1 1961, Arts, articles (1952-1965). L’Amour en cause (1er février 1961)
1 s spirituels, l’érotisme même dans les limites du mariage . C’est que les théologiens redoutaient avant tout qu’on pût croire qu
2 a première génération apostolique une doctrine du mariage tout à fait spécifique, et que la Gnose ignore, significativement. El
3 rver à quel point les motivations spirituelles du mariage diffèrent et même se contredisent chez saint Paul. Tantôt il pose une
4 analogie mystique entre l’amour des sexes dans le mariage et l’amour de Jésus pour l’ensemble des âmes croyantes : « Maris, aim
5 l’Église ». Tantôt, et plus souvent, il réduit le mariage à n’être qu’une concession à la nature, une discipline contre l’incon
6 toléré finalement mais dans les seules limites du mariage le plus strict et consacré — tout le reste étant laissé en friche et
7 le phénomène que je nomme érotisme, englobant le mariage d’amour, la passion mystique de Tristan et la licence impie de Don Ju
8 de Don Juan (l’une au-delà et l’autre en deçà du mariage ) ne devait développer toutes ses complexités que dans une Europe trav
9 xuelle semblait réduite à l’obscure animalité. Le mariage ne posait que des problèmes d’héritages et de consanguinités souvent
2 1961, Arts, articles (1952-1965). Les quatre amours (9 mai 1961)
10 lui de l’érotique que l’éducation, l’amitié et le mariage . L’émotion, ou l’Éros, seconde forme de l’amour procède de l’âme. Dan