1
on suisse se forme en 1291, c’est-à-dire à la fin
du
xiiie siècle. Ensuite, vient la formation des États scandinaves et,
2
est-à-dire les Celtes sur presque tout l’ensemble
du
continent, et les Germains qui viennent à la rencontre des Celtes, se
3
, au Moyen Âge, l’apport des Arabes, et, à partir
du
xixe siècle, celui des Slaves de Russie, et on pourrait mentionner e
4
ussie, et on pourrait mentionner encore, au début
du
xxe siècle, l’influence de la civilisation nègre, de la négritude co
5
nt qu’un. Cela peut tenir aux origines asiatiques
du
peuple hongrois, qui est venu comme un corps étranger dans l’Europe.
6
— une culture qui ne porte que sur les principes
du
fédéralisme, sur l’éthique du fédéralisme, devrais-je dire. Il y a au
7
e sur les principes du fédéralisme, sur l’éthique
du
fédéralisme, devrais-je dire. Il y a aussi la Pologne et la Roumanie,
8
ffacer les différences. Et encore plus différent
du
modèle français, il y a l’Empire austro-hongrois, qui s’est continué
9
oppement de la Vienne des trente premières années
du
siècle. Je pense que Vienne était, plus peut-être que Paris, le centr
10
liens ont prétendu reconquérir l’unité culturelle
du
pays, alors qu’ils ne faisaient que reproduire une unité, restaurée,
11
cette phrase d’Héraclite qui est aussi la devise
du
fédéralisme : la composition, l’accord des contraires, leur mise en t
12
s amène à l’idée que je voulais introduire, celle
du
dialogue. Du dialogue nécessaire. Les moyens du dialogue, je crois qu
13
dée que je voulais introduire, celle du dialogue.
Du
dialogue nécessaire. Les moyens du dialogue, je crois que je les ai i
14
e du dialogue. Du dialogue nécessaire. Les moyens
du
dialogue, je crois que je les ai indiqués, c’est cette culture une et
15
toutes leurs diversités, c’est la reconnaissance
du
fait qu’elles ne pourront s’unir que sur une base véritablement commu
16
e celle de Creys-Malville est destinée à produire
du
plutonium. La relation entre le nucléaire civil et le nucléaire milit
17
r de Creys-Malville qui est décrit comme la fonte
du
cœur du réacteur provoquée par l’interruption de son refroidissement
18
ys-Malville qui est décrit comme la fonte du cœur
du
réacteur provoquée par l’interruption de son refroidissement pourrait
19
ce bien plus dangereuse : les fusées des 26 silos
du
plateau d’Albion qui sont pointées vers Moscou. Disposant de SS20 ori
20
emont nous parle de la personne, de la liberté et
du
fédéralisme. Depuis cinquante ans, il nous rappelle que l’État-nation
21
ement l’errata de Rougemont publié dans La Suisse
du
25 mai 1982.
22
enté par les fusées atomiques des vingt-six silos
du
plateau d’Albion sur lequel les Russes ont pointé leurs SS20. Ce dang
23
on soviétiques. Le plus grand danger pour la paix
du
monde — le seul danger, disent les uns — serait constitué par les pac
24
ui produisent ces armes. Il y a donc une pression
du
lobby des armements ? Une pression formidable qui agit sur l’opinion
25
’Allemagne de l’Est, autant que dans les discours
du
pape. Soyons sérieux. Ce qui est réel, indiscutable, c’est une économ
26
sûrement, s’ils prennent conscience de l’ampleur
du
danger. On ne peut plus se leurrer sur les effets d’une guerre nucléa
27
oire (17 juillet 1982)l Le Nouvel Observateur
du
26 avril (n° 911) écrit, à propos du procès que j’ai intenté à Domini
28
France de Pétain. Le 17 juin 1940, entre la prise
du
pouvoir par Pétain dans la nuit du 16 et l’appel du général de Gaulle
29
entre la prise du pouvoir par Pétain dans la nuit
du
16 et l’appel du général de Gaulle le matin du 18, je publiais en Sui
30
pouvoir par Pétain dans la nuit du 16 et l’appel
du
général de Gaulle le matin du 18, je publiais en Suisse, où j’étais m
31
it du 16 et l’appel du général de Gaulle le matin
du
18, je publiais en Suisse, où j’étais mobilisé comme officier, un art
32
ssement d’une paix solide dans le monde de la fin
du
xxe siècle. Il faut donc dépasser cette formule, inventée voici près
33
e la guerre. Copiée depuis lors par tous les pays
du
monde (à la seule exception, peut-être, de la Suisse), elle consiste
34
n chaîne d’une guerre mondiale et de l’extinction
du
genre humain, plutôt que de renoncer à des droits théoriques sur un p
35
er les fonctions qu’il s’était arrogées : défense
du
territoire et des libertés populaires, garantie de la monnaie, paix s
36
ire, de la paix de l’Europe, condition de la paix
du
monde. Œuvre de longue haleine, direz-vous ? — Il n’y a donc pas une
37
ous êtes considéré comme celui qui a lancé l’idée
du
régionalisme. Pourquoi vous occupez-vous plus particulièrement des ré
38
utaire. Cette révolution devait se faire à partir
du
bas, en développant la personne, et non pas sur les ordres de quelque
39
nsemble. Le mot « propriété », par exemple, vient
du
latin « proprius » qui veut dire « plus près », de « propes », « près
40
près ». C’est donc ce que l’on peut s’approprier
du
point de vue des besoins quotidiens. C’est la seule justification d’u
41
frontière est remarquablement absurde. Le bassin
du
Léman est une région naturelle entre le Jura et les Alpes. Cette régi
42
t avoir des régions écologiques qui ne seront pas
du
tout les mêmes que des régions économiques, bien que leurs rapports p
43
France, une partie de la Belgique, de la Suisse,
du
Canada, de l’Afrique et quelques îles de l’Océanie. C’est ma communau
44
ar l’Afrique de l’Ouest, notamment dans la région
du
Sahel. Certains territoires tribaux qui constituaient et constituent
45
i elles ne parlent plus la langue originelle, ont
du
mal à communiquer entre elles parce que la colonisation leur a imposé
46
rs de tonnes de crevettes autour ! L’exploitation
du
pétrole serait fabuleusement chère… La vraie raison de cette guerre,
47
hacun devient une personne, impossible d’en faire
du
ciment ! Alors, il est très clair qu’à partir de la notion de personn
48
ait fait dans les années 1930, pendant la poussée
du
nazisme, du stalinisme… L’État-nation est beaucoup trop grand pour êt
49
s les années 1930, pendant la poussée du nazisme,
du
stalinisme… L’État-nation est beaucoup trop grand pour être un vérita
50
carcan des frontières, et trop petit à l’échelle
du
monde. Vous avez écrit aussi « une région, comme telle, ne sera jamai
51
ne énorme confusion entre « patrie » et « État »,
du
moins dans la langue française ? Oui, c’est exact et c’est en françai
52
ins trois générations à la France pour se relever
du
centralisme de Monsieur Napoléon. Moi, je trouve que trois génération
53
s et les régions. Depuis 1947 il habite une ferme
du
pays de Gex, avec sa femme qui s’occupe activement d’une association
54
t d’une association pour la sauvegarde écologique
du
lac Léman. C’est là que Claudine Brelet l’a rencontré pour CoÉvolutio
55
tion qui constitue, soit dit en passant, le thème
du
seul roman que j’aie jamais écrit — à mes années de formation, entre
56
de Neuchâtel qui était, à mon sens, la meilleure
du
monde, parce que la plus minuscule. On y avait comme professeurs, des
57
la vérité chez l’enfant, ou sur la représentation
du
monde de l’enfant… des choses formidables ! Une époque bouillonnant
58
trale, dont on retrouve le climat dans Le Paysan
du
Danube . En même temps, j’écrivais des essais tout ce qu’il y a de pl
59
sme figurait en bonne place, estimant qu’il était
du
devoir des écrivains d’affronter les problèmes de la crise naissante.
60
ement jusqu’à la guerre — et, surtout, les thèses
du
personnalisme et du fédéralisme. De fait, nous n’étions ni individual
61
rre — et, surtout, les thèses du personnalisme et
du
fédéralisme. De fait, nous n’étions ni individualistes, ni collectivi
62
nous répondions au grand défi des nationalismes,
du
nazisme, du fascisme mussolinien et du stalinisme, par l’exigence d’u
63
ions au grand défi des nationalismes, du nazisme,
du
fascisme mussolinien et du stalinisme, par l’exigence d’une fédératio
64
onalismes, du nazisme, du fascisme mussolinien et
du
stalinisme, par l’exigence d’une fédération européenne dépassant les
65
comme la clef de voûte de mon œuvre : une Morale
du
but où se concentre l’essentiel de mon éthique d’homme et d’écrivain.
