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s spirituels, l’érotisme même dans les limites du
mariage
. C’est que les théologiens redoutaient avant tout qu’on pût croire qu
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a première génération apostolique une doctrine du
mariage
tout à fait spécifique, et que la Gnose ignore, significativement. El
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rver à quel point les motivations spirituelles du
mariage
diffèrent et même se contredisent chez saint Paul. Tantôt il pose une
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analogie mystique entre l’amour des sexes dans le
mariage
et l’amour de Jésus pour l’ensemble des âmes croyantes : « Maris, aim
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l’Église ». Tantôt, et plus souvent, il réduit le
mariage
à n’être qu’une concession à la nature, une discipline contre l’incon
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toléré finalement mais dans les seules limites du
mariage
le plus strict et consacré — tout le reste étant laissé en friche et
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le phénomène que je nomme érotisme, englobant le
mariage
d’amour, la passion mystique de Tristan et la licence impie de Don Ju
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de Don Juan (l’une au-delà et l’autre en deçà du
mariage
) ne devait développer toutes ses complexités que dans une Europe trav
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xuelle semblait réduite à l’obscure animalité. Le
mariage
ne posait que des problèmes d’héritages et de consanguinités souvent