1
dre et comprendre ces masses. Voilà qui constitue
pour
l’écrivain de notre temps un défi d’une ampleur inconnue jusqu’alors,
2
mais de la liberté de chacun et de ses conditions
pour
tous. Au monde comme n’étant pas du monde, dans la cité, oui, mais co
3
vains, de poètes, hélas ! et de philosophes. Ceci
pour
nous ; et, de l’autre côté, d’immenses pays et des centaines de milli
4
uoi dans l’atmosphère qui peut se révéler décisif
pour
beaucoup. Renoncer ou nier ce pouvoir, ce serait tout simplement l’ab
5
voix mornes et droguées, qu’on ne reconnaît plus
pour
la sienne, la louange de leur police d’État. Contre ces deux périls,
6
chés au droit fondamental de différer. Mais c’est
pour
sauver, précisément, ce droit, que nous sommes ensemble, non point ma
7
de vulgarisation qui permettent aux Occidentaux,
pour
la première fois dans l’Histoire, de prendre une vue d’ensemble de le
8
it en préjuger : je dis seulement que tout y mène
pour
le meilleur et pour le pire. C’est dire que tout nous mène vers une è
9
dis seulement que tout y mène pour le meilleur et
pour
le pire. C’est dire que tout nous mène vers une ère religieuse. La
10
es. Et je n’imagine pas de drogue assez puissante
pour
en détourner le genre humain4. Je sais bien que la vie religieuse la
11
ement. Et l’on sait, d’autre part, que la passion
pour
l’occulte ne cesse de grandir dans nos villes, occupant rapidement le
12
ions matérielles. La technique ne peut rien faire
pour
l’Esprit, ni le défaut de « confort » n’a rien pu contre lui. Je dis
13
bles, les plus dangereuses. 4. Le mépris affiché
pour
les questions religieuses n’aura été qu’un phénomène transitoire de n
14
stingue par deux grands traits généralement tenus
pour
des causes de faiblesse : je veux parler d’une inquiétude fondamental
15
Dans cet effort sans fin ni cesse — ici encore —
pour
s’approcher d’un but toujours fuyant, il est soutenu par sa confiance
16
éder (l’Hindou le croit). L’intérêt de l’histoire
pour
l’Occident, c’est le Progrès. Mais quel Progrès ? C’est qu’il y ait p
17
r ce que l’on aime, donc plus de liberté. Liberté
pour
tous, il va de soi, mais cela n’a de sens concret que pour chacun. L’
18
, il va de soi, mais cela n’a de sens concret que
pour
chacun. L’unité de mesure, ou mieux : l’organe de sensibilité à la li
19
ner lui-même, voire à subitement changer de signe
pour
aller vers l’anti-culture. Définition par la religion : restaurer une
20
a religion : restaurer une commune mesure valable
pour
l’ensemble d’une civilisation et garantissant l’harmonie de nos moyen
21
s. Mais toutes les tentatives faites de nos jours
pour
imposer un principe d’harmonie ont causé le maximum de désordre sangl
22
calement distinctes : le Verbe divin et la chair.
Pour
mesurer l’ampleur de cette révolution, il faut imaginer ce qu’était l
23
rche « impitoyable » de la vérité. Car la vérité,
pour
la foi, ne peut être que celle de Dieu, même quand elle semble nuire
24
à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on prend
pour
l’Ordre et le Bien. L’« eppur » de Galilée me paraît plus « chrétien
25
a partie sud de l’Asie (à des degrés divers, mais
pour
le moins égaux à ceux qu’avaient atteints dans leurs empires les Diad
26
nt serait en mesure d’en instituer les conditions
pour
tous, il se voit appauvri spirituellement, tandis que l’Orient se jet
27
sé d’ondes animant le Vide. Quatre-vingt-dix-neuf
pour
cent de la matière cosmique consistent en hydrogène et en hélium, pro
28
d’un voyage dont l’impulsion première avait pris
pour
tremplin la très ferme croyance en la réalité de la matière ! Mais de
29
et longtemps que vous voulez, droit devant vous,
pour
revenir au même point. Essayez de penser cela, et vous verrez bientôt
30
(1er février 1961)f g Éros, qui était un dieu
pour
les Anciens, est un problème pour les Modernes. Le dieu était ailé, c
31
i était un dieu pour les Anciens, est un problème
pour
les Modernes. Le dieu était ailé, charmant, et secondaire ; le problè
32
tiens exigeants et sincères, depuis des siècles ?
