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je suis né dans le canton de Neuchâtel qui est ma
patrie
. Je me trouve donc automatiquement citoyen suisse. Mais j’appartiens
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’y a pas d’amour là-dedans. Ce n’est pas comme la
patrie
. Ne pensez-vous pas que l’on a « bluffé » les citoyens en introduisan
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yens en introduisant une énorme confusion entre «
patrie
» et « État », du moins dans la langue française ? Oui, c’est exact e
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sion a été la plus grave entre l’attachement à la
patrie
et l’obligation de servir l’État-nation. L’école personnaliste est co
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ersonnaliste est constamment revenue sur cela. La
patrie
, c’est quelque chose qui vous vient de l’intérieur tandis que l’État-
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n’est devenue canton suisse qu’en 1848. C’est ma
patrie
, c’est là que ma famille s’est développée, que j’ai passé mes vingt p
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ais courante. En tant que citoyen de cette petite
patrie
, j’appartiens à la Confédération suisse qui me donne ma nationalité,
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notre ascendance : racines solides dans la petite
patrie
neuchâteloise, mais à travers le couple Henri-Mathilde, afflux de tou
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e pour tant d’autres Suisses, passer de la petite
patrie
à la plus vaste, ce n’est pas infidélité à ma race, à mon clos natal.
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dans les années 1930, que l’Europe était la vraie
patrie
de l’amour, en tout cas de cette forme de l’amour qu’est la passion,
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s arrivions à l’Europe, « terre des hommes » et «
patrie
de la personne ». Il y avait là tous les mots-clés de ce qui allait d
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ivilège des Suisses : quelle que soit leur petite
patrie
locale, s’ils la dépassent c’est pour rejoindre immédiatement les gra
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siècle Nietzsche dit : « S’ils appartinrent à une
patrie
, ce ne fut jamais que par les régions superficielles de leur intellig