1
ersité même. L’affaire pouvait paraître liquidée…
Mais
je ne peux pas m’en tenir là. J’ai réfléchi à ce que vous avez dit ic
2
uvelles manières, non pas d’établir des compromis
mais
au contraire de préciser les choses, et de tourner, à certains égards
3
tre ère et qui, ensuite, s’est beaucoup enrichie.
Mais
enfin, l’essentiel s’est formé durant le premier millénaire de notre
4
emps que celle des nations et par leur addition.
Mais
alors dans quelle mesure peut-on encore parler de différences nationa
5
onc, pour lui, sa culture était sa raison d’être.
Mais
vous avez à l’extrême inverse la Suisse, qui n’a pas de culture natio
6
erse la Suisse, qui n’a pas de culture nationale,
mais
une confédération de plusieurs ethnies, langues et traditions histori
7
larité unique d’être un État slave de population,
mais
romanisé dans sa culture. À l’inverse, la Roumanie est l’exemple d’un
8
la culture puisse être appelée non pas nationale
mais
stato-nationale. C’est une culture d’État-nation, faite pour et par l
9
ne pareille culture qui n’est pas liée à un État,
mais
au contraire à une pluralité de nations vivant et coopérant librement
10
ient que reproduire une unité, restaurée, certes,
mais
au sens de Viollet-le-Duc. Pour l’Allemagne, le cas n’est pas trop di
11
s pourraient être développés, nuancés, complétés,
mais
ils donnent l’impression tout de suite, quand on pense à l’Europe com
12
commun, la musique, l’héritage culturel européen,
mais
ce langage commun étant symphonique, ne peut s’exprimer que par des i
13
r qu’ils ne jouent pas les uns contre les autres,
mais
ensemble, chacun tenant sa partie propre. Il s’agit de cette harmonie
14
s en Europe, la politique et le reste suivraient,
mais
le général de Gaulle lui a bien fait voir que, pour lui, les intérêts
15
ne définition de l’homme, non pas comme individu,
mais
comme personne. La personne est appelée par un but et marche vers ce
16
le et responsable dans la mesure où il est libre.
Mais
comment passe-t-on de la personne à la fédération ? On ne devient pas
17
nsembles d’une ville où l’on ne connaît personne,
mais
une communauté authentique donc de petite taille. Une communauté trop
18
in D. Moynihan formulait naguère à propos des USA
mais
qu’il est facile de transposer en termes européens : Ne confiez jama
19
eulement dans les quelques heures qui suivraient,
mais
rendrait la Suisse inhabitable pour des décennies. Il existe pourtant
20
était trop faible pour qu’ils en tiennent compte.
Mais
ce ne sont pas les mêmes qui m’ont opposé le danger « cent fois plus
21
ortance prise en trente ans par le rock and roll.
Mais
que savent des Rolling Stones quelques-unes des personnalités qui fon
22
rfaitement définie par leurs intérêts économiques
mais
quand on passe au plan de l’idéologie, on ne comprend plus. En partic
23
on sent une impatience, complètement inconsciente
mais
réelle, des deux côtés, d’essayer ces armements qui ont coûté à l’hum
24
l’idée, qui a l’air raisonnable au premier abord
mais
qui est monstrueuse en réalité, de limiter les échanges nucléaires au
25
e mon espèce sont conscients et qu’ils dénoncent,
mais
l’idée que ces manifestations sont uniquement le fruit de telles mani
26
oviétique, elle subirait des pertes très lourdes,
mais
pas définitives, car sa population est dispersée sur une vaste surfac
27
nable — quitte à ce qu’on en meure tout de suite,
mais
autant mourir pour une bonne raison que pour l’épouvantable idiotie q
28
non-violence. C’est un compromis, sans nul doute,
mais
pour le moment je ne peux pas aller plus loin. j. Rougemont Denis
29
soupçon quant à leur attitude pendant la guerre.
Mais
Lévy et les siens voulaient faire le procès des années 1930. En fait
30
sation de l’économie et des structures politiques
mais
aussi de l’éducation ; uniformisation forcée des cultures et des ethn
31
oriques sur un petit troupeau d’îles désertes. 2.
Mais
dépasser l’État-nation, né de la guerre et fauteur de guerres, signif
32
ables. Seuls varient les caractères prioritaires,
mais
tous les autres sont toujours présents, à des degrés inégaux. La défi
33
ni revendiquer toutes les compétences étatiques,
mais
seulement celles qui correspondent à la dimension des problèmes qu’el
34
chaque citoyen puisse y faire entendre sa voix ;
mais
aussi, « à la taille de ses problèmes » — qui sont « à géométrie vari
35
es, ni les terroristes, ni les capitaux en fuite,
mais
par les seuls intérêts de sa population. « Une région ne se délimite
36
e Roszak et qui a inspiré le n° 3 de notre revue.
Mais
on ne connaît pas toujours ses parents !… Quelle était la théorie de
37
té soit réelle, elle ne doit pas être trop grande
mais
de dimension « médiocre », disait Rousseau. Ou, comme disait Aristote
38
et jamais à l’État ce que la région peut faire.
Mais
, aujourd’hui, certains problèmes sont mondiaux : pour sauver les océa
39
ce qui devrait passer : les hommes, les vivres ;
mais
elles n’interdisent pas le passage de ce qu’il faudrait arrêter : les
40
de pollution. Et ce lac est en train d’en crever.
Mais
cela, c’est ma femme qui s’en occupe ! Il me semble, parfois, que cet
41
Je me trouve donc automatiquement citoyen suisse.
Mais
j’appartiens à la Suisse qui parle français et je fais partie de la c
42
toutes ces activités, là, je crierai « au fou ! »
Mais
ces fous existent : Staline, Hitler et d’autres qui veulent que la mê
43
uisse, et par l’extérieur pour devenir Américain.
Mais
l’Amérique n’est plus vraiment une fédération parce qu’elle est beauc
44
cause de ma conception personnaliste de l’homme.
Mais
aussi à cause des conséquences de l’État-nation actuel qui est né des
45
i nous commande. Nous ne sommes pas « aimantés »,
mais
« aimés ». C’est complètement différent. Il n’y a pas déterminisme, m
46
omplètement différent. Il n’y a pas déterminisme,
mais
responsabilité. Cette notion d’amour est très importante ; c’est l’am
47
our une durée moyenne de vie de 75 ans en Europe.
