1 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
1 nt pas grande confiance dans le jeu politique des États souverains et des partis, quand il s’agit de surmonter les égoïsmes q
2 quand il s’agit de surmonter les égoïsmes que les États et les partis, précisément, sont chargés de défendre, et qui nous rui
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Contre la culture organisée (avril 1952)
3 tôt contre ». Car l’organisation est le fait de l’ État , mais la culture est le fait des groupements spontanés, et en dernier
4 épendantes les unes des autres, à l’imitation des États « souverains » ; par là même, elles se sont rendues dépendantes de l’
5 r là même, elles se sont rendues dépendantes de l’ État . En d’autres termes, pour s’être voulues nationales, nos cultures son
6 es, voire militaires, et donc aux mécanismes de l’ État . À la limite, on a vu certains États intégrer toutes les activités cu
7 canismes de l’État. À la limite, on a vu certains États intégrer toutes les activités culturelles, le roman, le théâtre, la p
8 de dressage des citoyens. Cette confusion entre l’ État et la culture, cette mainmise de l’organisation bureaucratique sur la
9 création spontanée, — voilà la vraie formule de l’ État totalitaire. Or la plupart de nos États démocratiques tendent obscuré
10 rmule de l’État totalitaire. Or la plupart de nos États démocratiques tendent obscurément vers cette limite, non par une volo
11 es échanges », c’est d’une part reconnaître que l’ État reste le maître d’élever ou d’abaisser des obstacles arbitraires à la
12 el, mandaté par un ministère et représentant d’un État , peut-il intervenir dans ces mystères ? La question n’est pas insolub
13 ent sans le secours des experts officiels. Mais l’ État est intervenu, des frontières ont été posées, et la culture dépérit.
14 et la culture dépérit. Les experts culturels des États sont devenus nécessaires pour « organiser » des échanges qui s’opérai
15 spontanément jusqu’au xixe siècle, mais que les États ont tenté d’interdire. Si les experts aiment la culture et veulent l’
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Culture et politique européenne (octobre 1952)
16 demander : pourquoi l’union (si difficile) de nos États , au lieu de leur pure et simple intégration (qui serait bien plus éco
17 jeunesse de l’Europe a le devoir d’exiger que les États qui se disent en faveur de l’union augmentent très fortement leur bud
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rapport moral présenté par M. Denis de Rougemont (novembre 1952)
18 ais l’Unesco, chargée de le faire adopter par les États , en a retenu le bénéfice moral, et l’on verra tout à l’heure que la m
5 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
19 cains, chacun dûment pourvu d’instructions de son État , donc de directives politiques. Si le produit qui émerge de leurs déb
20 mement, ou simplement aux subventions de certains États à leurs industries déficientes. Si l’on croyait à la culture comme on
21 du Conseil de l’Europe ? Les tâches normales de l’ État en général. Tâches de distribution (comprenant la libération pratique
6 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
22 it l’histoire de cette union. En 1787, les treize États qui venaient de se libérer de la tutelle britannique décidèrent que l
23 uments de la grandeur européenne ! Que les Treize États , réunis dans une étroite et indissoluble Union, concourent à la forma
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
24 sonnalités déjà nommées par les gouvernements des États membres, et ne suis donc responsable que du choix des thèmes et de le
8 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
25 r financièrement les initiatives culturelles. Nos États ne consacrent qu’à peine 1/1000e de leur budget à la culture ; encore
9 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
26 nationale (mai 1954)s 1. Peut-on fédérer des États souverains ? Parmi les fédérations réussies, l’on peut citer la Su
27 à cette date, la Suisse n’était qu’une alliance d’ États souverains. Pendant des siècles, leur lien légal avait consisté dans
28 rmait à leurs volontés »8. La division des petits États , leur impuissance à adopter en temps utile une politique commune, exp
29 it aux Suisses en 1802 : « La nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre ne peut pas être d’un homme sage. » Ent