Pour
comprendre la situation problématique de notre temps, il faut remonte
33
reliée en même temps par ce qui la distingue. Car
pour
aimer, il faut être distinct de l’objet même de l’amour, auquel on vo
34
nnes ont toujours mieux réussi dans leurs efforts
pour
réprimer et contenir l’instinct sexuel que dans leurs tentatives (rar
35
atives (rares et périphériques, voire hérétiques)
pour
cultiver et ordonner à des buts spirituels, l’érotisme même dans les
36
it de réduire au sexuel le sens de « chair » qui,
pour
l’Apôtre, désignait le tout de l’homme (corps, âme et intellect) dans
37
our des sexes dans le mariage et l’amour de Jésus
pour
l’ensemble des âmes croyantes : « Maris, aimez vos femmes comme Chris
38
contre l’incontinence : « Je pense qu’il est bon
pour
l’homme de ne point toucher sa femme. Toutefois, pour éviter l’impudi
39
l’homme de ne point toucher sa femme. Toutefois,
pour
éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait
40
evenir une source intarissable de problèmes, tant
pour
la société que pour l’individu. Au surplus, lié dès l’origine à la ré
41
tarissable de problèmes, tant pour la société que
pour
l’individu. Au surplus, lié dès l’origine à la réalité de la personne
42
tes libéraux et communistes orthodoxes s’unissent
pour
déplorer l’invasion de nos vies d’une sexualité « obsédante » : les a
43
rder le décor des journées et des nuits citadines
pour
vérifier l’omniprésence de l’appel au désir sexuel. Ce phénomène mill
44
vulgarisation de la psychanalyse a beaucoup fait
pour
dévaloriser les notions mêmes de répression et de censure. Les abus d
45
une même langue nouvelle, rénovant d’un seul coup
pour
des siècles la musique et la poésie, le roman, la piété et les mœurs.
46
bert Musil, d’Henry Miller et de Lawrence Durrel,
pour
ne citer que très peu de noms des plus connus ; sans oublier la fameu
47
ssais de Georges Bataille et de Pierre Klossowski
pour
les initiés ; les romans policiers de l’école « noire » et les films
48
metteurs en scène suédois, français et italiens,
pour
le grand public. Que verra dans tout cela, de prime abord, le témoin
49
n ? La libido partout à l’œuvre, la névrose prise
pour
thème normal, la négation de l’innocence, même enfantine : la pariade
50
contemporaine méprise les puritains et les tient
pour
des fous à la fois ridicules et dangereux. Mais je n’oublie pas que s
51
ilité : elle les calcule exactement. Que sont-ils
pour
notre désir ? Ce vide qui baigne tout ? L’antimatière ? D’autres mond
52
r m’a fait un signe et fut un signe à cet instant
pour
moi, existant dans ma re-connaissance, et que tout signe ou sens mani
53
rotestants ou laïques. Cette morale tient le sexe
pour
mauvais en principe. Comme elle sent qu’une telle attitude est plus h
54
ualité en elle-même ne me paraît pas indifférente
pour
l’esprit. Mais elle n’est ni mauvaise ni bonne : en tant que fonction
55
magnétiques, mais elle met que l’affectif demeure
pour
elle le plus impénétrable des mystères. Il est capital qu’elle l’adme
56
d’en déchiffrer l’idéogramme. C’est trop sérieux
pour
les joueurs, et pour les sérieux ce n’est qu’un jeu. Pourtant, si l’o
57
éogramme. C’est trop sérieux pour les joueurs, et
pour
les sérieux ce n’est qu’un jeu. Pourtant, si l’on regarde un moment,
58
tardera à découvrir qu’elles correspondent trait
pour
trait aux quatre amours que nous venons d’identifier (et si l’on remo
59
