1
s m’en tenir là. J’ai réfléchi à ce que vous avez
dit
ici, les uns et les autres. J’ai aperçu de nouvelles manières, non pa
2
e un cercle carré ou c’est vouloir, comme je l’ai
dit
souvent, fonder une amicale des misanthropes. On peut écrire ces chos
3
anthropes. On peut écrire ces choses, on peut les
dire
, on ne peut pas les faire. Donc, il nous faut établir le dialogue sur
4
ne soit pas vidée de tout sens ? Je vais vous le
dire
en trois mots. Ces sources de la culture commune des Européens, jusqu
5
e de la civilisation nègre, de la négritude comme
dit
Senghor, à travers le jazz américain, à travers les cantiques des Noi
6
ralisme, sur l’éthique du fédéralisme, devrais-je
dire
. Il y a aussi la Pologne et la Roumanie, qu’il faut citer parmi les a
7
us avez une grande culture germanique, on peut le
dire
, parce que l’accent est fortement mis sur le germanisme plutôt que su
8
ui a été copié presque par tout le monde. Je l’ai
dit
il y a longtemps, « c’est avec la poussière des individus que les Éta
9
Creys-Malville. On a refusé de me répondre en me
disant
que la probabilité était faible, et qu’il existait une menace bien pl
10
n caractères gras, l’omission de dix mots me fait
dire
exactement le contraire de ce que j’ai dit et souvent écrit. Voici la
11
fait dire exactement le contraire de ce que j’ai
dit
et souvent écrit. Voici la phrase telle qu’elle doit être lue : « La
12
« Vous avez
dit
Rolling Stones ? » (28 mai 1982)i Sondage-minute, sondage-clin d’œ
13
ont Denis de, « [Réponse à une enquête] Vous avez
dit
Rolling Stones ? », L’Hebdo, Lausanne, 28 mai 1982, p. 11.
14
nd danger pour la paix du monde — le seul danger,
disent
les uns — serait constitué par les pacifistes, parce qu’ils érodent l
15
grands, des puissants contre les peuples ? Je ne
dirai
jamais cela. Il n’existe pas de complot conscient, cynique. Je suis p
16
rsenal atomique, on a trouvé récemment les bombes
dites
tactiques. Il s’agit de l’idée, qui a l’air raisonnable au premier ab
17
par exemple à l’Europe, comme l’a si aimablement
dit
le président Reagan. Eh bien, c’est de la folie ! Le groupe de Beller
18
nucléaires, notamment par le détour des centrales
dites
civiles — voyez l’Inde, l’Irak, le Pakistan — qui permettront bientôt
19
rmes atomiques de notre continent. Et cela, je le
dis
avec toute ma conviction. Je pense que si les Soviétiques étaient jam
20
euls qui soient sûrs d’avoir raison sont ceux qui
disent
: désarmons-nous, commençons les premiers. Seriez-vous prêt à le dire
21
s, commençons les premiers. Seriez-vous prêt à le
dire
pour notre pays ? Je n’y suis pas encore prêt. Pour vous parler sincè
22
ire, c’est bien plus fou, si l’on y pense, que de
dire
désarmons-nous et offrons nos poitrines nues. Je crois qu’il y aurait
23
génial, le sénateur américain D. Moynihan. C’est
dire
que la région doit être et demeurer « de dimensions médiocres » comme
24
ment d’une fédération continentale : c’est autant
dire
, de la paix de l’Europe, condition de la paix du monde. Œuvre de long
25
ion de la paix du monde. Œuvre de longue haleine,
direz
-vous ? — Il n’y a donc pas une seule minute à perdre. m. Rougemont
26
et une marche dans la nuit. Un verset d’un psaume
dit
: « Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier.
