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rcer à être totalement et uniquement du monde, de
leur
monde, et à clamer d’une de ces voix mornes et droguées, qu’on ne rec
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n ne reconnaît plus pour la sienne, la louange de
leur
police d’État. Contre ces deux périls, il importe de se rassembler. N
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ui serait, au mieux, un peu plus virulente que la
leur
. Un congrès d’écrivains, aujourd’hui, ou bien c’est une opération de
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dans l’Histoire, de prendre une vue d’ensemble de
leur
propre aventure : sentiment de l’histoire, découverte du monde, scien
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mais l’une et l’autre s’appuyaient sur l’objet de
leur
renoncement et en dépendaient étroitement. L’ascèse de demain pourra
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vision, qui nous apporte des pays lointains, sans
leur
odeur ni leur température, sans le goût de leurs vins ni la qualité d
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us apporte des pays lointains, sans leur odeur ni
leur
température, sans le goût de leurs vins ni la qualité de leur air : c
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s leur odeur ni leur température, sans le goût de
leurs
vins ni la qualité de leur air : ces « vues » sont donc autant de fau
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ture, sans le goût de leurs vins ni la qualité de
leur
air : ces « vues » sont donc autant de fausses-nouvelles-vraisemblabl
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es et les Mayas, avaient créé des ordres stables.
Leurs
prêtres et leurs princes avaient réponse à tout. Nous, au contraire,
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avaient créé des ordres stables. Leurs prêtres et
leurs
princes avaient réponse à tout. Nous, au contraire, en Occident, et e
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x orthodoxes de toutes observances le reproche, à
leurs
yeux rédhibitoire, d’être des hommes « qui ont cessé de chercher » et
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Europe, encore qu’elles n’aient vraiment déployé
leurs
effets que dans les grands espaces humains des Amériques et de l’URSS
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es Amériques et de l’URSS. Là, comme extraites de
leur
contexte original, elles n’étaient plus mises en échec par trop de co
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es et civilisations, animées par un rêve qui fait
leur
destinée et qui compense d’abord un sort inaccepté. Il est né comme u
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quand elle semble nuire au groupe, à la tribu, à
leurs
lois et coutumes sacrées, que l’on prend pour l’Ordre et le Bien. L’«
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spirituels et les impulsions morales nécessaires
leur
ont manqué. Au contraire, le chrétien a été capable de faire avancer
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ur le moins égaux à ceux qu’avaient atteints dans
leurs
empires les Diadoques et les Khans mongols), mais encore elle n’a pas
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ses méthodes importées, que la preuve décisive de
leur
succès. Les Grecs et les Romains ne disposaient pas d’une marge de su
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d’autres civilisations le développement normal de
leurs
sciences spirituelles ou physio-psychologiques. Et cela, au moment mê
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anière la plus précise les unions des dieux et de
leurs
femmes, à des fins didactiques et religieuses. Point de méthodes secr
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glises chrétiennes ont toujours mieux réussi dans
leurs
efforts pour réprimer et contenir l’instinct sexuel que dans leurs te
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r réprimer et contenir l’instinct sexuel que dans
leurs
tentatives (rares et périphériques, voire hérétiques) pour cultiver e
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morale chrétiennes, séculairement aux prises avec
leurs
exigences (sans cesse mieux codifiées par les casuistes), dans une Eu
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jamais qu’après la mort des vrais tyrans, contre
leurs
héritiers débiles et qui assurent que ce n’est pas de leur faute. Mai
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tiers débiles et qui assurent que ce n’est pas de
leur
faute. Mais de quoi la morale victorienne est-elle morte ? Sans doute
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re de parler des choses de l’amour, de spéculer à
leur
propos ou de les montrer sur l’écran. Ce n’est donc pas le sexe, mais
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me et de raffinement pervers qui attendent encore
leur
nom : bref, la luxure, anxieuse ou complaisante, sophistiquée ou comm
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iets ou angoissés. Les deux camps se rendent bien
leur
mépris, et chacun refuse de tolérer fût-ce un instant, par simple hyp
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teurs érotiques l’oublient très naïvement, tout à
leur
passion poétique ou moraliste retournée, qui leur cache trop souvent
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leur passion poétique ou moraliste retournée, qui
leur
cache trop souvent les facts of life — comme l’Anglais nomme les fait
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fe — comme l’Anglais nomme les faits sexuels — et
leurs
multiples liens avec l’économie la société et la culture. En revanche
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thode étant d’élucider les motifs de nos choix et
leurs
implications trop souvent inconsciemment spirituelles autant que soci
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qui nous tentent, d’où ils viennent et vers quoi
leur
logique nous conduit, peut-être serons-nous un peu mieux en mesure de
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que occidentale : Don Juan et Tristan, en suivant
leurs
métamorphoses dans la vie et l’œuvre de Kierkegaard, Nietzsche et Gid
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en silence la pensée des hommes d’aujourd’hui et
