1
nseur n’avait été plus éloigné du lieu commun, de
ce
que peuvent entendre et comprendre ces masses. Voilà qui constitue po
2
s civique, mais moral, et enfin politique. Devant
ce
défi, certains sont tentés de fuir, de se dérober et de plaider irres
3
sions présentant l’avantage immédiat de supprimer
ce
problème angoissant ? Ou bien pourrons-nous dépasser, surmonter ces c
4
e révéler décisif pour beaucoup. Renoncer ou nier
ce
pouvoir, ce serait tout simplement l’abandonner à ceux qui en abusero
5
cisif pour beaucoup. Renoncer ou nier ce pouvoir,
ce
serait tout simplement l’abandonner à ceux qui en abuseront demain, q
6
de différer. Mais c’est pour sauver, précisément,
ce
droit, que nous sommes ensemble, non point malgré nos différences, ma
7
elles. Je pressens, je sens une grande force dans
ce
rassemblement d’hommes qui préfèrent le droit de poser passionnément
8
si vraiment la technique les libère subitement à
ce
degré-là ? Je n’en sais rien. Savait-on beaucoup mieux, aux environs
9
. Savait-on beaucoup mieux, aux environs de 1830,
ce
qu’allait produire la technique ? Il s’agit cette fois-ci de mieux vo
10
is prévoir, qu’en vertu de nos libres décisions. (
Ce
n’est pas l’invention de la roue qui compte en soi, mais bien l’usage
11
Occident, jouets et ornements chez les Aztèques.)
Ce
qui est certain, c’est que le progrès technique va faire un saut sans
12
ente et seront suivis d’effets presque immédiats.
Ce
sont ces vœux et ces orientations que l’on peut essayer d’induire de
13
ment que l’Occident a décuplé ou centuplé pendant
ce
siècle les instruments et moyens de culture. On y publie plus de livr
14
ue c’est la technique précisément qui nous permet
ce
retour en créant du loisir. Et quant à la mystique, elle suppose avan
15
éjà dans un public naguère totalement ignorant de
ce
genre de réalités certaines curiosités qui ne s’arrêteront pas là. La
16
ions de « divertissement » — au sens pascalien de
ce
terme, qui englobe ici les grandes parades totalitaires — en bénéfici
17
e notre civilisation occidentale. (Voir plus haut
ce
que j’ai dit sur le matérialisme.) L’intelligentsia berlinoise, puis
18
s. D’où viennent cette inquiétude fondamentale et
ce
désordre permanent, que les meilleurs esprits déplorent depuis des si
19
sont créées par la nature même de nos certitudes.
Ce
paradoxe s’explique d’une manière assez simple. Prenons l’exemple de
20
dans nos vies personnelles : plus de joie à avoir
ce
qu’on a, à être ce qu’on est, à faire ce que l’on veut, à aimer ce qu
21
nnelles : plus de joie à avoir ce qu’on a, à être
ce
qu’on est, à faire ce que l’on veut, à aimer ce que l’on aime, donc p
22
à avoir ce qu’on a, à être ce qu’on est, à faire
ce
que l’on veut, à aimer ce que l’on aime, donc plus de liberté. Libert
23
e ce qu’on est, à faire ce que l’on veut, à aimer
ce
que l’on aime, donc plus de liberté. Liberté pour tous, il va de soi,
24
Si l’Europe d’aujourd’hui s’effraye de constater
ce
que l’Amérique a fait de certaines techniques (taylorisme ou psychana
25
ertaines techniques (taylorisme ou psychanalyse),
ce
que les Soviets ont fait de la croyance en l’Histoire, et ce que les
26
Soviets ont fait de la croyance en l’Histoire, et
ce
que les peuples de l’Orient proche et lointain risquent de faire du n
27
détient encore le sens d’un équilibre intime : si
ce
sens n’était pas blessé, rien ne réagirait ; s’il est blessé et réagi
28
de traditions diverses, parfois incompatibles. Et
ce
fait initial nous semble accidentel, j’entends qu’il serait vain d’es
29
r l’ampleur de cette révolution, il faut imaginer
ce
qu’était le sacré, ce qu’il est encore en Orient. La morale des Ancie
30
évolution, il faut imaginer ce qu’était le sacré,
ce
qu’il est encore en Orient. La morale des Anciens est basée sur le ri
31
echniques » en général peut nous donner l’idée de
ce
que représente alors l’évidence magico-religieuse, et de ce qu’entraî
32
résente alors l’évidence magico-religieuse, et de
ce
qu’entraîne indiscutablement sa transgression. La faute commise ne p
33
cadre antique, traditionnel (au sens oriental de
ce
mot) que le message chrétien va bouleverser. Avec saint Paul, nous pa
34
lement, saint Augustin dira : « Aime Dieu et fais
ce
que tu voudras. » Or, ces phrases invalident, du point de vue spiritu
35
t au passage un troisième et souvent compromise à
ce
jeu, elle a tout remis en mouvement. Et ce mouvement dans son ensembl
36
mise à ce jeu, elle a tout remis en mouvement. Et
ce
mouvement dans son ensemble, jusqu’à nous, c’est l’« Aventure occiden
37
u Droit et des Institutions dûment hiérarchisées.