Mais
suffisamment pour que cela commence à devenir un réflexe. C’est le mi
48
non pas pour que la situation redevienne normale,
mais
simplement possible. Quand j’ai commencé à reparler systématiquement
49
t donc l’horreur complète pour le Français moyen,
mais
qui n’en a aucune idée exacte : Debré a traité mon livre de « livre i
50
cident , écrit en 1939 et plusieurs fois réédité.
Mais
cette réflexion sur les mythes de l’amour était aussi un essai de déc
51
guère que sur les cartes, pas même géographiques
mais
linguistiques — encore qu’elle englobât deux cantons mixtes et que le
52
dans un laboratoire improvisé, chez mes parents,
mais
après trois leçons de chimie, au Gymnase de Neuchâtel, j’ai compris q
53
s n’étions ni individualistes, ni collectivistes,
mais
personnalistes. En outre, nous répondions au grand défi des nationali
54
enne dépassant les prérogatives de l’État-nation.
Mais
ce n’est qu’après la guerre que je me suis lancé dans l’action fédéra
55
pes insidieuses de la critique érigée en système,
mais
en homme de bonne volonté aux exhortations stimulantes. Le premier, a
56
voyons pas en lui qu’un intellectuel de haut vol,
mais
également un styliste de premier ordre et un poète dont un des premie
57
Moret (1983)v Qui auriez-vous aimé être ? Moi,
mais
pleinement réalisé. Le principal trait de votre caractère ? L’alterna
58
’est-à-dire le pouvoir qu’il prend non sur autrui
mais
sur soi-même. La réforme que vous admirez le plus ? La christianisati
59
t Arthur Honegger. Vos écrivains préférés ? Isaïe
mais
aussi Eschyle, Béroul et Bernard de Ventadour. Pascal mais aussi Volt
60
i Eschyle, Béroul et Bernard de Ventadour. Pascal
mais
aussi Voltaire. Goethe mais aussi Hölderlin. Kierkegaard mais aussi R
61
de Ventadour. Pascal mais aussi Voltaire. Goethe
mais
aussi Hölderlin. Kierkegaard mais aussi Rimbaud. Puis : Valéry, Rilke
62
oltaire. Goethe mais aussi Hölderlin. Kierkegaard
mais
aussi Rimbaud. Puis : Valéry, Rilke, Léon-Paul Fargue, Claudel, T. S.
63
saie pas d’anéantir la population du pays ennemi,
mais
seulement ses forces armées ; — anéantissement réciproque total. Une
64
qu’avec les mêmes humains, pas meilleurs certes,
mais
privés d’armes nucléaires, l’Histoire peut encore continuer. Cela suf
65
aient de quoi tuer 32 000 fois tous les humains.
Mais
comme les Soviétiques en seraient à 38 000, il est clair, me dit-on,
66
missiles) et toi six, j’ai raison d’être inquiet.
Mais
si j’en ai 30 000 et toi 60 000, nous sommes « à égalité » à toutes f
67
dans tout cela de « simples questions de mots »,
mais
d’attitudes et de positions fondamentales. Si l’on n’est pas rigoureu
68
ie, dit-on en rhétorique (la partie pour le tout)
mais
une grave confusion des valeurs. Et l’Europe est bien autre chose que
69
et par élargissements successifs à d’autres pays
mais
aussi à d’autres secteurs, on arrivera à une sorte de fédération cont
70
et cela non seulement sans y perdre son identité,
mais
au contraire, en y trouvant la garantie renouvelée que cette identité
71
la technologie, en biologie et même en génétique,
mais
comme il semble à peu près exclu de le proposer dans le domaine des f
72
profitable tant à la CEE qu’à l’économie suisse.
Mais
s’il s’agit d’élargir la Communauté économique à d’autres secteurs, j
73
la fête, ne fût-ce qu’en vertu de sa neutralité,
mais
plus encore, et d’une manière plus structurelle, en vertu de sa formu
74
; l’obstacle de la neutralité a donc été écarté.
Mais
le Conseil de l’Europe est sans pouvoirs. Il ne réunit que des minist
75
ntral qui voudrait « déconcentrer » ses services,
mais
en partant d’en bas. Partir d’en bas, c’est-à-dire des plus petites u
76
ynihan formulait naguère à propos des États-Unis,
mais
qu’il est facile de transposer en termes européens : Ne confiez jama
77
uropéens du seul fait que ceux-ci sont 127 au km2
mais
les Soviétiques seulement 11. Or les Russes sont cent fois mieux doté
78
ts européens ne feraient qu’égratigner la Russie,
mais
elles dévasteraient les villes de l’Allemagne envahie sans faire beau
79
pas le poids », « qu’elle est trop petite », etc.
Mais
dans ma longue carrière d’historien des idées, je n’ai jamais observé
80
pas « supranational » — je n’aime pas ce terme —
mais
réellement fédéral (ou confédéral, cela n’a aucune importance : la Co
81
tif européen doté de pouvoirs strictement limités
mais
très réels, sur le mode du Conseil fédéral suisse, et recevant ses gr
82
riers allemands (NSDAP, selon le sigle allemand).
Mais
le désordre politique s’aggrave. Les élections législatives de juille
83
uin j’entrerai dans Paris ». Il y entre en effet,
mais
ce n’est plus Paris. Et telle est sa défaite irrémédiable devant l’es
84
uille de province : « Pourquoi ? gémit le Führer,
mais
parce que moi je ne suis rien, je n’ai que mon prestige vis-à-vis de
85
Bâle. Vous pourriez vous moquer d’un tel article.
Mais
moi je ne suis qu’un prolétaire ! » Ce prolétaire en uniforme, ce pet
86
monstre pittoresque comme Attila ou Gengis Khan,
mais
un petit-bourgeois déclassé, qui veut sa revanche, tour à tour enragé
87
qu’il veuille garder secrets ses grands desseins,
mais
parce qu’il ne sait pas de quoi parler. Ce vide du personnage est ess
88
satanique. Certes, Hitler n’était pas le diable.
Mais
certains ont pensé, pour l’avoir éprouvé en sa présence par un frisso
89
us. Un bon tireur l’eût descendu très facilement.
Mais
ce bon tireur ne s’est jamais trouvé dans cent occasions analogues.
90
ns d’hommes. On tire sur un tyran, ou sur un roi,
mais
les fondateurs de religion sont réservés à d’autres catastrophes. Le
91
ens de la communauté est en train de disparaître,
mais
le besoin « d’être ensemble » demeure vital. La communauté est détrui
92
ouvées non pas dans la connaissance scientifique,
mais
dans le fanatisme dominant les masses, et dans une véritable hystérie
93
ion des péchés… d’autrui, attisant non le remords
mais
la haine. Viennent alors les promesses de grâce : en rejetant le trai
94
ing de masses, à quelque manifestation politique.
