1
ffaire pouvait paraître liquidée… Mais je ne peux
pas
m’en tenir là. J’ai réfléchi à ce que vous avez dit ici, les uns et l
2
es autres. J’ai aperçu de nouvelles manières, non
pas
d’établir des compromis mais au contraire de préciser les choses, et
3
la base même de ses différences. Si elle n’arrive
pas
à se fédérer, c’est-à-dire à dépasser le tabou des États-nations à so
4
incapable, par définition, de s’unir : on ne base
pas
une union sur cet obstacle par excellence à toute union qu’est l’État
5
t écrire ces choses, on peut les dire, on ne peut
pas
les faire. Donc, il nous faut établir le dialogue sur nos différences
6
onstances historiques bien définies. Je ne retire
pas
ma condamnation en général de l’expression de culture nationale : l’E
7
ant l’existence de nos premiers États. Il ne faut
pas
voir la culture européenne comme l’addition de vingt-quatre cultures
8
e l’expression de « cultures nationales » ne soit
pas
vidée de tout sens ? Je vais vous le dire en trois mots. Ces sources
9
vous avez à l’extrême inverse la Suisse, qui n’a
pas
de culture nationale, mais une confédération de plusieurs ethnies, la
10
langues et traditions historiques. La Suisse n’a
pas
de culture nationale. Elle a pourtant vécu sans faille, depuis le xii
11
s faille, depuis le xiiie siècle. La culture n’a
pas
été son élément formateur. Ce qui a été son élément formateur, c’est
12
ys au monde où la culture puisse être appelée non
pas
nationale mais stato-nationale. C’est une culture d’État-nation, fait
13
des citoyens français. C’est tout juste s’il n’a
pas
parlé de sujets… Donc, en France, on arrive à une espèce de culture d
14
autrichienne. L’Empire austro-hongrois ne pouvait
pas
avoir de culture nationale pour la bonne raison, comme on l’a rappelé
15
es les autres ? C’était impensable. Aussi, ça n’a
pas
été fait, et le résultat est que ces douze cultures nationales ont co
16
sensationnelle qu’une pareille culture qui n’est
pas
liée à un État, mais au contraire à une pluralité de nations vivant e
17
de Viollet-le-Duc. Pour l’Allemagne, le cas n’est
pas
trop différent. Vous avez une grande culture germanique, on peut le d
18
maintenant de les composer pour qu’ils ne jouent
pas
faux, pour qu’ils ne jouent pas les uns contre les autres, mais ensem
19
qu’ils ne jouent pas faux, pour qu’ils ne jouent
pas
les uns contre les autres, mais ensemble, chacun tenant sa partie pro
20
es cultures que nous souhaitons tous ? Je ne vais
pas
vous faire ici un long topo. J’aimerais simplement proposer une ou de
21
ne base véritablement commune, la culture, et non
pas
sur l’économie, ni sur la politique. C’est cela seul qui permettra le
22
s avons tous vu, depuis trente ans, qu’on ne peut
pas
faire l’Europe sur la base de l’économie, comme Jean Monnet le propos
23
nomie, comme Jean Monnet le proposait. On n’y est
pas
arrivé et je ne pense pas qu’on y arrivera dans les années qui suiven
24
e proposait. On n’y est pas arrivé et je ne pense
pas
qu’on y arrivera dans les années qui suivent, parce que ce n’est pas
25
a dans les années qui suivent, parce que ce n’est
pas
la bonne base. Jean Monnet a pensé que, si l’on maîtrisait les relati
26
our la paix, donc une culture de dialogue, et non
pas
d’affrontements. Comment lutter contre le nationalisme tel qu’il est
27
nnent. Voilà simplement quelques pistes. Pourquoi
pas
un colloque sur chacune d’elles ? a. Rougemont Denis de, « [Commen
28
. Tous partaient d’une définition de l’homme, non
pas
comme individu, mais comme personne. La personne est appelée par un b
29
on de la personne à la fédération ? On ne devient
pas
une personne toute seule dans une caverne. La personne, individu en a
30
c les autres. Cette relation crée une communauté,
pas
celle des grands ensembles d’une ville où l’on ne connaît personne, m
31
ue la famille peut faire, la municipalité ne doit
pas
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les États ne doivent pas
32
la municipalité peut faire, les États ne doivent
pas
le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouvernement fédéral
33
ts peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit
pas
le faire. Le fédéralisme postule donc toujours une action au niveau
34
t permis un développement monstrueux des États et
pas
seulement des États totalitaires. Tous nos États sont victimes d’une
35
nt démentiel qu’il ne fonctionne plus. On ne peut
pas
faire marcher un pays en décidant tout de sa capitale, parce que, pra
36
los, en cas de guerre, les Russes ne laisseraient
pas
les Français tirer les premiers. Voilà, m’expliquait-on, qui provoque
37
e pour qu’ils en tiennent compte. Mais ce ne sont
pas
les mêmes qui m’ont opposé le danger « cent fois plus grand » présent
38
Perplexe : Denis de Rougemont (écrivain) Ce n’est
pas
mon domaine. Pas d’opinion à ce sujet. i. Rougemont Denis de, « [R
39
de Rougemont (écrivain) Ce n’est pas mon domaine.
Pas
d’opinion à ce sujet. i. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enqu
40
es peuples ? Je ne dirai jamais cela. Il n’existe
pas
de complot conscient, cynique. Je suis persuadé que les dirigeants de
41
r idée de la civilisation. Ils ne se rendent même
pas
compte de la contradiction démentielle dans laquelle ils vivent. Leur
42
ne comprend plus. En particulier, on ne comprend
pas
comment la paix mondiale peut être défendue par les armes nucléaires,
43
leur manière de penser. C’est ça le danger et non
pas
le pacifisme ! Quelle peut être la réponse des pacifistes ? La premiè
44
t encore plus grandes, plus puissantes. Je ne nie
pas
qu’il y ait des tentatives de manipulation dont les pacifistes de mon
45
quement le fruit de telles manipulations ne tient
pas
— en particulier devant le fait qu’elles apparaissent maintenant dans
46
jamais tentés d’occuper l’Europe, ils n’auraient
pas
intérêt à se faire précéder par leurs bombes atomiques, qui leur inte
47
x que toutes nos armées. Donc ils n’utiliseraient
pas
l’arme nucléaire les premiers, sans l’existence des forces de frappe
48
ique, elle subirait des pertes très lourdes, mais
pas
définitives, car sa population est dispersée sur une vaste surface ;
49
une attaque nucléaire, puisque nous ne possédons
pas
d’armes atomiques. C’est aussi un pays particulièrement à même de rés
50
ette défense, proche de la guérilla, ne suffisait
pas
, il faudrait aussi recourir à la défense civile. J’ai fait naguère un
51
rsaire, comme au judo où tout l’art consiste à ne
pas
être là où nous attend l’autre et à utiliser son propre élan pour le
52
cer à l’armée suisse ? Non, parce que je ne pense
pas
que notre défense militaire puisse être considérée comme un danger pa
53
vous prêt à le dire pour notre pays ? Je n’y suis
pas
encore prêt. Pour vous parler sincèrement, je sens, je sais, je vois
54
t cette défense non violente. Parce qu’il ne faut
pas
que ce soit une démission. Vous voudriez donc qu’on organise la non-v
55
rsets des Proverbes (Prov. 26/4-5) : « Ne réponds
pas
à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même
56
’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde
pas
comme sage ». Alors, il faut répondre à la défense militaire et en mê
57
s, sans nul doute, mais pour le moment je ne peux
pas
aller plus loin. j. Rougemont Denis de, « [Entretien] Des manifest
58
ur la défense nationale. Un débat qui ne concerne
pas
seulement les militaires. »
59
a Nation. Le procès qui m’était fait n’était donc
pas
celui « des années 1930 ». Il portait sur mon action personnelle en j
60
m que, ces jours-ci, deux grands États n’hésitent
pas
à s’affronter par les armes, courant le risque non nul de déclencher
61
se veulent libres et responsables — l’un n’allant
pas
sans l’autre comme je le répète depuis un peu plus d’un demi-siècle.