oute chair est comme l’herbe. » Amour de la chair
pour
ce qui la transcende et l’anime, car la poussée vient d’en bas, mais
60
pans), contredire et mettre en parallèle, opposer
pour
équilibrer. Correspond à l’intellect, à la pensée. Tempérament : exc
61
cette note : « Qu’est-ce que “le Royaume du ciel”
pour
un Occidental ? Qu’est-ce que la Communion pour un homme moderne ? Co
62
” pour un Occidental ? Qu’est-ce que la Communion
pour
un homme moderne ? Comment l’intelligence nourrie de science peut-ell
63
res. L’OCDE annonce une expansion globale de 50 %
pour
l’ensemble atlantique d’ici dix ans… L’Amérique avait donc raison ? M
64
ennemis. Ceux-ci n’auront qu’à nous assassiner «
pour
devenir hommes », on le précise à la page 17. Au pire, ils n’auront p
65
res. Ce nouveau plan de paix perpétuelle est fait
pour
éblouir par sa logique brutale certaine jeunesse dégoûtée de nos « va
66
moyenne, quatre-vingts ans — de 1882 à nos jours
pour
les neuf dixièmes du continent. Cette colonisation n’a pas été faite
67
lle » — nullement « prétendue » d’ailleurs — mais
pour
d’autres raisons plus grossières, et qui ne sont pas toutes honteuses
68
s grossières, et qui ne sont pas toutes honteuses
pour
nous. La première et la plus importante étant tout simplement un état
69
e, sociale et politique des régions qui devinrent
pour
un temps colonies, et qui prennent sous nos yeux leur essor, après de
70
s industrielles, mais ses cathédrales ! (lisez-le
pour
y croire : p. 23). D’ailleurs, « l’Européen n’a pu se faire homme qu’
71
ce à peine et grandit puissamment. C’est tant pis
pour
Fanon et son marxisme — d’ailleurs emprunté à l’Europe. Mais qu’en es
72
rase est de Michel Debré dans son Projet de pacte
pour
les États-Unis d’Europe, publié en 1950 chez Nagel. Sartre arrive un
73
a préface ne représente, en fait, qu’un appendice
pour
le moins superflu à la longue tradition des excellents esprits qui su
74
ntham. À l’encontre de Hegel, qui tenait l’Europe
pour
« la vraie fin de l’Histoire », et d’Auguste Comte qui voyait en elle
75
par nos pratiques. L’ère colonialiste a pris fin,
pour
des raisons qu’ils ne pouvaient prévoir. Pourquoi crier encore, sinon
76
e pouvaient prévoir. Pourquoi crier encore, sinon
pour
le plaisir de se vautrer dans son masochisme, ou simplement pour embê
77
de se vautrer dans son masochisme, ou simplement
pour
embêter de Gaulle, qui a pourtant présidé non sans grandeur à la liqu
78
sérieux et d’en tirer les conséquences pratiques,
pour
le tiers-monde et pour l’Europe qui doit l’aider. Nous n’avons pas le
79
es conséquences pratiques, pour le tiers-monde et
pour
l’Europe qui doit l’aider. Nous n’avons pas le droit de frustrer la j
80
L’avenir de l’Europe est une aventure décisive
pour
l’humanité tout entière. L’Europe est cette partie-là du monde qui a
81
rets vitaux. Je n’aurai pas trop de quatre leçons
pour
établir cette thèse centrale, cette définition de l’Europe par sa fon
82
turelles : je les trouve simplement insuffisantes
pour
rendre compte du phénomène dans ce qu’il a de spécifique.) Certes, le
83
mpéré qui — je le cite — « semble avoir tout fait
pour
hâter les progrès de la civilisation ». Plus réaliste, la Géographie
84
e à sa manière, mais aucune n’apparaît suffisante
pour
rendre compte du phénomène global que l’histoire nous oblige à consta
85
ce ; et comme il désespérait de retrouver sa sœur
pour
la ramener aux rives maternelles de l’Asie, il alla demander à l’orac
