1 rope des régions (25 mars 1982)b c Toute votre œuvre est sous-tendue par l’idée de la « personne ». Quelle est cette perso

2 paix de l’Europe, condition de la paix du monde. Œuvre de longue haleine, direz-vous ? — Il n’y a donc pas une seule minute

3 enis de Rougemont a poursuivi tout au long de son œuvre . Dans L’Avenir est notre affaire (Stock, 1977), il brossait un bila

4 ge que je considère comme la clef de voûte de mon œuvre  : une Morale du but où se concentre l’essentiel de mon éthique d’homm

5 après celles de Ramuz, Dürrenmatt et Frisch, son œuvre d’écrivain et de penseur, Denis de Rougemont a bien voulu évoquer les

6 me, fidélité au passé et vue prospective. Par son œuvre d’écrivain — une trentaine d’ouvrages parus à ce jour, dont quelques

7 ur qui va donc devenir la matière première de son œuvre et le gage de sa parole. De fait, Hitler arrivera au pouvoir grâce à

8 a vie à la cause européenne, et tant pis pour mon œuvre littéraire… » Et me voilà : j’y suis encore après trente-trois ans. J

9 s de l’humanité, à la seule exception de quelques œuvres japonaises, comme le Roman de Genji, qui a joué au Moyen Âge un rôle

10 e qui peut servir d’épigraphe non seulement à mon œuvre littéraire, mais sans doute aussi à mon action pour l’Occident, pour

11 ur campagne deux ans de ma vie, aux dépens de mon œuvre d’écrivain. Et m’y voici encore engagé, après trente-cinq ans d’activ

12 s ? C’est le problème de la compatibilité entre l’ œuvre et l’engagement qui se pose dans votre cas. Je répondrai d’une manièr

13 oyez ici, dans le vif, l’interaction féconde de l’ œuvre littéraire et philosophique et des énergies mobilisées par l’action e

14 ar cette note : « Écrivain et philosophe dont les œuvres ont été traduites en 18 langues, Denis de Rougemont a fondé en 1949 à

15 mmes et les gouvernements qui travaillent à cette œuvre de salut public, suprême chance de la paix et gage d’un grand avenir,

16 s les esprits étendus et profonds de ce siècle, l’ œuvre commune de l’âme a consisté à préparer, à supputer et à anticiper cet

17 mbition, soutenue avec bonheur tout au long d’une œuvre imposante par la diversité de ses sujets et l’unité de sa visée. Bell

18 sur l’inventeur des Essais qui couronne toute une œuvre d’essayiste, celle que notre jury couronne ce soir du Prix européen d

19 hez Montaigne annonce peut-être le mouvement de l’ œuvre même de son auteur, nous invite à l’anticiper… Ce thème central, comm

20 consacrés les deux temps forts jusqu’ici, de son œuvre  : Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l’obstacle, paru en 1971,

21 aration des droits de l’homme et du citoyen fut l’ œuvre des trois secrétaires genevois de Mirabeau, Étienne Dumont, du Rovera

22 de cet ouvrage qui condensera l’essentiel de mon œuvre non seulement politique, mais aussi théologique, métaphysique, et — p

23 gagements européens étaient « au détriment de mon œuvre littéraire ». Je serais perdu pour la littérature… Le prix Schiller q

24 ur cause deux ans de ma vie, et tant pis pour mon œuvre littéraire. C’était en 1947. J’y suis encore, les deux ans sont deven

25 rtout pas que l’on déduisît de mes propos que mon œuvre est issue d’un système ou d’une dialectique rationnelle. La cohérence

26 e par eux. La crise mondiale actuelle est née des œuvres de l’Europe, qui a répandu sur toute la Terre ce qu’elle nomme le Pro

27 istoire, Paris, Seuil, 1964. Platon,Les Lois, in Œuvres complètes, Paris, La Pléiade, 1989-1990. av. Rougemont Denis de, «