66
nne, 24 octobre 1982, p. 6. p. Entretien précédé
du
chapeau et de la notes suivantes : « À la veille de recevoir la haute
67
: « À la veille de recevoir la haute distinction
du
Grand Prix Schiller (le 26 octobre à Genève) couronnant, après celles
68
e jour, dont quelques classiques, tels Le Paysan
du
Danube , Penser avec les mains , L’Amour et l’Occident , Journal d
69
ropéens — autant que par son action d’initiateur
du
fédéralisme européen, Denis de Rougemont apparaît comme l’un de nos c
70
ux de travail et de loisir, finalement le passage
du
fric au troc. Votre personnage historique préféré ? Je dirais Guillau
71
guerre nucléaire. Ces « pacifistes » sont montrés
du
doigt et insultés comme étant les vrais fauteurs de guerre, dans la p
72
erre, dans la presse à peu près unanime à l’ouest
du
rideau de fer, de la droite traditionnelle à la gauche dès qu’elle es
73
garde contre le nucléaire, sous toutes ses formes
du
système, sont de sinistres névrosés, acharnés à détruire, sans scrupu
74
rnent. Trois accusations pèsent sur les partisans
du
désarmement nucléaire intégral, dont je suis. — Ils ont été traumatis
75
un certain profit2 ». On a reconnu les partisans
du
nucléaire en général, et de la dissuasion en particulier. — Ils sont
76
ins experts payés pour ça, est le scandale majeur
du
xxe siècle.) III. Progrès des armements — Moyen Âge et Renaiss
77
-xxe siècles : pistolet — un coup chacun. — Fin
du
xxe siècle : chacun lance une grenade sur l’autre. Deux morts certai
78
armées : on n’essaie pas d’anéantir la population
du
pays ennemi, mais seulement ses forces armées ; — anéantissement réci
79
eule solution raisonnable ? Tendance suicidaire
du
genre humain au xxe siècle Notre mort individuelle est inévitable
80
t dans la tradition biblique, ce soupir déchirant
du
vrai prophète : Seigneur, tu le sais, je n’ai pas désiré le jour du
81
Seigneur, tu le sais, je n’ai pas désiré le jour
du
malheur ! (Jérémie, 17.16) 1. « Poker nucléaire, les enjeux ne ce
82
ans doute, j’avais cru comprendre qu’il s’agirait
du
problème global de la Suisse et de l’union de l’Europe. J’avais dit o
83
ntales. Si l’on n’est pas rigoureux dans l’énoncé
du
thème, on court des risques importants. On entretient en premier lieu
84
tains secteurs de l’économie dans la partie ouest
du
continent. À l’illusion économiste que favorise l’emploi du terme « S
85
nt. À l’illusion économiste que favorise l’emploi
du
terme « Suisse » sans qualificatif, répond l’illusion politique : ell
86
es compétences se bornent à ceci : contrôler 13 %
du
budget de la Commission chargée d’appliquer des mesures communes dans
87
e sujet qui m’importe et m’intéresse au sens fort
du
terme, c’est la Suisse et l’union européenne. Car je suis (depuis tr
88
es nations souveraines sur le modèle de l’OTAN ou
du
pacte de Varsovie. Par ailleurs, je ne sais qui pourrait nous interdi
89
, écologique, culturelle et politique des peuples
du
continent sur la base du traité de Rome, c’est-à-dire sur des combina
90
et politique des peuples du continent sur la base
du
traité de Rome, c’est-à-dire sur des combinaisons d’intérêts de durée
91
e, bientôt dénoncée comme telle par les décisions
du
général de Gaulle, au nom d’un prestige national qui faisait fi des «
92
e et nécessairement militaire des vingt-deux pays
du
continent, et sur les conditions de leur réunion future avec les sept
93
argis jusqu’à devenir fédéraux. À mon sens, c’est
du
côté du Conseil de l’Europe que la Suisse devrait dès maintenant prod
94
squ’à devenir fédéraux. À mon sens, c’est du côté
du
Conseil de l’Europe que la Suisse devrait dès maintenant produire un
95
tiques responsables aux USA ; la décentralisation
du
gouvernement, de l’économie et des activités culturelles, leur paraît
96
te politique typiquement suisse depuis les débuts
du
xvie siècle, je me bornerai à rappeler quelques évidences : a) La dé
97
ntrée plus forte que les troupes les mieux armées
du
monde — au Vietnam. b) À stocks égaux d’armes nucléaires, les Russes
98
sses gagneraient nécessairement sur les Européens
du
seul fait que ceux-ci sont 127 au km2 mais les Soviétiques seulement
99
xception des trois États baltes). Pour ce qui est
du
dépassement progressif des cadres stato-nationaux, la Suisse peut avo
100
articles, conférences et livres. Pour ce qui est
du
dépassement de l’économisme de Bruxelles, et de faire face au problèm
101
r les effets d’une fusion éventuelle de la CEE et
du
CE ? C’est impensable ! me dit-on de toutes parts. Essayons de voir p
102
strictement limités mais très réels, sur le mode
du
Conseil fédéral suisse, et recevant ses grandes directives politiques
103
ctives politiques de l’Assemblée de Strasbourg et
du
Sénat des régions. 6. Possibilités ? Rêveries ? La Suisse a tou
104
ies ? La Suisse a toujours été, dès les débuts
du
xiiie siècle, à contre-courant des évolutions d’ensemble en Europe.
105
est demeurée jusqu’en notre siècle le seul témoin
du
mouvement des communes médiévales. Seule fédérée, quand tous les autr
106
les autres s’unifiaient (dans la première moitié
du
xixe siècle). Seule neutre, quand les nationalismes belliqueux se co
107
constituaient dans toute l’Europe (seconde moitié
du
xixe siècle). Seule à cultiver ses minorités linguistiques quand ses
108
lus tard cantons. Voilà pourquoi il ne serait pas
du
tout anormal, et peut-être même bénéfique, qu’elle soit la dernière à
109
e, en avril 1932, contre l’agitateur Hitler, chef
du
Parti national-socialiste des ouvriers allemands (NSDAP, selon le sig
110
hacun tentant de jouer les nazis contre son rival
du
moment. Enfin, le 30 janvier 1933, contre toute attente, le maréchal
111
d’un milliard de marks ; l’humiliation nationale
du
traité de Versailles ; le désarmement imposé ; le terrorisme des grou
112
ontre la social-démocratie, ennemi n° 1 ; la peur
du
bolchévisme proche, la carence des démocraties bavardes, la révolte d
113
ationnelle, et j’oserais dire antiprovidentielle,
du
Chaos et d’un fils du Chaos. C’est donc d’Hitler qu’il faut parler. I
114
is dire antiprovidentielle, du Chaos et d’un fils
du
Chaos. C’est donc d’Hitler qu’il faut parler. Individu quelconque et
115
toutes l’impression d’un truquage. La catastrophe
du
xxe siècle atteste seule sa réalité. Le plus grand théologien contem
116
nt d’homme ridicule et tragique a été le prophète
du
Néant collectif, où il a presque réussi à entraîner toute sa générati
117
n proie au carnaval et à l’angoisse », je parlais
du
« dernier carnaval de cette bourgeoisie dont je viens d’admirer les t
118
0 mars 1939, j’osais déclarer, dans une chronique
du
Figaro sur l’occupation de Prague, que nous vivions « les derniers jo
119
de Prague, que nous vivions « les derniers jours
du
bon vieux temps européen ». Ce fut la guerre, cinq mois plus tard. Le
120
traverse aujourd’hui ces rues les plus émouvantes
du
monde : il ne les connaîtra jamais. Il ne verra que d’aveugles façade
121
es impossibles… Enfin, on peut lire dans La Part
du
diable , que je publiai à New York en 1942, trois ans avant la mort d
122
bliai à New York en 1942, trois ans avant la mort
du
Führer : Hitler s’est tu. L’aventure a pris fin dans la catastrophe
123
arus sur lui à l’étranger. Il désigne une coupure
du
Courrier de Saint-Étienne intitulée : « Le Führer a perdu la guerre d
124
-vis de mon peuple ! Je ne suis qu’un petit homme
du
commun ! Si je perds mon prestige, je perds tout ! Vous, monsieur Bur
125
ire ! » Ce prolétaire en uniforme, ce petit homme
du
commun, Charlot soldat l’avait représenté d’avance, et cette anticipa
126
s parce qu’il ne sait pas de quoi parler. Ce vide
du
personnage est essentiel : il est la condition de sa « mission » sata
127
homme intelligent, si cela compte en lui le moins
du
monde, il ne vaut rien pour un destin pareil. En ce sens démoniaque d
128
rien pour un destin pareil. En ce sens démoniaque
du
terme, un « génie » n’est ni fou ni bête, ni sensé ni intelligent. Il
129
re… Le national-socialisme, raciste et adorateur
du
sang et de la guerre, s’est présenté à nous comme un malheur plus éte
130
rlatanesque. Diagnostic hitlérien : dans l’Europe
du
xxe siècle, le sens de la communauté est en train de disparaître, ma
131
à quel point le Führer, le Guide de l’inconscient
du
peuple, est en même temps conscient de son opération, lucide et froid
132
ue le ressassement de ces malheurs occidentaux et
du
superlatif malheur allemand — confession des péchés… d’autrui, attisa
133
ement nationale, Hitler se voit dans la situation
du
fondateur de religion, au sens premier du terme : « religio », lien n
134
tuation du fondateur de religion, au sens premier
du
terme : « religio », lien noué, renoué. Au sortir du discours de Fra
135
erme : « religio », lien noué, renoué. Au sortir
du
discours de Francfort que j’entends et subis en 1936, j’écris ceci :
136
s fascistes, a su répondre à la question centrale
du
siècle, qui est religieuse au sens élémentaire de ce terme, sens vita
137
uissance, de la Race et de la Haine. L’idolâtrie
du
sang et du sol n’est autre chose, selon nous, qu’un retour offensif d