27
ques. C’est sans doute aussi en ce sens que l’on
dit
que les liens avec une famille spirituelle sont souvent plus forts et
28
être trop grande mais de dimension « médiocre »,
disait
Rousseau. Ou, comme disait Aristote, que son nombre ne soit pas si gr
29
imension « médiocre », disait Rousseau. Ou, comme
disait
Aristote, que son nombre ne soit pas si grand que l’on ne puisse plus
30
r exemple, cela suppose une agence mondiale. Vous
dites
, dans votre livre L’Avenir est notre affaire , « la contestation nuc
31
ersonne faisant partie de plusieurs associations,
dites
type 1901 en France ? C’est pour cette raison que j’appelle cela et j
32
e et à diverses associations… Si un fou venait me
dire
: tout cela ne peut pas continuer, il faut donner la même frontière à
33
’organisation : le schéma français, le pire… Vous
dites
« la France, pays modèle de toute révolution étatique, nationale, pui
34
parlais avec un ministre de la Haute-Volta, il me
dit
: Vous ne connaissez pas le pire. Quand la décolonisation s’est fait
35
ant qui a dû se déclencher avec 1789. Paul Valéry
disait
déjà que toute politique se base sur une certaine conception de l’hom
36
our ses bureaux, vous l’avez, vous aussi, souvent
dit
! Les États-nations ne sont que des individus égoïstes qui sont des
37
vrai à tous points de vue. Dans votre livre, vous
disiez
qu’il faut aller à la fois vite et lentement pour constituer cette Eu
38
Cela va paraître énorme aux Français ! Vous avez
dit
à un journaliste suisse qu’il faudrait au moins trois générations à l
39
s très attaché à cette notion qui constitue, soit
dit
en passant, le thème du seul roman que j’aie jamais écrit — à mes ann
40
au troc. Votre personnage historique préféré ? Je
dirais
Guillaume Tell, s’il était « historique ». Vos musiciens préférés ? M
41
est le nom qu’ils ont inventé pour la paix. Nous
disons
que cet équilibre ne saurait être maintenu jusqu’au bout que par la d
42
e, réciproque et simultanée des partenaires. Nous
disons
que cela ne peut que mal finir si l’on ne se décide pas à tout change
43
oviétiques en seraient à 38 000, il est clair, me
dit
-on, qu’un effort gigantesque doit être demandé aux industries d’armes
44
qu’on entre dans le démesuré ? IV. Vous avez
dit
: « Catastrophisme » ? Vous oubliez que les prophètes sont là pour
45
l de la Suisse et de l’union de l’Europe. J’avais
dit
oui, bien sûr et bravo. Puis j’ai lu l’énoncé exact : La Suisse et la
46
urs que sur ce thème je n’avais pas grand-chose à
dire
, sinon que son énoncé me paraissait boiteux. Il invite en effet à met
47
e façon de parler pour aller vite, une métonymie,
dit
-on en rhétorique (la partie pour le tout) mais une grave confusion de
48
er si le fait d’adhérer, de « join Europe » comme
disent
les Anglais, d’entrer dans le modèle de Bruxelles ou dans celui de St
49
tuelle de la CEE et du CE ? C’est impensable ! me
dit
-on de toutes parts. Essayons de voir pourquoi — et de le penser. Pour
50
; six millions de chômeurs ; une inflation qu’on
disait
galopante, et c’était trop peu dire, quand l’État émettait des billet
51
ation qu’on disait galopante, et c’était trop peu
dire
, quand l’État émettait des billets de 100 millions et d’un milliard d
52
rencontre absolument irrationnelle, et j’oserais
dire
antiprovidentielle, du Chaos et d’un fils du Chaos. C’est donc d’Hitl
53
nnent sans cesse à son propos, et le plus souvent
dits
par lui. En juin 1939, au plus fort de la crise de Dantzig, C. J. Bur
54
mission me protège. » Il faut croire un homme qui
dit
cela… D’où lui vient le pouvoir surhumain qu’il développe pendant un
55
du fait religieux, au sens sociologique du terme,
disons
: au sens « païen » et non chrétien. Mais le désastre était inscrit d
56
a profonde gratitude. Je voudrais maintenant vous
dire
en quelques mots la préhistoire de mon livre, puisque c’est lui qui e
57
me suis senti « obligé », en quelque sorte. J’ai
dit
à mes amis : « Je suis prêt à donner deux ans de ma vie à la cause eu
58
and on en vient à voter le budget. Or, je vous le
disais
hier : seul le budget ne ment pas. Quand les discours exaltent la cul
59
et que le budget la néglige, c’est le budget qui
dit
la vérité ! Le Centre européen de la culture a donné naissance au Cen
60
eulement, sur les 23 de l’Europe de l’Ouest. Soit
dit
en passant : j’estime abusif que l’on parle aujourd’hui du Parlement
61
de 10 États sur 23. Évidemment, on ne peut pas le
dire
comme cela chaque fois qu’on en parle, il est plus simple de dire : l
62
chaque fois qu’on en parle, il est plus simple de
dire
: le Parlement européen. Mais c’est une usurpation de terme, et qui p
63
sur même avenir, et non pas même combat comme on
dit
aujourd’hui, car un combat, cela peut se perdre, tandis qu’il est évi
64
’était ce qui risquait de se passer. Je l’ai même
dit
pendant le tournage d’un film de la télévision française, chez moi, à
65
parce qu’il a paru deux mois après. L’éditeur m’a
dit
: « S’il avait paru en juin, peut-être que cela n’aurait pas marché !