30 e sage. » Entre les deux extrêmes de l’alliance d’ États sans pouvoir central et de la totale unification, la Suisse chercha p
31 raineté nationale n’est exercée en fait que par l’ État . M. van Kleffens l’a définie comme « la faculté, pour un État, d’agir
32 Kleffens l’a définie comme « la faculté, pour un État , d’agir à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les lim
33 able à chaque domaine ». Or on ne voit plus aucun État européen qui ait conservé la faculté d’agir à sa guise à l’extérieur,
10 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Orienter les espoirs européens (décembre 1954-janvier 1955)
34 orale religieuse a permis la réussite sociale des États scandinaves et anglo-saxons. (Ce dernier exemple paraîtra le moins sp
11 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
35 siste dans sa division en une vingtaine de petits États , cause principale de son présent abaissement. Elle ne pourra survivre
12 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
36 s (les Varègues13) qui leur imposent leur premier État , et civilisés par Byzance, qui les christianise lentement. Rurik, Ole
37 ’Église, de cour et de noblesse). Dès le début, l’ État superpose à la réalité du peuple — indifférent et passif — ses struct
38 i sera un matérialisme croyant. Comment réagit l’ État russe, continuellement provoqué et menacé par la révolte de l’intelli
39 he » paraît ainsi plus totalitaire que celle de l’ État . « La censure tsariste, écrit Isaiah Berlin, imposait le silence, mai
40 universelle patronnée par Gorki aux Éditions de l’ État entre 1922 et 1925, et l’activité des Éditions Academia qui se poursu
13 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
41 es et scientifiques ; de passer des accords entre États sur la coopération culturelle ; enfin d’élargir les échanges de livre
42 mmiscer dans les affaires intérieures de certains États … La délégation soviétique ne peut dire qu’une chose : elle ne peut pa
43 fectent pas « le régime intérieur de tels ou tels États  ». On pourrait ainsi aboutir à des accords bilatéraux ou multilatérau
44 des accords bilatéraux ou multilatéraux entre les États sur « des questions concrètes du développement des liens scientifique
45 oviets, destiné à apporter certains avantages à l’ État , spécialement en ce qui concerne les connaissances techniques. L’ab
46 ielles Oui selon cas d’espèce, et accords entre États 6. Échange de films Oui mêmes réserves 7. Échange d’exposi
14 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
47 on que l’idéologie soviétique lui attribue dans l’ État . Autrement dit : si le dialogue « à l’occidentale » était admis par l
48 res actuelles et selon la logique de leur dogme d’ État . S’ils nous demandaient de leur envoyer des délégations d’écrivains d
15 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Relance européenne ? (février 1956)
49 e liant plus étroitement un premier groupe de six États , déjà signataires du traité économique instituant la CECA. On tente d
16 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Europe-URSS : en attendant le dialogue (février 1956)
50 de genre. « Le client essentiel du peintre est l’ État  », qui lui commande des sujets déterminés, lui achète des toiles et l
17 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
51 ême, prenons le cas de l’URSS, dont la doctrine d’ État , marxiste d’étiquette, bien qu’en réalité technocratique, entend élim
52 istinctif est ici la spécialisation dirigée par l’ État . L’élève qui a réussi ses épreuves de sortie (après dix ans d’école)
53 examens finaux, l’étudiant se voit assigner par l’ État un poste de travail pratique, et ce stage dure au moins trois ans. Ap
54 e la collectivité interprétés par le Parti et son État , qui déterminent l’éducation, ou pour mieux dire, le dressage utilita
55 phe absolu du conditionnement social dirigé par l’ État . Et cependant le système américain, lui aussi, livre finalement l’élè
18 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Bureau européen de l’éducation populaire (août-septembre 1956)
56 d’autres neutres ; certaines sont soutenues par l’ État , d’autres privées, d’autres mixtes. Un seul trait commun : le désir d
19 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
57 aliste, militant d’un parti ou fonctionnaire de l’ État — il ira répétant des « vérités évidentes » dont il est loin de se do
20 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
