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tement vers les voyages, le sport, les jeux, et l’
érotisme
. L’expérience des vacances payées nous l’a fait voir à une échelle ré
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oposant des recettes de bonheur, de télépathie, d’
érotisme
, de paix de l’âme ou d’exaltation ; demain, des règles de yoga « scie
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e. Comment nous expliquer ce fait ? Et pourquoi l’
érotisme
est-il devenu synonyme de perversité non seulement dans le jargon des
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ra », des « tantras », de tant d’autres traités d’
érotisme
dans les Vedas et les upanishads, reliant le sexuel au divin ; encore
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our cultiver et ordonner à des buts spirituels, l’
érotisme
même dans les limites du mariage. C’est que les théologiens redoutaie
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ianisme. C’est pourquoi le phénomène que je nomme
érotisme
, englobant le mariage d’amour, la passion mystique de Tristan et la l
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iveté mère des vices — les chances pratiques de l’
érotisme
. Déplorer le phénomène est donc vain. Il s’agit de comprendre ses cau
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rd, il s’agit de lui donner son vrai nom. C’est l’
érotisme
qui travaille les sociétés occidentales, de l’ouest à l’est, non pas
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, instinctive et procréatrice. Et les moyens de l’
érotisme
sont la littérature, les « salles obscures », les arts plastiques (do
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er sur l’écran. Ce n’est donc pas le sexe, mais l’
érotisme
, ni la sensualité, mais son aveu public, sa projection devant nous qu
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tres et les « Lois d’Amour », bref, le lyrisme, l’
érotisme
et la mystique déchaînés sur l’Europe entière, et parlant une même la
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tuel. Il n’y aurait pas non plus le problème de l’
érotisme
! Les auteurs érotiques l’oublient très naïvement, tout à leur passio
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mie la société et la culture. En revanche, sans l’
érotisme
et les libertés qu’il suppose, notre culture vaudrait-elle mieux que
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t cependant, dès qu’elle accède à la liberté de l’
érotisme
(qui transcende la fonction naturelle et vitale) elle devient justici
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3 octobre 1962)q r Le prestige généralisé de l’
érotisme
est indubitable dans l’Occident contemporain. Il est attesté par le c
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ons inverses de celles qu’on tirerait de Sagan. L’
érotisme
traduit certainement une décadence de l’amour idéalisé, tel que le co
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et de réduire « l’Amour » à ce cliché d’époque. L’
érotisme
peut traduire un refus d’aimer, ou, au contraire, une prise de consci
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contemporains sont censés adopter vis-à-vis de l’
érotisme
m’indiffèrent, et j’ai même quelque répugnance à y songer. q. Roug
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. r. Il s’agit d’une réponse à une enquête sur l’
érotisme
, introduite par ces mots : « Denis de Rougemont ( L’Amour et l’Occide
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ident , Comme toi-même ), adopte, vis-à-vis de l’
érotisme
, une attitude plus nuancée. »
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Le déferlement de l’
érotisme
: pour une nouvelle théologie (5-11 mai 1965)s t Pour illustrer l’
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nos manières de parler des choses du sexe et de l’
érotisme
ont entièrement changé en un demi-siècle. En 1906, Freud croit devoir
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unes, combien savent distinguer la sexualité de l’
érotisme
et la passion de l’amour vrai ? Cette turbulence de défis parfois sad
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crivain peut commencer à parler quand il s’agit d’
érotisme
, il devient éloquent quand il s’agit de passion (tout le romantisme d
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’instinct ordonné à l’espèce, à la procréation. L’
érotisme
est le plaisir pris pour fin, non comme moyen de l’acte procréateur.
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’est pas la passion, on le sait de reste. C’est l’
érotisme
, c’est-à-dire l’usage non biologique de la sexualité au service du pl
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ant d’égards. Or, tout cela joue au bénéfice de l’
érotisme
, auquel la sexualité tend à se subordonner, comme la nature à la cult
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espèce à ce qu’est l’âge mûr pour l’individu. « L’
érotisme
, c’est l’affaire des vieux », disent beaucoup de jeunes autour de moi
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pour les raisons que j’ai dites, et le seuil de l’
érotisme
va s’abaisser d’autant. Je vois venir le temps du changement des prob
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rêve qui n’est plus le sien. Va-t-il découvrir l’
érotisme
par le biais d’un problème sexuel très nouveau, né de la dégradation
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trentaine d’années. Les aspects littéraires de l’
érotisme
sont à peu près les seuls qui aient retenu l’attention du public fran
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logiques et biologiques sur les relations entre l’
érotisme
et la démographie qu’il faudrait entreprendre désormais, en même temp
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our un psychiatre américain, une « théologie de l’
érotisme
». Car l’érotisme dépend, en fin de compte, du religieux au moins aut
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américain, une « théologie de l’érotisme ». Car l’
érotisme
dépend, en fin de compte, du religieux au moins autant que du sexuel.