Mais
c’est leur culte qu’ils célèbrent ! Et c’est une liturgie qui se déro
95
erme, disons : au sens « païen » et non chrétien.
Mais
le désastre était inscrit dans les données de l’aventure hitlérienne.
96
la sienne propre non moins que celle des autres.
Mais
le rêve de Puissance totale n’est qu’un cauchemar. Une nation ne peut
97
a Race contre l’humanité en général, l’universel,
mais
aussi contre chaque homme en particulier, le personnel, tel fut le pé
98
Berlin. Hitler donnait la pire réponse possible,
mais
une réponse, à la question centrale de notre temps. Tel fut son vrai
99
se d’aléatoire, de fortuit dans ce rassemblement,
mais
d’autre part, une motivation commune qui est peut-être plus important
100
Charles Veillon non seulement de son initiative,
mais
de la manière dont elle l’a réalisée, dans une atmosphère à la fois d
101
année de la guerre mobilisé dans l’armée suisse,
mais
dès octobre 1940, je fus envoyé en Amérique où j’étais sans doute moi
102
Suisse, ou seulement de ma famille neuchâteloise…
Mais
cela n’a pas été facile, car à la suite d’une série de grandes manife
103
la culture dans les discours, en fin de banquet,
mais
rarement quand on en vient à voter le budget. Or, je vous le disais h
104
s donc fait du militantisme sous forme créatrice.
Mais
bientôt les mouvements fédéralistes se sont mis à décliner. Ils n’ava
105
t de répéter : « Unissons-nous, unissons-nous ! »
Mais
ce n’était pas le moyen de nourrir une action précise, étant donné qu
106
est plus simple de dire : le Parlement européen.
Mais
c’est une usurpation de terme, et qui peut être dangereuse, parce qu’
107
compétences générales, non seulement économiques,
mais
politiques et culturelles, par exemple. Or, je ne vois pas en quoi et
108
e espèce de parenthèse que je referme maintenant,
mais
entre dans mon projet de vous expliquer comment j’ai été appelé à écr
109
u cent-cinquante ans, ou deux-cents ans (1789 !),
mais
ils sont entretenus par la guerre ; tous leurs rapports avec l’économ
110
Défense nationale, nous n’en dirons pas plus ! »
Mais
cette guerre, à quoi peut-elle servir ? Ce sont les États-nations seu
111
ans des angles morts, à l’abri des radiations ! »
Mais
, vous imaginez ce qu’ils seraient ? De pauvres hères, qui chercheraie
112
re vous, par plusieurs des travaux présentés ici,
mais
aussi par le travail de Jacques Juillet, qui n’a pu être des nôtres.
113
cette perspective, qui n’est pas celle des États,
mais
des régions, le moyen de restaurer la paix. Elle serait aussi le seul
114
qui fera que le danger s’éloignera probablement.
Mais
il nous faut travailler vite, il nous faut créer vite cette Europe en
115
santhropes : c’est une chose que l’on peut écrire
mais
que l’on ne peut pas faire, car ou bien ces misanthropes veulent une
116
car ou bien ces misanthropes veulent une amicale,
mais
alors ils ne sont plus misanthropes, ou bien ils restent misanthropes
117
s misanthropes, ou bien ils restent misanthropes,
mais
alors ils n’ont pas l’idée de faire une amicale, ou seulement pour tr
118
tion que ce ne soit pas dirigé contre des hommes,
mais
contre des relais du pouvoir central, tels que les tours de télévisio
119
st persuadé que la région, c’est une bonne chose,
mais
il se pose des questions auxquelles il n’a pas trouvé de réponses qua
120
plus précises, plus concrètes sur bien des cas ;
mais
ce qu’il faut que je vous avoue c’est que cette notion de régions à g
121
tème de réponses claires, nettes, et définitives.
Mais
j’ai été encouragé par cette phrase du professeur Norton, que j’ai re
122
vance la réponse à des questions aussi complexes,
mais
on peut trouver, on peut surmonter ces complexités à mesure que l’on
123
es, comme on le dit par une métaphore critiquable
mais
courante. En tant que citoyen de cette petite patrie, j’appartiens à
124
ière théorique, ce serait horriblement compliqué,
mais
quand on le vit, comme vous la vivez tous, c’est très facile. Je sais
125
missionner parce qu’elles ne m’intéressent plus !
Mais
alors, si maintenant un jacobin, un Robespierre ou un Saint-Just vena
126
st venait me dire : « Tout cela, c’est très joli,
mais
désormais, tu n’auras plus qu’une seule allégeance : c’est mon État,
127
lité physique, humaine, économique et culturelle.
Mais
il y a tout de même, à la base du fédéralisme et quelle que soit l’in
128
mulation s’applique naturellement aux États-Unis,
mais
elle est très facile à transposer en termes européens, voire suisses.
129
de la destruction de l’humus : régional d’abord,
mais
bientôt mondial. Le problème des mers, des océans, de la pollution de
130
nces fédérales mondiales, qui ne feront que cela,
mais
qui le feront bien, qui auront un pouvoir clairement limité, mais tou
131
nt bien, qui auront un pouvoir clairement limité,
mais
tout à fait réel dans leur domaine. Je voudrais insister, car je croi
132
créé un pouvoir commun de défense qui était réel
mais
limité à cela, et les laissait libres pour le reste. Il s’agissait de
133
d. On ne parlait pas de « cantons » au Moyen Âge,
mais
de communes. Et savez-vous comment se dit commune dans le latin du pa
134
avez, vos idées, je les trouve très sympathiques,
mais
enfin, je ne peux pas y croire une seconde, parce que moi, j’ai les d
135
grand bond, il n’a plus aucun pied sur la terre,
mais
il va très loin ! Je vais conclure sur l’Europe. Il me paraît signif
136
grecque de la cité, Écritures judéo-chrétiennes.
Mais
il faut y ajouter les valeurs germaniques et les valeurs celtiques, q
137
plus près de nous, et qui ont recouvert le tout.
Mais
que de contradictions entre ces origines ! Peut-être peut-on dire que
138
e d’antinomies. La foi qui sauve, c’est chrétien,
mais
la raison d’État, c’est romain : d’où les persécutions contre les chr
139
libertés locales, c’est grec et c’est germanique,
mais
ce n’est pas romain. L’aventure, la quête spirituelle, c’est celtique
140
le plus ancien : six siècles sans modifications.
