1
e, depuis ses origines, depuis le Moyen Âge. Il n’
y
a jamais eu volonté d’effacer les différences. Et encore plus différ
2
l’économie, comme Jean Monnet le proposait. On n’
y
est pas arrivé et je ne pense pas qu’on y arrivera dans les années qu
3
t. On n’y est pas arrivé et je ne pense pas qu’on
y
arrivera dans les années qui suivent, parce que ce n’est pas la bonne
4
qui n’a été foulé par personne avant lui. Il doit
y
avancer par la foi, dans la nuit, sans savoir à l’avance si son pied
5
uté trop vaste devient une collectivité et l’État
y
installe sa géométrie. Dans une communauté, on connaît les gens et la
6
on connaît les gens et la voix d’un homme peut s’
y
faire entendre. Aussi ces communautés doivent se grouper pour accompl
7
Je vais vous répondre par cette formule d’Ortega
y
Gasset que je trouve superbement adaptée à votre question : « Être de
8
our anéantir toute l’humanité. Sans parade ? Il n’
y
a aucune espèce de parade possible à la guerre nucléaire. Ce qu’il y
9
ngereux que le pacifisme. Alors, que faire ? Il n’
y
a qu’un moyen d’éviter la tempête nucléaire en Europe, à mon sens et
10
leurs bombes atomiques, qui leur interdiraient d’
y
pénétrer beaucoup mieux que toutes nos armées. Donc ils n’utiliseraie
11
oposition qui est peut-être moins comique qu’il n’
y
paraît à première vue : au lieu de dépenser des sommes énormes pour a
12
e si les « Ivan » pénètrent dans notre pays, et s’
y
installent en garnison, nous puissions causer avec eux, leur demander
13
Seriez-vous prêt à le dire pour notre pays ? Je n’
y
suis pas encore prêt. Pour vous parler sincèrement, je sens, je sais,
14
La guerre nucléaire, c’est bien plus fou, si l’on
y
pense, que de dire désarmons-nous et offrons nos poitrines nues. Je c
15
mme », de telle manière que chaque citoyen puisse
y
faire entendre sa voix ; mais aussi, « à la taille de ses problèmes »
16
nde. Œuvre de longue haleine, direz-vous ? — Il n’
y
a donc pas une seule minute à perdre. m. Rougemont Denis de, « Des
17
ong terme car ça ne correspond pas à la vie. Il n’
y
a pas deux individus qui se ressemblent : Albert Jacquard l’a démontr
18
ui est unique. Il faut trouver son sentier : il n’
y
a pas de route nationale ! Il faut donc avoir une certaine foi pour p
19
ogies, ou des mythes, qui s’affrontent. S’il doit
y
avoir des « fermetures », ce devrait être comme des membranes entre l
20
la cause de toutes les guerres aujourd’hui. Il s’
y
est ajouté la divinisation de l’État avec sa « souveraineté absolue »
21
ais « aimés ». C’est complètement différent. Il n’
y
a pas déterminisme, mais responsabilité. Cette notion d’amour est trè
22
iminels à l’échelle mondiale, des gangsters… Il n’
y
a pas d’amour là-dedans. Ce n’est pas comme la patrie. Ne pensez-vous
23
ement, que je deviendrais un grand chimiste. Je m’
y
étais exercé dans un laboratoire improvisé, chez mes parents, mais ap
24
illeure du monde, parce que la plus minuscule. On
y
avait comme professeurs, des gens comme Max Niedermann, l’un des disc
25
aires qu’à l’Ouest. Aussi bien, ces derniers ne s’
y
sont pas trompés : ils favorisent les mouvements pacifistes en RDA, e
26
it-elle se joindre ? — et cela non seulement sans
y
perdre son identité, mais au contraire, en y trouvant la garantie ren
27
sans y perdre son identité, mais au contraire, en
y
trouvant la garantie renouvelée que cette identité, de la même façon
28
ffort d’imagination, d’invention, d’innovation. J’
y
reviendrai. c) Je passerai sans m’y arrêter sur le modèle de super-Ét
29
innovation. J’y reviendrai. c) Je passerai sans m’
y
