1
s exceptionnellement diverses et caractérisée par
cette
diversité même. L’affaire pouvait paraître liquidée… Mais je ne peux
2
sé devenu orthodoxe et dont la culture résulte de
cette
conjonction rare, sinon unique. Ensuite, il y a la France qui, contra
3
de nostalgie reconstitué. Aujourd’hui, vous avez
cette
même culture qui est le seul lien communautaire entre des gens de qua
4
ble, chacun tenant sa partie propre. Il s’agit de
cette
harmonie dont parlait ce que j’oserai appeler le premier slogan europ
5
que j’oserai appeler le premier slogan européen,
cette
pensée d’Héraclite qui veut que « ce qui s’oppose coopère » et que «
6
e harmonie ». Le génie de l’Europe va procéder de
cette
phrase d’Héraclite qui est aussi la devise du fédéralisme : la compos
7
dialogue, je crois que je les ai indiqués, c’est
cette
culture une et diverse qui permet à toutes sortes d’interlocuteurs de
8
-tendue par l’idée de la « personne ». Quelle est
cette
personne ? Dans les années 1930, cette idée était commune à des gens
9
Quelle est cette personne ? Dans les années 1930,
cette
idée était commune à des gens de provenances très diverses et qui se
10
e sa vocation, entre en relation avec les autres.
Cette
relation crée une communauté, pas celle des grands ensembles d’une vi
11
une action au niveau de la vie concrète. Pourquoi
cette
filiation de la personne au fédéralisme redevient aujourd’hui une que
12
e gauche ou de droite ? Je vais vous répondre par
cette
formule d’Ortega y Gasset que je trouve superbement adaptée à votre q
13
Occident. À tout cela, j’ai envie de répondre que
cette
campagne contre les pacifistes est elle-même manipulée… Il y a beauco
14
les militaires eux-mêmes. Les seuls qui répandent
cette
idée sont probablement les gens qui produisent ces armes. Il y a donc
15
ne défense répandue sur tout le territoire. Et si
cette
défense, proche de la guérilla, ne suffisait pas, il faudrait aussi r
16
e devant le risque d’une guerre nucléaire, devant
cette
possibilité parfaitement réelle, il me semble que seule l’attitude ra
17
i nous aurions le temps de préparer techniquement
cette
défense non violente. Parce qu’il ne faut pas que ce soit une démissi
18
e de la fin du xxe siècle. Il faut donc dépasser
cette
formule, inventée voici près de deux-cents ans par les fanatiques jac
19
ssociations à vocation régionale et régionaliste.
Cette
idée n’était pas nouvelle pour moi. En effet, lorsque je suis arrivé
20
rlé de révolution personnaliste et communautaire.
Cette
révolution devait se faire à partir du bas, en développant la personn
21
lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier. »
Cette
vocation doit se manifester et elle se manifeste parmi les autres ; c
22
une région naturelle entre le Jura et les Alpes.
Cette
région est découpée en trois cantons suisses, deux départements franç
23
emme qui s’en occupe ! Il me semble, parfois, que
cette
frontière franco-suisse autour de Genève est aussi absurde que la fro
24
ociations, dites type 1901 en France ? C’est pour
cette
raison que j’appelle cela et je suis pour la pluralité des allégeance
25
os jeunes gens étaient prêts à se faire tuer pour
cette
frontière devenue leur « frontière à eux », le symbole de leur libéra
26
ralisé en vue de la guerre et de la mobilisation.
Cette
formule de l’État-nation jacobin, napoléonien, est la cause de toutes
27
le serait fabuleusement chère… La vraie raison de
cette
guerre, c’est que la souveraineté nationale a été atteinte. L’honneur
28
ls n’ont pas de responsabilités. Malheureusement,
cette
idée est d’un de mes compatriotes, Benjamin Constant. C’est ce qu’il
29
. Il n’y a pas déterminisme, mais responsabilité.
