1
de ce Centre, par où j’entends que le principal,
c’est
qu’il y ait en Europe un lieu consacré à l’esprit, où des hommes trav
2
uelque chose, mais ne voient ni quoi, ni comment.
C’est
à ceux-là que nous nous adressons. Nous leur proposons une action « e
3
tion, dont la nécessité n’est plus même discutée,
c’est
d’abord l’esprit de parti dans ses multiples manifestations, qu’il s’
4
viendra par surcroît. Appel aux intéressés
C’est
sur le plan de la culture, précisément — hors duquel nous n’avons auc
5
nature à toute coopération sincère et efficace —
c’est
tellement évident qu’on l’oublie dans tous les conseils des nations ;
6
sque rien. Prétendre « organiser les échanges »,
c’est
d’une part reconnaître que l’État reste le maître d’élever ou d’abais
7
normale des idées, des personnes, et des œuvres ;
c’est
d’autre part, presque automatiquement, favoriser ceux qui ne gênent p
8
si à l’ensemble de la vie de l’esprit en Europe :
c’est
le problème de l’influence américaine. L’Amérique, fille de l’Europ
9
intoxique de jazz hot, il faut bien constater que
c’est
notre public européen qui, librement, propage ces succès américains e
10
llaboration, économique ou militaire par exemple,
c’est
la sauvegarde du patrimoine culturel de l’Europe, l’héritage de notre
11
e résultats ou contrecoups épisodiques. L’Europe,
c’est
tout d’abord ce qui a permis et permet seul encore ces inventions tec
12
oncrètes » dont on nous parle n’existeraient pas.
C’est
une culture. Ce n’est pas une somme d’institutions, de partis et de p
13
préjugés tombés du ciel ou donnés par la nature,
c’est
une manière de vivre et de penser, née d’un profond remue-ménage d’id
14
u’on lui en donne un sans discussion possible (et
c’est
la chance des dictatures), ou bien qu’on lui permette d’en chercher u
15
r un, voire de le trouver parfois et de le vivre (
c’est
l’ambition démocratique). L’homme de la rue ne sait rien de Strasbour
16
pas beaucoup plus de sens pour l’homme moyen. Si
c’est
vrai, tirons-en les conclusions : il n’y aura pas d’union valable de
17
evanche, vouloir l’Europe vraiment unie et forte,
c’est
vouloir que la vie ait un sens en Europe, c’est vouloir la culture, p
18
, c’est vouloir que la vie ait un sens en Europe,
c’est
vouloir la culture, par suite ses conditions. Votre commission cultur
19
. Mais il faut les aider tout d’abord à survivre (
c’est
une question de budgets locaux, non nationaux), ensuite à se fédérer
20
er effectivement pour multiplier leurs échanges :
c’est
poser la nécessité d’un budget fédéral de la culture, — d’un budget q
21
ure, elle ne tardera pas à découvrir l’Europe, et
c’est
seulement dans ce cadre élargi qu’elle verra la nécessité de certains
22
moyen de ce clearing house que veut être le CEC.
C’est
pourquoi nous inaugurons aujourd’hui une formule neuve pour notre réu
23
n’est pas au pied du mur qu’on connaît le maçon,
c’est
en haut. » 2. Voir bulletin de mai 1951. 3. Auguste Detœuf. h.
24
Temps bien passés. Un gouvernement, aujourd’hui,
c’est
pratiquement un ministère plus ou moins dépendant d’un autre ministèr
25
relles n’étant aux yeux de nos gouvernements — et
c’est
normal — qu’une espèce de mal nécessaire, un de ces irritants problèm
26
d’une politique. Et nous venons de voir pourquoi
c’est
impossible : non point à cause d’une mauvaise volonté ou d’une insuff
27
système adopté. Trois vices de construction
C’est
le système qu’il faut donc réformer, et c’est encore trop peu dire :
28
C’est le système qu’il faut donc réformer, et
c’est
encore trop peu dire : il s’agit de refaire à l’inverse, de fond en c
29
erches et d’enseignement ; les laboratoires, etc.
C’est
là que se forme le langage des créateurs individuels et que leurs œuv
30
urs individuels et que leurs œuvres apparaissent.
C’est
donc de là qu’il faut partir, de cette base-là, non point d’une organ
31
ivités de création et de diffusion de la culture,
c’est
la méthode du CEC depuis sa naissance. Nous avons bien souvent parlé
32
pense du succès de nos efforts, le fait certain,
c’est
que les méthodes que nous suivons répondent aux vœux et besoins expri
33
frappants de la vie musicale actuelle en Europe,
c’est
que des œuvres de compositeurs célèbres de la génération précédente f
34
de l’esprit partisan, et des préjugés nationaux.
C’est
naturel. Dans la confusion typique d’un réveil brusque, socialistes a
35
elle offensive de paix. Ce que l’on peut observer
c’est
qu’il est, tout d’abord, le fait des adversaires, chez nous, de notre
36
i chez nous, et en fin de compte à leurs dépens !
C’est
aux fédéralistes éprouvés qu’il appartiendra donc, durant les mois qu
37
la guerre, le monde entier se remet à respirer :
c’est
donc la preuve que le monde entier, les communistes y compris, ne cro
38
ligne communiste ? Le fait brutal, incontestable,
c’est
qu’aussi longtemps que nos pays resteront désunis et même rivaux, ils
39
rer son essor et sa longue primauté dans l’Union.
C’est
donc précisément dans la presse de New York que trois des rédacteurs
40
appuyé ces arrogantes prétentions des Européens.
C’est
à nous de relever l’honneur de la race humaine et d’enseigner la modé
41
ature les intérêts de chacune de ces nations, car
c’est
une civilisation, de laquelle nous sommes tous responsables. Il est f
42
is. Et si les Européens méprisent leurs intérêts,
c’est
au nom d’idéologies sectaires, combinées avec l’ignorance, ou jouant
43
aire, bornée, villageoise, ignorante, inefficace.
C’est
avec ces pays pourtant, malgré leur conception de la politique, — ave
44
u essentiels, avec leurs vertus et leurs vices, —
c’est
avec ces pays tels qu’ils sont qu’il s’agit aujourd’hui de faire l’Eu
45
s Mauriac. Mais la raison dernière de leur chute,
c’est
qu’ils voulaient ce que refuse encore un petit nombre dominant de leu
46
q ans seulement, déjà renverse des gouvernements.
C’est
une preuve de réalité, quoique négative. Mais c’est peu, ou ce n’est
47
est une preuve de réalité, quoique négative. Mais
c’est
peu, ou ce n’est rien, si cette réalité naissante reste incapable d’i
48
dire, s’il sera fédéral ou simplement confédéral.
C’est
assez pour rendre possible l’existence politique de l’Europe. C’est a
49
endre possible l’existence politique de l’Europe.
C’est
assez pour ouvrir les voies de la fédération nécessaire. Les esprits
50
ope entière. Ce que l’on attend de la fédération,
c’est
qu’elle instaure l’indépendance européenne. C’est qu’elle crée une fo
51
c’est qu’elle instaure l’indépendance européenne.
C’est
qu’elle crée une force nouvelle. Et non point qu’elle renonce à des m
52
dans la vitalité de l’idée d’une Europe unie. Or,
c’est
la fonction même du CEC que de faire vivre cette idée, là où vivent e
53
nable en faveur de l’union, notre salut prochain.
C’est
ainsi, j’imagine, que l’on voyait les choses dans les milieux du Cons
54
urs instant dans le dialogue européen. Cependant.
c’est
l’angle de vision que l’on adopte qui permet finalement de s’accorder
55
ommes tournés vers l’avenir : où allons-nous ? Et
c’est
M. Robert Schuman, en plein accord avec les thèses très énergiquement
56
out d’abord enivrante est bientôt devenue poison.
C’est
à nous qu’il appartient donc d’inventer l’antidote de ce toxique et d
57
ces échanges au-dessus des frontières étatiques,
c’est
rendre à la culture la première condition de sa santé. — Et quelle se
58
st en réalité « culturel » au sens large du mot :
c’est
un problème d’éducation. C’est un problème qu’un organisme comme le C
59
ens large du mot : c’est un problème d’éducation.
C’est
un problème qu’un organisme comme le Centre a justement pour raison d
60
de résoudre. Les obstacles sont psychologiques ?
C’est
donc en profondeur qu’il nous faut travailler, dans les esprits et da
61
travailler, dans les esprits et dans les cœurs. —
C’est
la formule consacrée… — Nous sommes là pour la prendre au sérieux.
62
pas double emploi avec l’Unesco, par exemple ? —
C’est
impossible, car l’Unesco n’a nullement pour but de favoriser l’union
63
e a lieu en Europe. Première victoire du Kremlin.
C’est
Molotov qui impose son angle de vision. Pendant des mois, toute l’att
64
de Mohacs, et du siège de Vienne par les Turcs ?
