1
est moins décisif en soi que l’existence même de
ce
Centre, par où j’entends que le principal, c’est qu’il y ait en Europ
2
fie pas grand-chose de raisonnable et de concret.
Ce
qui s’oppose à la fédération, dont la nécessité n’est plus même discu
3
tionalismes hérités d’un autre âge. On répète que
ce
sont les intérêts qui nous opposent : rien n’est plus faux. Les vérit
4
à l’unanimité que l’union leur serait favorable.
Ce
sont, bien au contraire, les idéologies qui nous empêchent de voir le
5
idéologies qui nous empêchent de voir les faits.
Ce
sont les préjugés de groupes, les routines d’administration, les égoï
6
resse donc aux intéressés, dans le double sens de
ce
terme : ceux qui jugent que le Centre peut utilement servir les vrais
7
cœur le sort de notre Europe, et qui se demandent
ce
que l’on fait pour elle en dehors du plan politique. Nous avons atten
8
Nous avons attendu plus d’un an, avant de publier
ce
bulletin. Nous ne voulions pas annoncer des projets sans avoir enregi
9
eprocher, amicalement, un excès de discrétion sur
ce
qui se fait au Centre. Si nous décidons aujourd’hui de rendre notre a
10
dons aujourd’hui de rendre notre action publique,
ce
n’est point pour essayer de démontrer que le Centre « sert vraiment à
11
r que nous n’ayons pas à le défendre au regard de
ce
que nous avons fait.) Mais nous sommes convaincus qu’il s’agit mainte
12
orte, ou pire : s’édifieront sans tenir compte de
ce
qui fait la valeur de l’Europe, aux yeux du monde entier et pour chac
13
es réalisations, et déjà nous pouvons en montrer.
Ce
qui est fait, ce qu’on peut donc faire, ce qui fonctionne dès à prése
14
et déjà nous pouvons en montrer. Ce qui est fait,
ce
qu’on peut donc faire, ce qui fonctionne dès à présent comme si l’Eur
15
ntrer. Ce qui est fait, ce qu’on peut donc faire,
ce
qui fonctionne dès à présent comme si l’Europe avait déjà fait son un
16
le sujet du sermon ? — Euh… le péché. — Et qu’est-
ce
qu’il en a dit, le pasteur ? — Ben… il était plutôt contre ! » Le péc
17
ntre l’esprit, dans notre Europe en voie d’union,
ce
serait de vouloir organiser la culture, et notre Centre est « plutôt
18
tes » qui, loin de protéger, étouffent en réalité
ce
qu’elles enferment. Marchés trop réduits (pour le film et le livre),
19
tentent de s’en tirer en consentant à la culture
ce
petit va-et-vient d’échanges surveillés que les douaniers et les agen
20
ielle. Si l’on veut que les échanges redeviennent
ce
qu’ils ont toujours été dans les périodes de vitalité de la culture —
21
nous : notre raison d’être n’est pas d’organiser
ce
qui depuis longtemps existait sans nous, mais de créer des liens viva
22
s’évanouit avec la légende de son efficacité. Or
ce
reflux — dont rien n’indique qu’il soit simplement temporaire — décou
23
ntsia européenne redoute (ou affecte de redouter)
ce
qu’elle nomme l’américanisme, ou même (selon le vocabulaire des stali
24
t ne leur doit rien.) Quant aux motifs d’attrait,
ce
sont parfois les mêmes, plus chez beaucoup l’idée que là-bas, la démo
25
us cordiaux que chez nous. Politiquement, on sait
ce
que donne cette attitude ambivalente : aidez-nous avec vos dollars, m
26
ême pas le sens de la lutte des classes ! On sait
ce
que pense de son côté l’Américain, rentrant d’un voyage en Europe : d
27
ent impérialistes, ou deviennent isolationnistes,
ce
sera bien notre faute dans les deux cas. Car il faut faire l’Europe,
28
la « civilisation du digest » prévaut chez nous,
ce
sera notre faute encore, autant que celle des USA. Les digests, que n
29
’on y croit vraiment… (J’écris on à dessein : car
ce
ne sont pas les mêmes qui, en Europe, font la culture et ont l’argent
30
cessons de comparer, comme on le fait couramment,
ce
qu’il y a de pire d’un côté à ce qu’il y a de meilleur de l’autre, et
31
fait couramment, ce qu’il y a de pire d’un côté à
ce
qu’il y a de meilleur de l’autre, et Pascal aux digests ou les gratte
32
rouveront des extraits dans le prochain numéro de
ce
bulletin. e. Rougemont Denis de, « Le dialogue Europe-USA », Bulle
33
vrai que la culture est la prise de conscience de
ce
que signifie l’existence, un besoin perpétuel d’approfondir la signif
34
esoin perpétuel d’approfondir la signification de
ce
que l’on sent et fait, et d’augmenter le pouvoir qu’exerce l’homme à
35
donc de notre puissance économique. Car l’Europe,
ce
n’est pas le chemin de fer, l’électricité et le charbon, les sociétés
36
recoups épisodiques. L’Europe, c’est tout d’abord
ce
qui a permis et permet seul encore ces inventions techniques, sans le
37
nous parle n’existeraient pas. C’est une culture.
Ce
n’est pas une somme d’institutions, de partis et de préjugés tombés d
38
culture régionaux et locaux, où s’opère justement
ce
contact vital entre la culture générale et les réalités concrètes d’u
39
pas à découvrir l’Europe, et c’est seulement dans
ce
cadre élargi qu’elle verra la nécessité de certains engagements polit
40
rs buts. Nous en sommes restés, volontairement, à
ce
qu’on pourrait appeler le stade artisanal, choisissant parmi toutes l
41
aussi à l’Unesco, et sont donc en mesure de juger
ce
qui doit rester propre à l’Europe. L’action d’un Comité de ce genre e
42
rester propre à l’Europe. L’action d’un Comité de
ce
genre est nécessairement plus lente et plus prudente que celle d’un o
43
nce marche autrement qu’au ralenti, donc à perte.
Ce
sont là des difficultés normales, les à-coups prévisibles dans toute
44
les, les à-coups prévisibles dans toute action de
ce
genre. Mais il y a plus. Les obstacles les plus sérieux que nous renc
45
ne. (Nous nous contenterions de 2 ou 3.) Pourquoi
ce
manque de fonds ? Faute d’appuis suffisants dans les administrations
46
tions publiques ou auprès d’elles. Pourquoi enfin
ce
manque d’appuis ? Parce que nous nous occupons de culture, et non de
47
voir quelle sera la portée « européenne » tant de
ce
prix que de la collaboration des guildes dont le prix n’est qu’un pre
48
eptions près toutes les grandes manifestations de
ce
genre en Europe, nous ne pouvons que nous déclarer très satisfaits de
49
succès : il dépasse de beaucoup notre attente. À
ce
même chapitre, nous voulons inscrire dès maintenant nos deux derniers
50
demande aux autres des services, par le moyen de
ce
clearing house que veut être le CEC. C’est pourquoi nous inaugurons a
51
e chacun pourra prendre une vision plus claire de
ce
que font les autres, ainsi que de l’ensemble complexe du CEC. Du même
52
ter un grand industriel français de mes amis3 : «
Ce
n’est pas au pied du mur qu’on connaît le maçon, c’est en haut. »
53
rganismes culturels dépendants de la politique. À
ce
titre, elle mérite un examen, que presque toutes les revues ont négli
54
tre part, aucune raison d’affecter la pudeur dans
ce
domaine. Disons que la crise est grave, que le départ de M. Jaime Tor
55
ime Torrès-Bodet n’a rien eu de diplomatique, que
ce
poète, ministre, et grand éducateur est parti en claquant la porte, n
56
r déclaré vertement qu’il avait cessé de croire à
ce
qu’il dirigeait. D’où vient le malaise ? Chacun sait qu’il exist
57
peut-être facile à trouver. Car en somme, qu’est-
ce
que l’Unesco ? Un organisme qualifié de « culturel », mis sur pied pa
58
le forme humaine et valeur proprement culturelle,
ce
sera bien grâce aux tours de force de quelques fonctionnaires chargés
59
culture, comme on dit, se demandent alors si pour
ce
prix l’on ne pourrait pas les aider mieux qu’en finançant une grande
60
, de fond en comble, — et non de comble en fond —
ce
qu’ont imaginé il y a sept ans les créateurs de l’Unesco. Le système
61
tre. 3. Initiative et contrôle gouvernementaux.
Ce
qui précède suffit à établir que l’initiative véritable, dans le doma
62
oncrètes de la culture dans son état naissant. Et
ce
qui vaut pour les initiatives devrait valoir aussi pour le contrôle d
63
ales se révèle là encore le plus pratique, ne fût-
ce
qu’en évitant les retards et les frais des grandes machines bureaucra
64
unes compositeurs américains connaissent rarement
ce
que font leurs confrères européens ; la situation est la même pour le
65
r des œuvres de jeunes compositeurs étrangers, si
ce
n’est pour des raisons de prestige ou des motifs extra-musicaux. La s
66
s principaux qui peuvent tous êtres subordonnés à
ce
titre général sont proposés par les membres du comité exécutif et ret
67
ur le développement du langage musical. 5. Qu’est-
ce
qu’un bon programme ? j. Rougemont Denis de, « Une nouvelle initi
68
e, il faut passer par le point mort. Mais pendant
ce
temps la voiture roule. Aux yeux de beaucoup, l’élan fédéraliste s’es
69
1947). Normalement, nous devons donc gagner, sur
ce
plan-là. Le Kominform démobilise Mais voici qu’un troisième fac
70
is voici qu’un troisième facteur vient compliquer
ce
jeu normal de l’action et de la réaction. Depuis plusieurs années, l’
71
l en résulte que toute détente à l’Est détendrait
ce
ressort. D’où, paraît-il, crise de l’idée européenne. On n’oserait af
72
l’idée européenne. On n’oserait affirmer ici que
ce
raisonnement n’ait pas été tenu par le Kremlin, et qu’il ne soit l’un
73
s motifs majeurs de l’actuelle offensive de paix.
Ce
que l’on peut observer c’est qu’il est, tout d’abord, le fait des adv
74
ve d’intentions agressives contre la Russie. Mais
ce
même raisonnement, d’autre part, a pu jouer chez nous en faveur de l’
75
ra populaire. Et notre monde du xxe siècle étant
ce
qu’il est, il faut prendre au sérieux les pires sottises : elles repr
76
que les intentions les plus cordiales, on demande
ce
qui se trouve changé en fait dans la situation de l’Europe. Et l’on r
77
e amie, quand les États-Unis renonceraient à tout
ce
qui rend leur aide suspecte aux yeux de certains, quand la paix entre
78
r la crainte, suivront comme des enfants de chœur
ce
diplomate dans ses récentes conclusions : l’URSS ayant décidé de nous
79
ision mais déjà parvenue à la veille de s’unir, —
ce
problème va nous apparaître dans sa plus nue réalité. Comment rendre
80
article ou, si l’on veut, au onzième chapitre de
ce
fameux texte de base de la grandeur américaine, je tombe sur un passa
81
age nous dicte une politique. Regardons-nous dans
ce
miroir. l. Rougemont Denis de, « Aller et retour », Courrier fédér
82
dans une forme quelconque d’entraide européenne.
Ce
n’est pas une question de lâcheté ou de courage, mais de simple sens
83
lement court au regard de notre histoire commune.
Ce
qu’il s’agit de sauver transcende par nature les intérêts de chacune
84
bien ou mal compris de leurs électeurs, mais tout
ce
qui fait pour nous le sens même de la vie. L’Europe vaut plus que
85
ie. L’Europe vaut plus que les Européens En
ce
mois de juin 1953, il est plus facile que jamais d’être « pour l’Euro
86
on dernière de leur chute, c’est qu’ils voulaient
ce
que refuse encore un petit nombre dominant de leurs députés : l’Europ
87
de réalité, quoique négative. Mais c’est peu, ou
ce
n’est rien, si cette réalité naissante reste incapable d’instituer un
88
rêts de l’Europe entière. L’échec possible, et
ce
qu’il signifierait Dans l’indifférence générale, notre destin comm
89
ris qu’ils sont Européens, bon gré mal gré. Voilà
ce
qu’il faut leur dire, voilà ce qu’ils doivent comprendre à tout prix
90
gré mal gré. Voilà ce qu’il faut leur dire, voilà
ce
qu’ils doivent comprendre à tout prix et in extremis. Ils sont en tra
91
lument : l’Histoire ne connaît pas de document de
ce
genre qui ne soit le produit de nombreux compromis, et qui n’engage d
92
t qu’un moyen. La seule question est de savoir si
ce
moyen, tout imparfait soit-il, peut servir à cette fin qui, elle, dem
93
aut commencer. Refuser de partir d’un tel Projet,
ce
serait se condamner soit à l’échec de tout contre-projet devant vos p
94
tours à quelque chose qui serait très semblable à
ce
que vous auriez écarté. 3. Dans ses grandes lignes, le Projet prévoit
95
s notre Europe du xxe siècle : l’Europe entière.
Ce
que l’on attend de la fédération, c’est qu’elle instaure l’indépendan
96
oies de la fédération. S’il faut le modifier, que
ce
soit dans cette vue : afin de ménager son avenir fédéral. D’une part,
97
utre part, il faut se garder d’y ajouter quoi que
ce
soit qui viendrait compromettre l’évolution normale vers une fédérati
98
étape vers l’union de l’Europe tout entière. Or,
ce
rassemblement par-dessus le rideau de fer qui nous sépare encore de l
99
— à titre personnel — de la conduite des débats.
Ce
que la table ronde a fait avec éclat, grâce à la participation de six
100
deuxième question : où sommes-nous, Européens, en
ce
milieu du xxe siècle ? Une phrase déjà fameuse, prononcée l’an derni
101
et de la charité de 155 millions. » La raison de
ce
paradoxe est des plus simples. Nous ne nous sentons pas, en réalité,
102
morale. Et certes, nous perdrons tout cela, tout
ce
qui fait le sens même de nos vies, si nous persistons à demeurer une
103
qui ferait de l’Europe, dans la réalité vivante,
ce
qu’elle n’est aujourd’hui que dans l’arithmétique. Que manque-t-il à
104
ence intime des nécessités de l’action. Autour de
ce
mariage très significatif de la méditation et de l’expérience, quinze
105
« approche » convenable. Il faut tenir compte de
ce
malentendu toujours instant dans le dialogue européen. Cependant. c’e
106
atique, d’autre avenir possible que dans l’union.
Ce
fut le dernier mot du rapport de Toynbee : « Unissons l’Europe mainte
107
des relations entre la souveraineté nationale (ou
ce
qui en reste) et la future communauté supranationale. Le diagnostic a
108
é les buts communs susceptibles de nous unir. Car
ce
ne sont pas seulement leurs origines, mais les buts qu’ils regardent
109
s supranationales, permettant de mettre en commun
ce
qui doit l’être normalement, afin de garantir et de faire vivre mieux
110
alement, afin de garantir et de faire vivre mieux
ce
qui doit normalement demeurer autonome, distinct, privé, original. En
111
bee), c’est-à- dire de regagner en prestige moral
ce
que nous perdons en apports extérieurs. La table ronde n’a pas dressé
112
us qu’il appartient donc d’inventer l’antidote de
ce
toxique et de créer un type nouveau de communauté fédérale. On lira c
113
llet 1954)q — Pouvez-vous me dire en deux mots
ce
qu’est le Centre européen de la culture ? — Je veux bien être bref, m
114
n et Culture. C — Je voudrais savoir d’abord
ce
que vous entendez par Culture. — T. S. Eliot a répondu pour nous : «
115
: « La culture peut être définie simplement comme
ce
qui rend la vie digne d’être vécue ». On pourrait dire aussi que la c
116
erelles de partis, de nations ou de classes. Dans
ce
sens, le CEC ne s’occupe pas de politique. — Le Centre veut-il être p
117
de servir la culture nationale et son expansion :
ce
sont les « Relations culturelles ». L’apport du Centre a consisté dan
118
uelle serait selon vous la deuxième condition ? —
Ce
serait d’aider financièrement les initiatives culturelles. Nos États
119
tuation présente dans le monde. Comment combattre
ce
nationalisme qui tue les patries, ces craintes absurdes, cette ignora
120
à l’heure : « un organisme comme le Centre ». Est-
ce
donc qu’il en existe d’autres ? Et ne ferait-il pas double emploi ave
121
6. Voir bulletin de mars-avril 1954. 7. Voir à
ce
sujet la page 4 de ce bulletin. q. Rougemont Denis de, « Trois init
122
mars-avril 1954. 7. Voir à ce sujet la page 4 de
ce
bulletin. q. Rougemont Denis de, « Trois initiales : trois question
123
caturée Il était facile de prévoir que rien de
ce
qui se passerait ou non à Berlin ne pouvait modifier les données fond
124
tuelle — MM. Bidault et Eden l’ont précisé — mais
ce
sont ces projets qui ont mis l’Occident en mesure de discuter sur un
125
peut autrement », est acceptée par ses alliés, et
ce
serait peu : elle a lieu en Europe. Première victoire du Kremlin. C’e
126
aptisée CED. Elle y serait noyée et sans force. »
Ce
sophisme insultant va servir de slogan à la campagne neutraliste, si
127
va servir de slogan à la campagne neutraliste, si
ce
n’est même à certains nationalistes. Un revers français en Asie devie
128
ce et l’Allemagne par le moyen de leur fédération
ce
serait agir en « bellicistes », puisque ce serait fermer l’Europe aux
129
ration ce serait agir en « bellicistes », puisque
ce
serait fermer l’Europe aux armées rouges. Au lendemain de la chute de
130
anties » réclamées par tel groupe du Parlement de
ce
pays apparaît simplement démente, si l’on a vu la situation mondiale
131
a vraie position pourrait nous sauver de Genève —
ce
Diên Biên Phu diplomatique — et proclamer l’union sacrée des libertés
132
le citer en exemple. Mais combien savent comment
ce
modèle d’un système politique fédéral a pris naissance en 1848 ? Jusq
133
1798. L’essai d’unification jacobine entrepris à
ce
moment-là sous le nom de « République helvétique une et indivisible »
134
nos nations, en vue de s’unir, doivent sacrifier
ce
qui subsiste de leur souveraineté nominale. Quant à l’essentiel de ce
135
rds de Londres. Londres a réalisé dans l’euphorie
ce
que la CED était accusée à tort de préparer ; ce qu’elle avait pour o
136
ce que la CED était accusée à tort de préparer ;
ce
qu’elle avait pour objet principal de prévenir ; ce qui enfin devenai
137
qu’elle avait pour objet principal de prévenir ;
ce
qui enfin devenait fatal dès l’instant qu’on la rejetait, sous prétex
138
stant qu’on la rejetait, sous prétexte de rejeter
ce
qu’elle seule pouvait empêcher. Le moyen de décrire plus simplement c
139
ait empêcher. Le moyen de décrire plus simplement
ce
vertige de contradictions ? Il y faudrait une parabole. En voici une.