leur
action. Le miracle est qu’il y ait des formes ! Qu’il ait de la consi
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suggère quatre états que l’on peut distinguer par
leur
ordre d’apparition. Ils se mêleront et combineront dans l’homme achev
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onnaissent qu’elles diffèrent essentiellement par
leurs
options métaphysiques. Ainsi l’extrême de l’amour cognitif, de la pas
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ces du colonialisme criminel ; donc cette lecture
leur
fera honte, et la honte pousse à la révolution ; or la révolution gué
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ous les maux par la violence qu’elle fait subir à
leurs
fauteurs et qu’elle permet à leurs victimes de libérer. Joignons donc
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e fait subir à leurs fauteurs et qu’elle permet à
leurs
victimes de libérer. Joignons donc le FLN, les Angolais et autres Bal
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un temps colonies, et qui prennent sous nos yeux
leur
essor, après des siècles d’immobilité ou de continuelle décadence. Qu
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t de crier aux « siècles d’oppression ». Avant de
leur
laisser faire l’Histoire, on leur conseillera de l’apprendre. Voyons
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ion ». Avant de leur laisser faire l’Histoire, on
leur
conseillera de l’apprendre. Voyons celle de l’une des nations récemme
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in de démontrer que cet exemple n’infirme en rien
leurs
thèses, ou ne compte pas. Je leur laisse à démontrer dialectiquement
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nfirme en rien leurs thèses, ou ne compte pas. Je
leur
laisse à démontrer dialectiquement que le royaume de Ghana et l’empir
47
s et soumis par les Touareg et par les Peules. Je
leur
laisse aussi à démontrer — mais ils auront beaucoup à faire, décidéme
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, qui a libéré l’Inde des Anglais, conformément à
leur
thèse préférée qui, autrement, ne vaut plus grand-chose. Ils n’en fer
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n, car la passion ne s’embarrasse pas de faits et
leur
passion veut la mort du pécheur, qui est uniquement l’Européen, comme
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dans le très bref espace de deux générations. Il
leur
a présenté des possibilités de développement telles qu’ils ont découv
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lles qu’ils ont découvert qu’ils étouffaient dans
leurs
régimes traditionnels. Au nom de quelques-unes de nos valeurs (telles
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tages de notre civilisation et la souveraineté de
leurs
États. Quant aux nations colonialistes de l’Europe — sept sur vingt-s
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e la guerre — presque ruinées à deux reprises par
leur
délire nationaliste, obligées de refaire leur bilan, cédant à la trip
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par leur délire nationaliste, obligées de refaire
leur
bilan, cédant à la triple pression d’une opinion mondiale formée par
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triple pression d’une opinion mondiale formée par
leurs
principes, d’une classe nouvelle éduquée par leurs soins dans les pay
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eurs principes, d’une classe nouvelle éduquée par
leurs
soins dans les pays colonisés, et de leurs intérêts mieux compris — u
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ée par leurs soins dans les pays colonisés, et de
leurs
intérêts mieux compris — un peu poussées aussi par les États-Unis, qu
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? Mais au nom de quelles valeurs plus chères que
leur
vie même ? De leurs valeurs européennes « pourries » ou de quelles au
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uelles valeurs plus chères que leur vie même ? De
leurs
valeurs européennes « pourries » ou de quelles autres ? Laissons là c
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ennes, à peine libérées de la charge écrasante de
leurs
colonies, ont commencé à découvrir l’Europe et la nécessité de son un
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l’Europe et la nécessité de son union. Et que, de
leur
union naissante — le Marché commun n’a que deux ans — a résulté presq
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ent guère participé à l’histoire du monde que par
leur
faculté de se laisser conquérir, et d’absorber leurs conquérants, Hun
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ur faculté de se laisser conquérir, et d’absorber
leurs
conquérants, Huns ou Mongols ? Les causes physiques et naturelles ne
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endre compte des destins de l’Europe, faudra-t-il
leur
chercher des causes spirituelles ? L’Europe serait-elle, par exemple,
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a l’ordre à ses cinq fils de partir à la quête de
leur
sœur enlevée. Chacun fit voile dans une direction différente. Et l’un
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es grandes institutions centralisées, et il étend
leur
autorité sur toute l’Europe de l’Ouest. Dans le cadre de cet empire s
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s — Marco Polo, Rubrukis ou Jean de Plan Carpin —
leur
ont décrit les richesses fabuleuses. Ils ont tenté plusieurs sorties,
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elle-même formulées et diffusés sans en calculer
leurs
conséquences. La voici réduite à elle-même, ramenée dans les limites
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ique, l’Asie et le monde arabe tentent de grouper
leurs
forces renaissantes contre l’Occident divisé. Serait-ce la fin de l’a
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mme volant — aux biologistes contemporains — avec
leur
homme synthétique — ne font en somme pas autre chose que Colomb et qu
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t avec précision, ils se trompent sur les buts de
leurs
voyages, ou sur le nom et la nature de leur objet. Et ce qu’ils trouv