138
e la Race et de la Haine. L’idolâtrie du sang et
du
sol n’est autre chose, selon nous, qu’un retour offensif du culte can
139
st autre chose, selon nous, qu’un retour offensif
du
culte cananéen de Baal. D’autres traits y apparaissent : ceux de Molo
140
omiste qui l’aveugle sur l’importance primordiale
du
fait religieux, au sens sociologique du terme, disons : au sens « paï
141
imordiale du fait religieux, au sens sociologique
du
terme, disons : au sens « païen » et non chrétien. Mais le désastre é
142
osophe Heidegger — un temps séduit par les mythes
du
nazisme. Ayant pour force unique l’appel communautaire et par là subm
143
ulier, le personnel, tel fut le péché constitutif
du
national-socialisme. L’Occident n’a pas eu de pire ennemi, et il est
144
au bout de l’allée, quand vous allez en direction
du
lac, vous arrivez sur une petite crête qui marque la ligne de partage
145
ope de l’Ouest, celle qui sépare le bassin rhénan
du
bassin rhodanien. Lieu à tous égards privilégié, et je comprends que
146
enne, en m’offrant de tenir le discours inaugural
du
premier congrès des fédéralistes européens, qui allait se dérouler à
147
. Comme j’étais un peu responsable de la création
du
concept d’engagement de l’écrivain, dès 1932-1933 (quand Sartre était
148
d’historiens, une Communauté des guildes et clubs
du
livre, finalement une Campagne d’éducation civique européenne, qui a
149
ise récemment par Bruxelles. Nous avons donc fait
du
militantisme sous forme créatrice. Mais bientôt les mouvements fédéra
150
x opérant dans un domaine qui semblait assez loin
du
quotidien, du monde des valeurs morales, politiques, culturelles et s
151
un domaine qui semblait assez loin du quotidien,
du
monde des valeurs morales, politiques, culturelles et spirituelles, e
152
sant : j’estime abusif que l’on parle aujourd’hui
du
Parlement européen pour désigner l’assemblée qui a été élue ce printe
153
’est ni un parlement, ni européenne au sens plein
du
terme : c’est une assemblée qui contrôle 13 % seulement du budget de
154
: c’est une assemblée qui contrôle 13 % seulement
du
budget de la Commission économique de 10 États sur 23. Évidemment, on
155
d’excellents experts économiques seraient chargés
du
développement culturel de l’Europe. Cela n’est pas leur affaire. Le C
156
suffrage universel, ce serait évidemment à celui
du
Conseil de l’Europe qu’on devrait donner des pouvoirs législatifs. To
157
deux choses : d’une part, la décadence accélérée
du
mouvement fédéraliste, d’autre part, l’apparition des mouvements écol
158
er homme qui nous parlait d’écologie, aux comités
du
Centre, et nous savions à peine ce que signifiait le terme ! Un soir
159
d’un rapport adressé à la commission d’urbanisme
du
Congrès américain par l’ingénieur Jay Forrester. Ce rapport esquissai
160
u de l’autre de ces paramètres au cours de la fin
du
xxe et du début du xxie siècle. De ce premier travail de Forrester
161
e de ces paramètres au cours de la fin du xxe et
du
début du xxie siècle. De ce premier travail de Forrester devait sort
162
paramètres au cours de la fin du xxe et du début
du
xxie siècle. De ce premier travail de Forrester devait sortir un an
163
evenue après quelques années de polémiques autour
du
nucléaire : « Écologie – régions – Europe », — et qui m’a fait écrire
164
enaçaient d’un jour à l’autre, notamment la crise
du
pétrole. Pour faire sentir le danger que représentaient les 16 millia
165
semaines après le tournage est arrivée la guerre
du
Kippour et la confirmation concrète de ce que j’annonçais. J’ai dû ré
166
, trop difficiles ou trop en avance sur l’opinion
du
temps. Au moment de tirer maintenant quelques conclusions de ces troi
167
l’histoire, et sinon de la terre et de l’univers,
du
moins de l’humanité civilisée, ce serait de trouver une autre forme d
168
es États-nations, et de la fonder sur une logique
du
vivant, et non pas du minéral, qui est le domaine des techniques dure
169
e la fonder sur une logique du vivant, et non pas
du
minéral, qui est le domaine des techniques dures comme je l’ai dit to
170
tout cela, il faut opposer d’urgence une logique
du
vivant, des cellules, de ce qui part d’en bas, de l’humus. J’ai toujo
171
niveau des sols ; et puis ce qui vient d’en bas,
du
sol, de l’humus, et qui monte vers les communes, les communautés, les
172
Je pense qu’ensuite il y aura une évolution, tant
du
côté européen que du côté russe, qui fera que le danger s’éloignera p
173
l y aura une évolution, tant du côté européen que
du
côté russe, qui fera que le danger s’éloignera probablement. Mais il
174
re de donner comme but à la jeunesse de s’emparer
du
pouvoir des États-nations parce qu’elle s’emparerait de très peu de c
175
t des pouvoirs locaux. Nous en venons ici au cœur
du
débat qui nous a occupés ces deux derniers jours. Je crois que nous a
176
dirigé contre des hommes, mais contre des relais
du
pouvoir central, tels que les tours de télévision en Bretagne, par ex
177
tre nous qui a été le plus réservé, M. Knoepfler,
du
Conseil municipal de Neuchâtel, est persuadé que la région, c’est une
178
ponsables de la planification et de l’aménagement
du
territoire en Suisse, en tant que chercheur à l’École polytechnique d
179
ich, et donc à ce titre plus ou moins lié au plan
du
gouvernement suisse. Enfin, M. Strassoldo qui a joué « l’avocat du di
180
uisse. Enfin, M. Strassoldo qui a joué « l’avocat
du
diable » avec un brio certain ! Je constate, après ces deux jours de
181
nitives. Mais j’ai été encouragé par cette phrase
du
professeur Norton, que j’ai recopiée pour vous la relire à propos des
182
élites politiques et culturelles de nombreux pays
du
Maghreb et de l’Afrique noire. Impossible de faire rentrer tout cela
183
ire rentrer tout cela dans les mêmes frontières !
Du
point de vue religieux, mon allégeance va au protestantisme, réalité
184
s nationales ou continentales. Je ne me perds pas
du
tout dans cette diversité. Si on la décrivait d’une manière théorique
185
e la ville, c’est-à-dire de l’industrie prolongée
du
xixe siècle et destructrice du sol, vers un retour à la terre et à l
186
dustrie prolongée du xixe siècle et destructrice
du
sol, vers un retour à la terre et à la cité normale. Encore une fois,
187
t culturelle. Mais il y a tout de même, à la base
du
fédéralisme et quelle que soit l’infinie complexité de ses réalisatio
188
ns les écoles sociologiques catholiques de la fin
du
xixe le « principe de subsidiarité ». C’est un mot savant dont on po
189
sser en répétant simplement la règle de formation
du
fédéralisme, telle que l’a exprimée le sénateur américain, David Moyn
190
ellerai notamment le problème de la déforestation
du
monde, c’est-à-dire de la création du désert qui est si grave au Brés
191
forestation du monde, c’est-à-dire de la création
du
désert qui est si grave au Brésil, en Afrique et au Canada. Le problè
192
at-nation. Je voudrais vous rappeler l’importance
du
mot commune, qui est tellement riche. Les choses que l’on a en commun
193
t savez-vous comment se dit commune dans le latin
du
pacte de 1291, qui est la base de notre fédération : cela se dit univ
194
ques. On n’arrive à l’universel que par l’extrême
du
particulier. Donc, s’occuper des communes, vouloir qu’elles soient li
195
ibres et responsables d’elles-mêmes, ce n’est pas
du
tout s’enfermer dans son clocher, c’est au contraire, par la pointe d
196
ns son clocher, c’est au contraire, par la pointe
du
clocher, rejoindre l’universel. Je crois que cela, c’est la philosoph
197
rythme de variabilité des langues est de l’ordre
du
millénaire. Prenons le triangle dont le sommet est Belfort, et dont l
198
le dont le sommet est Belfort, et dont la base va
du
Val d’Aoste à Saint-Étienne en passant au sud de Grenoble : on y a pa
199
noble : on y a parlé de l’an 900 jusqu’aux débuts
du
xixe siècle, soit près de mille ans, le franco-provençal, qui est un
200
primaire, je m’amuse à les échanger avec des gens
du
Mouvement Région Savoie qui les reconnaissent immédiatement. Je leur
201
Le chant national des Genevois Cé qu’è lainô est
du
pur franco-provençal. Quelque chose de tout cela subsiste, probableme
202
umus de l’histoire, au sens symboliquement élargi
du
terme. On m’a demandé hier, si je voyais des conclusions pratiques s
203
plifier que son papier est un exercice de « grève
du
zèle » comme les douaniers le font de temps en temps. Cela consiste à
204
aintien de la monnaie, cette défense indépendante
du
territoire. S’il était capable de faire tout cela, on lui dirait : «
205
art que le personnalisme aboutirait à l’exclusion
du
sacré. Je ne vois pour ma part absolument aucun texte personnaliste q
206
définir en un mot l’ambition, l’idéal, les visées
du
fédéralisme et du régionalisme, je dirais qu’aujourd’hui ce ne peut ê
207
l’ambition, l’idéal, les visées du fédéralisme et
du
régionalisme, je dirais qu’aujourd’hui ce ne peut être que la paix —
208
omaine, et une fois de plus, qu’on fasse la grève
du
zèle des concepts, qu’on les « absolutise », après quoi, évidemment,
209
de société, en tout cas pas démocratique. VII.