arrêter sur le modèle de super-État européen, dont personne ne veut (
30
Ligue défensive des nations souveraines, où il n’
y
aurait de sérieux que les USA d’une part, l’URSS de l’autre. Restent
31
ensive, menaçante, et l’adjectif « dissuasive » n’
y
change rien. Il me paraît que la Suisse, au lieu de mener un combat
32
siècle par son apparition sont bien connus : on n’
y
retrouve pas, à l’analyse, la moindre trace de sa personne. Il fut ce
33
hétisé : « Le 15 juin j’entrerai dans Paris ». Il
y
entre en effet, mais ce n’est plus Paris. Et telle est sa défaite irr
34
fensif du culte cananéen de Baal. D’autres traits
y
apparaissent : ceux de Moloch, dans la mesure où Moloch est l’idole t
35
ais inapplicable : une idée de fou. Il ne saurait
y
avoir toute-puissance d’une partie sur un tout humain. Il n’y a en fa
36
e-puissance d’une partie sur un tout humain. Il n’
y
a en fait que la puissance d’un parti sur sa propre nation, systémati
37
vilégié, et je comprends que l’on ait eu l’idée d’
y
construire cette espèce de couvent avec son cloître et sa chapelle, q
38
pis pour mon œuvre littéraire… » Et me voilà : j’
y
suis encore après trente-trois ans. Je dois avouer, cependant, que je
39
inlande, pour des raisons que chacun sait, n’a pu
y
entrer.) S’il y avait un vrai Parlement européen à élire au suffrage
40
dire d’abord que c’est petit, car autrement il n’
y
a pas de participation possible, qu’elle soit civique, économique ou
41
ésentés ici, celui de M. Coutelier, entre autres,
y
sont revenus. M. Norton a apporté des vues très importantes sur cette
42
’est que le chemin se fait dans la mesure où l’on
y
marche. C’est en marchant sur mon chemin que je le crée. « Chemin fai
43
u’ils ont l’esprit mal formé par Descartes ! Il n’
y
a aucune contradiction entre le pouvoir des petites autonomies et le
44
uve très sympathiques, mais enfin, je ne peux pas
y
croire une seconde, parce que moi, j’ai les deux pieds sur terre ! »,
45
a cité, Écritures judéo-chrétiennes. Mais il faut
y
ajouter les valeurs germaniques et les valeurs celtiques, qui sont au
46
Saint-Étienne en passant au sud de Grenoble : on
y
a parlé de l’an 900 jusqu’aux débuts du xixe siècle, soit près de mi
47
ollectif. Il y a donc des rythmes millénaires, il
y
en a d’autres comme la mobilité de nos frontières, qui sont à peine c
48
e des frontières de nos trente États de l’Europe,
y
compris les huit États de l’Est : c’est 89 ans. Il y en a un qui fait
49
ompris les huit États de l’Est : c’est 89 ans. Il
y
en a un qui fait beaucoup monter la moyenne à lui seul, c’est le Port
50
agande étant exactement le contraire. Et enfin, j’
y
reviens, il y a l’apport, capital à mon sens, de M. et Mme André Birr
51
ieux et tenter de clarifier ma pensée, comme il m’
y
invite. I. Des causes de la nocivité de l’État Selon R. Strassol
52
ureusement un pur et simple jeu de l’esprit. Il n’
y
a aucune espèce d’incompatibilité entre les deux choses, à moins qu’o
53
spond à une nécessité absolue, sans laquelle il n’
y
a aucune société possible. On ne va pas demander à chacun s’il a beso
54
r. C’est une évidence qui saute aux yeux : s’il n’
y
a pas de participation des citoyens, il n’y a pas de société, en tout
55
’il n’y a pas de participation des citoyens, il n’
y
a pas de société, en tout cas pas démocratique. VII. Du choix élec
56
nsé une seconde au modèle yougoslave — si même il
y
en a un ! — en écrivant mon livre. Je me suis inspiré du modèle suiss
57
isation » du processus politique et des obstacles
y
relatifs À ce sujet, une note que je ne peux qu’approuver : « L’en
58