66
l’État sur l’économie. Quand on ne sait plus quoi
dire
, on nous avertit que : « Le problème soulevé touche la Défense nation
67
me soulevé touche la Défense nationale, nous n’en
dirons
pas plus ! » Mais cette guerre, à quoi peut-elle servir ? Ce sont les
68
e l’humanité en cas de guerre atomique ? » Il m’a
dit
: « Eh bien, d’après mes calculs, environ 20 millions de gens survivr
69
veut éviter cette guerre, qui serait comme on l’a
dit
hier le grand incendie final, la fin de l’histoire, et sinon de la te
70
est le domaine des techniques dures comme je l’ai
dit
tout à l’heure. C’est la minéralisation de nos existences par la tech
71
a Révolution française, « L’État-national — on ne
disait
pas encore l’État-nation — cherche à retrouver par la guerre au-dehor
72
à fait au fond de la chose. Bien d’autres ont été
dites
ici, qui m’ont encouragé. Et quand je pense à vos travaux et à nos di
73
trois directions de recherches prolongées — je ne
dis
pas encore des réponses — peut-être qu’il ne faut pas tout résoudre…
74
ières années et que j’ai mes racines, comme on le
dit
par une métaphore critiquable mais courante. En tant que citoyen de c
75
acobin, un Robespierre ou un Saint-Just venait me
dire
: « Tout cela, c’est très joli, mais désormais, tu n’auras plus qu’un
76
dans une région à géométrie variable ? » Si l’on
dit
que le pouvoir est d’abord aux communes, on peut très bien imaginer q
77
bord, que nous devons dépasser. Car, comme on l’a
dit
ce matin, les villes, au fond, elles sont « nulle part », elles ont d
78
e que la municipalité peut faire, les États — (je
dirais
les régions) — ne doivent pas le faire, et ce que les États — (les ré
79
n Âge, mais de communes. Et savez-vous comment se
dit
commune dans le latin du pacte de 1291, qui est la base de notre fédé
80
91, qui est la base de notre fédération : cela se
dit
universitas. Voilà qui m’a toujours frappé. D’autant plus frappé que
81
, l’un était la condition de l’autre. Qu’on ne me
dise
pas que tout cela est utopique, car au contraire, nous, les régionali
82
es seuls réalistes d’aujourd’hui. À ceux qui nous
disent
volontiers : « Vous savez, vos idées, je les trouve très sympathiques
83
radictions entre ces origines ! Peut-être peut-on
dire
que ce qui rend la culture européenne tellement créatrice, c’est qu’e
84
voie qui les reconnaissent immédiatement. Je leur
dis
par exemple « Tu n’as pas peur de t’encoubler ? » Eh bien, ils savent
85
nt une base à tout cela. « Partir d’en bas », ont
dit
M. Juillet et beaucoup d’autres parmi vous. Je crois que nous sommes
86
qu’il aime s’amuser ; que son papier, comme il le
dit
, ne pourra pas apporter uniquement des louanges et des applaudissemen
87
es critiques que l’on pourrait faire, de manière,
dit
-il, à approfondir et clarifier la pensée de l’auteur sur quelques poi
88
ier la pensée de l’auteur sur quelques points. Je
dirai
pour simplifier que son papier est un exercice de « grève du zèle » c
89
tendu, il a parfaitement raison, on peut toujours
dire
cela, seulement on ne réformerait rien dans le monde si l’on disait q
90
ment on ne réformerait rien dans le monde si l’on
disait
que l’on ne peut entreprendre une réforme que si l’on est sûr qu’elle
91
re. S’il était capable de faire tout cela, on lui
dirait
: « Bon, continue, cela va bien et nous, on s’occupera d’autre chose
92
des conflits de frontière Personne n’a jamais
dit
que le système des régions éliminerait tous les conflits. À mon sens,
93
les visées du fédéralisme et du régionalisme, je
dirais
qu’aujourd’hui ce ne peut être que la paix — la lutte pour la paix —
94
sauter du 50e étage d’un building à New York, en
disant
: « Après tout, vivre, c’est-prendre-des-risques ! » Certains sont to
95
isques ! » Certains sont tout à fait inutiles. Il
dit
aussi par exemple, que les vastes surfaces de panneaux producteurs d’
96
Paul Delouvrier, PDG d’Électricité de France, qui
disait
: « Mais savez-vous que les surfaces qu’il faudrait pour créer l’équi
97
ent, cela ne « tient pas le coup » une seconde de
dire
qu’une vaste centrale solaire couvrirait 3 départements français. Les
98
s communautés écologiques de jeunes Strassoldo
dit
, ce qui est juste, que c’est un phénomène important. Il cite Longo Ma
99
orte quelle solution sur n’importe quel sujet, en
disant
: « Mais attention, cela ne répond pas à tous les problèmes de l’huma
100
e l’humanité ! » Ensuite, il commet une erreur en
disant
qu’une communauté comme celle de Longo Maï est un retour à la nature.