58 ut se soutenir qu’avec l’aide de subventions de l’ État . Ainsi la Suisse conserve une situation privilégiée, mais qui ne peut
59 ivisée, privée d’une politique commune à tous ses États , soumise à l’influence des États-Unis dans sa partie ouest et de l’UR
60 ombreux pays, dès 1945, en faveur d’une union des États européens. Les buts des partisans de l’union sont d’une part, d’empêc
61 e part, d’empêcher le retour de guerres entre les États européens, d’autre part, d’unir les forces du continent pour que l’Eu
62 consultatif. Il n’a pas de pouvoir exécutif. Les États qui le composent gardent toute leur souveraineté. Le Conseil est donc
63 une vaste fédération politique groupant tous les États européens, de la même manière que la Confédération helvétique a group
21 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
64 ure aujourd’hui dans la colonne des recettes de l’ État (apport de devises, tourisme, radio et TV s’alimentant de plus en plu
22 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
65 s donateurs se lassaient, ou s’en remettaient aux États , auxquels l’Assemblée de Strasbourg, dès l’été 1950, avait recommandé
66 ement sous-développés ! Mais il est clair que les États , les organisations européennes officielles et le secteur privé ne pou
67 llent des études et des solutions qu’aucun de nos États ne peut élaborer et encore moins faire accepter à lui tout seul. Les
23 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
68 l ne coïncide pas davantage avec les limites d’un État , découpage souvent hasardeux qui prétend faire coïncider en dépit de
69 relever le défi à cause de sa division en petits États soi-disant « souverains » (exemple de la crise de Suez). — L’Europe,
70 gligées dans nos budgets publics et privés38. Les États et les grands capitalistes de l’Europe de l’Ouest, quand ils proclame
71 parvenons pas à persuader le capital privé et les États que le salut de l’Europe (et de leurs propres affaires) exige une aid
72 créeront. 38. Rappelons que la plupart de nos États réservent 1/1000e de leur budget à la culture et que les capitalistes
73 talistes libéraux s’en remettent généralement aux États sur ce chapitre, alors que le budget des fondations américaines équiv
24 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Un essai de synthèse (mai 1958)
74 s que la centralisation et l’autonomie, le plan d’ État et les revendications locales, la liberté individuelle et le service
75 pièges tendus par la politique officielle de nos États que la moyenne des adhérents de bonne volonté des autres mouvements.
76 er soit par les parlements ou par les peuples des États , soit par le peuple européen dans les divers États. Là-dessus les uns
77 tats, soit par le peuple européen dans les divers États . Là-dessus les uns disent aux autres : — Vous ne voulez pas vraiment
78 qui « joue ». Mais ce sont vingt partis, dix-huit États , et d’innombrables groupes économiques, et toutes leurs presses, qui
25 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Henri Brugmans, Les Origines de la civilisation européenne (septembre 1959)
79 is questions : Premièrement : Est-il vrai que l’ État national actuel soit le produit naturel, normal et, dans une certaine
26 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
80 de tous partis, intérêts nationaux, groupements d’ États ou même super-États. Nous entretenons avec eux tous des contacts souv
81 ement sous-développés ! Mais il est clair que les États , les organisations européennes officielles et le secteur privé ne pou
82 llent des études et des solutions qu’aucun de nos États ne peut élaborer et encore moins faire accepter à lui tout seul. Les
27 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La règle d’or, ou principe de l’éducation européenne (1960-1961)
83 ême, prenons le cas de l’URSS, dont la doctrine d’ État , marxiste d’étiquette, bien qu’en réalité technocratique, entend élim
84 istinctif est ici la spécialisation dirigée par l’ État . L’élève qui a réussi ses épreuves de sorties (après dix ans d’école)
85 examens finaux, l’étudiant se voit assigner par l’ État un poste de travail pratique, et ce stage dure au moins trois ans. Ap
86 e la collectivité interprétés par le Parti et son État , qui déterminent l’éducation. On revient au dressage utilitaire de l’
87 phe absolu du conditionnement social dirigé par l’ État . Et cependant le système américain, lui aussi, livre finalement l’élè