Mais
c’est le seul, les autres ont varié dans des proportions inouïes. La
141
qu’en 1861. Elle a très peu varié au xxe siècle.
Mais
on est étonné de voir que ce rythme de mobilité est au maximum centen
142
ois là la possibilité non seulement d’un institut
mais
d’une grande action qui serait à la fois à l’échelle régionale et à l
143
serait mal vu dans une séance comme celle-là ! —
mais
va se concentrer sur les critiques que l’on pourrait faire, de manièr
144
C’est un jeu qui peut être instructif pour tous,
mais
le sera certainement pour moi d’abord. Je vais reprendre quelques-uns
145
ont désavantageuses par rapport aux « démoniaques
mais
majestueuses » centrales nucléaires. Mais qui a jamais demandé de vas
146
niaques mais majestueuses » centrales nucléaires.
Mais
qui a jamais demandé de vastes surfaces de panneaux solaires ? Cela m
147
rier, PDG d’Électricité de France, qui disait : «
Mais
savez-vous que les surfaces qu’il faudrait pour créer l’équivalent en
148
o Maï que j’ai cité dans mon livre. Il ajoute : «
Mais
je ne crois pas qu’il y ait là une solution définitive aux problèmes
149
solution sur n’importe quel sujet, en disant : «
Mais
attention, cela ne répond pas à tous les problèmes de l’humanité ! »
150
t mon livre. Je me suis inspiré du modèle suisse,
mais
pour en faire tout à fait autre chose, pour en tirer certaines leçons
151
en tirer certaines leçons positives ou négatives.
Mais
que je parle de région et de participation civique, il est bien enten
152
es n’ont jamais été formées par des catastrophes,
mais
par la nécessité de s’unir pour résister à une attaque venue de l’ext
153
s et aux seigneurs ambitieux, tels les Habsbourg,
mais
pas plus. J’entends : assez de force pour résister à l’extérieur, pas
154
’ennemi du fédéralisme n’est pas la technocratie,
mais
la politique. » Il m’est arrivé un jour, au cours d’une conversation
155
lusif. Les kibboutzim ont de très grandes vertus,
mais
ne comprennent que 3 % de la population d’Israël, et c’est très bien
156
etc., à Charlemagne, premier empereur d’Occident.
Mais
Pierre-Arnold ne s’en tient pas là : il nous signale avec sobriété qu
157
h de Hongrie qui par malheur n’est pas la sainte,
mais
seulement l’épouse d’un grand-duc de Pologne. Voilà qui est pittoresq
158
loigné, moins on a de chances de tenir de lui ! »
Mais
si les noms sont vérifiés, les chiffres que je viens de citer sont, d
159
ci, anachronique dans 14 cas sur 16, avant 1871 —
mais
par leur origine provinciale ou régionale. Jacqueline et Pierre-Arnol
160
qui viennent de loin, non seulement dans le temps
mais
dans l’espace. Voilà qui me renforce dans ma doctrine de l’Europe des
161
ations du xxe siècle, sont d’abord d’une région,
mais
en même temps, dans nos petits pays surtout, sont de la grande famill
162
Piémontais et un Toscan, égarés dans nos brumes.
Mais
un mariage peut tout changer : par Mathilde de Pierre, femme d’Henri
163
ines solides dans la petite patrie neuchâteloise,
mais
à travers le couple Henri-Mathilde, afflux de toute l’Europe dans leu
164
afflux de toute l’Europe dans leur descendance.
Mais
j’y reviens : apprendre que je descends, à travers le numéro I 33.925
165
paraît merveilleux à l’instant où je l’apprends.
Mais
aussitôt me vient l’idée des espaces infinis de silence, d’ignorance
166
natal. C’est aimer plus loin, dans le même sens.
Mais
la famille, c’est générique et général. Après elle, et souvent contre
167
qui était pour ma génération notre ange révolté,
mais
aussi Pascal, l’autre sommet de la prose française. Puis les poètes a
168
gger. Tout cela, comme vous voyez, très européen,
mais
dans un sens du terme assez différent de celui que lui donnait Valéry
169
je retiens surtout la grecque et l’évangélique —
mais
il faut leur ajouter deux autres sources : la germanique et la celtiq
170
d’épigraphe non seulement à mon œuvre littéraire,
mais
sans doute aussi à mon action pour l’Occident, pour l’Europe d’abord.
171
Saint-Exupéry, André Breton et Saint-John Perse,
mais
aussi des philosophes tels que Georges Gurvitch et Jacques Maritain,
172
pour cette enquête était l’immédiat après-guerre.
Mais
votre prise de conscience et votre engagement européen ne remontent-i
173
s de la Résistance française, belge, hollandaise,
mais
aussi allemande et italienne, et décidés à s’occuper entre eux de leu
174
a mis au point non seulement le Rapport culturel,
mais
bien plus que cela : « Le Message aux Européens », qui devait clôture
175
riaga, Ignazio Silone ayant décliné cet honneur —
mais
il devait être par la suite l’un des intellectuels les plus « engagés
176
o Schmidt, pour ne nommer que quelques seigneurs,
mais
aussi un archevêque représentant le Vatican, un évêque anglican repré
177
englobait non seulement les lettres et les arts,
mais
les sciences pures, les sciences humaines, la pédagogie, les médias…
178
lancées et qui se sont réalisées grâce au Centre
mais
hors de lui. La première, en collaboration étroite avec Raoul Dautry,
179
Le CERN a été un succès exemplaire, retentissant,
mais
qui s’est réalisé en dehors de notre tout petit Centre d’idées, grâce
180
nat français, Paul Rykens, président de Unilever.
Mais
nous avons créé et gardé au CEC — présidence, secrétariat, lieu de re
181
enne dans les leçons d’histoire et de géographie,
mais
aussi d’économie, d’arts et de langues ; un Dialogue des cultures, en
182
parties du monde, surtout de l’Europe de l’Ouest,
mais
parfois aussi des pays de l’Est, souvent plus « européens » que nous-
183
l’Est, souvent plus « européens » que nous-mêmes.
Mais
vous, Denis de Rougemont, comme écrivain, pendant ce temps, avez-vous
184
ences et de présidences de comités et de congrès.
Mais
dans le même temps, j’ai écrit et publié une quinzaine d’ouvrages lit
185
sauvée qu’avec la culture européenne et par elle,
mais
que la culture européenne ne serait sauvée, à son tour, que par l’uni
186
u tiers-monde4 ! Ce cas est au moins pittoresque.