62
nauté réelle et capable d’autonomie. Elle ne doit
pas
être un mini-État-nation, ni revendiquer toutes les compétences étati
63
ue la famille peut faire, la municipalité ne doit
pas
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les États ne doivent pas
64
la municipalité peut faire, les États ne doivent
pas
le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouvernement fédéral
65
ts peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit
pas
le faire »n, écrivait dans un raccourci génial, le sénateur américain
66
êts de sa population. « Une région ne se délimite
pas
, elle se reconnaît », écrivait au xixe siècle le géographe français
67
e de longue haleine, direz-vous ? — Il n’y a donc
pas
une seule minute à perdre. m. Rougemont Denis de, « Des régions à
68
ion régionale et régionaliste. Cette idée n’était
pas
nouvelle pour moi. En effet, lorsque je suis arrivé à Paris en 1931,
69
rtant de l’homme considéré comme personne, et non
pas
comme individu. C’est donc vous, en quelque sorte, que l’on peut cons
70
nspiré le n° 3 de notre revue. Mais on ne connaît
pas
toujours ses parents !… Quelle était la théorie de l’école personnali
71
partir du bas, en développant la personne, et non
pas
sur les ordres de quelques individus. Ceci d’ailleurs ne marche jamai
72
e marche jamais à long terme car ça ne correspond
pas
à la vie. Il n’y a pas deux individus qui se ressemblent : Albert Jac
73
terme car ça ne correspond pas à la vie. Il n’y a
pas
deux individus qui se ressemblent : Albert Jacquard l’a démontré. La
74
l ». Cet appel est unique pour chacun. On ne sait
pas
toujours ce que c’est ; il faut le découvrir. Le but est très loin en
75
st unique. Il faut trouver son sentier : il n’y a
pas
de route nationale ! Il faut donc avoir une certaine foi pour poser l
76
it que par les liens interpersonnels. Il n’existe
pas
de communautés d’individus. Une communauté se distingue par une vocat
77
existent comme des personnes, même si cela n’est
pas
clair. C’est souvent par les symboles, les mythes, les archétypes (do
78
pour que la communauté soit réelle, elle ne doit
pas
être trop grande mais de dimension « médiocre », disait Rousseau. Ou,
79
Ou, comme disait Aristote, que son nombre ne soit
pas
si grand que l’on ne puisse plus la réunir sur l’agora où chacun doit
80
ire ensemble certaines choses qu’elles ne peuvent
pas
faire toutes seules. Vous en avez une vision tout à fait organique. C
81
» ! Les régions, naissant d’une communauté, n’ont
pas
d’autre limite que celles des champs cultivés ensemble. Le mot « prop
82
est une chose complètement condamnable. Elle n’a
pas
une seule utilité : les frontières empêchent de passer tout ce qui de
83
les hommes, les vivres ; mais elles n’interdisent
pas
le passage de ce qu’il faudrait arrêter : les épidémies, les maladies
84
peut avoir des régions écologiques qui ne seront
pas
du tout les mêmes que des régions économiques, bien que leurs rapport
85
si à une autre communauté qui est mondiale et n’a
pas
de frontière délimitée. J’appartiens à l’école personnaliste et à div
86
ons… Si un fou venait me dire : tout cela ne peut
pas
continuer, il faut donner la même frontière à toutes ces activités, l
87
e la Haute-Volta, il me dit : Vous ne connaissez
pas
le pire. Quand la décolonisation s’est faite, nos jeunes gens étaient
88
stes s’imaginent qu’ils seront libres s’ils n’ont
pas
de responsabilités. Malheureusement, cette idée est d’un de mes compa
89
compétition relève de l’individu, sans doute, et
pas
de la personne. Il se traduit donc aussi directement par un esprit de
90
e je pense. La compétition relève de ce qui n’est
pas
la vocation. À ce sujet, il ne faut pas s’imaginer la vocation comme
91
qui n’est pas la vocation. À ce sujet, il ne faut
pas
s’imaginer la vocation comme une force qui vient vers nous et qui nou
92
nt vers nous et qui nous commande. Nous ne sommes
pas
« aimantés », mais « aimés ». C’est complètement différent. Il n’y a
93
« aimés ». C’est complètement différent. Il n’y a
pas
déterminisme, mais responsabilité. Cette notion d’amour est très impo
94
ui unit les personnes. L’État-nation ne déclenche
pas
d’amour pour ses bureaux, vous l’avez, vous aussi, souvent dit ! Les
95
els à l’échelle mondiale, des gangsters… Il n’y a
pas
d’amour là-dedans. Ce n’est pas comme la patrie. Ne pensez-vous pas q
96
ngsters… Il n’y a pas d’amour là-dedans. Ce n’est
pas
comme la patrie. Ne pensez-vous pas que l’on a « bluffé » les citoyen
97
ans. Ce n’est pas comme la patrie. Ne pensez-vous
pas
que l’on a « bluffé » les citoyens en introduisant une énorme confusi
98
de la capitale ne sont jamais lues : on ne les a
pas
demandées. Peu à peu des liens se créeront, des ministères fédéraux a
99
rançais, formés par l’école. C’est le minimum non
pas
pour que la situation redevienne normale, mais simplement possible. Q
100
isse romande n’existait guère que sur les cartes,
pas
même géographiques mais linguistiques — encore qu’elle englobât deux
101
eux cantons mixtes et que le petit dernier ne fût
pas
encore né. De tout cela, notre ami Weber-Perret fit ce que l’on peut
102
Gymnase de Neuchâtel, j’ai compris que ce n’était
pas
tout à fait ça… Donc je ne jurais que par la littérature, à commencer
103
Sartre reprit à son compte. Là-dessus, ne voyons
pas
en lui qu’un intellectuel de haut vol, mais également un styliste de
104
aimeriez avoir ? Une santé qui puisse résister à
pas
mal d’excès. v. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête] Ques
105
e cela ne peut que mal finir si l’on ne se décide
pas
à tout changer tout de suite : je veux dire à détruire en même temps,
106
her.1 Non, messieurs les ministres, vous n’avez
pas
le droit de « jouer au poker » la survie de l’humanité. En attendant,
107
es « pacifistes », c’est-à-dire ceux qui n’aiment
pas
l’idée d’une fin brutale et prochaine de l’humanité, sont nécessairem
108
u’à l’Ouest. Aussi bien, ces derniers ne s’y sont
pas
trompés : ils favorisent les mouvements pacifistes en RDA, en Pologne
109
dans notre camp, où ils sont seuls aussi à n’être
pas
manipulés par Washington. — Ils sont mal informés. Ce livre suffit po
110
çaise ; — guerre limitée aux armées : on n’essaie
pas
d’anéantir la population du pays ennemi, mais seulement ses forces ar
111
nd vers sa fin. Tandis qu’avec les mêmes humains,
pas
meilleurs certes, mais privés d’armes nucléaires, l’Histoire peut enc
112
du vrai prophète : Seigneur, tu le sais, je n’ai
pas
désiré le jour du malheur ! (Jérémie, 17.16) 1. « Poker nucléaire
113
oir aux organisateurs que sur ce thème je n’avais
pas
grand-chose à dire, sinon que son énoncé me paraissait boiteux. Il in
114
udes et de positions fondamentales. Si l’on n’est
pas
rigoureux dans l’énoncé du thème, on court des risques importants. On
115
inent européen. Or, je le répète, la Suisse n’est
pas
réductible à son économie, et prendre l’une pour l’autre n’est pas un
116