140
r proposa un vaccin. Ayant remarqué que le nom de
ce
vaccin évoquait le nom de la maladie, comme il arrive en général, ils
141
oriens futurs le soin de tirer les conclusions de
ce
pataquès exemplaire, nous nous bornons ici à relever deux faits : — L
142
: rien n’est perdu, mais rien n’est fait. Et tout
ce
qui vient de se passer prouve une fois de plus que l’éducation europé
143
uropéenne publiés depuis 1947 dans les 16 pays du
CE
et en Suisse, s’élève à 491. Leur tirage total a légèrement dépassé 3
144
lecteurs trouveront dans les pages qui suivent de
ce
bulletin l’annonce de nouvelles activités ou créations par lesquelles
145
usqu’ici à l’entreprise Europe unie. Je sais bien
ce
que beaucoup vont penser, car j’entends déjà ce qu’ils me disent : «
146
n ce que beaucoup vont penser, car j’entends déjà
ce
qu’ils me disent : « Tout cela est très joli. Tout cela ne fera certe
147
’ensemble — si vous réussissez — mais voyez-vous,
ce
qu’il nous faut, c’est de l’action ! » Et l’on entend ou sous-entend
148
omment s’imagine-t-on l’action en général ? Comme
ce
qui produit une nouvelle en gros titres dans les journaux : chute d’u
149
iècle. Il est très remarquable en effet que, dans
ce
siècle, pas un seul événement historique d’envergure n’ait été le fai
150
Nous vivons dans un siècle où, très visiblement,
ce
n’est pas la politique qui fait l’histoire ; mais une doctrine, une f
151
son sens et par ses points d’application. On sait
ce
que nous visons. Mais quels sont nos moyens ? Puisqu’il s’agit d’idée
152
ssus des théories hégéliennes du siècle dernier. (
Ce
n’est pas l’agitation du parti communiste, mais un certain enseigneme
153
quelque union, confusément, mais on n’imagine pas
ce
qui en résulterait effectivement. Il s’agit donc de dresser devant no
154
de dresser devant nos contemporains la vision de
ce
que deviendrait leur existence au sein de l’union réalisée et grâce à
155
icté les grandes lignes de notre activité jusqu’à
ce
jour. Elle en indique aussi les développements prochains. Mettre en r
156
Liens avec l’Europe » se rattache manifestement à
ce
cycle d’activité.) Orienter les espoirs, enfin : nous en sommes venus
157
opéen. Dire aux peuples et à leurs élites : voilà
ce
que peut devenir l’Europe une fois unie, et voilà ce qui en résultera
158
que peut devenir l’Europe une fois unie, et voilà
ce
qui en résultera pour telle classe ou telle profession, pour tel pays
159
Au seuil de cette cinquième année de nos travaux,
ce
n’est pas un bilan qu’on vient de présenter mais un programme. Tel qu
160
susciter la mise en œuvre. La première action de
ce
genre entreprise par le CEC, il y a plus de quatre ans, tendait à la
161
r en dire davantage, son inauguration prévue pour
ce
printemps. u. Rougemont Denis de, « Orienter les espoirs européens
162
e qui cherche, c’est qu’il n’est pas satisfait de
ce
qu’il a. Mais cette réponse ne vaut que pour le chercheur occasionnel
163
aucoup. Elle avait faim. Ils lui apportèrent tout
ce
qu’ils pouvaient trouver, elle mangea tout, et dit qu’elle avait enco
164
ponse partielle, précise, utile : au-delà de tout
ce
qu’on peut avoir ou même savoir : au-delà même de notre angoisse fond
165
cient — de tous les buts que je viens d’indiquer.
Ce
qu’ils ont en commun, du fait même qu’ils sont hommes et non pas simp
166
D’où vient cette inquiétude fondamentale ? D’où,
ce
désordre permanent que les meilleurs esprits déplorent depuis des siè
167
siècles ? Je ne pense pas que cette inquiétude et
ce
désordre soient accidentels. Je pense même qu’ils remontent aux sourc
168
sont créées par la nature même de nos certitudes.
Ce
paradoxe s’explique d’une manière assez simple. Prenons l’exemple de
169
pales qui ont produit notre civilisation, — voilà
ce
qui définit le mieux l’Europe. Et c’est par là que l’Europe se distin
170
nucléaire et solaire permettront, vers la fin de
ce
siècle, de réduire le travail des ouvriers à quelques dizaines d’heur
171
tire sa puissance de la turbine, mais après tout
ce
n’est pas lui qui l’inventa. Qui donc ? J’ouvris une encyclopédie, et
172
tion, et qui en restera le plus haut achèvement.
Ce
n’est plus seulement la liberté de la personne — l’habeas corpus — qu
173
politique, économique, et par suite morale. Tout
ce
qui fait le sens même de nos vies. Le dilemme En vérité, l’Euro
174
opéen de la culture a été fondé pour contribuer à
ce
réveil du sentiment européen Il a commencé par agir dans les domai
175
ormes multiples et en partie imprévisibles, selon
ce
que chacun se verra en mesure d’apporter, selon ce que chacun décider
176
e que chacun se verra en mesure d’apporter, selon
ce
que chacun décidera d’engager dans l’action commune, enfin selon le d
177
treint, discret, sans statuts ni publicité, c’est
ce
que doivent être les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas de dominer p
178
abord. Il faut que quelques-uns au moins relèvent
ce
défi de l’Histoire. Sans orgueil, mais aussi sans lâche humilité. Que
179
péen de la culture, Genève, été 1955, p. 1-6. y.
Ce
texte est précédé de l’introduction suivante : « L’idée naquit en déc
180
ée à tous, du seul fait de la puissance atomique.
Ce
n’est donc pas l’amour qui triomphe de la haine, ni la raison des fol
181
rmés — et de cette arme — il ne peut plus y avoir
ce
que l’on nommait une guerre, mais simplement une espèce de court-circ
182
raire de la guerre était la paix, le contraire de
ce
court-circuit, c’est la détente. La question qui se pose désormais, d
183
it gagner. Mais sur le plan de la culture, qu’est-
ce
que la force ? On pouvait soutenir que les Russes, en abaissant le ri
184
blesse. Que penser, s’ils le lèvent aujourd’hui ?
Ce
qui paraît certain, c’est que l’échange est une forme de vie culturel
185
lle. Vous estimez qu’il faut se borner à protéger
ce
que l’on possède de nouveau ou d’important. Nous autres, au contraire
186
tant que l’étranger ne puisse se rendre compte de
ce
qui n’existe pas. Vous admettrez que cacher ce qui n’existe pas exige
187
de ce qui n’existe pas. Vous admettrez que cacher
ce
qui n’existe pas exige bien plus de précautions que se contenter de d
188
lus de précautions que se contenter de dissimuler
ce
qui existe. » Je ne pus qu’acquiescer, et je lui déclarai en riant qu
189
Guépéou avait faite à quelqu’un qui lui demandait
ce
que l’on entendait par espionnage : « Vous rencontrez un étranger de
190
nt a tout à gagner à faire connaître aux Russes «
ce
qui existe ». Et la proposition spectaculaire du président Eisenhower
191
ert. Venez donc voir ! mais laissez-nous regarder
ce
qui se passe chez vous si l’on en croit les communistes occidentaux e
192
ens. Ils vont dire : mais s’il y a détente, n’est-
ce
pas aussi le ressort de notre union qui se détend ? Redisons donc que
193
êt un dialogue avec leur écho. Les neutralistes ?
Ce
sont les défaitistes de l’Occident, ils n’ont rien de positif à propo
194
ger. S’il s’agissait de dialogues de pays à pays,
ce
serait normal : France-Biélorussie, Allemagne-Géorgie, Hollande-Ukrai
195
nt deux points de vue bien distincts et valables.
Ce
ne serait guère qu’une parlotte sans lendemain entre A et a, ou entre
196
’elle est, d’autre part — une et diverse. Et dans
ce
cas, il faut plus que jamais l’union morale et culturelle de nos pays
197
cident n’a donc pas de motif de redouter quoi que
ce
soit d’un libre échange conforme à l’essence même de la culture. N’ay
198
omme de nouveau « l’esprit de Genève ». Acceptons
ce
prétexte, indiscutable en soi. Au lieu de nous perdre en hypothèses i
199
issent nécessaires pour un dialogue authentique :
ce
rappel définit nos propres positions. Un échange vrai doit se produir
200
es deux attitudes confrontées ? Pour nous autres,
ce
serait assez. Car remettre sans cesse en question l’Occident, ce n’es
201
. Car remettre sans cesse en question l’Occident,
ce
n’est pas le renier, mais le vivre. 12. Pietro Quaroni, Croquis d’
202
envisagées pour l’année prochaine. L’exécution de
ce
programme élargi, mais cependant concret, sera confiée au nouveau sec
203
RSS. Il n’y aurait plus lieu d’en parler, jusqu’à
ce
qu’une « détente » moins trompeuse nous soit proposée par le Kremlin.
204
mé analytique des discours prononcés à Genève sur
ce
sujet.) 2. On ne voit pas pourquoi l’Occident — et l’Europe de l’Oues
205
ger le dialogue, ou simplement de mieux connaître
ce
qui se fait en Occident, demeure très fort chez un grand nombre d’int
206
pondraient à un désir longtemps frustré de savoir
ce
qui se fait et ce que l’on pense ailleurs, de respirer un peu plus li
207
sir longtemps frustré de savoir ce qui se fait et
ce
que l’on pense ailleurs, de respirer un peu plus librement, de change
208
ernières formes d’échanges seront envisagées dans
ce
bulletin, et donneront lieu aux propositions concrètes qui le termine
209
ier technocrate de l’histoire, et il apparaît que
ce
qu’on appelle sa réforme ne fut autre chose que la première révolutio
210
es, et si le peuple ne la comprenait qu’à moitié,
ce
n’était pas qu’elle ne fut pas assez nationale, mais parce que lui n’
211
ssible d’imaginer le xviii e siècle européen sans
ce
nouvel empire « policé » où règne la correspondante des encyclopédist
212
ie a besoin de l’Occident ; tout en s’assurant de
ce
côté certaines acquisitions territoriales, elle désire surtout s’appr
213
réfléchir à la conquête culturelle de la Russie.
Ce
fut une véritable ruée de savants, d’érudits, d’ingénieurs, de techni
214
Europe. Mais pour avoir une vue plus complète de
ce
que fut l’apport de l’Occident dans la vie russe, il faut y distingue
215
Mais dans le domaine de l’organisation politique,
ce
n’est pas l’Encyclopédie, c’est l’Allemagne, c’est la Prusse de Frédé
216
es plus profondes. Sa mission consiste à faire de
ce
passé européen la patrie spirituelle de la Russie future. Il lit les
217
nce russe (d’Alexandre Ier à Nicolas II) Tout
ce
qui a été créé en Russie depuis Pouchkine relève tant de lui que du x
218
aimer les grandes créations de la culture russe,
ce
n’est pas qu’elle s’y évade d’elle-même, c’est qu’elle s’y retrouve.
219
la suite des Lettres ne parut point ; et pourtant
ce
causeur subversif qui n’écrivait qu’en français naturellement (le tex
220
ierre Ier, n’y voyant que son aspect destructeur,
ce
qui leur valut les foudres du camp adverse et déclencha des polémique
221
Intelligentsia, révolution, censure Qu’est-
ce
que cette intelligentsia — terme latin russifié à la hâte — qui appar
222
e — qui apparaît vers le milieu du xix e siècle ?
Ce
n’est pas l’ensemble des intellectuels proprement dits, mais plutôt u
223
es, marchands, finalement même quelques paysans).
Ce
qui caractérise un membre de l’intelligentsia, ce n’est pas tant sa q
224
Ce qui caractérise un membre de l’intelligentsia,
ce
n’est pas tant sa qualité d’intellectuel (beaucoup de grands écrivain
225
brasser ensuite selon leur mode particulier. Or,
ce
mode particulier consiste presque toujours à y introduire le dogmatis
226
te presque toujours à y introduire le dogmatisme.
Ce
qui, en Occident, était théorie scientifique, sujette à la critique,
227
gme, et désormais tous ceux qui n’acceptaient pas
ce
dogme, et, par exemple, les partisans de Lamarck, étaient en butte à
228
igentsistes russes pratiquaient une foi basée sur
ce
syllogisme étrange : L’homme descend du singe, donc nous devons nous
229
igentsia russe des années 1860-1870. Il définit «
ce
désir si authentiquement russe de trouver une conception universelle
230
rsécutés sans relâche leur vie durant, et jusqu’à
ce
jour, grâce à son influence posthume et aussi à une certaine inertie
231
ais du moins n’ordonnait-elle pas aux professeurs
ce
qu’ils avaient à enseigner. » L’éclipse du nihilisme et l’essor cu
232
de ces œuvres (même tronquées ou digested, comme
ce
fut le cas en Erance). Un groupe important de penseurs religieux, de
233
moderne rendit possible celle des icônes. Rien de
ce
qui fut compris, rien de ce qui fut créé à cette époque n’est conceva
234
e des icônes. Rien de ce qui fut compris, rien de
ce
qui fut créé à cette époque n’est concevable en dehors de ces nouvell
235
sente et présente, Gallimard, 1949. Nous suivrons
ce
beau livre de très près et, sauf indication particulière, tous les pa
236
dentifiant 547. Comme l’indique l’auteur en note,
ce
« aperçu » emprunte très largement à l’ouvrage de Vladimir Weidlé, La
237
turel des hommes de se connaître et de rechercher
ce
qui unit ». D’où les propositions suivantes : 1. « …que toute censure
238
ifiques. M. Molotov soumet alors le projet russe.
Ce
projet très court parle de supprimer toute discrimination dans les éc
239
peut pas accepter pour examen des propositions de
ce
genre et les considère déplacées. Il a été dit ici (en juillet) que l
240
t refléter dans des accords bilatéraux respectifs
ce
qui intéresse surtout ces pays ». Une proposition de résolution commu
241
résolution commune, déposée par l’URSS, condense
ce
discours de M. Molotov (pour sa partie culturelle) en proposant de «
242
t soviétique. (16 novembre) : Je m’inquiète de
ce
que la délégation soviétique ne semble pas gênée par l’échec de cette
243
s mots frappants que j’entendais l’autre jour : —
Ce
qu’il y a de terrible, c’est que le gouvernement russe craint davanta
244
voyages, pour le citoyen soviétique, ne sont pas
ce
qu’on nomme d’ordinaire voyages d’affaires ou de plaisir, mais un ins
245
rter certains avantages à l’État, spécialement en
ce
qui concerne les connaissances techniques. L’absence de progrès sur
246
s spontanés d’intellectuels européens, curieux de
ce
qui diffère de nous, nos convictions les mieux motivées soit religieu
247
éennes. Cependant, nous sommes très conscients de
ce
que la culture soviétique est fondée sur le principe autoritaire et u
248
r là même de représenter valablement leur régime.
