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», pour affirmer l’existence préalable à tous nos
États
nationaux, d’une culture commune des Européens, aux sources exception
2
é cultivée bien avant l’existence de nos premiers
États
. Il ne faut pas voir la culture européenne comme l’addition de vingt-
3
mérées tout à l’heure, alors que les plus anciens
États
que l’on trouve en Europe remontent à l’an 1000, au plus tôt : la Pol
4
au xiiie siècle pour voir se former les premiers
États
que j’ai appelés États-nations. C’est la France de Philippe le Bel, l
5
du xiiie siècle. Ensuite, vient la formation des
États
scandinaves et, au xixe seulement, étape suivante, la formation de l
6
formation de la Belgique et de la Hollande comme
États
, de l’Allemagne et de l’Italie, puis au xxe siècle, de la Tchécoslov
7
avez le cas de la Hongrie, l’un des tout premiers
États
formés en Europe. Nous l’avons vu lors des exposés de MM. Boldizsar e
8
t la Roumanie, qu’il faut citer parmi les anciens
États
. Là, je vois de nouveau deux cas inverses très intéressants. La Polog
9
La Pologne a pour particularité unique d’être un
État
slave de population, mais romanisé dans sa culture. À l’inverse, la R
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ture. À l’inverse, la Roumanie est l’exemple d’un
État
romanisé devenu orthodoxe et dont la culture résulte de cette conjonc
11
e qu’une pareille culture qui n’est pas liée à un
État
, mais au contraire à une pluralité de nations vivant et coopérant lib
12
en communautaire entre des gens de quatre ou cinq
États
différents : les deux Allemagnes, la Suisse, l’Autriche, et d’autres
13
mmunauté trop vaste devient une collectivité et l’
État
y installe sa géométrie. Dans une communauté, on connaît les gens et
14
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les
États
ne doivent pas le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouver
15
les États ne doivent pas le faire. Et ce que les
États
peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire. Le fédé
16
ivisme ont permis un développement monstrueux des
États
et pas seulement des États totalitaires. Tous nos États sont victimes
17
ppement monstrueux des États et pas seulement des
États
totalitaires. Tous nos États sont victimes d’une centralisation exces
18
et pas seulement des États totalitaires. Tous nos
États
sont victimes d’une centralisation excessive à l’imitation de l’État
19
d’une centralisation excessive à l’imitation de l’
État
napoléonien qui a été copié presque par tout le monde. Je l’ai dit il
20
, « c’est avec la poussière des individus que les
États
totalitaires font leur ciment ». Partout où l’individu devient une pe
21
». Partout où l’individu devient une personne, l’
État
recule. Aujourd’hui le développement de l’État est devenu tellement d
22
l’État recule. Aujourd’hui le développement de l’
État
est devenu tellement démentiel qu’il ne fonctionne plus. On ne peut p
23
oujours, c’est la relation entre la guerre et les
États
et aussi entre le nucléaire et la guerre. Cela constitue un circuit o
24
. C’est en son nom que, ces jours-ci, deux grands
États
n’hésitent pas à s’affronter par les armes, courant le risque non nul
25
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les
États
ne doivent pas le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouver
26
les États ne doivent pas le faire. Et ce que les
États
peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire »n, écriv
27
de le voir, jamais délimités par une frontière d’
État
qui n’arrête ni les pollutions, ni les microbes, ni les terroristes,
28
égion ce que la commune peut faire, et jamais à l’
État
ce que la région peut faire. Mais, aujourd’hui, certains problèmes s
29
jourd’hui. Il s’y est ajouté la divinisation de l’
État
avec sa « souveraineté absolue » et c’est ainsi que l’on voit une gue
30
sement aussi, c’est ce qui conduit tout droit à l’
État
totalitaire. J’ai écrit dans un de mes livres : « C’est avec la pouss
31
s : « C’est avec la poussière des individus que l’
État
fera son ciment ». Si chacun devient une personne, impossible d’en fa
32
uisant une énorme confusion entre « patrie » et «
État
», du moins dans la langue française ? Oui, c’est exact et c’est en f
33
cette peur que sont nés les États-nations et les
États
totalitaires. Je ne cesse de répéter que la seule force des États tot
34
es. Je ne cesse de répéter que la seule force des
États
totalitaires, c’est la somme de nos faiblesses. d. Rougemont Deni
35
me aveuglement systématique des dirigeants de nos
États
, de nos médias, et des stratèges de l’internationale (Est-Ouest) des
36
éen, sur le modèle de l’État-nation français ; un
État
fédéral européen, sur le modèle de la Suisse ; ou une simple Ligue dé
37
tent deux possibilités théoriques : 1° celle d’un
État
fédéral européen sur le modèle suisse. 2° celle d’une création sui ge
38
e j’ai proposé le nom d’Europe des régions. 4.
