1
gue si on nie l’existence de ses interlocuteurs ?
C’est
la première question. Or, il faut dialoguer, j’en suis convaincu depu
2
est-ce qu’il nous faut à tout prix un dialogue ?
C’est
parce que la condition de survie de l’Europe est dans son union, dans
3
fonder l’union de l’Europe sur ses États-nations,
c’est
vouloir faire un cercle carré ou c’est vouloir, comme je l’ai dit sou
4
s-nations, c’est vouloir faire un cercle carré ou
c’est
vouloir, comme je l’ai dit souvent, fonder une amicale des misanthrop
5
eule unité existante, qui est l’unité de culture,
c’est
une condition sine qua non de quelque chose de plus important que l’E
6
es premiers États que j’ai appelés États-nations.
C’est
la France de Philippe le Bel, l’Espagne des rois de Castille et d’Ara
7
siècles de notre ère, tout le monde les connaît.
C’est
ce que Valéry a résumé dans la formule : Tout ce qui descend d’Athène
8
nt formateur. Ce qui a été son élément formateur,
c’est
une sorte de philosophie politique qui est le fédéralisme. La décisio
9
es. Peut-on parler d’une culture politique ? Oui,
c’est
sans doute la seule manière de parler d’une culture nationale pour le
10
cidée à tout unifier par la force et par la ruse.
C’est
vraiment la royauté française qui a fait la France, sans jamais obten
11
a beaucoup parlé de culture nationale en France.
C’est
le seul pays au monde où la culture puisse être appelée non pas natio
12
e appelée non pas nationale mais stato-nationale.
C’est
une culture d’État-nation, faite pour et par l’État-nation. Cela me r
13
aise est faite pour former des citoyens français.
C’est
tout juste s’il n’a pas parlé de sujets… Donc, en France, on arrive à
14
t not least, la psychanalyse avec Freud et Adler.
C’est
une chose absolument sensationnelle qu’une pareille culture qui n’est
15
s parties de pays qui sont de culture germanique.
C’est
donc simplement un ferment communautaire. Ces quelques exemples pourr
16
ens du dialogue, je crois que je les ai indiqués,
c’est
cette culture une et diverse qui permet à toutes sortes d’interlocute
17
que j’ai énumérées, avec toutes leurs diversités,
c’est
la reconnaissance du fait qu’elles ne pourront s’unir que sur une bas
18
, et non pas sur l’économie, ni sur la politique.
C’est
cela seul qui permettra le langage commun, condition de tout dialogue
19
tionalismes fauteurs de guerres. Il me semble que
c’est
un terrain sur lequel la responsabilité de la culture est la plus eng
20
ut et marche vers ce but en inventant son chemin.
C’est
un chemin unique et sans précédent, un sentier qu’il doit inventer et
21
t d’en bas, c’est-à-dire des plus petites unités.
C’est
ce que le diplomate américain D. Moynihan formulait naguère à propos
22
ar tout le monde. Je l’ai dit il y a longtemps, «
c’est
avec la poussière des individus que les États totalitaires font leur
23
t, on ne décide rien. Ce qui fonctionne toujours,
c’est
la relation entre la guerre et les États et aussi entre le nucléaire
24
tout cela sert à faire des bombes et tant pis si
c’est
dangereux, on mettra la police pour surveiller… Ce sont ces multiples
25
les SS20 soviétiques et les fusées occidentales ?
C’est
ce qu’on m’a répondu récemment à Paris, lorsque je demandais aux resp
26
à votre question : « Être de gauche ou de droite,
c’est
choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être
27
l y a de plus inquiétant dans les débats actuels,
c’est
qu’on sent une impatience, complètement inconsciente mais réelle, des
28
si aimablement dit le président Reagan. Eh bien,
c’est
de la folie ! Le groupe de Bellerive — que j’ai contribué à fonder et
29
llusion d’une limitation de l’escalade nucléaire.
C’est
exclu par les militaires eux-mêmes. Les seuls qui répandent cette idé
30
nt manipulés, jusque dans leur manière de penser.
C’est
ça le danger et non pas le pacifisme ! Quelle peut être la réponse de
31
la réponse des pacifistes ? La première réponse,
c’est
la diffusion, dans le monde entier, d’informations sur la réalité de
32
e. Soyons sérieux. Ce qui est réel, indiscutable,
c’est
une économie fondée sur la production d’armements dont il n’est guère
33
il n’est guère imaginable qu’on se serve jamais,
c’est
la multiplication des armes nucléaires, notamment par le détour des c
34
est dix fois plus dense. J’en viens à la Suisse.
C’est
sans doute le pays le mieux placé pour éviter une attaque nucléaire,
35
puisque nous ne possédons pas d’armes atomiques.
C’est
aussi un pays particulièrement à même de résister ; une agression par
36
s, à l’origine d’une guerre. La guerre nucléaire,
c’est
bien plus fou, si l’on y pense, que de dire désarmons-nous et offrons
37
e militaire et en même temps par la non-violence.
C’est
un compromis, sans nul doute, mais pour le moment je ne peux pas alle
38
r mon action personnelle en juin 1940. Juin 1940,
c’est
« pendant la guerre ». C’est même après la guerre pour la France de P
39
uin 1940. Juin 1940, c’est « pendant la guerre ».
C’est
même après la guerre pour la France de Pétain. Le 17 juin 1940, entre
40
te souveraineté nationale absolue et indivisible.
C’est
en son nom que, ces jours-ci, deux grands États n’hésitent pas à s’af
41
ion de l’Europe sur les États-nations souverains,
c’est
vouloir un cercle carré. Ce serait tenter de fonder une amicale des m
42
courci génial, le sénateur américain D. Moynihan.
C’est
dire que la région doit être et demeurer « de dimensions médiocres »
43
es de l’avènement d’une fédération continentale :
c’est
autant dire, de la paix de l’Europe, condition de la paix du monde. Œ
44
sidéré comme personne, et non pas comme individu.