Ce
paradoxe est aussi réel qu’il est gênant. Il nous force à serrer de p
249
conséquent doit l’être. Nous nous bornerons, dans
ce
qui suit, à proposer des modes ou formes de dialogue qui ne nous para
250
e également on la déclarât souhaitable. Or, c’est
ce
qui vient de se passer. Le romancier A. Cholokhov publiait il y a peu
251
oposés et acceptés du côté européen des sujets de
ce
genre (les uns très généraux, les autres plus précis) : 1. Responsabi
252
uropéens sur l’URSS et soviétiques sur l’Europe. (
Ce
que chacun pense de ses portraits par l’autre. Faut-il favoriser ce g
253
e de ses portraits par l’autre. Faut-il favoriser
ce
genre littéraire ? Si oui, comment l’améliorer ?) Tous ces sujets son
254
r des raisons que nous ignorons aujourd’hui. Dans
ce
cas, nous souhaiterions au moins savoir : 1. pourquoi et en quoi ils
255
on se demandera sans doute pourquoi nous tenons à
ce
dialogue. Répondons par avance en toute franchise. Si anodins que soi
256
des nouvelles méthodes sociologiques américaines.
Ce
vœu se trouve être aussi celui de beaucoup de chercheurs européens. V
257
s a priori idéologiques ou politiques, — quitte à
ce
que chaque partie tire ensuite, des informations objectives ainsi rec
258
ges culturels, comment pourraient-ils s’opposer à
ce
que l’on montre, au moins à leur public le mieux trié, les réalisatio
259
c le mieux trié, les réalisations de l’Europe ? À
ce
que l’on donne à ce public (si restreint qu’ils le veuillent) une idé
260
réalisations de l’Europe ? À ce que l’on donne à
ce
public (si restreint qu’ils le veuillent) une idée précise du nombre
261
tention sincère d’aboutir à rien de sérieux. Dans
ce
cas, les intellectuels européens n’auraient plus le choix. À défaut d
262
e, en vertu de notre désir d’aboutir à si peu que
ce
soit qui puisse servir la paix, — objectif proclamé sans relâche par
263
possible aux échanges culturels avec l’étranger.
Ce
désir s’est manifesté au Conseil suprême de l’URSS, lorsque celui-ci,
264
x-arts de l’URSS et peintre célèbre, répondit : «
Ce
serait nuisible pour nos peintres… Le chemin de l’art décadent est tr
265
res… Le chemin de l’art décadent est trop facile.
Ce
qui est facile se répand vite… Picasso par exemple… Les décadents, su
266
. Mais la méthode, au fond, n’est pas renouvelée.
Ce
qui a échoué, c’est un essai de faire l’Europe par le moyen d’un trai
267
duction commune de l’énergie (Euratom). En somme,
ce
qu’on « relance », c’est la méthode qui a réussi une première fois po
268
ire jacobin. On enregistre l’échec global jusqu’à
ce
jour (l’Europe n’est pas encore unie) des approches partielles ou ind
269
s de chances de mener rapidement au but choisi, à
ce
but-là précisément, et non point à tout autre chose qu’on n’aurait pa
270
e parvienne (peut-être) à les départager un jour…
Ce
qui nous semble sûr, c’est qu’aucune de ces méthodes n’a de chances d
271
ements un pressant appel en vue « d’approfondir »
ce
travail. Renonçant à créer elle-même un organisme nouveau, la confére
272
ois articles synthétiques qui forment le corps de
ce
numéro, et qui n’ont d’autre ambition que de présenter sous un juste
273
leurs objectifs immédiats et à long terme. Puisse
ce
bref essai de synthèse représenter déjà, et en lui-même, un premier a
274
utonomie personnelle. Le dressage consistait dans
ce
que l’on pourrait appeler un conditionnement des réflexes. Il s’agiss
275
’initiation, on parle d’initiative. En résumé : à
ce
qu’on pourrait appeler l’in-ducation des sociétés traditionnelles, l’
276
radition, de profession ou de croyance familiale,
ce
que nous appelons « les bienfaits de l’instruction » rendue publique,
277
et finalement s’exagérer jusqu’à la caricature de
ce
qu’elles étaient en Europe. Aux USA, le souci du respect de l’individ
278
re qu’il n’a pas envie de faire de l’arithmétique
ce
matin (et qui en a jamais envie ?) on lui répond en souriant qu’il n’
279
igner par l’État un poste de travail pratique, et
ce
stage dure au moins trois ans. Après quoi, quelques-uns des meilleurs
280
s ont été dirigés vers un doctorat en sciences29.
Ce
sont ainsi les besoins du Plan, c’est-à-dire les besoins de la collec
281
ne fois posés, il nous est plus facile de définir
ce
qu’est la voie européenne. Pourquoi sommes-nous choqués par les excès
282
esponsables, c’est-à-dire conscients à la fois de
ce
qu’ils se doivent en tant qu’individus à la recherche de leur vocatio
283
’individus à la recherche de leur vocation, et de
ce
qu’ils doivent à la communauté dans laquelle ils se trouvent engagés.
284
auté dans laquelle ils se trouvent engagés. C’est
ce
type d’homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et
285
grandes, et au surplus trop mal connues. « Qu’est-
ce
que je peux bien y faire ? », dit-il, quand il a constaté que tout va
286
e comme il est en révolte contre cette famille ou
ce
milieu, il votera gauche ou droite au nom de ses origines ou contre e
287
r donnent une explication « infaillible » de tout
ce
qui se passe. Conception fausse, explication démentie par les faits,
288
le militant communiste a le sentiment qu’il sait
ce
qu’il doit faire, et qu’il fait quelque chose de réel. Une éducation
289
du terme), devrait se donner pour but d’informer
ce
jeune homme au sujet des réalités du monde dans lequel il vit, et dan
290
duelle. Elle devrait lui enseigner : — d’où vient
ce
monde et comment s’est formée sa civilisation ; — ce que sont les for
291
monde et comment s’est formée sa civilisation ; —
ce
que sont les forces principales qui le dominent, les désirs ou les rê
292
à développer. Pourquoi l’Europe ? Tant que
ce
travail d’information n’aura pas été entrepris, il sera vain de parle
293
ys dans un monde où l’Europe n’est plus reine ; —
ce
que fut naguère cette Europe et ce qu’elle peut devenir dès que nous
294
plus reine ; — ce que fut naguère cette Europe et
ce
qu’elle peut devenir dès que nous aurons renoncé à nos folies nationa
295
Intégrer l’homme dans la communauté Montrer
ce
qu’est le monde où nous vivons, situer l’Europe dans ce monde nouveau
296
est le monde où nous vivons, situer l’Europe dans
ce
monde nouveau, rendre attentif aux liens concrets qui unissent la plu
297
és locales. Car celui qui aura pris conscience de
ce
qu’il peut faire dans son rayon découvrira bientôt, en agissant, les
298
les autres ; il deviendra lui-même éducateur. Or
ce
sont ces seuls responsables qui voudront l’Europe et la feront, et no
299
opéenne », Genève, avril–mai 1956, p. 32-41. av.
Ce
texte est précédé du chapeau suivant : « Les pages qui précèdent ont
300
signalé les problèmes généraux qui se posent dans
ce
domaine, au xxe siècle. Cette orientation préliminaire nous permettr
302
C’est trop beau ! Comment peut-on travailler dans
ce
cadre ? » Nous essayons de leur expliquer ce qui se passe dans nos bu
303
dans ce cadre ? » Nous essayons de leur expliquer
ce
qui se passe dans nos bureaux, pratiquement et au jour le jour… Et po
304
e pas le faire, aujourd’hui, pour les lecteurs de
ce
bulletin ? À l’approche du temps des vacances, il est bon de se retou
305
er vers les mois de travail qu’on vient de vivre.
Ce
n’est pas encore l’heure des bilans, mais celle de se demander si le
306
couverture, au dos. Mais un programme ne vaut que
ce
qu’on en fait. Qu’a-t-on fait dans ces murs depuis six mois ? Que fai
307
ait à le dire un grand chef d’industrie français,
ce
n’est pas au pied du mur qu’on connaît l’ouvrier, c’est en haut ! Nou
308
crets. Nous avons publié deux numéros spéciaux de
ce
bulletin qui représentent un effort original : sur les relations cult
309
le pensons peut-être pour la première fois. Mais
ce
qu’il n’est qu’honnête de souligner ici, c’est que l’ampleur des tâch
310
e » et l’informer — vaut infiniment plus que tout
ce
qu’on vient de décrire. L’Europe ne sera pas « faite » et sauvée par
311
ié de nos activités. aw. Rougemont Denis de, «
Ce
n’est pas au pied du mur… », Bulletin du Centre européen de la cultur
312
iel dans le peu d’espace réservé aux nouvelles de
ce
genre, ce texte appelle quelques explications pour le public qui s’in
313
e peu d’espace réservé aux nouvelles de ce genre,
ce
texte appelle quelques explications pour le public qui s’intéresse au
314
admis cette fois-ci par le règlement modifié, et
ce
furent de loin les meilleurs — ce sont aussi ceux qui avaient le moin
315
ent modifié, et ce furent de loin les meilleurs —
ce
sont aussi ceux qui avaient le moins besoin d’être révélés par le Pri
316
ien qui bougera le dernier ! » serait sa devise —
ce
petit livre incisif traduit le grand défi que nous adresse l’Europe «
317
t pas d’une violence physique, on l’entend bien.)
Ce
livre devrait être lu par tous nos hommes d’État, parlementaires et m
318
ngoisse de tous les militants de l’Europe unie :
Ce
qui est européen, c’est l’insatisfaction créatrice, et la volonté de
319
y compris cette chose qu’est l’homme. Mais aussi,
ce
qui est humain, c’est l’orgueil de la créature, et l’obstination à co
320
ueil de la créature, et l’obstination à conserver
ce
qui est établi. C’est pourquoi il faut savoir, pour répondre à l’inte
321
opération internationale (et même nationale) dans
ce
domaine. Pourtant le besoin s’en fait sentir partout. Il n’est pas un
322
minal du prix (fr. suisses 10 000). Pour réaliser
ce
projet, le CEC s’adressa aux guildes du livre. Ces entreprises, qui s
323
as faire suffisamment connaître ses réalisations.
Ce
bulletin de presse voudrait y remédier. Mais les résultats obtenus pa
324
r pays et par spécialité) nourrira d’informations
ce
bulletin mensuel. Un groupe d’experts vérifiera l’exactitude de chaqu
325
er et de nous demander à brûle-pourpoint : Qu’est-
ce
que l’Europe ? Pourquoi faut-il l’unir ? nous n’aurions pas une seule
326
se satisfaire notre homme. Nous savons assez bien
ce
qu’il voudrait : toutes les réponses en quelques pages. Quelque chose
327
n fait, l’union serait une action. L’existence de
ce
fait rend cette action possible. Premier point. Mais il y a plus. L’u
328
ns. La colère et la compassion, la honte au cœur,
ce
ne sont pas des armes. Ils appelaient notre Europe à l’aide. Elle ne
329
les, au nom de l’Avenir et d’une Histoire fatale,
ce
sont ceux-là qui ont vu se révolter contre eux, au nom de l’Europe pr
330
On lira plus loin le bel essai que nous donne sur
ce
grand sujet Stephen Spender. bh. Rougemont Denis de, « Au seuil d’u
331
re l’Europe, c’est d’abord faire des Européens ».
Ce
mot d’ordre, illustré et commenté tout au long du numéro de notre bul
332
vent apporteront d’abord des études générales sur
ce
qu’il faut faire, puis une série d’informations sur ce qui se fait dé
333
’il faut faire, puis une série d’informations sur
ce
qui se fait déjà. Nous préparons dès maintenant, comme suite à ce num
334
éjà. Nous préparons dès maintenant, comme suite à
ce
numéro, un ensemble d’études et de documents sur l’enseignement de l’
335
n ou à l’influence de la Russie soviétique. C’est
ce
qu’on appelle le « rideau de fer ». D’autre part, les barrières douan
336
uvert un vaste espace où le commerce sera libre. (
Ce
groupe de six pays est connu sous le nom de « Petite Europe », mais i
337
r leurs vastes ressources en matières premières à
ce
puissant ensemble, dont font partie les grands voisins de la Suisse.
338
de avec la révision des manuels d’enseignement de
ce
canton. C’est ainsi que l’année dernière a paru un livre de lecture q
339
re du manuel d’histoire se rapportant à l’Europe.
Ce
chapitre, que nous donnons ci-dessous, a été composé de la même maniè
340
s limites, etc.), on se réjouira de constater que
ce
résultat est largement supérieur à la moyenne obtenue par des enquête
341
ombre croissant de familles et d’individus. Bref,
ce
qui n’était autrefois que pur divertissement est passé au rang d’indu
342
als, et foisonnement des entreprises qui prennent
ce
nom. Sur la définition d’un festival Les promoteurs de cette enq
343
ative ». C’est pourtant, à quelques nuances près,
ce
qui s’est produit. Personne n’a récusé les formules proposées, ou n’e
344
ue homogène » selon la suggestion de Willi Reich.
Ce
serait donc ici le « caractère expérimental » qui définirait l’atmosp
345
programmes ne dit-elle pas d’une manière positive
ce
qu’une telle mise en garde aurait pour but de signaler ? Sans compter
346
rmais posée, et que l’idée ne semble pas absurde.
Ce
qui serait absurde, ce serait évidemment de prendre cette idée au pie
347
dée ne semble pas absurde. Ce qui serait absurde,
ce
serait évidemment de prendre cette idée au pied de la lettre, dans un
348
terdictions de label, même bien fondées. Mais que
ce
jury voie le jour ou non, le seul fait de l’envisager et de le discut
349
ici qui est sérieux : la musique est d’Europe, en
ce
sens qu’elle est liée à l’Europe non seulement historiquement, dans s
350
ttement spécialisé, ne perdent jamais de vue que,
ce
faisant, ils participent à un ensemble, ils donnent leur note dans un
351
information et le recueil d’études scientifiques,
ce
numéro spécial du Bulletin du CEC représente une première tentative d
352
Le Centre européen de la culture :
ce
qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)bn Origines
353
ie, de la sociologie et du droit ». Pour réaliser
ce
programme, nous disposions de la sympathie sincère de quelques grands
354
s dont d’autres organismes pourraient s’inspirer.
Ce
beau rêve d’une Académie platonicienne — que tant d’autres ont fait d
355
ses risques et périls, ne tentait de les assumer.
Ce
qui pouvait être réalisé sans plus attendre, avec les moyens disponib
356
seule République fédérale donna vraiment suite à
ce
vœu, d’autres se contentant de « gestes symboliques » jusqu’en 1956,
357
ompte : c’était prévu dans la plupart des cas, et
ce
fut presque toujours heureux du point de vue largement européen auque
358
ropéen. Dès 1957, le CEC enregistre les effets de
ce
changement d’attitude : les numéros spéciaux du bulletin sont demandé
359
tte vue qu’il convient, croyons-nous, d’apprécier
ce
qu’il a fait, ce qu’il est aujourd’hui, et ce qu’il pourra faire dema
360
vient, croyons-nous, d’apprécier ce qu’il a fait,
ce
qu’il est aujourd’hui, et ce qu’il pourra faire demain. 34. Sur le
361
ier ce qu’il a fait, ce qu’il est aujourd’hui, et
ce
qu’il pourra faire demain. 34. Sur les 23 résolutions de la confér
362
ées, et 2 n’ont été suivies d’aucun effet jusqu’à
ce
jour (unification du droit et coordination des programmes de radio et
363
nt Denis de, « Le Centre européen de la culture :
ce
qu’il fait — d’où il vient — où il va », Bulletin du Centre européen
364
ttra la poursuite et l’extension de l’ensemble de
ce
programme. Les premières initiatives du Centre, en ce domaine, remon
365
ogramme. Les premières initiatives du Centre, en
ce
domaine, remontent à 1951 : convocation de responsables de l’éducatio
366
e final d’un nouveau manuel d’histoire nationale,
ce
chapitre traitant de « La Suisse et l’Europe ». Le succès remporté pa
367
ement dite semble particulièrement difficile dans
ce
milieu social peu homogène et politiquement très divisé. Nouvelle
368
xpériences-pilotes Du 23 au 27 septembre 1957,
ce
stage a réuni à Bruges, au Collège d’Europe, les dirigeants de nos ex
369
P. Desjacques, E. Hutchinson et D. de Rougemont).
Ce
stage de travail intensif (trois séances par jour) a permis : 1° d’in
370
ur les expériences-pilotes. 37. Font partie de
ce
comité : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège d’Europe, Bruges ; Al
371
blication des ouvrages retenus par la collection.
Ce
projet qui ne manquait pas d’ambition et auquel on ne connaissait pas
372
très supérieur à celui des bulletins ordinaires.