Du
choix électronucléaire « Faut-il être aussi radicalement opposé au
210
as le risque ni les uns, ni les autres, de sauter
du
50e étage d’un building à New York, en disant : « Après tout, vivre,
211
un ! — en écrivant mon livre. Je me suis inspiré
du
modèle suisse, mais pour en faire tout à fait autre chose, pour en ti
212
qui suit. R. Strassoldo dit : « Le vrai problème
du
fédéralisme est au niveau mondial ; quelles forces externes pourront
213
t leur diversité. X. De la « cybernétisation »
du
processus politique et des obstacles y relatifs À ce sujet, une no
214
une note que je ne peux qu’approuver : « L’ennemi
du
fédéralisme n’est pas la technocratie, mais la politique. » Il m’est
215
aurice Barrès et par la droite française au début
du
siècle, dans une abondante littérature, elle n’oubliait qu’une chose
216
ivre son aventure personnelle et pérégrine, celle
du
« voyageur sur la terre ». Le seul modèle de communauté qui me parais
217
temps et son croissant anonymat : trois empereurs
du
Saint-Empire romain de nation germanique dont le grand fondateur, Oth
218
oms. Combien je voudrais que me soient parvenues,
du
fond des siècles, des « histoires de famille » sur celui qui, pour mo
219
ans notre pays. Si l’on s’en tient à nos ancêtres
du
xviiie au xve siècle, on y trouve tant de Chambrier, de Montmollin,
220
pe, avant d’être sujets d’un de nos États-nations
du
xxe siècle, sont d’abord d’une région, mais en même temps, dans nos
221
us voilà rattachés à de nombreuses lignées issues
du
Gard, de la Provence, du Bordelais, de Béziers, de Toulouse, de l’Aqu
222
ombreuses lignées issues du Gard, de la Provence,
du
Bordelais, de Béziers, de Toulouse, de l’Aquitaine… Résumé de notre a
223
, à travers le numéro I 33.925, de deux empereurs
du
Saint-Empire, du roi Canut de Danemark, des Wittelsbach ducs de Baviè
224
méro I 33.925, de deux empereurs du Saint-Empire,
du
roi Canut de Danemark, des Wittelsbach ducs de Bavière, des ducs de S
225
onvert, sœur de mon père) évoquent le Saint-Aubin
du
dernier siècle, celui de mon arrière-grand-père Denis, de sa première
226
de Paris, et aussi d’Arthur, l’un des directeurs
du
Lloyd de Londres, de Frank le cosmopolite qui habitait Le Caire, de P
227
omme vous voyez, très européen, mais dans un sens
du
terme assez différent de celui que lui donnait Valéry, quand il affir
228
joué au Moyen Âge un rôle un peu analogue à celui
du
Roman de Tristan pour l’Europe. Cette découverte éblouie m’a fait écr
229
ulté dans un rôle de porte-parole de l’entreprise
du
fédéralisme européen. Pas question une seconde que je me dérobe, étan
230
tion une seconde que je me dérobe, étant l’auteur
du
concept d’engagement de l’écrivain et de la définition de l’homme à l
231
la Chambre des communes, la commission culturelle
du
congrès a mis au point non seulement le Rapport culturel, mais bien p
232
z-vous été soutenu, durant ces années de création
du
Mouvement européen, par des intellectuels responsables ? Au congrès d
233
formation d’une opinion européenne. Avec l’appui
du
Mouvement européen, né du congrès de La Haye, j’ai ouvert à Genève un
234
uropéenne. Avec l’appui du Mouvement européen, né
du
congrès de La Haye, j’ai ouvert à Genève un « Bureau d’études pour un
235
e dans le domaine culturel, au sens le plus large
du
terme, qui englobait non seulement les lettres et les arts, mais les
236
La conférence se tint à Lausanne, dans le palais
du
Tribunal fédéral, et réunit plus de 200 participants, choisis par les
237
participants, choisis par les conseils nationaux
du
Mouvement européen. Le même team qu’à La Haye, c’est-à-dire Madariaga
238
rlo Schmid, d’Alberto Moravia, d’Ernest Ansermet,
du
Vice-Chancellor d’Oxford, de Raoul Dautry, haut-commissaire à l’énerg
239
début d’octobre 1950, à Genève, sous les auspices
du
Mouvement européen, et salué par un message très chaleureux de Church
240
s trente-trois ans que vous avez passés à la tête
du
Centre, soit comme son directeur, soit depuis 1978, comme son préside
241
ou CERN, foyer de recherches sur la constitution
du
noyau de l’atome et les possibles applications de leurs résultats à l
242
ques, telles que Robert Schuman, ancien président
du
Conseil, Marcel van Zeeland, président de la Banque des règlements in
243
ments internationaux, Georges Villiers, président
du
Patronat français, Paul Rykens, président de Unilever. Mais nous avon
244
ui groupe aujourd’hui les 42 principaux festivals
du
continent, de l’Est comme de l’Ouest — il vaut la peine de souligner
245
opéenne, qui organise des stages pour enseignants
du
degré secondaire sur la manière de faire voir et valoir la réalité eu
246
ont rassemblé à la Villa Moynier, siège genevois
du
CEC, des centaines d’intellectuels venus de toutes les parties du mon
247
aines d’intellectuels venus de toutes les parties
du
monde, surtout de l’Europe de l’Ouest, mais parfois aussi des pays de
248
en — préparation, direction effective, présidence
du
Centre, puis de l’Institut universitaire d’études européennes qui en
249
les (sic) que grâce à l’exploitation colonialiste
du
tiers-monde4 ! Ce cas est au moins pittoresque. Mais le reste l’est b
250
par une analyse sociosémiologique des structures
du
discours au niveau du nombril. Aujourd’hui, vous devez vous sentir mo
251
sémiologique des structures du discours au niveau
du
nombril. Aujourd’hui, vous devez vous sentir moins entouré, moins sou
252
— la fin de l’humanité peut-être mais la solution
du
chômage en tout cas. Vous m’interrogiez sur l’intellectuel et l’Europ
253
j’ai travaillé dans les années 1950 et 1960 font
du
surplace, c’est évident. Mais depuis une dizaine d’années, une nouvel
254
ses à sac par jalousie ou dépit amoureux). Il y a
du
travail et du jeu pour beaucoup, dans cette aventure. Mais quelles so
255
jalousie ou dépit amoureux). Il y a du travail et
du
jeu pour beaucoup, dans cette aventure. Mais quelles sont ses chances
256
(1936), L’Amour et l’Occident (1939), La Part
du
diable (1942), Vingt-huit siècles d’Europe (1961), Journal d’une
257
qui vient de commencer va marquer l’effondrement
du
capitalisme libéral et de la culture chrétienne ». Or rien de tel ne
258
pas, de rédiger la première Constitution fédérale
du
continent. Voilà donc l’Europe sacrifiée sans combat par Orwell. Et q
259
sacrifiée sans combat par Orwell. Et qu’en est-il
du
christianisme, de cette « culture chrétienne libérale » qu’il abandon
260
Seigneur, tu le sais ! je n’ai pas désiré le jour
du
malheur ! » Le vrai prophète veut détourner son peuple des voies qui
261
désastre. Ce qu’il prêche, c’est la voie nouvelle
du
salut, la conversion, qui est le retournement de l’être et le renvers
262
unications audiovisuelles assurant l’omniprésence
du
Pouvoir dans nos vies, omniprésence non seulement idéologique, mais s
263
ant de la paix, nous assure-t-on. « Les deux buts
du
Parti, écrit Orwell, sont de conquérir toute la surface de la Terre e
264
une guerre jamais livrée mais entretenue par pays
du
tiers-monde interposés. La préparation permanente à cette guerre just
265
ais c’est cela qui lui a suggéré l’idée maîtresse
du
livre : l’omniprésence, à tous les moments de notre vie, de la volont
266
moments de notre vie, de la volonté et de l’image
du
Pouvoir (symbolisé par le portrait de Big Brother le moustachu et c’e
267
us conscience ? Sans relâche, à toutes les heures
du
jour et de la nuit, où que nous allions, dans nos foyers, dans nos bu
268
ne le croit, une entreprise permanente de « prise
du
pouvoir sur les esprits », sur les espoirs et sur les craintes des ci
269
Pouvoirs, que l’opacité de ces Pouvoirs aux yeux
du
peuple. Bien sûr, le minimum légal à obtenir — c’est déjà fait dans l
270
fonde quelque espoir dans l’extrême vulnérabilité
du
secret des réseaux d’information. Il ne se passe pas de semaine sans
271
sage. Un journal américain baptisait l’autre jour
du
joli nom de Little Brother les jeunes délinquants de l’électronique.
272
’allais l’oublier ! La Bombe n’est pas dangereuse
du
tout : c’est un objet. Ce qui est horriblement dangereux c’est l’homm
273
blique. Un jour, avec Louis Armand, nous parlions
du
problème des régions, en tant qu’unités de base de toute fédération i
274
aujourd’hui, de la démonstration faite ailleurs,
du
secours décisif que les ordinateurs peuvent apporter à la cause du fé
275
f que les ordinateurs peuvent apporter à la cause
du
fédéralisme européen, considéré comme l’union spontanée et limitée à
276
èmes majeurs d’aujourd’hui : celui de l’emploi et
du
chômage, pour illustrer ce que je considère comme le défi tragique qu
277
l des progrès indissociables de la technologie et
du
chômage ? Essayons de voir un peu ce que nous disent les chiffres et
278
xperts, quelque 45 millions d’emplois — soit 45 %
du
total, car la population active américaine est de l’ordre de 100 mill
279
ion ». Mêmes observations dans d’autres domaines
du
tertiaire. Par exemple : « dans les postes américaines, l’automatisat
280
i inquiète le plus en tout cela, c’est l’attitude
du
patronat et des syndicats, aux USA plus encore qu’en Europe. L’articl
281
comme allant de soi que la croissance vigoureuse
du
secteur des services, compensera, et au-delà, les disparitions d’empl
282
es fabrique ! On me dira peut-être que la qualité
du
travail dans les industries sera fortement améliorée par l’informatis
283
ier encore le travail à la chaîne — souvenez-vous
du
film de Chaplin Les Temps modernes — fournit un bel exemple des pouvo
284
ress dont on a mesuré les effets. Dans le domaine
du
dessin industriel, par exemple, on s’est aperçu que leur créativité d
285
80 % durant la deuxième. Le Bureau international
du
travail, saisi du problème, a formulé des mesures de protection contr
286
uxième. Le Bureau international du travail, saisi
du
problème, a formulé des mesures de protection contre ce stress. L’éco
287
es mis au défi d’inventer une nouvelle conception
du
travail qui ne soit plus nécessairement liée à un emploi salarié — qu
288
un emploi salarié — qui ne soit plus le contraire
du
loisir créateur, mais qui puisse enfin satisfaire aux besoins d’expre
289
teurs inconditionnels de l’informatisation totale
du
monde de demain. Je vais choisir un seul auteur comme étant le plus l
290
esseur au Laboratoire d’intelligence artificielle
du
MIT. Dans ses propos, publiés par L’Express, je vous prie de faire la
291
sement comme une « science qui étudie les sources
du
savoir, en liaison étroite avec la psychologie, la linguistique, l’ép
292
ssède une affectivité, il oublie que le mécanisme
du
refoulement, pourtant fondamental pour Freud, porte sur la mémoire in
293
: car tout cela ne justifie rien et ne relève que
du
marketing, qui joue sur la puérilité des réactions du grand public. J
294
arketing, qui joue sur la puérilité des réactions
du
grand public. Je voudrais que l’on cesse d’écrire des phrases comme c
295
nières de considérer le nucléaire (1984)y I.
Du
point de vue de la civilisation en général et de la spiritualité en p
296
s grands monuments symboliques de la civilisation
du
Moyen Âge ont été les cathédrales, ceux de notre époque seront les lo
297
aissance aux technologies mécaniques et agricoles
du
monde occidental. Mais de nos centrales nucléaires, nourries du métal
298
ental. Mais de nos centrales nucléaires, nourries
du
métal de Pluton, roi des Enfers, rayonne une forme d’énergie liée par
299
ruire elle-même, et toute vie avec elle. ⁂ II.