Ce
puritanisme social, cette morale du service de l’État, fera la grande
38
Toynbee nous met en garde contre les illusions de
ce
qu’on pourrait appeler le narcissisme culturel. Mais comment le suivr
39
x à trois fois la durée moyenne de la vie, voyons
ce
qui se passe aux antipodes, parlons avec des invisibles, tuons à gran
40
yance en la réalité de la matière ! Mais derrière
ce
voile, qu’y a-t-il ? Cette question n’a pas de sens, nous dit-on. Dan
41
e, en Chine ou en Afrique. Comment nous expliquer
ce
fait ? Et pourquoi l’érotisme est-il devenu synonyme de perversité no
42
personne distincte, mais reliée en même temps par
ce
qui la distingue. Car pour aimer, il faut être distinct de l’objet mê
43
« la chrétienté ». On ne saurait donc interpréter
ce
phénomène — dans son évolution au cours des siècles et dans sa situat
44
rifier l’omniprésence de l’appel au désir sexuel.
Ce
phénomène mille fois décrit n’en demeure pas moins stupéfiant par sa
45
. Il s’agit de comprendre ses causes, et sur tout
ce
dont il est signe. Et d’abord, il s’agit de lui donner son vrai nom.
46
ve aux prises et peut entrer en polémique intime.
Ce
n’est pas l’immoralité plus ou moins grave de ce siècle qui la concer
47
Ce n’est pas l’immoralité plus ou moins grave de
ce
siècle qui la concerne, mais bien les attitudes (religieuses sans le
48
savoir) qui justifient cette immoralité ; enfin,
ce
sont certaines notions de l’homme, qu’une élite inconnue de la foule
49
la tolérance déjà presque sans bornes accordée à
ce
que l’on appelait naguère pornographie, il y a tout autre chose qu’un
50
ontre leurs héritiers débiles et qui assurent que
ce
n’est pas de leur faute. Mais de quoi la morale victorienne est-elle
51
l’usage des disciplines éducatives élémentaires.
Ce
n’est plus la licence qui est l’ennemi mais le refoulement générateur
52
nous effrayer à notre tour essayons de bien voir
ce
qui se passe quand les censures officielles périclitent. Est-il vrai,
53
ture de la culture — du moins pas si directement.
Ce
qui se trouve libéré c’est l’expression, la manière de parler des cho
54
uler à leur propos ou de les montrer sur l’écran.
Ce
n’est donc pas le sexe, mais l’érotisme, ni la sensualité, mais son a
55
ine gauloiserie » ? Et comment pourrait-on y voir
ce
« soulèvement de l’âme », ce retour des pouvoirs animiques — étouffés
56
t pourrait-on y voir ce « soulèvement de l’âme »,
ce
retour des pouvoirs animiques — étouffés depuis des siècles entre l’e
57
Miller, ou le simple coït dans l’amour ? Il voit
ce
qui le choque, qui est aussi ce qui le tente. Devant « l’indiscipline
58
l’amour ? Il voit ce qui le choque, qui est aussi
ce
qui le tente. Devant « l’indiscipline des mœurs » et la « pornographi
59
bien leur mépris, et chacun refuse de tolérer fût-
ce
un instant, par simple hypothèse de dialogue, les bonnes raisons que
60
, scintillements d’une seconde dans l’histoire de
ce
grain, notre Terre, des civilisations passées nous apparaissent grand
61
mposé de vide, compénétré et imprégné de vacuité,
ce
vertige accompagne en silence la pensée des hommes d’aujourd’hui et l
62
ent, la structure mythe, et la gravitation désir.