C’est
à quoi nous en sommes, et c’est pire. Car une absurde conjoncture veu
65
e par les Turcs ? C’est à quoi nous en sommes, et
c’est
pire. Car une absurde conjoncture veut que les décisions vitales du p
66
c à peine le droit de parler au nom d’une seule ?
C’est
aux Français d’abord qu’on voudrait s’adresser, à ceux qui sentiront
67
» (Étant entendu que l’accent porte sur fictive.)
C’est
ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent, disent-ils, de voir
68
si peu pour éduquer et pour influencer l’opinion,
c’est
donc d’une part que l’on s’imaginait avoir fait le nécessaire, d’autr
69
réussissez — mais voyez-vous, ce qu’il nous faut,
c’est
de l’action ! » Et l’on entend ou sous-entend par là : de l’action po
70
semble une utopie pour ceux qui n’ont pas vu que
c’est
une nécessité. Pour nous qui l’avons vu, c’est une action. Action sur
71
ue c’est une nécessité. Pour nous qui l’avons vu,
c’est
une action. Action sur les esprits d’abord, comme le veut la réalité
72
aîtra le moins spectaculaire, mais à la réflexion
c’est
le plus convaincant, si toutefois les faits acquis, les succès durabl
73
chains. Mettre en relation les forces dispersées,
c’est
l’office des associations que nous avons déjà suscitées et qui foncti
74
Situer nos problèmes dans le monde d’aujourd’hui,
c’est
l’office des dialogues interculturels (avec les USA, l’Asie du Sud et
75
paraît facile de répondre : un homme qui cherche,
c’est
qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cette réponse ne vaut q
76
rais vous parler est en réalité tout autre chose.
C’est
une passion. Et cela revient à dire qu’elle ne peut être satisfaite p
77
amentale devant la vie, le monde et l’inconnu. Et
c’est
pourquoi sa faim était inextinguible. Seuls les très grands mystiques
78
me qu’ils sont hommes et non pas simples animaux,
c’est
le besoin profond de dépasser leur condition présente, leurs données
79
p moins de problèmes que nos libres démocraties. (
C’est
là tout le secret du succès provisoire des régimes dits totalitaires
80
ion, — voilà ce qui définit le mieux l’Europe. Et
c’est
par là que l’Europe se distingue des civilisations antiques et asiati
81
faiblesse et de ruine, semble-t-il. Et pourtant,
c’est
tout cela qui a fait l’Europe. Et cette Europe a dominé le monde, non
82
int malgré tout cela, mais à cause de tout cela !
C’est
une curiosité inquiète et insatiable qui a poussé les navigateurs de
83
amais été découverts par personne, notez-le bien.
C’est
une passion inquiète de vérifier sans cesse le pouvoir de l’homme sur
84
e est la condition même de la survie de l’Europe.
C’est
en effet la technique et son progrès constant qui a permis à notre co
85
sie » comme on sait, de dominer toute la Planète.
C’est
la technique et son progrès constant qui doit maintenir nos positions
86
alement que dans l’état des choses, les turbines,
c’est
sérieux, la culture n’est qu’un luxe, et que l’important était d’abor
87
pe restreint, discret, sans statuts ni publicité,
c’est
ce que doivent être les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas de domine
88
a haine, ni la raison des folies partisanes, mais
c’est
plus simplement la peur. Entre deux blocs presque également armés — e
89
était la paix, le contraire de ce court-circuit,
c’est
la détente. La question qui se pose désormais, dans cette situation «
90
négative », mais qui ouvre pourtant des avenues,
c’est
de savoir quelles sont les chances de la culture telle que nous la co
91
ponse paraît simple : dans un vrai libre-échange,
c’est
le plus fort qui doit gagner. Mais sur le plan de la culture, qu’est-
92
ls le lèvent aujourd’hui ? Ce qui paraît certain,
c’est
que l’échange est une forme de vie culturelle congénitale à l’Occiden
93
ivisions. Si l’Europe doit s’unir pour survivre,
c’est
qu’elle est affaiblie par ses propres barrières, qui paralysent non s
94
nt sa défense, mais son essor social et culturel.
C’est
qu’elle est menacée par la révolte de l’Asie et de l’Afrique du Nord.
95
par la révolte de l’Asie et de l’Afrique du Nord.
C’est
qu’elle est sommée par l’Histoire de dépasser le stade des souveraine
96
qu’ils ne prétendent d’ailleurs nullement régir :
c’est
même par là qu’ils se distinguent radicalement des dictatures totalit
97
ante, non des slogans de la propagande politique.
C’est
dire qu’il doit se produire entre personnes privées. De notre côté, c
98
produire entre personnes privées. De notre côté,
c’est
facile, et c’est même la seule chose possible. (On ne voit pas le Con
99
ersonnes privées. De notre côté, c’est facile, et
c’est
même la seule chose possible. (On ne voit pas le Conseil de l’Europe
100
dangereuses et fausses, au nom de nos principes,
c’est
entendu. Mais eux-mêmes, ces principes, comment les appliquons-nous ?
101
s en plus rigide et conservateur dans le peuple. (
C’est
le peuple qui s’opposera, avec les Vieux Croyants, et au nom du ritua
102
s de Luther pour s’entendre avec les orthodoxes :
c’est
à peu près le bilan des « échanges » non commerciaux jusqu’à Pierre l
103
.) Un an plus tard, le tsar meurt de la syphilis.
C’est
en pensant à lui (assassin de son fils comme Ivan le Terrible l’avait
104
anisation politique, ce n’est pas l’Encyclopédie,
c’est
l’Allemagne, c’est la Prusse de Frédéric qui va triompher, de Pierre
105
, ce n’est pas l’Encyclopédie, c’est l’Allemagne,
c’est
la Prusse de Frédéric qui va triompher, de Pierre III à Nicolas Ier,
106
ais à la découverte d’une parenté essentielle. Et
c’est
pourquoi l’influence inverse de la Russie sur l’Occident n’est que la
107
usse, ce n’est pas qu’elle s’y évade d’elle-même,
c’est
qu’elle s’y retrouve. Dostoïevski : « Nous autres Russes avons deux
108
e tomber dans la confusion ou dans l’erreur, mais
c’est
aussi une sorte de vertu qui témoigne d’un élan religieux total de l’
109
nc nous devons nous aimer les uns les autres.19
C’est
à l’Occident que cette intelligentsia va emprunter toutes les idées s
110
endais l’autre jour : — Ce qu’il y a de terrible,
c’est
que le gouvernement russe craint davantage notre amitié que notre hos
111
nière moins concrète, le libre-échange des idées.
C’est
en effet une liberté d’échanges de cette nature que nous nous efforço
112
é russe également on la déclarât souhaitable. Or,
c’est
ce qui vient de se passer. Le romancier A. Cholokhov publiait il y a
113
lement des Russes et des communistes occidentaux (
c’est
déjà fait, d’une manière très « solide », comme il l’indique) mais bi
114
, n’entraîne des conclusions politiques absurdes.
C’est
pourquoi nous proposons des expositions discrètes (malgré le paradoxe
115
r, pour notre part, d’échanges totalement libres.
C’est
pourquoi nous sommes prêts à accepter des échanges qui seraient libre
116
, au fond, n’est pas renouvelée. Ce qui a échoué,
c’est
un essai de faire l’Europe par le moyen d’un traité militaire liant p
117
nergie (Euratom). En somme, ce qu’on « relance »,
c’est
la méthode qui a réussi une première fois pour la CECA, échoué ensuit
118
on de la CED. La question que l’on peut se poser,
c’est
de savoir si la méthode elle-même est la meilleure. Ceux qui pensent
119
à les départager un jour… Ce qui nous semble sûr,
c’est
qu’aucune de ces méthodes n’a de chances d’aboutir à la création d’un
120
r la scène. ⁂ La revue Amerika reparaît à Moscou.
C’est
la seule revue occidentale autorisée jusqu’ici. Imprimée aux États-Un
121
ous abordons le sujet d’une manière systématique.
C’est
que nous avons en vue les projets très concrets que prépare activemen
122
e dans l’entreprise fédéraliste. Faire l’Europe,
c’est
d’abord faire des Européens : or on ne fera pas de vrais Européens sa
123
sans choisir des moyens convenables à cette fin :
c’est
dire que la méthode d’éducation doit être elle-même « européenne ». P
124
e hindoue traditionnelle. Danser, pour un hindou,
c’est
« s’inscrire dans le jeu circulaire de la terre et des astres » (Nyot
125
laire de la terre et des astres » (Nyota Inyoka).
C’est
reproduire sans faute, de la manière prescrite, à l’extrême de la pré
126
vidu, volonté de le former. Respecter l’individu,
c’est
voir en lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vocation
127
n et reçoit les moyens de l’accomplir. Le former,
c’est
lui communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le
128
communauté dans laquelle ils se trouvent engagés.