Ce
sont ensuite le numéro spécial sur la Fondation européenne de la cult
373
10 numéros de 24 pages tirés à 3 000 exemplaires,
ce
sont désormais 6 numéros de 64 pages en moyenne, souvent traduits en
374
densée les divers aspects du problème de l’union,
ce
numéro, dont le tirage atteignait 75 000 exemplaires en cinq langues
375
des travaux du premier séminaire tenu au CEC sur
ce
thème, les 21 et 22 novembre 1957 (voir p. 22). Diversité des langue
376
du 2e séminaire sur l’automation et les loisirs,
ce
numéro traitera des grandes questions posées par la diffusion rapidem
378
eptième (diminuant) de la population mondiale. Si
ce
petit cap a dominé la Terre pendant des siècles, s’il en demeure le M
379
demeure le Musée et le Laboratoire, il le doit à
ce
quelque chose que l’esprit de ses habitants a pu surimposer à ses don
380
eut pas faire l’Europe sans l’aide de sa culture,
ce
serait vouloir la faire sans ce qui la définit : il s’agit donc de re
381
de de sa culture, ce serait vouloir la faire sans
ce
qui la définit : il s’agit donc de rendre à la culture sa fonction cr
382
ils se posent impliquent un cadre supranational :
ce
ne peut être utilement que celui de l’Europe, communauté de culture e
383
onnera. Seuls jusqu’ici, les communistes ont pris
ce
problème au sérieux, avec le succès que l’on sait. Dans les deux cas
384
es mises au point objectives et bien documentées.
Ce
qu’il faut absolument faire voir au plus grand nombre possible d’Euro
385
ose-t-on aujourd’hui, en Europe ? Les lecteurs de
ce
bulletin connaissent l’effort du CEC, avec ses séminaires de recherch
386
yens matériels de puissance aient pris au sérieux
ce
grand fait. Il ne serait donc pas réaliste d’exposer la méthode cultu
387
ricain, et de rejeter le système soviétique. Mais
ce
même paradoxe, inversé, se reproduit dans le camp de la liberté, car
388
rsé, se reproduit dans le camp de la liberté, car
ce
sont en réalité nos matérialistes pratiques, en Occident, qui croient
389
ais c’est elle qui a produit leurs richesses. Car
ce
ne sont pas eux, après tout, qui ont créé les moyens de la puissance
390
ont créé les moyens de la puissance de l’Europe ;
ce
ne sont pas eux, par exemple, qui ont inventé la machine à calculer,
391
… Les Russes n’ont pas ces scrupules-là, ils font
ce
qu’il faut ; ils gagneront sans coup férir, si nous ne parvenons pas
392
ation de la liberté, créatrice et inspiratrice de
ce
mode de vie ; — une vision claire et réaliste de la situation planéta
393
ibéraux s’en remettent généralement aux États sur
ce
chapitre, alors que le budget des fondations américaines équivaut à 1
394
mondiale) et il faut réussir une Europe digne de
ce
nom (si l’on tient compte de ce qui la distingue dans le monde). Ces
395
e Europe digne de ce nom (si l’on tient compte de
ce
qui la distingue dans le monde). Ces deux nécessités, rythme et final
396
-sept ans pour s’établir dans six pays seulement.
Ce
délai nous est-il assuré ? On est parti, bien sûr, et qui dit mieux ?
397
era, c’est entendu. Mais il devra tenir compte de
ce
peu que nous savons pour en avoir été témoins, parfois acteurs. Les i
398
es esprits — justement — que les fédéralistes (en
ce
temps unanimes) et les économistes de la LECE menèrent de Montreux à
399
méthodes qu’on vient de décrire. Résumons encore
ce
schéma : 1. Tous veulent une Assemblée élue au suffrage universel. 2.
400
t nos Verts et nos jeux doctrinaux comme Byzance.
Ce
ne serait rien si les fédéralistes dominaient l’opinion et la vie pol
401
politique, dans une démocratie qui « joue ». Mais
ce
sont vingt partis, dix-huit États, et d’innombrables groupes économiq
402
is la seule union politique du continent. C’est à
ce
résultat prochain, seul suffisant, que doivent concourir les méthodes
403
e dans L’Europe en jeu . Une première version de
ce
texte avait paru dans Mission ou démission de la Suisse , en 1940.
404
ainsi leurs vues respectives dans les colonnes de
ce
Bulletin du CEC, et Rougemont, après avoir exposé la sienne (« La mét
405
er : on ne fera pas l’Europe sans sa culture, car
ce
serait faire l’Europe sans ce qui la définit ; ce serait faire autre
406
ans sa culture, car ce serait faire l’Europe sans
ce
qui la définit ; ce serait faire autre chose que l’Europe, quelque ch
407
ce serait faire l’Europe sans ce qui la définit ;
ce
serait faire autre chose que l’Europe, quelque chose qui ne nous inté
408
des ministres. Nous ignorons encore le contenu de
ce
rapport, et les suites que les ministres ont pu lui donner. Il n’est
409
lques observateurs de s’y joindre — d’informer de
ce
projet les Conseils des ministres et les exécutifs des trois communau
410
qu’ils croyaient imprudentes, mais vous voyez que
ce
n’était pas le cas. De plusieurs côtés, on nous a dit : — Attention !
411
e mieux. En fait, il s’agit aujourd’hui de savoir
ce
que vous, représentants des Instituts universitaires d’études europée
412
péenne. Et il s’agit que vous vous prononciez sur
ce
sujet en toute indépendance et objectivité, bien moins au nom des int
413
te de ses membres et leurs titres. Elle dit assez
ce
que les instances européennes, saisies du projet qui nous occupe, son
414
e, dans ces mêmes disciplines, poussée au-delà de
ce
que peuvent donner les écoles supérieures existantes en Europe. La qu
415
existantes en Europe. La question envisagée dans
ce
rapport sera donc la suivante : comment répondre à ce double besoin ?
416
apport sera donc la suivante : comment répondre à
ce
double besoin ? Car c’est bien lui qui constitue, à notre avis, la su
417
le restent en dehors du champ délimité ci-dessus.
Ce
n’est qu’au niveau des recherches supérieures et d’avant-garde, si im
418
Le besoin créera sans nul doute des instituts de
ce
genre. Mais ils naîtront d’initiatives dispersées. Ils auront à assur
419
et la multiplication des efforts qu’entraînerait
ce
régime de dispersion. Avantages d’un regroupement 6. La solutio
420
ne plus grande efficacité, et un staff permanent.
Ce
staff permanent permettrait d’organiser, entre les sessions des diffé
421
part ; 3° organisation par le staff permanent de
ce
Centre d’une série de stages d’études professionnelles. 8. Deux pro
422
le de T. S. Eliot, selon lequel la culture serait
ce
qui donne un sens à la vie, la rend digne d’être vécue, « worth livin
423
a rend digne d’être vécue, « worth living ». Mais
ce
n’est pas seulement la notion, c’est la chose aussi qui est récente,
424
notion, c’est la chose aussi qui est récente, en
ce
sens que la diffusion de la culture au-delà des élites traditionnelle
425
urs. Quant à l’éducation artistique et technique (
ce
qu’on appelait les Arts et Métiers), elle s’acquérait dans des atelie
426
e de la consommation de la culture. Je répète que
ce
phénomène est contemporain du développement de la technique ; peut-êt
427
i à la culture des masses de plus en plus vastes.
Ce
processus inquiète depuis le début du siècle beaucoup de bons esprits
428
et de l’importance scientifique de leurs travaux.
Ce
culte des vedettes fait partie de la troisième zone de diffusion cult
429
ler des mass médias. Les Américains désignent par
ce
terme la radio, la télévision, le cinéma, le disque et le journal, ma
430
prouve aujourd’hui qu’il y avait en réalité dans
ce
pays des dizaines de milliers de lecteurs inconnus. Sur ce nombre, de
431
es dizaines de milliers de lecteurs inconnus. Sur
ce
nombre, des milliers ont pris l’habitude d’acheter des livres aussi c
432
t surgir plus de 2 millions de lecteurs nouveaux,
ce
dont les éditeurs et libraires classiques ne peuvent que se féliciter
433
faut reconnaître que beaucoup ne font que répéter
ce
qui a déjà été écrit dans d’autres langues, que retracer le même hist
434
ème de l’éditeur, il consiste d’abord à découvrir
ce
qui est valable et neuf dans l’abondante littérature provoquée par le
435
as leur pays mais leur langue42. Les objectifs de
ce
pool sont définis par les statuts signés au mois de septembre 1958, à
436
trés. D’autres séries sont à l’étude. ⁂ L’idée de
ce
nouveau pool est simple : publier des ouvrages d’intérêt général euro
437
nt ouvrage d’histoire intellectuelle paru jusqu’à
ce
jour et traitant de la « problématique » européenne. Curcio embrasse
438
n n’est plus injuste que de reprocher à un auteur
ce
qu’il n’a pas dit, pour mieux passer sous silence l’essentiel de ce q
439
it, pour mieux passer sous silence l’essentiel de
ce
qu’il voulait dire, surtout si c’est bien plus encore qu’il n’annonça
440
witzer — dont il s’inspire expressément pour tout
ce
qui concerne les xviiie et xixe siècles allemands — le livre de Cur
441
mment, une lacune habituelle dans les ouvrages de
ce
genre en ce qui concerne l’Italie — et l’on pouvait s’y attendre, de
442
acune habituelle dans les ouvrages de ce genre en
ce
qui concerne l’Italie — et l’on pouvait s’y attendre, de la part d’un
443
L’idée de l’Europe sauve l’Europe… L’Europe sera
ce
que nous voudrons qu’elle soit, c’est-à-dire à la fois une manière d’
444
alisme, et en son nom, elle a donné au monde tout
ce
qu’elle inventait pour elle-même. Elle a donné son nationalisme, son
445
le thème central de la série d’essais réunis sous
ce
titre par M. Luis Diez de Corral, professeur à l’Université de Madrid
446
ernier chapitre à lui seul vaudrait la lecture de
ce
beau livre. N’est-il pas remarquable que l’Espagne, pays de la périph
447
pays de la périphérie européenne, ait nourri dans
ce
siècle la plus brillante école d’interprètes de notre culture : Unamu
448
ducation européenne [Introduction] (décembre 1959)
ce
Comment faire pénétrer l’idée européenne dans l’esprit des éducate
449
ation européenne en milieu populaire et scolaire.
Ce
plan avait été établi par un comité ad hoc d’éducateurs, réuni sous l
450
r suite de difficultés imprévisibles au départ. ⁂
Ce
sont les comptes rendus des neuf expériences conduites à leur terme d
451
ion européenne » , Genève, n° 4, avril-mai 1956.
ce
. Rougemont Denis de, « [Introduction] Neuf expériences d’éducation e
452
des sociologues jugera peut-être sévèrement. Mais
ce
défaut nous a mis à l’abri de la tentation majeure dans ce domaine :
453
nous a mis à l’abri de la tentation majeure dans
ce
domaine : celle de plaquer sur une région-cobaye, sélectionnée par qu
454
ntrer ensuite, par le moyen de cette publication,
ce
qui peut être fait et ce qu’il reste à faire. Fort de ces expériences
455
en de cette publication, ce qui peut être fait et
ce
qu’il reste à faire. Fort de ces expériences acquises, le CEC et son
456
trois questions, très normales et très légitimes,
ce
sera définir du même coup la raison d’être de notre institution, l’es
457
L’homme est cet animal qui tire de la Nature tout
ce
qui, sans lui, serait demeuré virtuel, et qui par lui devient le doma
458
typiquement européen. Et cela seul peut expliquer
ce
grand paradoxe de l’Histoire : que l’Europe, qui représente à peine l
459
la Renaissance jusqu’aux débuts de notre siècle.
Ce
qui a permis de passer du « petit cap de l’Asie » à cette royauté lon
460
ain sous d’autres formes purifiées et libérales —
ce
n’est rien de naturel, rien de purement physique ; c’est précisément
461
et spirituel qui demeure l’origine permanente de
ce
que nous appelons la culture, et de son dynamisme aventureux. EURO
462
neté » par rapport aux voisins européens. Certes,
ce
sont des Européens surtout qui viennent de fabriquer la première Bomb
463
ons dit que la raison d’être d’une institution de
ce
genre n’existe pas en théorie, mais qu’elle répond à des problèmes co
464
une conscience neuve de ses buts généraux, et de
ce
qu’elle veut de l’homme. C’est le problème de l’Éducation qui se pose
465
e, l’URSS et les USA — rappelons en quelques mots
ce
qu’a signifié l’Éducation dans les grandes sociétés humaines de l’Ant
466
re, devient alors conforme à l’étymologie même de
ce
verbe : e-ducere, « conduire dehors », conduire l’individu de l’ignor
467
re qu’il n’a pas envie de faire de l’arithmétique
ce
matin (et qui en a jamais envie ?) on lui répond en souriant qu’il n’
468
igner par l’État un poste de travail pratique, et
ce
stage dure au moins trois ans. Après quoi, quelques-uns des meilleurs
469
s ont été dirigés vers un doctorat en sciences47.
Ce
sont ainsi les besoins du Plan, c’est-à-dire les besoins de la collec
470
ne fois posés, il nous est plus facile de définir
ce
qu’est la voie européenne. Posons-nous cette question très simple : P
471
esponsables, c’est-à-dire conscients à la fois de
ce
qu’ils se doivent en tant qu’individus à la recherche de leur vocatio
472
’individus à la recherche de leur vocation, et de
ce
qu’ils doivent à la communauté dans laquelle ils se trouvent engagés.
473
auté dans laquelle ils se trouvent engagés. C’est
ce
type d’homme en équilibre dynamique qui mérite le nom de personne, et
474
iscipline, c’est toujours au nom de cet idéal, de
ce
sens inné de l’équilibre des contraires. Une journaliste américaine i
475
me des chiots ». Indignation de l’Américaine ! Or
ce
Français à l’ancienne mode entendait dire qu’il faut au jeune enfant
476
s une certaine immobilité pendant les leçons, que
ce
soit donc non pas en vertu de je ne sais quelle idée de « correction
477
ur attention. Je me permettrai de vous signaler à
ce
propos deux déviations du sens de la discipline scolaire, que j’ai ob
478
cres et l’honneur aux moyens. Si j’avais quoi que
ce
soit à vous recommander, ce serait d’exiger des médiocres une extrême
479
. Si j’avais quoi que ce soit à vous recommander,
ce
serait d’exiger des médiocres une extrême discipline, politesse, tenu
480
s novateurs de notre temps sont tous d’accord sur
ce
point. La poésie, la philosophie, l’imagination, l’inquiétude spiritu
481
e ne bougeais pas, il ajouta : « Ne pensez plus à
ce
que vous faites de vos mains, aux mouvements que vous avez appris. Re
482
t seul. » Le lendemain, je gagnais le galon d’or.
Ce
jeune lieutenant avait le sens du But, il a donc pu me le communiquer
483
ier bientôt, et dans lequel je dirai tout au long
ce
que je n’ai pu, ici, qu’esquisser devant vous. 45. On a vu en Euro
484
pe en devenir », Genève, 1960–1961, p. 1-11. ci.
Ce
texte est issu d’une conférence prononcée à l’aula de l’Université de
485
iment national » à cultiver comme vertu civique :
ce
que l’on vise à développer chez l’élève, c’est la « personnalité… qui
486
raître beaucoup plus clairement si nous regardons
ce
qui se passe aux USA et dans les pays communistes de l’Est. Aux US
487
: là où nos manuels diraient par exemple : Qu’est-
ce
que le droit de vote ? ou Qu’est-ce que l’impôt ? le manuel américain
488
mple : Qu’est-ce que le droit de vote ? ou Qu’est-
ce
que l’impôt ? le manuel américain dit : Comment voter ? ou Comment pa
489
es dont il s’agit de tenir compte, etc. En somme,
ce
manuel nous propose une méthode pratique de jugement, impliquant d’ai
490
concepts, des principes généraux et des cadres ;
ce
manuel nous parle réellement de civisme, là où les nôtres se contente
491
ôtres se contentent de parler d’institutions. Est-
ce
à dire qu’aux USA tout est pour le mieux dans le meilleur enseignemen
492
ignement font partie de l’instruction civique, en
ce
sens qu’elles ramènent tout à la doctrine socialiste soviétique. Cet
493
là donc un pays où l’on ne saurait se plaindre de
ce
que l’instruction civique ne tienne pas un compte suffisant des réali
494
e pas dire dans nos leçons d’instruction civique,
ce
qu’il a été, ce qu’il est, et ce qu’il ne prétend pas être ?). Con
495
nos leçons d’instruction civique, ce qu’il a été,
ce
qu’il est, et ce qu’il ne prétend pas être ?). Conclusions introdu
496
ruction civique, ce qu’il a été, ce qu’il est, et
ce
qu’il ne prétend pas être ?). Conclusions introductives Ces que
497
avertie des textes qui suivent. C’est plus encore
ce
que ces textes ne disent pas que ce qu’ils disent qui doit nous engag
498
t plus encore ce que ces textes ne disent pas que
ce
qu’ils disent qui doit nous engager à prendre conscience du problème
499
éter ; enfin et surtout, ils ne disent pas encore
ce
que devrait être l’enseignement d’un véritable civisme européen, mais
500
ou possibles. La première tentative que présente
ce
Guide prouvera toute son utilité dans la mesure où elle éveillera, ch
501
que le jeune citoyen pourra comprendre à la fois
ce
que son pays représente de particulier et de valable, et ce qu’il doi
502
pays représente de particulier et de valable, et
ce
qu’il doit à l’ensemble culturel et historique de notre civilisation.