C’est
donc vous, en quelque sorte, que l’on peut considérer comme le père d
45
: Albert Jacquard l’a démontré. La « personne »,
c’est
l’individu qui cherche quelle est sa vocation. Vocation veut dire « a
46
nique pour chacun. On ne sait pas toujours ce que
c’est
; il faut le découvrir. Le but est très loin en avant, dans l’infini,
47
anifester et elle se manifeste parmi les autres ;
c’est
cela qui crée des liens communautaires. Une communauté commence et ne
48
on beaucoup mieux que par des liens économiques.
C’est
sans doute aussi en ce sens que l’on dit que les liens avec une famil
49
omme des personnes, même si cela n’est pas clair.
C’est
souvent par les symboles, les mythes, les archétypes (dont on se sert
50
est votre définition de la région ? Tout d’abord,
c’est
une grappe de communes qui se réunissent pour faire ensemble certaine
51
sur Terre est ou bien mondial, ou bien régional.
C’est
la vision des « Verts » ! Les régions, naissant d’une communauté, n’o
52
veut dire « plus près », de « propes », « près ».
C’est
donc ce que l’on peut s’approprier du point de vue des besoins quotid
53
pproprier du point de vue des besoins quotidiens.
C’est
la seule justification d’une barrière, ou d’une limite quelconque et
54
t la France. Avec des cordons de douane alors que
c’est
le même pays d’un seul tenant, le même sol, la même culture, le même
55
n. Et ce lac est en train d’en crever. Mais cela,
c’est
ma femme qui s’en occupe ! Il me semble, parfois, que cette frontière
56
ue la frontière entre Berlin-Ouest et Berlin-Est…
C’est
le même type d’absurdité ! Les frontières sont les signes physiques
57
usieurs associations, dites type 1901 en France ?
C’est
pour cette raison que j’appelle cela et je suis pour la pluralité des
58
nada, de l’Afrique et quelques îles de l’Océanie.
C’est
ma communauté en tant qu’écrivain. Je suis protestant et j’appartiens
59
toutes ces dimensions normales de l’être humain !
C’est
impossible… Pour l’Europe, je vois donc une fédération de régions, un
60
quatre royaumes et beaucoup de tribus. Au fond,
c’est
exactement le même réflexe qui a dû se produire sous les jacobins et
61
ion de l’État avec sa « souveraineté absolue » et
c’est
ainsi que l’on voit une guerre imbécile comme celle des Malouines, po
62
leusement chère… La vraie raison de cette guerre,
c’est
que la souveraineté nationale a été atteinte. L’honneur de l’État-nat
63
erté marche de pair avec celle de responsabilité.
C’est
fondamental. Au contraire, les individualistes s’imaginent qu’ils ser
64
est d’un de mes compatriotes, Benjamin Constant.
C’est
ce qu’il a nommé « le libéralisme ». Pour lui, la politique devait êt
65
la, comme des domestiques. Malheureusement aussi,
c’est
ce qui conduit tout droit à l’État totalitaire. J’ai écrit dans un de
66
totalitaire. J’ai écrit dans un de mes livres : «
C’est
avec la poussière des individus que l’État fera son ciment ». Si chac
67
rit de compétition entre les États-nations ? Oui,
c’est
exactement ce que je pense. La compétition relève de ce qui n’est pas
68
Nous ne sommes pas « aimantés », mais « aimés ».
C’est
complètement différent. Il n’y a pas déterminisme, mais responsabilit
69
ilité. Cette notion d’amour est très importante ;
c’est
l’amour qui unit les personnes. L’État-nation ne déclenche pas d’amou
70
État », du moins dans la langue française ? Oui,
c’est
exact et c’est en français que la confusion a été la plus grave entre
71
ns dans la langue française ? Oui, c’est exact et
c’est
en français que la confusion a été la plus grave entre l’attachement
72
iste est constamment revenue sur cela. La patrie,
c’est
quelque chose qui vous vient de l’intérieur tandis que l’État-nation,
73
us vient de l’intérieur tandis que l’État-nation,
c’est
un truc qui vous encadre de force, qui vous vient de l’extérieur. Et
74
ce qu’elle se trouve à leurs confins. En réalité,
c’est
même le cœur géographique de l’Europe. Ils veulent se mettre ensemble
75
is l’Europe possible que sur la base des régions.
C’est
ce que j’avais proposé à Ecoropa : des régions qui se forment spontan
76
orment spontanément un peu partout. Spontanément,
c’est
très important. Elles ont envie de se connaître. Elles nomment des dé
77
un peu confiance dans le nouveau régime français
c’est
que les deux hommes qui s’en occupent, Defferre et Rocard, sont d’ori
78
r Napoléon. Moi, je trouve que trois générations,
c’est
être très optimiste car, de nos jours cela fait 20 ans x 3 = 60 ans.
79
car, de nos jours cela fait 20 ans x 3 = 60 ans.
C’est
très court pour une durée moyenne de vie de 75 ans en Europe. Mais su
80
ment pour que cela commence à devenir un réflexe.
C’est
le minimum requis pour effacer la résistance formidable qu’il y a dan
81
a dans les esprits français, formés par l’école.
C’est
le minimum non pas pour que la situation redevienne normale, mais sim
82
i écrite et que j’aime beaucoup : « la puissance,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur autrui ; la liberté, c’est le pouvoir q
83
e pouvoir que l’on prend sur autrui ; la liberté,
c’est
le pouvoir que l’on prend sur soi-même. » Vous avez aussi parlé de «
84
ous avez aussi parlé de « la peur d’être libre »…
C’est
la maladie de notre société actuelle. C’est de cette peur que sont né
85
re »… C’est la maladie de notre société actuelle.
C’est
de cette peur que sont nés les États-nations et les États totalitaire
86
épéter que la seule force des États totalitaires,
c’est
la somme de nos faiblesses. d. Rougemont Denis de, « [Entretien]
87
ation pour la sauvegarde écologique du lac Léman.
