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de pittoresque au débat sur l’union de l’Europe :
M. Molotov
, qui voit grand, jugeant mesquine l’Europe des Six, a proposé une Eur
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ux : l’idée européenne a fait de tels progrès que
M. Molotov
ne peut plus la combattre sans feindre de l’accepter d’abord. Quitte
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te majorité populaire en faveur de la fédération.
M. Molotov
lui-même vient de reconnaître le bien-fondé des efforts d’union régio
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, condition de sa force. (Notre opinion l’oublie,
Molotov
non.) L’offensive communiste vise au cœur : elle se concentre sur la
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eu en Europe. Première victoire du Kremlin. C’est
Molotov
qui impose son angle de vision. Pendant des mois, toute l’attention d
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e la presse occidentale a parlé des « 17 niets de
Molotov
» à Genève. La question des échanges culturels serait donc tranchée n
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é d’y répondre. Le fait évident — et souligné par
M. Molotov
— que l’Union soviétique ne veuille (et ne puisse) accepter aucune es
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Ouest, avec Lénine. D’où les phrases violentes de
Molotov
, qu’on lira plus loin, au sujet des exilés. 21. Voir là-dessus B. Ze
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nes directes. » II. La première déclaration de
M. Molotov
et la proposition soviétique (31 octobre 1955) M. Molotov rappelle
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et la proposition soviétique (31 octobre 1955)
M. Molotov
rappelle que le Soviet suprême de l’URSS a décidé le 5 août 1955 que
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et conduirait à consolider la paix ». Après quoi
M. Molotov
insiste longuement sur les échanges commerciaux « sans discrimination
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et dans ses relations avec les autres peuples. »
M. Molotov
cite à l’appui de ces dires le fait que, du mois d’août au mois d’oct
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développer les liens culturels et scientifiques.
M. Molotov
soumet alors le projet russe. Ce projet très court parle de supprimer
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I. Les réponses soviétiques Le 14 novembre,
M. Molotov
ayant réaffirmé la volonté soviétique d’obtenir des échanges commerci
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mune, déposée par l’URSS, condense ce discours de
M. Molotov
(pour sa partie culturelle) en proposant de « faciliter l’échange de
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l, pour des raisons historiques bien définies que
M. Molotov
vient de rappeler à Genève avec une franchise remarquable. Nous nous
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tibles de favoriser (pour reprendre les termes de
M. Molotov
) « la propagande subversive, l’impérialisme, le racisme, la guerre at
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ncher l’activité subversive des rebuts sociaux » (
Molotov
). On retomberait alors dans la guerre froide, qui est la guerre tout
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le faire libérer qu’en s’adressant directement à
Molotov
, avec lequel il avait entretenu de bons rapports durant sa mission à
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s à Prague, Masaryk refusa, crainte de Moscou. Et
Molotov
ne répondit pas à une lettre que l’ambassadeur Bogomolov lui avait tr