e ce « droit à l’enracinement » sur lequel Ortega
y
Gasset a écrit de belles choses. Il est un temps pour vivre de ses ra
59
ient à nos ancêtres du xviiie au xve siècle, on
y
trouve tant de Chambrier, de Montmollin, d’Osterwald et de Pury (plus
60
de toute l’Europe dans leur descendance. Mais j’
y
reviens : apprendre que je descends, à travers le numéro I 33.925, de
61
n « Européen militant » ? Il me semble que tout m’
y
a conduit, à commencer par ma naissance. Dès mon enfance, j’ai entend
62
a terre des pères et le continent des rêves, il n’
y
avait aucune opposition : je l’ai écrit dans un petit ouvrage intitul
63
ma vie, aux dépens de mon œuvre d’écrivain. Et m’
y
voici encore engagé, après trente-cinq ans d’activités au service de
64
st posé à nouveau en termes d’informatisation. On
y
répond généralement par des arguments que je connais depuis environ v
65
. Tout va donc à personnifier l’ordinateur : tout
y
concourt, y compris la crainte qu’il inspire et les espoirs insensés
66
nc à personnifier l’ordinateur : tout y concourt,
y
compris la crainte qu’il inspire et les espoirs insensés qu’il éveill
67
ème : « Vous dites : où vas-tu ? Je l’ignore et j’
y
vais. » Répondons-lui : si l’on ne sait où l’on va, mieux vaut n’y pa
68
ns-lui : si l’on ne sait où l’on va, mieux vaut n’
y
pas aller… dans certains cas… Je précise : cessons de nous précipite
69
Trois manières de considérer le nucléaire (1984)
y
I. Du point de vue de la civilisation en général et de la spirit
70
ue, de se faire « Suisses » : formule de paix.
y
. Rougemont Denis de, « Trois manières de considérer le nucléaire »,
71
es d’équivalent TNT par tête d’habitant du globe,
y
suffirait très largement.) Tel étant l’arrière-plan général de crise
72
les deux bouts de la chaîne », disait Pascal. Il
y
voyait la condition d’une pensée réaliste, tout englobante. Cela peut
73
notion de régions (vous pensez bien que j’allais
y
revenir) comme condition de toute fédération d’une Europe ouverte sur
74
plus en plus nationalistes en vieillissant, et il
y
voit un signe de sénilité. ⁂ Ma seconde remarque générale va porter s
75
dont le désarroi peut être exploité contre nous,
y
compris dans ce que notre culture a créé de meilleur. Ce qui doit dom
76
bas de page d’une chronique de ce temps, qu’il n’
y
aura plus personne pour lire. Nous avons rappelé et défini les princ
77
Nous avons essayé de mieux nous connaître et nous
y
sommes arrivés quelquefois, en cernant mieux les variétés géographiqu
78
ceux qui optent pour la liberté, certains pensent
y
être conduits par quelque individualisme égoïste ou sont au contraire
79
scisme et l’extrême gauche, tandis que Paul Nizan
y
voyait uniquement l’annonce d’un fascisme français. Voilà donc, à en
80
ons du problème des fascistes et des nazis, qu’en
y
ajoutant un peu de discipline (mais c’était heureusement ce qui nous
81
er chez Paulhan ? » — « Oh, dis-je, vous savez, j’
y
viens presque tous les jours, j’ai un bureau en bas, non, vraiment… »
82
français de la 54e Rue, demain soir, 20 heures. J’
y
suis à 20 h 03. Duchamp est là, sur la terrasse, « toujours un peu pl
83
epèterie, a s’pose là ! Il y a quinze jours que j’
y
travaille… » Au restaurant « Le Catalan », peu après la libération de
84
de 1940 : Cher ami N’écrivez pas à Cully. Je n’
y
suis plus et pour cause, et si de la correspondance m’y parvient, ell
85
plus et pour cause, et si de la correspondance m’
y
parvient, elle sera probablement exterminée. C’est moi qui vous écrir
86
tir d’origines si différentes, choisi Genève pour
y
vivre et travailler, plutôt que Paris et les États-Unis, qui avaient
