1 ller ou le décorer, avouant ainsi qu’elle ne sait plus quelle est sa juste place dans la cité. On lui a donné, au cours du x

2 bles de communiquer avec les couches sociales les plus diverses, avec les masses immenses et formées au hasard d’auditeurs d

3 s son langage d’artiste ou de penseur n’avait été plus éloigné du lieu commun, de ce que peuvent entendre et comprendre ces

4 récisément parce que la place de l’écrivain n’est plus , n’est pas clairement marquée dans la cité, parce qu’il ne sait plus

5 irement marquée dans la cité, parce qu’il ne sait plus où s’asseoir, parce qu’il n’est pas intégré sans question ni contradi

6 es conditions. La première est notre tentation la plus intime, celle de la dérobade, orgueilleuse ou modeste, du retrait hor

7 ’écrivain comme tel. Et il n’est pas question non plus de réduire la littérature au témoignage social et politique, mais bie

8 e ces voix mornes et droguées, qu’on ne reconnaît plus pour la sienne, la louange de leur police d’État. Contre ces deux pér

9 sais quelle mystique qui serait, au mieux, un peu plus virulente que la leur. Un congrès d’écrivains, aujourd’hui, ou bien c

10 es. La question « Que faire de ma vie ? » ne sera plus réprimée par cette réponse, plusieurs fois millénaire : « La gagner !

11 r qu’on distingue la suite. Une expérience un peu plus longue nous est donnée par les populations du cercle arctique (Suède

12 les instruments et moyens de culture. On y publie plus de livres que jamais et à vil prix : les bibliothèques et les foyers

13 re humain4. Je sais bien que la vie religieuse la plus intense a signifié longtemps ascèse et renoncement, en Occident comme

14 ens. La preuve qu’il n’en est rien, c’est que nos plus grands mystiques ont vécu dans les pires conditions matérielles. La t

15 e époque où les questions religieuses deviendront plus sérieuses que ne le sont aujourd’hui les questions matérielles, les «

16 moins les heures de salaires perdues. 2. Il y a plus . Selon J. Fourastié, la somme de travail « tertiaire » indispensable

17 c autant de fausses-nouvelles-vraisemblables, les plus dangereuses. 4. Le mépris affiché pour les questions religieuses n’a

18 nsitoire de notre civilisation occidentale. (Voir plus haut ce que j’ai dit sur le matérialisme.) L’intelligentsia berlinois

19 une vision religieuse du monde et de la vie, bien plus antichrétien par cela même qu’un J.-P. Sartre, qui se place au niveau

20 même quand on la combat. Elle est donc encore la plus forte. Pourtant, si on la compare à d’autres, passées, présentes ou e

21 ous, au contraire, en Occident, et en Europe bien plus qu’en Amérique, nous souffrons d’une espèce d’inquiétude essentielle.

22 u’ils en sont inséparables. Je les rattache à nos plus grandes traditions : le christianisme et l’esprit scientifique. Notre

23 puis un nouveau désordre, vers une nouvelle façon plus large de l’interpréter, la science avance. La passion de la recherc

24 le Progrès. Mais quel Progrès ? C’est qu’il y ait plus de sens dans nos vies personnelles : plus de joie à avoir ce qu’on a,

25 l y ait plus de sens dans nos vies personnelles : plus de joie à avoir ce qu’on a, à être ce qu’on est, à faire ce que l’on

26 ce que l’on veut, à aimer ce que l’on aime, donc plus de liberté. Liberté pour tous, il va de soi, mais cela n’a de sens co

27 Définition par la technique : produire toujours plus de machines. Mais parmi ces machines, il s’en trouve une qui peut cau

28 es moyens de la créer et de l’assimiler. Mais les plus grands succès quantitatifs allant régulièrement à la pire qualité, le

29 ecté » le monde entier : le monde ne s’en guérira plus . À supposer qu’il la refoule un jour, elle renaîtrait irrésistiblemen