Du
point de vue qu’on appelle réaliste aujourd’hui Le problème des ce
300
mme le font voir les pages qui suivent. ⁂ III.
Du
point de vue des traditions politiques suisses Le choix des centra
301
’avènement des régions autonomes, grâce à l’appui
du
Ciel et de ses longs regards sur notre Terre. Choisir les unités loca
302
une logique qui s’est imposée à nous tous, celle
du
concept même de patrimoine culturel européen, selon la dialectique de
303
uis à l’échelle mondiale ; — ou de la destruction
du
genre humain comme de toute vie terrestre, tant animale que végétale.
304
uatre tonnes d’équivalent TNT par tête d’habitant
du
globe, y suffirait très largement.) Tel étant l’arrière-plan général
305
pécifique. Le patrimoine européen s’est constitué
du
même mouvement à travers le temps et qui va des origines mystiques au
306
rivages où se situe l’enlèvement d’Europe, fille
du
roi de Tyr par Zeus, le père des dieux grecs, jusqu’aux rivages de l’
307
lantique et au-delà, et c’est le mouvement qui va
du
Proche-Orient vers l’Occident lointain, comme le soleil. Tout naturel
308
ants qui compliquent encore le tableau : l’apport
du
monde arabe pendant le Moyen Âge, essentiellement, et beaucoup plus t
309
beaucoup plus tard, à partir de la seconde moitié
du
xixe siècle, l’apport slave. Sans oublier de mentionner dans notre s
310
dans le domaine spirituel, en rappelant l’action
du
pape pour l’union de l’Europe. Tout au long de ces trois journées, il
311
ment, sa recréation permanente. Et que le respect
du
passé suppose que l’on fasse tout autre chose que de le transformer e
312
s de ce colloque, tant de l’Est que de l’Ouest ou
du
Centre. C’est une des leçons réconfortantes que je retiendrai de cett
313
p exagéré l’importance des racines — c’est-à-dire
du
passé — dans une certaine philosophie fortement politisée de la fin d
314
ertaine philosophie fortement politisée de la fin
du
xixe et du début du xxe siècle : rappelez-vous les ouvrages de Maur
315
osophie fortement politisée de la fin du xixe et
du
début du xxe siècle : rappelez-vous les ouvrages de Maurice Barrès e
316
ortement politisée de la fin du xixe et du début
du
xxe siècle : rappelez-vous les ouvrages de Maurice Barrès et son tit
317
a Terre et les Morts, si dangereusement évocateur
du
Blut und Boden des nazis… Mais l’homme n’est pas un légume, c’est un
318
x mains promptes qui règnent aujourd’hui à l’aide
du
patriotisme sans soupçonner à quel point leur politique de désunion e
319
in sentiment d’urgence lié à l’imminence mondiale
du
chaos. Toute pensée désormais doit devenir action, sinon elle court l
320
é vivante, unité de culture au sens le plus large
du
terme qui va de la plus haute spiritualité, à travers les valeurs éth
321
t mieux les variétés géographiques et historiques
du
patrimoine européen. Mais on ne se connaît bien qu’en se comparant à
322
nt pourrions-nous, en confrontant les définitions
du
travail et du loisir, dans ces grandes cultures, approcher d’une mani
323
ous, en confrontant les définitions du travail et
du
loisir, dans ces grandes cultures, approcher d’une manière toute nouv
324
d’une manière toute nouvelle le problème crucial
du
chômage, problème mondialisé par le succès même de nos techniques ?
325
approche multiple, contribuant ainsi à l’exercice
du
génie même de l’Europe et de sa vocation mondialisante ? Je souhaite
326
Patrimoine européen : unité et singularité. Actes
du
colloque organisé au Centre d’études pratiques de la négociation inte
327
études pratiques de la négociation internationale
du
29 juin au 2 juillet 1983, Genève, 1984, p. 203-210.
328
conflits qui couvent ou se déclarent en cette fin
du
xxe siècle se ramènent à l’opposition entre deux formes d’énergie, l
329
personnelle. La puissance collective de la tribu,
du
clan, de la cité, du roi, puis de l’État moderne ; et la liberté des
330
ance collective de la tribu, du clan, de la cité,
du
roi, puis de l’État moderne ; et la liberté des citoyens, des groupes
331
choix, proprement politique au sens le plus large
du
mot, est le choix d’une finalité. Il désigne l’aménagement des relati
332
s les investissements majeurs, et un bon en avant
du
PNB, mesure des dépenses nationales. Enfin « très dangereux » exige à
333
entrales nucléaires et des usines de retraitement
du
métal infernal qui permet de faire des bombes, augmente chaque jour l
334
st la condition même de la paix : car il signifie
du
même coup la fin de la centralisation autoritaire et militaire et l’a
335
’avènement des régions autonomes, grâce à l’appui
du
ciel et de ses longs regards sur notre terre. Choisir les unités loca
336
ut voir, c’est que le but de la société n’est pas
du
tout d’assurer à quelques-uns la rentabilité de leur entreprise, mais
337
st aveugle comme les taupes. Mais le soleil vient
du
ciel, vient de Zeus, c’est-à-dire de « celui qui voit très loin ».
338
ans pour la plupart dans les équipes fondatrices
du
mouvement personnaliste réunies autour d’Esprit et de l’Ordre nouveau
339
deux, une zone d’États intermédiaires, la Pologne
du
colonel Beck, la Tchécoslovaquie de Beneš, la Hongrie de l’amiral Hor
340
états-majors de partis ou d’États ; les problèmes
du
travail et du chômage, de la centralisation étatique en vue de la gue
341
e partis ou d’États ; les problèmes du travail et
du
chômage, de la centralisation étatique en vue de la guerre et de l’Ét
342
al Jaruzelski. Nous voulions une démocratie digne
du
nom : communautaire, autogérée, régionaliste, fédéraliste… Je le répè
343
té concrète, que prolonger les vices fondamentaux
du
capitalisme, de l’étatisme centralisé, du nationalisme et de la mysti
344
mentaux du capitalisme, de l’étatisme centralisé,
du
nationalisme et de la mystique de l’« État-nation » (terme forgé par
345
de complexe d’infériorité, au sens journalistique
du
terme, qui suggère jalousie inconsciente, fascination qui n’ose pas s
346
étions au contraire en pleine prise de conscience
du
péril totalitaire et de ses causes. Pour mieux combattre le mal qui a
347
carrière politique comme chef de l’extrême gauche
du
parti socialiste italien ; que Hitler venait de créer un mouvement so
348
a dictature militaro-policière de Staline est née
du
marxisme-léninisme, plus encore que du tsarisme ; et, enfin, que la g
349
ne est née du marxisme-léninisme, plus encore que
du
tsarisme ; et, enfin, que la guerre, en 1939, a été déclenchée par le
350
ités — et une anti-société d’asservissement total
du
citoyen à l’appareil d’un Parti-État. Je ne voudrais pas affirmer ici
351
selon les groupes et les individus à l’intérieur
du
« mouvement personnaliste ». Je voudrais seulement rappeler que telle
352
mment je me rappelais avoir vécu le personnalisme
du
début d’Esprit. On vient de nous dire comment il avait été perçu. Si
353
ages aussi notoirement dépourvus de compréhension
du
personnalisme que les livres de Senarclens et de Paxton, seules sourc
354
e Senarclens et de Paxton, seules sources, hélas,
du
petit Bernard-Henri Lévy et de son équipe. Hellman cite aussi les jug
355
t de son équipe. Hellman cite aussi les jugements
du
cardinal Verdier sur Esprit, qui aurait été en tant que Troisième for
356
t la réalité ! Le perçu peut être tout simplement
du
mal-compris, mal-vu, mal-senti, et par suite mal-interprété. Il peut
357
celle d’un certain « perçu-nalisme », plutôt que
du
personnalisme que nous avons vécu. Hellman nous dit que, dans un trac
358
ux le contrer, les comportements et les positions
du
problème des fascistes et des nazis, qu’en y ajoutant un peu de disci
359
j’ai cités dans une réédition récente de La Part
du
diable . Les voici : Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie De
360
si que les communistes m’avaient sinon « perçu »,
du
moins avaient décidé qu’il fallait me percevoir. Cette phrase se tro
361
à gauche, les douze noms, suivis de l’indication
du
groupe ou de la tendance dont chacun se réclamait. Cette scène se pla
362
compris : si opposés que soient les mots d’ordre
du
PC et les positions personnalistes, il y avait peut-être moyen de lut
363
ollaborer. Et il me traite de « sergent recruteur
du
fascisme français ». Le mensonge était énorme, total, totalitaire. Et
364
erçu » le personnalisme comme préparant les voies
du
fascisme français. La vérité est qu’en pleine connaissance de cause,
365
éré, il nous a dénoncés comme fascistes sur ordre
du
Parti. Le totalitaire, c’était lui. Voilà qui peut ramener à de juste
366
perçu », telle qu’on a tenté de l’opposer à celle
du
vécu, — ce vécu dont il nous appartient d’être encore aujourd’hui les
367
ore aujourd’hui les témoins au sens le plus actif
du
terme. 6. Pr. 26, 4 et 5. 7. Association des écrivains et artistes
368
écrivains et artistes révolutionnaires, dépendant
du
PCF. am. Rougemont Denis de, « Témoignage II : Le personnalisme d’E
369
et comme je vais pour lui serrer la main, je vois
du
coin de l’œil, sur son bureau, le Courrier de Paris, de Daniel Halévy
370