101
Longo Maï n’ont parlé de retour à la nature, ils
disent
simplement : « Nourrir l’humanité va être le grand problème dans la c
102
. » Faire de l’agriculture ne veut absolument pas
dire
« retour à la nature », dans le sens de Rousseau, dans le sens de Mar
103
indispensable quant à ce qui suit. R. Strassoldo
dit
: « Le vrai problème du fédéralisme est au niveau mondial ; quelles f
104
eur, pas assez pour unifier complètement. Pour le
dire
d’une manière un peu paradoxale, le fédéralisme consiste à créer une
105
ondu : « Ah, celle-là, je vous en veux de l’avoir
dite
avant moi ! » XI. Des régions à géométrie variable Je pense avo
106
s à géométrie variable Je pense avoir toujours
dit
et décrit le contraire de ce qu’il m’est ici reproché d’avoir défendu
107
ici, très brièvement formulées. 1. La communauté,
dit
-il, ne peut être fondée sur une base libertaire. Je suis d’accord. «
108
e à « l’individu ». La famille kibboutzique, nous
dit
-il, s’oppose à la mobilité et favorise l’enracinement. Le kibboutz se
109
us ! Reste l’héritage des gènes ? Hélas, comme le
disait
un de mes oncles : « Plus l’ancêtre dont on se réclame est éloigné, m
110
eût fait rire un Flamand d’avant Napoléon en lui
disant
qu’il serait « Belge » et l’on eût scandalisé un Bavarois ou un Saxon
111
le rassemblement des nations invisibles, on nous
dit
que tout les oppose, qu’il faut choisir l’un contre l’autre, et qu’en
112
Barth, dans la lignée « existentielle » (comme on
disait
alors) de Kierkegaard et tout près de nous, de Heidegger. Tout cela,
113
ue j’ai passées là-bas, de 1941 à 1947. Vous avez
dit
et écrit à plusieurs reprises que c’est en Amérique que vous avez déc
114
avais lancées dans les années 1930, et dont on me
disait
maintenant que c’étaient les mots d’ordre de l’existentialisme. Une p
115
t de tous côtés, et c’était « l’engagement, comme
dit
Sartre… » Je lui ai laissé le mot, et j’ai gardé la chose. J’ai dit à
116
ui ai laissé le mot, et j’ai gardé la chose. J’ai
dit
à mes amis fédéralistes que j’étais prêt à consacrer à leur campagne
117
ffre, je crois, jamais atteint par aucun congrès…
disons
librement constitué. Le Centre va être inauguré au début d’octobre 19
118
ant des esclaves et des monstres ». Il va jusqu’à
dire
que les Européens n’ont édifié leurs cathédrales (sic) que grâce à l’
119
quelles sont ses chances de succès, allez-vous me
dire
? À cette question, je réponds depuis que j’agis, et au nom de l’Euro
120
ions au rituel : parlons un peu d’Orwell, pour en
dire
à la fois moins de bien et un tout autre bien que nos télévisions, ra
121
es et s’en tient là. C’est au contraire celui qui
dit
, selon l’adage latin « Utinam vates falsus sim ! », « Plaise au ciel
122
esprit, seules capables de l’animer. Mais je n’en
dirai
pas moins l’admiration que je porte à la prescience de George Orwell
123
. Si elles étaient toutes allumées simultanément,
dit
-il, « leurs effets seraient si dévastateurs qu’ils rendraient impossi
124
sommes manipulés par les Pouvoirs. Je tiens à le
dire
ici : le vrai danger n’est pas là où on le dénonce trop facilement, d
125
esoin. Mais la meilleure défense étant l’attaque,
dit
-on, j’oserai donc avancer que je fonde quelque espoir dans l’extrême
126
e Post-scriptum que voici : Un dernier mot, et
dire
que j’allais l’oublier ! La Bombe n’est pas dangereuse du tout : c’es
127
our le bien autant que pour le mal. On a beaucoup
dit
qu’il favoriserait non seulement la surveillance policière des opinio
128
er. Comment faire face à pareille complexité ? Je
dis
à Louis Armand : « Pour moi, le fédéralisme, c’est l’autonomie des ré
129
s régions plus les ordinateurs ». « Ah, celle-là,
dit
mon ami, vous me rendez jaloux de ne pas l’avoir trouvée ! » Je vous
130
d’automation » et « d’usines sans ouvriers ». Je
disais
: que ferez-vous des ouvriers « libérés » ? On me répondait : nous al
131
du chômage ? Essayons de voir un peu ce que nous
disent
les chiffres et quelles leçons partisans et adversaires de l’automati
132
oins autant d’emplois qu’elle en touchera ». — On
dit
« toucher » ou « affecter », mais jamais « supprimer » un emploi ! —
133
uée dans la main-d’œuvre qui les fabrique ! On me
dira
peut-être que la qualité du travail dans les industries sera fortemen
134
me d’un « travail à la chaîne mental ». Tout cela
dit
