul Valéry se trompe lorsqu’il déclare que tout homme profondément influencé par Athènes et par Rome est un Européen 
609 es de la quête du Graal ? L’origine est complexe. Tout d’abord, évidemment, les vieilles légendes celtes adaptées par le chr
53 1981, Articles divers (1978-1981). « Les socialistes sont la chance de la France pour réaliser la réforme des régions » (5 août 1981)
610 rpris, car je le croyais plutôt tiède. Rocard est tout à fait régionaliste. C’est un Méridional, il sait de quoi il parle. R
611 terrand a déclaré spontanément qu’il appliquerait tout ce qu’il a annoncé au cours de la campagne, y compris la réforme régi
612 rometteur ? Sa volonté de décentraliser me paraît tout à fait réelle. J’ai travaillé avec Defferre dans une commission europ
613 remier Conseil des communes d’Europe. Je le crois tout à fait sincère. Il emploie le terme « décentraliser » parce que c’est
614 ctivités locales 19 % seulement. En Suisse, c’est tout le contraire. Mais on aura alors des communes riches et des communes
615 régionaliste Mais les communes ne peuvent pas tout résoudre… Le régionalisme n’existera que dans la mesure où les commun
616 gens de Thonon, d’Évian, de Morges ou de Genève. Tout cela doit inciter à créer une région. Il faut fonder des unités capab
54 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre 1981)
617 démontrant que la Terre tourne autour du Soleil. Tout le reste est littérature. Toutes les autres découvertes de la Science
618 autour du Soleil. Tout le reste est littérature. Toutes les autres découvertes de la Science ou les inventions de la Technolo
619 ardements soudains de la société, mais non pas du tout un retour à la position de départ, comme le disait le terme primitif.
620 de départ, comme le disait le terme primitif. Or, toute « révolution » au sens métaphysique, devenu surtout politique depuis
621 nt. Sans doute, mais chacun de nous sait bien que toute innovation technique, qu’on la qualifie ou non de « révolutionnaire »
622 ence de la technologie Il m’importe d’insister tout d’abord sur ce point : je ne suis pas et n’ai jamais été pour des rai
623 eu, n’oublions jamais l’ambivalence inévitable de toutes nos technologies : — la « révolution » technique de l’automation deva
624 facultés de mémoire, de jugement et de création, tout en multipliant une espèce prospère de débiles mentaux efficaces. 4
625 , quelque chose comme un refus d’envisager, avant toute application industrielle et commerciale d’une invention, ses conséque
626 la question ne sera pas posée », ait été prise en toute conscience. Bien plus que d’un refus délibéré, il s’agit d’un réflexe
627 Lech Walesa, rien n’avait été correctement prévu, tout nous a pris au dépourvu dans les événements marquants de la dernière
628 conflits, nous inviterait à renoncer nous aussi à tout effort de prospective et même de réflexion sur l’avenir informatisé.