503
t Denis de, « [Introduction] Intention précise de
ce
Guide », Bulletin du Centre européen de la culture : « Guide européen
504
elations internationales. Il y consacrera sa vie.
Ce
jeune Polonais sans nation, mais non pas sans patrie, va recevoir une
505
eures à corriger le manuscrit d’un de ses contes.
Ce
qu’il cherche avant tout dans le milieu des artistes et des écrivains
506
e plus intime de la psychologie des nations et de
ce
qui peut lier les hommes au-delà du plan national. Et c’est la même c
507
n Bureau de propagande. La principale activité de
ce
modeste organisme sera d’essayer d’attirer l’attention de la presse e
508
s des nouvelles, des échos, des articles sur tout
ce
qui touche à la Pologne. Il fait circuler des pétitions et des protes
509
ibilités s’offrant à moi à l’étranger ? » Tel fut
ce
retour au passé, le jour même où éclatait une guerre « qui cachait da
510
crit sur son passeport. Le général, convaincu par
ce
geste que « Retinger » n’est pas le vrai nom de son interlocuteur, et
511
n visa de sortie. Le permis porte le numéro un, «
ce
qui me remplit d’une fierté puérile », note Retinger. Il arrive à Vie
512
— Qui êtes-vous ? — Vous pouvez voir mon nom sur
ce
passeport. — Que ferez-vous en France ? — Ce que mon devoir me dicter
513
sur ce passeport. — Que ferez-vous en France ? —
Ce
que mon devoir me dictera. — Vous savez que je suis le comte Tchirsky
514
torisation de quitter la France, et sur la foi de
ce
document, il obtient un visa britannique. Il revoit ses amis parisien
515
désintéressée, son sens des contacts humains, et
ce
flair très particulier qui lui fera toujours deviner quels sont les h
516
e du Bureau qu’il a dirigé pendant trois ans. Dès
ce
moment, la Pologne redevient un facteur stratégique et politique sur
517
s pas comme il fallait. Aujourd’hui, j’estime que
ce
fut une chance pour moi de recevoir une telle leçon au début de mon a
518
che À Paris, il a retrouvé Boni de Castellane.
Ce
grand dandy de la Belle Époque ne manque pas d’idées politiques origi
519
narchie, lui ménagent les contacts nécessaires de
ce
côté. Après d’assez nombreux voyages clandestins — dont l’un le condu
520
— Retinger aboutit à la conclusion qu’en dépit de
ce
que souhaitent Charles, l’Impératrice Zita et leur entourage, la péné
521
Retinger néglige tous ces avertissements. Jusqu’à
ce
jour d’octobre 1917 où il se voit convoqué par le ministre de l’Intér
522
, affamé et souvent sans toit. Il dut vendre tout
ce
qu’il avait emporté dans sa valise, jusqu’à ses mouchoirs. Un jour à
523
iques de son pays, Luis Negrete Morones. Pourquoi
ce
voyage ? se demande-t-il dans ses notes, et il répond : parce qu’il p
524
un taxi, dit au chauffeur de lui faire voir tout
ce
qu’on pouvait voir de la ville pour 4 dollars, et descendit à l’hôtel
525
bs les plus étranges de sa vie » (il omet de dire
ce
que fut l’autre) : lecteur à haute voix dans une fabrique de cigares,
526
Retinger n’a pas fait moins de onze séjours dans
ce
pays, où seule la suite de hasards qu’on vient de voir l’avait condui
527
nte dans ses notes révèlent qu’il a vraiment aimé
ce
peuple, et qu’aux motifs fortuits et théoriques de son activité là-ba
528
p complexe en soi — et les notes de notre ami sur
ce
sujet trop incomplètes, quoique abondantes — pour que l’on puisse la
529
vraies couleurs à toute une période de la vie de
ce
« politicien privé » que nous avons vu débuter dans les salons, parmi
530
t polonais. Je ne trouve rien dans les notes sur
ce
séjour aux USA, ni sur le voyage en Pologne qui s’ensuivit. Un an plu
531
prend une activité politique proprement dite dans
ce
pays. À la veille de Noël 1921, le président confie à Retinger qu’il
532
rieur pendant une semaine, et sans motif allégué,
ce
qui est contraire à la loi. De Saint-Louis, on le transfère à la pris
533
u’il est prêt à augmenter ses prétentions jusqu’à
ce
que les amis de Retinger ne puissent plus payer. Les intérêts pétroli
534
à tout pour maintenir Retinger à l’écart, jusqu’à
ce
que leurs plans se réalisent. (Ils échoueront d’ailleurs.) Enfin, apr
535
ocialiste ; enfin les premières manifestations de
ce
qui deviendra sa passion principale : l’union de l’Europe. Nous avons
536
nt d’une paix mondiale. La pensée de Retinger sur
ce
sujet se précise au fur et à mesure de ses divers engagements dans la
537
oupes polonaises arrangée avec Churchill, grâce à
ce
kidnapping du général en chef, commença deux jours plus tard. Aux 30
538
t conclu entre la Pologne et l’URSS. Il y avait à
ce
moment près de deux millions de déportés polonais en Russie : il fall
539
monde. Je me sens honoré d’en être le témoin. » À
ce
moment, sa voix se brisa, écrit Retinger, « et pour la première fois,
540
pagne, fêtés et questionnés avec avidité sur tout
ce
qui se passait « là-bas ». En dépit de toutes les précautions qui ava
541
près d’une table occupée par cinq ou six hommes,
ce
ne fut pas sans terreur qu’il entendit soudain l’un d’eux dire à haut
542
ptionnelle générosité, les hommes responsables de
ce
don étant Sir Stafford Cripps, chancelier de l’Échiquier, et Mr. Hugh
543
due au profit des Russes, Retinger ne voyait plus
ce
qu’il pouvait faire pour son pays, dans le cadre de la politique nati
544
s yeux, que d’une Europe organisée, et c’est vers
ce
grand but qu’il se tournera tout entier. Dès qu’il fut en mesure de m
545
avons dit plus haut ses premières tentatives dans
ce
sens, avant 1939. Il faut rappeler maintenant une période peu connue,
546
peu connue, mais importante, de la préparation à
ce
qui allait devenir le Mouvement européen. Dès 1941, à l’instigation d
547
la nécessité non d’une fédération réelle, mais de
ce
qu’ils appelaient pudiquement une « union plus étroite de nos pays »,
548
e corps. Aucune décision formelle ne fut annoncée
ce
jour-là. Cependant, la solution Retinger ne devait pas tarder à s’imp
549
r 1948 — il m’annonçait sa venue à Genève, et dès
ce
moment je fus en mesure d’observer de près sa technique. Il me demand
550
e charger de la partie culturelle du congrès. Sur
ce
qu’il faudrait faire, il avait peu d’idées, et celles qu’il exprima m
551
ais « engagé », non seulement par ma conférence à
ce
congrès, et par celle que j’avais donnée un an plus tôt aux Rencontre
552
de sa carrière. Nous étions quelques-uns à savoir
ce
qu’avait été son action quotidienne, astucieuse, sage à longue échéan
553
e, sage à longue échéance, dans la préparation de
ce
rassemblement de 800 Européens venus de vingt pays, parmi lesquels un
554
ements pour l’Europe unie, fédérée ou confédérée.
Ce
ne fut pas un congrès comme les autres, puisqu’il en résulta tout sim
555
ment la mise en œuvre de l’union européenne. Tout
ce
qui s’est accompli dans cet ordre, depuis douze ans, a pris son dépar
556
part à La Haye. Le Conseil de l’Europe, conçu par
ce
Congrès, naquit exactement neuf mois plus tard. Les principes directe
557
mieux depuis lors, et l’on ne cesse de retrouver
ce
qui avait été proposé dès cette date. Mais plus étonnante encore que
558
rituel, mais l’accoucheur du Conseil de l’Europe.
Ce
premier résultat spectaculaire ne saurait cependant le contenter. Grâ
559
t difficile de mesurer exactement l’efficacité de
ce
vaste effort de préparation du terrain, mais sans lui, les réalisatio
560
s, n’eussent probablement pas vu le jour. Certes,
ce
n’est pas Westminster qui a créé techniquement la CECA, par exemple,
561
ECA, par exemple, ni Lausanne qui a créé le CEC ;
ce
que ces deux congrès ont créé en revanche, ce sont les conditions psy
562
C ; ce que ces deux congrès ont créé en revanche,
ce
sont les conditions psychologiques et politiques qui ont permis la mi
563
s, et ne pouvaient être que complémentaires. Mais
ce
n’est pas sans raison que Retinger fut invité à assister à la signatu
564
sociation entre la CECA et la Grande-Bretagne. Et
ce
n’est pas sans raison qu’il se trouvait être, en 1960, le seul membre
565
l du CEC auquel il prit part — le 24 mars 1960 —,
ce
fut lui encore qui lança l’idée d’une nouvelle Conférence européenne
566
ngrès dont il était l’inspirateur, il nous frappa
ce
jour-là par une sorte d’éloquence pressante et sans apprêt, née du cœ
567
pondit très vite comme on signale qu’on sera pris
ce
jour-là : « L’année prochaine, je serai mort » — et avec autorité, pa
568
que la grande idée dont on parlait était celle de
ce
petit homme sans apparence et silencieux ; que le groupe était réuni
569
tite table, commande une fine à l’eau, et regarde
ce
qui va se passer. » Boothby répéta sur le champ l’histoire à Retinger
570
à qui voudrait que c’était vrai, mais incomplet !
Ce
qui était vrai, en fait, et ce qui explique les attaques et les calom
571
, mais incomplet ! Ce qui était vrai, en fait, et
ce
qui explique les attaques et les calomnies dont il fut trop souvent l
572
qui s’abaisse sera élevé », certes, mais pas dans
ce
monde-ci, qui ne pardonne pas la modestie si elle n’est pas feinte, e
573
ntiment d’avoir accompli sa tâche et d’avoir fait
ce
qu’il avait voulu faire (sauf d’écrire ses mémoires). Il n’avait plus
574
ti que le moment était venu de passer au stade de
ce
dialogue mondial, et d’en instituer les conditions pratiques. Il reme
575
tes. Ils créent dans les élites qui les subissent
ce
que l’on a si justement décrit comme un état de névrose, une sorte de
576
s. (Le marxisme est né d’un moment particulier de
ce
drame européen !) 4. L’Europe étudie depuis longtemps les autres cult
577
ne). 5. Au moment d’entreprendre et de développer
ce
dialogue qui lui est nécessaire, l’Europe se heurte à deux difficulté
578
ation n’existe encore, à notre connaissance, dans
ce
domaine. Nous nous bornerons donc à citer quelques exemples pris dans
579
En France, on compte au moins vingt instituts de
ce
genre, en Grande-Bretagne une quinzaine, aux États-Unis une trentaine
580
ne et soient menées d’une manière satisfaisante —
ce
qui est généralement le cas — nous constatons cependant que peu d’ent
581
ainsi décrite — possibilités, besoins, lacunes —,
ce
qu’il nous reste à faire apparaît plus clairement. V. Méthodes de
582
à la culture des États voisins ou rivaux. Pendant
ce
temps, le communisme répand sa version schématique et autoritaire d’u
583
nscients des valeurs de leur propre culture et de
ce
qui la distingue des autres, mais aussi des possibilités complémentai
584
efficacité, c’est-à-dire des moyens de développer
ce
dialogue, en temps utile, avant que l’on vienne nous dire : — Il est
585
oque Vous remercier d’être venus à Genève pour
ce
colloque, ne sera pas simple affaire de routine. Je sais ce que repré
586
e, ne sera pas simple affaire de routine. Je sais
ce
que représente pour chacun de vous le sacrifice de cinq ou six journé
587
ur travail et le meilleur repos. Si vous êtes ici
ce
matin, c’est que vraiment vous êtes conscients de l’urgence et de l’i
588
de l’urgence et de l’importance de dialoguer sur
ce
dialogue des cultures, qui est l’une des grandes tâches de notre sièc
589
la culture. Quelques-uns d’entre vous connaissent
ce
Centre. Je ne vais pas perdre un temps précieux à décrire ses activit
590
de notre colloque d’aujourd’hui. Nous avons voulu
ce
colloque restreint, et il l’est. Permettez-moi, à ce propos, quelques
591
colloque restreint, et il l’est. Permettez-moi, à
ce
propos, quelques mots d’explication sur la manière dont il fut compos
592
ous voyez qu’il n’est pas facile de réunir ne fût-
ce
qu’une vingtaine de personnes, quand elles viennent de quatre contine
593
éconnaissance de ces réalités « culturelles » est
ce
qui empêche le plus souvent nos négociateurs, nos hommes d’État, et n
594
logue véritable, et un dialogue organisé. Qu’est-
ce
alors qu’un dialogue véritable ? Disons tout de suite que cela ne sau
595
mi des conventions ! Pourquoi ne pas essayer dans
ce
domaine aussi, d’introduire un style d’avant-garde, plus rapide, plus
596
ctifs nous y invitent : car nous voudrions 1° que
ce
colloque aboutisse à une publication (par les soins du CEC) donnant u
597
ogue et de ses méthodes. Et nous voudrions 2° que
ce
colloque aboutisse à une résolution tendant à la création de centres
598
à un bref commentaire sur notre ordre du jour de
ce
matin. Premier point : Quels sont les motifs généraux du dialogue, ré
599
son ou ses problèmes majeurs, mais indique aussi
ce
qu’elle attend des cultures différentes, et ce qu’elle estime avoir à
600
si ce qu’elle attend des cultures différentes, et
ce
qu’elle estime avoir à leur apporter en échange. Il est clair que les
601
ute notre histoire. Maintenant, elle se dégage de
ce
contexte et elle s’objective, elle devient un même phénomène imposé à
602
e, sommes tous contre la technique : je crois que
ce
stade est dépassé. Il y a eu dans la première partie du siècle une es
603
De telles cultures peuvent dialoguer, à partir de
ce
moment-là, d’égale à égale, avec n’importe quelle autre culture, quel
604
orte quelle autre culture, quel que soit son âge.
Ce
premier dialogue entre la technique et les cultures, ce premier dialo
605
mier dialogue entre la technique et les cultures,
ce
premier dialogue est universel, et il s’agit pour nous de le mainteni
606
mon introduction que nous aurions à discuter sur
ce
terme, ainsi que sur les termes de culture et de civilisation. Est-ce
607
sur les termes de culture et de civilisation. Est-
ce
qu’il y a une culture de l’universel, ou est-ce qu’il y a des culture
608
t-ce qu’il y a une culture de l’universel, ou est-
ce
qu’il y a des cultures ? Je crois que nous pouvons tous dire oui et n
609
porte quelle civilisation, nous savons exactement
ce
que cela veut dire. Ce sont les hommes qui réfléchissent, harmonisent
610
on, nous savons exactement ce que cela veut dire.
Ce
sont les hommes qui réfléchissent, harmonisent, concrétisent et créen
611
sent, concrétisent et créent. En même temps, dans
ce
monde d’aujourd’hui, où la technique tend à tout uniformiser, il y a
612
ié ? Voix — Non ! Non ! (applaudissements). Donc,
ce
que nous visons par ce dialogue, c’est une espèce de convergence vers
613
(applaudissements). Donc, ce que nous visons par
ce
dialogue, c’est une espèce de convergence vers une culture de l’unive
614
s d’accord là-dessus, je crois que nous avons dit
ce
qu’il fallait dire sur ce premier point de l’ordre du jour : nous avo
615
rois que nous avons dit ce qu’il fallait dire sur
ce
premier point de l’ordre du jour : nous avons vérifié notre accord de
616
s pays (sauf s’ils ont pour sujet les rapports de
ce
pays avec l’ensemble européen) ; ceux qui décrivent des événements hi
617
politique, etc. Nous avons pris pour guide, dans
ce
classement, l’utilité pédagogique. J’entends par là que nous avons ch
618
teriori ; ils sont souvent trop longs, comme tout
ce
qui est improvisé et manque un peu de rigueur, ou de modestie. Enfin
619
et surtout, ils sont dépourvus pour la plupart de
ce
style de pensée créatrice qui serait seul capable d’entraîner une adh
620
érature « d’actualité », qui vient toujours après
ce
que d’autres ont osé faire sans se demander d’abord si c’était à la m
621
its préoccupés de mettre en ordre leurs idées sur
ce
qui se passe dans notre monde. Mais publier tout cela pose un autre p
622
. Les éditeurs auraient tout avantage à connaître
ce
qui s’est fait jusqu’à présent : ils verraient mieux quelles sont les
623
ils se soient trompés sur ce dernier point, c’est
ce
qu’a montré le succès qu’ont remporté depuis lors deux au moins des o
624
s d’éducation européenne et travaillant déjà dans
ce
domaine : Conseil de l’Europe*, Communautés de Bruxelles*, Journée eu
625
les réponses officielles. Nous sommes encore, sur
ce
chapitre, loin de compte. Ce qui est plus rassurant, c’est la bonne v
626
s sommes encore, sur ce chapitre, loin de compte.