Ce
qui trouble d’abord et enfin scandalise l’esprit du mystique oriental
63
s souffrent et meurent, ces sentiments s’égarent,
ce
désir exige un Ailleurs où la possession soit entière. Certes, la sc
64
lcule exactement. Que sont-ils pour notre désir ?
Ce
vide qui baigne tout ? L’antimatière ? D’autres mondes parallèles, qu
65
non pas un reflet ! Un poète mineur et parfait de
ce
temps l’a découvert un jour non sans stupeur : « Il y a un autre mond
66
n nous le Royaume ! Le Royaume « qui n’est pas de
ce
monde », et qui pourtant est « au-dedans de nous », car il est plus n
67
semeuse du Plérôme à venir, quand « la figure de
ce
monde passera », et que l’invisible sera vu. Quand tu le sais, l’amou
68
pas de réponse, elle se rend au vide et s’annule.
Ce
qui peut la retenir au bord du rien, c’est l’intuition directe de l’a
69
en-soi n’est qu’un mot désignant l’inconcevable :
ce
qui serait sans l’amour, « ce qui est » moins l’amour par qui seul il
70
nt l’inconcevable : ce qui serait sans l’amour, «
ce
qui est » moins l’amour par qui seul il y a quelque chose. L’amour se
71
dans l’autre, peut dire : je suis ; mais aussi à
ce
coin de sentier perdu dans la forêt d’avril, petit monde complexe et
72
quoi l’ai-je aimé ? Pourquoi pas rien ? Parce que
ce
coin de sentier m’a fait un signe et fut un signe à cet instant pour
73
douter, je veux dire : de chercher jusqu’au bout
ce
qu’un jour nous pourrons aimer de tout notre être enfin réalisé dans
74
es les choses. L’amour étant l’initiateur de tout
ce
qui existe, on appellera néant l’absence d’amour. L’amour divin, vena
75
cessaire de l’émotion vraiment envahissante. Dans
ce
domaine de l’âme intermédiaire entre le spirituel et le sensuel, les
76
l’espèce mais de la personne, la sexualité mérite
ce
nom d’amour que lui donne l’Occident moderne — quoi qu’en pense la mo
77
e des mystères. Il est capital qu’elle l’admette.
Ce
qui était écarté depuis des siècles, renvoyé au chapitre des magies p
78
rop sérieux pour les joueurs, et pour les sérieux
ce
n’est qu’un jeu. Pourtant, si l’on regarde un moment, mais sans jouer
79
chair est comme l’herbe. » Amour de la chair pour
ce
qui la transcende et l’anime, car la poussée vient d’en bas, mais l’é
80
ille). Conception de l’amour : la gourmandise. «
Ce
qui est vrai, ce qui est beau, c’est ce qui m’est bon. » Carreau
81
n de l’amour : la gourmandise. « Ce qui est vrai,
ce
qui est beau, c’est ce qui m’est bon. » Carreau La forme indi
82
andise. « Ce qui est vrai, ce qui est beau, c’est
ce
qui m’est bon. » Carreau La forme indique le nombre 4. Elle s
83
ans tous les sens (angles aiguisés, rappelant que
ce
carré fut d’abord un carreau d’arbalète, une flèche à quatre pans), c
84
1, 4 et 5. i. Présenté par cette note : « Qu’est-
ce
que “le Royaume du ciel” pour un Occidental ? Qu’est-ce que la Commun
85
“le Royaume du ciel” pour un Occidental ? Qu’est-
ce
que la Communion pour un homme moderne ? Comment l’intelligence nourr
86
comme disait Æneas Sivius au xve siècle. Qu’est-
ce
qu’on y écrit sur ce sujet ? Je trouve plusieurs dizaines d’ouvrages
87
ivius au xve siècle. Qu’est-ce qu’on y écrit sur
ce
sujet ? Je trouve plusieurs dizaines d’ouvrages publiés en deux mois,
88
ci tous « enchaînés, humiliés, malades de peur ».