C’est
là que Claudine Brelet l’a rencontré pour CoÉvolution. » f. L’origi
88
le de progrès moral ? Je ne sais. Je le souhaite.
C’est
le vrai sens de toute vie. Estimez-vous que, dans le monde, les liber
89
ines conférences de Genève. Vous me répondrez que
c’est
impossible, car cela désorganiserait l’économie mondiale et ferait au
90
i m’importe et m’intéresse au sens fort du terme,
c’est
la Suisse et l’union européenne. Car je suis (depuis trente-cinq ans
91
en fin de compte, non des peuples par leurs élus.
C’est
lui qu’il eût fallu élire au suffrage universel. Et doter de pouvoirs
92
irs élargis jusqu’à devenir fédéraux. À mon sens,
c’est
du côté du Conseil de l’Europe que la Suisse devrait dès maintenant p
93
fets d’une fusion éventuelle de la CEE et du CE ?
C’est
impensable ! me dit-on de toutes parts. Essayons de voir pourquoi — e
94
tiprovidentielle, du Chaos et d’un fils du Chaos.
C’est
donc d’Hitler qu’il faut parler. Individu quelconque et quasi nul en
95
a presque réussi à entraîner toute sa génération.
C’est
ainsi que je l’ai senti, éprouvé de tout l’être, enregistré au radar
96
directeur d’inconscience collective. L’effrayant,
c’est
de voir à quel point le Führer, le Guide de l’inconscient du peuple,
97
es. Sous toutes ses formes, privées et publiques,
c’est
le Malheur qui va donc devenir la matière première de son œuvre et le
98
e masses, à quelque manifestation politique. Mais
c’est
leur culte qu’ils célèbrent ! Et c’est une liturgie qui se déroule, l
99
ique. Mais c’est leur culte qu’ils célèbrent ! Et
c’est
une liturgie qui se déroule, la grande cérémonie sacrale d’une religi
100
filés et des tambours pendant des nuits entières.
C’est
que la formule totalitaire est à jamais inapplicable : une idée de fo
101
lusion que je tire de ce colloque de trois jours,
c’est
notre reconnaissance unanime pour la Fondation Veillon et je voudrais
102
uelques mots la préhistoire de mon livre, puisque
c’est
lui qui est l’occasion de notre colloque. J’avais passé la première a
103
exaltent la culture et que le budget la néglige,
c’est
le budget qui dit la vérité ! Le Centre européen de la culture a donn
104
parlement, ni européenne au sens plein du terme :
c’est
une assemblée qui contrôle 13 % seulement du budget de la Commission
105
plus simple de dire : le Parlement européen. Mais
c’est
une usurpation de terme, et qui peut être dangereuse, parce qu’elle l
106
çais, et qui est en somme un résumé de mon livre,
c’est
: « Écologie – régions – Europe fédérée : même avenir ! » J’insiste s
107
echniques dures comme je l’ai dit tout à l’heure.
C’est
la minéralisation de nos existences par la technique qui fait que nou
108
centre que l’on pourrait détruire avec une bombe.
C’est
la région qui me paraît symboliser cette nouvelle tendance. Ceci a ét
109
possible à concevoir à partir des États-nations ;
c’est
un cercle carré ! J’ai appelé, il y a longtemps, la volonté de faire
110
a volonté de créer une amicale des misanthropes :
c’est
une chose que l’on peut écrire mais que l’on ne peut pas faire, car o
111
ontraire construire, créer le pouvoir. Là encore,
c’est
un processus biologique que je propose, un processus de germination,
112
s. Il y a certes des raisons à cette tactique, si
c’est
le seul moyen de forcer l’attention générale. Je suis résolument pour
113
îne pas mal de choses, cela veut dire d’abord que
c’est
petit, car autrement il n’y a pas de participation possible, qu’elle
114
nicipal de Neuchâtel, est persuadé que la région,
c’est
une bonne chose, mais il se pose des questions auxquelles il n’a pas
115
en des cas ; mais ce qu’il faut que je vous avoue
c’est
que cette notion de régions à géométrie variable, à frontières multip
116
i évoque quelque chose de très profond pour moi :
c’est
que le chemin se fait dans la mesure où l’on y marche. C’est en march
117
e chemin se fait dans la mesure où l’on y marche.
C’est
en marchant sur mon chemin que je le crée. « Chemin faisant » est une
118
ons possibles dans trois directions. La première,
c’est
ce que j’appelle la pluralité des allégeances. J’ai l’habitude, je m’
119
âtel, qui n’est devenue canton suisse qu’en 1848.
C’est
ma patrie, c’est là que ma famille s’est développée, que j’ai passé m
120
evenue canton suisse qu’en 1848. C’est ma patrie,
c’est
là que ma famille s’est développée, que j’ai passé mes vingt première
121
, mais quand on le vit, comme vous la vivez tous,
c’est
très facile. Je sais parfaitement à quelles sociétés je cotise, lesqu
122
re ou un Saint-Just venait me dire : « Tout cela,
c’est
très joli, mais désormais, tu n’auras plus qu’une seule allégeance :
123
ormais, tu n’auras plus qu’une seule allégeance :
c’est
mon État, et tu vas faire rentrer dans ses frontières toutes tes allé
124
ais au fou ! Vous crieriez tous au fou ! Eh bien,
c’est
ce que l’État-nation exige de nous, quand il va jusqu’au bout de sa l
125
u une certaine variété d’humus qui vont ensemble.
C’est
peut-être une troisième direction dans laquelle nous pourrions aller.
126
la fin du xixe le « principe de subsidiarité ».
C’est
un mot savant dont on pourrait se passer en répétant simplement la rè
127
e, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire.
C’est
un miracle de simplicité et cela résout des milliers de cas extrêmeme
128
es. Beaucoup de gens voient là une contradiction.