son économie, et prendre l’une pour l’autre n’est
pas
une simple façon de parler pour aller vite, une métonymie, dit-on en
117
aincu de ces trois vérités : 1. La Suisse ne peut
pas
subsister si l’Europe ne s’unit pas. 2. L’Europe ne peut s’unir que s
118
uisse ne peut pas subsister si l’Europe ne s’unit
pas
. 2. L’Europe ne peut s’unir que selon la formule d’une fédération (à
119
délimités par le traité de Rome, il ne me semble
pas
que des obstacles de principe s’opposent à une participation suisse,
120
i des « intérêts » immédiats. De fait, on ne voit
pas
pour quelles raisons il y aurait lieu de faire confiance aux seuls éc
121
ue la famille peut faire, la municipalité ne doit
pas
le faire. Ce que la municipalité peut faire, les États ne doivent pas
122
la municipalité peut faire, les États ne doivent
pas
le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouvernement fédéral
123
ts peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit
pas
le faire. Dans le même sens se prononcent aujourd’hui la plupart des
124
auer-Lagier. On m’objecte que « la Suisse ne fait
pas
le poids », « qu’elle est trop petite », etc. Mais dans ma longue car
125
rogresser dans la direction d’un gouvernement non
pas
« supranational » — je n’aime pas ce terme — mais réellement fédéral
126
ouvernement non pas « supranational » — je n’aime
pas
ce terme — mais réellement fédéral (ou confédéral, cela n’a aucune im
127
e, et cela n’a jamais fait problème), pourquoi ne
pas
envisager la multiplication d’agences fédérales spécialisées pour l’é
128
et plus tard cantons. Voilà pourquoi il ne serait
pas
du tout anormal, et peut-être même bénéfique, qu’elle soit la dernièr
129
son apparition sont bien connus : on n’y retrouve
pas
, à l’analyse, la moindre trace de sa personne. Il fut ces effets, et
130
ces effets, et rien d’autre. Démontrer qu’il n’a
pas
existé serait un jeu : père inconnu, cadavre disparu, témoignages con
131
emporain, Karl Barth, a écrit : « Le prophète n’a
pas
de biographie. Il se lève et tombe avec sa mission. » Ainsi d’Hitler,
132
uition subconsciente. Et prédit sans erreur, avec
pas
mal d’avance, dans les étapes de sa carrière. Le dernier carnaval
133
après coup par le même Chaplin, Le Dictateur. Non
pas
un monstre pittoresque comme Attila ou Gengis Khan, mais un petit-bou
134
ets ses grands desseins, mais parce qu’il ne sait
pas
de quoi parler. Ce vide du personnage est essentiel : il est la condi
135
sa « mission » satanique. Certes, Hitler n’était
pas
le diable. Mais certains ont pensé, pour l’avoir éprouvé en sa présen
136
là-dessus. Réfléchir ou même délirer… On ne tire
pas
sur un homme qui n’est rien et qui est tout. On ne tire pas sur un pe
137
homme qui n’est rien et qui est tout. On ne tire
pas
sur un petit-bourgeois qui est le rêve de soixante millions d’hommes.
138
hes. Le Führer déclarait un jour : « Je ne crains
pas
les Ravaillac, parce que ma mission me protège. » Il faut croire un h
139
emande sottement s’il est intelligent. Ne voit-on
pas
qu’un homme intelligent, si cela compte en lui le moins du monde, il
140
bête, ni sensé ni intelligent. Il ne s’appartient
pas
, n’a pas de qualités propres, de vices ou de vertus, ni même de compt
141
sensé ni intelligent. Il ne s’appartient pas, n’a
pas
de qualités propres, de vices ou de vertus, ni même de compte en banq
142
le Déluge. L’issue fatale de l’aventure n’affecte
pas
sa portée symbolique et n’exclut pas la possibilité de son retour, ca
143
re n’affecte pas sa portée symbolique et n’exclut
pas
la possibilité de son retour, car le mouvement qu’Hitler sut enflamme
144
er les destinées d’un peuple. Surtout, ne donnez
pas
de raisons aux masses, car de tout temps les forces qui ont produit
145
ds changements dans le monde ont été trouvées non
pas
dans la connaissance scientifique, mais dans le fanatisme dominant le
146
onnée, il le rend à l’état d’innocence première :
pas
de responsables dans une masse, donc pas de culpabilité. Ayant ainsi
147
emière : pas de responsables dans une masse, donc
pas
de culpabilité. Ayant ainsi rétabli les liturgies civiques, une masse
148
cérémonie sacrale d’une religion dont je ne suis
pas
, et qui m’écrase et me repousse avec bien plus de puissance, même phy
149
désastre imminent et mondial. Pourtant, on ne l’a
pas
arrêté. Voilà le point qu’il faut élucider. Replaçons-nous dans la si
150
res se laissent séduire ? Que dans tous les pays,
pas
seulement en Allemagne, des hommes subissent la contagion de ce mal,
151
tée de tout ce qui pourrait résister à la mise au
pas
étatique, et par là promise à sa perte. Choisir la nation autarcique
152
onstitutif du national-socialisme. L’Occident n’a
pas
eu de pire ennemi, et il est loin d’être certain qu’il ait été vaincu
153
complètement différent. Nous ne nous connaissions
pas
auparavant, à peu d’exceptions près, nous représentons toutes sortes
154
ortes de milieux, de forme de vie, nous ne sommes
pas
ce que l’on appelle en allemand des Kongress Tiere, des « bêtes de co
155
lement de ma famille neuchâteloise… Mais cela n’a
pas
été facile, car à la suite d’une série de grandes manifestations, tel
156
, je vous le disais hier : seul le budget ne ment
pas
. Quand les discours exaltent la culture et que le budget la néglige,
157
Unissons-nous, unissons-nous ! » Mais ce n’était
pas
le moyen de nourrir une action précise, étant donné qu’aux yeux de no
158
omique de 10 États sur 23. Évidemment, on ne peut
pas
le dire comme cela chaque fois qu’on en parle, il est plus simple de
159
iques et culturelles, par exemple. Or, je ne vois
pas
en quoi et pourquoi des gens qui sont d’excellents experts économique
160
du développement culturel de l’Europe. Cela n’est
pas
leur affaire. Le Conseil de l’Europe, à Strasbourg, serait de beaucou
161
donner des pouvoirs législatifs. Tout ceci n’est
pas
seulement une espèce de parenthèse que je referme maintenant, mais en
162
même avenir ! » J’insiste sur même avenir, et non
pas
même combat comme on dit aujourd’hui, car un combat, cela peut se per
163
n’ai pu achever qu’en cinq ans. Je ne m’en plains
pas
trop, parce que cela m’a obligé à m’éloigner un peu de l’actualité et
164
t trouvé que mon livre, pour une fois, n’arrivait
pas
trop tôt ! Pendant ce temps, d’autres événements, comme les manifesta
165
l avait paru en juin, peut-être que cela n’aurait
pas
marché ! » Pour une fois dans ma vie, j’ai eu l’impression que j’arri
166
autres par le présent colloque, auquel je n’avais
pas
été habitué par mes autres livres, trop difficiles ou trop en avance
167
ntends la guerre nucléaire. Aujourd’hui, il n’est
pas
question d’autre chose. Tous nos États-nations préparent la guerre. N
168
evé touche la Défense nationale, nous n’en dirons
pas
plus ! » Mais cette guerre, à quoi peut-elle servir ? Ce sont les Éta
169
n rouge, personne d’autre, une région ne pourrait
pas
le faire. Et les États-nations n’ont de comptes à rendre à personne !
