1
est sa juste place dans la cité. On lui a donné,
au
cours du xxe siècle, des moyens formidables de communiquer avec les
2
lus diverses, avec les masses immenses et formées
au
hasard d’auditeurs de radio, de lecteurs de journaux, de spectateurs
3
liberté de chacun et de ses conditions pour tous.
Au
monde comme n’étant pas du monde, dans la cité, oui, mais comme un pr
4
t pas question non plus de réduire la littérature
au
témoignage social et politique, mais bien de prendre conscience de se
5
agande, ou je ne sais quelle mystique qui serait,
au
mieux, un peu plus virulente que la leur. Un congrès d’écrivains, auj
6
ou bien c’est un rassemblement d’hommes attachés
au
droit fondamental de différer. Mais c’est pour sauver, précisément, c
7
droit de poser passionnément quelques questions,
au
devoir de réciter toutes les réponses ! a. Rougemont Denis de, «
8
oisirs commence (10 avril 1957)b c Nous sommes
au
seuil des temps où la culture va devenir le sérieux de la vie. (Elle
9
ces calculs ; qu’ils ne s’appliquent vraiment qu’
au
type occidental de vie ; qu’ils supposent une distribution socialisée
10
du cercle arctique (Suède et Norvège), condamnées
au
loisir pendant six mois d’hiver : elles se tournent vers la culture.
11
lement prendre la forme d’un retour à la nature —
au
métier à tisser de Gandhi, par exemple — puisque c’est la technique p
12
age » — selon l’expression que Claudel appliquait
au
cas de Rimbaud — vit simplement sur les reliefs épars du dogme et de
13
imprévues. Les religions de « divertissement » —
au
sens pascalien de ce terme, qui englobe ici les grandes parades total
14
, la somme de travail « tertiaire » indispensable
au
rendement, comme à la répartition des produits, des usines automatisé
15
uis new-yorkaise, et une partie de la parisienne,
au
xxe siècle, se crurent et furent dans une large mesure antireligieus
16
d’un fait très insolite et peu croyable, survenu
au
carrefour hasardeux de traditions diverses, parfois incompatibles. Et
17
l’ordre. Tel est le cadre antique, traditionnel (
au
sens oriental de ce mot) que le message chrétien va bouleverser. Avec
18
l’un de ces éléments, écartant l’autre, annexant
au
passage un troisième et souvent compromise à ce jeu, elle a tout remi
19
arti de sa condition. Entreprenant, curieux jusqu’
au
défi, navigateur, spéculateur dans tous les ordres, il est à tous éga
20
de sa dignité, qui ne tient à rien qu’à lui-même,
au
seul fait qu’il existe, distinct. D’où son orgueil aussi, son astuce
21
s, livrera la cité « atomisée » à la brutale mise
au
pas du Romain. Apport de Rome. — Il se résume dans le terme viril de
22
la caste ou du clan ; en même temps, elle le met
au
service du prochain. Entrant dans une communauté chrétienne, l’esclav
23
e vers le salut individuel, et celui de l’abandon
au
sacré collectif — maladie « grecque » et maladie « romaine » de la pe
24
e que celle de Dieu, même quand elle semble nuire
au
groupe, à la tribu, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend
25
a croyance que « nous aurions fait dans le monde,
au
cours des quelques derniers siècles, quelque chose qui n’a pas de pré
26
ît nécessaire. Et j’entends bien un vrai dialogue
au
niveau des religions et des philosophies, c’est-à-dire au niveau créa
27
u des religions et des philosophies, c’est-à-dire
au
niveau créateur des civilisations et des cultures. Dès lors que les é
28
s spirituelles ou physio-psychologiques. Et cela,
au
moment même où l’Occident commence à soupçonner que ces autres scienc
29
Aurobindo en Inde, a tenté d’entrevoir la nature.
Au
stade présent de l’Aventure occidentale, on dirait qu’il n’est plus q
30
ue tous les autres : voler dans la hauteur, nager
au
fond des mers, faire de l’or, rajeunir, voyager dans la lune, lire le
31
iences concluantes (l’avion vole, la bombe éclate
au
centième de seconde prévu) ; dans les deux cas, l’effet probant est d
32
litariste, l’efficience en un mot, qui ont permis
au
problème de se poser, sont précisément les qualités et attitudes qui
33
ir. À l’inverse, les valeurs orientales préparent
au
loisir et le supposent, mais n’ont pu le procurer au grand nombre. Au
34
loisir et le supposent, mais n’ont pu le procurer
au
grand nombre. Au moment même où l’Occident serait en mesure d’en inst
35
osent, mais n’ont pu le procurer au grand nombre.