C’est
qu’ils ont l’esprit mal formé par Descartes ! Il n’y a aucune contrad
129
utonomies et le pouvoir des grandes fédérations :
c’est
un seul et même mouvement qui crée les deux. Une seule chose serait d
130
la revient dans toutes les pages de mon livre. Et
c’est
d’une importance particulière pour nous, Suisses, parce que la Suisse
131
ce n’est pas du tout s’enfermer dans son clocher,
c’est
au contraire, par la pointe du clocher, rejoindre l’universel. Je cro
132
locher, rejoindre l’universel. Je crois que cela,
c’est
la philosophie qui doit être à la base de tout ce que nous imaginons
133
i de M. Hell, portait sur des choses culturelles.
C’est
tout à fait juste. La base de l’Europe, son unité, sans laquelle on n
134
énorme différence entre ces deux mots : l’unité,
c’est
une donnée de base, l’union, c’est une chose que l’on fait, que l’on
135
ots : l’unité, c’est une donnée de base, l’union,
c’est
une chose que l’on fait, que l’on bâtit, volontairement — l’unité don
136
lle nous pouvons bâtir une fédération européenne,
c’est
l’unité de culture. Nous avons une culture commune, nous les Européen
137
i rend la culture européenne tellement créatrice,
c’est
qu’elle est tissée d’antinomies. La foi qui sauve, c’est chrétien, ma
138
u’elle est tissée d’antinomies. La foi qui sauve,
c’est
chrétien, mais la raison d’État, c’est romain : d’où les persécutions
139
qui sauve, c’est chrétien, mais la raison d’État,
c’est
romain : d’où les persécutions contre les chrétiens à Rome. Les liber
140
ontre les chrétiens à Rome. Les libertés locales,
c’est
grec et c’est germanique, mais ce n’est pas romain. L’aventure, la qu
141
tiens à Rome. Les libertés locales, c’est grec et
c’est
germanique, mais ce n’est pas romain. L’aventure, la quête spirituell
142
est pas romain. L’aventure, la quête spirituelle,
c’est
celtique. Les valeurs d’honneur germaniques contredisent les valeurs
143
de l’Europe, y compris les huit États de l’Est :
c’est
89 ans. Il y en a un qui fait beaucoup monter la moyenne à lui seul,
144
n qui fait beaucoup monter la moyenne à lui seul,
c’est
le Portugal, de loin le plus ancien : six siècles sans modifications.
145
lus ancien : six siècles sans modifications. Mais
c’est
le seul, les autres ont varié dans des proportions inouïes. La France
146
personne à personne, d’association à association.
C’est
la seule chose qui soit à notre portée, qui n’entraîne pas de dépense
147
gantesques comme la propagande et les armements :
c’est
une propagation d’informations réelles, la propagande étant exactemen
148
pas cela à l’esprit, vous aurez l’impression que
c’est
une proportion inverse qu’évoque la lecture de son texte et qu’il n’e
149
’une valise, on peut très bien mettre des heures…
C’est
un exercice comparable auquel Strassoldo s’est livré. Sa formule géné
150
quel Strassoldo s’est livré. Sa formule générale,
c’est
de présenter les objections qui pourraient venir sur tel ou tel point
151
qu’à montrer que finalement, rien n’est possible.
C’est
un jeu qui peut être instructif pour tous, mais le sera certainement
152
fais à l’État-nation ne sont pas suffisantes, car
c’est
tout le système international qu’il faudrait réformer en même temps.
153
si l’on est sûr qu’elle est réalisable partout !
C’est
la première démarche de l’utopisme. Je réponds : « Commençons par ce
154
systèmes permettent seuls le haut niveau de vie.
C’est
simplement nier l’existence de la crise actuelle, sans laquelle nous
155
ver une autre formule que celle de l’État-nation,
c’est
parce que l’État-nation n’est justement plus capable de maintenir ce
156
ne le demandent-ils pas, ils s’en gardent bien !
C’est
précisément contre ces entraînements religieux, qui ont donné les rés
157
fait clair. Si quelque chose s’oppose à ce mythe,
c’est
la volonté de recréer des communautés réelles, donc de petites commun
158
mondiale. Quel est le but général de tout cela ?
C’est
la paix. Si vous voulez absolument un mythe, c’est le seul que je pui
159
’est la paix. Si vous voulez absolument un mythe,
c’est
le seul que je puisse proposer. V. Des contradictions entre région
160
iculer. VI. De la participation Il demande,
c’est
une forme de phrase : « Est-ce que la participation correspond à un b
161
as demander à chacun s’il a besoin de participer.
C’est
une évidence qui saute aux yeux : s’il n’y a pas de participation des
162
nte de sa part, il répète cette phrase : « Vivre,
c’est
prendre des risques ! » Il s’agit de savoir quels risques on prend. N
163
ants fédéralistes, ont répliqué : « Qu’est-ce que
c’est
que cette obsession des grandes centrales ? L’intérêt de l’énergie so
164
randes centrales ? L’intérêt de l’énergie solaire
c’est
justement qu’elle nous dispense des grandes centrales et qu’elle peut
165
e jusqu’aux maisons, jusqu’aux individus. » Donc,
c’est
une absurdité d’essayer d’opposer les deux choses, sans compter que s
166
e jeunes Strassoldo dit, ce qui est juste, que
c’est
un phénomène important. Il cite Longo Maï que j’ai cité dans mon livr
167
mme celle de Longo Maï est un retour à la nature.
C’est
un profond malentendu. Jamais les jeunes gens qui font partie de Long
168
araphrasant la boutade de Lénine : « Les soviets,
c’est
le marxisme, plus l’électricité », de déclarer à cet ami : « Pour moi
169
déclarer à cet ami : « Pour moi, le fédéralisme,
c’est
la philosophie personnaliste plus les ordinateurs. » Il m’a répondu :
170
dante littérature, elle n’oubliait qu’une chose :
c’est
que l’homme est un animal et non pas un légume ! Il existe d’ailleurs
171
rs un légume qui est presque entièrement racine ;
c’est
celui qui a la plus mauvaise réputation en littérature, c’est le nave
172
qui a la plus mauvaise réputation en littérature,
c’est
le navet. L’homme est un animal caractérisé par sa mobilité, et plus
173
comprennent que 3 % de la population d’Israël, et
c’est
très bien ainsi. Cependant, il faut bien imaginer d’autres modèles de
174
s propose une seconde conclusion, plus imprévue :
c’est
qu’à chaque génération d’ancêtres, dans bien des familles de ce pays,
175
re, le Hainaut, les Allemagnes et la Scandinavie.