Ce
qui est plus rassurant, c’est la bonne volonté manifestée par tous le
627
de juillet 1962. ⁂ L’intérêt très particulier de
ce
Colloque tenait d’abord à sa composition : professeurs d’université,
628
sor, face aux nécessités, désormais reconnues, de
ce
que l’on a si justement nommé « la révolution régionale ». ⁂ On ne sa
629
e. Le paradoxe est purement apparent. En réalité,
ce
qui se produit maintenant avec l’ouverture du Marché commun — et ce n
630
maintenant avec l’ouverture du Marché commun — et
ce
n’est qu’un petit début — c’est une ouverture de tous les pays d’Euro
631
de s’objectiver, de se détacher de cette base, de
ce
foyer créateur qu’a été l’Europe, et de se confronter avec toutes les
632
toutes les anciennes traditions culturelles. Dans
ce
sens, et comme le disait récemment à Genève Bertrand de Jouvenel, s’a
633
tre pessimiste, peut paraître se rattacher à tout
ce
qu’on a dit depuis un demi-siècle en Europe contre la technique destr
634
, pour penser que la technique est un progrès, en
ce
sens qu’elle augmente à la fois les risques de la culture et ses chan
635
éer des loisirs, de diminuer le temps de travail.
Ce
loisir sera occupé ou par des radios plus ou moins abrutissantes, ou
636
nades, des voyages, par de la lecture. C’est dans
ce
sens que je pense que la technique signifie un progrès pour le dévelo
637
ment de la culture, et je souligne l’ambiguïté de
ce
mot « progrès », la double possibilité qu’il représente : ou de ruine
638
es points vitaux, je crois, des préoccupations de
ce
colloque. La question était la suivante : est-ce que la spécialisatio
639
ce colloque. La question était la suivante : est-
ce
que la spécialisation résultant de la technique n’est pas un danger p
640
à tout autre domaine général, c’est-à-dire à tout
ce
qui définit le sens même de sa spécialité dans l’ensemble des activit
641
éfinition la plus simple qu’on puisse en donner —
ce
qui donne un sens aux activités humaines. Mais la spécialisation tech
642
ffisante asservissait l’homme à la machine. C’est
ce
que Marx a si bien décrit, en son temps, en écrivant que l’ouvrier n’
643
de la technique. De ces considérations générales,
ce
que nous avons à retenir ici, je crois, c’est que, entre la technique
644
atrice sans un support économique. Pour illustrer
ce
deuxième point, le support économique indispensable au développement
645
ons possibles d’une métropole en général ? Serait-
ce
, par exemple, d’apporter la culture à la population d’un lieu ? Ou, a
646
roduction, qui serait la métropole. J’insiste sur
ce
mot participation. La culture, c’est quelque chose à quoi l’homme par
647
re, c’est quelque chose à quoi l’homme participe,
ce
n’est pas seulement quelque chose qu’il reçoit ; et probablement, il
648
en soient très fiers, mais le but de leur phare,
ce
n’est pas eux, c’est le reste du monde. Toute culture est échange par
649
s de la Renaissance italienne ou flamande. Qu’est-
ce
que ces cours offraient ? Un appel aux créateurs, et une réponse à le
650
’appel, c’était l’attrait d’un climat, en prenant
ce
terme dans son sens le plus large : climat physique, climat intellect
651
librement dispensées. Je reviendrai plus tard sur
ce
point… capital ! […] Nous avons vu qu’une métropole, cela consiste e
652
ur les grandes industries. Une métropole digne de
ce
nom devrait donc financer en grande partie elle-même son rayonnement.
653
masse de manœuvre monétaire qui correspondrait à
ce
qu’était autrefois la fortune d’un prince où d’un grand marchand d’An
654
ers ou de Bruges au temps de la Renaissance, ou à
ce
qu’étaient les grandes familles d’Athènes qui faisaient édifier un te
655
e ou à Delphes ? Quel est l’équivalent moderne de
ce
mécénat ? C’est la « fondation », de type américain. Elle paraît être
656
de quatre milliards et demi de dollars ; je tiens
ce
chiffre d’un de ses directeurs. Cette fortune provient d’une mesure t
657
ant le Conseil de l’Europe, tendant à généraliser
ce
régime de détaxation, qui favoriserait la création ou l’enrichissemen
658
ent conscients de leur interdépendance vitale, de
ce
qu’ils doivent attendre les uns et les autres et de ce qu’ils peuvent
659
’ils doivent attendre les uns et les autres et de
ce
qu’ils peuvent s’apporter les uns aux autres. Je suggère cette idée d
660
concrétiser, dans les conversations qui suivront
ce
colloque, le problème de la métropole à la fois culturelle et économi
661
s les plus notables de Denis de Rougemont lors de
ce
colloque organisé au mois de juillet 1962, lors du festival d’Aix-en-
662
ui la vivront, conscients de leurs devoirs envers
ce
grand ensemble qui est leur civilisation et des droits que l’union se
663
t de suite après, mais c’est à toi de commencer !
Ce
dialogue est celui de tout engendrement, et en dépit de Zénon d’Élée,
664
vique européenne, c’est la nécessité de sortir de
ce
sophisme théorique opposant deux réalités encore à naître. Le moyen p
665
en : l’École. Car l’Europe fait des citoyens pour
ce
qu’elle veut. Elle est chargée par nos États de faire des citoyens po
666
apportée ont été extrêmement encourageants ; que
ce
soit à Bruxelles, à Tutzing, à Zurich, à La Haye, à Oosterbeek, à Cal
667
ment vous dire, à vous professeurs de géographie,
ce
que je voudrais que l’on m’enseigne si j’avais le bonheur de retourne
668
ns donc ! C’est l’histoire du trait d’union : est-
ce
qu’il sépare deux mots, ou est-ce qu’il les unit ? L’historien nation
669
t d’union : est-ce qu’il sépare deux mots, ou est-
ce
qu’il les unit ? L’historien nationaliste dira qu’il les sépare. L’hi
670
d’Europe. L’interprétation la plus éclairante de
ce
mythe me paraît avoir été donnée par Dante, en son Traité de l’éloque
671
ne Tour à Sennaar, qui fut ensuite appelée Babel,
ce
qui veut dire confusion. Grâce à cette tour, il espérait escalader le
672
pe s’appliquait à une tâche particulière. Jusqu’à
ce
qu’ils fussent frappés par le Ciel et jetés dans une confusion telle
673
mplicitement le problème beaucoup plus général de
ce
qui divise les hommes depuis l’aube des temps : les langues certes, m
674
mettent. Déjà l’intégration est à la mode. Demain
ce
sera le métissage universel, après un certain nombre de conflits peut
675
enne sur toute la Terre. Les langues elles-mêmes,
ce
plus ancien symbole des divisions de l’humanité, s’interpénètrent, et
676
quelles sont les causes, le moteur et l’agent de
ce
mouvement universel de convergence ? La réponse me paraît évidente. C
677
s techniques et procédés, et l’on se réclame, fût-
ce
pour les retourner contre l’Europe, de ses doctrines politiques et so
678
n mouvement radicalement contraire de divergence.
Ce
mouvement de dissociation, de division et de séparation, qui est prop
679
ns rien oublié, nous ne saurions qu’un dixième de
ce
qu’elle est aujourd’hui. Ces données numériques, que je prends pour i
680
lors plus s’exercer. Un exemple précis illustrera
ce
point. Supposons que la théologie ait gardé ses pouvoirs régulateurs
681
temps périmés59. Faudra-t-il donc nous résigner à
ce
que l’accroissement même du savoir entraîne pour conséquence la divis
682
un observateur non prévenu, jugeant seulement sur
ce
qu’il nous voit faire, il semblerait que la très grande majorité des
683
ièrement l’esprit européen, ne peut se résoudre à
ce
que les routines et l’utilité immédiate suffisent à justifier l’exist
684
l’aventure, advienne que pourra, et qu’on trouve
ce
que l’on trouvera, que cela soit compatible ou non avec l’image du mo
685
le mesure l’apparition de l’Université est liée à
ce
phénomène, soit qu’elle l’exprime, soit qu’elle réagisse contre lui a
686
oit qu’elle réagisse contre lui avec le thomisme,
ce
serait un beau sujet d’études !) Or rien de tel ne s’est produit, aut
687
ré. La distinction sacré-profane n’existe pas, en
ce
sens que sagesse spirituelle, science, éthique et esthétique, sont ré
688
spécialiste se récuse méthodiquement et met dans
ce
refus tout son sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient osé
689
t de gros ouvrages pour être exposé sérieusement.
Ce
qu’il m’importe de marquer par cet exemple, c’est que l’Europe de l’e
690
a seule possible et désirable. ⁂ Comment résoudre
ce
problème dans le cadre qui nous intéresse ici, celui de l’Université
691
nérales, aux ramifications interdisciplinaires de
ce
que l’on est en train d’étudier dans le détail60. La vie est trop cou
692
vement de spécialisation, mais le pousser jusqu’à
ce
point où l’étude la plus exigeante d’une discipline particulière va d
693
xplorer, elle me paraît rendre compte du fait que
ce
sont les meilleurs spécialistes, c’est-à-dire ceux qui vont le plus l
694
plinaires, d’une douzaine de personnes seulement.
Ce
module permet en effet la conversation, l’échange spontané de questio
695
intervention monologuante sous forme de discours.
Ce
détail a son importance. Car ce qui importe au bout du compte, dans u
696
orme de discours. Ce détail a son importance. Car
ce
qui importe au bout du compte, dans une entreprise de ce genre, c’est
697
importe au bout du compte, dans une entreprise de
ce
genre, c’est la qualité personnelle des hommes qui s’y livrent : sino
698
nt informée, ferait beaucoup mieux notre affaire.
Ce
qui importe, ce n’est pas que la synthèse s’opère dans le vide, ou au
699
ait beaucoup mieux notre affaire. Ce qui importe,
ce
n’est pas que la synthèse s’opère dans le vide, ou au ciel des Idées
700
lque carte perforée, comme un résultat objectif ;
ce
qui importe, c’est que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc
701
ures, son utilité au sens le plus élevé du terme.
Ce
qu’il nous faut enfin, ce qui nous manque, ce sont des hommes de synt
702
le plus élevé du terme. Ce qu’il nous faut enfin,
ce
qui nous manque, ce sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’ho
703
me. Ce qu’il nous faut enfin, ce qui nous manque,
ce
sont des hommes de synthèse, un type nouveau d’hommes de pensée en qu
704
par le fait même qu’ils auront pris conscience de
ce
qu’ils ne peuvent se contenter d’être seulement des spécialistes. Fav
705
seulement des spécialistes. Favoriser ou fomenter
ce
type humain, lui offrir les moyens matériels, l’ambiance, le milieu d
706
teur d’un milieu donné, cité, pays ou université.
Ce
n’est pas du tout par hasard que dans le tableau qu’a établi le socio
707
ar million d’habitants d’un pays, de 1901 à 1960,
ce
sont les plus petits pays d’Europe qui occupent les cinq premiers ran
708
même en queue de liste. Je n’en dis pas plus sur
ce
point : dans les petits pays, tout est petit, y compris les universit
709
la coordination de leurs politiques économiques.
Ce
qui nous manque encore, c’est une étude quasi ethnographique des cara
710
et de remise en question générale, et c’est aussi
ce
que nous attendons tous de nos vacances. Après un an, les professeurs
711
ropos, cet institut de synthèse serait idéalement
ce
dont on parle un peu partout, plus ou moins bien, depuis 1957, date d
712
les, commerciales, professionnelles, etc. Pendant
ce
temps, l’Europe avait perdu ses positions mondiales de puissance poli
713
t le monde veut marquer la prise de conscience de
ce
nouveau motif, le motif planétaire. L’idée maîtresse qui l’inspire es
714
ir, mais sont occupés dans le tiers-monde à faire
ce
dont nous tentons ici de mieux voir comment il faut le faire). Le gro
715
dances caractéristiques des élites européennes de
ce
siècle se dessinent dans ces rapports. Les uns comme M. Joseph Needha
716
une longue lettre excusant son absence forcée de
ce
congrès, il est en Chine ces jours-ci) critiquent vivement toute tent
717
ertain que les Européens ont fait preuve, jusqu’à
ce
siècle, d’une sorte d’arrogance naïve à l’égard des autres cultures.
718
soldats les jugeaient un peu enfantins… Imaginez
ce
que donnerait le récit par des marchands malais ou malgaches, d’une v
719
yances « risibles et enfantines » à leurs yeux de
ce
grand sage occidental ! En revanche, à ceux qui affirment contre l’Eu
720
en toute sincérité, sobriété et bonne conscience
ce
que nous autres, les Européens, avons à faire entendre dans le concer
721
de l’économisme pur et d’un philanthropisme naïf.
Ce
sont les travaux de cette commission qui, personnellement, me passion
722
es hommes ne sont pas tous pareils, même pas dans
ce
que l’on nomme leurs besoins élémentaires. Ceux-ci peuvent varier dan
723
ons au contraire le devoir impérieux de leur dire
ce
qu’il va leur en coûter d’essayer de nous « rattraper », de dire aux
724
umanité est menacée d’extinction par la Bombe, et
ce
danger virtuel d’explosion atomique nous obsède et nous fascine au po
725
en réel et présent de l’explosion démographique.
Ce
n’est pas l’extinction du genre humain mais sa prolifération incontrô
726
’elle voulait prévenir à n’importe quel prix, fût-
ce
au prix de l’âme des peuples. Je ne vous parlerai pas ce matin des tr
727
rix de l’âme des peuples. Je ne vous parlerai pas
ce
matin des trois commissions finales qui auront à étudier une série de
728
à favoriser le Dialogue des cultures, vrai but de
ce
congrès, et non pas son annexe un peu honteuse, comme l’affirme assez
729
en somme qu’à rappeler l’ampleur des objectifs de
ce
congrès, et que le problème que nous allons aborder est si vital, si
730
l’existence de tous les citoyens sans exception.
Ce
doute résulte d’une attitude très répandue dans nos démocraties bourg
731
leur paraît à première vue un peu surprenant, si
ce
n’est inquiétant… J’estime donc opportun de poser le problème en tout
732
poser le problème en toute franchise, au seuil de
ce
stage. Et comme c’est un problème qui résulte à mon avis d’une double
733
érations confiées à votre enseignement. ⁂ Qu’est-
ce
que le civisme ? Je crois qu’on peut le définir par un seul mot — qui
734
la nouvelle école des fédéralistes européens — et
ce
mot, c’est participation. Le civisme, c’est la participation active d
735
uter mais où ils prennent la parole ! Participer,
ce
n’est pas seulement prendre sa part, c’est aussi apporter sa part. Ce
736
nt prendre sa part, c’est aussi apporter sa part.
Ce
n’est pas seulement recevoir, c’est aussi donner. L’enfant, l’élève,
737
n société, dans nos démocraties. Tout cela, c’est
ce
que l’on nomme l’instruction civique — ou en tout cas, c’est ce qu’el
738
mme l’instruction civique — ou en tout cas, c’est
ce
qu’elle devrait être — mais ce n’est pas encore l’éducation au civism
739
en tout cas, c’est ce qu’elle devrait être — mais
ce
n’est pas encore l’éducation au civisme. Celle-ci, en effet, ne doit
740
t se sentir et ne saurait être vraiment libre, si
ce
n’était pour faire quelque chose ou pour refuser de faire quelque cho
741
éalise et s’actualise dans la responsabilité, que
ce
soit pour le bien ou pour le mal, pour l’honneur ou pour le châtiment
742
au pouvoir. Éduquer un enfant, au sens européen,
ce
n’est pas seulement conditionner son esprit mais l’alerter ; ce n’est
743
eulement conditionner son esprit mais l’alerter ;
ce
n’est pas seulement lui donner des réflexes mais lui apprendre à réfl
744
des réflexes mais lui apprendre à réfléchir ; et
ce
n’est pas seulement l’introduire dans la sécurité de l’orthodoxie (re
745
en fin de compte. ⁂ Si nous demandons maintenant
ce
qu’est la culture, nous allons voir que sa définition formelle ressem
746
peintre, un poète, un musicien, veut d’abord dire
ce
qu’il est seul à pouvoir dire (surtout à partir du romantisme), mais
747
eure et supérieure aux « cultures nationales »
Ce
qui s’oppose à l’union de l’Europe et à la formation d’une conscience
748
e création, des maîtres, et non pas des nations :
ce
que l’on nomme parfois, pendant la Renaissance, la « nation » d’un mu
749
a sans relâche et en toute occasion à vos élèves,
ce
n’est pas seulement faire de l’histoire honnête, après un siècle de f
750
euple, correspond à son absence de sens civique :
ce
rapport devient manifeste dès qu’il s’agit de discuter et de voter un
751
pas national, 2° littéraire et non pas politique.