629 soumettre à un certain nombre de critères d’usage toute innovation technique qui réclame droit de cité, c’est-à-dire de produ
630 nts : a) l’information (data + news) n’est pas du tout synonyme de savoir ou de connaissance, que seule une personne peut in
631 istrée dans son cerveau, et encore moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans ses gènes, mais un simple stockage d’infor
632 dans une lente montée d’émotion presque angoissée toute la magie sensuelle, sensible et sentimentale, de son enfance dans le
633 ropre enfance. 6. Quelques critères d’usage de toute innovation technique Lorsque Henry Ford inaugura, en 1899, la prem
634 ces du palmarès mondial de Fortune, et le sort de toute l’industrie occidentale suspendu aux décisions de quelques émirs du g
635 ? Le recours à des critères moraux respectés dans tout l’Occident eût induit à rejeter le travail à la chaîne, qui réduit la
636 . D’où un deuxième critère : écarter délibérément toute innovation dont l’une des conditions de succès s’annoncerait comme in
637 e la responsabilité l’est de la liberté : refuser toute innovation qui entraînerait nécessairement ou favoriserait par sa nat
638 lques années seulement. Il nous commande d’éviter tout ce qui peut polluer notre milieu social ou naturel, et de même tout c
639 olluer notre milieu social ou naturel, et de même tout ce qui menace d’épuiser à court terme les ressources naturelles non r
640 poussée. Enfin, septième critère, il faut éviter tout ce qui risque d’entraîner une vulnérabilité excessive de l’industrie
641 rdinateurs ont présentés dès leur apparition pour toutes les défenses nationales du monde. Je n’allonge pas. La cause est ente
642 iment multipliée devient un facteur destructif de tout ce qui requiert un travail d’assimilation, de digestion, d’intégratio
643 uler et combiner en lieu et place de nos cerveaux tout ce qui peut être exprimé en termes logiques et chiffrables, elle nous
644 toujours mieux réduite au rationnel, purifiée de tout mystère, de plus en plus dépersonnalisée et comme prédigérée pour éta
645 n de ce qui est déjà commun à tous les hommes, de tout ce qui peut donc s’exprimer dans ses « langages » d’informatique, mai
646 s aussi du lyrisme et de la poésie en général, le tout dans un langage que l’on aura rendu systématiquement incapable de com
647 conformisme rationalo-matérialiste et la perte de tout esprit de résistance aux états-majors des puissances stato-nationales
648 dire qu’ils trahissent leur fonction principale. Tout professeur — et je l’ai été dans différents pays et universités, pend
649 ’ordinateur sait beaucoup de choses, il peut même tout savoir, mais il n’est pas. Il est incapable de former les esprits, n’
650 r des gadgets est en contradiction flagrante avec toutes les observations des psychologues, qui tendent à démontrer que la mém
651 j’opposerai la formule de l’ashram hindouiste, où tout dépend de l’enseignement du gourou, imprévisible, personnel, directeu
652 n sans les ordinateurs. Ils seront démunis devant tout imprévu. Grâce à l’informatisation, la société court le risque d’être
653 i est neutre, outillage au service de l’homme, de tout l’homme, du bon et du mauvais en lui. Mais en fait le mauvais a des c
654 son mouvement d’accélération paraît déjà hors de toute prise humaine), c’est sur ces derniers points que nous avons à le fai
655 dira-t-on : un effort non mesurable, une décision tout invisible de l’esprit. Mais il est bien probable que de ce peu, de ce
55 1981, Articles divers (1978-1981). Information n’est pas savoir (octobre-décembre 1981)
656 ar Copernic que la Terre tourne autour du Soleil. Toutes les autres découvertes de la science ou inventions de la technologie
657 ardements soudains de la société. Mais non pas du tout un retour à la position de départ, comme le disait le terme primitif.
658 de départ, comme le disait le terme primitif. Or, toute « révolution » au sens métaphysique, devenu surtout politique depuis
659 nt. Sans doute, mais chacun de nous sait bien que toute innovation technique, qu’on la qualifie ou non de « révolutionnaire »
660 ais n’oublions jamais l’ambivalence inévitable de toutes nos technologies. — La « révolution » technique de l’automation devai
661 facultés de mémoire, de jugement et de création, tout en multipliant une espèce prospère de débiles mentaux efficaces. 4
662 e chose comme un refus général d’envisager, avant toute application industrielle et commerciale d’une invention, ses conséque
663 la question ne sera pas posée », ait été prise en toute conscience. Bien plus que d’un refus délibéré, il s’agit d’un réflexe
664 e, de l’Iran, de l’Afghanistan ou de Lech Walesa, tout nous a pris au dépourvu dans les événements marquants de la dernière
665 conflits, nous inviterait à renoncer nous aussi à tout effort de prospective et même de réflexion sur l’avenir informatique.