Au
moment même où l’Occident serait en mesure d’en instituer les conditi
36
ns le plus grand besoin… L’âge des miracles
Au
stade présent de l’Aventure occidentale, dont la science est la point
37
nœud d’énergie » qui se produit dans un « champ »
au
sein duquel agissent on ne sait quels archétypes formateurs… Le monde
38
nergie. Voici donc retrouvée la Maya des hindous,
au
terme d’un voyage dont l’impulsion première avait pris pour tremplin
39
que vous voulez, droit devant vous, pour revenir
au
même point. Essayez de penser cela, et vous verrez bientôt que la que
40
est vrai que la question n’a pas de sens : rien «
au
monde » ne peut y répondre ; mais aussi, elle dépasse le monde : rien
41
ur d’Israël, mais que le Nouveau Testament révèle
au
cœur de tous les hommes, et d’une manière radicalement nouvelle : « D
42
t ton prochain comme toi-même ». Religion qui met
au
premier rang de toutes les vertus, l’Amour : « Maintenant ces trois c
43
ns les Vedas et les upanishads, reliant le sexuel
au
divin ; encore moins, des célèbres sculptures aux façades des grands
44
saint Paul. Et l’on eut bien vite fait de réduire
au
sexuel le sens de « chair » qui, pour l’Apôtre, désignait le tout de
45
arié s’inquiète du Seigneur, des moyens de plaire
au
Seigneur, et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des
46
blèmes, tant pour la société que pour l’individu.
Au
surplus, lié dès l’origine à la réalité de la personne, l’amour sexue
47
onc interpréter ce phénomène — dans son évolution
au
cours des siècles et dans sa situation contemporaine — qu’à la lumièr
48
s dans les rues, les bureaux, les métros, et tout
au
long des autostrades, les magazines illustrés et les films, les roman
49
citadines pour vérifier l’omniprésence de l’appel
au
désir sexuel. Ce phénomène mille fois décrit n’en demeure pas moins s
50
normalement puritaines seront bientôt débordées.
Au
surplus, l’accroissement quantitatif et plus encore qualitatif des te
51
ntale : il se situe de la manière la plus précise
au
xiie siècle. Depuis la fin de l’Empire romain, on n’avait plus écrit
52
lliards d’années terrestres dans le temps), et qu’
au
fond du réel calculé soit le Vide — mais que, scintillements d’une se
53
paraissent grandes et majestueuses, bien plus, qu’
au
détour d’un sentier suivi dans la forêt d’avril nous attende une révé
54
e du tourbillon de billions d’agrégats divisibles
au
désir d’un corps animé, d’une forme libérée pour un peu de temps de c
55
le répondant de l’Ange qui sera « notre effigie »
au
cercle de feu qu’a vu Dante. Et par quelle parabole le représenterons
56
la pensée ne trouve pas de réponse, elle se rend
au
vide et s’annule. Ce qui peut la retenir au bord du rien, c’est l’int
57
ou animique. Et cela seul donne un sens à tout :
au
vide cosmique où danse tel brouillard d’électrons empruntés à droite
58
t rien d’autre n’importe en vérité ; rien d’autre
au
monde ne m’appelle. J’ai pu douter de l’être et du devenir, et de tou
59
amais douté de l’amour même. J’ai pu douter jusqu’
au
vertige de presque toutes les vérités de la morale et de la culture o
60
ant d’en retrouver quelques-unes mieux comprises,
au
retour d’un Orient de l’esprit. J’ai douté de la plupart des vérités
61
isons de douter, je veux dire : de chercher jusqu’
au
bout ce qu’un jour nous pourrons aimer de tout notre être enfin réali
62
angage courant semblent parfois assimiler l’amour
au
sexe, mais elles proviennent d’une contamination en sens inverse : si
63
re le soi, qui joue avec le Soi, qui fait l’amour
au
Soi, qui atteint son plaisir dans le Soi, devient son propre maître e
64
ant des clartés instantanées de l’esprit intuitif
au
clair-obscur de l’âme, à l’obscur de la chair, à l’opaque de la matiè
65
l’obscur de la chair, à l’opaque de la matière et
au
noir absolu de l’espace électronique, débouche enfin sur des lueurs n
66
. Ce qui était écarté depuis des siècles, renvoyé
au
chapitre des magies puériles, redevient l’objet fascinant des spécula
67
e savoir et d’y soumettre la pensée, poussé jusqu’