Ce
qu’il s’agit ici d’inspirer à l’élève, c’est le respect des auteurs,
752
des propagandes qui s’en sont inspirées. De même,
ce
n’est pas le génie de la France du Grand Siècle qui a fait Racine, c’
753
décisif, l’Espagnol Unamuno ! Dans tous ces cas,
ce
n’est pas le passeport qui caractérise l’écrivain, mais la région où
754
e propagande pour l’union politique de l’Europe :
ce
serait contraire à notre idée de l’Europe autant qu’à notre idée de l
755
du fond commun de la littérature européenne. Dans
ce
domaine en tout cas, nous n’avons pas à revendiquer une union à venir
756
nt notre ère jusqu’à la domination anglaise, tout
ce
qui s’écrit en Inde est poésie ou prose sacrée, religieuse, rituelle,
757
ientaux disent : comment interpréter la vérité de
ce
texte ? Nous disons : est-ce que c’est vrai ? est-ce que cela m’intér
758
rpréter la vérité de ce texte ? Nous disons : est-
ce
que c’est vrai ? est-ce que cela m’intéresse ? m’amuse ? (aujourd’hui
759
texte ? Nous disons : est-ce que c’est vrai ? est-
ce
que cela m’intéresse ? m’amuse ? (aujourd’hui : est-ce que cela a du
760
e cela m’intéresse ? m’amuse ? (aujourd’hui : est-
ce
que cela a du succès ? est-ce qu’on en a parlé à la TV ?). Le concept
761
(aujourd’hui : est-ce que cela a du succès ? est-
ce
qu’on en a parlé à la TV ?). Le concept même de littérature est donc
762
laves : nous avons tous subi ces influences, tout
ce
passé reste présent et agit dans nos écrits : La littérature europée
763
t de l’instruction publique. Il importe de situer
ce
phénomène dans une perspective mondiale qui le ramène à ses justes pr
764
et par leurs emprunts mutuels dans l’ère moderne.
Ce
n’est pas le cas pour l’Inde, encore moins pour la Chine, dont souven
765
gagent à ne jamais faire aux nations du continent
ce
que les unitaires et centralisateurs qui les combattent au nom de l’i
766
s courtes que le lit. Thésée lui ayant fait subir
ce
même supplice, il en mourut. C’est l’histoire des États-nations, offr
767
uer les États-Unis d’Europe, sous quelque nom que
ce
soit, il faut commencer maintenant… Debout l’Europe ! » Il y a vingt-
768
appel pathétique du plus illustre homme d’État de
ce
temps ? Un appel ne pouvait suffire à la créer… Au lieu d’une Europe
769
avait prévu, mais bien le siècle des nations, est-
ce
qu’on s’en félicite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle des nati
770
nations, est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-
ce
que l’on dit « le siècle des nations » comme on dirait « l’année de m
771
« Le Roy de France est empereur en son royaume »,
ce
qui veut dire que le chef de l’État d’un domaine de moyenne grandeur
772
recognoscentes selon la formule du xive siècle.
Ce
spectacle, qui est celui de la naissance des nations, remplit d’effro
773
un parti qui s’en empare au nom du peuple, comme
ce
fut le cas des jacobins puis des « démocraties » plébiscitaires et to
774
et au xxe siècle dans le reste du monde. Qu’est-
ce
en somme que l’État-nation de modèle napoléonien ? C’est le résultat
775
ueux, si l’on y réfléchit, mais c’est précisément
ce
que l’on ne fait pas, parce que l’État-nation est devenu sacré, c’est
776
e religion pour le peuple » assure-t-on, et comme
ce
n’est plus guère le christianisme, ce sera donc le nationalisme, le c
777
n, et comme ce n’est plus guère le christianisme,
ce
sera donc le nationalisme, le culte de la patrie étatisée, seul Absol
778
de l’État peuvent mettre à mort leurs hérétiques,
ce
que ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’État-nation cent
779
vérité fondamentale du xxe siècle des nations. À
ce
propos une constatation des plus paradoxales : c’est que, si tous les
780
atalement satellisés un à un ; — ou bien ils font
ce
qu’il faut pour pouvoir résister, c’est-à-dire qu’ils décident de rés
781
au profit d’une fédération qui les protège. C’est
ce
second parti qu’ont adopté en 1848 nos vingt-cinq petits États suisse
782
f qui les retient de s’unir. Et nous voyons mieux
ce
que c’est, maintenant que nous avons défini l’ambition profonde et co
783
re le problème de l’union, c’est faire, en somme,
ce
que l’on fait actuellement, c’est-à-dire laisser nos États continuer
784
son application majeure : Développons en commun
ce
qui est neuf. Laissons de côté les héritages du passé dont l’unificat
785
osée par Churchill en juin 1940), autrement dit :
ce
n’est jamais qu’une concession douloureuse à la nécessité, quand on s
786
oblème se révèle insoluble. Il faut se fonder sur
ce
qui est destiné à devenir demain la vraie réalité de notre société, e
787
a société stato-nationaliste et industrielle. Sur
ce
continuum, sans ordre ni structure, d’anarchie arbitrairement quadril
788
tenant les régions, réalités absolument modernes.
Ce
ne sont pas les provinces de l’Ancien Régime, effacées, encore moins
789
urd’hui, ni les « States » de l’Amérique du Nord.
Ce
sont vraiment des créations de notre temps, des organismes en train d
790
mais au contraire par la force de rayonnement de
ce
qu’on appelle une « métropole », grande ville ou complexe de villes m
791
d’un à deux millions et maximum de six millions.
Ce
qui donnerait, par exemple, neuf régions plus Paris pour la France, u
792
mbourg et j’imagine (bien que la CEE se taise sur
ce
point) au moins trois régions pour la Belgique. Au-delà des quelque
793
ction permanente, combinés avec tous les autres :
ce
sont les résultantes de ces complexes de forces qui dénotent, définis
794
adres en bonne partie vidés des vieilles nations.
Ce
passage de la nation aux régions sera le phénomène majeur de l’Europe
795
éunissaient à Bruxelles un important colloque sur
ce
problème77, mais encore dans les milieux dirigeants du pays le plus c
796
nce, Pleven, Giscard d’Estaing, Debré. Au-delà de
ce
considérable effort d’imagination passionnée, de recherche scientifiq
797
ure qui, de proche en proche, mèneront très loin…
Ce
sont ces nécessités qui expliquent que le Marché commun ait cru devoi
798
égionalisation du territoire. On s’est aperçu que
ce
sous-développement provenait directement de la structure de l’État un
799
énomène région et des motifs de son apparition en
ce
moment précis de notre histoire et de l’évolution de notre société oc
800
, notamment institutionnelles. Des réalisations à
ce
niveau ne sauraient être décrétées sans transition. Il est normal qu’
801
et finalement les doter d’institutions autonomes,
ce
sera la tâche au moins d’une génération, vingt à trente ans, en admet
802
jà au crépuscule de la période des États-nations.
Ce
qui empêche la plupart des hommes d’aujourd’hui de le voir, ou d’en c
803
pas lu Renan… Et cette succession qu’il annonce,
ce
« remplacement » des États-nations par la fédération, cela ne se fera
804
une part de subjectivité dans l’appréciation. En
ce
qui concerne l’emplacement exact des limites, une certaine indétermin
805
ujours néfaste de la centralisation étatique dans
ce
processus ; d) l’agitation des ethnies brimées par les États-nations
806
vençaux, ses Italiens et ses Corses — et que sera-
ce
demain en Tchécoslovaquie, en Roumanie, en Yougoslavie…) approche du
807
f fédéral une Europe « faite » dans les réalités.
Ce
jour-là, une dernière « explication » sera peut-être nécessaire avec
808
n — que par un vigoureux effort d’information sur
ce
qui existe déjà et sur ce qui est en train de se faire, de toutes par
809
ffort d’information sur ce qui existe déjà et sur
ce
qui est en train de se faire, de toutes parts. Imaginons un tableau d
810
ntraliste de « provincialisme »). 84. Cf. Qu’est-
ce
qu’une nation ? Paris, 1882. 85. Documents de la Conférence sur les
811
veau et créant ses moyens. Si l’on ne déclare pas
ce
qu’on veut, il n’est pas très intéressant de chercher à deviner ce qu
812
n’est pas très intéressant de chercher à deviner
ce
qui sera : « l’objectivité scientifique » dissimulant une démission c
813
rées sans transition. Cela prendra des décennies.
Ce
qui est urgent, c’est le prix du lait et le taux d’accroissement de l
814
ussion, une série de propositions axiomatiques de
ce
genre : — L’État doit être unique et indivisible. — De son siège uniq
815
les mesures des arpenteurs sur le terrain. — Tout
ce
qui relève du domaine public (économie, politique, transports, enseig
816
rme absolu de toute histoire d’un peuple digne de
ce
nom. Ayant « fait son unité » (comme on fait sa puberté), un peuple d
817
ère). Au cours des siècles de l’histoire moderne,
ce
sont les guerres qui ont servi de prétexte à ces concentrations forcé
818
crite par McLuhan ne peut vraiment comprendre que
ce
qu’il voit. Dans ce monde-là, l’expression « Faut-il vous faire un de
819
peut vraiment comprendre que ce qu’il voit. Dans
ce
monde-là, l’expression « Faut-il vous faire un dessin ? » évoque le m
820
ion propre à convaincre les plus ignares, jusqu’à
ce
qu’ils disent : « Ah ! oui, je vois ! » Aux yeux de cet homme gutenbe
821
participation du citoyen à la vie d’une région de
ce
type ne seraient pas d’un ordre essentiellement différent de ce qu’el
822
aient pas d’un ordre essentiellement différent de
ce
qu’elles sont aujourd’hui. La vie communale — seule école efficace du
823
cune révolution, au sens où j’ai toujours entendu
ce
terme, qui ne signifie pas « tout casser », mais au contraire : poser
824
des grands États-nations européens. (C’est un peu
ce
que l’on voit se dessiner — encore un terme visuel ! — avec les essai
825
d’un chef, roi, dictateur ou État républicain. Or
ce
pouvoir paraît mieux assuré, de nos jours, par les petits États que p
826
er les éléments de base ou modules utilisables en
ce
domaine (unité d’habitation, commune, région, groupe de recherches) e
827
uis Neuchâtelois de naissance et de tradition : à
ce
canton va donc mon allégeance patriotique. Neuchâtel fait partie de l
828
geance culturelle. Mais je suis aussi protestant,
ce
qui représente une allégeance mondiale (ce serait pareil si j’étais c
829
stant, ce qui représente une allégeance mondiale (
ce
serait pareil si j’étais communiste, ou catholique, évidemment). Et j
830
ation contemporain, la continuité est indéniable…
Ce
n’est pas que je récuse l’État ni l’ordre contractuel d’une société,
831
s ; — je veux dire : séparer dans le pouvoir tout
ce
qui peut être séparé, définir tout ce qui peut être défini, distribue
832
ouvoir tout ce qui peut être séparé, définir tout
ce
qui peut être défini, distribuer entre organes ou fonctionnaires diff
833
r entre organes ou fonctionnaires différents tout
ce
qui aura été séparé et défini ; ne rien laisser dans l’indivision 93.
834
paration des pouvoirs aux membres d’un cabinet :
Ce
n’est pas seulement entre sept ou huit élus […] que doit être partagé
835
hon, ni de décentraliser, ni de déconcentrer (est-
ce
différent ?), ni de déléguer les pouvoirs de l’autorité centrale. Mai
836
s spécifiques. « Faut-il vous faire un dessin ? »
Ce
ne serait pas facile. Essayez de figurer, par exemple, ma définition
837
icience ou un retard d’éducation démocratique. («
Ce
qui n’est pas prescrit à tous, d’une manière uniforme, sans choix pos
838
t-il entretenir des visées politiques, ou laisser
ce
soin soit à une autre agence fédérale constituée sur la base de régio
839
e et l’urbanisme : il serait facile de multiplier
ce
type de problèmes à résoudre au niveau communal, régional, national-f
840
ranationalité et ses institutions étatiques. Mais
ce
n’est pas ici notre sujet. 92. Si le Languedoc et la Provence parlai
841
a, mais aussi les vœux du Karl Marx d’après 1848,
ce
« révolutionnaire mort jeune », comme l’appelaient Aron et Dandieu, c
842
citoyens à toutes les affaires qui les regardent.
Ce
qui suppose nécessairement : une fédération continentale dont les rég
843
ux politiques, deux attitudes humaines possibles.
Ce
ne sont pas la gauche et la droite, devenues presque indiscernables d
844
presque indiscernables dans leurs manifestations.
Ce
ne sont pas le socialisme et le capitalisme, l’un tendant à se faire
845
tendant à se faire national et l’autre étatique.
Ce
ne sont pas la Tradition et le Progrès, qui prétendent également défe
846
qui prétendent également défendre la liberté. Et
ce
ne sont pas non plus la Justice et la Liberté, qu’il est aussi imposs
847
ee, quelques semaines à Riazan : vous comprendrez
ce
que tous les autres au monde ont si nettement et rageusement compris
848
Quand Sartre, à la suite de Fanon, se félicite de
ce
que les Angolais « massacrent à vue les Européens », vous l’applaudis
849
oltes, d’où famine pour les masses chinoises, est-
ce
un produit spécifique du communisme ? Ces phénomènes sont décisifs po
850
la change, si l’on veut que la vie continue, mais
ce
ne sera qu’au prix d’une révolution dont la gauche comme la droite fe
851
du problème de l’État-nation, et c’est même tout
ce
qu’elle peut nous apprendre à son sujet. En effet, qu’en est-il aujou
852
ns de production. Bien. Mais chacun peut voir que
ce
qui est aboli, c’est la lutte, ce ne sont pas les classes 99. Chacun
853
n peut voir que ce qui est aboli, c’est la lutte,
ce
ne sont pas les classes 99. Chacun peut voir les différences qui subs
854
paysans des kolkhozes, apparatchiks et membres de
ce
qu’on appelle chez nous les professions libérales. En France, la cond
855
n à Moscou. (Faut-il penser qu’« objectivement »,
ce
serait la haine des ouvriers plus encore que de la bourgeoisie que tr
856
ne qui pousse à la révolte (tendance gauchiste) ?
Ce
serait en fait maintenir la condition prolétarienne pour mieux nourri
857
s sérieux, disciplinés et réalistes : vous voulez
ce
que veut le Parti, et qu’il appelle dictature du Prolétariat. C’est v
858
at. C’est vouloir quelque chose d’impossible, car
ce
slogan est le type même de l’énoncé dénué de sens, comme on le voit e
859
létariat est la classe non possédante, aliénée de
ce
fait, il cesse d’être Prolétariat dès l’instant qu’il accède au pouvo
860
termes contradictoires ou mutuellement exclusifs.
Ce
qui existe et que l’on veut cacher derrière l’écran de ce pseudo-conc
861
xiste et que l’on veut cacher derrière l’écran de
ce
pseudo-concept, c’est la réalité de la dictature, indépendante de tou
862
excitées mais incultes. e) « La culture, qu’est-
ce
que c’est ? », me disent-ils encore. Si vous ne comprenez pas, voyez
863
ulturelle », vous ne lui avez donc jamais demandé
ce
que ça veut dire ? C’est le renversement du marxisme. Relisez Marx :
864
sez Marx : de 1844 à la fin, il n’a pas varié sur
ce
point : la classe ou plutôt le parti que la révolution met en mesure
865
urope sera culturelle d’abord ou ne sera pas : en
ce
sens que l’obstacle à l’union de nos peuples par la fédération contin
866
ite, capitalistes, socialistes et fascistes. Mais
ce
n’est pas là notre définition de la politique. Quand on parle d’« éla
867
e, à une catastrophe générale entre 2020 et 2060,
ce
qu’il faut décider aujourd’hui, ce sont les conditions de survie du g
868
2020 et 2060, ce qu’il faut décider aujourd’hui,
ce
sont les conditions de survie du genre humain. Dans ce domaine, l’act
869
nt les conditions de survie du genre humain. Dans
ce
domaine, l’acte politique tel que je l’ai défini, qui est le choix de
870
s. Voilà qui ne peut se décider dans la rue, dans
ce
« discours » dont les barricades sont les signes flamboyants — mais u
871
cept clé de toute révolution digne aujourd’hui de
ce
nom. g) Personne, communauté, et leur lien politique. « Une révolut
872
fort qu’il nous faut entreprendre… pour situer en
ce
centre de l’homme le centre de la société, préfigure dès maintenant l
873
ocales, le pouvoir régional si l’on préfère, non,
ce
n’est pas un truc électoral, un système plus ou moins astucieux, mais
874
e plus ou moins astucieux, mais un moyen de créer
ce
qui nous manque le plus en Occident — de la Californie au fleuve Amou
875
donner des solutions, que nous jugions fausses, à
ce
problème fondamental que les démocraties ne voyaient même pas : le pr
876
ent aux mouvements et groupuscules qui ont usurpé
ce
titre, L’Ordre nouveau ne confondait pas l’ordre avec la mise au pas,
877
d, langue maternelle des Alsaciens, est supprimé.