C’est
à peine si l’on trouve, en remontant très haut, deux ou trois Piémont
176
partout chez moi dans l’Europe franco-germanique,
c’est
que d’abord je l’ai trouvée dans ma famille, où tant de traditions se
177
n’est pas infidélité à ma race, à mon clos natal.
C’est
aimer plus loin, dans le même sens. Mais la famille, c’est générique
178
r plus loin, dans le même sens. Mais la famille,
c’est
générique et général. Après elle, et souvent contre elle, il y a eu l
179
restent capitales pour la littérature européenne.
C’est
en somme surtout à ces trois dernières sources que je dois d’en être
180
. Vous avez dit et écrit à plusieurs reprises que
c’est
en Amérique que vous avez découvert l’Europe. Comment cela s’est-il p
181
-vous encore trouvé le moyen d’écrire pour vous ?
C’est
le problème de la compatibilité entre l’œuvre et l’engagement qui se
182
ns qui se donnent couramment pour antieuropéens —
c’est
bien vu, chez les éditeurs comme dans les revues — étant accaparés pa
183
et à rien d’autre. Ce qu’on prépare avec méthode,
c’est
la guerre nucléaire — la fin de l’humanité peut-être mais la solution
184
lé dans les années 1950 et 1960 font du surplace,
c’est
évident. Mais depuis une dizaine d’années, une nouvelle génération, d
185
chrétienne ». Or rien de tel ne s’est produit et
c’est
même le contraire qui est en train de se réaliser. Orwell écrit son l
186
e elle aussi, et sans plus de regrets apparents ?
C’est
elle, et c’est elle seule, qui s’est dressée contre la grande puissan
187
t sans plus de regrets apparents ? C’est elle, et
c’est
elle seule, qui s’est dressée contre la grande puissance totalitaire
188
ui qui annonce les catastrophes et s’en tient là.
C’est
au contraire celui qui dit, selon l’adage latin « Utinam vates falsus
189
oies qui conduisent au désastre. Ce qu’il prêche,
c’est
la voie nouvelle du salut, la conversion, qui est le retournement de
190
bles toutes représailles ». Mais il est entendu —
c’est
même la convention fondamentale de toute l’affaire — qu’il est « impo
191
e devise adoptée par le Parti unique : la Guerre,
c’est
la Paix. Voilà donc le premier grand But atteint. Quant au second, q
192
éalité vécue de la TV dans tous les ménages. Mais
c’est
cela qui lui a suggéré l’idée maîtresse du livre : l’omniprésence, à
193
sé par le portrait de Big Brother le moustachu et
c’est
le côté un peu Tintin de ce roman). En avons-nous conscience ? Sans r
194
es, proposant les mêmes choix, mais imposant — et
c’est
ce qui compte en fin de compte — les mêmes angles de vision. Et c’est
195
en fin de compte — les mêmes angles de vision. Et
c’est
tout cela qui prend la place principale dans nos conversations, discu
196
« démocratique » qu’il se prétende par ailleurs.
C’est
là que réside le vrai danger, non dans l’ordinateur, qui n’est qu’un
197
s sont seuls responsables. Ce qui me fait peur, —
c’est
moins le stockage de données sur mon compte et même sur mes opinions,
198
que la volonté de « programmer » ces opinions ; —
c’est
moins un B. B. qui sait tout sur moi, qu’un B. B. qui entend manipule
199
ma liberté en m’imposant son angle de vision ; —
c’est
moins la transparence de ma vie aux yeux des Pouvoirs, que l’opacité
200
du peuple. Bien sûr, le minimum légal à obtenir —
c’est
déjà fait dans la plupart des États européens — est d’établir le droi
201
oublier ! La Bombe n’est pas dangereuse du tout :
c’est
un objet. Ce qui est horriblement dangereux c’est l’homme. C’est lui
202
c’est un objet. Ce qui est horriblement dangereux
c’est
l’homme. C’est lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer
203
Ce qui est horriblement dangereux c’est l’homme.
C’est
lui qui a fait la Bombe et qui se prépare à l’employer. Le contrôle d
204
absurdité. On nomme des Comités pour la retenir !
C’est
comme si tout d’un coup on se jetait sur une chaise pour l’empêcher d
205
on laisse la Bombe tranquille, elle ne fera rien,
c’est
clair. Elle se tiendra bien coite dans sa caisse. Qu’on ne nous racon
206
raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous faut
c’est
un contrôle de l’homme. Une correction me paraît aujourd’hui nécessa
207
dis à Louis Armand : « Pour moi, le fédéralisme,
c’est
l’autonomie des régions plus les ordinateurs ». « Ah, celle-là, dit m
208
’Allemagne. Ce qui inquiète le plus en tout cela,
c’est
l’attitude du patronat et des syndicats, aux USA plus encore qu’en Eu
209
r Freud, porte sur la mémoire individuelle et que
c’est
simplement par un abus de langage qu’on peut parler de la « mémoire »
210
’État et des pouvoirs économiques et militaires ;
c’est
donc la Guerre ; — ou bien le but est la liberté des personnes à la f
211
le feignait, peut-être non : ce qui est certain,
c’est
qu’il peut se féliciter des résultats atteints ! Car en laissant les
212
ux temps. Si nous nous intéressons au patrimoine,
c’est
dans le souci d’un héritage à transmettre vivant ; et si nous nous in
213
ire, plus que toutes les générations précédentes,
c’est
pour mieux voir vers quoi nous allons et ce qu’il nous faut faire pou
214
jusqu’aux rivages de l’Atlantique et au-delà, et
c’est
le mouvement qui va du Proche-Orient vers l’Occident lointain, comme
215
loque, tant de l’Est que de l’Ouest ou du Centre.