Mais
le reste l’est beaucoup moins. La scène intellectuelle est occupée en
187
s. La scène intellectuelle est occupée en France,
mais
aussi en Angleterre, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis, dans
188
ivain européen, je me sens en effet un peu seul !
Mais
d’autres vont venir, et ce ne sera pas long. Si toutefois, on leur la
189
guerre nucléaire — la fin de l’humanité peut-être
mais
la solution du chômage en tout cas. Vous m’interrogiez sur l’intellec
190
ées 1950 et 1960 font du surplace, c’est évident.
Mais
depuis une dizaine d’années, une nouvelle génération, dont je me sens
191
s Européens — Athènes, Rome, Jérusalem, bien sûr,
mais
aussi les Germains et les Celtes, qui ont recouvert le continent (sau
192
ail et du jeu pour beaucoup, dans cette aventure.
Mais
quelles sont ses chances de succès, allez-vous me dire ? À cette ques
193
une : nous ne sommes pas là pour deviner l’avenir
mais
pour le faire. 4. F. Fanon, Les Damnés de la Terre, Paris, Maspéro
194
n à la fois libertaire et solidaire, Lech Walesa.
Mais
il y a plus. Le vrai prophète n’est pas celui qui annonce les catastr
195
nalités de l’esprit, seules capables de l’animer.
Mais
je n’en dirai pas moins l’admiration que je porte à la prescience de
196
nos vies, omniprésence non seulement idéologique,
mais
sensorielle nuit et jour, envahissant jusqu’à notre inconscient. Voic
197
ils rendraient impossibles toutes représailles ».
Mais
il est entendu — c’est même la convention fondamentale de toute l’aff
198
onomie mondiale en vue d’une guerre jamais livrée
mais
entretenue par pays du tiers-monde interposés. La préparation permane
199
plus raffinée, non seulement de la vie économique
mais
des esprits, au nom du maintien de la Paix. Ainsi se trouve également
200
t de rendre impossible non seulement l’expression
mais
le besoin même d’une pensée libre, nous en sommes peut-être beaucoup
201
la réalité vécue de la TV dans tous les ménages.
Mais
c’est cela qui lui a suggéré l’idée maîtresse du livre : l’omniprésen
202
t les mêmes problèmes, proposant les mêmes choix,
mais
imposant — et c’est ce qui compte en fin de compte — les mêmes angles
203
parlant soit au nom du Pouvoir, soit contre lui,
mais
sur les thèmes qu’il a choisis. Il y a là, beaucoup plus qu’on ne le
204
moins de place que les anciens fichiers manuels,
mais
que les Pouvoirs seuls ont établi et dont ils sont seuls responsables
205
le concernent et à les corriger en cas de besoin.
Mais
la meilleure défense étant l’attaque, dit-on, j’oserai donc avancer q
206
t la surveillance policière des opinions privées,
mais
qu’il serait l’outil idéal de la centralisation étatique, économique
207
Ordre nouveau — titre volé plus tard par Hitler,
mais
passons — je publiais un petit article intitulé « Liberté ou chômage
208
réussit, le résultat ne s’appelle pas libération
mais
bien chômage. Qu’on m’explique pourquoi ? Et j’attends, depuis plus d
209
touchera ». — On dit « toucher » ou « affecter »,
mais
jamais « supprimer » un emploi ! — Mais je ne trouve nulle part de ch
210
fecter », mais jamais « supprimer » un emploi ! —
Mais
je ne trouve nulle part de chiffres à l’appui de ces déclarations opt
211
emple des pouvoirs libérateurs de la technologie.
Mais
libérer l’homme de l’esclavage des machines n’est rien encore si on n
212
qui ne soit plus le contraire du loisir créateur,
mais
qui puisse enfin satisfaire aux besoins d’expression, d’accomplisseme
213
ans notre Centre européen de la culture à Genève,
mais
en coopération étroite avec plusieurs fondations suisses et européenn
214
de machines qui pensent et qui peuvent inventer ;
mais
aussi de machines diaboliques qui nous espionnent ou tentent de nous
215
une certaine provocation sournoisement rigolarde,
mais
de vous rappeler en même temps que les propos les plus irresponsables
216
ma proposition de créer dans chacun de nos pays,
mais
surtout à l’échelle européenne, des conseils de réflexion sur la rech
217
echerche, réunissant des scientifiques, bien sûr,
mais
aussi des théologiens, des philosophes, des sociologues et des poètes
218
gies mécaniques et agricoles du monde occidental.
Mais
de nos centrales nucléaires, nourries du métal de Pluton, roi des Enf
219
ital garanti pour couvrir les dépenses courantes.
Mais
aucun de nous, je m’en assure, ne serait venu ici pour le seul plaisi
220
sent l’Est totalitaire et l’Ouest ploutocratique,
mais
que nous préférons nommer ici les différences, voir l’antagonisme ent
221
onfortantes que je retiendrai de cette rencontre.
Mais
à la suite de mes interventions sur ce thème des régions, je saisis l
222
el et humain où l’on dit « qu’il a ses racines ».
Mais
en fait l’homme n’est pas un légume, c’est un animal, et quand il dev
223
d il devient adulte, ce n’est plus l’enracinement
mais
la mobilité qui le caractérise. On a beaucoup exagéré l’importance de
224
ereusement évocateur du Blut und Boden des nazis…
Mais
l’homme n’est pas un légume, c’est un animal, en dépit de l’imagerie
225
graphiques et historiques du patrimoine européen.
Mais
on ne se connaît bien qu’en se comparant à ce qui n’est pas soi. C’es
226
cice académique de comparatisme à grande échelle,
mais
sans action, je propose que ce Dialogue des cultures s’instaure autou
227
tre les deux, en connaissance de cause, bien sûr,
mais
plus encore en connaissance des fins humaines auquel chaque modèle no
228
au moins l’illusion qu’on l’exerce « librement ».
Mais
le choix, proprement politique au sens le plus large du mot, est le c
229
à quelques-uns la rentabilité de leur entreprise,
mais
de permettre au plus grand nombre la réalisation de leur vocation. De
230
ître des Enfers, il est aveugle comme les taupes.
Mais
le soleil vient du ciel, vient de Zeus, c’est-à-dire de « celui qui v
231
ot, que quelques souvenirs, personnels, bien sûr,
mais
aussi précis que possible, et qui pourront peut-être servir de mise a
232
Grèce, qui n’étaient plus guère des démocraties,
mais
qui se réclamaient encore de l’Ouest, parce que capitalistes. Tout no
233
, guerre que notre âge nous condamnerait à faire,
mais
qui ne serait pas notre guerre, car nous sentions déjà — comme Koestl
234
la politique des partis et des trusts à l’Ouest.