C’est
ce type d’homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne,
129
ins nécessaire et doit être opéré en même temps :
c’est
celui qui consiste à intégrer le jeune individu dans sa communauté ou
130
louses et le ciel. Et souvent ils nous disent : «
C’est
trop beau ! Comment peut-on travailler dans ce cadre ? » Nous essayon
131
jour J, des plans préparés sur mesure. Tout cela,
c’est
la part invisible et souvent décisive de l’action. Quelles qu’en soie
132
e l’action. Quelles qu’en soient les difficultés,
c’est
aux seuls résultats qu’on nous attend. Car ainsi qu’aimait à le dire
133
n’est pas au pied du mur qu’on connaît l’ouvrier,
c’est
en haut ! Nous pouvons certes, dès maintenant, énumérer quelques abou
134
mportantes à cinq jeunes compositeurs… Toutefois,
c’est
encore peu, au regard de nos plans. Les mois qui viennent doivent êtr
135
Mais ce qu’il n’est qu’honnête de souligner ici,
c’est
que l’ampleur des tâches assumées par le Centre — « réveiller la cons
136
nc, une fois de plus, au problème de l’éducation.
C’est
vers lui que s’oriente notre effort principal, et que convergent tout
137
sure de l’homme moderne est devenue le continent.
C’est
pour un marché continental que le mineur extrait le charbon, que le p
138
ilitants de l’Europe unie : Ce qui est européen,
c’est
l’insatisfaction créatrice, et la volonté de transformer les choses,
139
se qu’est l’homme. Mais aussi, ce qui est humain,
c’est
l’orgueil de la créature, et l’obstination à conserver ce qui est éta
140
, et l’obstination à conserver ce qui est établi.
C’est
pourquoi il faut savoir, pour répondre à l’interrogation morale de no
141
des œuvres nouvelles de signification européenne.
C’est
pourquoi le CEC décida en 1950 de patronner un Prix littéraire europé
142
fréquents que l’on adresse amicalement au Centre,
c’est
de ne pas faire suffisamment connaître ses réalisations. Ce bulletin
143
t décanté, pressant et objectif, complet et bref.
C’est
trop demander, bien sûr. C’est peut-être impossible. Mais on ne fera
144
, complet et bref. C’est trop demander, bien sûr.
C’est
peut-être impossible. Mais on ne fera pas l’Europe sans expliquer pou
145
à se réaliser — d’un pool européen de l’édition.
C’est
dans le même cadre que prennent place nos deux séminaires de recherch
146
réflexion scientifique sur l’avenir de l’Europe.
C’est
enfin la même intention qui rend compte du choix des sujets de nos de
147
tirer parti de nos divisions. ⁂ « Faire l’Europe,
c’est
d’abord faire des Européens ». Ce mot d’ordre, illustré et commenté t
148
upation ou à l’influence de la Russie soviétique.
C’est
ce qu’on appelle le « rideau de fer ». D’autre part, les barrières do
149
s étroitement avec les organisations européennes.
C’est
ainsi que la Suisse adhère déjà à l’OECE, passe des accords avec le C
150
9, un Conseil de l’Europe est créé, à Strasbourg.
C’est
un organe purement consultatif. En 1951, la Communauté du charbon et
151
révision des manuels d’enseignement de ce canton.
C’est
ainsi que l’année dernière a paru un livre de lecture qui contient de
152
qu’ils proposaient comme « idéale et normative ».
C’est
pourtant, à quelques nuances près, ce qui s’est produit. Personne n’a
153
ontraire de s’enfermer dans son autonomie locale.
C’est
en somme le problème que posait, dans le domaine propre aux festivals
154
Marché commun [Avant-propos] (décembre 1957)bm
C’est
au début de 1958 que doit entrer en vigueur le traité instituant une
155
stituts et des savants disponibles et compétents.
C’est
dire que le moment est venu de former un Conseil des recherches europ
156
nt d’ordre culturel bien avant d’être politiques.
C’est
ici la nécessité de Relations culturelles européennes qui se fait jou
157
nérale permettrait de plus amples entreprises. Et
c’est
bien dans cette vue qu’il convient, croyons-nous, d’apprécier ce qu’i
158
thodes qui se seront révélées les plus efficaces.
C’est
dire que les échecs possibles ici ou là ne seront guère moins instruc
159
ndant, des numéros spéciaux font leur apparition.
C’est
d’abord la Bibliographie européenne, préparée avec l’aide de l’ΑΙΕΕ,
160
des numéros spéciaux consacrés à un thème unique.
C’est
ainsi qu’en 1957 ont paru : L’Europe s’inscrit dans les faits (en fr
161
s dans les « faits » mais bien dans les esprits :
c’est
donc là qu’il s’agit de les surmonter d’abord. Former des Européen
162
convaincu (communiste ou fasciste, il n’importe,
c’est
souvent le même « cas » psychologique), il peut suffire d’un traumati
163
ant qu’Européen, à sa différence personnelle : et
c’est
en cela seulement que nous nous ressemblons tous. Gardons-nous au sur
164
utre la formation du caractère et du jugement, et
c’est
ici l’information européenne qui en tiendra lieu. Bien entendu, il s’
165
lconque à n’importe quel niveau de notre société,
c’est
que la nécessité d’unir l’Europe n’est pas simple affaire d’opinion —
166
cessaire sont dans les esprits (non les faits) et
c’est
là qu’il faut les combattre en premier lieu. En revanche, les meilleu
167
annie. Ils tiennent la culture pour un luxe. Mais
c’est
elle qui a produit leurs richesses. Car ce ne sont pas eux, après tou
168
venté la machine à calculer, ni même la brouette,
c’est
Pascal ; ou la turbine, c’est Léonard Euler ; ou l’exploitation de l’
169
i même la brouette, c’est Pascal ; ou la turbine,
c’est
Léonard Euler ; ou l’exploitation de l’énergie atomique, c’est Niels
170
Euler ; ou l’exploitation de l’énergie atomique,
c’est
Niels Bohr, c’est Einstein, c’est l’esprit des Européens, c’est leur
171
oitation de l’énergie atomique, c’est Niels Bohr,
c’est
Einstein, c’est l’esprit des Européens, c’est leur culture tout entiè
172
ergie atomique, c’est Niels Bohr, c’est Einstein,
c’est
l’esprit des Européens, c’est leur culture tout entière. Mais on dira
173
hr, c’est Einstein, c’est l’esprit des Européens,
c’est
leur culture tout entière. Mais on dirait que la culture paraît à cer
174
istants — industriels, techniques et financiers —
c’est
risquer de subordonner les fins aux moyens, et de ne convertir à l’Eu
175
cuper suffisamment des moyens de pression requis,
c’est
risquer d’être inefficace, non politique, et à l’extrême : de perdre
176
r forcer l’établissement d’un régime fédéraliste,
c’est
risquer d’une part de ne pas susciter des moyens assez puissants, d’a
177
outefois cette position, on voudra m’accorder que
c’est
en tant que philosophe et praticien de l’attitude fédéraliste39. Je c
178
e trouver la seule voie praticable pour l’époque.
C’est
la voie que nous indiquent depuis près d’un demi-siècle les sciences
179
e vue de l’efficacité politique, l’avenir jugera,
c’est
entendu. Mais il devra tenir compte de ce peu que nous savons pour en
180
é, même si leurs intérêts divergent par ailleurs.
C’est
notre désunion qui les groupe aujourd’hui. Une Europe fédérée, capabl
181
ntes, mais la seule union politique du continent.
C’est
à ce résultat prochain, seul suffisant, que doivent concourir les mét
182
Le problème de l’union politique domine tout. Or
c’est
là justement que nous sommes le plus faibles, et que nous avons enreg
183
être compromis par l’échec de l’union politique.
C’est
dans cette perspective d’urgence mondiale que les fédéralistes ont ma
184
vante : comment répondre à ce double besoin ? Car
c’est
bien lui qui constitue, à notre avis, la substance réelle des débats
185
he, et surtout de donner des méthodes de travail.
C’est
plus tard et dans la pratique que le gradué assimilera les connaissan
186
les semaines ou mois que comportent les travaux.
C’est
ainsi que le Séminaire européen pour ingénieurs, patronné par la FEAN
187
des notions générales et une méthode de pensée :
c’est
« l’honnête homme ». Tandis qu’à partir du xixe siècle, la culture d
188
living ». Mais ce n’est pas seulement la notion,
c’est
la chose aussi qui est récente, en ce sens que la diffusion de la cul
189
’est guère répandu en Europe qu’à partir de 1950.
C’est
donc une industrie tout à fait nouvelle. Les premiers microsillons on
190
ites légères, et généralement aux plus mauvaises.