Ce
n’est pas un expert, esclave des faits, qui nous dit cela, mais un él
89
ubas qui « massacrent à vue les Européens ». Car,
ce
faisant, « ils font l’histoire de l’homme », et nous serons ainsi du
90
lus personne sur qui tirer. D’où fin des guerres.
Ce
nouveau plan de paix perpétuelle est fait pour éblouir par sa logique
91
on. Sartre la cite et il ajoute, impressionné : «
Ce
ton est neuf. » Moi, ce qui m’impressionne, ce n’est pas le ton, guèr
92
ajoute, impressionné : « Ce ton est neuf. » Moi,
ce
qui m’impressionne, ce n’est pas le ton, guère plus neuf que la propa
93
« Ce ton est neuf. » Moi, ce qui m’impressionne,
ce
n’est pas le ton, guère plus neuf que la propagande communiste depuis
94
d’immobilité ou de continuelle décadence. Qu’est-
ce
que l’Europe a « étouffé » dans le tiers-monde colonisé ? (Qui est fo
95
arent de Ouidah, port de mer. Ils massacrent tout
ce
qui s’y trouve et instituent une nouvelle charge dans l’État, celle d
96
dire notre nation », voudrait-on lui répéter ; et
ce
n’est pas ma faute si cette phrase est de Michel Debré dans son Proje
97
oment où elles se tournent obscurément vers nous.
Ce
que nous devons offrir au monde et à nos fils, non, ce n’est pas notr
98
e nous devons offrir au monde et à nos fils, non,
ce
n’est pas notre mauvaise conscience, notre rage autopunitive ou l’all
99
Ceux qui perdront la face aux yeux de l’histoire,
ce
seront ceux qui auront dit que l’Europe est finie, quand il s’agissai
100
es ou climatiques, économiques ou démographiques.
Ce
que j’appelle le phénomène européen se signale, dans l’histoire du mo
101
ens me paraissent les avoir négligées jusqu’ici —
ce
phénomène européen sans précédent et sans parallèle dans l’histoire,
102
nsuffisantes pour rendre compte du phénomène dans
ce
qu’il a de spécifique.) Certes, le découpage profond des côtes, propi
103
permettant une économie d’énergies fondamentales,
ce
sont là des atouts, mais qui sont loin d’inscrire, dans notre sol, l’
104
re un destin. Chaque géographe en tire d’ailleurs
ce
qu’il lui plaît. C’est ainsi qu’Hippocrate, au ve siècle avant J.-C.
105
phie et du climat minimisée, presque niée. Serait-
ce
alors à la démographie qu’il faudrait aller demander le secret de l’e
106
démographes — qui prédisent donc le contraire de
ce
que l’Occident craint !), n’aient guère participé à l’histoire du mon
107
à la prétention universelle du christianisme, et
ce
n’est pas définir l’Europe, puisque ce serait la définir par une véri
108
anisme, et ce n’est pas définir l’Europe, puisque
ce
serait la définir par une vérité éternelle, qu’elle n’a pas mérité d’
109
, comme l’a montré Jaspers, commentant Nietzsche (
ce
très lucide antichrétien) et nos principes politiques en dérivent. Or
110
n mondiale de l’Europe. Décrivons donc maintenant
ce
phénomène tel qu’il apparaît dans les faits. Ce n’est pas le déroulem
111
t ce phénomène tel qu’il apparaît dans les faits.