C’est
une des leçons réconfortantes que je retiendrai de cette rencontre. M
216
ines ». Mais en fait l’homme n’est pas un légume,
c’est
un animal, et quand il devient adulte, ce n’est plus l’enracinement m
217
oden des nazis… Mais l’homme n’est pas un légume,
c’est
un animal, en dépit de l’imagerie des poètes terriens, qui oublient q
218
ui a la plus mauvaise réputation en littérature :
c’est
le navet. À l’idée de régions purement ethniques, j’oppose donc les r
219
dans celui-ci, comme dans celui de l’an dernier,
c’est
peut-être ce que Nietzsche appelait de ses vœux. Laissez-moi vous cit
220
rolonge ces phrases, je cite : Ce qui m’importe,
c’est
l’Europe une, et je la vois se préparer lentement d’une manière hésit
221
en. Cet avenir se fait aujourd’hui dans la crise,
c’est
le mot dominant, crise que l’Europe a fomentée en répandant imprudemm
222
qui doit dominer nos préoccupations aujourd’hui,
c’est
donc un certain sentiment d’urgence lié à l’imminence mondiale du cha
223
t bien qu’en se comparant à ce qui n’est pas soi.
C’est
dans cette idée de comparaison active, prospective, que j’ai proposé
224
’humanité se divise en deux camps bien tranchés :
c’est
en chacun de nous que le conflit se poursuit. Les deux pulsions contr
225
tés locales, voire familiales, d’énergie solaire,
c’est
restaurer la possibilité, pour des centaines de milliers de foyers da
226
tion civique. L’autonomie énergétique d’un foyer,
c’est
la définition de l’autonomie civique. « Small is beautiful », disait
227
a confiance dans le prochain. Ce qu’il faut voir,
c’est
que le but de la société n’est pas du tout d’assurer à quelques-uns l
228
a dit que nous étions « totalement négatifs ». Et
c’est
un fait que, face à nos « démocraties », nous étions inquiets, agacés
229
uest et des libertés qu’il était censé défendre. (
C’est
ainsi que nous fûmes tous contre Munich.) Mais il est ridicule de par
230
iècle découvre aujourd’hui. Ce que j’affirme ici,
c’est
que nous n’avons pas fini de nous battre pour une société des personn
231
». Préconiser une chose, ou la dénoncer d’avance,
c’est
tout de même un peu différent, n’est-ce pas ? Au reste, le problème é
232
scisme français étaient définies dans ce livre ».
C’est
ainsi que les communistes m’avaient sinon « perçu », du moins avaient
233
posé pour le numéro de décembre 1932 de la NRF .
C’est
Jean Paulhan qui m’avait proposé ce « Cahier », à la suite d’un petit
234
rgue et à Malraux. Intimidé cela va sans dire, et
c’est
banal, mais bientôt davantage surpris de les voir si curieux des avis
235
vous voir. Mais est-ce vrai ce que l’on dit, que
c’est
vous qui avez écrit le dernier recueil d’essais de Daniel Halévy ? »
236
l’espoir de le trouver surréaliste… Eh bien non !
C’est
vraiment très ennuyeux… » Je le trouve un jour en conversation avec
237
it être reprise par vos Éditions “Je sers”… » — «
C’est
vrai, dis-je sans hésiter, mais la revue s’appellera désormais Commer
238
ine de ces billets. Diriger une revue avec génie,
c’est
cela : être partout présent, toujours à temps, maintenir tout son mon
239
n presque mécanique de nous revoir chaque jour ».
C’est
ce que nous permettra mon engagement un mois plus tard comme « senior
240
s’avance, veste en daim, flottante, visage levé…
C’est
Breton. Il s’arrête devant moi et me dit : « Je pensais à une religio
241
pleurer dans les ministères. J’ai pas su dire : “
C’est
pas pour moi, c’est pour ma mère ! La pauvre, elle est morte il y a d
242
nistères. J’ai pas su dire : “C’est pas pour moi,
c’est
pour ma mère ! La pauvre, elle est morte il y a douze ans…” » Ce mati
243
m’y parvient, elle sera probablement exterminée.
C’est
moi qui vous écrirai plutôt dans quelques jours, dès que j’aurai une
244
je vous parlerai tout à l’heure. Voir plus large,
c’est
chercher ce qui englobe les antinomies apparentes. Le simple fait que
245
lein de sens et de conséquences : à cause de lui,
c’est
du même lieu de Suisse que nous voyons l’Europe, que nous sentons le
246
es plus subtils du complexe d’idées qu’elle crée.
C’est
peut-être dans la rencontre de l’essayiste avec le phénomène poétique
247
’il publie et sur quelque sujet qu’il ait choisi.
C’est
ici l’occasion de lui adresser un éloge accessoire sans doute, mais q
248
ury couronne ce soir du Prix européen de l’essai.
C’est
en effet le thème central de la recherche de Starobinski qui constitu
249
igne en mouvement qui vient d’ouvrir sa carrière.
C’est
le dernier paru qui me retiendra ce soir. L’essentiel en est annoncé
250
lation à autrui, le langage et la chose publique,
c’est
ce qu’il nomme la dialectique ternaire de Montaigne : premier temps,
251
de notre lauréat, lisez son livre sur Montaigne :
c’est
le meilleur portrait à ce jour de Jean Starobinski. Après ce livre, j
252
e et symbolique de toute démocratie digne du nom.
C’est
le lieu de rencontre d’une communauté, j’entends d’un groupe humain a
253
serait une famille ou un complot. Trop nombreux,
c’est
le brouhaha. La foule étouffe toute possibilité d’échange qui ne soit
254
demain — et vous comprendrez ce que je veux dire.