30 iblement du sentiment de l’Histoire qu’on ne peut plus effacer, du mouvement de la science qu’on ne peut pas achever et, enf

31 raites de leur contexte original, elles n’étaient plus mises en échec par trop de coutumes anciennes ou de limitations posée

32 ne rêve pas de le devenir, mais se sent d’autant plus décidé à tirer le meilleur parti de sa condition. Entreprenant, curie

33 dans le terme viril de citoyen. L’homme ne tient plus sa dignité unique de quelque essence indestructible, mais du personna

34 e société dont les structures rigides n’encadrent plus qu’une anarchie latente, parce que ces disciplines ne sont pas celles

35 rdre et le Bien. L’« eppur » de Galilée me paraît plus « chrétien » que l’indignation de ses juges. Suivons ici l’exégèse ma

36 de l’Aventure occidentale, on dirait qu’il n’est plus qu’un seul des rêves constants de l’humanité qui ne soit pas théoriqu

37 propres, qui seraient celles dont nous aurions le plus grand besoin… L’âge des miracles Au stade présent de l’Aventure

38 archétypes formateurs… Le monde phénoménal n’est plus qu’une apparence flottant sur l’océan sans rivages et sans fond de l’

39 z bientôt que la question d’un au-delà ne se pose plus . Dans l’univers en expansion de l’abbé Lemaître et de Gamov, né d’une

40 ra peut-être à son point initial, vous n’irez pas plus loin ni plus longtemps que la plus extrême galaxie. Mais dans quoi to

41 à son point initial, vous n’irez pas plus loin ni plus longtemps que la plus extrême galaxie. Mais dans quoi tout cela se me

42 ous n’irez pas plus loin ni plus longtemps que la plus extrême galaxie. Mais dans quoi tout cela se meut-il ? Il est vrai qu

43 eurent : la Foi, l’Espérance et l’Amour : mais la plus grande des trois, c’est l’Amour ». Et celui qui n’a pas l’Amour « n’e

44 ands temples hindous, illustrant de la manière la plus précise les unions des dieux et de leurs femmes, à des fins didactiqu

45 s les traités du hatha yoga. Et pas de traces non plus , dans le christianisme, de ces cérémonies initiatiques, comme à la pl

46 e éthique cohérente de type personnaliste, et non plus sociale ou sacrée comme dans les autres religions. Il n’en est que pl

47 comme dans les autres religions. Il n’en est que plus frappant d’observer à quel point les motivations spirituelles du mari

48 femmes comme Christ a aimé l’Église ». Tantôt, et plus souvent, il réduit le mariage à n’être qu’une concession à la nature,

49 lement mais dans les seules limites du mariage le plus strict et consacré — tout le reste étant laissé en friche et très som

50 rdées. Au surplus, l’accroissement quantitatif et plus encore qualitatif des temps de loisir, accroît aussi comme l’avait di

51 , accroît aussi comme l’avait dit Baudelaire avec plus de précision que le proverbe antique sur l’oisiveté mère des vices —

52 laire et la danse, et même certaines philosophies plus poétiques que systématiques : milieux par excellence où agissent les

53 er en polémique intime. Ce n’est pas l’immoralité plus ou moins grave de ce siècle qui la concerne, mais bien les attitudes

54 à toute société militaire et laborieuse, dont la plus haute valeur n’est pas l’union mystique mais la sobriété spirituelle,

55 mauvaise conscience d’une bourgeoise qui n’avait plus le courage de ses partis pris, la vulgarisation de la psychanalyse a

56 des disciplines éducatives élémentaires. Ce n’est plus la licence qui est l’ennemi mais le refoulement générateur de complex

57 ulture occidentale : il se situe de la manière la plus précise au xiie siècle. Depuis la fin de l’Empire romain, on n’avait