Ce
n’est pas le déroulement logique d’une série de causes naturelles pro
112
elles produisant des effets où elles s’épuisent :
ce
n’est pas le déroulement d’un plan, dont nul ne voit qui l’aurait cal
113
nt nul ne voit qui l’aurait calculé et imposé. Et
ce
n’est pas l’incarnation de quelque idée platonicienne, ni la démonstr
114
créateur, dans son archétype, dans son mythe. Or,
ce
mouvement créateur de l’Europe, je le trouve d’abord et déjà dans la
115
n dominante lui viendra du pays le plus proche de
ce
rivage phénicien d’où avait été enlevée l’héroïne éponyme, celle qui
116
. On sait cela, mais on connaît moins la suite de
ce
rapt créateur, la suite du mythe de l’enlèvement d’Europe, à laquelle
117
re liberté d’interprétation et de décision… Voici
ce
que l’on peut en tirer : c’est en poursuivant l’image mythique de l’E
118
lle existe dans sa recherche à l’infini, et c’est
ce
que je nomme Aventure. Mais elle est autre chose encore, si l’on en c
119
effet la découverte par erreur des Amériques, et
ce
fut le début de l’expansion séculaire, économique, politique et relig
120
rs de la Terre, retombée rapide vers le sol. Mais
ce
retour du satellite n’est pas un échec ! D’innombrables connaissances
121
remier tour du monde, accompli par Magellan, puis
ce
sont la conquête de l’Amérique du Sud, le peuplement de l’Amérique du
122
e chrétienne, puis de l’Europe technicienne. Dans
ce
sens, on peut dire que l’Europe « a fait le monde ». Mais une fois le
123
ces renaissantes contre l’Occident divisé. Serait-
ce
la fin de l’aventure occidentale, qui aurait donc consisté, dans l’en
124
la force » comme l’a bien nommé Simone Weil. Mais
ce
qu’il y a de plus typiquement occidental dans les poèmes homériques,
125
inelle et éternelle, vers le pays natal, Ithaque,
ce
passionnant vagabondage, cette longue errance, qui est aussi une long
126
aires, telle est la passion maîtresse d’Ulysse et
ce
sera, identiquement, la passion des grands créateurs de la culture oc
127
nnu. Il trouva le pays que Dieu lui réservait, et
ce
fut là le terme de son aventure, mais le début d’une autre histoire,
128
des Découvreurs, croyait savoir où il allait, et
ce
qu’il cherchait : il avait calculé qu’il y serait en trente jours. Ma
129
pût prévoir comment… Dans cette imprévision, mais
ce
risque assumé, je vois la parabole la plus exacte de l’aventure occid
130
ges, ou sur le nom et la nature de leur objet. Et
ce
qu’ils trouvent pose de nouveaux problèmes, tous imprévus, compromet
131
et les anciens équilibres, oblige à repenser tout
ce
qu’on tenait pour acquis, et à chercher toujours plus loin, au prix d
132
l’Asie, et six fois dans l’Afrique. En revanche,
ce
plus petit continent est le plus complexe de tous : le plus profondém
133
de tensions multiples, entrecroisées. Esquissons
ce
portrait de l’Europe telle que chacun de nous peut la voir, ce portra
134
e l’Europe telle que chacun de nous peut la voir,
ce
portrait composé non point à partir de définitions et d’analyses inte
135
fondement de notre civilisation. On sent bien que
ce
ne sont pas des masses informes, ni des masses militarisées — la popu
136
circuits ; dans la mesure ou se développe, ne fût-
ce
qu’une part du potentiel accumulé par ces tensions, on conçoit qu’il
137
é, je le répète, que l’Inde ou que la Chine. Mais
ce
cap et ses habitants, longuement travaillés, tourmentés, fécondés par
138
n coloniale comme un péché mortel de l’Europe, en
ce
sens qu’il devait aggraver la dissolution du corps européen en nation
139
ût signifié l’arrêt de mort de notre économie. Or
ce
retrait se trouve coïncider non seulement avec notre union, mais avec
140
r. Décolonisation, union, prospérité simultanées.
Ce
premier fait, définissant les rapports de l’Europe avec le monde actu
141
mps, et pour les mêmes raisons, elles ont compris
ce
qu’elles refusaient de comprendre depuis près de six-cent-cinquante a
142
core très loin d’être fait. Et rien ne prouve que
ce
bilan sera finalement négatif : c’est en somme celui du Progrès, selo
143
ok suffirait aujourd’hui à les mettre à l’abri de
ce
genre d’illusion. La Terre est connue désormais dans toutes ses dimen
144
pays sous-développés imitent maladroitement tout
ce
qu’a fait l’Occident, ce professeur rendait l’Europe responsable de t
145
tent maladroitement tout ce qu’a fait l’Occident,
ce
professeur rendait l’Europe responsable de tous les maux qui en résul
146
et de la reviviscence, en Asie et en Afrique, de
ce
qu’il appelait « les conceptions partielles ou discréditées de l’espr
147
trop facile de répondre à ceux qui nous tiennent
ce
langage : pourquoi n’avez-vous pas adopté nos vertus, dont la liste e
148
urs que commet le tiers-monde quand il nous juge.