88 ce de liberté conduit au conformisme imposé par l’ État .   c) Ces deux repères extrêmes une fois posés, il nous est plus faci
28 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Guide européen de l’enseignement civique [introduction] (1960-1961)
89 du civisme. Nos manuels commencent par définir l’ État et ses institutions, puis continuent en définissant les droits et les
90 s de ministère central de l’Éducation (chacun des États garde le sien, comme en Allemagne ou en Suisse) mais toutes les lois
91 t consacrées aux « fondements politiques de notre État  », 6 aux « organes publics », 3 à « l’élection des représentants du p
29 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
92 ais vers 1910. La Pologne a cessé d’exister comme État depuis le partage de 1795. Elle n’a plus d’existence politique, ni su
93 par le banditisme et la corruption dans plusieurs États , sur lesquels le gouvernement central n’avait plus aucun pouvoir. Cet
94 pourraient adhérer l’Autriche, la Roumanie et les États baltes. Parmi les autres hommes d’État qui participèrent aux délibéra
30 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
95 t enfin les apports qu’elle peut y faire. III. État présent des contacts et des échanges Dans quelle mesure les besoin
96 canisme », en l’occurrence, puis à la culture des États voisins ou rivaux. Pendant ce temps, le communisme répand sa version
31 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
97 pas seulement au nom d’une seule nation, ou d’un État , ou d’une politique nationale ou partisane. Il est tout naturel que c
32 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [Avant-propos] (juillet 1963)
98 et 1963)cv La renaissance des régions dans les États qui ouvrent leurs frontières à des unions plus vastes, voilà bien l’u
33 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
99 t le montant de leurs impôts. Finalement, c’est l’ État qui fait le sacrifice, mais l’habitude est prise en Amérique, et, à p
34 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)
100 ns pour ce qu’elle veut. Elle est chargée par nos États de faire des citoyens pour la nation. Et l’on sait qu’elle y a bien r
35 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stage d’Oosterbeek (septembre 1964)
101 rentes et avaient été conquis par des rois ou des États différents. Je voudrais enfin qu’on me montre comment, dans une Europ
102 que je me tiens (sans doute naïf ? pas sûr) : les États actuels coupent les régions les unes des autres par des frontières ar
103 orisées. Elles vont respirer, délivrées du carcan État . Elles vont devenir des métropoles, des centres d’animation culturell
36 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
104 e de travailleurs et de curieux. L’industrie et l’ État , plus que jamais, ont besoin d’elle. Si elle est devenue trop petite
37 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
105 x écrivains, selon l’ambition qui caractérise les États totalitaires. Même à supposer que nul d’entre vous ne partage ces do
38 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
106 rtie un artiste dans telle ville d’art, non pas l’ État où était située cette ville. En revanche, les styles étaient continen
107 l devoir de l’individu serait son devoir envers l’ État  ; et il est exorbitant de considérer comme le devoir suprême de l’ind
39 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
108 est parce que les nations qu’exalte le ministre d’ État du général de Gaulle s’y opposent encore irréductiblement, de tout le
109 rres mondiales, résultant du nationalisme et de l’ État totalitaire — par le besoin d’union au-delà des nations, partout ress
110 ntentement irrépressible d’une région que brime l’ État central — cas du Sud-Tyrol, du Jura bernois, du Guipuscoa basque ou d
111 grave et significative que la revendication d’un État occitan ou les plasticages en Bretagne, qui parfois attirent l’attent
112 l’histoire s’imaginent qu’il y a toujours eu des États , que les nations sont immortelles (en tout cas la leur !), que rien d
113 d’autre n’est donc possible, et que d’ailleurs l’ État et la nation sont l’aboutissement final, logique, normal et inévitabl
114 s, assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’ État , et l’État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait r