État
fédéral européen ou Europe des régionsu Devant ces deux hypothèse
39
s tâches à accomplir, et ceci en partant non de l’
État
central qui voudrait « déconcentrer » ses services, mais en partant d
40
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les
États
ne doivent pas le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouver
41
les États ne doivent pas le faire. Et ce que les
États
peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire. Dans le
42
« forces de frappe » nationales de deux ou trois
États
européens ne feraient qu’égratigner la Russie, mais elles dévasteraie
43
gouvernements européens (à l’exception des trois
États
baltes). Pour ce qui est du dépassement progressif des cadres stato-n
44
sait galopante, et c’était trop peu dire, quand l’
État
émettait des billets de 100 millions et d’un milliard de marks ; l’hu
45
enu que la haine commune, d’autre contenant que l’
État
national, et d’autre espoir que le rêve d’une Puissance recouvrée aux
46
ement du budget de la Commission économique de 10
États
sur 23. Évidemment, on ne peut pas le dire comme cela chaque fois qu’
47
les mesures de centralisation et de mainmise de l’
État
sur l’économie. Quand on ne sait plus quoi dire, on nous avertit que
48
e l’opposition entre ce qui vient d’en haut, de l’
État
, qui descend vers les départements, les districts, et qui n’arrivera
49
t dans cette perspective, qui n’est pas celle des
États
, mais des régions, le moyen de restaurer la paix. Elle serait aussi l
50
n’auras plus qu’une seule allégeance : c’est mon
État
, et tu vas faire rentrer dans ses frontières toutes tes allégeances,
51
le faire, ce que la municipalité peut faire, les
États
— (je dirais les régions) — ne doivent pas le faire, et ce que les Ét
52
régions) — ne doivent pas le faire, et ce que les
États
— (les régions) — peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas
53
a foi qui sauve, c’est chrétien, mais la raison d’
État
, c’est romain : d’où les persécutions contre les chrétiens à Rome. Le
54
l m’y invite. I. Des causes de la nocivité de l’
État
Selon R. Strassoldo, les critiques que je fais à l’État-nation ne
55
rre, il augmente ses prérogatives : on arrive à l’
État
totalitaire par la guerre totale, ceci est tout à fait clair. Si quel
56
pénétration des fichiers personnels détenus par l’
État
? Voire à leur modification qui en annulerait très vite la valeur et
57
ossibles : — ou bien le but est la puissance de l’
État
et des pouvoirs économiques et militaires ; c’est donc la Guerre ; —
58
la tribu, du clan, de la cité, du roi, puis de l’
État
moderne ; et la liberté des citoyens, des groupes, des communes, des
59
dire, pratiquement, d’abandon de leurs droits à l’
État
, au parti ou au chef qui s’en est emparé. Quant à ceux qui optent pou
60
s dénoncent là les raisons mêmes qui font que nos
États
les adoptent. Car « très grand » suppose, qu’on le veuille ou non : t
61
alisé. « Très cher » implique l’intervention de l’
État
dans les investissements majeurs, et un bon en avant du PNB, mesure d
62
’on commençait à définir par le terme générique d’
État
totalitaire, c’est-à-dire, par ordre d’entrée en scène, le bolchévism
63
nance capitaliste. Et, entre les deux, une zone d’
États
intermédiaires, la Pologne du colonel Beck, la Tchécoslovaquie de Ben
64
à l’Ouest. Mais aussi contre toutes les formes d’
État
totalitaire, quels que fussent leurs prétextes, prolétarien, national
65
’homme et non pas des états-majors de partis ou d’
États
; les problèmes du travail et du chômage, de la centralisation étatiq
66
ntralisation étatique en vue de la guerre et de l’
État
totalitaire dénoncé comme étant l’« état de guerre en permanence » —
67
rappeler ici, tout de même ! que l’expression d’«
État
totalitaire » a été introduite par Mussolini, qui venait de faire sa
68
ouvoir (avec, à l’horizon, la création des grands