Cette
notion d’amour est très importante ; c’est l’amour qui unit les perso
30
aller à la fois vite et lentement pour constituer
cette
Europe des régions. Je ne vois l’Europe possible que sur la base des
31
st la maladie de notre société actuelle. C’est de
cette
peur que sont nés les États-nations et les États totalitaires. Je ne
32
t , écrit en 1939 et plusieurs fois réédité. Mais
cette
réflexion sur les mythes de l’amour était aussi un essai de déchiffre
33
gnifie toute vocation — et je suis très attaché à
cette
notion qui constitue, soit dit en passant, le thème du seul roman que
34
ours en Hongrie. J’étais complètement envoûté par
cette
atmosphère passionnelle de l’Europe centrale, dont on retrouve le cli
35
on ? Personne ne dispose des moyens de répondre à
cette
question. Si le Christ revenait sur terre et plus précisément en Suis
36
si va-t-il de ceux qui tentent encore de prévenir
cette
« solution finale » que serait, pour l’humanité tout entière, la guer
37
en particulier. — Ils sont manipulés par Moscou.
Cette
hypothèse suppose que les « pacifistes », c’est-à-dire ceux qui n’aim
38
audra-t-il encore pour que les Grands comprennent
cette
évidence arithmétique : comparer n’a plus aucun sens sitôt qu’on entr
39
ntraire, en y trouvant la garantie renouvelée que
cette
identité, de la même façon que nos vingt-trois cantons trouvent dans
40
ion très complexe des risques et des avantages de
cette
politique typiquement suisse depuis les débuts du xvie siècle, je me
41
nt échoué depuis un demi-siècle dans l’analyse de
cette
situation initiale. Car l’hitlérisme est né de la rencontre absolumen
42
l’angoisse », je parlais du « dernier carnaval de
cette
bourgeoisie dont je viens d’admirer les trésors patinés dans la haute
43
… La confrontation stupéfiante de cet homme et de
cette
ville était peut-être nécessaire pour faire comprendre au monde entie
44
n, Charlot soldat l’avait représenté d’avance, et
cette
anticipation grotesque nous paraît aujourd’hui bien plus ressemblante
45
il développe pendant un discours ? Une énergie de
cette
nature, on sent très bien qu’elle ne saurait se manifester qu’autant
46
de grâce : en rejetant le traité de Versailles, «
cette
Gorgone terrorisant le peuple allemand qui vivait désarmé et humilié
47
a civilisation de l’Occident ? » L’explication de
cette
énigme réside pour moi dans l’évidence que voici : Adolf Hitler, mieu
48
iciter vivement la Fondation Veillon d’avoir pris
cette
initiative qui est une création en son genre, et dont peut-être pourr
49
e comprends que l’on ait eu l’idée d’y construire
cette
espèce de couvent avec son cloître et sa chapelle, que nous sommes si
50
ntreux. Je me suis trouvé vraiment catapulté dans
cette
action. Comme j’étais un peu responsable de la création du concept d’
51
e me suis arrangé pour écrire un peu, en marge de
cette
seule activité. De 1947 à 1979, sur une vingtaine d’ouvrages publiés,
52
tre dangereuse, parce qu’elle laisse entendre que
cette
assemblée, à partir de ses prérogatives très réduites devrait s’attri
53
e souffle pour les fédéralistes européens. Durant
cette
même décennie s’est développée l’idée de région, sur laquelle nous av
54
tenu de nombreux colloques à Genève dès 1962. De
cette
convergence est née dans mon esprit l’idée d’un slogan, offert par la
55
ce soir-là, tout s’est organisé dans ma tête vers
cette
synthèse d’économie, d’éthique et de politique européenne, à résultan
56
ète de ce que j’annonçais. J’ai dû réécrire toute
cette
partie de mon livre, que je n’ai pu achever qu’en cinq ans. Je ne m’e
57
nse nationale, nous n’en dirons pas plus ! » Mais
cette
guerre, à quoi peut-elle servir ? Ce sont les États-nations seuls qui
58
damnés à terme. Le seul moyen si l’on veut éviter
cette
guerre, qui serait comme on l’a dit hier le grand incendie final, la