115 aint-Empire. Il faudrait montrer que les premiers États nationaux n’apparaissent qu’après tout cela, au cœur du Moyen Âge, et
116 acobins et de Napoléon —, la nationalisation de l’ État royal et l’étatisation de la nation révolutionnaire, c’est cela qui v
117 ’ils prétendent monopoliser. Le problème du petit État dans le monde des Grands, c’est en vérité le problème de tous les Éta
118 s Grands, c’est en vérité le problème de tous les États du monde sauf trois, c’est-à-dire d’environ cent-trente pays (plus so
119 parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits États suisses et bien leur en a pris. Mais les vingt-cinq États-nations eur
120 l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos États continuer à prétendre à une indépendance de moins en moins croyable,
121 volumes et les congrès sur la régionalisation des États européens. Le concept de région a pris une place considérable non seu
122 ’une VIe République. Nous réclamons la création d’ États régionaux français. Ces États régionaux disposeront de pouvoirs exécu
123 amons la création d’États régionaux français. Ces États régionaux disposeront de pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciair
124 par exemple, pour les États-Unis d’Amérique. Les États régionaux français délégueront partie de leur souveraineté à l’État f
125 nçais délégueront partie de leur souveraineté à l’ État fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale ne peut
126 résentation du peuple français sera assurée par l’ État fédéral français. Parmi les plus graves méfaits des bureaucrates et t
127 mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’ État français ne sera pas si aisément ébranlé. Son chef le tient très bien
128 De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que son État . Or la souveraineté de l’État est devenue largement illusoire, quand
129 ir en main… que son État. Or la souveraineté de l’ État est devenue largement illusoire, quand elle n’est pas toute négative,
130 bandon (parfois opportun). Ainsi, elle permet aux États de procéder à leur désarmement tarifaire, de renoncer aux droits de d
131 pement provenait directement de la structure de l’ État unitaire, voire, comme le disent plusieurs auteurs, de l’exploitation
132 eurs auteurs, de l’exploitation des régions par l’ État central. On s’est intéressé très spécialement aux régions périphériqu
133 ssentiellement urbaine et mobile. Le terme même d’ État indique très bien ses origines agricoles : status, state, Staat, État
134 en ses origines agricoles : status, state, Staat, État , c’est stabilité et statisme, fermes assises, délimitation par des ca
135 e à calculer suffisait pour établir le bilan d’un État centralisé, tandis que seuls les ordinateurs pourront permettre de te
136 , Catalogne, pays de Galles ; elles sont donc des États impérialistes, non des communautés qui revendiquent contre leur État-
137 ême et arbitrale (supranationale) une pluralité d’ États , d’ethnies, de confessions, de traditions culturelles et sociales. Pl
138 libre disposition de leurs habitants : les trois États baltes, de vastes régions de la Pologne et de la Finlande, et la Bess
40 1970, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
139 ppression instantanée des péages entre vingt-cinq États et installation d’un cordon douanier commun, par exemple.) Il n’y a q
140 ie de propositions axiomatiques de ce genre : — L’ État doit être unique et indivisible. — De son siège unique, dans la capit
141 sible. — De son siège unique, dans la capitale, l’ État régit souverainement toute l’existence publique de la nation, c’est-à
142 tc.) doit dépendre d’un seul et même organisme, l’ État , dans les limites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se
143 mites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se déclare souverain. — Cette superposition forcée de réalités radica
144 un peuple devient une « nation immortelle » et l’ État qui agit en son nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, p
145 ’a plus le droit de brûler ses hérétiques, mais l’ État a le devoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de ses dogmes (o
146 nomie est au service des desseins politiques d’un État et non pas de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui, cette même
147 la force principale d’un chef, roi, dictateur ou État républicain. Or ce pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les