86
Japhet. À Cham, l’Afrique mais aussi l’esclavage,
pour
le punir d’avoir surpris son père en pleine ivresse sans songer comme
87
s au sud-ouest. Christophe Colomb n’est pas parti
pour
trouver l’Amérique, car il n’y croyait pas et ne pouvait donc la cher
88
pas et ne pouvait donc la chercher. Il est parti
pour
trouver l’Inde fabuleuse, aux cités pavées d’or, disait-on, et pour e
89
e fabuleuse, aux cités pavées d’or, disait-on, et
pour
en ramener les trésors avec lesquels son roi comptait payer l’ultime
90
ment juif d’origine, et fondateur d’empire — mais
pour
d’autres… Tout en lui, et d’abord son vrai nom qui est Colón, et son
91
que les rois catholiques eussent besoin d’or non
pour
eux-mêmes mais pour payer une dernière croisade utopique. Derrière l’
92
iques eussent besoin d’or non pour eux-mêmes mais
pour
payer une dernière croisade utopique. Derrière l’audace inouïe de Col
93
ation des Ibériques. Tous ces motifs mêlés eurent
pour
effet la découverte par erreur des Amériques, et ce fut le début de l
94
e des valeurs de liberté, de justice et d’égalité
pour
tous les peuples, et de respect pour toutes les personnes, qu’elle av
95
et d’égalité pour tous les peuples, et de respect
pour
toutes les personnes, qu’elle avait elle-même formulées et diffusés s
96
e, le personnage central de l’Odyssée. Son départ
pour
une sorte de croisade contre Troie, ville du Proche-Orient, afin de s
97
quilibres, oblige à repenser tout ce qu’on tenait
pour
acquis, et à chercher toujours plus loin, au prix de risques toujours
98
oit qu’elle est ambiguë : qu’il suffise de citer,
pour
l’illustrer, l’ambiguïté de notre essor technique : nous allons toujo
99
ite, mais vers quoi ? Nous gagnons du temps, mais
pour
en faire quoi ? Nous augmentons notre puissance, mais qu’en est-il de
100
baser sur l’examen de trois facteurs déterminants
pour
ses chances d’avenir : sa vitalité intrinsèque, sa volonté de vivre,
101
ndiale de l’Europe. Et voilà qui est déterminant,
pour
qui suppute les chances futures de l’Occident et de l’esprit européen
102
ermettraient de trouver quelques-uns des secrets (
pour
nous trop évidents) du dynamisme européen. C’est-à-dire : la communau
103
ité, qui la maintiennent, et qu’il faut critiquer
pour
les garder vivants, mais au nom des principes qu’elle enseigne. La fo
104
Même après que le port eut pris plus d’importance
pour
le commerce que le marché citadin-rural.) Ici se noue le jeu serré de
105
manche, et on en trouve en général quatre ou cinq
pour
une commune rurale moyenne de 2000 à 3000 habitants. L’église, en Amé
106
et des humanités, et d’une pédagogie plus ferme,
pour
ne pas dire autoritaire, si bien que l’Europe redevient le modèle d’u
107
tal de notre temps. Or elle est seule à disposer,
pour
le résoudre, d’une expérience séculaire. Si l’on ausculte les organes
108
? Saura-t-il rassembler à temps ses forces vives,
pour
faire face non seulement à ses problèmes — éducatifs, sociaux et poli
109
s à réclamer leur émancipation, voire à découvrir
pour
leur compte les ivresses du nationalisme ; d’autre part, ces mêmes gu
110
omme suit : L’expansion coloniale d’États rivaux,
pour
criminelle qu’on veuille la juger, a réveillé en fait les peuples du
111
e civilisation et la souveraineté de leurs États,
pour
la plupart créés par nous. Quant aux nations colonialistes de l’Europ
112
l’autre « décroché ». Mais dans le même temps, et
pour