170
s hères, qui chercheraient à se nourrir de choses
pas
trop irradiées, qui vivraient dans la terreur, qui seraient tous plus
171
et de la fonder sur une logique du vivant, et non
pas
du minéral, qui est le domaine des techniques dures comme je l’ai dit
172
, à mon sens et dans cette perspective, qui n’est
pas
celle des États, mais des régions, le moyen de restaurer la paix. Ell
173
ution française, « L’État-national — on ne disait
pas
encore l’État-nation — cherche à retrouver par la guerre au-dehors, l
174
chose que l’on peut écrire mais que l’on ne peut
pas
faire, car ou bien ces misanthropes veulent une amicale, mais alors i
175
en ils restent misanthropes, mais alors ils n’ont
pas
l’idée de faire une amicale, ou seulement pour tromper le monde, ce q
176
part, n’est plus une formule viable. Nous n’avons
pas
, j’insiste, à le renverser. Je crois qu’il serait tout à fait illusoi
177
ones, d’uniformes, d’armes peut-être — cela n’est
pas
sûr, les armes de la Révolution de 1917 ont très vite changé de mains
178
rs jours. Je crois que nous avons bien fait de ne
pas
nous attarder à toutes les définitions que l’on peut donner de la rég
179
, sauf dans ce cas-là, à condition que ce ne soit
pas
dirigé contre des hommes, mais contre des relais du pouvoir central,
180
un espace de participation civique. Cela entraîne
pas
mal de choses, cela veut dire d’abord que c’est petit, car autrement
181
e d’abord que c’est petit, car autrement il n’y a
pas
de participation possible, qu’elle soit civique, économique ou politi
182
civique, économique ou politique. Il ne faut donc
pas
vouloir imposer un modèle de régions qui serait le même partout : cel
183
, mais il se pose des questions auxquelles il n’a
pas
trouvé de réponses quant à la réalisation de ces « régions à géométri
184
, pose une quantité de problèmes auxquels je n’ai
pas
trouvé un système de réponses claires, nettes, et définitives. Mais j
185
e proceeds. » Vous avez tous compris : on ne peut
pas
poser d’avance la réponse à des questions aussi complexes, mais on pe
186
s directions de recherches prolongées — je ne dis
pas
encore des réponses — peut-être qu’il ne faut pas tout résoudre… J’en
187
pas encore des réponses — peut-être qu’il ne faut
pas
tout résoudre… J’entrevois des solutions possibles dans trois directi
188
utres nationales ou continentales. Je ne me perds
pas
du tout dans cette diversité. Si on la décrivait d’une manière théori
189
idée de la pluralité des allégeances, qui ne sont
pas
contradictoires en fait : première direction de recherches. Deuxième
190
ue la famille peut faire, la municipalité ne doit
pas
le faire, ce que la municipalité peut faire, les États — (je dirais l
191
les États — (je dirais les régions) — ne doivent
pas
le faire, et ce que les États — (les régions) — peuvent faire, le gou
192
— peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit
pas
le faire. C’est un miracle de simplicité et cela résout des milliers
193
sommes en train de détruire les deux, je ne sais
pas
très bien comment nos États-nations envisagent de respirer demain. Il
194
nes d’Uri, de Schwyz et de Nidwald. On ne parlait
pas
de « cantons » au Moyen Âge, mais de communes. Et savez-vous comment
195
nt libres et responsables d’elles-mêmes, ce n’est
pas
du tout s’enfermer dans son clocher, c’est au contraire, par la point
196
aliste et communautaire. Dès le début, il n’était
pas
question de séparer la personne de la communauté, c’est-à-dire, le pa
197
n était la condition de l’autre. Qu’on ne me dise
pas
que tout cela est utopique, car au contraire, nous, les régionalistes
198
trouve très sympathiques, mais enfin, je ne peux
pas
y croire une seconde, parce que moi, j’ai les deux pieds sur terre !
199
mobilité ! » Si un homme veut marcher, il ne peut
pas
avoir plus d’un pied à la fois sur la terre ! Et s’il fait un grand b
200
l’Europe, son unité, sans laquelle on ne pourrait
pas
créer d’union — il y a une énorme différence entre ces deux mots : l’
201
es, c’est grec et c’est germanique, mais ce n’est
pas
romain. L’aventure, la quête spirituelle, c’est celtique. Les valeurs
202
immédiatement. Je leur dis par exemple « Tu n’as
pas
peur de t’encoubler ? » Eh bien, ils savent très bien que cela veut d
203
rythme des variations économiques, il n’est même
pas
de dix ans, plutôt de cinq ans. Il suffit que vous implantiez une usi
204
ule chose qui soit à notre portée, qui n’entraîne
pas
de dépenses gigantesques comme la propagande et les armements : c’est
205
qu’il concorde à 95 % avec moi. Si vous ne gardez
pas
cela à l’esprit, vous aurez l’impression que c’est une proportion inv
206
user ; que son papier, comme il le dit, ne pourra
pas
apporter uniquement des louanges et des applaudissements — ce serait
207
les critiques que je fais à l’État-nation ne sont
pas
suffisantes, car c’est tout le système international qu’il faudrait r
208
la crise actuelle, sans laquelle nous ne serions
pas
amenés à discuter ici le problème des régions. S’il y a crise, s’il f
209
nt des masses immenses, aussi ne le demandent-ils
pas
, ils s’en gardent bien ! C’est précisément contre ces entraînements r
210
Crêt-Bérard ! Vous vous doutez bien que ce n’est
pas
ici que nous trouverons des réponses à ce genre de questions. D’aille
211
quelle il n’y a aucune société possible. On ne va
pas
demander à chacun s’il a besoin de participer. C’est une évidence qui
212
’est une évidence qui saute aux yeux : s’il n’y a
pas
de participation des citoyens, il n’y a pas de société, en tout cas p
213
n’y a pas de participation des citoyens, il n’y a
pas
de société, en tout cas pas démocratique. VII. Du choix électronuc
214
es citoyens, il n’y a pas de société, en tout cas
pas
démocratique. VII. Du choix électronucléaire « Faut-il être aus
215
savoir quels risques on prend. Nous ne prendrions
pas
le risque ni les uns, ni les autres, de sauter du 50e étage d’un buil
216
ans compter que scientifiquement, cela ne « tient
pas
le coup » une seconde de dire qu’une vaste centrale solaire couvrirai
217
té dans mon livre. Il ajoute : « Mais je ne crois
pas
qu’il y ait là une solution définitive aux problèmes de l’humanité. »
218
jet, en disant : « Mais attention, cela ne répond
pas
à tous les problèmes de l’humanité ! » Ensuite, il commet une erreur
219
ture. » Faire de l’agriculture ne veut absolument
pas
dire « retour à la nature », dans le sens de Rousseau, dans le sens d
220
suisse et yougoslave Je dois dire que je n’ai
pas
pensé une seconde au modèle yougoslave — si même il y en a un ! — en
221
mies et les catastrophes naturelles. » Je ne vois
pas
comment des catastrophes naturelles pourraient imposer le fédéralisme
222
aux seigneurs ambitieux, tels les Habsbourg, mais
pas
plus. J’entends : assez de force pour résister à l’extérieur, pas ass
223
nds : assez de force pour résister à l’extérieur,
pas
assez pour unifier complètement. Pour le dire d’une manière un peu pa
224
ux qu’approuver : « L’ennemi du fédéralisme n’est
pas
la technocratie, mais la politique. » Il m’est arrivé un jour, au cou
225
ne chose : c’est que l’homme est un animal et non
pas
un légume ! Il existe d’ailleurs un légume qui est presque entièremen
226
idée d’une liberté sans frein, qui pour moi n’est
pas
vraie liberté puisqu’elle se dissocie de toute responsabilité. Je cro
227
nt librement ce mode de vie, que je ne choisirais
pas
, pour la raison que la liberté de mouvement me paraît aussi nécessair
228
reur d’Occident. Mais Pierre-Arnold ne s’en tient
pas
là : il nous signale avec sobriété qu’à la trente-troisième génératio
229
l, une Élisabeth de Hongrie qui par malheur n’est
pas
la sainte, mais seulement l’épouse d’un grand-duc de Pologne. Voilà q
230
ous, encore moins des Peaux-Rouges d’une Amérique
pas
encore découverte par l’Europe. Comment quinze millions d’Européens e
231
lle allait de soi comme la famille, et ce n’était
pas
un cas exceptionnel dans les familles de notre ancienne Principauté d
232
ser de la petite patrie à la plus vaste, ce n’est
pas
infidélité à ma race, à mon clos natal. C’est aimer plus loin, dans l
233
nce et votre engagement européen ne remontent-ils
pas
, avant les États-Unis, aux années 1930, au mouvement personnaliste qu
234
bles. La liberté était vide si elle ne comportait
pas
de responsabilités civiques concrètes, et la responsabilité était nul
235
responsabilité était nulle si les actes n’étaient
pas
librement accomplis. Par l’exercice même de sa liberté-responsabilité
236
ricains dans le jeu de la guerre froide. Ce n’est
pas
et ce n’a jamais été votre position. Pourquoi ? Je n’ai jamais, pas u
237
is été votre position. Pourquoi ? Je n’ai jamais,
pas
un instant, senti les choses de cette manière. Pour moi, rentrant en
238
e-parole de l’entreprise du fédéralisme européen.