58 cle. Depuis la fin de l’Empire romain, on n’avait plus écrit de poèmes d’amour ni de traités de mystiques originaux. La vie

59 primé bon marché, le film et la radio ne laissent plus de délais ni d’angles morts. Les effets atteignent nos sens avant que

60 la morale bourgeoise, d’ailleurs croyant ou non, plus ou moins respectueux de la science et du progrès, donc normal et moye

61 ce Durrel, pour ne citer que très peu de noms des plus connus ; sans oublier la fameuse Histoire d’O, les essais de Georges

62 ariade primitive, ou, au contraire, la passion la plus insolite, exaltées comme étant la vraie pureté ; le sadisme et le mas

63 t indigné et inquiet. S’il est sérieux, s’il voit plus loin, cela peut aller jusqu’à l’angoisse. Or ces dispositions se trou

64 i ont fait le monde actuel. Il n’y aurait pas non plus le problème de l’érotisme ! Les auteurs érotiques l’oublient très naï

65 n moins souvent. La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en con

66 elles nous posent des problèmes qu’on ne résoudra plus en les niant. Les découvertes de l’analyse des profondeurs, l’affaibl

67 ler vers nous-mêmes. Peut-être serons-nous un peu plus libres. f. Rougemont Denis de, « L’Amour en cause », Arts, Paris,

68 dans la création des personnages imaginaires des plus grands romans contemporains. »

69 s nous apparaissent grandes et majestueuses, bien plus , qu’au détour d’un sentier suivi dans la forêt d’avril nous attende u

70 stance de la chair, et le désir qui ne s’arrêtera plus dans sa lancée vers un au-delà de plénitude, vers le Plérôme. Car cet

71 ui pourtant est « au-dedans de nous », car il est plus nous-mêmes que nous, parce qu’il est en chacun de ceux qui le reçoive

72 ous ? « Il est semblable à un grain de sénevé, la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre, mais lorsqu’il a

73 pirituel et le sensuel, les risques d’erreur sont plus grands, parce que l’émotion la plus vive peut bien se suffire en soi.

74 d’erreur sont plus grands, parce que l’émotion la plus vive peut bien se suffire en soi. La sexualité mérite le nom d’amou

75 , elle s’ordonne à des fins nouvelles qui ne sont plus celles de l’espèce mais de la personne, la sexualité mérite ce nom d’

76 incipe. Comme elle sent qu’une telle attitude est plus hérétique que chrétienne, ou plus religieuse que rationnelle et « sci

77 le attitude est plus hérétique que chrétienne, ou plus religieuse que rationnelle et « scientifique », elle se garde de la d

78 crets d’un champ unifié. Elle implique l’équation plus générale encore qui embrasserait à la fois le phénomène humain, les l

79 mais elle met que l’affectif demeure pour elle le plus impénétrable des mystères. Il est capital qu’elle l’admette. Ce qui é

80 me normal, mais l’une, en général, est dominante, plus fortement actualisée ; par là même, elle potentialise dans l’inconsci

81 le potentialise dans l’inconscient la fonction la plus différente d’elle-même. Les couples d’opposés décrits par Jung : intu

82 et de multiplier les ententes industrielles, sans plus tenir compte des frontières. L’OCDE annonce une expansion globale de

83 a fait « eau de toutes parts », qu’elle est « au plus bas », que « c’est la fin » et que nous voici tous « enchaînés, humil

84 on le précise à la page 17. Au pire, ils n’auront plus personne sur qui tirer. D’où fin des guerres. Ce nouveau plan de paix

85 ce qui m’impressionne, ce n’est pas le ton, guère plus neuf que la propagande communiste depuis une quarantaine d’années, ma

86 étendue » d’ailleurs — mais pour d’autres raisons plus grossières, et qui ne sont pas toutes honteuses pour nous. La premièr

87 pas toutes honteuses pour nous. La première et la plus importante étant tout simplement un état de fait que l’Europe n’avait