États
européens) ; les questions religieuses, qui mettent en cause le princ
69
t trop grand. La dimension d’une polis — ville ou
État
— ne doit pas dépasser celle qui permet à la communauté politique tou
70
ls — des haut-parleurs, c’est-à-dire des radios d’
État
. Essayez de vous emparer des micros dans une salle de 40 000 places a
71
st qu’un grain de cette poussière avec laquelle l’
État
totalitaire fera son ciment. « Pourquoi voulez-vous que je vote ? »,
72
— oui, même en Suisse ! — d’une communauté, d’un
État
. C’est d’ailleurs un Suisse, Jean-Jacques Rousseau, qui dès le milieu
73
iiie siècle, prônait les petites dimensions de l’
État
en tant que gage de liberté-responsabilité. Dans ses ouvrages sur Gen
74
lupart des maux publics en Europe « l’étendue des
États
», « le nombre de leur population ». La liberté, selon lui, n’est ass
75
pu écrire contre Rousseau comme « précurseur des
États
totalitaires » en vertu de ses théories sur la volonté générale s’exp
76
s et dont elles abandonnent la responsabilité à l’
État
, c’est-à-dire aux corps des technocrates, bureaucrates et employés qu
77
sous silence la doctrine du « dépérissement de l’
État
», chère à Marx. Il y a notamment beaucoup à prendre dans les écrits
78
es conflits fondamentaux. Ils étaient tous pour l’
État
d’abord, unitaire et centralisé : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer »
79
ême dans la France ultra centralisée, modèle de l’
État
centraliste, il se développe des « syndicats intercommunaux à vocatio
80
s’est souvent trompé sur ce que nous appelions l’
État
. On a cru que nous voulions le supprimer, et nous voulions seulement
81
pas du tout des anarchistes. Nous considérions l’
État
comme une fonction nécessaire à tous les étages de la société. Ainsi,
82
essaire à tous les étages de la société. Ainsi, l’
État
existe déjà dans le couple — c’est une théorie qui m’est un peu parti
83
omptes, qui paye les factures, tient le rôle de l’
État
. La « fonction étatique » est parfaitement respectable, et même indis
84
tement respectable, et même indispensable. Mais l’
État
n’a aucune autorité en soi. On s’arrange par convention pour qu’un ce
85
ir en France : « Il a été un grand serviteur de l’
État
». C’est l’État qui est un service ; on n’est pas serviteur de l’État
86
Il a été un grand serviteur de l’État ». C’est l’
État
qui est un service ; on n’est pas serviteur de l’État. On peut et on
87
qui est un service ; on n’est pas serviteur de l’
État
. On peut et on doit être serviteur de la communauté, ce qui est tout
88
un terme clé. La communauté, c’est une réalité. L’
État
est une mesure, une fonction convenue. La communauté est une vérité v
89
qui avait été fortement aggravé par Mussolini : l’
État
au-dessus de tout. C’est Mussolini qui a inventé l’expression d’État
90
out. C’est Mussolini qui a inventé l’expression d’
État
totalitaire, considéré comme valeur suprême de la société. C’était à
91
rême de l’Histoire. L’homme était au service de l’
État
. Cela a été repris en bonne partie par Hitler, qui a tout de même ins
92
Individualisme voulait dire qu’on était contre l’
État
tout en lui demandant de faire tout le travail, « chacun pour soi, l’
93
nt de faire tout le travail, « chacun pour soi, l’
État
pour tous ». C’est encore le vice majeur de la démocratie française.
94
ctée par des buts collectifs, l’impérialisme de l’
État
ou de la Race substitué à celui de la Classe ; mais qu’en revanche un
95
tes sans fin, de démocraties certes, mais aussi d’
États
totalitaires, d’internationales pacifistes mais aussi de nationalisme
96
ut pas fonder l’union de l’Europe sur la base des
États
qui s’y opposent par nature, tout en affirmant la vouloir. L’Europe d
97
de communauté vivante, qui ne dépendent pas de l’
État
— simple service public — mais des personnes libres et responsables.