alement Jean P. (1939) Cher ami, votre article
du
Figaro est vraiment admirable10. Nous le citerons (et je voudrais bi
371
.1949 Mon cher ami ah j’aurais tout à fait besoin
du
Saint-John Perse avant le 10 septembre. Est-ce trop vous demander ? J
372
eux amis sont arrivés dans la lumière de l’entrée
du
bistrot. Artaud se calme. Nous voici bientôt tous les quatre installé
373
re. Il était assis seul sur la banquette à droite
du
tourniquet d’entrée. Mes amis m’ayant quitté, j’ai été m’asseoir à so
374
velle femme). Il s’agit évidemment des Personnes
du
Drame , que Schiffrin vient de publier, et qui réunit des essais sur
375
’Elisa pour avoir été tolérée par ses jeunes amis
du
groupe surréaliste reformé à New York. Cela lui pose un problème très
376
crois que vous croyez ?… Remarquez l’amphibologie
du
verbe… Mais qu’est-ce que cela peut bien lui faire ? Avec ça qu’il n’
377
etard calculé. Il voit que tout se passe le mieux
du
monde entre Duchamp, arbitre désigné, et moi. Il ne reviendra pas sur
378
e seul dépositaire de la plus belle contrepèterie
du
siècle ? Je ne l’ai jamais entendu citer par d’autres. Je vais pour s
379
date comme d’habitude, mais qui ne peut être que
du
printemps de 1940 : Cher ami N’écrivez pas à Cully. Je n’y suis plu
380
Starobinski (1985)ak Quand mes collègues jurés
du
Prix européen de l’essai m’ont demandé de prononcer l’éloge du lauréa
381
éen de l’essai m’ont demandé de prononcer l’éloge
du
lauréat que nous venions de choisir, mon premier mouvement a été de j
382
et passionné. Autant il a su préserver l’irénisme
du
philosophe dans ses écrits et son comportement, autant il m’est arriv
383
équitable en tout, soucieux de ne pas manquer ni
du
devoir social ni à cette « amitié que chacun se doit », comme le dit
384
e sens et de conséquences : à cause de lui, c’est
du
même lieu de Suisse que nous voyons l’Europe, que nous sentons le Mon
385
ue d’historiens et de théoriciens des sciences ou
du
langage en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Et puis, je nous vois u
386
velle en notre temps la vocation. Enfin, au choix
du
lieu de Suisse le plus ouvert à l’Europe et au Monde, à l’exercice d’
387
mitiés littéraires, mais avant tout le même souci
du
style, du nombre et de la cadence de la phrase. D’un texte de Starobi
388
téraires, mais avant tout le même souci du style,
du
nombre et de la cadence de la phrase. D’un texte de Starobinski dont
389
ans la manière encore classique, mais déjà proche
du
baroque, dont elle épouse, telle une souple chlamyde, les formes et m
390
lamyde, les formes et mouvements les plus subtils
du
complexe d’idées qu’elle crée. C’est peut-être dans la rencontre de l
391
ène poétique que se traduit le mieux son approche
du
réel et de soi-même : qu’on lise à cet égard l’importante préface qu’
392
t, dans un des grands albums de Skira, ces images
du
xviiie qu’il a choisies pour illustrer L’Invention de la liberté. On
393
’essayiste, celle que notre jury couronne ce soir
du
Prix européen de l’essai. C’est en effet le thème central de la reche
394
autre que l’antithèse traditionnelle de l’être et
du
paraître dans l’homme. Thème majeur qui implique et appelle deux autr
395
maladies de l’âme : le thème des masques et celui
du
regard — L’Œil vivant est l’un de ses titres. Au thème majeur sont co
396
e ni de critique proprement littéraire. Il s’agit
du
mouvement créateur de la personne d’un écrivain, mouvement qui crée e
397
oque. Oyez plutôt, en vous souvenant qu’il s’agit
du
xvie siècle, et non du nôtre ! « Tournons les yeux partout ; tout cr
398
us souvenant qu’il s’agit du xvie siècle, et non
du
nôtre ! « Tournons les yeux partout ; tout croule autour de nous. […]
399
mique ! Que se passe-t-il en réalité en cette fin
du
xvie siècle ? Il se passe, et je cite ici Starobinski : « des luttes
400
l. Mais il ne la connaît d’abord que par la force
du
refus instinctif des mensonges officiels, du « paraître ». Pourtant,
401
orce du refus instinctif des mensonges officiels,
du
« paraître ». Pourtant, il a bien vu l’insuffisance d’une attitude de
402
relation à autruy ». Il va redécouvrir les vertus
du
paraître, en tant que manifestation sincère et véridique de l’être, e
403
pas moi ; deuxième temps, la prise de conscience
du
fait que je me connais seulement dans mes relations avec autrui, avec
404
onde ; et troisième temps, l’acceptation critique
du
« paraître », des apparences, de la réalité existentielle, dirions-no
405
el impersonnel et encore moins à des « impératifs
du
futur » qui ne sont que publicité pour des intérêts immédiats. Combie
406
ces domaines, de ce même va-et-vient dialectique,
du
repli sur soi d’abord, de la découverte de l’autre ensuite « Qui ne v
407
éparation » — comme le dit la formule théologique
du
grand concile de Chalcédoine, formule aussi de mon éthique et de ma p
408
Le bonheur de trouver en Montaigne un précurseur
du
personnalisme et de ses prolongements politiques, je le dois à ce liv
409
Mais il y a plus. Dans les vingt dernières pages
du
livre, intitulées : « Après Montaigne », Starobinski baisse le masque
410
« Après Montaigne », Starobinski baisse le masque
du
critique et prend la parole en son nom. Ce passage est pour moi bien
411
s pages où il dénonce le projet scientiste hérité
du
xixe siècle : « L’illusion, nous dit-il, consiste à croire que l’on
412
he est de faire oublier qu’il est exercé à partir
du
présent par des hommes qui se trouvent enchaînés à traiter d’autres h
413
en les dédommageant par l’annonce des projets ou
du
bonheur à réaliser. » Ainsi, dit-il plus loin, « l’impératif de la cr
414
et de sagesse veloutée, dans lequel nous parlant
du
monde qu’il vit, et non plus d’un auteur-prétexte, il nous ferait voi
415
toujours joué un rôle fondamental dans ma théorie
du
fédéralisme. L’agora figure pour moi l’expression première, physique,
416
ectonique et symbolique de toute démocratie digne
du
nom. C’est le lieu de rencontre d’une communauté, j’entends d’un grou
417
en ont beaucoup parlé. Aristote surtout a traité
du
rôle indispensable de l’agora dans la vie d’une cité, et il a décrit
418
moins des autels et leur feu perpétuel, symboles
du
sacré, « foyer » par excellence de la communauté, et à côté le bouleu
419
es. Et la formule traversera les Alpes par le col
du
Gothard, en y laissant les semences de ce qui formera la Confédératio
420
se. On sait aujourd’hui que le pacte de 1291, dit
du
« Grütli », fut écrit dans un latin assez particulier, celui des gref
421
, plein ou même square, on l’a vu, selon les pays
du
continent. Les règles impératives à respecter si l’on veut que l’agor
422
e foule de 100 000 personnes — selon les journaux
du
lendemain — et vous comprendrez ce que je veux dire. C’est l’expérien
423
blement religieuse et foncièrement antichrétienne
du
régime totalitaire. J’en ai donné une description rigoureusement fidè
424
Suisse, Jean-Jacques Rousseau, qui dès le milieu
du
xviiie siècle, prônait les petites dimensions de l’État en tant que
425
donc à mes yeux le symbole et même la définition
du
lieu où chacun a le droit de s’exprimer, de critiquer, de questionner
426
questionner et de proposer, ce qui est l’exercice
du
civisme et qui permet aux hommes d’être libres dans la mesure même où
427
, municipal ou régional, proportionné à la taille
du
groupe dont il veut être le lieu de rencontre. Un substitut écrit aux
428
Puis-je vous rappeler, à ce propos, que le pacte
du
« Grütli », déjà cité, unissait des communes frontières de Schwyz, Ur
429
estime que la Suisse est le dernier témoin vivant
du
mouvement des communes italiennes, qui fut écrasé partout ailleurs pa
430
tique née de la libre agrégation — vers le milieu
du
xiiie siècle — de groupements très variés de communes, de vallées, d
431
es, la Suisse est devenue le pays le plus cultivé
du
continent, si l’on en juge aux indices de lecture, à l’intensité de l
432
évolution de la création culturelle de l’Europe :
du
Moyen Âge à nos jours, elle n’a cessé d’illustrer la structure spécif
433
toute simple qui vexe ou scandalise les victimes
du
grand mythe scolaire conçu par le xixe siècle : le mythe des « cultu
434
a Toscane et de l’Ombrie à celles des Flandres et
du
Rhin, de Bologne à Oxford, de Tolède à Bruges, de Montpellier à Heide
435
e l’un des lieux les plus colorés et scintillants
du
tableau général de l’Europe. On y verrait s’allumer, par exemple Sain
436
e fondée par des moines irlandais au commencement
du
viiie siècle (dès 720), sa bibliothèque célèbre, les Séquences du mo
437
(dès 720), sa bibliothèque célèbre, les Séquences
du
moine musicien Notker le Bègue, les Chroniques du moine Eckehardt : u
438
du moine musicien Notker le Bègue, les Chroniques
du
moine Eckehardt : une civilisation chrétienne primitive sur laquelle
439
les Ligues suisses, Guillaume Tell et le Serment
du
Grütli. Du point de vue de la culture attestée comme telle sur docume
440
suisses, Guillaume Tell et le Serment du Grütli.