Ce
ne sont pas nos meilleurs représentants, les plus conscients des vrai
149
se du milieu où ils vont agir, et moins encore de
ce
que l’Europe peut signifier dans son ensemble et vue de loin, des agi
150
e xviiie siècle, elle hantait nos esprits. Voici
ce
qu’écrit à Catherine de Russie le baron Grimm, gazetier littéraire de
151
autrement que par une vague et stupide tradition
ce
que nous avons été. En 1847, Sainte-Beuve résume ainsi l’opinion de
152
deux autres additionnés. Question : Que signifie
ce
rectangle du milieu ? Réponse : C’est l’Europe entre les « deux grand
153
as en proportion de sa population. C’est exact en
ce
sens que, par tête d’habitant, la production américaine dépasse encor
154
ques, mais dans notre conscience. L’Europe a tout
ce
qu’il faut pour être encore la première puissance de la Terre, non pa
155
mande à voir — et je ne vois rien de neuf. Qu’est-
ce
, au total, que le communisme soviétique ? Un mélange de 50 % de tradi
156
arxisme n’est tout de même pas d’invention russe.
Ce
n’est pas Popov qui l’a créé, mais c’est Karl Marx. Et qui était Marx
157
ui définissent l’esprit européen au xixe siècle.
Ce
sont donc des valeurs qui nous sont propres que les Russes nous renvo
158
eur, hypothétique, reprenant de nos mains débiles
ce
qu’on appelait jadis « le flambeau de la civilisation » ? Là encore,
159
en la copiant. Pour le dire en une phrase, voici
ce
que je constate. Le Sud-Est de l’Asie jalouse la Chine et voudrait se
160
ndiale de l’Europe est inscrite dans des faits de
ce
genre : Nos exportations représentent à peu près 40 % de notre commer
161
même et parfois surtout différentes des nôtres :
ce
n’est point par hasard que l’Europe a créé l’ethnographie et l’archéo
162
a bien failli périr elle-même à deux reprises. Et
ce
mal enfièvre aujourd’hui la plupart des pays du tiers-monde, les pous
163
duire, d’attester et de diffuser les anticorps de
ce
virus mortel, hérité du xixe siècle. Or, l’antidote du nationalisme,
164
’Europe ne dépendent pas d’une juste prévision de
ce
que d’autres feront. Elles dépendent de l’esprit agissant par nos mai
165
de 355 millions alors qu’il est de 335 millions :
ce
qui fait au total avec ses satellites : 430 millions et non 450. » No
166
nts, mais rien ne permet de réduire « l’Amour » à
ce
cliché d’époque. L’érotisme peut traduire un refus d’aimer, ou, au co
167
ublier que ces ouvrages datent du xviiie siècle.
Ce
qui est nouveau, c’est leur succès relatif : le siècle de Voltaire le
168
t Notre-Dame des Fleurs ou Le Silence de Bergman,
ce
qui s’est passé d’important se situe au niveau proprement culturel qu
169
Si quelque chose se « déchaîne » de nos jours,
ce
ne peut donc pas être l’instinct, et ce n’est pas la passion, on le s
170
os jours, ce ne peut donc pas être l’instinct, et
ce
n’est pas la passion, on le sait de reste. C’est l’érotisme, c’est-à-
171
out de la littérature. Quelles sont les causes de
ce
phénomène ? En voici trois, prises à dessein dans des domaines absolu
172
u au plaisir cultivé pour lui-même, donc stérile.
Ce
phénomène qui va sans doute se généraliser en Occident correspondrait
173
aliser en Occident correspondrait pour l’espèce à
ce
qu’est l’âge mûr pour l’individu. « L’érotisme, c’est l’affaire des v
174
r rôle physiologique. Mais voilà, l’importance de
ce
rôle va sans doute diminuer, pour les raisons que j’ai dites, et le s
175
re à la diffusion commerciale de la pornographie.
Ce
dont elle interdit la vue aux moins de 18 ans dans la plupart de nos
176
public français et par suite de la censure. Mais
ce
sont des études sociologiques et biologiques sur les relations entre
177
yen Âge et a distingué dans Comme toi-même tout
ce
qui sépare sexualité. »