C’est
ainsi qu’on a vendu depuis quelques années plusieurs millions de disq
191
aintenant deux conclusions majeures. La première,
c’est
que la production et la consommation culturelles, au xxe siècle, son
192
de l’économie de nos pays. La seconde conclusion,
c’est
que les fabricants et distributeurs de ces moyens de culture — éditeu
193
livres, mais pourra-t-on la faire sans eux ? Car
c’est
en bonne partie par leur moyen qu’on l’a défaite : le Livre et le Man
194
derniers et pires obstacles à l’union nécessaire.
C’est
donc au Livre et au Manuel qu’il appartient de combattre le mal qu’il
195
dition et de distribution à l’échelon européen. ⁂
C’est
pour tenter de répondre à ces questions nouvelles que le Centre europ
196
s l’héritage hébraïque de celui du christianisme.
C’est
avec sa deuxième partie, les Expériences communes, que Brugmans abord
197
nne ou la formation du Saint-Empire, par exemple,
c’est
qu’il est Hollandais de culture polyglotte. Voilà qui lui permet de s
198
xixe siècle pouvaient-ils se faire de l’Europe ?
C’est
à cette seule question, strictement définie et limitée, qu’entend rép
199
l’essentiel de ce qu’il voulait dire, surtout si
c’est
bien plus encore qu’il n’annonçait dans son titre et dans son sous-ti
200
Toynbee, un Keyserling, voire un Ortega y Gasset.
C’est
un instrument de travail sans nul doute unique en son genre. Mais com
201
ité de Madrid. L’auteur est de l’école d’Ortega :
c’est
dire qu’une vision poétique, imaginative, ou selon ses propres termes
202
citoyens responsables de leur communauté locale ?
C’est
la question que nous devions nous poser dès les débuts de l’entrepris
203
out faits, oblitérant les doutes et la critique :
c’est
la propagande. La troisième est l’éducation, qui est le contraire de
204
’est rien de naturel, rien de purement physique ;
c’est
précisément la culture. L’Europe, c’est très peu de chose plus une cu
205
hysique ; c’est précisément la culture. L’Europe,
c’est
très peu de chose plus une culture. Et voilà qui suffit, pratiquement
206
ns les esprits, leurs préjugés et leurs routines.
C’est
donc là que nous avons à les combattre, en agissant en premier lieu s
207
et par leur mérite. Voilà définie notre Europe :
c’est
un champ de forces culturelles, sans frontières à l’extérieur, mais t
208
stituts et des savants disponibles et compétents.
C’est
dire que le moment semble venu de former un Conseil des Recherches eu
209
quilibrer et animer, en dépend de toute évidence.
C’est
ici la nécessité de Relations culturelles européennes qui se fait jou
210
genre humain », comme chacun le fait aujourd’hui,
c’est
bien à l’Europe qu’on le doit : c’est elle qui a découvert la Terre e
211
ujourd’hui, c’est bien à l’Europe qu’on le doit :
c’est
elle qui a découvert la Terre entière, c’est elle que l’on imite part
212
it : c’est elle qui a découvert la Terre entière,
c’est
elle que l’on imite partout, et c’est d’elle enfin que les peuples on
213
re entière, c’est elle que l’on imite partout, et
c’est
d’elle enfin que les peuples ont reçu cette idée de la liberté et ces
214
buts généraux, et de ce qu’elle veut de l’homme.
C’est
le problème de l’Éducation qui se pose ici dans son ampleur et son ur
215
mains de l’éducation occidentale au xxe siècle ?
C’est
le problème unique que je me pose ici, et je crois qu’il n’est pas im
216
dans la culture hindoue. Danser, pour un Indien,
c’est
« s’inscrire dans le jeu circulaire de la terre et des astres » comme
217
terre et des astres » comme l’écrit Nyota Inyoka.
C’est
reproduire sans faute de la manière prescrite, à l’extrême de la préc
218
idu, volonté de le former. Respecter l’individu,
c’est
voir en lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vocation
219
n et reçoit les moyens de l’accomplir. Le former,
c’est
lui communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le
220
communauté dans laquelle ils se trouvent engagés.
C’est
ce type d’homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne,
221
gante que l’air oppose au libre jeu de ses ailes.
C’est
l’utopie de l’éducation trop libre en Amérique. L’utopie russe, c’est
222
éducation trop libre en Amérique. L’utopie russe,
c’est
une colombe mécanisée, ou tout au moins conditionnée selon les théori
223
ées l’une à l’autre, mais maintenues ensemble, et
c’est
cette tension, sans cesse renouvelée et restaurée, cet équilibre dyna
224
européenne et de l’éducation qui lui correspond,
c’est
cela : l’équilibre en tension entre l’autorité et le risque individue
225
ous critiquons telle conception de la discipline,
c’est
toujours au nom de cet idéal, de ce sens inné de l’équilibre des cont
226
illeuse) étant moins pénalisées que ridiculisées.
C’est
le contraire qu’on observe en général. (De celui qui parle bien, les
227
, se pose à l’éducateur européen de notre temps :
c’est
celui du dosage entre la préparation générale et la formation techniq
228
et des hommes complets, des personnes autonomes.
C’est
dire que votre rôle d’éducateurs est beaucoup plus difficile et compl
229
nsisté sur le But — la personne — car à mon sens,
c’est
la vision du But qui peut seule nous dicter les méthodes adéquates po
230
mode. L’homme personnel, l’homme de sa vocation,
c’est
celui qui incarne le paradoxe formulé par Victor Hugo il y a un siècl
231
un siècle, et repris récemment par Albert Camus :
c’est
un homme à la fois solitaire et solidaire. Le But étant donc la pers
232
ire et solidaire. Le But étant donc la personne,
c’est
la réalité sentie de la personne qui doit nous inspirer les moyens de
233
apprendre ? » — « Oh oui, mon lieutenant ! » — «
C’est
très simple, ça tient en trois mots : pensez au noir. » J’avais compr
234
e où il fonctionne sans être compris et approuvé,
c’est
qu’il n’est pas conforme à sa définition. Voilà pourquoi l’instructio
235
ut se prêter à un élargissement au plan européen.
C’est
dans cet esprit que nous avons demandé à des enseignants de huit pays
236
que : ce que l’on vise à développer chez l’élève,
c’est
la « personnalité… qui, en grandissant, accède à des responsabilités
237
ifférence entre les USA et l’Europe, à cet égard,
c’est
que les États-Unis se plaignent d’insuffisances qu’ils vont donc essa
238
ialisme, parce qu’il conduit au communisme final.
C’est
dire qu’en dehors des leçons spécialement consacrées à l’étude de la
239
une lecture mieux avertie des textes qui suivent.
C’est
plus encore ce que ces textes ne disent pas que ce qu’ils disent qui
240
chaque pays, en passant au plan de l’Europe. Car
c’est
au plan européen seulement que les perspectives économiques et politi
241
le défi lancé par l’Est trouve sa vraie réponse.
C’est
en apprenant à connaître l’ensemble européen que le jeune citoyen pou
242
’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)ck
C’est
dans le vieux palace de Montreux, seconde patrie du roman russe, que
243
u’on s’y contentait de lui faire signer la note. (
C’est
mon dernier snobisme, disait-il.) Il fut aussi l’un de nos familiers
244
ions qu’il lui arrivait d’y faire, sans insister.
C’est
l’Européen que j’ai connu, à partir de sa soixantième année. Mais de
245
Son père est mort lorsque Joseph avait 4 ans, et
c’est
un ami de la famille, le comte Zamoyski, belle figure de grand seigne
246
habite Paris, où il est né ; il est Français, et
c’est
sans doute à son instigation que Retinger quitte Cracovie pour faire
247
ns un train entre Prague et Paris, et il note que
c’est
aussi dans un train et sur un quai de gare qu’il fera la connaissance
248
suivront : Joseph Conrad et Sir Stafford Cripps. (
C’est
d’ailleurs par Retinger que Gide et Larbaud ont connu Joseph Conrad.)
249
s et des écrivains les plus vivants de son temps,
c’est
une connaissance plus intime de la psychologie des nations et de ce q
250
peut lier les hommes au-delà du plan national. Et
c’est
la même curiosité qui le fera fréquenter pendant toute sa jeunesse le
251
s’intéresser à une cause qui paraît sans espoir.
C’est
sur cette opinion d’abord que Retinger estime qu’il faut agir. À la f
252
phrase au terme de cette nuit-là : « Cher Joseph,
c’est
un grand bonheur d’avoir enfin pu venir ici et montrer à ma femme et
253
ier autorisant son porteur à se rendre en Suisse.
C’est
un premier résultat, mais Retinger veut davantage. Il donne à son tax
254
à son taxi l’adresse de l’ambassade d’Allemagne.
C’est
l’heure du dîner. Retinger insiste auprès d’un secrétaire pour parler
255
auxquels il expose sa mission et ses plans. Mais
c’est
en Angleterre qu’il a décidé d’établir sa base d’opérations. Pendant
256
au Mexique sans un sou et en reparte sans un sou.