59
t d’en bas, de l’humus. J’ai toujours insisté sur
cette
puissance de la germination, qui peut fissurer des rochers, qui est i
60
e bombe. C’est la région qui me paraît symboliser
cette
nouvelle tendance. Ceci a été très bien mis en relief par plusieurs d
61
union de l’Europe serait donc, à mon sens et dans
cette
perspective, qui n’est pas celle des États, mais des régions, le moye
62
ous faut travailler vite, il nous faut créer vite
cette
Europe en tant que facteur de paix qui empêchera peut-être l’URSS de
63
lle à leurs demandes. Il y a certes des raisons à
cette
tactique, si c’est le seul moyen de forcer l’attention générale. Je s
64
M. Norton a apporté des vues très importantes sur
cette
notion de géométrie variable, ainsi que M. Naef, qui malheureusement
65
; mais ce qu’il faut que je vous avoue c’est que
cette
notion de régions à géométrie variable, à frontières multiples, à ter
66
’intersections, qui serait le nœud de la région),
cette
notion, donc, pose une quantité de problèmes auxquels je n’ai pas tro
67
ttes, et définitives. Mais j’ai été encouragé par
cette
phrase du professeur Norton, que j’ai recopiée pour vous la relire à
68
critiquable mais courante. En tant que citoyen de
cette
petite patrie, j’appartiens à la Confédération suisse qui me donne ma
69
ou continentales. Je ne me perds pas du tout dans
cette
diversité. Si on la décrivait d’une manière théorique, ce serait horr
70
l va jusqu’au bout de sa logique. Je pars donc de
cette
idée de la pluralité des allégeances, qui ne sont pas contradictoires
71
ui donnent déjà une image de ce que pourrait être
cette
géométrie variable. De même, plusieurs communes pourraient former une
72
nomiques. Donc, il serait faux de baser l’Europe,
cette
immense construction, sur ce qu’il y a de plus fragile, de plus varia
73
e, cet emploi général, ce maintien de la monnaie,
cette
défense indépendante du territoire. S’il était capable de faire tout
74
ux que personne, ayant été l’un des promoteurs de
cette
belle région transfrontalière Carinthie-Slovénie-Frioul, basée sur tr
75
is être purement provocante de sa part, il répète
cette
phrase : « Vivre, c’est prendre des risques ! » Il s’agit de savoir q
76
alistes, ont répliqué : « Qu’est-ce que c’est que
cette
obsession des grandes centrales ? L’intérêt de l’énergie solaire c’es
77
al ; quelles forces externes pourront l’imposer à
cette
échelle ? Seules la faim, les épidémies et les catastrophes naturelle
78
emont descend ». Quelques lueurs furtives percent
cette
nuit des temps et son croissant anonymat : trois empereurs du Saint-E
79
2 milliards d’ancêtres ? La seule explication de
cette
impossibilité arithmétique est donnée par les intermariages, si fréqu
80
était la vraie patrie de l’amour, en tout cas de
cette
forme de l’amour qu’est la passion, inconnue ou condamnée dans toutes
81
alogue à celui du Roman de Tristan pour l’Europe.
Cette
découverte éblouie m’a fait écrire en trois mois L’Amour et l’Occide
82
Chronologiquement, le point de départ choisi pour
cette
enquête était l’immédiat après-guerre. Mais votre prise de conscience
83
n’ai jamais, pas un instant, senti les choses de
cette
manière. Pour moi, rentrant en Europe après des années de ce que je c
84
éalités culturelles fondamentales de notre temps.
Cette
évolution de l’intelligentsia européenne se résume d’une manière exem
85
. Il y a du travail et du jeu pour beaucoup, dans
cette
aventure. Mais quelles sont ses chances de succès, allez-vous me dire
86
ont ses chances de succès, allez-vous me dire ? À
cette
question, je réponds depuis que j’agis, et au nom de l’Europe fédéral
87
recueillis par Alison Browning et introduits par
cette
note : « Écrivain et philosophe dont les œuvres ont été traduites en
88
(1968), et L’Avenir est notre affaire (1977).