les mêmes raisons, elles ont compris ce qu’elles refusaient de compre
113
ette civilisation, nous le savons tous, est tenue
pour
responsable, à tort ou à raison, d’autant de méfaits que de bienfaits
114
ous ne l’avions cru, et mieux que nous : tant pis
pour
nous, et tant mieux pour nos idéaux ! Je ne les vois, pour ma part, n
115
ieux que nous : tant pis pour nous, et tant mieux
pour
nos idéaux ! Je ne les vois, pour ma part, nullement menacés par la d
116
conséquences qui risquent d’être aussi fâcheuses
pour
nous, Européens, que pour les peuples du tiers-monde. Fâcheuses pour
117
d’être aussi fâcheuses pour nous, Européens, que
pour
les peuples du tiers-monde. Fâcheuses pour nous d’abord. Car il est é
118
s, que pour les peuples du tiers-monde. Fâcheuses
pour
nous d’abord. Car il est évident que notre civilisation ne s’est rend
119
’irresponsabilité la plus totale, sans respect ni
pour
leurs cultures ni pour la nôtre. Telle est la situation concrète de l
120
us totale, sans respect ni pour leurs cultures ni
pour
la nôtre. Telle est la situation concrète de l’Europe dans le monde a
121
ar Rougemont : « L’Europe est en train de s’unir,
pour
des raisons à la fois séculaires et modernes. Trois écoles, il est vr
122
du noyau, nous serons trop dégradés, trop avilis
pour
savoir autrement que par une vague et stupide tradition ce que nous a
123
tangles verticaux posés côte à côte, ayant chacun
pour
base dix carrés. Celui de gauche a dix-huit carrés de hauteur, celui
124
chiffres absolus, l’Europe occupe le premier rang
pour
la production de l’acier, de la fonte, de la houille, du ciment, du b
125
nt le deuxième rang et l’URSS le troisième. Voilà
pour
la quantité. Pour la qualité, l’évaluation précise est évidemment plu
126
g et l’URSS le troisième. Voilà pour la quantité.
Pour
la qualité, l’évaluation précise est évidemment plus malaisée. Voici
127
savants de premier ordre, calculée en prix Nobel
pour
les sciences de 1901 — date la création du prix — à 1961 : Russie et
128
s notre conscience. L’Europe a tout ce qu’il faut
pour
être encore la première puissance de la Terre, non par ses dimensions
129
de de réécrire l’histoire tous les vingt-cinq ans
pour
justifier la politique du souverain ou du parti au pouvoir ; à quoi s
130
stant, et qui écrivait en Angleterre des articles
pour
le New York Herald Tribune. (Ces articles, réunis plus tard, ont four
131
Europe, même quand ils l’injurient en la copiant.
Pour
le dire en une phrase, voici ce que je constate. Le Sud-Est de l’Asie
132
d’un passé récent dont le tiers-monde nous tient
pour
responsables. Car cette faiblesse ne traduit rien qu’une division de
133
érer. Animer les échanges mondiaux tout d’abord.
Pour
les échanges de biens matériels cela va de soi, puisque l’Europe les
134
les États-Unis ne dépendent du reste du monde que
pour
5 % au maximum de leur produit national. Le monde est vital pour l’Eu
135
imum de leur produit national. Le monde est vital
pour
l’Europe, il ne l’est guère pour les États-Unis, bien moins encore po
136
monde est vital pour l’Europe, il ne l’est guère
pour
les États-Unis, bien moins encore pour la Russie actuelle. Et quant a
137
’est guère pour les États-Unis, bien moins encore
pour
la Russie actuelle. Et quant aux échanges culturels, voire spirituels
138
ulturels, voire spirituels, tout désigne l’Europe
pour
les mettre en mouvement et pour les orienter vers un dialogue fécond.