, demeure ma question centrale, formulée il y a cinquante ans, à propo
135
ns douleur aux mystères des mathématiques, autant
dire
de la toute-puissance, demain. Dans la cohorte des spectateurs incond
136
cile d’imaginer ce que cela pourrait signifier de
dire
qu’un ordinateur espère. » Non : la machine n’a pas de mémoire, n’a
137
osait à propos de l’acte de communication : « qui
dit
quoi ? par quel canal ? à qui ? et dans quelle intention ? » À quoi i
138
mpact ». Victor Hugo écrit dans un poème : « Vous
dites
: où vas-tu ? Je l’ignore et j’y vais. » Répondons-lui : si l’on ne s
139
lon la dialectique de ses ambiguïtés, pour ne pas
dire
de ses contradictions. En effet, le concept de patrimoine évoque une
140
ère-plan général de crise et donc d’urgence (pour
dire
le moins) de toute étude contemporaine sur l’évolution des civilisati
141
. « Tenir ensemble les deux bouts de la chaîne »,
disait
Pascal. Il y voyait la condition d’une pensée réaliste, tout engloban
142
l’enfant dans un milieu naturel et humain où l’on
dit
« qu’il a ses racines ». Mais en fait l’homme n’est pas un légume, c’
143
n de l’autonomie civique. « Small is beautiful »,
disait
E. M. Schumacher, parce que small permet seul, et très vite pour des
144
uerre, car nous sentions déjà — comme Koestler le
dira
si bien quelques années plus tard — qu’elle ne serait que la guerre e
145
de situer notre projet existentiel — comme on le
disait
alors, d’après Kierkegaard et Heidegger —, l’époque ne fit que peu d’
146
t là-dessus, deux précisions d’actualité. 1. On a
dit
que nous étions « totalement négatifs ». Et c’est un fait que, face à
147
mesure même où ils étaient totalitaires. 2. On a
dit
que nous étions « fascinés » par les jeunes fascistes, et que nous fa
148
el Mounier [témoignage II] (1985)am Je vous ai
dit
hier comment je me rappelais avoir vécu le personnalisme du début d’E
149
personnalisme du début d’Esprit. On vient de nous
dire
comment il avait été perçu. Si les notes que j’ai prises pendant qu’i
150
u personnalisme que nous avons vécu. Hellman nous
dit
que, dans un tract intitulé Le Voltigeur, j’aurais réclamé la créatio
151
n qu’il ne se regarde pas comme sage. Inutile de
dire
qu’en fait j’avais choisi l’antifascisme déclaré, mais fondé sur les
152
s, et « révolutionnaires de droite », comme on le
disait
. Le sommaire que je préparai pour la NRF allait de Nizan et Lefebvr
153
près, je me tais. Après quelques moments, Michaux
dit
lentement : « Ici, ce n’est qu’une belle voiture. En Orient, on se ti
154
œur, ici, avant d’entrer chez Paulhan ? » — « Oh,
dis
-je, vous savez, j’y viens presque tous les jours, j’ai un bureau en b
155
Gide à Fargue et à Malraux. Intimidé cela va sans
dire
, et c’est banal, mais bientôt davantage surpris de les voir si curieu
156
ontent de vous voir. Mais est-ce vrai ce que l’on
dit
, que c’est vous qui avez écrit le dernier recueil d’essais de Daniel
157
s. Tandis que je les salue : « Ah ! Rougemont, me
dit
-il, justement nous parlions de Commerce 9. On m’a dit que la revue al
158
il, justement nous parlions de Commerce 9. On m’a
dit
que la revue allait être reprise par vos Éditions “Je sers”… » — « C’
159
ise par vos Éditions “Je sers”… » — « C’est vrai,
dis
-je sans hésiter, mais la revue s’appellera désormais Commerce et indu
160
autre solution, le temps d’arriver au bistrot. Je
dis
: « La belle question ! Difficile de répondre… Attendez… Michaux est
161
. Il me prend la main. Moment de silence. Puis il
dit
, devant lui, sur un ton crispé : « Excusez-moi… Je ne peux pas vous r
162
job, et où j’en cherchais un. On nous présente. «
Dire
que nous avons vécu des années à Paris sans nous rencontrer ! » s’écr
163
ries… (haussant le ton)… et que l’on expie ! » Il
dit
ensuite que nous devrions trouver « un moyen presque mécanique de nou
164
Français », dont les trois announcers — comme on
dit
ici, speaker étant un nom purement français dans cet usage — seront B
165
ais un jour… Il vient vers moi l’air sombre et me
dit
d’entrée de jeu : « Votre dernier livre est un livre dangereux ! J’ai
166
a terrasse, « toujours un peu plus qu’exact », me
dit
-il, comme pour s’excuser. Aussitôt assis : « Il semble que Breton soi
167
levé… C’est Breton. Il s’arrête devant moi et me
dit
: « Je pensais à une religion qu’il s’agirait de fonder sur le culte
168