Cette
conversation a été enregistrée chez lui, à Saint-Genis-Pouilly, en ju
89
rwell écrit son livre en 1948. Que s’est-il passé
cette
année-là ? Au moment même où, sans le moindre commentaire, il abandon
90
les hommes et les gouvernements qui travaillent à
cette
œuvre de salut public, suprême chance de la paix et gage d’un grand a
91
chance de la paix et gage d’un grand avenir, pour
cette
génération et celles qui la suivront ». Et cette année 1984 précisém
92
cette génération et celles qui la suivront ». Et
cette
année 1984 précisément, dans quelques mois, les Européens vont élire
93
par Orwell. Et qu’en est-il du christianisme, de
cette
« culture chrétienne libérale » qu’il abandonne elle aussi, et sans p
94
e de toute l’affaire — qu’il est « impossible que
cette
guerre soit jamais décisive ». À cette fin, « les forces sont égaleme
95
ssible que cette guerre soit jamais décisive ». À
cette
fin, « les forces sont également partagées » et leur équilibre perpét
96
ers-monde interposés. La préparation permanente à
cette
guerre justifie l’oppression toujours plus raffinée, non seulement de
97
llégué de nos vies privées par les Pouvoirs, dans
cette
« mise en fiches » des citoyens dont on accuse l’ordinateur d’être l’
98
et intellect. Des études vont être entreprises à
cette
fin, dès cette année 1984, non seulement dans notre Centre européen d
99
Des études vont être entreprises à cette fin, dès
cette
année 1984, non seulement dans notre Centre européen de la culture à
100
cel Proust. Et je voudrais enfin opposer à Papert
cette
phrase si belle d’un des plus grands experts actuels de l’informatiqu
101
« au bénéfice de qui ? et pour quel but final ? »
Cette
question des Finalités de l’informatique est la seule qui mérite vrai
102
’esprit occupé par la promesse d’une préface pour
cette
brochure, pendant une fraction de seconde j’ai cru qu’il s’agissait d
103
ille nordique, la Russie, et même plus à l’est de
cette
contrée qu’on nomme aujourd’hui le Liban, pour remonter à travers la
104
zen.) Enfin, nous avons tenté quelques survols de
cette
unité dans la pluralité des sources et les antinomies parfois créatri
105
ne des leçons réconfortantes que je retiendrai de
cette
rencontre. Mais à la suite de mes interventions sur ce thème des régi
106
a consisté à préparer, à supputer et à anticiper
cette
nouvelle synthèse, l’Européen de l’avenir. Ce ne fut qu’une fois deve
107
n se comparant à ce qui n’est pas soi. C’est dans
cette
idée de comparaison active, prospective, que j’ai proposé depuis plus
108
uns des thèmes les plus dramatiques et urgents de
cette
fin de siècle, par exemple le thème caractérisé par ces trois mots :
109
de proposer à ce colloque qu’il prenne en compte
cette
approche multiple, contribuant ainsi à l’exercice du génie même de l’
110
uhaite que notre ami Jacques Freymond trouve dans
cette
proposition matière à examen, et s’en souvienne quand il établira les
111
emble des conflits qui couvent ou se déclarent en
cette
fin du xxe siècle se ramènent à l’opposition entre deux formes d’éne
112
is, Montreux, 19 juin 1984, p. 6. ai. Précédé de
cette
note : « En vue des votations relatives aux initiatives sur l’énergie
113
sprit et de l’Ordre nouveau à partir de 1931. Sur
cette
génération, que la thèse bien connue de Jean-Louis Loubet del Bayle a
114
ller. Nous étions contre beaucoup de choses, dans
cette
époque. Contre le capitalisme, contre le productivisme, contre la pol
115
vir de mesure à notre conception de la société. À
cette
tentative globale de situer notre projet existentiel — comme on le di
116
ec le fascisme n’étaient pas tellement définis ».
Cette
opinion s’appuie beaucoup moins sur nos textes de l’époque que sur de
117
moins avaient décidé qu’il fallait me percevoir.
Cette
phrase se trouve préfigurée, presque littéralement, dans une lettre a
118
roupe ou de la tendance dont chacun se réclamait.
Cette
scène se place aux tout derniers jours d’octobre 1932, il y a donc tr
119
très exactement cinquante ans. Une semaine après
cette
visite, Nizan m’écrivit qu’il avait remis son papier à Paulhan, et qu
120
eau livre sur Le Surréalisme et la peinture, avec
cette
dédicace : « À Denis de Rougemont, mon ami très cher et très écouté.
121
alors si vous consentez à donner quelques pages à
cette
jeune revue de mes amis de Grandson. Croyez à ma vive amitié Ch. A. C
122
ucieux de ne pas manquer ni du devoir social ni à
cette
« amitié que chacun se doit », comme le dit si joliment Montaigne, al
123
n sans relations intimes avec ce lieu genevois et
cette
formule européenne : le sens de ce qui est dû à la cité. En dépit de
124
l’ère atomique ! Que se passe-t-il en réalité en
cette
fin du xvie siècle ? Il se passe, et je cite ici Starobinski : « des
125
l’individu irresponsable qui n’est qu’un grain de
cette
poussière avec laquelle l’État totalitaire fera son ciment. « Pourquo
126
ences par million d’habitants12. Quelle est alors
cette
culture si vivante, si créatrice, qui pourtant n’est pas nationale ?