C’est
à quoi j’avais dû leur confiance, et ils m’avaient consulté en bien d
257
e dans son gouvernement le rappellent au Mexique.
C’est
alors seulement qu’il entreprend une activité politique proprement di
258
ecourir les victimes des persécutions politiques.
C’est
ainsi que Retinger organise le premier congrès des unions syndicales
259
devant la gare, et les emmena vers leur cachette.
C’est
à Londres seulement que Retinger « réalisa » que la Gestapo possédait
260
venir, à ses yeux, que d’une Europe organisée, et
c’est
vers ce grand but qu’il se tournera tout entier. Dès qu’il fut en mes
261
parlements, les milieux politiques et financiers.
C’est
Retinger en étroite coopération avec Duncan Sandys, alors président d
262
de créer à côté du CEC une Fondation européenne,
c’est
encore grâce à Retinger que l’idée réussit à prendre corps. Ses avis
263
e culturelle européenne a sa résidence en Suisse.
C’est
un avantage pour les autres, mais aussi pour les Suisses ! » Puis, se
264
e, mais vous en avez fait avec la Croix-Rouge, et
c’est
une raison de fierté pour tous les Suisses. » Le soir même, dînant se
265
e mettre à téléphoner et à fixer des rendez-vous.
C’est
alors qu’il entrait en action créatrice. Sa méthode était l’entretien
266
tes situés entre l’Inde, la Chine et l’Indonésie.
C’est
entre ces régions bien distinctes, et non pas entre continents trop v
267
le plus facile et le plus tentant de s’affirmer,
c’est
de s’opposer à l’extérieur, c’est-à-dire d’abord à la culture europée
268
et le meilleur repos. Si vous êtes ici ce matin,
c’est
que vraiment vous êtes conscients de l’urgence et de l’importance de
269
qui est l’une des grandes tâches de notre siècle.
C’est
donc du fond du cœur que je vous dis merci, et que je vous salue au n
270
riche d’avenir. Semer quelques graines d’avenir,
c’est
là, vraiment, toute l’ambition de notre colloque d’aujourd’hui. Nous
271
d’entente fondamentale n’aura pas été établie. Or
c’est
précisément le dialogue des cultures qui pourrait établir cette base
272
d pour dialoguer, sur des principes fondamentaux.
C’est
cela seulement qui correspond à nos pouvoirs d’intellectuels. Et pers
273
le ne surgit pas du fond même de la culture comme
c’est
le cas en Europe. Nous en arrivons alors à cette question de la cultu
274
crois que la formule qu’il faudrait proposer ici,
c’est
la formule du fédéralisme, c’est-à-dire de l’union dans la diversité.
275
parlait d’Arboussier et dont parle Senghor. Cela,
c’est
la formule fédéraliste, j’y reviens : l’union dans la diversité. Et l
276
ments). Donc, ce que nous visons par ce dialogue,
c’est
une espèce de convergence vers une culture de l’universel, évitant à
277
iquer que « Jean Monnet avait raison et la preuve
c’est
qu’il a réussi » révèlent chez leurs auteurs une tournure d’esprit qu
278
Mais publier tout cela pose un autre problème, et
c’est
aux éditeurs qu’on voudrait demander de se montrer plus difficiles. T
279
siaste, n’a finalement rien produit sous son nom,
c’est
à cause de certaines erreurs qu’il sera plus facile d’éviter désormai
280
s. Qu’ils se soient trompés sur ce dernier point,
c’est
ce qu’a montré le succès qu’ont remporté depuis lors deux au moins de
281
pitre, loin de compte. Ce qui est plus rassurant,
c’est
la bonne volonté manifestée par tous les ministères à l’égard d’une a
282
ures qui me paraissent résulter de notre enquête.
C’est
dire que la Campagne d’éducation civique était nécessaire, et qu’elle
283
régional dans les perspectives d’une Europe unie.
C’est
donc au double titre de directeur du CEC et de président de l’AEFM qu
284
u Marché commun — et ce n’est qu’un petit début —
c’est
une ouverture de tous les pays d’Europe les uns aux autres. D’où une
285
oche, donc à peu près un million par jour. Ainsi,
c’est
à la création d’un nouveau public, à l’accession à la culture de couc
286
r des promenades, des voyages, par de la lecture.
C’est
dans ce sens que je pense que la technique signifie un progrès pour l
287
culture qui est, en fin de compte — je crois que
c’est
la définition la plus simple qu’on puisse en donner — ce qui donne un
288
me les ouvriers à la chaîne du xix e siècle. Mais
c’est
un problème d’éducation. Un phénomène analogue se produit dans l’évol
289
e insuffisante asservissait l’homme à la machine.
C’est
ce que Marx a si bien décrit, en son temps, en écrivant que l’ouvrier
290
rales, ce que nous avons à retenir ici, je crois,
c’est
que, entre la technique et la culture, les liens ne sont pas seulemen
291
. J’insiste sur ce mot participation. La culture,
c’est
quelque chose à quoi l’homme participe, ce n’est pas seulement quelqu
292
ers, mais le but de leur phare, ce n’est pas eux,
c’est
le reste du monde. Toute culture est échange parce qu’elle est d’abor
293
mment Jean Ballard, directeur des Cahiers du Sud,
c’est
à l’économie, qui le produit, de le faire servir au développement cul
294
s ? Quel est l’équivalent moderne de ce mécénat ?
C’est
la « fondation », de type américain. Elle paraît être la formule de c
295
espérant en recevoir les bénéfices à long terme.
C’est
une formule qui a fait ses preuves aux États-Unis où quelques millier
296
d’autant le montant de leurs impôts. Finalement,
c’est
l’État qui fait le sacrifice, mais l’habitude est prise en Amérique,
297
de citoyens européens sans une Europe constituée.
C’est
encore une histoire de la poule et de l’œuf : qui a commencé ? L’œuf,
298
! J’existerai bien sûr tout de suite après, mais
c’est
à toi de commencer ! Ce dialogue est celui de tout engendrement, et e
299
de notre Campagne d’éducation civique européenne,
c’est
la nécessité de sortir de ce sophisme théorique opposant deux réalité
300
s Languedociens et les Provençaux ? Allons donc !
C’est
l’histoire du trait d’union : est-ce qu’il sépare deux mots, ou est-c
301
qu’un Européen d’aujourd’hui se les pose, et que
c’est
cela qui l’intéresse et que c’est peut-être dans ces directions qu’il
302
es pose, et que c’est cela qui l’intéresse et que
c’est
peut-être dans ces directions qu’ils feraient bien d’orienter l’espri
303
ale. Pour le moment et pour des décennies encore,
c’est
la culture occidentale qui domine tout, unifie tout, uniformise les a
304
l de convergence ? La réponse me paraît évidente.
C’est
l’Europe, c’est elle seule, qui a déclenché cette évolution planétair
305
? La réponse me paraît évidente. C’est l’Europe,
c’est
elle seule, qui a déclenché cette évolution planétaire. L’Europe a dé
306
re les branches sans cesse multipliées du savoir,
c’est
dire que la commune mesure d’une civilisation est en train de s’évano
307
e impossible de répondre à une telle question, et
c’est
pourquoi sans doute on la pose si rarement. Notre enseignement vise-t
308
nt tout l’ensemble de la culture européenne. Mais
c’est
par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact de la
309
viennent au contact de la culture européenne, et
c’est
là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, et nous les posent ave
310
t. Ce qu’il m’importe de marquer par cet exemple,
c’est
que l’Europe de l’esprit ne peut plus se présenter devant le monde, q
311
re, parce qu’elle seule l’a posé dans l’histoire,
c’est
celui de l’Un et du Divers également réels et valables, dont le probl
312
isation, ne combleront jamais, et toujours moins.
C’est
gagner le monde par petits bouts au prix de son âme. Il n’en reste pa
313
et plus englobantes. Dans bien des cas célèbres,
c’est
l’avant-garde de la recherche la plus hautement spécialisée qui s’est
314
aucoup plus compréhensive61 ». Et chacun sait que
c’est
en poussant l’exigence de l’analyse jusqu’aux anomalies les plus fine
315
e dans leurs implications jusqu’alors inaperçues.