666 Soumettre à un certain nombre de critères d’usage toute innovation technique qui réclame droit de cité, c’est-à-dire de produ
667 tre. a. L’information (data + news) n’est pas du tout synonyme du savoir (ou de la connaissance) que seule une personne peu
668 istrée dans son cerveau, et encore moins celle de toute l’espèce, enregistrée dans ses gènes, mais un simple stockage d’infor
669 dans une lente montée d’émotion presque angoissée toute la magie sensuelle, sensible et sentimentale, de son enfance dans le
670 ropre enfance. 6. Quelques critères d’usage de toute innovation 1. Lorsque Henry Ford inaugura en 1899 la première fabr
671 ces du palmarès mondial de Fortune, et le sort de toute l’industrie occidentale suspendu aux décisions de quelques émirs du g
672 . Le recours à des critères moraux respectés dans tout l’Occident eût induit à rejeter le travail à la chaîne, qui réduit la
673 . D’où ce deuxième critère : écarter délibérément toute innovation dont l’une des conditions de succès s’annoncerait comme in
674 e la responsabilité l’est de la liberté : refuser toute innovation qui entraînerait nécessairement, ou favoriserait par sa na
675 lques années seulement. Il nous commande d’éviter tout ce qui peut polluer notre milieu social ou naturel, et de même tout c
676 olluer notre milieu social ou naturel, et de même tout ce qui menace d’épuiser à court terme les ressources naturelles non r
677 par une expérimentation très poussée. 7. Éviter tout ce qui risque d’entraîner une vulnérabilité excessive de l’industrie
678 rdinateurs ont présentés dès leur apparition pour toutes les « défenses nationales » du monde. Je n’allonge pas. La cause est
679 iment multipliée devient un facteur destructif de tout ce qui requiert un travail d’assimilation, de digestion, d’intégratio
680 er et combiner, en lieu et place de nos cerveaux, tout ce qui peut être exprimé en termes logiques et chiffrables, elle nous
681 toujours mieux réduite au rationnel, purifiée de tout mystère, de plus en plus dépersonnalisée et comme prédigérée pour éta
682 n de ce qui est déjà commun à tous les hommes, de tout ce qui peut donc s’exprimer dans les « langages » de l’informatique ;
683 s aussi du lyrisme et de la poésie en général, le tout dans un langage que l’on aura rendu systématiquement incapable de com
684 onformisme rationalo-matérialiste, et la perte de tout esprit de résistance aux états-majors des puissances stato-nationales
685 aujourd’hui, avec une insistance croissante dans toute la presse, l’école sans maîtres. C’est une idée qui avait germé dans
686 -dire qu’ils trahissent leur fonction principale. Tout professeur — et je l’ai été dans différents pays et universités, pend
687 ’ordinateur sait beaucoup de choses, il peut même tout savoir, mais il n’est pas. Il est incapable de former les esprits, n’
688 r des gadgets est en contradiction flagrante avec toutes les observations des psychologues, qui tendent à démontrer que la mém
689 ato j’opposerai la formule de l’ashram hindou, où tout dépend de l’enseignement du gourou, imprévisible, personnel, directeu
690 n que son Socrate n’ait dit, et qui ne condamne à tout jamais Plato ? 10. Vulnérabilité Il est certes utile d’apprendr
691 lleront rien sans les ordinateurs. Démunis devant tout imprévu. Grâce à l’informatisation, la société court le risque d’être
692 i est neutre, outillage au service de l’homme, de tout l’homme, du bon et du mauvais en lui. Mais en fait le mauvais a des c
693 son mouvement d’accélération paraît déjà hors de toute prise humaine), c’est sur ce dernier point que nous avons à le faire.
694 dira-t-on. Un effort non mesurable, une décision tout invisible de l’esprit. Mais il est bien probable que de ce peu, de ce
56 1981, Articles divers (1978-1981). L’informatique vue par Denis de Rougemont (2 décembre 1981)
695 ave est celui de la perte de mémoire : à force de tout confier à l’ordinateur, l’homme vide sa mémoire, ne l’entretient pas
696 conformisme rationalo-matérialiste et la perte de tout esprit (critique) de résistance aux états-majors des puissances stato
697 facultés de mémoire, de jugement et de création, tout en multipliant une espèce prospère de débiles mentaux efficaces ».
698 u lieu que la plupart du temps ils sont dénués de tout jugement : et ils seront en outre insupportables, parce qu’ils seront