au
dernier degré de l’abstraction et de l’audace logique, semble en voie
68
de l’indianiste Heinrich Zimmer). On aura reconnu
au
passage les quatre fonctions fondamentales de C. G. Jung : pensée, se
69
âme », dit Siméon à Marie). Correspond à l’Âme et
au
sentiment (Amour-passion, tendresse. Éros). Tempérament : émotif-dép
70
trois dimensions (esprit, âme, chair) Correspond
au
Corps et à la sensation. (« Toute chair est comme l’herbe. » Amour de
71
sexuelle par méfiance de l’âme. (L’Intellectuel,
au
mauvais sens, est celui qui est coupé de l’âme, ou ne sait qu’en fair
72
ème de Dieu ? Dans notre série sur “les Religions
au
xxe siècle”, nous présentons une remarquable étude de Denis de Rouge
73
oirait qu’elle est faite. La candidature anglaise
au
Marché commun les a subitement alertés. Le Marché commun, c’est la cr
74
ope, « notre patrie » — comme disait Æneas Sivius
au
xve siècle. Qu’est-ce qu’on y écrit sur ce sujet ? Je trouve plusieu
75
lle a fait « eau de toutes parts », qu’elle est «
au
plus bas », que « c’est la fin » et que nous voici tous « enchaînés,
76
our devenir hommes », on le précise à la page 17.
Au
pire, ils n’auront plus personne sur qui tirer. D’où fin des guerres.
77
la quasi-totalité de l’humanité », mais un tiers
au
plus, durant la période considérée.) La culture de l’Inde ? L’Europe
78
t, et qui le firent non pas contre l’Europe, mais
au
nom des valeurs européennes : Voltaire, Rousseau, Herder, Fichte, Ben
79
r sur nos valeurs, mais de les prendre nous-mêmes
au
sérieux et d’en tirer les conséquences pratiques, pour le tiers-monde
80
obscurément vers nous. Ce que nous devons offrir
au
monde et à nos fils, non, ce n’est pas notre mauvaise conscience, not
81
erse ne s’est jamais produit. Le phénomène unique
au
monde que dénotent ces constatations — tellement simples et tellement
82
rs ce qu’il lui plaît. C’est ainsi qu’Hippocrate,
au
ve siècle avant J.-C. explique la supériorité des Européens sur les
83
au contraire cette même supériorité des Européens
au
climat tempéré qui — je le cite — « semble avoir tout fait pour hâter
84
l’Inde et l’Europe, lesquelles comptent chacune,
au
xxe siècle, entre 500 et 600 millions d’habitants (soit ensemble à p
85
s la dynastie Tang — et vers l’ouest, en Islande,
au
Labrador, en Amérique du Nord, peut-être même jusqu’au Yucatan des Ma
86
brador, en Amérique du Nord, peut-être même jusqu’
au
Yucatan des Mayas et jusqu’au Pérou des Incas. Mais c’est une expansi
87
eut-être même jusqu’au Yucatan des Mayas et jusqu’
au
Pérou des Incas. Mais c’est une expansion chrétienne et non spécifiqu
88
En revanche l’expansion colonialiste, du xviiie
au
xxe siècle, a été, de toute évidence, plus européenne que chrétienne
89
lus européenne que chrétienne. Assimiler l’Europe
au
christianisme, comme voulut le faire Novalis dans son célèbre essai i
90
-même ? Existait-il une prédisposition européenne
au
christianisme ? Ceci nous laisse en plein mystère. Et les autres expl
91
ni la démonstration d’un esprit hégélien marchant
au
pas rythmé de la dialectique — thèse, antithèse, une, deux, une, deux
92
nlevée l’héroïne éponyme, celle qui donna son nom
au
continent. On sait cela, mais on connaît moins la suite de ce rapt cr
93
découvraient les rives du continent, de l’Espagne
au
Caucase. Cadmus enfin, le plus fameux, s’en fut à Rhodes, puis en Thr
94
l’aventure mondiale de l’Europe prend son départ,
au
matin de Palos de Moguer, sur les petites caravelles de Colomb. La pé
95
de mille ans dans les limites du cap occidental,
au
surplus rétrécies par les Turcs à l’est et par les Arabes au sud-oues
96
rétrécies par les Turcs à l’est et par les Arabes
au
sud-ouest. Christophe Colomb n’est pas parti pour trouver l’Amérique,
97
’un seul coup l’aventure exemplaire de cet Ulysse
au
cœur chrétien, probablement juif d’origine, et fondateur d’empire — m
98
es, la soumission du Proche-Orient puis des Indes
au
xviiie siècle, et de l’Indonésie, la colonisation de l’immense Sibér
99
l’Afrique noire à partir des années 1880 à 1900.