139
désigne l’Europe pour les mettre en mouvement et
pour
les orienter vers un dialogue fécond. Tout, et d’abord nos traditions
140
de leurs propres intérêts, mais qu’ils s’imposent
pour
le prestige. Sous prétexte de se libérer des dernières traces de notr
141
onde actuel. La vocation de l’Europe, aujourd’hui
pour
demain, c’est donc offrir au monde nouveau l’exemple réussi d’une gra
142
otre économie, il y a sans doute une grande leçon
pour
le tiers-monde, mais aussi et, peut-être d’abord, pour l’ensemble de
143
le tiers-monde, mais aussi et, peut-être d’abord,
pour
l’ensemble de l’Occident — Amérique et Russie comprises — pour l’ense
144
le de l’Occident — Amérique et Russie comprises —
pour
l’ensemble d’un Occident, s’il veut enfin se réconcilier avec lui-mêm
145
as seuls en cause dans cette affaire. Nous sommes
pour
les autres un espoir, qu’il s’agit de ne pas frustrer. L’avenir de l’
146
sprit agissant par nos mains. Le temps n’est plus
pour
nous de chercher anxieusement à deviner le cours prochain de notre hi
147
Le déferlement de l’érotisme :
pour
une nouvelle théologie (5-11 mai 1965)s t Pour illustrer l’invasio
148
pour une nouvelle théologie (5-11 mai 1965)s t
Pour
illustrer l’invasion du monde d’aujourd’hui par la « sexualité déchaî
149
eaucoup dire pour un peu plus de nudité, mais non
pour
la contraception discutée au concile du Vatican. Quelque chose a chan
150
ans pouvoir sur lui, et il ne va pas « déborder »
pour
si peu qu’une augmentation du tirage des classiques libertins dans qu
151
tudiant avait à s’orienter. Mais quatre-vingt-dix
pour
cent de nos plus de 60 ans confondent encore freudisme et pornographi
152
du xixe . Ainsi le Sexe demeure synonyme de péché
pour
Mauriac, et d’amour pour Simone de Beauvoir, si j’en juge par leurs d
153
emeure synonyme de péché pour Mauriac, et d’amour
pour
Simone de Beauvoir, si j’en juge par leurs derniers écrits. Chez les
154
à la procréation. L’érotisme est le plaisir pris
pour
fin, non comme moyen de l’acte procréateur. La passion est le désir i
155
rréalistes. Freud, lui aussi, était parti du rêve
pour
étudier les ruses de la libido. Et Jung élargissait au monde entier d
156
ulation démographique. Question de vie ou de mort
pour
l’espèce, s’il est vrai que trop de vies peuvent entraîner sa mort. L
157
a procréation à la création ou au plaisir cultivé
pour
lui-même, donc stérile. Ce phénomène qui va sans doute se généraliser
158
s doute se généraliser en Occident correspondrait
pour
l’espèce à ce qu’est l’âge mûr pour l’individu. « L’érotisme, c’est l
159
orrespondrait pour l’espèce à ce qu’est l’âge mûr
pour
l’individu. « L’érotisme, c’est l’affaire des vieux », disent beaucou
160
t rapide ; et surtout une affaire gratuite, bonne
pour
ceux qui ont rempli leur rôle physiologique. Mais voilà, l’importance
161
, l’importance de ce rôle va sans doute diminuer,
pour
les raisons que j’ai dites, et le seuil de l’érotisme va s’abaisser d
162
tant que du sexuel. s. Rougemont Denis de, «
Pour
une nouvelle théologie », Arts, Paris, 5–11 mai 1965, p. 2. t. Précé