88 quasi-totalité de l’humanité », mais un tiers au plus , durant la période considérée.) La culture de l’Inde ? L’Europe l’a s

89 ent à leur thèse préférée qui, autrement, ne vaut plus grand-chose. Ils n’en feront rien, car la passion ne s’embarrasse pas

90 roit à l’éducation), mais aussi de nos folies les plus contagieuses, le nationalisme et la fureur idéologique, ces peuples s

91 cide de l’Europe ? Mais au nom de quelles valeurs plus chères que leur vie même ? De leurs valeurs européennes « pourries »

92 un peu tard avec sa diatribe contre un régime que plus personne ne défend, pas même les Russes, qui le pratiquent encore. Sa

93 sans prudence ni plan d’ensemble, dont elle n’est plus propriétaire, mais dont elle garde encore certains secrets vitaux. Je

94 le scientiste et dans l’ensemble, sans le savoir, plus marxiste que scientifique. (Non que je nie l’importance des données n

95 fait pour hâter les progrès de la civilisation ». Plus réaliste, la Géographie universelle, de Mantelle et Brun, publiée à P

96 ne pression démographique, même dans ses pays les plus prospères et entreprenants. Ainsi, de 1328 à 1700, selon Charles Mora

97 rable en étendue à l’Europe de l’Ouest, mais bien plus riche en hommes et en matières premières, n’offre guère aux yeux de l

98 du quart aujourd’hui (ils n’en seront sans doute plus que moins du cinquième en l’an 2000, selon les démographes — qui préd

99 on envoie ceux qui l’acceptent sur les terres les plus lointaines, et cela dès le ive siècle en Afrique du Nord, en Inde du

100 Malabar — et jusqu’en Extrême-Orient — on compte plus de soixante évêchés nestoriens dans la Chine du ixe siècle, sous la

101 xviiie au xxe siècle, a été, de toute évidence, plus européenne que chrétienne. Assimiler l’Europe au christianisme, comme

102 u rocher » (comme dit Vigny) dont ne nous restent plus que les peintures rupestres de Lascaux et d’Altamira, l’Europe a été

103 ard, sa religion dominante lui viendra du pays le plus proche de ce rivage phénicien d’où avait été enlevée l’héroïne éponym

104 d’Europe, à laquelle j’attache, pour ma part, la plus grande importance symbolique. Europe était la fille d’Agénor, roi de

105 tinent, de l’Espagne au Caucase. Cadmus enfin, le plus fameux, s’en fut à Rhodes, puis en Thrace ; et comme il désespérait d

106 Germains et des Slaves, des « barbares » toujours plus nombreux, et de traditions très opposées à celles de Rome, mais progr

107 d’alchimiste, où s’opèrent les transmutations les plus imprévues. Vraiment le four est bien scellé. Car l’islam s’est dressé

108 himère dorée, que le continent de l’Ouest fût lié plus qu’un autre aux mers, que son sol fût pauvre en métaux, que l’islam o

109 rre qui, avant elle, vivaient dans l’ignorance la plus complète les unes des autres. Elle avait permis à l’humanité de prend

110 née dans les limites de son cap asiatique, et pas plus grande, notons-le bien, qu’elle ne le fut au Moyen Âge. Elle reste le

111 ntre l’Occident ? Il semble qu’un des héros de la plus ancienne poésie grecque symbolise au mieux la passion qui anime cette

112 dversaires visibles ou invisibles, aller toujours plus loin dans l’inconnu, en naviguant avec astuce entre les Charybdes et

113 dentale. L’Occidental est l’homme qui va toujours plus loin, au-delà des conditions données par la nature, au-delà des tradi

114 ir où il allait, parce que son Dieu, sa vérité la plus intime, lui disait de marcher vers l’inconnu. Il trouva le pays que D

115 incalculables. Il fallut désormais aller toujours plus loin, sans avoir calculé la dépense, j’entends sans avoir mesuré les