Du
point de vue de la culture attestée comme telle sur documents irréfut
441
Pays-Bas, la Rhénanie, la Pologne et la Hongrie…
Du
côté catholique, c’est l’abbaye d’Einsiedeln, fleuron de la civilisat
442
civilisation bénédictine, qui va devenir le cœur
du
grand style baroque dans l’Europe du Nord. Au xviiie siècle, il semb
443
dans sa cité qu’une charge mineure de scrutateur
du
Sénat. C’est de Zurich que l’« École suisse » initiée par le doyen Je
444
, qu’elle va dominer sans conteste jusqu’à la fin
du
siècle, et qu’elle a contribué plus que toute autre circonstance à fa
445
les minnesänger et leurs maîtres les troubadours
du
Midi. Les célèbres Idylles de Salomon Gessner, la physiognomonie myst
446
rocéder William Blake) — sont nées dans le cercle
du
Doyen Bodmer : intensité lumineuse maxima ! Un peu plus tard, Bâle s’
447
it-on que la Déclaration des droits de l’homme et
du
citoyen fut l’œuvre des trois secrétaires genevois de Mirabeau, Étien
448
secrétaires genevois de Mirabeau, Étienne Dumont,
du
Roveray et Reybaud ? Mais au tournant du xixe siècle, c’est par la f
449
Dumont, du Roveray et Reybaud ? Mais au tournant
du
xixe siècle, c’est par la fameuse Trouée de Coppet, du nom du châtea
450
e siècle, c’est par la fameuse Trouée de Coppet,
du
nom du château de Necker où Germaine de Staël tient sa cour, que vont
451
le, c’est par la fameuse Trouée de Coppet, du nom
du
château de Necker où Germaine de Staël tient sa cour, que vont passer
452
sser d’est en ouest les grands courants européens
du
romantisme et du libéralisme économique et politique, et ceci par l’i
453
st les grands courants européens du romantisme et
du
libéralisme économique et politique, et ceci par l’intermédiaire d’un
454
frères von Schlegel, August, l’un des fondateurs
du
romantisme allemand. Fin xixe et début du xxe : les foyers de Bâle,
455
ateurs du romantisme allemand. Fin xixe et début
du
xxe : les foyers de Bâle, puis de Genève et de Zurich se rallument b
456
nne, donne avec ses Considérations sur l’histoire
du
monde une vue géniale de l’évolution prochaine, inéluctable selon lui
457
in. Le tour de Genève va revenir au premier tiers
du
xxe siècle avec Ferdinand de Saussure, dont le Cours de linguistique
458
aux deux plus grandes nouveautés intellectuelles
du
xxe siècle, la relativité d’une part, avec ses suites indéfinies ver
459
eintres qui aient fait époque, ni de compositeurs
du
plus haut rang. Hölderlin ou Dante, Mozart ou Rubens, Shakespeare ou
460
émesure, un grand théâtre, un sens de la pompe et
du
style libre de tout souci d’obligation « morale » leur eussent été pr
461
s que j’ai cités ne seraient guère pensables hors
du
complexe suisse. Et c’est à eux que la Suisse, en retour, doit une de
462
difficilement l’équivalent dans une autre région
du
monde d’étendue à peu près comparable. Lucien Febvre, admirable histo
463
. Et il est vrai que nos meilleurs esprits, hors
du
compartiment natal, iront chercher dans les vertiges de la synthèse e
464
ial n’est qu’un fragment : Rousseau. Vue générale
du
genre humain : Jean de Müller. Considérations sur l’histoire du monde
465
n : Jean de Müller. Considérations sur l’histoire
du
monde : Jakob Burckhardt. Ethnographie sociologique : Bachofen. Lingu
466
muz, à un Barth, qui, après de longs séjours loin
du
pays, ont fait le principal de leur carrière en Suisse, ce n’est pas
467
, Paris, 1961) au cours des soixante ans qui vont
du
premier prix Nobel décerné en 1901 à ceux décernés en 1961, le nombre
468
. » 14. La Confédération helvétique , Éditions
du
Rocher, Monaco, 1953. ap. Rougemont Denis de, « Vocation culturelle
469
e : « Denis de Rougemont (*1906), écrivain suisse
du
monde entier, initiateur, avec Emmanuel Mounier, de la revue du perso
470
r, initiateur, avec Emmanuel Mounier, de la revue
du
personnalisme Esprit , puis fondateur du Centre européen de la cultu
471
a revue du personnalisme Esprit , puis fondateur
du
Centre européen de la culture, à Genève. Essayiste célèbre de L’Amou
472
viabilité des systèmes totalitaires, l’héréticité
du
courant de pensée matérialiste qui les accompagnait, l’erreur des doc
473
le centralisme et l’étatisme, ces deux fondements
du
totalitarisme. Ces idées lui valurent, à l’époque, des attaques de ga
474
930 sont une condamnation sans équivoque possible
du
totalitarisme sous toutes ses formes, du fascisme donc, et aussi du m
475
possible du totalitarisme sous toutes ses formes,
du
fascisme donc, et aussi du marxisme. Je ne me suis pas borné à condam
476
ous toutes ses formes, du fascisme donc, et aussi
du
marxisme. Je ne me suis pas borné à condamner ; j’ai proposé les prin
477
liste, on ne peut passer sous silence la doctrine
du
« dépérissement de l’État », chère à Marx. Il y a notamment beaucoup
478
y a notamment beaucoup à prendre dans les écrits
du
jeune Marx, que nous avait révélés Arnaud Dandieu, alors qu’ils n’éta
479
sévère des régimes totalitaires et en particulier
du
régime soviétique. Nous étions parfaitement conscients que le fascism
480
es. Au contraire, ils s’étaient beaucoup inspirés
du
bolchévisme et ils étaient expressément socialistes à l’origine. Ensu
481
qu’on doit organiser la société. D’où votre haine
du
gigantisme et de l’étatisme ? Cela c’est très important. Mais on s’es
482
ciser et limiter ses fonctions. Nous n’étions pas
du
tout des anarchistes. Nous considérions l’État comme une fonction néc
483
ela commence déjà dans le règne animal). Ils sont
du
même pays, ils sont de la même langue, ils ont des liens de parenté,
484
u, précisons qu’il y a eu mauvaise interprétation
du
terme. On a pu croire que vous étiez contre l’individualisme, au sens
485
rs l’union de l’Europe, que les meilleurs esprits
du
temps l’ont déjà compris. Tout indique, dit Nietzsche, que nous devon
486
le calvinisme, sa théorie, sa politique, son sens
du
civisme. J’avais fait, comme tout un chacun, ma révolte entre 19 et 2
487
le sommet de la vie littéraire et intellectuelle
du
siècle était le groupe de la Nouvelle Revue française , je ne pouvai
488
sée philosophico-religieuse de la deuxième moitié
du
xixe siècle. J’ai d’ailleurs trouvé une lettre (je donne ce détail e
489
que la Réforme avait apporté de plus constructif
du
point de vue de la communauté civique. Donc, dans ces années-là, déco
490
la double affirmation luthérienne de la « liberté
du
chrétien » et calviniste de sa « responsabilité ». Je découvrais du m
491
alviniste de sa « responsabilité ». Je découvrais
du
même coup le principe des tensions dynamiques, de la dialectique, des
492
ociale, c’était celle de Karl Barth, membre actif
du
parti socialiste (ce que je n’ai jamais été), mais enfin cela indiqua
493
indiquait une certaine direction, une application
du
message de l’Évangile pas seulement à l’individu ni aux masses, mais
494
le grand problème des pères de l’Église à partir
du
concile de Nicée, et cela a finalement été résolu cent-vingt-cinq ans
495
oins 400 pages de notes. Ça s’intitule La Morale
du
But , titre qui a mis en fureur des sociologues français que j’avais
496
es crée. C’est-à-dire que la seule phrase valable
du
point de vue moral c’est : la fin justifie les moyens, dans la mesure
497
en action. Vous voyez, nous sommes ici assez loin
du
catéchisme traditionnel, et en même temps, en plein dans la réalité —
498
même temps, en plein dans la réalité — pour moi —
du
christianisme. Je n’en connais pas d’autres. Voilà le fond de ma pens
499
… Tout de suite après, je me mettrai à La Morale
du
But , ou plutôt, je reprendrai l’invention de cet ouvrage qui condens
500
aucoup apporté, surtout pour mon étude des Règles
du
jeu, ouvrage qui devait introduire La Morale du But , mais pour le m
501
du jeu, ouvrage qui devait introduire La Morale
du
But , mais pour le moment, j’y ai renoncé… Êtes-vous toujours en rapp
502
78 ans dans un mois — eh bien, je ne me sens pas
du
tout vieux, mais je découvre que je suis un des derniers survivants d
503
t, 1961), p. 302-303. À propos des grands esprits
du
siècle Nietzsche dit : « S’ils appartinrent à une patrie, ce ne fut j
504
e vives protestations de la part de l’ambassadeur
du
Reich. Rougemont, accusé d’avoir mis en danger la sécurité du pays po
505
ugemont, accusé d’avoir mis en danger la sécurité
du
pays pour « insulte à chef d’État étranger », fut condamné à 15 jours
506
e son vocabulaire, la grande allure et les éclats
du
style, ne se voient guère chez les romanciers, à part Stendhal, ni mê
507
ersanes, le Voltaire des écrits polémiques et pas
du
tout des tragédies en vers, le Rousseau des Rêveries et des Confessio
508
place aux essayistes dans toute littérature digne
du
nom, et surtout d’expression française. ⁂ Ceci dit sur un plan généra
509
ndation et direction effective pendant trente ans
du
Centre européen de la culture à Genève ; présidence pendant seize ans
510
a culture à Genève ; présidence pendant seize ans
du
Congrès pour la liberté de la culture, à Paris ; de l’Institut univer
511
mme, de citoyen. Je rappellerai d’abord la nature
du
défi que ma génération eut à relever. Arthur Koestler l’a fort bien d
512
diculement bref, une troisième voie. Ce fut celle
du
personnalisme. Un jour, chez des amis, un jeune Russe que je venais d
513
le confesse, de celle que je gardais de mon école
du
dimanche. C’était l’idée très calvinienne de la personne, c’est-à-dir
514
qu’il décrit dans sa Politique, l’idéal de Calvin
du
même coup, et le modèle de cité idéale que Rousseau devait reprendre
515
à Londres, à La Haye, et que je lus en conclusion
du
grand Congrès de l’Europe réuni à La Haye en 1948 sous la présidence
516
rière professionnelle et notamment de l’existence
du
Centre européen de la culture. Or il se trouve que ces deux petits éc
517
otages de la rivalité des deux grands. Inventeurs
du
colonialisme dès le xive siècle, mais aussi de la décolonisation au
518
vient le problème numéro un pour de nombreux pays
du
continent : la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Espagne, et même la Fr
519
en ont beaucoup parlé. Aristote surtout a traité
du
rôle indispensable de l’agora dans la vie d’une cité, et il a décrit
520
es. Et la formule traversera les Alpes par le col
du
Gothard, en y laissant les semences de ce qui formera la Confédératio
521
os, on sait aujourd’hui que le Pacte de 1291, dit
du
« Grütli », fut écrit dans un latin assez particulier, celui des gref
522
evenir place, plaza, Platz, plein, selon les pays
du
continent. Les règles impératives à respecter, si l’on veut que l’ago
523
agora reste donc le symbole et même la définition
du
lieu où chacun a le droit de s’exprimer, de répliquer, de critiquer,
524
questionner et de proposer, ce qui est l’exercice
du
civisme et qui permet aux hommes d’être libres dans la mesure même où
525
t Denis de, « Agora », Dictionnaire international
du
fédéralisme, Bruxelles, Bruylant, 1994, p. 17-18.