98
t trop grand. La dimension d’une polis — ville ou
État
— ne doit pas dépasser celle qui permet à la communauté politique tou
99
s et dont elles abandonnent la responsabilité à l’
État
, c’est-à-dire aux corps des technocrates, bureaucrates et employés qu
100
iques, ou URSS, proclamée en 1922. Elle définit l’
État
soviétique comme un régime de « libre fédération de peuples égaux en
101
aux USA, ou du Conseil national et du Conseil des
États
en Suisse). L’autorité suprême réside dans le Présidium du Comité cen
102
l’Organisation sociale annonce que l’URSS est un
État
socialiste des ouvriers et des paysans, dont « la base politique est
103
ravailleurs. » L’art. 6 énumère la propriété de l’
État
, c’est-à-dire le bien du peuple tout entier. Cependant, l’art. 7 prév
104
de l’URSS est déterminée et dirigée par le plan d’
État
» en vue d’affermir l’indépendance de l’URSS et de renforcer sa capac
105
défense. Résumons : tout est « la propriété de l’
État
, c’est-à-dire le bien du peuple tout entier », ou inversement : tout
106
ent : tout appartient au peuple, c’est-à-dire à l’
État
. De même, « tout le pouvoir appartient aux travailleurs » mais c’est
107
le Parti. Le chapitre II sur l’Organisation de l’
État
définit l’Union des républiques soviétiques socialistes (art. 13) com
108
ques soviétiques socialistes (art. 13) comme « un
État
fédéral constitué sur la base de l’union librement consentie de répub
109
ces occupées puis annexées par l’URSS : les trois
États
baltes (indépendants depuis 1918) et la Moldavie, prise à la Roumanie
110
ajoutent dans le cas de l’URSS « la sécurité de l’
État
», l’établissement des plans économiques et « l’établissement des pri
111
prévoit pour les Organes supérieurs du pouvoir d’
État
des républiques fédérées une structure qui reproduit fidèlement celle
112
chap. VI et VII). Les Organes locaux du pouvoir d’
État
(chapitre VIII) reflètent les structures des républiques fédérées et
113
oyens de l’URSS bénéficient et sont assurés par l’
État
des droits suivants (art. 118 à 126) : — droit au travail (assuré « p
114
x des femmes et des hommes, avec protection par l’
État
des intérêts de la mère et de l’enfant droits égaux sans distinction
115
de conscience, c’est-à-dire « Église séparée de l’
État
, et l’école de l’Église » ; — liberté des cultes ainsi que liberté de
116
rganisations de travailleurs, tant sociales que d’
État
» (art. 126). Il paraît évident que ce privilège de noyau dirigeant a
117
rganisations de travailleurs, tant sociales que d’
État
». La Constitution de 1977 La Constitution de 1977, dite « de B
118
de fait du Parti communiste, et de subordonner l’
État
fédératif au Parti centralisé, dès qu’on en vient aux décisions opéra
119
létariat ». L’art. 1 proclame que « l’URSS est un
État
socialiste du peuple tout entier » et non plus seulement, comme dans
120
nt, comme dans les précédentes constitutions, « l’
État
des ouvriers, paysans et soldats ». En même temps, selon la présentat
121
e », selon lequel « tous les organes du pouvoir d’
État
, de la base au sommet, sont élus et doivent rendre compte de leur act
122
ce locale, à la responsabilité de chaque organe d’
État
et de chaque fonctionnaire pour la tâche qui leur est assignée ». Il
123
ais rompu au profit des « organes supérieurs de l’
État
», comme le confirme l’art. 6 : « le Parti communiste est la force qu
124
orter atteinte aux intérêts de la société et de l’
État
». Or le fait que le PC jugera toujours en dernier ressort des vrais
125
ujours en dernier ressort des vrais intérêts de l’
État
, suffit à vider de toute substance cet article et tous ceux qui réaff
126
1977 de « faire des suggestions aux organismes d’
État
concernant l’amélioration de leur activité et d’en critiquer les insu
127
qu’est-ce qu’ils ont encore fait ? » « Ils » ou l’
État
ou les lois économiques, tout nous est bon. Qu’est-ce qui fait la for
128
ut nous est bon. Qu’est-ce qui fait la force de l’
État
? C’est la somme des démissions des citoyens. C’est une très vieille
129
eulent comme garantie de leur sécurité : avoir un
État
fort, quitte à s’en plaindre sans arrêt, avoir un roi — fût-il de Gau
130
guerre à toujours plus grande échelle. Les petits
États
, les petites communautés ont tous les avantages des grands : il suffi
131
ain leur destin, ce qui est exclu dans les grands
États
. Autrement dit, ils peuvent faire de la politique, c’est-à-dire aména
132
es, je serais contre parce qu’elles impliquent un
État
de plus en plus centralisé et policier. D’ailleurs, je doute qu’on co
133
enir que nous voulons, c’est le solaire. Mais les
États
freinent la recherche dans ce domaine. Tant qu’ils n’auront pas trouv
134
s en plus ruineuse. Pourquoi cette résistance des
États
? Parce que le soleil est à tout le monde et que demain vous pourrez
135
votre maison qui ne devra rien ni à l’EDF, ni à l’
État
. Il y a là de quoi encourager les autonomies régionales et locales, l
136
s et locales, la redistribution des pouvoirs de l’
État
central, le fédéralisme ! Tandis que le nucléaire, fabuleusement cher
137
le dieu du soleil. Mon choix est clair. Celui des
États
ne l’est pas moins. Êtes-vous un utopiste ? Je ne le pense pas. L’ut