116 on, mais ce risque assumé, je vois la parabole la plus exacte de l’aventure occidentale, sur tous les plans. Les savants de

117 qu’on tenait pour acquis, et à chercher toujours plus loin, au prix de risques toujours plus grands. Chercher plus loin, et

118 r toujours plus loin, au prix de risques toujours plus grands. Chercher plus loin, et de la sorte créer autant de risques qu

119 au prix de risques toujours plus grands. Chercher plus loin, et de la sorte créer autant de risques qu’on résout de problème

120 é de notre essor technique : nous allons toujours plus vite, mais vers quoi ? Nous gagnons du temps, mais pour en faire quoi

121 ccident, aventureuse moitié du monde, s’oppose le plus radicalement au génie de l’Orient métaphysique. k. Rougemont Denis

122 ent, au point présent de l’évolution du monde est plus centrale que jamais, si bizarre que puisse apparaître l’expression. V

123 Asie, et six fois dans l’Afrique. En revanche, ce plus petit continent est le plus complexe de tous : le plus profondément d

124 ique. En revanche, ce plus petit continent est le plus complexe de tous : le plus profondément découpé par les mers et le pl

125 petit continent est le plus complexe de tous : le plus profondément découpé par les mers et le plus richement cloisonné par

126 : le plus profondément découpé par les mers et le plus richement cloisonné par des plis montagneux de moyenne altitude et de

127 de sa surface, n’oublions pas que l’Europe a les plus longues côtes (7 000 km de plus que l’Afrique), les ports les plus no

128 s (7 000 km de plus que l’Afrique), les ports les plus nombreux, le plus riche réseau de voies d’eau (fleuves et canaux), la

129 s que l’Afrique), les ports les plus nombreux, le plus riche réseau de voies d’eau (fleuves et canaux), la plus grande densi

130 che réseau de voies d’eau (fleuves et canaux), la plus grande densité de villes et de villages, et le peuplement le plus éga

131 ité de villes et de villages, et le peuplement le plus égal : c’est le seul continent qui n’ait point de déserts. Plaines co

132 ondes à de jeunes sociologues qui la pousseraient plus loin, et qu’elle suggère une méthode inédite d’un enseignement de not

133 ienne ou ecclesia (qui veut dire assemblée et non plus temple), représentent l’autre pôle de la cité : celui de l’unanimité

134 tuteurs, qui dépendent de la mairie, sont souvent plus sensibles aux débats du café qu’aux objurgations de la chaire. Voici

135 squ’à nos jours. (Même après que le port eut pris plus d’importance pour le commerce que le marché citadin-rural.) Ici se no

136 s d’anarchie suivies de dictatures — une histoire plus intense, violente et polémique que n’en relatent les chroniques d’auc

137 intolérable — alors paraissent les créations les plus typiques de la culture européenne, non seulement dans les arts, mais

138 roclament une bonne partie de nos intellectuels ? Plus sérieusement : la technique triomphante ne va-t-elle pas rapidement e

139 iomphante ne va-t-elle pas rapidement effacer nos plus fécondes diversités et imposer au continent et à ses peuples un visag

140 ages, qui n’en possèdent pourtant qu’une seule le plus souvent, alors qu’en Amérique elles sont pleines chaque dimanche, et

141 ure générale et des humanités, et d’une pédagogie plus ferme, pour ne pas dire autoritaire, si bien que l’Europe redevient l

142 du civisme. Elle a survécu, tant bien que mal, à plus d’un siècle d’empiètements de l’État et de centralisation systématiqu

143 des regroupements industriels et une répartition plus décentralisée de la production, poussant à la mise en valeur, par l’i

144 vorisées du territoire. Même dans les nations les plus centralisées, comme la France, le mouvement de restauration des compé

145 s compétences communales se prononce chaque année plus nettement. Au plan européen, le Conseil des communes d’Europe, l’Unio