148 paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits États que par les ex-puissances — et cela pour une série de raisons (pas se
149 uité est indéniable… Ce n’est pas que je récuse l’ État ni l’ordre contractuel d’une société, avec ses cadres et ses mécanism
150 en souverain. Je demande la division du phénomène État en autant de foyers, et sa répartition à autant de niveaux, qu’il y a
151 d’hui concentrés en un seul lieu, accaparés par l’ État national, et qui le seraient, demain, par l’État régional. 4. Vers
152 ’État national, et qui le seraient, demain, par l’ État régional. 4. Vers une formule fédéraliste de l’État Dans une pa
153 régional. 4. Vers une formule fédéraliste de l’ État Dans une page essentielle de son Principe fédératif, où Proudhon e
154 e trouve cette proposition : Organiser en chaque État fédéré le gouvernement d’après la loi de séparation des organes ; — j
155 3. Proudhon entend réduire les attributions de l’ État (ou autorité centrale) « à un simple rôle d’initiative générale, de g
41 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
156 ounine comparait à Bismarck, et qui pensait que l’ État doit être fort pour servir fortement le Prolétariat, lequel ne manque
157 s’en emparer un jour — après quoi, logiquement, l’ État dépérira. Or, sous Lénine, c’est le contraire qui se produit : l’État
158 ous Lénine, c’est le contraire qui se produit : l’ État conquis par le petit groupe des bolchéviques, les phagocyte séance te
159 es, eux-mêmes copiés sur le modèle jacobin97 de l’ État « ultranationaliste » écrasant les autonomies et les soviets locaux o
160 es ne comptent pas, au regard des structures de l’ État . L’espagnole et la russe se veulent hostiles à mort, et par quelles d
161 ’une seule et même implacable logique, celle de l’ État totalitaire, aboutissement normal de l’idée de souveraineté revendiqu
162 evendiquée par une entité politique. Au reste, l’ État totalitaire n’est que le stade ultime du stato-nationalisme « démocra
163 Seul, un député de Nancy ose refuser le salut à l’ État , tel Guillaume Tell.   4. Le seul problème politique sérieux d’aujour
164 éfaire l’État-nation (et je ne dis pas détruire l’ État , j’y reviendrai), c’est la seule hérésie créatrice au xxe siècle. Ca
165 pour gérer l’héritage plus ou moins légitime des États royaux, sans nul rapport avec les tâches sociales d’aujourd’hui. L’ag
166 cette politique-là n’est jamais le Peuple mais l’ État , substitut du roi qu’il fallait servir.) En revanche, si l’on admet
167 , de toutes les tendances locales opprimées par l’ État despotique. Entre ces deux mouvements, il y a une corrélation nécessa
42 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
168 nt ou bien englobées (de gré ou de force) dans un État national beaucoup plus grand et qui entend effacer leurs limites trad
169 environnement (Rhin, Léman, etc.). « La carte des États ne coïncide pas avec la carte des peuples ; et les écarts définissent
170 sont d’autant plus rigides et plurivalentes que l’ État est plus totalitaire d’ambition. Si la souveraineté de l’État est lim
171 s totalitaire d’ambition. Si la souveraineté de l’ État est limitée aux tâches administratives, les frontières sont ouvertes
172 s plus efficaces. L’école nous a conté que chaque État est une entité qui comporte une langue nationale, une culture nationa
173 ant de les enfermer dans les frontières d’un même État . Il n’est pas vrai que nos États-nations correspondent à l’aire de di
174 angue allemande, si elle devait coïncider avec un État , il faudrait annexer à la République fédérale, outre la DDR, la Suiss
175 qu’au nord de Trieste… Non, les frontières de nos États n’ont jamais été « naturelles ». Elles sont accidentelles et arbitrai
176 anarchiste ou le « dépérissement » marxiste de l’ État , mais sa division, ou mieux sa répartition (conforme au vœu de Proudh
177 ne à la fédération continentale, puis mondiale. L’ État supérieur (fédération nationale ou continentale) doit garder un rôle
178 au service de l’Europe entière ce qu’aucun de nos États , a fortiori de nos régions, ne peut rêver de faire seul.) En retour,
179 résente le sabotage de la langue maternelle par l’ État national, lire le beau livre de Morvan Lebesque, Comment peut-on être
180 112. On peut admettre à la rigueur que l’actuel État français remonte à Philippe le Bel, mais il est absolument certain qu