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s de leurs voyages, ou sur le nom et la nature de
leur
objet. Et ce qu’ils trouvent pose de nouveaux problèmes, tous imprévu
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nt superposables. S’ils se ressemblent, c’est par
leur
complication ou par leur manière d’être différents : première formule
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e ressemblent, c’est par leur complication ou par
leur
manière d’être différents : première formule de l’unité paradoxale qu
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elles-mêmes, mais aussi entre la commune (née de
leur
composition locale) et la région, puis entre la région et la nation,
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Les Américains le sentent bien, et c’est pourquoi
leurs
pasteurs et leurs prêtres s’inspirent de plus en plus de nos théologi
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sentent bien, et c’est pourquoi leurs pasteurs et
leurs
prêtres s’inspirent de plus en plus de nos théologiens. Prenons ensui
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nze années pendant lesquelles nos États ont perdu
leurs
empires, que l’Europe s’est mise à s’unir. Les dates de la décolonis
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19, et ceci devait amener les colonies à réclamer
leur
émancipation, voire à découvrir pour leur compte les ivresses du nati
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éclamer leur émancipation, voire à découvrir pour
leur
compte les ivresses du nationalisme ; d’autre part, ces mêmes guerres
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rendre aux Européens qu’il était temps de juguler
leurs
sanglants chauvinismes, et cela devait amener, nous l’avons vu, le ré
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l’exploitation des colonies, disaient les uns, de
leur
pillage, disaient les autres, sont en train de recevoir un démenti te
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-monde. Ils ont découvert qu’ils étouffaient dans
leurs
régimes traditionnels. Au nom de quelques-unes de nos plus vraies val
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tages de notre civilisation et la souveraineté de
leurs
États, pour la plupart créés par nous. Quant aux nations colonialiste
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s par le délire nationaliste, obligées de refaire
leur
bilan, cédant à la pression d’une opinion mondiale formée par leurs p
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t à la pression d’une opinion mondiale formée par
leurs
principes, d’une classe nouvelle éduquée par leurs soins dans les pay
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eurs principes, d’une classe nouvelle éduquée par
leurs
soins dans les pays colonisés, et de leur intérêt mieux compris — un
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ée par leurs soins dans les pays colonisés, et de
leur
intérêt mieux compris — un peu poussées aussi par les États-Unis, qui
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près de six-cent-cinquante ans : la nécessité de
leur
union. Elles ont perdu le monde et retrouvé l’Europe. Mais voici le d
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lassablement bien plus de traditions oubliées par
leurs
peuples que nos armées et nos missions n’en ont jamais détruites ou d
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eulement les sciences et la technique, mais aussi
leur
intégration, bon an mal an, dans le complexe de nos coutumes et de no
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ènes n’a jamais arrêté les seconds, pas plus dans
leur
empire qu’en Afrique ou en Asie. Donc, à court terme, il peut sembler
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en Asie. Donc, à court terme, il peut sembler que
leurs
chances soient meilleures que les nôtres. Le tiers-monde les accueill
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eille sans méfiance de principe. Il ne dit pas de
leurs
dons, comme il le dit des nôtres : « C’est du néo-colonialisme ! » Et
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sponsabilité la plus totale, sans respect ni pour
leurs
cultures ni pour la nôtre. Telle est la situation concrète de l’Europ
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slogans les plus démagogiques, au seul profit de
leurs
exploitants ou exploiteurs, plus efficaces ? Va-t-elle être évincée d
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fédération. Mais une raison nouvelle doit forcer
leur
accord : c’est la nécessité matérielle et morale de répondre aux appe
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ntre deux colosses à venir. Ils sont là. Mesurons
leur
taille réelle. J’ai inventé un petit jeu graphique, très simple. Pren
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dent du reste du monde que pour 5 % au maximum de
leur
produit national. Le monde est vital pour l’Europe, il ne l’est guère
100
ques visiblement indéfendables du point de vue de
leurs
propres intérêts, mais qu’ils s’imposent pour le prestige. Sous préte
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tent du xviiie siècle. Ce qui est nouveau, c’est
leur
succès relatif : le siècle de Voltaire les avait négligés ; mais il n
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fonctions et les organes sexuels sont appelés par
leur
nom ». Et il ajoute : « D’après mon exposé, le lecteur pudique pourra
103
e l’expression des réalités de la « chair », dans
leurs
aspects physio-psychologiques. Mais cela s’est produit dans un très g
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d’amour pour Simone de Beauvoir, si j’en juge par
leurs
derniers écrits. Chez les plus jeunes, combien savent distinguer la s
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ciplines sexuelles. 2. Les plaisirs érotiques ont
leurs
lois très subtiles, qui ne sont pas celles de la technique et de ses
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affaire gratuite, bonne pour ceux qui ont rempli
leur
rôle physiologique. Mais voilà, l’importance de ce rôle va sans doute
107
n France, les Hindous l’ont sculpté au fronton de
leurs
temples, pour que nul n’en ignore s’il désire la sagesse. Mais la cen