146 centre de la place, on sait qu’il n’a jamais été plus prospère qu’aujourd’hui, et cela dans tous nos pays, qu’il s’agisse d

147 fait le monde. L’Europe, c’est très peu de choses plus une culture. Cette définition simple me rappelle l’équation la plus c

148 Cette définition simple me rappelle l’équation la plus célèbre du siècle, qu’est celle d’Einstein : E = mc2, ou E signifie l

149 e­mière explosion de la technique a fait beaucoup plus de mal à notre espèce que les explosions nucléaires qui nous épouvant

150 mes traditionnels. Au nom de quelques-unes de nos plus vraies valeurs — la liberté, la dignité de la personne, l’égalité des

151 s — mais aussi de quelques-unes de nos folies les plus contagieuses, comme le nationalisme, ils se sont mis à revendiquer le

152 pas tous chrétiens. Animés par les ambitions les plus diverses : missionnaires, commerciales, politiques, ou simplement ave

153 peuples entiers, habitués depuis des siècles aux plus cruels régimes d’oppression autochtone. C’est tout cela que l’on conf

154 toutes ses dimensions physiques, nous ne pouvons plus faire d’erreurs de cette taille ; son histoire également est explorée

155 ologie occidentale ressuscite inlassablement bien plus de traditions oubliées par leurs peuples que nos armées et nos missio

156 imate… Au total, l’Inde indépendante se veut bien plus anglaise, donc plus occidentale que n’était l’Inde colonisée. Elle a

157 nde indépendante se veut bien plus anglaise, donc plus occidentale que n’était l’Inde colonisée. Elle a peut-être tort, mais

158 le, seule l’élite sait notre langue… On n’apprend plus le français dans ces pays parce qu’on y est obligé, mais parce qu’on

159 rnationale… L’intérêt paraît ici, comme ailleurs, plus efficace que la contrainte. Et partout, dans les nations neuves du t

160 simplement copiées sur celles de l’Occident. Bien plus , ces administrateurs ne sont partis qu’en vertu d’idéaux européens ad

161 enus dans le tiers-monde ont des notions beaucoup plus simples du progrès, tant social et moral que purement matériel. Les p

162 ures indigènes n’a jamais arrêté les seconds, pas plus dans leur empire qu’en Afrique ou en Asie. Donc, à court terme, il pe

163 ourtant, le tiers-monde, en cette affaire, a bien plus à perdre que nous. Ses meilleurs esprits le découvrent. Mais aussitôt

164 re et politique, une bureaucratie qu’on ne pourra plus extirper, la multiplication des besoins nouveaux, une consommation st

165  ? Pourquoi nous reprochez-vous notre athéisme et plus encore, notre matérialisme, quand c’est notre aide matérielle que vou

166 . Ce ne sont pas nos meilleurs représentants, les plus conscients des vraies valeurs européennes, que nous envoyons outre-me

167 teurs politiques, des commerçants incultes et nos plus mauvais films. Nous exportons pêle-mêle nos sous-produits, nos aventu

168 achines et nos dogmes, dans l’irresponsabilité la plus totale, sans respect ni pour leurs cultures ni pour la nôtre. Telle e

169 urope va-t-elle être évincée par ses produits les plus vendables, par ses slogans les plus démagogiques, au seul profit de l

170 produits les plus vendables, par ses slogans les plus démagogiques, au seul profit de leurs exploitants ou exploiteurs, plu

171 seul profit de leurs exploitants ou exploiteurs, plus efficaces ? Va-t-elle être évincée du tiers-monde par ses vices, au d

172 opinion de l’historien Adolphe Thiers : Il n’y a plus que deux peuples. La Russie, c’est barbare encore, mais c’est grand…

173 lieu quarante-cinq carrés. Il est donc à lui seul plus grand que les deux autres additionnés. Question : Que signifie ce rec