Au
début de notre xxe siècle, on peut dire que l’Europe a placé sur orb
100
ie, tout le Sud-Est asiatique et le Proche-Orient
au
lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, puis presque toute l’Afriqu
101
lle l’a perdu. Le monde s’est révolté contre elle
au
nom même des valeurs de liberté, de justice et d’égalité pour tous le
102
as plus grande, notons-le bien, qu’elle ne le fut
au
Moyen Âge. Elle reste le cœur d’un Occident né de ses œuvres, mais où
103
ale, qui aurait donc consisté, dans l’ensemble et
au
total, à faire le monde, mais à le faire contre ses auteurs, c’est-à-
104
éros de la plus ancienne poésie grecque symbolise
au
mieux la passion qui anime cette aventure sans précédent : l’Ulysse h
105
eur », selon le sens latin du mot. Tout se passe,
au
long de l’épopée, comme si Ulysse, le courageux et le rusé, préférait
106
ée heureuse, et les risques sans cesse renouvelés
au
bonheur calme auprès de Pénélope. Maîtriser les éléments, mesurer ses
107
nos moyens de la maîtriser et de la faire servir
au
bonheur, à la justice, à la sagesse ? Préférer la poursuite passionné
108
se moitié du monde, s’oppose le plus radicalement
au
génie de l’Orient métaphysique. k. Rougemont Denis de, « L’aventur
109
situation géoéconomique de notre petit continent,
au
point présent de l’évolution du monde est plus centrale que jamais, s
110
ôle de cet hémisphère tombe en Europe, exactement
au
sud de Nantes. Ainsi, d’un point choisi au zénith de Nantes, assez lo
111
tement au sud de Nantes. Ainsi, d’un point choisi
au
zénith de Nantes, assez loin de la Terre pour qu’avec l’aide d’un tél
112
ion maritimes et surtout aériennes qui ont permis
au
genre humain de vérifier son unité concrète, et d’en prendre une cons
113
et d’en prendre une conscience utile, opérative.
Au
cœur de l’hémisphère privilégié apparaît donc clairement, comme en gr
114
uctures. En Amérique, les villages naissent comme
au
hasard, le long des routes frayées par les pionniers : ils ne sont gu
115
ées — la populace ni le despote — qui ont aménagé
au
cours des siècles ces espaces mesurés par l’usage. Les dictatures ne
116
ent civique, précisément, c’est-à-dire d’étatisme
au
cordeau, de tyrannie. Le square anglais, malgré son nom, répugne auta
117
communes médiévales. Il n’est pas de démocratie,
au
sens européen du terme, qui ne repose sur la libre discussion, sur le
118
ment de la place. L’école est issue de l’Église,
au
Moyen Âge ; puis de la Réforme et des Ordres, à la Renaissance. Aujou
119
u’il faut critiquer pour les garder vivants, mais
au
nom des principes qu’elle enseigne. La fonction de l’école dans la ci
120
d’autre forme d’éducation qu’initiatique.) Quant
au
marché, qui occupe le centre de la place, lieu de rencontre des produ
121
ole planétaire de notre civilisation. Sommes-nous
au
seuil d’une telle période ? Ou au contraire, l’état de santé de l’Eur
122
t effacer nos plus fécondes diversités et imposer
au
continent et à ses peuples un visage uniforme et anonyme, comparable
123
peuples un visage uniforme et anonyme, comparable
au
portrait-robot du producteur moyen russe ou américain ? Les éléments
124
mmunales se prononce chaque année plus nettement.