Pas
question une seconde que je me dérobe, étant l’auteur du concept d’en
239
r, d’un projet bien ambitieux, et qu’on n’imagine
pas
confié à un écrivain. Qu’avez-vous pu réaliser, ou essayé de réaliser
240
eu seul ! Mais d’autres vont venir, et ce ne sera
pas
long. Si toutefois, on leur laisse le temps de se manifester. Qui ça
241
le fondée sur sa culture commune : nous ne sommes
pas
là pour deviner l’avenir mais pour le faire. 4. F. Fanon, Les Damn
242
tier. Moins de bien : car Orwell, à mon sens, n’a
pas
été le vrai prophète que l’on célèbre à l’unisson. Et cela pour deux
243
élire un Parlement qui sera chargé, n’en doutons
pas
, de rédiger la première Constitution fédérale du continent. Voilà don
244
Walesa. Mais il y a plus. Le vrai prophète n’est
pas
celui qui annonce les catastrophes et s’en tient là. C’est au contrai
245
comme Jérémie : « Seigneur, tu le sais ! je n’ai
pas
désiré le jour du malheur ! » Le vrai prophète veut détourner son peu
246
, seules capables de l’animer. Mais je n’en dirai
pas
moins l’admiration que je porte à la prescience de George Orwell quan
247
rs. Je tiens à le dire ici : le vrai danger n’est
pas
là où on le dénonce trop facilement, dans le contrôle allégué de nos
248
secret des réseaux d’information. Il ne se passe
pas
de semaine sans que les journaux nous apprennent que des gamins de 16
249
office de défense nationale aux USA. Pourquoi ne
pas
appliquer ces procédés à la pénétration des fichiers personnels déten
250
ns sérieux. L’ordinateur est un outil, on ne peut
pas
l’accuser des abus que l’homme en fait. Au lendemain d’Hiroshima, en
251
, et dire que j’allais l’oublier ! La Bombe n’est
pas
dangereuse du tout : c’est un objet. Ce qui est horriblement dangereu
252
coite dans sa caisse. Qu’on ne nous raconte donc
pas
d’histoires. Ce qu’il nous faut c’est un contrôle de l’homme. Une co
253
ique pour l’homme, ni pour sa liberté. Il n’en va
pas
de même de l’ordinateur qui, lui, peut être employé pour le bien auta
254
elle-là, dit mon ami, vous me rendez jaloux de ne
pas
l’avoir trouvée ! » Je vous ferai grâce, aujourd’hui, de la démonstr
255
mesure où cela réussit, le résultat ne s’appelle
pas
libération mais bien chômage. Qu’on m’explique pourquoi ? Et j’attend
256
ient sont des faibles d’esprit. Or le chômage n’a
pas
cessé d’augmenter depuis ce temps-là. Qu’en est-il aujourd’hui de ce
257
ntes grèves dans les P&T françaises n’avaient
pas
d’autre motif.) Le rapport Nora et Minc, établi en 1978, prévoyait, s
258
ec une sérénité inexplicable « qu’aux États-Unis,
pas
plus les économistes que les agences fédérales, le patronat ni même l
259
identaux, répétant que l’informatique ne manquera
pas
de créer « au moins autant d’emplois qu’elle en touchera ». — On dit
260
ers de l’ordinateur se sentent aujourd’hui mis au
pas
et contrôlés par la machine, plutôt que l’inverse. Leur interaction c
261
ress. L’économiste anglais, Mike Cooley, n’hésite
pas
à parler des relations entre l’opérateur et l’ordinateur comme d’un «
262
e : liberté ou chômage ? La question n’a toujours
pas
reçu de réponse. L’informatisation de l’industrie n’a fait que rendre
263
de la personne humaine, corps, âme, esprit, — et
pas
seulement matérialité et intellect. Des études vont être entreprises
264
un inconscient artificiel ». Ce qui ne l’empêche
pas
d’affirmer tôt après que « notre expérience en intelligence artificie
265
réativité, l’affectivité, l’intelligence, ne sont
pas
des termes scientifiques ». Et comme on lui fait observer qu’il remet
266
qu’un ordinateur espère. » Non : la machine n’a
pas
de mémoire, n’a pas d’espoir non plus, ni d’affectivité, et n’est don
267
père. » Non : la machine n’a pas de mémoire, n’a
pas
d’espoir non plus, ni d’affectivité, et n’est donc pas humaine. CQFD.