i pas su pleurer dans les ministères. J’ai pas su
dire
: “C’est pas pour moi, c’est pour ma mère ! La pauvre, elle est morte
169
l l’avait enfin, sa cravate ! Et le voilà. Je lui
dis
: « Léon-Paul, je n’ose plus vous serrer la main ! J’ai peur d’être D
170
Il s’arrête. « June homme ! Moi, je vais vous en
dire
une ! Avant, j’avais la roseur de la Légion d’honnête. À présent, j’a
171
table. On le relève après quelques minutes et il
dit
: « Ça ira pour cette fois. Mais la mort a fait un nœud à son mouchoi
172
es jours, dès que j’aurai une adresse. Et vous me
direz
alors si vous consentez à donner quelques pages à cette jeune revue d
173
eurs, et nous allons dîner au Buffet. « Voilà, me
dit
-il dès que nous sommes installés, l’explication de ma dernière lettre
174
e ! Mais je n’entends rien de ce que l’autre peut
dire
… J’ai quitté la maison de Budry, et j’ai été m’installer de l’autre c
175
on-Paul Fargue, Valery Larbaud. » J’avais entendu
dire
que la princesse Bassiano venait de décider d’interrompre son finance
176
i à cette « amitié que chacun se doit », comme le
dit
si joliment Montaigne, alors que je n’ai jamais cessé de m’engager po
177
ue fois que je me sens dans l’impasse, je me suis
dit
: voyons un peu plus large. Ensuite, j’ai lu ce Montaigne en mouvemen
178
on de la masse entière… mais sa dissipation »… On
dirait
qu’il décrit l’ère atomique ! Que se passe-t-il en réalité en cette f
179
labyrinthe où les faux-semblants ont, pour ainsi
dire
, cours légal… Le mensonge se cache si peu qu’il prend figure de conve
180
ifestent : « tout est piperie et batelage », nous
dit
Montaigne. Le monde n’est qu’un théâtre, tout n’y est que masques ! M
181
estation sincère et véridique de l’être, en tant,
dirais
-je, qu’acceptation de l’incarnation nécessaire des idées, ou en d’aut
182
e », des apparences, de la réalité existentielle,
dirions
-nous, mais dans la seule mesure où elles sont maîtrisées, soumises à
183
ne vit aucunement à autrui ne vit guère à soi »,
dit
Montaigne ; enfin de la nécessité de dépasser l’antinomie, non pas da
184
sans subordination, sans séparation » — comme le
dit
la formule théologique du grand concile de Chalcédoine, formule aussi
185
tiste hérité du xixe siècle : « L’illusion, nous
dit
-il, consiste à croire que l’on a quitté le domaine incertain de la dé
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ce des projets ou du bonheur à réaliser. » Ainsi,
dit
-il plus loin, « l’impératif de la croissance subordonne la vie actuel
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terprétant Montaigne, — et de moi-même sans doute
disant
cela, pour pasticher Pascal dont plusieurs des Pensées les plus célèb
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fois ovale (beaucoup plus tard, en Angleterre, on
dira
Square pour désigner en fait une place… informe) on trouve en Grèce u
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suisse. On sait aujourd’hui que le pacte de 1291,
dit
du « Grütli », fut écrit dans un latin assez particulier, celui des g
190
itique tout entière (donc aux hommes libres, nous
dirions
: aux électeurs) de se réunir sur l’agora et de pouvoir entendre la v
191
iment. « Pourquoi voulez-vous que je vote ? », me
dit
tel inconnu avec qui j’échange quelques mots, à la douane, au bistrot
192
donc d’exercer des responsabilités civiques. Soit
dit
en passant : toutes les sottises monumentales qu’on a pu écrire contr
193
réelle : le temps de la réflexion sur ce qu’on va
dire
, sur le vrai sens de ce qu’on veut dire, le temps de l’analyse et de
194
, ladins, italophones et franco-provençaux (aussi
dits
burgondiens) pour la langue ; celtiques et germaniques pour les mythe
195
is continentaux et au-delà. Tout comme on peut le
dire
de l’Europe considérée dans son ensemble, la Suisse est un espace de
196
et Denis de Rougemont ne se fait pas faute de le
dire
et de le répéter. Mais quand ils réussissent à se dégager de leur can
197
un individualisme délétère et dont la faiblesse,
disait
-il, les rendait impuissantes à résister aux tendances totalitaires. C
198
pensée. Tout à fait l’inverse. On ne pouvait pas
dire
plus simplement le contraire de ce que nous voulions, qui était le fé
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plus seulement des « voisins inévitables », comme
disait