Mais
aussi contre toutes les formes d’État totalitaire, quels que fussent
235
s, prolétarien, nationaliste ou raciste, à l’Est.
Mais
alors, nous étions pour quoi ? Un jour, ce devait être en 1931, chez
236
Jacques Maritain, Étienne Gilson, le père Congar,
mais
aussi Mounier et Georges Izard, des orthodoxes tels que Nicolas Berdi
237
ue l’on appellera plus tard des « groupuscules ».
Mais
nos idées maîtresses, telles que celle de communauté, de régions et d
238
s, agacés, exaspérés parfois et finalement déçus.
Mais
quand nous répétions « Ni gauche ni droite » cela ne signifiait pas c
239
années 1930. Et il l’est encore plus aujourd’hui.
Mais
dans le cas des régimes totalitaires, dont nous avions tenté très sér
240
(C’est ainsi que nous fûmes tous contre Munich.)
Mais
il est ridicule de parler à ce propos de complexe d’infériorité, au s
241
e droite mal discernables et, en fait, complices,
mais
entre une société fondée sur la personne, sur ses libertés — garantie
242
ment était « perçu » dans les années 1932 à 1940.
Mais
il ne faudrait tout de même pas confondre le « perçu » et la réalité
243
rais dire en bref — et je vous en demande pardon,
mais
le calembour me paraît irrésistible — que la description de John Hell
244
des nazis, qu’en y ajoutant un peu de discipline (
mais
c’était heureusement ce qui nous manquait le plus) on courrait le ris
245
qu’en fait j’avais choisi l’antifascisme déclaré,
mais
fondé sur les exigences créatrices de la personne, non pas sur quelqu
246
raux. Intimidé cela va sans dire, et c’est banal,
mais
bientôt davantage surpris de les voir si curieux des avis de ce jeune
247
ougemont, bonjour ! Je suis content de vous voir.
Mais
est-ce vrai ce que l’on dit, que c’est vous qui avez écrit le dernier
248
“Je sers”… » — « C’est vrai, dis-je sans hésiter,
mais
la revue s’appellera désormais Commerce et industrie. » Nous passâmes
249
jet d’une sorte de vénération de la part d’André.
Mais
un jour… Il vient vers moi l’air sombre et me dit d’entrée de jeu : «
250
cilement… Son désir de ne pas rompre est évident,
mais
il faut bien sauver la face… L’athéisme flamboyant a toujours été l’u
251
vous croyez ?… Remarquez l’amphibologie du verbe…
Mais
qu’est-ce que cela peut bien lui faire ? Avec ça qu’il n’a pas fait u
252
ues minutes et il dit : « Ça ira pour cette fois.
Mais
la mort a fait un nœud à son mouchoir… » La valise Lettre de Ch
253
arles-Albert Cingria, sans date comme d’habitude,
mais
qui ne peut être que du printemps de 1940 : Cher ami N’écrivez pas
254
onne enfin dans la pièce à côté. Je me précipite.
Mais
l’appareil est invisible. Je cherche. Je vois un fil sur le parquet,
255
écroche l’appareil, moi je peux parler, je crie !
Mais
je n’entends rien de ce que l’autre peut dire… J’ai quitté la maison
256
la dernière guerre ; ce choix apparemment fortuit
mais
secrètement délibéré s’est révélé plein de sens et de conséquences :
257
que nous sentons le Monde et ressentons l’époque.
Mais
il y a plus. Enracinés dans la littérature française, nous avons l’un
258
versel, tâche très lourde aussi, parfois ingrate,
mais
sans conteste utile à la cité — dont elle illustre et renouvelle en n
259
ercice d’une culture non seulement plurinationale
mais
transdisciplinaire — psycho-médicale dans son cas, théologico-politiq
260
mes admirations et les mêmes amitiés littéraires,
mais
avant tout le même souci du style, du nombre et de la cadence de la p
261
à la virtuosité dans la manière encore classique,
mais
déjà proche du baroque, dont elle épouse, telle une souple chlamyde,
262
x Noces et à Sueur de sang de Pierre-Jean Jouve ;
mais
aussi, les textes si purs qui présentent, dans un des grands albums d
263
n de lui adresser un éloge accessoire sans doute,
mais
qu’il est aujourd’hui l’un des très rares à mériter : il n’a jamais c
264
les revues de linguistique et de psychanalyse !
Mais
il est temps d’en venir au grand essai sur l’inventeur des Essais qui
265
menace n’est pas altération de la masse entière…
mais
sa dissipation »… On dirait qu’il décrit l’ère atomique ! Que se pass
266
é foncière aux prises avec le mensonge universel.
Mais
il ne la connaît d’abord que par la force du refus instinctif des men
267
ences, de la réalité existentielle, dirions-nous,
mais
dans la seule mesure où elles sont maîtrisées, soumises à l’être, à l
268
e, non pas dans une synthèse théorique à la Hegel
mais
dans la reconnaissance de la mise en tension vivante de l’autre et de
269
ments politiques, je le dois à ce livre de Staro.
Mais
il y a plus. Dans les vingt dernières pages du livre, intitulées : «
270
hoix politico-religieux n’est pas de son ressort,
mais
qu’il doit néanmoins avoir lieu. » Suivent des pages où il dénonce le
271
mie régionale, dans certains cas les Waldstätten,
mais
le plus souvent urbaine s’est répandue dans les Allemagnes et en Angl
272
vision, l’État-nation centralisé ou le dictateur.
Mais
qui peut lui répondre dans l’assemblée des hommes libres et se faire
273
rnal d’Allemagne , détruit par les nazis en 1940,
mais
réédité dans mon Journal d’une époque en 1968. Ce jour-là, j’ai véc
274
es qui pourraient cependant se voir et se parler…
Mais
non pas se serrer la main à l’arrivée. On sent tout ce qui manquerait
275
ux sur une place publique, très ralenti bien sûr,
mais
offrant par là même ce qui fait trop souvent défaut sur l’agora réell
276
ion (de fœdus, fœderis : le pacte, la foi jurée),
mais
dont la première Constitution ne remonte qu’à 1848. La Suisse est don
277
doxal aux yeux des modernes, que non pas en dépit
mais
à cause même de ces données originelles, la Suisse est devenue le pay
278
lligible » non seulement de recherche historique,
mais
de système de référence commun aux habitants de ce continent —, selon
279
. La vie de la culture ne dépend pas d’un centre,
mais
d’un nombre variable de foyers de création qui s’allument ici ou là,
280
h, peintre de génie et poète épique et satirique,
mais
aussi homme d’État et Banneret (chef des troupes), et pour couronner
281
Mirabeau, Étienne Dumont, du Roveray et Reybaud ?
