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issent pour déplorer l’invasion de nos vies d’une
sexualité
« obsédante » : les affiches dans les rues, les bureaux, les métros,
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étés occidentales, de l’ouest à l’est, non pas la
sexualité
proprement dite, instinctive et procréatrice. Et les moyens de l’érot
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ète, que « la sensualité envahit tout » et que la
sexualité
défoulée « se déchaîne » ? Bien sûr que non. L’instinct ne dépend pas
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on la plus vive peut bien se suffire en soi. La
sexualité
mérite le nom d’amour Le plaisir sexuel, troisième forme de l’amo
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es animaux ne font pas l’amour, mais subissent la
sexualité
quand vient son temps. Les confusions de notre langage courant semble
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nnent d’une contamination en sens inverse : si la
sexualité
peut signifier l’amour, c’est parce qu’elle est, chez l’homme, autre
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t plus celles de l’espèce mais de la personne, la
sexualité
mérite ce nom d’amour que lui donne l’Occident moderne — quoi qu’en p
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it atteindre avec l’ensemble de ses facultés.) La
sexualité
en elle-même ne me paraît pas indifférente pour l’esprit. Mais elle n
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ustrer l’invasion du monde d’aujourd’hui par la «
sexualité
déchaînée », on cite le triomphe en librairie de Fanny Hill et Justin
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hez les plus jeunes, combien savent distinguer la
sexualité
de l’érotisme et la passion de l’amour vrai ? Cette turbulence de déf
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t cela des troubadours jusqu’aux surréalistes. La
sexualité
, c’est l’instinct ordonné à l’espèce, à la procréation. L’érotisme es
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otisme, c’est-à-dire l’usage non biologique de la
sexualité
au service du plaisir, des beaux-arts, et surtout de la littérature.
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ut cela joue au bénéfice de l’érotisme, auquel la
sexualité
tend à se subordonner, comme la nature à la culture, l’instinct à l’h
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re, c’est une affaire complexe et lente, quand la
sexualité
était simple et rapide ; et surtout une affaire gratuite, bonne pour
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numéro un de la jeunesse ne sera plus du tout la
sexualité
mais par exemple le choix d’une vocation, où ces tortures morales ser
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istingué dans Comme toi-même tout ce qui sépare
sexualité
. »