268
’espoir non plus, ni d’affectivité, et n’est donc
pas
humaine. CQFD. ⁂ Et j’en conclus sur l’avenir de l’informatique en vo
269
évolution de l’informatique », « le tournant à ne
pas
rater » « les retards à combler à tout prix » et les « investissement
270
-lui : si l’on ne sait où l’on va, mieux vaut n’y
pas
aller… dans certains cas… Je précise : cessons de nous précipiter ve
271
nous précipiter vers un avenir dont nous n’avons
pas
même pris le temps d’évaluer les enjeux humains, obsédés que nous som
272
hui Le problème des centrales nucléaires n’est
pas
technologique, n’est pas économique, et il est encore moins énergétiq
273
ntrales nucléaires n’est pas technologique, n’est
pas
économique, et il est encore moins énergétique, car à ces trois nivea
274
oque, le professeur Jacques Freymond affirmait ne
pas
savoir très bien comment les choses allaient se dérouler. Peut-être q
275
, selon la dialectique de ses ambiguïtés, pour ne
pas
dire de ses contradictions. En effet, le concept de patrimoine évoque
276
ome et de Jérusalem. Je regrette que nous n’ayons
pas
eu l’occasion de souligner assez fortement que trois influences origi
277
qu’il a ses racines ». Mais en fait l’homme n’est
pas
un légume, c’est un animal, et quand il devient adulte, ce n’est plus
278
r du Blut und Boden des nazis… Mais l’homme n’est
pas
un légume, c’est un animal, en dépit de l’imagerie des poètes terrien
279
se connaît bien qu’en se comparant à ce qui n’est
pas
soi. C’est dans cette idée de comparaison active, prospective, que j’
280
Dialogue des cultures. Et pour que cela ne tourne
pas
à un vaste exercice académique de comparatisme à grande échelle, mais
281
? Et comment serait-on responsable si l’on n’est
pas
libre de ses actes ? N’allons pas croire pourtant qu’entre le besoin
282
e si l’on n’est pas libre de ses actes ? N’allons
pas
croire pourtant qu’entre le besoin de puissance à tout prix et le bes
283
mais ni tout l’un ni tout l’autre. Et il n’existe
pas
non plus de liberté réelle sans nulle puissance, ni de puissance qui
284
l faut voir, c’est que le but de la société n’est
pas
du tout d’assurer à quelques-uns la rentabilité de leur entreprise, m
285
sonne. Le problème des centrales nucléaires n’est
pas
technologique, même pas économique, et il est encore moins financier
286
entrales nucléaires n’est pas technologique, même
pas
économique, et il est encore moins financier : car à ces trois niveau
287
âge nous condamnerait à faire, mais qui ne serait
pas
notre guerre, car nous sentions déjà — comme Koestler le dira si bien
288
étions « Ni gauche ni droite » cela ne signifiait
pas
centrisme ou neutralisme, ni que tout était faux des deux côtés. C’ét
289
ets, c’est-à-dire les problèmes de l’homme et non
pas
des états-majors de partis ou d’États ; les problèmes du travail et d
290
gère jalousie inconsciente, fascination qui n’ose
pas
s’avouer. Nous étions au contraire en pleine prise de conscience du p
291
États-nations. Le fond de l’affaire n’était donc
pas
de choisir entre la gauche et la droite, catégories très spécialement
292
uvement socialiste-national et qu’il ne cesserait
pas
de se qualifier lui-même de « prolétaire » ennemi des « ploutocrates
293
. La seule question sérieuse était de choisir non
pas
entre une gauche et une droite mal discernables et, en fait, complice
294
oyen à l’appareil d’un Parti-État. Je ne voudrais
pas
affirmer ici un seul instant que nous avions raison sur tout et dans
295
hui. Ce que j’affirme ici, c’est que nous n’avons
pas
fini de nous battre pour une société des personnes libres et responsa
296
nts […] dont les liens avec le fascisme n’étaient
pas
tellement définis ». Cette opinion s’appuie beaucoup moins sur nos te
297
ées 1932 à 1940. Mais il ne faudrait tout de même
pas
confondre le « perçu » et la réalité ! Le perçu peut être tout simple
298
ce, c’est tout de même un peu différent, n’est-ce
pas
? Au reste, le problème était sérieux. Beaucoup craignaient que résis
299
e de La Part du diable . Les voici : Ne réponds
pas
à l’insensé selon sa folie De peur que tu ne lui ressembles toi-mêm
300
insensé selon sa folie Afin qu’il ne se regarde
pas
comme sage. Inutile de dire qu’en fait j’avais choisi l’antifascisme
301
sur les exigences créatrices de la personne, non
pas
sur quelque cliché droite-gauche. Je reviens au cas de Nizan, que je
302
e et contre le fascisme, par exemple, et ce n’est
pas
exactement rien !… Le « Cahier de revendications » paraît le 1er déce
303
raît le 1er décembre 1932, dans la NRF , et fait
pas
mal de bruit. Il constitue en quelque sorte l’acte de naissance d’une
304
écrit). amicalement J. P. Les N. C. 11 ne sont
pas
seulement assommants (depuis qq. temps). Ils ont je ne sais quoi d’em
305
e de lancer le poignard). Gagner un peu de temps,
pas
d’autre solution, le temps d’arriver au bistrot. Je dis : « La belle
306
ui, sur un ton crispé : « Excusez-moi… Je ne peux
pas
vous reconnaître… Je ne veux pas… Je souffre trop ! » André Breton
307
-moi… Je ne peux pas vous reconnaître… Je ne veux
pas
… Je souffre trop ! » André Breton à New York Notre première ren
308
. Nous en parlons, difficilement… Son désir de ne
pas
rompre est évident, mais il faut bien sauver la face… L’athéisme flam
309
que cela peut bien lui faire ? Avec ça qu’il n’a
pas
fait une religion de son surréalisme ! » Ce sera tout. Commande des m
310
Duchamp, arbitre désigné, et moi. Il ne reviendra
pas
sur le litige. Je lui ferai même un brin de conduite après le dîner.
311
une semaine, il se plaint chez Paulhan de n’être
pas
sur la liste des nouveaux commandeurs de la Légion d’honneur. « J’ai
312
uveaux commandeurs de la Légion d’honneur. « J’ai
pas
su pleurer dans les ministères. J’ai pas su dire : “C’est pas pour mo
313
. « J’ai pas su pleurer dans les ministères. J’ai
pas
su dire : “C’est pas pour moi, c’est pour ma mère ! La pauvre, elle e
314
er dans les ministères. J’ai pas su dire : “C’est
pas
pour moi, c’est pour ma mère ! La pauvre, elle est morte il y a douze
315
e que du printemps de 1940 : Cher ami N’écrivez
pas
à Cully. Je n’y suis plus et pour cause, et si de la correspondance m
316
urs. Il se veut équitable en tout, soucieux de ne
pas
manquer ni du devoir social ni à cette « amitié que chacun se doit »,
317
conditions de compréhension ne me semblaient donc
pas
réunies, de mon côté. Pourtant, je suis ici ce soir, vous m’en voyez
318
pour illustrer L’Invention de la liberté. On n’a
pas
mieux écrit en prose dans ce pays. Et Jean Starobinski est certaineme
319
ez duré… Le plus voisin mal qui nous menace n’est
pas
altération de la masse entière… mais sa dissipation »… On dirait qu’i
320
ne : premier temps, le refus de tout ce qui n’est
pas
moi ; deuxième temps, la prise de conscience du fait que je me connai
321
’être, à la personne libre et responsable, et non
pas
au mensonge officiel impersonnel et encore moins à des « impératifs d
322
nfin de la nécessité de dépasser l’antinomie, non
pas
dans une synthèse théorique à la Hegel mais dans la reconnaissance de
323
de signaler que le choix politico-religieux n’est
pas
de son ressort, mais qu’il doit néanmoins avoir lieu. » Suivent des p
324
croire qu’elle nous est extérieure, pour n’avoir
pas
à s’avouer nôtre… Tout cela prolonge les analyses de Montaigne, et re
325
de Jean Starobinski. Après ce livre, je ne serais
pas
trop surpris de le voir céder — s’en rendant compte à peine — à la te
326
idéaux communs. Pour former un groupe, il ne faut
pas
être trop ni trop peu. Il y a un optimum à trouver. Trop peu ce serai
327
e étouffe toute possibilité d’échange qui ne soit
pas
de hurlements ou de coups. L’agora est la meilleure définition d’un e
328
a dimension d’une polis — ville ou État — ne doit
pas