127
sa prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors
cette
ivresse des sommets. L’intuition de la grandeur. Et plus d’obstacles
128
Zurich, septembre 1985, p. 3-4. aq. Présenté par
cette
note en fin d’article : « Denis de Rougemont (*1906), écrivain suisse
129
rcommunaux à vocation multiple » (j’aime beaucoup
cette
expression typique de l’administration française). Cela veut dire que
130
étatiques nécessaires. D’où mon impatience devant
cette
expression que l’on voit tout le temps revenir en France : « Il a été
131
e, interchangeable, un numéro. Nous étions contre
cette
conception rationaliste, réifiée de l’homme que suppose la coutume fr
132
indique, dit Nietzsche, que nous devons dépasser
cette
idée stupide de nations fermées, pour aller vers un marché commun de
133
pouvais rêver quelque chose de plus exaltant que
cette
revue. Or c’est là que j’ai lu pour la première fois le nom de Kierke
134
ait pas devenu fou juste un mois après avoir reçu
cette
lettre ? Question vraiment tragique. Je redécouvrais donc avec Kierke
135
ridique beaucoup plus large. Il y a, par exemple,
cette
phrase importante dans le droit romain : « Persona est sui juris », l
136
t assuré de sa vocation, de son unicité, mais par
cette
vocation même est mis en relation avec la société, créateur de la rel
137
pourtant, il y a une petite difficulté, car dans
cette
idée de vocation, telle que vous l’entendez, il y a une composante di
138
rejoindre, elle seule. On a toujours triché avec
cette
phrase. On l’a appliquée à Ravaillac, à qui les jésuites avaient dema
139
ns les psaumes de l’Ancien Testament, par exemple
cette
phrase qui m’a toujours frappé : « Ta parole est une lampe à mes pied
140
contraire, un appel direct et parfaitement clair.
Cette
vocation je ne peux pas la réaliser dans le vide, je la réalise donc
141
. La personne est prise dans le mouvement même de
cette
autocréation — « deviens qui tu es ! », disait Goethe — qui est en fa
142
écouvre que je suis un des derniers survivants de
cette
génération qui s’est déclarée entre 1932 et 1939. Quelques-uns ont ét
143
je veux dire dans les années 1930 à 1940. Durant
cette
décennie tout s’est joué, à la fois hors de moi et en moi. Ce qui m’i
144
remit une page de manifeste au milieu de laquelle
cette
phrase me frappa, tapée en majuscule : Ni individualistes, ni collec
145
nnalistes. Un trait de lumière dans mon esprit :
cette
formule se trouvait répondre aux questions les plus lancinantes que m
146
égions fédérées : le modèle suisse ! À la base de
cette
construction nullement utopique — voir la Suisse justement — une idée
147
relié à la communauté, et même plus : créateur de
cette
communauté. Voilà pour la doctrine. J’ai dit les conséquences qu’ell
148
littérature, et parlons un moment, pour finir, de
cette
Europe qui me tient au cœur, au corps et à l’âme. Un mot domine sa si
149
Terrorisme universel. Quelles issues possibles à
cette
crise ? Laissons de côté les plus probables, qui sont, comme il est t
150
éalisée à temps : la fédération de nos peuples. À
cette
union s’oppose le dogme de la souveraineté absolue des États-nations.
151
s, Montpellier, 1986, p. 77-83. as. Présenté par
cette
note : « « Denis de Rougemont nous a quittés le 6 décembre 1985 ; il
152
, qui élit le Conseil des commissaires du peuple.
Cette
constitution pyramidale, fédéraliste en apparence, culmine dans un po
153
é central exécutif. La Constitution de 1936
Cette
première esquisse d’une constitution fédérale, entrée en vigueur au m
154
des aspects les plus précisément fédéralistes de
cette
constitution. Sont du ressort de l’Union, selon l’art. 14, les compét
155
suis pas un prophète de malheur. J’aime beaucoup
cette
expression latine « plaise aux dieux que je sois un faux prophète » (
156
léaire devient de plus en plus ruineuse. Pourquoi
cette
résistance des États ? Parce que le soleil est à tout le monde et que
157
recueillis par Jacqueline Baron et présentés par
cette
note : « Peu avant la mort de Denis de Rougemont, survenue le 6 décem