C’est
l’expérience que j’ai subie à Francfort en 1936, à l’occasion d’un di
255
sans jamais songer à me la rendre, vous le savez,
c’est
ma définition de la personne, par opposition à l’individu irresponsab
256
, même en Suisse ! — d’une communauté, d’un État.
C’est
d’ailleurs un Suisse, Jean-Jacques Rousseau, qui dès le milieu du xvi
257
es frontières de Schwyz, Uri et Unterwald, et que
c’est
par le mot « universitates » qu’elles y sont désignées ? 5. L’histo
258
iste non moins qu’à la pluralité de ses origines.
C’est
une culture composite, formée d’apports alémaniques, romantsch, ladin
259
nationale ? Une seule réponse demeure possible :
c’est
la culture européenne — seule « unité intelligible » non seulement de
260
ie, la Pologne et la Hongrie… Du côté catholique,
c’est
l’abbaye d’Einsiedeln, fleuron de la civilisation bénédictine, qui va
261
ité qu’une charge mineure de scrutateur du Sénat.
C’est
de Zurich que l’« École suisse » initiée par le doyen Jean-Jacques Bo
262
ay et Reybaud ? Mais au tournant du xixe siècle,
c’est
par la fameuse Trouée de Coppet, du nom du château de Necker où Germa
263
aient guère pensables hors du complexe suisse. Et
c’est
à eux que la Suisse, en retour, doit une densité de conscience commun
264
hommes s’illustrèrent et apprirent à voir grand,
c’est
en s’expatriant pour se réaliser au sein d’une unité beaucoup plus va
265
i a découvert et propagé leur nom dans le monde ;
c’est
au contraire de l’étranger, des grands pays voisins ou de l’Amérique,
266
ue, comme importée. « Son canton — ou l’Europe »,
c’est
la formule parfaite. Ainsi, pour l’homme de culture en tant que tel,
267
oit leur petite patrie locale, s’ils la dépassent
c’est
pour rejoindre immédiatement les grands courants continentaux ; parfo
268
rappe à la lecture de ces écrits des années 1930,
c’est
leur caractère souvent prophétique et indiscutablement actuel20. Il n
269
que je trouve au moins bizarre). Ce qui me frappe
c’est
que vous faisiez à l’époque déjà ce qu’on n’a vraiment commencé à fai
270
rs termes, et napoléonienne par son troisième. Et
c’est
cela qui est tout à fait contraire à votre mouvement de pensée. Tout
271
s dimensions des tâches dont on est responsable ;
c’est
d’après cela qu’on doit organiser la société. D’où votre haine du gig
272
votre haine du gigantisme et de l’étatisme ? Cela
c’est
très important. Mais on s’est souvent trompé sur ce que nous appelion
273
ciété. Ainsi, l’État existe déjà dans le couple —
c’est
une théorie qui m’est un peu particulière. Dans le couple, celui qui
274
ance : « Il a été un grand serviteur de l’État ».
C’est
l’État qui est un service ; on n’est pas serviteur de l’État. On peut
275
auté » est chez vous un terme clé. La communauté,
c’est
une réalité. L’État est une mesure, une fonction convenue. La communa
276
aggravé par Mussolini : l’État au-dessus de tout.
C’est
Mussolini qui a inventé l’expression d’État totalitaire, considéré co
277
« au marteau », qui peut être très constructive.
C’est
d’ailleurs dans Nietzsche que nous avons lu les premiers textes énerg
278
jours été le rêve et l’idéal des grands esprits :
c’est
seulement quand ils deviennent vieux et gâteux qu’ils deviennent nati
279
traditionnel que j’entendais prêcher le dimanche.
C’est
alors que j’ai découvert Kierkegaard. J’ai commencé à lire quelques f
280
uelque chose de plus exaltant que cette revue. Or
c’est
là que j’ai lu pour la première fois le nom de Kierkegaard. À quelle
281
e travail, « chacun pour soi, l’État pour tous ».
C’est
encore le vice majeur de la démocratie française. Et c’est de là que
282
ore le vice majeur de la démocratie française. Et
c’est
de là que nous disions que, dans la démocratie individualiste, il n’y
283
e au besoin, à la soif de l’esprit communautaire.
C’est
une réponse qui ne vaut rien, je l’ai largement montré dans Penser a
284
rgement montré dans Penser avec les mains , mais
c’est
une réponse. Et ça explique leur triomphe passager. La faiblesse cong
285
ne volonté purement négative, une « nolonté ». Ça
c’est
l’individu qui ne se réfère à rien dans la communauté (les rapports e
286
par rien », l’égoïste. La personne, au contraire,
c’est
l’être en relation, qui est non seulement assuré de sa vocation, de s
287
tendez, il y a une composante difficile à cerner,
c’est
la foi. Vous insistez beaucoup sur l’importance de la foi tout en aff
288
r foi ? Cela est absolument fondamental pour moi.
C’est
ce que je développerai dans un livre qui doit être, à mon sens, le pl
289
yens, qui ne sont que les moyens de le rejoindre.
C’est
lui qui les crée. C’est-à-dire que la seule phrase valable du point d
290
que la seule phrase valable du point de vue moral
c’est
: la fin justifie les moyens, dans la mesure où elle crée les moyens
291
e de Kant est une morale des moyens. Eh bien non,
c’est
la fin qui importe. Mais la fin on ne la connaît pas nécessairement.
292
le connaisse ou non, il est là. Et il m’appelle.
C’est
cet appel qui crée la personne. Alors je dis qu’il faut aller vers l’
293
n qui seule va dicter les moyens de la rejoindre.
C’est
la raison pour laquelle vous êtes aussi opposé à l’idée de révolution
294
ère imagée exactement ce que je cherchais à dire.
C’est
une lumière qui n’éclaire mon sentier que dans la mesure où j’ai le c
295
n’arriverais pas à moi. Mon chemin, je le répète,
c’est
mon moyen. Là j’ai retrouvé des choses qui sont dans Nietzsche, la cr
296
n’es pas fait pour faire cela, tu dois refuser).