87
liographies à la fin des ouvrages de Staro : vous
y
trouverez autant de poètes, de philosophes, de psychologues de langue
88
nt reçue ». Dans une telle crise — qui évoque à s’
y
méprendre celle de nos polémiques sur le nucléaire et de nos guerres
89
t Montaigne. Le monde n’est qu’un théâtre, tout n’
y
est que masques ! Montaigne prend alors le parti de l’être vrai, de s
90
publique qui lui paraissaient nécessaires pour qu’
y
soient représentées les composantes fondamentales d’une communauté ci
91
le traversera les Alpes par le col du Gothard, en
y
laissant les semences de ce qui formera la Confédération suisse. On s
92
bistrot, dans l’autobus — « de toute façon, ça n’
y
changera rien, ma voix ne compte pas ». Voilà bien le méfait majeur d
93
t que c’est par le mot « universitates » qu’elles
y
sont désignées ? 5. L’historien E. Gagliardi estime que la Suisse e
94
t scintillants du tableau général de l’Europe. On
y
verrait s’allumer, par exemple Saint-Gall, son abbaye fondée par des
95
t sauté. Cas unique, dans l’Europe moderne. J’ose
y
voir le plus grand privilège des Suisses : quelle que soit leur petit
96
essément socialistes à l’origine. Ensuite il a pu
y
avoir des conflits entre Hitler, Mussolini et Staline, mais ce n’étai
97
s tâches. Nous insistions énormément là-dessus. J’
y
reviens sans cesse dans tous mes écrits politiques. Tout dépend des d
98
i était traduit de Kierkegaard en français : il n’
y
avait à peu près rien. Mais j’ai trouvé une belle anthologie en allem
99
le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit. Il n’
y
avait pas de terme grec qui convenait. Le Père, le Fils et le Saint-E
100
ions que, dans la démocratie individualiste, il n’
y
a plus rien pour résister aux tendances totalitaires, parce que les t
101
, ça m’allait très bien d’appeler cela Dieu. Il n’
y
a qu’un Dieu pour tous les hommes. Qu’on le connaisse ou non, il est
102
é est Paul Valéry, que j’ai à peine rencontré. Il
y
en a d’autres que j’ai beaucoup mieux connus. Georges Bataille ? Bata
103
ologie, qu’il avait fondé avec Roger Caillois. On
y
faisait des communications autour desquelles se passait la discussion
104
oduire La Morale du But , mais pour le moment, j’
y
ai renoncé… Êtes-vous toujours en rapport avec certains écrivains per
105
pis pour mon œuvre littéraire. C’était en 1947. J’
y
suis encore, les deux ans sont devenus trente-cinq ans, et pourtant j
106
r l’union de l’Europe sur la base des États qui s’
y
opposent par nature, tout en affirmant la vouloir. L’Europe des natio
107
publique qui lui paraissaient nécessaires pour qu’
y
soient représentées les composantes d’une communauté civique, de l’es
108
le traversera les Alpes par le col du Gothard, en
y
laissant les semences de ce qui formera la Confédération suisse. À ce
109
fait voir l’analyse des principaux chapitres (il
y
en a XIII) du texte officiel. Le chapitre Ier sur l’Organisation soci
110
liser soi-même, pouvoir obéir à sa vocation. Il n’
y
a pas deux hommes semblables. Chaque homme doit se réaliser comme lui
111
ndes bêtises, donc de grandes guerres. Les hommes
y
sont plus heureux. Et surtout ils peuvent s’occuper de leurs affaires
112
assez petite pour que la voix de l’homme puisse s’
y
faire entendre. Vous savez que c’est le plus vieil idéal politique de
113
un studio communiquant avec sa bibliothèque. Nous
y
arrivons le lendemain matin. Tout de suite, Gide apparaît dans une ro
114
tain. Au milieu de la pièce pend un trapèze, il s’
y
appuie des deux mains, se balance en regardant nos valises et dit : «