174 que l’Europe se sente écrasée entre deux colosses plus petits qu’elle, qui n’atteindraient même pas sa taille en montant l’u

175 rope. Mais le rythme d’accroissement est beaucoup plus rapide en Europe qu’aux États-Unis. Et quant aux chiffres absolus, l’

176 r la qualité, l’évaluation précise est évidemment plus malaisée. Voici cependant un exemple chiffré, et qui ne me paraît pas

177 d’un petit État de 10 ou de 50 millions qui n’est plus à l’échelle du monde nouveau. C’est que l’Europe unie n’est pas faite

178 en pleine décadence morale, et surtout qu’il n’a plus d’idéal à opposer aux valeurs neuves et conquérantes du communisme. À

179 une renaissance et non une décadence. Mais il y a plus  : on nous dit que les valeurs nouvelles capables d’entraîner le monde

180 i au pouvoir ; à quoi s’ajoutent 50 % de marxisme plus ou moins fidèlement appliqué. Or le marxisme n’est tout de même pas d

181 s de Das Kapital.) Marx est l’un des produits les plus typiques des débats philosophiques, théologiques et politiques qui dé

182 e qu’un mea culpa rageur et masochiste, tellement plus facile que l’action. Les vertus et les vices de l’Europe, son passé e

183 e son commerce international représente en valeur plus du double de celui des États-Unis, et près de dix fois celui de l’URS

184 t détruire de proche en proche ses traditions les plus valables et ses équilibres psychiques, par les champs de force invisi

185 e et illustrer le fédéralisme, c’est peut-être la plus grande tâche dont l’Occident soit responsable à l’égard du tiers-mond

186 périalisme, ils copient puérilement ses tares les plus visibles. L’Europe se doit donc de produire, d’attester et de diffuse

187 droits « souverains » qu’aucun de nos pays n’est plus en mesure d’exercer à lui seul, dans le monde actuel. La vocation de

188 l’Europe fédérée, modèle mondial. Le temps n’est plus de douter sans vergogne de nos valeurs occidentales. Au contraire, le

189 e l’esprit agissant par nos mains. Le temps n’est plus pour nous de chercher anxieusement à deviner le cours prochain de not

190 ’aimer, ou, au contraire, une prise de conscience plus vraie de l’amour. Cela s’opère et se décide au secret d’une personne,

191 ), adopte, vis-à-vis de l’érotisme, une attitude plus nuancée. »

192 , la suppression des « pudeurs de langage », mais plus que tout cela — qui relève parfois de la mode et n’engage pas toujour

193 n dans les mœurs. C’est beaucoup dire pour un peu plus de nudité, mais non pour la contraception discutée au concile du Vati

194 ’orienter. Mais quatre-vingt-dix pour cent de nos plus de 60 ans confondent encore freudisme et pornographie. D’étranges mép

195 si j’en juge par leurs derniers écrits. Chez les plus jeunes, combien savent distinguer la sexualité de l’érotisme et la pa

196 turbulence de défis parfois sadiques, de préjugés plus ou moins masochistes, de découvertes excitantes et de problématiques

197 sa mort. Les freins traditionnels ne fonctionnent plus . La peste, la famine et la guerre déjà neutralisées ou en voie de l’ê

198 contacts, le jeune homme d’aujourd’hui ne produit plus son type de femme dans son désir : il le reçoit de la publicité et il

199 oit de la publicité et il subit un rêve qui n’est plus le sien. Va-t-il découvrir l’érotisme par le biais d’un problème sexu

200 , où le problème numéro un de la jeunesse ne sera plus du tout la sexualité mais par exemple le choix d’une vocation, où ces

201 européen, de même que la faim et la peur ne sont plus , dans nos pays riches, des problèmes fondamentaux, liés comme tels à

202 utions que je viens de décrire, la police n’a pas plus de prise que sur les marées. Elle peut nuire à la diffusion commercia