C’est
plus fréquent que le contraire, un appel direct et parfaitement clair
297
on But, non par mon passé, mes gènes, mon milieu…
C’est
téléologique pour chacun, qu’il le sache ou non. Mais il vaut mieux l
298
rait la liberté, donc la responsabilité des gens.
C’est
une autre chose qui est tout à fait essentielle dans tout ce que nous
299
damentale. Ce qui m’a fait découvrir Kierkegaard,
c’est
la littérature. Et tout ce que j’écris — c’est pour moi une question
300
d, c’est la littérature. Et tout ce que j’écris —
c’est
pour moi une question de rigueur — doit avoir une valeur littéraire à
301
des critiques semblent penser que la littérature
c’est
poésie, roman, théâtre, et que création littéraire serait synonyme de
302
à moi transmis par l’un de ses amis espagnols : «
C’est
un de nos meilleurs écrivains, mais il se perd dans les comités »… Co
303
fois hors de moi et en moi. Ce qui m’importe ici,
c’est
de vous faire entrevoir l’interaction de ces deux séries de motifs da
304
Armée et Foyer de l’état-major général, à Berne.
C’est
de là que j’envoyai le 15 juin à la Gazette de Lausanne un article su
305
De mon action européenne, j’ai tiré huit volumes,
c’est
près d’un quart de ce que j’ai publié jusqu’ici. Mais je ne voudrais
306
ner par un appel. Changer le monde d’aujourd’hui,
c’est
d’abord changer l’homme, ses pulsions, ses désirs inavoués, les plus
307
s des mois qui suivirent la révolution d’Octobre,
c’est
une constitution de combat, expressément prévue « pour une période tr
308
out le pouvoir appartient aux travailleurs » mais
c’est
« en la personne des soviets de députés des travailleurs », dont on v
309
loi d’une république fédérée et la loi fédérale,
c’est
la loi fédérale qui joue ». Ici encore, dans la pratique, et compte t
310
orce qui dirige et oriente la société soviétique,
c’est
l’élément central de son système politique ». Certes, le droit de « q
311
ngloss. Pourquoi cet éternel pessimisme ? Éternel
c’est
beaucoup dire. Pessimiste, optimiste, cela n’a pas de sens. Je ne ces
312
est bon. Qu’est-ce qui fait la force de l’État ?
C’est
la somme des démissions des citoyens. C’est une très vieille histoire
313
tat ? C’est la somme des démissions des citoyens.
C’est
une très vieille histoire. Elle est déjà racontée au chapitre III de
314
u ? » Adam et Ève se sont cachés dans les arbres.
C’est
tout juste s’ils ne disent pas : « je ne suis pas là ! » Yahvé les tr
315
Qu’as-tu fait ? » Adam dit : « Ce n’est pas moi,
c’est
Ève qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent q
316
ve qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est pas moi,
c’est
le serpent qui m’a séduite ». Et le serpent, bien sûr, n’est plus là.
317
Les problèmes quelles seraient censées résoudre,
c’est
nous qui les avons créés, tout comme le plutonium. C’est nous qui le
318
ous qui les avons créés, tout comme le plutonium.
C’est
nous qui le fabriquons. Tous nos « problèmes » économiques expriment
319
seau que l’homme est bon. Il est bête et méchant,
c’est
dans ses chromosomes. Tout le problème politique est de l’empêcher de
320
ns le sens de mon désir profond. Il se trouve que
c’est
le désir de la liberté, non de la puissance. Qu’appelez-vous liberté
321
qu’on regarde un match à la TV. Être un citoyen,
c’est
être responsable de la vie de la cité. C’est se gouverner soi-même. J
322
yen, c’est être responsable de la vie de la cité.
C’est
se gouverner soi-même. J’aime beaucoup ce slogan irlandais ou gallois
323
que, ou une unité économique ? Dans certains cas,
c’est
une ethnie, dans d’autres surtout une entité économique, mais c’est d
324
dans d’autres surtout une entité économique, mais
c’est
d’abord un espace de participation civique. Je veux dire une communau
325
l’homme puisse s’y faire entendre. Vous savez que
c’est
le plus vieil idéal politique de l’Europe. Aristote voulait que la vi
326
livre : Écologie, régions, Europe : même avenir.
C’est
la devise que j’ai proposée aux mouvements écologiques français et il
327
nouveau au débat des idées politiques du siècle,
c’est
bien cela : une synthèse des trois thèmes les plus mobilisateurs de l
328
hèses pour le moins hardies… Une thèse centrale :
c’est
que l’amour-passion est l’invention du xiie siècle européen, que la
329
u besoin et que l’obstacle suprême étant la mort,
c’est
dans la mort que les amants légendaires, Tristan et Iseut, trouveront
330
n’aime pas Iseut dans sa réalité. Ce qu’il aime,
c’est
aimer, être aimé, être intoxiqué de la passion d’amour. Le fameux phi
331
ment une drogue. Or, passion signifie souffrance,
c’est
ce que l’on subit, c’est le contraire de l’acte d’amour vrai. J’ai mo
332
ion signifie souffrance, c’est ce que l’on subit,
c’est
le contraire de l’acte d’amour vrai. J’ai montré les conséquences inf
333
. Finalement il jette en riant : « on va dire que
c’est
un complot protestant ! » Chaque matin qui suivit, il vint entrouvrir
334
n jour ces phrases qui m’émurent profondément : «
C’est
dans L’Amour et l’Occident et non pas dans Freud que j’ai découvert
335
cidaires et le savent. L’avenir que nous voulons,
c’est
le solaire. Mais les États freinent la recherche dans ce domaine. Tan
336
soleil et les citoyens, ils nous répéteront — et
c’est
un mensonge — qu’il faut vingt ans encore pour que l’énergie solaire
337
, exige la protection de la police et de l’armée.
C’est
en quelque sorte Pluton, Dieu des enfers et de la richesse contre Zeu