Mais
au tournant du xixe siècle, c’est par la fameuse Trouée de Coppet, d
282
ope — noms de Suisses par naissance ou par choix.
Mais
on l’aura peut-être remarqué : nous n’avons pas produit en Suisse de
283
ur, doit une densité de conscience communautaire,
mais
aussi d’efficacité transformatrice, dont on trouvera difficilement l’
284
ne se fait pas faute de le dire et de le répéter.
Mais
quand ils réussissent à se dégager de leur canton — alors pas de mili
285
, de Viège, entre les hautes parois de sa prison.
Mais
s’il monte sur la montagne… Alors cette ivresse des sommets. L’intuit
286
chologie de l’inconscient collectif : C. G. Jung.
Mais
ce n’est pas en grimpant sur nos Alpes que ces hommes s’illustrèrent
287
Nation-state) ni l’humanité prise comme un tout,
mais
un certain groupement d’humains que nous appelons une société. » 14.
288
ires. Il rejetait en bloc fascisme et communisme,
mais
s’en prenait aussi aux démocraties occidentales qu’il jugeait rongées
289
totalitaire. Certes, je n’ai jamais été marxiste,
mais
il y a beaucoup de choses que Marx a découvertes, qui sont entrées da
290
, surtout ceux d’avant sa brouille avec Proudhon.
Mais
au-delà des écrits de 1844, nous étions entièrement du côté de Proudh
291
des conflits entre Hitler, Mussolini et Staline,
mais
ce n’étaient pas des conflits fondamentaux. Ils étaient tous pour l’É
292
tes pour entretenir une école, en France surtout.
Mais
même dans la France ultra centralisée, modèle de l’État centraliste,
293
sme et de l’étatisme ? Cela c’est très important.
Mais
on s’est souvent trompé sur ce que nous appelions l’État. On a cru qu
294
parfaitement respectable, et même indispensable.
Mais
l’État n’a aucune autorité en soi. On s’arrange par convention pour q
295
gie, tout comme Nietzsche, d’ailleurs, notez-le !
Mais
j’en tirais des conclusions opposées aux siennes sur le plan religieu
296
gaard en français : il n’y avait à peu près rien.
Mais
j’ai trouvé une belle anthologie en allemand. Ce fut une lecture enth
297
du parti socialiste (ce que je n’ai jamais été),
mais
enfin cela indiquait une certaine direction, une application du messa
298
vangile pas seulement à l’individu ni aux masses,
mais
à la personne, comme nous nous sommes mis à dire très vite, et aussi
299
onte à décembre 1934 ?23 Celle que j’ai publiée,
mais
ça résultait déjà de plusieurs années de réflexion philosophique et t
300
r désigner les trois êtres de même « substance »,
mais
de fonctions différentes, formant la trinité : Dieu le Père, Dieu le
301
e Fils et le Saint-Esprit étaient de même nature,
mais
il fallait les distinguer. Ils étaient un en trois. Comment dire cela
302
le rôle d’un acteur. Le masque ! Oui, le masque.
Mais
le même mot était devenu un terme juridique beaucoup plus large. Il y
303
sui juris », la personne est sujet de son droit,
mais
« Servus non est persona », l’esclave n’est pas une personne. L’escla
304
me, ce que Marx avait appelé la société atomisée,
mais
le sujet responsable de son rôle dans la communauté. Vous utilisez le
305
ai largement montré dans Penser avec les mains ,
mais
c’est une réponse. Et ça explique leur triomphe passager. La faibless
306
ravagantes, et ils les font devant tout le monde.
Mais
quelqu’un se lève dans la salle et dit qu’il est scandalisé de voir q
307
ui, on ne l’aura pas ! Il dira non jusqu’au bout.
Mais
il est hypnotisé comme les autres. Le narrateur donne alors l’explica
308
seulement assuré de sa vocation, de son unicité,
mais
par cette vocation même est mis en relation avec la société, créateur
309
ns, le plus important de ceux que j’aurai écrits,
mais
qui n’est pas encore achevé. J’en ai une première version écrite en 1
310
J’en ai une première version écrite en 1945-1946,
mais
qui n’a jamais été publiée. Elle n’a que 120 pages, et depuis lors j’
311
, en fait, pour la plus grande gloire des Guises.
Mais
cela n’atteint pas la vérité de la phrase. D’ailleurs, j’ai rencontré
312
es moyens. Eh bien non, c’est la fin qui importe.
Mais
la fin on ne la connaît pas nécessairement. On peut passer une vie en
313
existera jamais (oh, un tout petit peu différent,
mais
enfin cela change beaucoup de choses). Chacun doit inventer son chemi
314
soi en vertu d’une fin qui est encore indicible,
mais
qui agit. Il est bon qu’elle agisse, sans ça qu’est-ce qui me donnera
315
téléologique pour chacun, qu’il le sache ou non.
Mais
il vaut mieux le savoir, parce qu’alors on devient responsable, non s
316
evient responsable, non seulement devant soi-même
mais
devant le Prochain. On s’assume dans ses incertitudes, on les dépasse
317
parce que je tais presque tout de ma vie privée,
mais
décris mes relations avec la société, la politique, l’action dans la
318
l’essentiel de mon œuvre non seulement politique,
mais
aussi théologique, métaphysique, et — pourquoi pas — littéraire : car
319
fait essentielle dans tout ce que nous disions26,
mais
peut-être plus claire chez moi que ça ne l’est chez d’autres personna
320
je me suis mis à connaître des hommes politiques,
mais
je ne les ai jamais admirés ou vénérés de la même manière que des écr
321
incu Bataille. Enfin, nous étions en bons termes,
mais
je l’ai assez peu connu. Et Caillois ? Caillois, lui, c’était un ami,
322
ouvrage qui devait introduire La Morale du But ,
mais
pour le moment, j’y ai renoncé… Êtes-vous toujours en rapport avec ce
323
mois — eh bien, je ne me sens pas du tout vieux,
mais
je découvre que je suis un des derniers survivants de cette génératio
324
s : Éditions « Je sers », 1934), réédité en 1946,
mais
aujourd’hui épuisé, Penser avec les mains (Paris : Gallimard, 1936)
325
5 jours de forteresse. La peine lui fut épargnée,
mais
on préféra alors l’envoyer aux États-Unis où il travailla pour « La V
326
français, à part Baudelaire et Saint-John Perse.