C’est
dire que l’œuvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre culture
316
bout du compte, dans une entreprise de ce genre,
c’est
la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sinon une bonne m
317
rée, comme un résultat objectif ; ce qui importe,
c’est
que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc dans un esprit, dan
318
r, jouit d’un statut spécial d’exterritorialité :
c’est
une sorte de district fédéral de l’Europe intellectuelle. Là vivent c
319
désire absolument donner une conférence, le soir,
c’est
à ses risques et périls : toute déclaration publique est obligatoirem
320
olitiques économiques. Ce qui nous manque encore,
c’est
une étude quasi ethnographique des caractères spécifiques de notre ci
321
e recyclage et de remise en question générale, et
c’est
aussi ce que nous attendons tous de nos vacances. Après un an, les pr
322
Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et
c’est
la conclusion que je souhaite que vous tiriez de mes propos, cet inst
323
otre avenir, intégré, le seul possible. L’Europe,
c’est
très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du gl
324
ans la vérité, sinon chacun s’enferme en soi — ou
c’est
la guerre. Or d’une part nous ne pouvons plus nous enfermer, il est t
325
s hier, d’autres vous seront présentés oralement.
C’est
dire que la réponse a dépassé la demande, quoique avec un certain ret
326
nnellement, me passionneraient le plus, parce que
c’est
là que j’aurais le plus à apprendre, mais aussi les plus naïves quest
327
n toute franchise, au seuil de ce stage. Et comme
c’est
un problème qui résulte à mon avis d’une double erreur très courante
328
lle école des fédéralistes européens — et ce mot,
c’est
participation. Le civisme, c’est la participation active de l’individ
329
ens — et ce mot, c’est participation. Le civisme,
c’est
la participation active de l’individu à la vie commune, qu’il s’agiss
330
uté globale du genre humain. Le civisme européen,
c’est
donc la participation à la communauté européenne traditionnelle, mais
331
n à la communauté européenne traditionnelle, mais
c’est
aussi la participation à la communauté européenne en formation. Car l
332
rticiper, ce n’est pas seulement prendre sa part,
c’est
aussi apporter sa part. Ce n’est pas seulement recevoir, c’est aussi
333
pporter sa part. Ce n’est pas seulement recevoir,
c’est
aussi donner. L’enfant, l’élève, le futur citoyen, commence normaleme
334
vie en société, dans nos démocraties. Tout cela,
c’est
ce que l’on nomme l’instruction civique — ou en tout cas, c’est ce qu
335
’on nomme l’instruction civique — ou en tout cas,
c’est
ce qu’elle devrait être — mais ce n’est pas encore l’éducation au civ
336
ent, la condition de toute responsabilité réelle,
c’est
la liberté de décision personnelle. Juridiquement, un homme ne peut ê
337
privant de sa liberté de jugement ou de décision.
C’est
là l’un des principes fondamentaux de notre droit, et l’un des plus f
338
u civisme. En effet, la culture pour un Européen,
c’est
sa participation au trésor commun des œuvres créées depuis des siècle
339
réceptif, puis créateur. Participer à la culture,
c’est
tout d’abord se cultiver. Placé devant l’ensemble des œuvres qui repr
340
stinée d’artiste commence par le pastiche », mais
c’est
en s’opposant aux « derniers grands » parmi les maîtres de leur jeune
341
leurs successeurs immédiats avaient fait oublier.
C’est
ainsi qu’à l’époque du cubisme et du fauvisme, qui rompent avec les r
342
— condition préalable de tout civisme européen —
c’est
le nationalisme ; et chacun sait que le nationalisme a été propagé pa
343
germaniques, Hanovre, la Saxe, Vienne, Bayreuth.
C’est
alors auprès des maîtres allemands que les premiers compositeurs de M
344
nce, la « nation » d’un musicien ou d’un peintre,
c’est
simplement l’école locale ou régionale dans laquelle il s’est formé.
345
e de falsification nationaliste des perspectives,
c’est
aussi faire l’Europe dans les jeunes esprits, et c’est montrer son un
346
aussi faire l’Europe dans les jeunes esprits, et
c’est
montrer son unité fondamentale, base de l’union qu’il reste à faire.
347
e nouveauté, une rupture, un nouveau départ, etc.
C’est
l’équivalent de l’histoire événementielle, qui ne tenait compte que d
348
fus d’assumer ses responsabilités communautaires.
C’est
pourquoi l’éducation artistique, au lieu de rester une sorte de luxe,
349
faut dire aussi que le principe de toute culture
c’est
de bien sentir. Tout cela se tient très étroitement. Thème conclus
350
itique. Ce qu’il s’agit ici d’inspirer à l’élève,
c’est
le respect des auteurs, s’ils le méritent, et non des peuples. Un peu
351
e de la France du Grand Siècle qui a fait Racine,
c’est
à cause de Racine qu’on parle du Grand Siècle, pour désigner une péri
352
(« respect des peuples », « apports des pays »),
c’est
qu’elles traduisent l’obsession nationale dont l’enseignement littéra
353
nt Brecht, et seulement, par exception, parce que
c’est
pour une fois décisif, l’Espagnol Unamuno ! Dans tous ces cas, ce n’e
354
mparer, voire d’unifier (horribile dictu !), mais
c’est
l’inverse qui est vrai : nos littératures « nationales » résultent d’
355
la vérité de ce texte ? Nous disons : est-ce que
c’est
vrai ? est-ce que cela m’intéresse ? m’amuse ? (aujourd’hui : est-ce
356
uisse ». 4. Mais la diversité des langues ?
C’est
cela qui obnubile l’enseignement et la critique, depuis l’avènement p
357
aux auteurs surréalistes) de sa propre langue. d)
C’est
dans l’usage le plus rigoureux et spécifique d’une langue, celui qu’e
358
ayant fait subir ce même supplice, il en mourut.
C’est
l’histoire des États-nations, offrant une hospitalité le plus souvent
359
pe qu’appelait Winston Churchill n’est pas faite,
c’est
parce que les nations qu’exalte le ministre d’État du général de Gaul
360
rmer qu’on ne peut ni ne veut rien y changer, que
c’est
là-dessus qu’il faut bâtir, et qu’on doit appeler ça réalisme. Le can
361
’État-nation La grande force de l’État-nation,
c’est
que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l’école
362
— et par ailleurs massivement meurtrière — quand
c’est
un parti qui s’en empare au nom du peuple, comme ce fut le cas des ja
363
al et l’étatisation de la nation révolutionnaire,
c’est
cela qui va créer dans la première décennie du xixe siècle le modèle
364
n somme que l’État-nation de modèle napoléonien ?
C’est
le résultat d’une volonté abstraite, peut-être folle, qui entend fair
365
e70. Modèle monstrueux, si l’on y réfléchit, mais
c’est
précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’État-nation est deve
366
eulement de ses intérêts mais de ceux des autres.
C’est
donc une partie qui se veut aussi grande que le tout. L’État-nation m
367
ce propos une constatation des plus paradoxales :
c’est
que, si tous les États-nations unitaires en tant que tels ont été et
368
problème du petit État dans le monde des Grands,
c’est
en vérité le problème de tous les États du monde sauf trois, c’est-à-
369
e encore de vraies communautés humaines : et cela
c’est
la plus grave maladie qui puisse miner un corps politique. Double
370
solue au profit d’une fédération qui les protège.
C’est
ce second parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits États sui
371
es retient de s’unir. Et nous voyons mieux ce que
c’est
, maintenant que nous avons défini l’ambition profonde et constitutive
372
arcie, qui est son ambition proprement impériale.
C’est
par définition et par structure, non par méchanceté ou bêtise que les
373
ions. Renoncer à résoudre le problème de l’union,
c’est
faire, en somme, ce que l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser
374
es du problème de l’union pour le rendre soluble,
c’est
d’abord accepter de remettre en question radicalement le sacro-saint
375
avec la notion sacro-sainte de souveraineté ; et
c’est
ensuite trouver les éléments nouveaux avec lesquels bâtir une union p
376
logues s’occupent avec plus de passion en Europe.
C’est
qu’en effet, il s’agit là d’un phénomène complexe et neuf, que nous v
377
r le cadastre, l’état civil et la gendarmerie. Et
c’est
sur ces régions que nous bâtirons l’Europe, non sur les cadres en bon
378
veillèrent un écho pour moi des plus inattendus :
c’est
qu’elles venaient à la rencontre non seulement des souhaits des organ
379
ses six États-nations membres y aient pris part.
C’est
l’arriération, le sous-développement de nombreuses régions de la Fran
380
r, ou d’en croire leurs yeux quand ils le voient,
c’est
le dogme inculqué dans les esprits pendant plusieurs générations par
381
origines agricoles : status, state, Staat, État,
c’est
stabilité et statisme, fermes assises, délimitation par des cadres in
382
ises, délimitation par des cadres invariables, et
c’est
aussi un symbole de durée. La région au contraire se définit par des
383
pendance” a perdu son sens simpliste d’autrefois.