dépasser celle qui permet à la communauté politique tout entière (don
329
uvoir entendre la voix d’un homme « qui ne serait
pas
nécessairement Stentor », précise Aristote. On répond aujourd’hui que
330
s pu prendre ou garder le pouvoir s’ils n’avaient
pas
disposé — et eux seuls — des haut-parleurs, c’est-à-dire des radios d
331
te façon, ça n’y changera rien, ma voix ne compte
pas
». Voilà bien le méfait majeur des trop grandes dimensions — oui, mêm
332
urraient cependant se voir et se parler… Mais non
pas
se serrer la main à l’arrivée. On sent tout ce qui manquerait d’humai
333
II. Elle est aussi le seul pays d’Europe qui n’a
pas
de culture nationale — et cela tient à sa structure fédéraliste non m
334
Ramuz. À quoi s’ajoute — si même il n’en résulte
pas
— le fait paradoxal aux yeux des modernes, que non pas en dépit mais
335
le fait paradoxal aux yeux des modernes, que non
pas
en dépit mais à cause même de ces données originelles, la Suisse est
336
ture si vivante, si créatrice, qui pourtant n’est
pas
nationale ? Une seule réponse demeure possible : c’est la culture eur
337
partout et la circonférence nulle part — surtout
pas
aux frontières étatiques ! Constatation toute simple qui vexe ou scan
338
tes les ambitions. La vie de la culture ne dépend
pas
d’un centre, mais d’un nombre variable de foyers de création qui s’al
339
Mais on l’aura peut-être remarqué : nous n’avons
pas
produit en Suisse de poètes de génie, ni de peintres qui aient fait é
340
ens moyens, oui, et Denis de Rougemont ne se fait
pas
faute de le dire et de le répéter. Mais quand ils réussissent à se dé
341
s réussissent à se dégager de leur canton — alors
pas
de milieu, ils atteignent l’universel. Au fond de son trou l’homme de
342
inconscient collectif : C. G. Jung. Mais ce n’est
pas
en grimpant sur nos Alpes que ces hommes s’illustrèrent et apprirent
343
le principal de leur carrière en Suisse, ce n’est
pas
la Suisse qui a découvert et propagé leur nom dans le monde ; c’est a
344
in personnaliste et chrétien. Il n’est sans doute
pas
inutile de le rappeler, car l’immense succès de L’Amour et l’Occiden
345
que et indiscutablement actuel20. Il n’était donc
pas
inopportun de demander à Denis de Rougemont de préciser certaines pri
346
ascisme donc, et aussi du marxisme. Je ne me suis
pas
borné à condamner ; j’ai proposé les principes d’une société personna
347
tique. Même si on est d’extrême droite on ne peut
pas
nier l’existence de la lutte des classes, et même si l’on se sent soc
348
dieu, alors qu’ils n’étaient qu’à peine connus et
pas
encore traduits en français : il s’agit des écrits de 1842 à 1844 qui
349
onscients que le fascisme et le nazisme n’étaient
pas
des réactions « de droite » contre les communistes. Au contraire, ils
350
e Hitler, Mussolini et Staline, mais ce n’étaient
pas
des conflits fondamentaux. Ils étaient tous pour l’État d’abord, unit
351
t de pensée. Tout à fait l’inverse. On ne pouvait
pas
dire plus simplement le contraire de ce que nous voulions, qui était
352
toyen soit appelé à se prononcer continuellement,
pas
seulement lorsqu’il vote, sur des choses qu’il connaît, qui intéresse
353
de sa région. Naturellement, une commune ne peut
pas
tout faire. Il y a beaucoup trop de communes, par exemple, qui sont t
354
préciser et limiter ses fonctions. Nous n’étions
pas
du tout des anarchistes. Nous considérions l’État comme une fonction
355
tat ». C’est l’État qui est un service ; on n’est
pas
serviteur de l’État. On peut et on doit être serviteur de la communau
356
egaard. Que serait-il arrivé si Nietzsche n’était
pas
devenu fou juste un mois après avoir reçu cette lettre ? Question vra
357
rection, une application du message de l’Évangile
pas
seulement à l’individu ni aux masses, mais à la personne, comme nous
358
Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit. Il n’y avait
pas
de terme grec qui convenait. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit étai
359
mais « Servus non est persona », l’esclave n’est
pas
une personne. L’esclave ne peut être une personne puisqu’il n’est pas
360
esclave ne peut être une personne puisqu’il n’est
pas
autonome. Cela indiquait très bien ce que nous cherchions, qui n’étai
361
ait très bien ce que nous cherchions, qui n’était
pas
l’individu, produit d’une division, comme l’atome, ce que Marx avait
362
ive les hommes de leur volonté. Lui, on ne l’aura
pas
! Il dira non jusqu’au bout. Mais il est hypnotisé comme les autres.
363
ion : l’homme n’a pu résister parce qu’il n’avait
pas
d’autre idée en tête que de dire non, ce qui fait qu’il n’avait plus
364
portance de la foi tout en affirmant que ce n’est
pas
, que ce ne doit pas être un idéal. Absolument pas. Cela peut prêter à
365
out en affirmant que ce n’est pas, que ce ne doit
pas
être un idéal. Absolument pas. Cela peut prêter à confusion. Pourriez
366
pas, que ce ne doit pas être un idéal. Absolument
pas
. Cela peut prêter à confusion. Pourriez-vous préciser ce que vous ent
367
ortant de ceux que j’aurai écrits, mais qui n’est
pas
encore achevé. J’en ai une première version écrite en 1945-1946, mais
368
lus grande gloire des Guises. Mais cela n’atteint
pas
la vérité de la phrase. D’ailleurs, j’ai rencontré un philosophe amér
369
la fin qui importe. Mais la fin on ne la connaît
pas
nécessairement. On peut passer une vie entière à la deviner ! Je ne s
370
passer une vie entière à la deviner ! Je ne sais
pas
ma vocation comme je sais comment aller d’ici à Grasse25. La manifest
371
d’un coup quelque chose en moi dit non, ce n’est
pas
ta voie, tu ne peux pas aller par là, et cela en dépit de toute raiso
372
en moi dit non, ce n’est pas ta voie, tu ne peux
pas
aller par là, et cela en dépit de toute raison raisonnable. D’où l’im
373
ent qu’il y a un but absolu (même si l’on ne sait
pas
exactement le définir), et ce doit être le même but pour tous les hom
374
oui : radicalement anticollectiviste. Il n’existe
pas
deux hommes qui doivent faire le même chemin pour aller vers le même
375
’ai quelque part une certitude que mon pied ne va
pas
tomber dans le vide. Je dois inventer mon sentier. Si je prenais les
376
c je resterais dans le même plan. Je n’arriverais
pas
à moi. Mon chemin, je le répète, c’est mon moyen. Là j’ai retrouvé de
377
oyens très souvent détournés et négatifs (tu n’es
pas
fait pour faire cela, tu dois refuser). C’est plus fréquent que le co
378
et parfaitement clair. Cette vocation je ne peux
pas
la réaliser dans le vide, je la réalise donc parmi les hommes, puisqu
379
té — pour moi — du christianisme. Je n’en connais
pas
d’autres. Voilà le fond de ma pensée. Et je vais l’écrire tout de sui
380
is aussi théologique, métaphysique, et — pourquoi
pas
— littéraire : car le style, pour moi, dit autant (parfois plus) que
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structurellement et systémiquement. Elle ne peut
pas
réussir, puisque la seule révolution valable serait une révolution qu
382
rtaine ambition littéraire que d’autres n’avaient
pas
, qui n’était pas dans leurs préoccupations maîtresses. Moi je me suis
383
ittéraire que d’autres n’avaient pas, qui n’était
pas
dans leurs préoccupations maîtresses. Moi je me suis toujours considé
384
urai 78 ans dans un mois — eh bien, je ne me sens
pas
du tout vieux, mais je découvre que je suis un des derniers survivant
385
t provoqua de nombreuses réactions qui ne furent
pas
toujours favorables. L’édition dite « définitive » (Paris : Plon, 197
386
es persanes, le Voltaire des écrits polémiques et
pas
du tout des tragédies en vers, le Rousseau des Rêveries et des Confes
387
écrivain, sa maîtrise de la langue, non, ce n’est
pas
à ses romans mais bien à ses essais qu’on le jugera. Rendons leur pla
388
stration, et de présidences de comités : je n’ose