Au
plan européen, le Conseil des communes d’Europe, l’Union des villes e
125
s d’un renouveau de l’autonomie municipale. Quant
au
marché, qui occupe le centre de la place, on sait qu’il n’a jamais ét
126
ie des pays neutres. Quant à la presse, enfin, et
au
café dont elle est née, je dirai que la prospérité d’une presse libre
127
cap de l’Asie multiplié par culture intensive (c
au
carré). (Je précise bien — on ne sait jamais… — qu’il ne s’agit pas l
128
la nature et les relations. Premier fait : c’est
au
cours des quinze années pendant lesquelles nos États ont perdu leurs
129
dre, et sans le moindre plan d’ensemble, du xvie
au
xixe siècle fondent sur tous les continents des églises et des compt
130
éveloppe, le contrôle des naissances s’acclimate…
Au
total, l’Inde indépendante se veut bien plus anglaise, donc plus occi
131
ançaises, qui disait en janvier de cette année :
Au
Cambodge, toute la jeunesse parle le français, alors que dans la géné
132
n ne s’est rendue assimilable et transportable qu’
au
prix d’une périlleuse disjonction entre ses produits de tous ordres e
133
vendables, par ses slogans les plus démagogiques,
au
seul profit de leurs exploitants ou exploiteurs, plus efficaces ? Va-
134
te exactement de la fin de la dernière guerre, et
au
plan mondial. L’Europe se sentait écrasée entre deux colosses à venir
135
e à voir — et je ne vois rien de neuf. Qu’est-ce,
au
total, que le communisme soviétique ? Un mélange de 50 % de tradition
136
r justifier la politique du souverain ou du parti
au
pouvoir ; à quoi s’ajoutent 50 % de marxisme plus ou moins fidèlement
137
s et politiques qui définissent l’esprit européen
au
xixe siècle. Ce sont donc des valeurs qui nous sont propres que les
138
n expérience, la rendent doublement responsable —
au
sens actif du mot, cette fois — d’assumer face au monde une vocation
139
Europe les a créés, ces échanges, les a institués
au
lendemain des grandes découvertes, et que seules les techniques qu’el
140
non seulement à cause de la place qu’elle occupe
au
centre de l’hémisphère privilégié, mais parce que son commerce intern
141
-Unis ne dépendent du reste du monde que pour 5 %
au
maximum de leur produit national. Le monde est vital pour l’Europe, i
142
le. Adaptation pénible mais féconde, marquée tout
au
début, à Lyon et à Zurich, par les révoltes ouvrières contre les mach
143
eval de Troie. Et cela nous conduit naturellement
au
troisième verbe typique de notre vocation, qui est fédérer. Défendre
144
urope, aujourd’hui pour demain, c’est donc offrir
au
monde nouveau l’exemple réussi d’une grande fédération. Dans la coïnc
145
aire, le temps est venu de les prendre nous-mêmes
au
sérieux. Nous n’avons pas simplement le droit de répondre à l’attente
146
ons alors qu’il est de 335 millions : ce qui fait
au
total avec ses satellites : 430 millions et non 450. » Nous rectifion
147
plus vraie de l’amour. Cela s’opère et se décide
au
secret d’une personne, et donc échappe, par nature, à toute espèce de
148
alage étudié du nu « suggestif » dans nos rues et
au
cinéma, les scènes obligées « d’amour » physique dans les romans de s
149
traits frappe les auscultateurs de notre époque,
au
point que certains ont parlé d’une révolution dans les mœurs. C’est b
150
e nudité, mais non pour la contraception discutée
au
concile du Vatican. Quelque chose a changé ; mais quoi ? Il est peu v
151
Bergman, ce qui s’est passé d’important se situe
au
niveau proprement culturel qui est celui de l’étude et de l’expressio
152
ui a découvert la psychanalyse à 20 ans, inscrite
au
programme des études et formant une part importante du donné intellec
153
, et d’abord sémantique. Laissant l’étude du sexe
au
biologiste, l’écrivain peut commencer à parler quand il s’agit d’érot
154
est-à-dire l’usage non biologique de la sexualité
au
service du plaisir, des beaux-arts, et surtout de la littérature. Que
155
r la psychanalyse quand son succès devint public,
au
lendemain de la Première Guerre mondiale. Bien moins peut-être par le
156
udier les ruses de la libido. Et Jung élargissait
au
monde entier des cultures et des mythes l’empire des archétypes illus
157
perspective d’une densité moyenne de trois hommes
au
mètre carré dans quelques siècles, et en tout cas d’un doublement de
158
es de l’homme à tant d’égards. Or, tout cela joue
au
bénéfice de l’érotisme, auquel la sexualité tend à se subordonner, co
159
aux passions, et la procréation à la création ou
au
plaisir cultivé pour lui-même, donc stérile. Ce phénomène qui va sans
160
iés comme tels à la spiritualité, à la tentation,
au
péché ? C’est dans ces perspectives élargies qu’il faut juger les eff
161
out le monde en France, les Hindous l’ont sculpté
au
fronton de leurs temples, pour que nul n’en ignore s’il désire la sag
162
comment le mythe de l’amour s’est formé en Europe
au
Moyen Âge et a distingué dans Comme toi-même tout ce qui sépare sex