C’est
maintenant une question d’échanges, de “flux” diraient les scientifiq
384
e les régions nous amèneront à mettre en lumière,
c’est
celle de la pluralité des allégeances soit d’une personne, soit d’un
385
e produits cartésiens, etc.). Or il se trouve que
c’est
par la théorie des ensembles que l’on aborde aujourd’hui l’enseigneme
386
n. Cela prendra des décennies. Ce qui est urgent,
c’est
le prix du lait et le taux d’accroissement de la productivité industr
387
Il n’y a qu’une transition du projet au succès :
c’est
l’acte créateur, ou révolution, procédant d’une vision claire et d’un
388
es ne coïncident presque jamais. » Chose étrange,
c’est
ce dernier groupe d’objections ou difficultés qui est la cause princi
389
n aborde le problème de leur structure politique.
C’est
donc ce dernier groupe d’arguments que l’on va tenter d’analyser.
390
t servi de prétexte à ces concentrations forcées,
c’est
leur préparation, leur conduite et leurs suites qui ont notamment acc
391
ve échéance, des grands États-nations européens. (
C’est
un peu ce que l’on voit se dessiner — encore un terme visuel ! — avec
392
la rassurante unité, ou au moins à l’uniformité ?
C’est
un problème d’éducation ou de recyclage qui va nous prendre au moins
393
que doit être partagé le gouvernement d’un pays,
c’est
entre les provinces et les communes : faute de quoi la vie politique
394
phonie »), mais si l’on passe à quatre ensembles,
c’est
difficile ; il faut recourir à des abscisses et ordonnées ; au-delà,
395
recourir à des abscisses et ordonnées ; au-delà,
c’est
irréalisable graphiquement, et pourtant facile à comprendre, dans le
396
aliéner l’intérêt civique. Dans le cas sicilien,
c’est
réduire les élections à une pâle copie du « totocalcio ». J’éprouve l
397
i, logiquement, l’État dépérira. Or, sous Lénine,
c’est
le contraire qui se produit : l’État conquis par le petit groupe des
398
t je ne dis pas détruire l’État, j’y reviendrai),
c’est
la seule hérésie créatrice au xxe siècle. Car avec l’État-nation rel
399
rtains me disent que la Jeunesse dit aujourd’hui (
c’est
leur écho) : a) L’Europe, connais pas. b) Seul compte le combat de l
400
iècle. Prenons le problème majeur de l’écologie.
C’est
décidément la droite patronale qui est responsable de la destruction
401
ion du milieu naturel et du confort des citadins,
c’est
elle qui refuse encore, parce que trop coûteuses, les normes et régul
402
coup plus de jeunes que les sectes gauchistes. Et
c’est
cela qui comptera lors d’élections à l’échelle de l’Europe. Les sonda
403
aît indépendante du problème de l’État-nation, et
c’est
même tout ce qu’elle peut nous apprendre à son sujet. En effet, qu’en
404
Bien. Mais chacun peut voir que ce qui est aboli,
c’est
la lutte, ce ne sont pas les classes 99. Chacun peut voir les différe
405
Parti, et qu’il appelle dictature du Prolétariat.
C’est
vouloir quelque chose d’impossible, car ce slogan est le type même de
406
eut cacher derrière l’écran de ce pseudo-concept,
c’est
la réalité de la dictature, indépendante de toute idéologie et qui ne
407
ibilités libératrices de la machine. Aujourd’hui,
c’est
l’automation qui nous permet d’atteindre l’objectif que visait le Ser
408
s mais incultes. e) « La culture, qu’est-ce que
c’est
? », me disent-ils encore. Si vous ne comprenez pas, voyez Mao : sa R
409
ui avez donc jamais demandé ce que ça veut dire ?
C’est
le renversement du marxisme. Relisez Marx : de 1844 à la fin, il n’a
410
. Mais le contraire d’une erreur de Marx, même si
c’est
décrété par Mao, n’est pas nécessairement une vérité empiriquement vé
411
oire et, par là, dans la tête de nos politiciens.
C’est
l’école qui a formé des générations de nationalistes, c’est elle qui
412
ole qui a formé des générations de nationalistes,
c’est
elle qui doit former la première génération européenne103. f) « Vou
413
» dans les journaux comme s’il allait de soi que
c’est
une activité distincte de l’économie, de la culture… Or, en dehors de
414
pas du tout le libre développement des personnes.
C’est
que l’État-nation ne s’est pas constitué en vue de certaines tâches s
415
iérarchiser les finalités de la vie publique — et
c’est
là sa fonction stratégique — puis l’art de participer aux décisions q
416
es régions) traduisent ces options générales — et
c’est
le civisme. Politique veut dire stratégie, et civisme tactique — les
417
e répondre que d’un mot. La réponse, aujourd’hui,
c’est
EUROPE. Janvier 1971. 96. Et Trotski aussi, quoi qu’on dise. C’est
418
er 1971. 96. Et Trotski aussi, quoi qu’on dise.
C’est
lui qui fait écraser au canon la révolte des matelots de Cronstadt co
419
d’ignorance) par les frontières stato-nationales.
C’est
la division politique ou administrative des régions ethniques et soci
420
péenne une action humiliante et démoralisante108.
C’est
grave. Car « notre langage fabrique notre pensée pour nous » (Georges
421
i empêchent de les résoudre. Ou plus exactement :
c’est
le dogme de la souveraineté nationale absolue et illimitée, c’est-à-d
422
manifeste la dysfonction de la frontière unique,
c’est
la disparité des rythmes de changement auxquels obéissent les réalité
423
ervant l’État-nation, dès la fin du xixe siècle.
C’est
ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare « naturellement » les
424
mondiales où l’Europe a failli périr. La vérité,
c’est
que la culture de tous nos peuples est une, quoique tissée de contrad
425
uropéens, les grandes écoles d’art et de pensée :
c’est
l’unité de notre culture commune. Mais qu’en est-il de nos diversités
426
es à l’Europe, même si elles choisissaient, comme
c’est
probable, de rester liées à l’échelon national par de libres fédérati
427
ur réalité humaine la plus proche de la personne,
c’est
en fait partir des communes. Chacune des régions fonctionnelles que n
428
u centre européen, régions rhénanes et arc alpin.
C’est
pourquoi nous avons tenu à en reproduire intégralement les titres et
429
certaine tendance. Ce qui nous paraît important,
c’est
qu’une doctrine régionaliste européenne s’élabore au moment précis où
430
gination, aux esprits et aux volontés. Gouverner,
c’est
prévoir, et faire voir un avenir non plus seulement souhaitable mais
431
nir non plus seulement souhaitable mais possible,
c’est
la première condition de l’action. 113. Cf. « The Campaign of the E
432
sais, on me dit qu’il y en a. Ce qui est certain,
c’est
qu’ils n’ont plus d’excuse en 1971. Et ce n’est pas pour eux, qui ne
433
t unir à cette fin nos maigres forces nationales.
C’est
ainsi que l’OECE (organisation correspondant au plan Marshall), puis
434
goisse mondiale dans les élites techniciennes, et
c’est
peu dire, car il s’agit en vérité de quatre causes virtuelles d’apoca
435
? Voire ! L’épuisement des forêts et des océans,
c’est
ce qui menace l’ensemble de l’humanité. Tout cela peut vous sembler d
436
de désordres ». Car le désordre le plus profond,
c’est
celui qui est au cœur de cette société matérialiste, dont le seul pri
437
et ces guerres sont nées de nos nationalismes, et
c’est
à nous, Européens, qu’il revient d’inventer les anticorps de ce virus
438
terme est aujourd’hui très généralement adopté —
c’est
la mainmise administrative, militaire et fiscale d’un appareil étatiq
439
ions, l’Europe des patries ou l’Europe des États,
c’est
ce que l’on nomme en logique un « énoncé contradictoire ». Comme on l
440
aditionnelle ou prospective, ce qui est frappant,
c’est
qu’ils jouent tous dans le même sens. De leur ensemble hétéroclite se
441
un ou de plusieurs États-nations. Justement pas !
C’est
repérer une série de problèmes et de réalités dont chacune définit un
442
s » de gré ou de force, rien ne les en empêchera,
c’est
l’évidence. Pourquoi détruire ce qui garde sa raison d’être dès lors
443
plus tyranniques, envoyés par l’État central. Et
c’est
pourquoi j’ai dit qu’il nous faudra dix à quinze ans pour fédérer le
444
i-même Ce que j’ai tenté de vous faire sentir,
c’est
que le problème européen dépasse largement les problèmes discutés dan
445
n réalité tous les problèmes de notre société, et
c’est
à ce titre qu’il doit être considéré par la jeunesse en quête d’un se
446
ynonyme de liberté mais aussi de responsabilité.
C’est
à cause de cela, finalement, que je vous parle de l’Europe, de son un
447
i vous ni moi — pour essayer de deviner l’avenir.
C’est
à le faire que nous sommes appelés — et que je vous appelle. 114.