Mais
dans Calvin, l’initiateur de la langue des idées en France, et dans M
327
e dans ses vers. On m’opposera sans doute Racine.
Mais
toute loi souffre exception, comme toute préférence quelque injustice
328
rise de la langue, non, ce n’est pas à ses romans
mais
bien à ses essais qu’on le jugera. Rendons leur place aux essayistes
329
spagnols : « C’est un de nos meilleurs écrivains,
mais
il se perd dans les comités »… Combien d’autres ont dit ou écrit que
330
ois aujourd’hui, non seulement réfute ces propos,
mais
me donne l’occasion de m’expliquer là-dessus, m’en fait même peut-êtr
331
eux : ils ne seront pas complets, faute de temps,
mais
candides. Deux séries de motifs pourraient être évoquées ici : d’une
332
névitable. Nous aurions à la faire, vu notre âge,
mais
ce ne serait pas notre guerre. Entre les régimes totalitaires et les
333
s groupes anglais, belges, hollandais et suisses,
mais
aussi d’une manière clandestine, on s’en doute, dans l’Allemagne nazi
334
r le diable, et sur la bombe atomique, notamment.
Mais
surtout, par la force en mon cas créatrice d’une constante et poignan
335
at ou de la Race substitué à celui de la Classe ;
mais
qu’en revanche un type d’homme qui serait à la fois pleinement libre
336
un « troisième Grand » dans le cas de l’Europe —
mais
seulement le minimum de pouvoir capable d’assurer l’autonomie de chac
337
engagé ; distingué de tout autre par sa vocation,
mais
responsable de l’exercer dans la cité, par là même relié à la communa
338
près d’un quart de ce que j’ai publié jusqu’ici.
Mais
je ne voudrais surtout pas que l’on déduisît de mes propos que mon œu
339
qu’après coup, d’une analyse de ce que j’ai vécu.
Mais
dans le fait, au jour le jour, tout s’est passé autrement, par hasard
340
en m’expédiant en Amérique pour plus de six ans.
Mais
à l’inverse, un texte discuté pendant trois mois au sein d’une commis
341
ontent, d’un point de vue purement littéraire ! ⁂
Mais
laissons là mon cas et ma littérature, et parlons un moment, pour fin
342
. Inventeurs du colonialisme dès le xive siècle,
mais
aussi de la décolonisation au milieu du xxe , ils courent le risque d
343
être occupés demain, non seulement militairement,
mais
économiquement et moralement — ou détruits à jamais comme en passant,
344
industrielle génératrice d’idéaux de Liberté oui,
mais
aussi de pratiques impérialistes, de loisirs virtuels mais de chômage
345
i de pratiques impérialistes, de loisirs virtuels
mais
de chômage réel, de richesses rongées par l’inflation, de justice soc
346
esses rongées par l’inflation, de justice sociale
mais
de révoltes sans fin, de démocraties certes, mais aussi d’États total
347
mais de révoltes sans fin, de démocraties certes,
mais
aussi d’États totalitaires, d’internationales pacifistes mais aussi d
348
’États totalitaires, d’internationales pacifistes
mais
aussi de nationalismes furieux qui ont suscité le Terrorisme universe
349
dépendent pas de l’État — simple service public —
mais
des personnes libres et responsables. Dans le monde d’aujourd’hui, to
350
i). Non seulement les machines et les gratte-ciel
mais
les paysages, les autoroutes qui arrosent de plomb, et la destruction
351
ppelant ces faits, victime de quelque sinistrose,
mais
tout simplement réaliste. Plusieurs signes, d’ailleurs, sont de natu
352
— régionale dans certains cas : les Waldstätten,
mais
le plus souvent urbaine — s’est répandue dans les Allemagnes et en An
353
es qui pourraient cependant se voir et se parler…
Mais
non pas se serrer la main à l’arrivée. On sent tout ce qu’il manquera
354
, « tout le pouvoir appartient aux travailleurs »
mais
c’est « en la personne des soviets de députés des travailleurs », don
355
améral des États-Unis et de la Suisse, notamment.
Mais
voici qui est nouveau : à l’art. 48 apparaît le Présidium du Soviet s
356
de « service militaire général » qui est une loi
mais
aussi « un devoir d’honneur pour les citoyens de l’URSS ». Le trahir
357
on » est maintenu pour chaque république fédérée,
mais
tout comme les droits garantis aux citoyens, il est soumis à la restr
358
nt notre fait. Elles ne sont pas tombées du ciel.
Mais
voilà, l’homme aujourd’hui a une curieuse propension à nier sa respon
359
nie, dans d’autres surtout une entité économique,
mais
c’est d’abord un espace de participation civique. Je veux dire une co
360
uand vous avez commis un délit, on vous acquitte.
Mais
on ne peut être responsable que dans une communauté à la taille de l’
361
dentaux, dans la littérature et l’opéra bien sûr,
mais
aussi dans l’art de la guerre et enfin dans la crise du mariage, qui
362
t. Cela me ferait presque croire à la providence.
Mais
dites-moi, mon cher Rougemont, quand on saura que vous habitez chez m
363
détendu : « Vous allez penser que je suis obsédé,
mais
je ne puis m’empêcher de croire que vos troubadours étaient homosexue
364
un trait assez homosexuel. Le fils aime sa mère,
mais
le père est le maître qui interdit de la posséder. Il ne reste qu’à l
365
it de la posséder. Il ne reste qu’à la diviniser.
Mais
on risque par la suite d’assimiler toute femme aimée à la mère, c’est
366
ion. Nous ne sommes pas là pour prévoir l’avenir,
mais
pour le faire. Nous ne sommes pas des parieurs, qui assistons passifs
367
e sommes pas des parieurs, qui assistons passifs,
mais
des joueurs, en pleine activité. Je l’ai souvent dit : la décadence d
368
r qu’on cherche autre chose, qu’on change de cap…
Mais
n’avez-vous pas été le premier à plaider en faveur du CERN ? Oui bien
369
tière, ce n’est pas une usine à bombes atomiques.
Mais
puisque vous revenez irrésistiblement aux problèmes brûlants de l’éne
370
ent. L’avenir que nous voulons, c’est le solaire.
Mais
les États freinent la recherche dans ce domaine. Tant qu’ils n’auront