Keyserling. Puisque vous parlez d’individu, précisons qu’il y a eu ma
200
ait aussi ceux qui étaient nietzschéens, comme on
disait
à l’époque. Cela voulait dire qu’ils se réclamaient de la tradition d
201
trouve dans Par-delà le bien et le mal, où il est
dit
que tout va vers l’union de l’Europe, que les meilleurs esprits du te
202
sprits du temps l’ont déjà compris. Tout indique,
dit
Nietzsche, que nous devons dépasser cette idée stupide de nations fer
203
m’avait demandé alors ce que je croyais, j’aurais
dit
que je croyais à n’importe quoi sauf au protestantisme traditionnel q
204
r lui. Il écrivait souvent à Nietzsche, et il lui
dit
dans une lettre qu’il y avait deux hommes qu’il devait absolument lir
205
mais à la personne, comme nous nous sommes mis à
dire
très vite, et aussi à la communauté. Votre première définition de la
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les distinguer. Ils étaient un en trois. Comment
dire
cela ? Ce fut le grand problème des pères de l’Église à partir du con
207
la démocratie française. Et c’est de là que nous
disions
que, dans la démocratie individualiste, il n’y a plus rien pour résis
208
ongénitale d’une démocratie individualiste est de
dire
« non », simplement. Une chose qui m’avait aussi beaucoup frappé c’ét
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le monde. Mais quelqu’un se lève dans la salle et
dit
qu’il est scandalisé de voir qu’on prive les hommes de leur volonté.
210
ommes de leur volonté. Lui, on ne l’aura pas ! Il
dira
non jusqu’au bout. Mais il est hypnotisé comme les autres. Le narrate
211
rce qu’il n’avait pas d’autre idée en tête que de
dire
non, ce qui fait qu’il n’avait plus aucune volonté, ou une volonté pu
212
la communauté (les rapports entre les gens), qui
dit
simplement « non, moi je ne suis tenu par rien », l’égoïste. La perso
213
es égards, et tout d’un coup quelque chose en moi
dit
non, ce n’est pas ta voie, tu ne peux pas aller par là, et cela en dé
214
e. C’est cet appel qui crée la personne. Alors je
dis
qu’il faut aller vers l’Absolu, répondre à son appel, aller vers la f
215
e manière imagée exactement ce que je cherchais à
dire
. C’est une lumière qui n’éclaire mon sentier que dans la mesure où j’
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de cette autocréation — « deviens qui tu es ! »,
disait
Goethe — qui est en fait une télé-création parce que commandée par mo
217
urquoi pas — littéraire : car le style, pour moi,
dit
autant (parfois plus) que les démonstrations intellectuelles. Pour re
218
s. Pour revenir à ma remarque précédente, on peut
dire
que vous faisiez un peu figure de prophète — dès le début des années
219
e de prophète — dès le début des années 1930 — en
disant
que toute révolution matérialiste, fasciste ou communiste, est vouée
220
doit avoir une valeur littéraire à mes yeux. Vous
disiez
que chez vous plus que chez les autres personnalistes il y a une préo
221
qui ne furent pas toujours favorables. L’édition
dite
« définitive » (Paris : Plon, 1972) — également en format de poche (P
222
ou même Guy Lardreau et Christian Jambet, qui se
disent
métaphysiciens. 20. Il convient pourtant de signaler les attaques de
223
. À propos des grands esprits du siècle Nietzsche
dit
: « S’ils appartinrent à une patrie, ce ne fut jamais que par les rég
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du nom, et surtout d’expression française. ⁂ Ceci
dit
sur un plan général, j’en viens à mon cas personnel, pour la première
225
epuis plus de trente ans, à l’action. Qu’est-ce à
dire
? Action pour l’Europe fédérée dès 1946, fondation et direction effec
226
et de présidences de comités : je n’ose pas vous
dire
combien depuis trente ans, plusieurs centaines, je le crains. D’où le
227
se perd dans les comités »… Combien d’autres ont
dit
ou écrit que mes engagements européens étaient « au détriment de mon
228
tion eut à relever. Arthur Koestler l’a fort bien
dit
: ce fut l’affrontement entre un mensonge total, celui des dictatures
229
re. Entre les régimes totalitaires et les régimes
dits
libéraux, adultérés par le centralisme étatique et par la soumission
230
personnalistes, puis inspiré la Résistance, j’ai
dit
que j’étais prêt à donner à leur cause deux ans de ma vie, et tant pi
231
e cette communauté. Voilà pour la doctrine. J’ai
dit