448
en 1969, le second en 1972. 116. Note de 1974 :
c’est
actuellement 24 500. dl. Rougemont Denis de, « Stratégie de l’Europ
449
identité nationale, notre existence nationale ». (
C’est
dire quelle résistance des peuples on a dû vaincre, ne fût-ce que pou
450
gme de l’État-nation, « le bien le plus précieux,
c’est
l’unité nationale ». Je m’étais étonné, en janvier 1974, qu’au moment
451
. »124 Et enfin : « Ma seule tâche aujourd’hui,
c’est
de préparer l’avenir par mes Mémoires, l’avenir des grandes choses qu
452
« dynamisme ». 122. Grasset, Paris, 1972. 123.
C’est
moi qui souligne. 124. C’est moi qui souligne. dn. Rougemont Denis
453
Paris, 1972. 123. C’est moi qui souligne. 124.
C’est
moi qui souligne. dn. Rougemont Denis de, « Les grandes béances de
454
ans l’œuvre et la carrière de Carl J. Burckhardt.
C’est
qu’il fut l’un de ceux, très rares, dont la personne, le style, la fo
455
ectuels autant que dans le grand public européen,
c’est
que George Orwell a prévu notre destin inéluctable d’Occidentaux prom
456
t bien évident que ce qui est en train d’arriver,
c’est
l’effondrement du capitalisme libéral (laissez faire) et de la cultur
457
’il est vrai que « ce qui est en train d’arriver,
c’est
l’effondrement du capitalisme libéral et de la culture chrétienne lib
458
it fatale. Ce qu’il s’agit de savoir en réalité,
c’est
si le monde de l’Esprit existe ou non pour moi ; si ma sensibilité au
459
st pas Hitler qui les a privés de leur autonomie,
c’est
eux qui ont choisi leur Führer, qui l’ont produit, qui l’ont fait leu
460
1975)dp Quand on pose une question de ce type,
c’est
que l’objet en question semble avoir fait son temps, qu’il survit peu
461
sseurs ? Pourquoi l’Université ? Ou au contraire,
c’est
que l’objet est encore trop jeune, et qu’il convient, avant de s’en o
462
e et convaincante, ou non. Persuader, convaincre,
c’est
le moment décisif dans toute action qui relève de la volonté humaine.
463
ns toute action qui relève de la volonté humaine.
C’est
donc sur l’argumentation du problème régional que je voudrais centrer
464
qui se « déclare » dans les régions frontalières.
C’est
aussi et surtout l’impuissance des citoyens à décider de leurs destin
465
par deux ou trois souverainetés nationales, comme
c’est
le cas de la Regio Bâle-Alsace-Bade, ou de la région franco-suisse (q
466
in la production et la distribution de l’énergie.
C’est
probablement le problème des frontaliers, c’est-à-dire des ouvriers e
467
sent de plus en plus la nuisance. Paradoxalement,
c’est
à partir des difficultés créées par « les frontaliers » (notamment da
468
a causé les guerres mondiales et donc sa ruine —
c’est
cela aussi qui l’empêche de résoudre la crise qu’elle a fomentée, et
469
ue sans laquelle il n’est pas une vraie personne,
c’est
le problème central de notre temps. Les régions fonctionnelles, d’air
470
a commune. (Tocqueville l’a bien vu et bien dit.)
C’est
une question de dimension, non de bonté ou de méchanceté de l’homme.
471
dq dr Jouvenel observe une chose très simple :
c’est
que nous ne pouvons connaître avec quelque certitude que le passé, ma
472
homme sur la terre. Une seule chose est certaine,
c’est
la mort, non sa date. Mort de la terre et mort de chacun de nous. Une
473
seule chose est imprévisible, par définition, et
c’est
la création, l’intervention de l’esprit. Entre ces pôles se passe la
474
ans notre action, hors de nos prises, « parce que
c’est
nécessaire, si ce n’est pas raisonnable » ainsi que l’avouait récemme
475
s et des « impératifs » d’une économie de marché.
C’est
le cas par excellence des calculs prévisionnels portant sur l’évoluti
476
le « pays de nulle part », donc de pure théorie.
C’est
une économie qui opère dans un état d’apesanteur sociale, de vide civ
477
ux aux calculs prévisionnels. L’État totalitaire,
c’est
l’état de guerre en permanence, et toute technocratie nous y conduit
478
nir prochain est déjà joué dans le passé récent :
c’est
le contraire d’une véritable prospective. Le court terme est seul cal
479
venir dépend de nos passions, pas de nos calculs.
C’est
pourquoi, paradoxalement, ne sont prévisibles en fin de compte que le
480
le est de nature à modifier tous nos paramètres :
c’est
en son nom que tel ministre de la guerre favorise une forte natalité,
481
ègue de l’hygiène sociale cherche à la diminuer ;
c’est
elle qui pousse aux investissements industriels, à l’exploitation max
482
inalement le seul facteur qu’elle fasse diminuer,
c’est
la qualité de vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la c
483
réhensible : car les faits ne pouvant avoir tort,
c’est
la méthode qui sort ruinée d’un tel échec prévisionnel. D’autant plus
484
es phénomènes en jeu, sociaux ou politiques. Mais
c’est
surtout dans la mentalité de l’homme de leur temps, dans les contradi
485
ent entre valeurs alléguées et conduites réelles,
c’est
donc au secret de la psyché de leur époque qu’ils ont surpris l’aveni
486
au cœur de l’homme et peut s’y lire d’abord, car
c’est
là que l’Histoire se noue. De même que c’est dans la cellule et dans
487
car c’est là que l’Histoire se noue. De même que
c’est
dans la cellule et dans la double chaîne tressée des chromosomes qu’o
488
qu’on peut déceler des maladies comme le cancer,
c’est
dans l’attente secrète de l’individu et la formule de sa relation ave
489
fin est mon commencement », disent les mystiques.
C’est
de mes fins que je vais partir, non du passé que l’inertie porte à du
490
de toute action qui conduise aux fins souhaitées.
C’est
la recherche créatrice, élaborante, des moyens d’une politique, nulle
491
de nos prises, et que nous n’aurions qu’à subir.
C’est
l’art d’aménager des chemins vers nos fins, et non pas de soumettre n
492
cosmogonie — mythe de la Création et astronomie.
C’est
ce que symbolise le mythe de l’Enlèvement d’Europe. Europe, princesse
493
anière d’un manifeste. Puis dans les années 1920,
c’est
l’invasion du jazz — le jazz, ou musique « anglo-nègre », comme l’écr
494
cantiques qu’on chante encore en Suisse romande.
C’est
ainsi que l’audition des premiers disques de negro spirituals réveill
495
un Pierre Boulez aujourd’hui ne lui doit rien, et
c’est
précisément à Debussy qu’il choisit de se rattacher. Mais dans le mêm
496
rves de minerais, d’or, d’aliments et de pétrole.
C’est
l’information scientifique, venue de l’Europe et d’elle seule, qui a
497
Elle n’est pas souvent digne de ces œuvres, mais
c’est
elle qui les a créées. Nous l’oublions souvent et les autres l’ignore
498
de l’Occident, mais pour l’oreille d’un Oriental,
c’est
un bruit vague, une espèce de rumeur insensée… Seulement, elle est is
499
uropéens, vous nous envoyez des machines-outils ;
c’est
très joli, cela nous amuse et c’est utile, mais pourquoi n’y joignez-
500
ines-outils ; c’est très joli, cela nous amuse et
c’est
utile, mais pourquoi n’y joignez-vous pas un petit livre expliquant d
501
s occupants plus efficaces et plus puissants, car
c’est
aux pensées qu’ils commandent, aux sentiments, aux sources mêmes de l
502
plus populaire du pays. Dans le cas de la Chine,
c’est
celle de Confucius (551-479 av. J.-C.), aujourd’hui désigné comme enn
503
protéger » contre les « ingérences étrangères ».
C’est
la forme politique de la paranoïa. Elle ne se pose qu’en s’opposant a
504
des conflits idéologiques qui nous menacent, mais
c’est
le mécanisme même des prétentions stato-nationales qui oblige 150 nat
505
pée localement efficace mais globalement nocive).
C’est
à l’Europe qu’il appartient de modifier ces conditions, et l’on ne vo
506
comment la guerre atomique pourrait être évitée.
C’est
en Europe et non ailleurs que les anticorps des virus répandus par no
507
aurait pu tout de même dire mieux et plus… Cela,
c’est
le risque, le tragique du genre ! Mais il y a le comique aussi, le jo
508
ce sera très bien ! Car voici ce qui me frappe :
c’est
que chacun a raison d’une certaine manière, selon ce qu’il est lui-mê
509
rtraits peints par Rembrandt à ses autoportraits.
C’est
ce qui rend un volume comme celui-ci redoutablement instructif pour s
510
énuer mes sentiments de culpabilité à leur égard,
c’est
qu’on n’a pas souvent 70 ans, et que, pour ma part en tous cas, je ne
511
our ma part en tous cas, je ne recommencerai pas,
c’est
juré ! À Genève, le 8 septembre 1976. du. Rougemont Denis de, « La