1 1980, Articles divers (1978-1981). L’avis de Denis de Rougemont [sur Invocation du nom de Dieu et Constitution fédérale] (1980)
1 est placé sous l’invocation de Dieu en tant que «  Tout-Puissant  ». On a dit, et c’est l’un des principaux arguments en faveur de l’in
2 fie reconnaître du même coup que l’État n’est pas tout-puissant . L’invocation aurait donc pour effet de relativiser le pouvoir étatiq
3 leur cause. S’ils se mettent à invoquer le Dieu «  tout-puissant  », ce n’est pas du tout, dans leur esprit, que cela pose une limite à
4 et confirme à mes yeux que l’invocation au « Dieu tout-puissant  » n’est qu’une manière de garantir, voire d’absolutiser leur pouvoir.
5 soluble. On a dit enfin, de l’invocation « à Dieu tout-puissant  », qu’elle s’inscrivait dans la continuité des pactes qui ont servi d
6 le Prince. ⁂ D’où vient alors l’appellation de «  tout-puissant  » qui revient de plus en plus forte, voire envahissante, dans l’époqu
7 ns l’Ancien Testament, et qui n’est pas « le Dieu tout-puissant  », mais « le Dieu très-puissant » c’est-à-dire « le plus puissant des
8 isent en tête d’une constitution « Au nom de Dieu tout-puissant  » connaissent tout cela, en aient pris conscience et ne commettent do
9 s gorges chaudes en disant : « Que fait-il, votre Tout-Puissant  ? Il n’a visiblement pas la puissance de donner la victoire à chacune
10 n améliorer l’invocation en remplaçant l’épithète Tout-puissant par une définition évangélique de Dieu ? Que se passerait-il si l’on
2 1980, Articles divers (1978-1981). Le bilan culturel de la décennie 1970-1980 (1980)
11 t Dieu le père, c’est le père tout court, le père tout-puissant , absent, traître, bourreau, inévitable. Insolvable. Insoutenable et i