pas
vous dire combien depuis trente ans, plusieurs centaines, je le crain
389
cifisme ? Je passe donc aux aveux : ils ne seront
pas
complets, faute de temps, mais candides. Deux séries de motifs pourra
390
rions à la faire, vu notre âge, mais ce ne serait
pas
notre guerre. Entre les régimes totalitaires et les régimes dits libé
391
nu pour responsable de ses actes si ceux-ci n’ont
pas
été accomplis librement (les juristes connaissent bien cela) et à l’i
392
e fédération de l’Europe. L’idée générale n’étant
pas
de créer une puissance nouvelle — un « troisième Grand » dans le cas
393
’ai publié jusqu’ici. Mais je ne voudrais surtout
pas
que l’on déduisît de mes propos que mon œuvre est issue d’un système
394
ème guerre mondiale qui, cette fois-ci, ne serait
pas
déclenchée par eux. La crise mondiale actuelle est née des œuvres de
395
s. Il est devenu parfaitement clair qu’on ne peut
pas
fonder l’union de l’Europe sur la base des États qui s’y opposent par
396
s valeurs de communauté vivante, qui ne dépendent
pas
de l’État — simple service public — mais des personnes libres et resp
397
laissons faire, nous qui le faisons ? Je ne suis
pas
, en rappelant ces faits, victime de quelque sinistrose, mais tout sim
398
a dimension d’une polis — ville ou État — ne doit
pas
dépasser celle qui permet à la communauté politique tout entière (don
399
uvoir entendre la voix d’un homme « qui ne serait
pas
nécessairement Stentor », précise Aristote. L’agora reste donc le sym
400
urraient cependant se voir et se parler… Mais non
pas
se serrer la main à l’arrivée. On sent tout ce qu’il manquerait d’hum
401
attribués à l’Union » (art. 14) et qui « ne sont
pas
de la compétence des organes du pouvoir de l’URSS dépendant du Soviet
402
r le fédéralisme », tandis que d’autres n’avaient
pas
compris que « le socialisme développé n’est pas encore le communisme
403
t pas compris que « le socialisme développé n’est
pas
encore le communisme », et demandaient « des salaires égaux pour tous
404
39 : « L’exercice des droits et libertés ne doit
pas
porter atteinte aux intérêts de la société et de l’État ». Or le fait
405
st beaucoup dire. Pessimiste, optimiste, cela n’a
pas
de sens. Je ne cesserai de me sentir optimiste tant que je verrai que
406
n soit d’ailleurs, le succès ! Attitude qui n’est
pas
différente de celle que j’annonçais dans mon premier article traitant
407
a beaucoup reprise…) Mon attitude générale n’est
pas
celle d’un pessimiste et je ne suis pas un prophète de malheur. J’aim
408
ale n’est pas celle d’un pessimiste et je ne suis
pas
un prophète de malheur. J’aime beaucoup cette expression latine « pla
409
hose et vous éviterez les désastres ! Je ne crois
pas
que notre avenir soit fatal. L’avenir est fait de main d’homme de nos
410
ge — seuls les tremblements de terre ne dépendent
pas
de nous — et déjà 3/5 des hommes habitent les villes, c’est-à-dire de
411
out le monde parle sont notre fait. Elles ne sont
pas
tombées du ciel. Mais voilà, l’homme aujourd’hui a une curieuse prope
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dans les arbres. C’est tout juste s’ils ne disent
pas
: « je ne suis pas là ! » Yahvé les trouve et demande à l’homme : « Q
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est tout juste s’ils ne disent pas : « je ne suis
pas
là ! » Yahvé les trouve et demande à l’homme : « Qu’as-tu fait ? » Ad
414
homme : « Qu’as-tu fait ? » Adam dit : « Ce n’est
pas
moi, c’est Ève qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est pas moi, c’est l
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, c’est Ève qui m’a forcé ». Ève dit : « Ce n’est
pas
moi, c’est le serpent qui m’a séduite ». Et le serpent, bien sûr, n’e
416
Et le serpent, bien sûr, n’est plus là. Il n’est
pas
vrai de dire, aujourd’hui, que les centrales nucléaires « qu’on le ve
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ne viennent que de là, que de nous ! Nous n’osons
pas
avouer nos vrais désirs. Nous les déguisons en « impératifs technolog
418
ent d’abord la puissance ; ceux qui ne la veulent
pas
personnellement, la veulent comme garantie de leur sécurité : avoir u
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couper la tête quand cela se présente. Je ne suis
pas
pessimiste parce que je ne crois pas à ces fatalités. Je ne suis pas
420
. Je ne suis pas pessimiste parce que je ne crois
pas
à ces fatalités. Je ne suis pas optimiste non plus parce que je ne cr
421
e que je ne crois pas à ces fatalités. Je ne suis
pas
optimiste non plus parce que je ne crois pas avec Rousseau que l’homm
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suis pas optimiste non plus parce que je ne crois
pas
avec Rousseau que l’homme est bon. Il est bête et méchant, c’est dans
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r soi-même, pouvoir obéir à sa vocation. Il n’y a
pas
deux hommes semblables. Chaque homme doit se réaliser comme lui seul
424
x, d’écoles. Le seul désavantage : ils ne peuvent
pas
faire de grandes bêtises, donc de grandes guerres. Les hommes y sont
425
e l’Europe. Aristote voulait que la ville ne soit
pas
plus grande que la portée de la voix d’un homme criant sur l’agora. À
426
al, si votre avocat peut prouver que vous n’étiez
pas
libre quand vous avez commis un délit, on vous acquitte. Mais on ne p
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bien cela et savent que les douaniers n’arrêtent
pas
la pollution. Pour l’écologie, nos frontières nationales sont absurde
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s nationales sont absurdes, n’existent simplement
pas
. Vous voyez ici comment s’appellent et se répondent les trois thèmes
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Iseut dont le sens ultime est que Tristan n’aime
pas
Iseut dans sa réalité. Ce qu’il aime, c’est aimer, être aimé, être in
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reprocher ? Toute prise de conscience n’est-elle
pas
un progrès ? Ainsi le cas d’André Gide. Apprenant que je cherchais de
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ent : « C’est dans L’Amour et l’Occident et non
pas
dans Freud que j’ai découvert l’explication de mon cas et les raisons
432
Attention à ce genre de question. Nous ne sommes
pas
là pour prévoir l’avenir, mais pour le faire. Nous ne sommes pas des
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voir l’avenir, mais pour le faire. Nous ne sommes
pas
des parieurs, qui assistons passifs, mais des joueurs, en pleine acti
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utre chose, qu’on change de cap… Mais n’avez-vous
pas
été le premier à plaider en faveur du CERN ? Oui bien sûr et je m’en
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ui étudie la constitution de la matière, ce n’est
pas
une usine à bombes atomiques. Mais puisque vous revenez irrésistiblem
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a recherche dans ce domaine. Tant qu’ils n’auront
pas
trouvé le moyen d’intercaler un compteur entre le soleil et les citoy
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il. Mon choix est clair. Celui des États ne l’est
pas
moins. Êtes-vous un utopiste ? Je ne le pense pas. L’utopie majeure
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as moins. Êtes-vous un utopiste ? Je ne le pense
pas
. L’utopie majeure consiste à croire qu’on peut continuer comme ça. Je
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’ici 1990 ? Comme dit Max Frisch : « il ne suffit
pas
de ne pas avoir d’idées pour être réaliste ». ax. Rougemont Denis
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? Comme dit Max Frisch : « il ne suffit pas de ne
pas
avoir d’idées pour être réaliste ». ax. Rougemont Denis de, « [Ent