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éralement tenus pour des causes de faiblesse : je
veux
parler d’une inquiétude fondamentale et d’un désordre permanent. Les
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qu’on a, à être ce qu’on est, à faire ce que l’on
veut
, à aimer ce que l’on aime, donc plus de liberté. Liberté pour tous, i
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int Augustin dira : « Aime Dieu et fais ce que tu
voudras
. » Or, ces phrases invalident, du point de vue spirituel, toute moral
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fini) vous iriez aussi loin et longtemps que vous
voulez
, droit devant vous, pour revenir au même point. Essayez de penser cel
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n, en cela fidèle à l’Occident qui m’a formé. Qui
voudrait
à tout prix une réponse, et refuserait de la trouver lui-même, dès lo
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re distinct de l’objet même de l’amour, auquel on
voudrait
être uni. Et pour que l’homme puisse aimer Dieu et tout d’abord en êt
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ut d’abord, d’avoir eu peur de l’instinct qu’elle
voulait
réprimer. Au lieu de justifier ses rigueurs en décrivant dans sa réal
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ion mystique mais la sobriété spirituelle, elle a
voulu
fermer les yeux sur la réalité même du sexe : interdit d’en parler, s
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alités psychologiques que la morale bourgeoise ne
voulait
en connaître, et que le puritanisme n’en tolère. Or, ces réalités, qu
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ugemont, auteur de L’Amour et l’Occident a bien
voulu
accepter de participer à l’étude que nous commençons cette semaine su
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lèles, qui seraient le nôtre en creux ? Mais nous
voulons
l’au-delà, et non pas le contraire de nos angoisses et de nos joies,
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utres » : c’est qu’il se croit inacceptable et se
voudrait
(inconsciemment) anéanti. Nul ne voit la personne chez autrui s’il ne
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i s’il ne l’a vu d’abord en soi : or, aimer c’est
vouloir
que la personne unique s’édifie dans l’individu. Cette règle d’or est
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sphères périssables et ne peut en sortir quand il
veut
. (Chandogya upanishad, 7, 25.) Pensez-vous que la comparaison qui es
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répète, la rendit possible, voire inévitable : je
veux
parler de l’état d’arriération économique, sociale et politique des r
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de la personne humaine chez les cannibales ? Vous
voulez
rire, et vous n’y arrivez pas. M. Fanon, et J.-P. Sartre derrière lui
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sion ne s’embarrasse pas de faits et leur passion
veut
la mort du pécheur, qui est uniquement l’Européen, comme chacun sait.
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tons notre province, je veux dire notre nation »,
voudrait
-on lui répéter ; et ce n’est pas ma faute si cette phrase est de Mich
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et naturelles de notre petit continent, comme le
veut
une pensée héritée d’un xixe siècle scientiste et dans l’ensemble, s
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ienne. Assimiler l’Europe au christianisme, comme
voulut
le faire Novalis dans son célèbre essai intitulé Die Christenheit ode
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, et aussi de l’Amérique précolombienne, et comme
veulent
l’être les régimes totalitaires de notre temps. Civilisation à base d
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e technicienne, selon ses meilleurs spécialistes,
veulent
à la fois des regroupements industriels et une répartition plus décen
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dit, et que souvent il ne le pense lui-même. Mais
veut
-il vivre ? Saura-t-il rassembler à temps ses forces vives, pour faire
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me paraît définie par trois grands faits dont je
voudrais
maintenant mettre en valeur la nature et les relations. Premier fait
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n coloniale d’États rivaux, pour criminelle qu’on
veuille
la juger, a réveillé en fait les peuples du tiers-monde. Ils ont déco
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Je n’en connais pas de plus injuste, puisqu’il ne
veut
retenir que l’injustice, dans l’immense processus chargé d’humanité e
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ces s’acclimate… Au total, l’Inde indépendante se
veut
bien plus anglaise, donc plus occidentale que n’était l’Inde colonisé
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onstate. Le Sud-Est de l’Asie jalouse la Chine et
voudrait
secrètement l’imiter ; mais la Chine court après la Russie, en espéra
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e tiers-monde devrait beaucoup apprendre, lui qui
veut
à tout prix nos belles machines, sans se douter qu’elles peuvent détr
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e comprises — pour l’ensemble d’un Occident, s’il
veut
enfin se réconcilier avec lui-même. Nous pourrons voir cela, dans cet