les conséquences qu’elle a entraînées dans ma vie. M’ont-elles « perd
232
M’ont-elles « perdu pour la littérature » ? J’ose
dire
que non. De mon action européenne, j’ai tiré huit volumes, c’est près
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en général (beaucoup plus tard, en Angleterre, on
dira
square pour désigner une place souvent informe). Les bâtiments consta
234
propos, on sait aujourd’hui que le Pacte de 1291,
dit
du « Grütli », fut écrit dans un latin assez particulier, celui des g
235
itique tout entière (donc aux hommes libres, nous
dirions
: aux électeurs) de se réunir sur l’agora et de pouvoir entendre la v
236
ique, observé sans réserve », et d’autre part, il
dit
« considérer comme son mérite de maintenir le régime de dictature de
237
noyau dirigeant accordé au Parti relativise, pour
dire
le moins, les autres droits. Quant aux devoirs, ils se ramènent à cel
238
Constitution de 1977 La Constitution de 1977,
dite
« de Brejnev », est pour l’essentiel une révision de la Constitution
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est assignée ». Il est certain — sinon clairement
dit
— que l’équilibre entre centralisation fédéraliste et autonomie de ba
240
i cet éternel pessimisme ? Éternel c’est beaucoup
dire
. Pessimiste, optimiste, cela n’a pas de sens. Je ne cesserai de me se
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un faux prophète » (utinam vates falsus sim). Je
dis
à mes contemporains, faites autre chose et vous éviterez les désastre
242
t tout ce qui arrive de mauvais dans le monde, il
dit
: « qu’est-ce qu’ils ont encore fait ? » « Ils » ou l’État ou les loi
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cachés dans les arbres. C’est tout juste s’ils ne
disent
pas : « je ne suis pas là ! » Yahvé les trouve et demande à l’homme :
244
e et demande à l’homme : « Qu’as-tu fait ? » Adam
dit
: « Ce n’est pas moi, c’est Ève qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est
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Ce n’est pas moi, c’est Ève qui m’a forcé ». Ève
dit
: « Ce n’est pas moi, c’est le serpent qui m’a séduite ». Et le serpe
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nt, bien sûr, n’est plus là. Il n’est pas vrai de
dire
, aujourd’hui, que les centrales nucléaires « qu’on le veuille ou non
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ationale ». Nous mentons à nos vrais désirs. Nous
disons
tous que nous voulons la liberté. En vérité, beaucoup veulent d’abord
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t commun, le but suprême de tous les hommes. Vous
dites
dans L’Avenir est notre affaire que deux finalités s’offrent à l’homm
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eux mains, se balance en regardant nos valises et
dit
: « tout cela s’est arrangé si soudainement. Cela me ferait presque c
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la me ferait presque croire à la providence. Mais
dites
-moi, mon cher Rougemont, quand on saura que vous habitez chez moi, qu
251
ura que vous habitez chez moi, qu’est-ce qu’on va
dire
? » Et il répète à travers ses dents serrées : « qu’est-ce qu’on va d
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travers ses dents serrées : « qu’est-ce qu’on va
dire
? » Je me garde bien de répondre, je m’amuse trop. Finalement il jett
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muse trop. Finalement il jette en riant : « on va
dire
que c’est un complot protestant ! » Chaque matin qui suivit, il vint
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Il s’annonçait d’un profond « allô allô ». Il me
dit
un jour ces phrases qui m’émurent profondément : « C’est dans L’Amou
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que vos troubadours étaient homosexuels. » Je lui
dis
qu’en effet, plusieurs semblent l’avoir été que cela n’a rien de surp
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des joueurs, en pleine activité. Je l’ai souvent
dit
: la décadence d’une société commence quand l’homme se demande ce qui
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ment aux problèmes brûlants de l’énergie, je vous
dirai
ceci : les promoteurs du nucléaire sont suicidaires et le savent. L’a
258
nce coûtera 50 francs le litre d’ici 1990 ? Comme
dit
Max Frisch : « il ne suffit pas de ne pas avoir d’idées pour être réa