526
e son existence, l’URSS a été dotée par les chefs
du
Parti communiste de quatre constitutions différentes. La Constituti
527
députés ouvriers, paysans et soldats », et prive
du
droit de vote les commerçants, les bourgeois, les propriétaires terri
528
al exécutif, qui élit le Conseil des commissaires
du
peuple. Cette constitution pyramidale, fédéraliste en apparence, culm
529
nion et le Soviet des nationalités (sur le modèle
du
Congrès et du Sénat aux USA, ou du Conseil national et du Conseil des
530
iet des nationalités (sur le modèle du Congrès et
du
Sénat aux USA, ou du Conseil national et du Conseil des États en Suis
531
(sur le modèle du Congrès et du Sénat aux USA, ou
du
Conseil national et du Conseil des États en Suisse). L’autorité suprê
532
ès et du Sénat aux USA, ou du Conseil national et
du
Conseil des États en Suisse). L’autorité suprême réside dans le Prési
533
sse). L’autorité suprême réside dans le Présidium
du
Comité central exécutif. La Constitution de 1936 Cette première
534
de dictature de la classe ouvrière et la primauté
du
parti communiste ». Or, ceci annule cela, avec une vigilance sans déf
535
analyse des principaux chapitres (il y en a XIII)
du
texte officiel. Le chapitre Ier sur l’Organisation sociale annonce qu
536
affermis […] grâce à la conquête de la dictature
du
prolétariat » (art. 1 et 2). « Tout le pouvoir dans l’URSS appartient
537
mère la propriété de l’État, c’est-à-dire le bien
du
peuple tout entier. Cependant, l’art. 7 prévoit que « chaque foyer ko
538
st « la propriété de l’État, c’est-à-dire le bien
du
peuple tout entier », ou inversement : tout appartient au peuple, c’e
539
cisément fédéralistes de cette constitution. Sont
du
ressort de l’Union, selon l’art. 14, les compétences caractéristiques
540
érieures, défense, transports et PTT, législation
du
travail, lois sur la citoyenneté fédérale, à quoi s’ajoutent dans le
541
e ». Ici encore, dans la pratique, et compte tenu
du
rôle omniprésent du Parti à tous les échelons de l’organisation et du
542
s la pratique, et compte tenu du rôle omniprésent
du
Parti à tous les échelons de l’organisation et du mode d’élection des
543
du Parti à tous les échelons de l’organisation et
du
mode d’élection des pouvoirs locaux, régionaux, républicains, fédérés
544
s. Le chapitre III définit les Organes supérieurs
du
pouvoir d’État de l’URSS. Selon l’art. 31, « le Soviet suprême de l’U
545
et qui « ne sont pas de la compétence des organes
du
pouvoir de l’URSS dépendant du Soviet suprême de l’URSS, du Présidium
546
étence des organes du pouvoir de l’URSS dépendant
du
Soviet suprême de l’URSS, du Présidium du Soviet suprême de l’URSS, d
547
de l’URSS dépendant du Soviet suprême de l’URSS,
du
Présidium du Soviet suprême de l’URSS, du Conseil des commissaires du
548
pendant du Soviet suprême de l’URSS, du Présidium
du
Soviet suprême de l’URSS, du Conseil des commissaires du peuple de l’
549
l’URSS, du Présidium du Soviet suprême de l’URSS,
du
Conseil des commissaires du peuple de l’URSS, et des Commissariats du
550
et suprême de l’URSS, du Conseil des commissaires
du
peuple de l’URSS, et des Commissariats du peuple de l’URSS ». Ce tout
551
ssaires du peuple de l’URSS, et des Commissariats
du
peuple de l’URSS ». Ce tout-puissant « Soviet suprême de l’URSS », qu
552
i est nouveau : à l’art. 48 apparaît le Présidium
du
Soviet suprême de l’URSS, composé comme suit : « le président du Prés
553
me de l’URSS, composé comme suit : « le président
du
Présidium du Soviet suprême, ses 15 vice-présidents, un par républiqu
554
composé comme suit : « le président du Présidium
du
Soviet suprême, ses 15 vice-présidents, un par république fédérée, le
555
sidents, un par république fédérée, le secrétaire
du
Présidium et 24 membres du Présidium. » Selon l’art. 49, ce Présidium
556
fédérée, le secrétaire du Présidium et 24 membres
du
Présidium. » Selon l’art. 49, ce Présidium convoque les sessions du S
557
lon l’art. 49, ce Présidium convoque les sessions
du
Soviet suprême, interprète les lois de l’URSS, édicte des décrets, di
558
tions populaires, annule les arrêtés et décisions
du
Conseil des commissaires du peuple, décerne les décorations, exerce l
559
arrêtés et décisions du Conseil des commissaires
du
peuple, décerne les décorations, exerce le droit de grâce, nomme et r
560
donner tout le pouvoir réel en URSS au Présidium
du
Soviet suprême. Le chapitre IV prévoit pour les Organes supérieurs du
561
e chapitre IV prévoit pour les Organes supérieurs
du
pouvoir d’État des républiques fédérées une structure qui reproduit f
562
ue « l’organe exécutif et administratif supérieur
du
pouvoir d’État de l’URSS est le Conseil des commissaires du peuple de
563
d’État de l’URSS est le Conseil des commissaires
du
peuple de l’URSS, responsable devant le Soviet suprême et dans les in
564
essions, devant le Présidium. » Il s’agit en fait
du
Conseil des ministres qui exerce (art. 77) toutes les compétences féd
565
nse, Affaires étrangères, etc.), les autres étant
du
ressort des « Commissaires du peuple fédéraux, républicains et fédéra
566
), les autres étant du ressort des « Commissaires
du
peuple fédéraux, républicains et fédéraux-républicains-autonomes » (c
567
autonomes » (chap. VI et VII). Les Organes locaux
du
pouvoir d’État (chapitre VIII) reflètent les structures des républiqu
568
e la société soviétique » et par « la liquidation
du
chômage ») ; — droit au repos (assuré par la réduction du travail à 7
569
ge ») ; — droit au repos (assuré par la réduction
du
travail à 7 h par jour) ; — droit d’être assurés (vieillesse, maladie
570
L’inviolabilité de la personne et l’inviolabilité
du
domicile et de la correspondance sont « garanties aux citoyens de l’U
571
r lutte pour l’affermissement et le développement
du
régime socialiste, et qui représente le noyau dirigeant de toutes les
572
élections aux soviets des treize degrés existants
du
Soviet de hameau au Soviet suprême, « se font par les électeurs au su
573
associations de travailleurs : aux organisations
du
Parti communiste, aux syndicats et coopératives, aux organisations de
574
bordonner toute proposition de candidats à l’aval
du
Parti communiste, « noyau dirigeant de toutes les organisations de tr
575
d’affirmer plus expressément la primauté de fait
du
Parti communiste, et de subordonner l’État fédératif au Parti central
576
ans l’abandon de toute référence à la « dictature
du
prolétariat ». L’art. 1 proclame que « l’URSS est un État socialiste
577
t. 1 proclame que « l’URSS est un État socialiste
du
peuple tout entier » et non plus seulement, comme dans les précédente
578
nce est mise sur « le rôle essentiel et dirigeant
du
PC ». La contradiction fondamentale entre le fédéralisme allégué et l
579
nouveau dans l’art. 3 qui introduit « le principe
du
centralisme démocratique », selon lequel « tous les organes du pouvoi
580
e démocratique », selon lequel « tous les organes
du
pouvoir d’État, de la base au sommet, sont élus et doivent rendre com
581
les dissidents étaient en liberté, que les camps
du
goulag étaient vides, et que l’URSS était une démocratie fédéraliste
582
. de l’Université, 1973. Lesage Michel, La Crise
du
fédéralisme soviétique, Paris, La Documentation française, 1990. Mau
583
nt Denis de, « URSS », Dictionnaire international
du
fédéralisme, Bruxelles, Bruylant, 1994, p. 457-463.
584
que j’annonçais dans mon premier article traitant
du
sujet politique : « Politique du pessimisme actif ». (Encore une expr
585
article traitant du sujet politique : « Politique
du
pessimisme actif ». (Encore une expression qu’on a beaucoup reprise…)
586
parle sont notre fait. Elles ne sont pas tombées
du
ciel. Mais voilà, l’homme aujourd’hui a une curieuse propension à nie
587
outes continentales. Autre exemple : le sauvetage
du
lac Léman, pollué par les Suisses et les Français est un problème rég
588
problème régional, transfrontalier. Le sauvetage
du
Rhin, poubelle de l’Europe, pollué par au moins cinq pays, est un pro
589
ue chose de nouveau au débat des idées politiques
du
siècle, c’est bien cela : une synthèse des trois thèmes les plus mobi
590
trale : c’est que l’amour-passion est l’invention
du
xiie siècle européen, que la passion se nourrit d’obstacles et les s
591
de l’amour courtois chanté par les troubadours et
du
grand mythe de Tristan et Iseut dont le sens ultime est que Tristan n
592
si dans l’art de la guerre et enfin dans la crise
du
mariage, qui est en somme la crise de l’amour. D’où l’influence multi
593
à la victoire des écologistes sur les promoteurs
du
nucléaire ? Attention à ce genre de question. Nous ne sommes pas là p
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de l’énergie, je vous dirai ceci : les promoteurs
du
nucléaire sont suicidaires et le savent. L’avenir que nous voulons, c
595
parfois Europeos (qui voit très loin) est le dieu
du
soleil. Mon choix est clair. Celui des États ne l’est pas moins. Ête