181 mais il est absolument certain que l’Italie comme État n’a que 110 ans, l’Allemagne 101 ans, la Norvège 66, la Tchécoslovaqu
43 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
182 ités du xxe siècle. Les politiciens courtisent l’ État central pour qu’il « consente » ou qu’il « octroie » ce que l’intérêt
44 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
183 ats-nations, l’Europe des patries ou l’Europe des États , c’est ce que l’on nomme en logique un « énoncé contradictoire ». Com
184 ire contradictoires d’un pays à l’autre. Tous nos États ont à faire face à des problèmes régionaux de nature très diverse, et
185 semble national) dont elles rendent responsable l’ État centralisateur. Ainsi, pour m’en tenir à un seul exemple, la Catalogn
186 ne reçoit en retour que 12 % de subventions de l’ État central. Alors, certaines ethnies exigent une aide spéciale, d’autres
187 économique. Sur toutes les frontières de tous nos États , les exemples abondent : Basques et Catalans divisés par les Pyrénées
188 d’accepter l’union de nos peuples, au-delà de nos États  : elle jugera cela tout naturel. Une autre condition de réussite du p
189 es, mais d’autant plus tyranniques, envoyés par l’ État central. Et c’est pourquoi j’ai dit qu’il nous faudra dix à quinze an
45 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
190 , que son indépendance doit rester absolue et son État indivisible, ne font que prolonger le xixe siècle. Mais les ouvrages
191 qui n’est pas une souveraineté ni un fief, ni un État .) À quoi M. Michel Debré fait écho quelques jours plus tard en déclar
192 un prix être une arme ou un moyen dirigé contre l’ État … Soyons nationaux et Français ! (Mais l’État n’existerait-il que dan
193 e l’État… Soyons nationaux et Français ! (Mais l’ État n’existerait-il que dans la capitale ?) Enfin M. Sanguinetti, secréta
194 imée Mais tandis que déclament les hommes de l’ État , dont pas un ne paraît même soupçonner que son discours est démodé de
195 nus ensemble que par leur commun servage envers l’ État  ». Depuis quelques années, le terme d’État-nation paraît entré dans l
196 tes. Les Allemands préfèrent le terme classique d’ État national, mais l’utilisent dans la même acception, et surtout avec la
197 français des « frontières naturelles »… Le grand État unifié offre-t-il à ses habitants plus et mieux que le petit État ? s
198 e-t-il à ses habitants plus et mieux que le petit État  ? se demande H. Kahn. Et de constater que « la France n’a pas une éco
199 vrait-il continuer à tolérer de faire partie d’un État plus grand qui lève ses impôts, se moque de ses allures et de son dia
200 Norvège et du Danemark montrent combien un petit État peut être viable et très bien réussir. Les raisons essentielles de l’
46 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
201 œuvre à travers la frontière, non maîtrisés par l’ État central ; problèmes de production locale et de distribution d’énergie
202 » sont seuls responsables, « ils » c’est-à-dire l’ État , des réseaux de fonctionnaires — cela tient aux dimensions de la coll
47 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Paradoxes de la prospective (automne 1975)
203 hnologie, qui pourrait aboutir à la création d’un État policier électronique »127. Expérimentées pendant la lutte contre les
204 titatives mesure la démission de l’homme devant l’ État . D’où l’on déduit que l’économie de guerre, qui est le modèle de tout
205 se prêtent le mieux aux calculs prévisionnels. L’ État totalitaire, c’est l’état de guerre en permanence, et toute technocra
206 anticipées, choses fort bonnes en soi mais que l’ État n’accorde qu’en échange du droit d’aînesse des citoyens sur l’apparei
207 ient d’une secrète aspiration à l’autonomie que l’ État temporel avait obstinément refusé de satisfaire. Il était beaucoup tr
48 1976, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
208 e représentant l’erreur même : il faut donc que l’ État force le processus par une série de secousses et de bonds en avant bi
209 conditions, qu’une guerre atomique, même si aucun État ne la souhaite, éclate « par accident » avant la fin du siècle, préve
210 eurs que les anticorps des virus répandus par nos États , notre technologie, notre matérialisme, doivent être élaborés, et peu
211 er, en prenant pour finalité non la puissance des États mais la liberté des personnes. Telles sont les grandes orientations q