Ce
n’est qu’en 1952 qu’il est rétabli dans les deux dernières classes de
878
ce de vraie pensée, pur conformisme politique, et
ce
faisant, il s’est lui-même dénaturé : au lieu d’être au service de la
879
anne en France voisine. Là encore, l’ignorance de
ce
qui se passe à quelques kilomètres de chez soi est générale. La radio
880
vient d’évoquer sont créés par les frontières. Et
ce
sont les frontières qui empêchent de les résoudre. Ou plus exactement
881
ions entre départements français. Dans le temps :
ce
qui rend manifeste la dysfonction de la frontière unique, c’est la di
882
nomie, l’ethnie et la volonté politique. Relevons
ce
paradoxe : les ethnies sont des communautés de langues sans liens ave
883
autre qu’avec les conformistes de chez eux, etc.
Ce
ne sont pas nos appartenances nationales qui nous diversifient vraime
884
des foyers locaux et régionaux de création. Dans
ce
jeu entre grands courants et foyers locaux, unité et diversité, l’éch
885
ntalières sont les seules unités déjà conformes à
ce
que sera inévitablement l’Europe de demain — s’il y a demain une véri
886
conomie ferait voir à tous que les réalités, dans
ce
domaine, sont régionales et continentales, mais non pas stato-nationa
887
péen sont d’excellents exemples internationaux de
ce
qui pourrait être fait à l’échelon régional : lycées communs là où la
888
istances psychologiques sont vite mobilisées dans
ce
domaine et les programmes scolaires paraissent peu conciliables en ta
889
trielle et équilibre humain s’illustre aisément à
ce
niveau. Les choix à faire par le citoyen deviennent alors par excelle
890
Genève, réalisent au service de l’Europe entière
ce
qu’aucun de nos États, a fortiori de nos régions, ne peut rêver de fa
891
tral pour qu’il « consente » ou qu’il « octroie »
ce
que l’intérêt général exige en particulier dans chaque région ; les p
892
sociale, éducative, écologique, énergétique, etc.
Ce
qui me conduit à écrire en conclusion de mon rapport culturel : « Cha
893
base de la région. Comment définir une région, si
ce
n’est plus une affaire de pourtour extérieur, un nouveau tracé de fro
894
aire face. Bien entendu, dans la plupart des cas,
ce
syndicat sera suprafrontalier, comme le problème qui l’aura suscité.
895
Le Rapport Orianne est encore plus explicite sur
ce
point. Il rappelle d’abord la question posée par un député aux minist
896
apport de base, que des commissions régionales de
ce
type existent déjà dans quelques régions (notamment la Regio). Certes
897
ire, ni même de victoire d’une certaine tendance.
Ce
qui nous paraît important, c’est qu’une doctrine régionaliste europée
898
ris pourquoi. Je ne sais, on me dit qu’il y en a.
Ce
qui est certain, c’est qu’ils n’ont plus d’excuse en 1971. Et ce n’es
899
ain, c’est qu’ils n’ont plus d’excuse en 1971. Et
ce
n’est pas pour eux, qui ne sont pas ici, mais dans le seul souci de b
900
européennes, depuis deux siècles, éliminée. Mais
ce
premier succès ne suffisait pas : il était négatif, en quelque sorte.
901
naturelles, et donc aussi la pollution, par 200,
ce
qui est matériellement impossible. En effet, les ressources naturelle
902
re ! L’épuisement des forêts et des océans, c’est
ce
qui menace l’ensemble de l’humanité. Tout cela peut vous sembler déli
903
ui les conditions de survie du genre humain. Dans
ce
domaine, l’acte politique par excellence, qui consiste à traduire les
904
s. Voilà qui ne peut se décider dans la rue, dans
ce
« discours révolutionnaire » dont les barricades de Mai 68 ont été co
905
s ne pollueront plus l’air des villes en 1975, et
ce
sera fait. L’URSS, le Japon, ont un gouvernement capable d’imposer de
906
oindre politique d’ensemble. Et voilà bien, n’est-
ce
pas, un motif formidable, écrasant même, d’unir enfin en une puissant
907
mal quadrillée par la police ; il est anormal que
ce
soit lui qui se voie traité de « fauteur de désordres ». Car le désor
908
manière pathétique, parce qu’on ne peut renverser
ce
qui ne tient pas debout — ce qui n’a pas de principe de cohésion inte
909
on ne peut renverser ce qui ne tient pas debout —
ce
qui n’a pas de principe de cohésion interne. Pas grand-chose à détrui
910
opéens, qu’il revient d’inventer les anticorps de
ce
virus dont nous avons infecté la terre entière. Dernière et peut-être
911
l’Europe des patries ou l’Europe des États, c’est
ce
que l’on nomme en logique un « énoncé contradictoire ». Comme on le v
912
rme par sa définition. L’union des États-nations,
ce
serait une amicale des misanthropes. Cela peut s’écrire, non se faire
913
ait que leurs pays n’étaient plus « souverains ».
Ce
mythe n’a plus d’autre existence que négative. En son nom l’on peut r
914
e ou géographique, traditionnelle ou prospective,
ce
qui est frappant, c’est qu’ils jouent tous dans le même sens. De leur
915
souvenirs collectifs et les espoirs individuels —
ce
carcan militaire, idéologique et douanier, qui a moins d’un siècle d’
916
aut dissoudre le cadre stato-national et dépasser
ce
modèle périmé. Mais le problème n’est pas seulement spéculatif et pro
917
n’empêche… Voici maintenant mon utopie — tout
ce
qui m’intéresse chez un homme est de savoir quelle est son utopie de
918
la construction européenne. 1° Faire une région,
ce
n’est pas faire un mini-État-nation, ce n’est pas tout fourrer dans l
919
e région, ce n’est pas faire un mini-État-nation,
ce
n’est pas tout fourrer dans les mêmes frontières préalablement « déli
920
nt entre chaque région et sa capitale nationale —
ce
jour-là, la Révolution européenne sera virtuellement accomplie. Il n’
921
en empêchera, c’est l’évidence. Pourquoi détruire
ce
qui garde sa raison d’être dès lors que cela ne bloque plus l’évoluti
922
adre des plans continentaux. Que faire ? En
ce
point, vous allez me poser deux questions : À la première : Que faut-
923
a première : Que faut-il faire pour que réussisse
ce
grand projet ? ma réponse est simple : il nous faut éduquer et former
924
ormer des régions et leurs administrateurs, n’est-
ce
pas une entreprise de longue haleine ? Aurons-nous le temps de faire
925
» L’autogestion, ou le pouvoir sur soi-même
Ce
que j’ai tenté de vous faire sentir, c’est que le problème européen d
926
é tous les problèmes de notre société, et c’est à
ce
titre qu’il doit être considéré par la jeunesse en quête d’un sens et
927
fie : créer des régions et les fédérer, avec tout
ce
que cela suppose, nous l’avons vu, d’autogestion à tous les degrés, d
928
lle. 114. Il s’agit de la première esquisse de
ce
qui allait devenir le fameux rapport du club de Rome : The Limits to
929
le résistance des peuples on a dû vaincre, ne fût-
ce
que pour oblitérer sept langues par une seule, et les réduire au stat
930
de l’Europe des régions, qui est une absurdité ».
Ce
qui n’a pas à être démontré puisqu’en effet, selon le dogme de l’État
931
des dangers de la réforme, et précisaient surtout
ce
qu’elle ne devait pas être. Pas un mot sur sa nécessité, sur les avan
932
e nouveau 117 se livre à une critique radicale de
ce
qu’il nomme l’État-nation — résultat de la confiscation d’une nation
933
x gouvernements qui administrent ces territoires.
Ce
schéma de l’administration de notre terre est en contradiction aussi
934
en plus à penser que, sans changements majeurs de
ce
modèle, on n’aboutira pas à des solutions valables ». Et de proposer
935
l d’ailleurs a dissous son armée). Pourquoi, dans
ce
cas, un Breton (ou un Sicilien, ou un Écossais ou un Flamand) devrait
936
« J’ai pris la bonne sortie devant l’histoire »,
ce
thème revient dix fois dans les propos recueillis par Jean Mauriac, e
937
ec le mouvement de tendance fasciste qui a usurpé
ce
titre en 1968 et qui a été dissous en 1973. 118. Réédition chez Hach
938
enaissance, je ne pense pas qu’il ait tenu de lui
ce
don de prévision de l’avenir européen dont tous les deux firent preuv
939
simisme inné, sa profonde méfiance à l’endroit de
ce
qui vient et du « progrès » de notre monde moderne en général, mais s
940
ira peut-être à justifier l’existence autonome de
ce
pays, dans une époque où l’homme complet devient un phénomène telleme
941
lement le monumental Richelieu de l’âge mûr, mais
ce
Voyage d’Asie Mineure, qui date de 1925 et qui est l’un des écrits le
942
ouer la hauteur, affable mais non sans malice, et
ce
qu’il faut d’arbitraire dans les jugements, lucide avec mélancolie ma
943
ait à la Suisse la dimension qui manque le plus à
ce
pays et que j’aime à nommer la dimension princière. do. Rougemont
944
». Guerre ou pas guerre, il est bien évident que
ce
qui est en train d’arriver, c’est l’effondrement du capitalisme libér
945
u’à tout récemment, les implications complètes de
ce
fait n’avaient pas été prévues, car on imaginait en général que le so
946
béralisme. Combien cette idée était fausse, voilà
ce
qui commence à se faire sentir. Presque certainement, nous allons ver
947
els l’histoire donne entièrement raison : si tout
ce
qu’ils annonçaient nous arrive aujourd’hui, ne serait-ce pas qu’ils n
948
ls annonçaient nous arrive aujourd’hui, ne serait-
ce
pas qu’ils n’ont rien fait pour l’empêcher ? Et tout fait pour accréd
949
ar prévision autoréalisante ? S’il est vrai que «
ce
qui est en train d’arriver, c’est l’effondrement du capitalisme libér
950
te existe en lui, quand même il serait seul. Mais
ce
n’est pas « le christianisme » institué qui aime un humain, ou cesse
951
re la démission du spirituel qu’elle dit fatale.
Ce
qu’il s’agit de savoir en réalité, c’est si le monde de l’Esprit exis
952
% des Allemands au moins ont plébiscité Hitler :
ce
n’est pas Hitler qui les a privés de leur autonomie, c’est eux qui on
953
emps-été 1975)dp Quand on pose une question de
ce
type, c’est que l’objet en question semble avoir fait son temps, qu’i
954
problème ne date guère que des années soixante de
ce
siècle. La bibliographie des études régionales qui clôt le Bulletin d
955
mais des activités, de l’action de l’homme. Dans
ce
sens, on peut dire qu’il n’y aura jamais de région, que la région ne
956
du mot, qui est son sens étymologique : Natura =
ce
qui engendre, l’engendrante, ce qui fait naître, ce qui est à naître.
957
ogique : Natura = ce qui engendre, l’engendrante,
ce
qui fait naître, ce qui est à naître. (Du radical indo-européen gna i
958
qui engendre, l’engendrante, ce qui fait naître,
ce
qui est à naître. (Du radical indo-européen gna indiquant naissance e
959
u fait de la frontière, qui divise arbitrairement
ce
que la Nature, l’Histoire, les ethnies, ou les intérêts avaient uni.
960
éfinit le problème des régions frontalières. Mais
ce
n’est pas seulement l’inadéquation de la formule stato-nationale aux
961
uestion du « Pourquoi des régions ? » à partir de
ce
que tout un chacun peut vérifier. Pour qui voit et comprend les réali
962
nviens, mais je ne vois pas le moyen d’échapper à
ce
schéma qui est inscrit dans les faits, bien loin de l’être dans l’esp
963
n, non de bonté ou de méchanceté de l’homme. Ici,
ce
ne sont ni l’économie, ni l’écologie, ni l’énergétique, ni l’éducatio
964
tant que personne. Je n’ai rien dit de neuf et
ce
n’était pas mon but. Je voulais seulement grouper des arguments — les
965
l’inverse, les historiens ne font plus mystère de
ce
que l’Histoire n’est pratiquement, pour nous, qu’une composition de f
966
ue et d’en parler — la politique étant définie en
ce
point comme l’ensemble des mesures à prendre pour lutter contre l’ent
967
orrester et de Meadows. Ils ne disent pas : voilà
ce
qui se passera en 2025 (comme le fait l’impudent Herman Kahn), mais b
968
e fait l’impudent Herman Kahn), mais bien : voilà
ce
qui se passera nécessairement à cinquante ans du point de départ choi
969
attitude raisonnable : si l’on veut faire mentir
ce
modèle (comme l’espèrent sans nul doute ses auteurs) il faut commence
970
si on le récuse, on ne fera rien pour échapper à
ce
qu’il annonce, et il deviendra vrai dans les délais prévus, de même q
971
lles. Car autant il est nécessaire de se demander
ce
qui résultera de ce que l’on entreprend, et de poursuivre ou non en c
972
est nécessaire de se demander ce qui résultera de
ce
que l’on entreprend, et de poursuivre ou non en connaissance d’effets
973
ous faites (ou laissez faire) dès maintenant tout
ce
qu’il faut pour qu’elles se vérifient. Ce n’est donc pas contre la pr
974
nt tout ce qu’il faut pour qu’elles se vérifient.
Ce
n’est donc pas contre la prospective qu’il s’agit de nous mettre en g
975
s de nos prises, « parce que c’est nécessaire, si
ce
n’est pas raisonnable » ainsi que l’avouait récemment l’un des pionni
976
ar quelles que soient ses intentions conscientes,
ce
discours pousse au crime de désertion civique, et devrait à ce titre
977
ousse au crime de désertion civique, et devrait à
ce
titre être puni beaucoup plus sévèrement que l’objection de conscienc
978
s de la « dernière », et en appelle d’autres, fût-
ce
à seule fin de vérifier ses méthodes. Ainsi les techniques de lutte c
979
vivant, l’homme est imprévisible à lui-même. Tout
ce
qui prétend prévoir pour lui le soumet aux seules lois du passé, et l
980
tion sérieuse. Ils ont eu tort de se produire. Et
ce
dépit est bien compréhensible : car les faits ne pouvant avoir tort,
981
des exemples à propos d’Hitler notamment. Serait-
ce
qu’une chance imméritée m’ait fait retrouver la clé dont ils s’étaien
982
Isis, Mithra — ne pouvait être senti et connu, en
ce
temps-là comme aujourd’hui, qu’au plus intime de chaque personne et d
983
de son angoisse. L’avenir sensible au cœur
Ce
qui va se passer dans le monde s’annonce au cœur de l’homme et peut s
984
orique, et nous allons voir qu’on l’a fait. Tout
ce
qui peut s’observer dans le noyau humain, physiologique mais aussi ps
985
onitoire (« Si tu fais cela, prends garde ! Voilà
ce
qui s’en suivra. ») mais jamais contraignante ou simplement publicita
986
ire de nos frontières. La plupart des critères de
ce
type, qu’utilisent couramment les technologues, portent en soi des fi
987
que porte en elle-même ses principes régulateurs.
Ce
n’est pas le cas de la croissance industrielle, qui est contraire aux
988
t mener dans l’hypothèse d’un succès maximum. Est-
ce
que cela va dans le sens de mes besoins réels, ou de mes désirs profo
989
issant et que l’on a peine à formuler, comme tout
ce
qui touche à la mort, j’entends les centrales nucléaires. Cette analy
990
e d’avenir qu’on élabore doit rester flou. Sinon,
ce
sera la tyrannie sur la communauté qui le réalisera, et dès maintenan
991
vers nos fins, et non pas de soumettre nos fins à
ce
qui fut « possible » jusqu’ici. Soit que nous agissions ou que nous l
992
tombe en panne sèche. » Première réaction devant
ce
texte : le gosse n’a pas une chance, sauf intuition, de deviner les m
993
75, p. 30-43. dr. Une note liminaire précise que
ce
texte « réunit quelques brefs chapitres extraits d’un ouvrage en prép
994
e ». Les extraits correspondent au chapitre 6 de
ce
livre ; des passages font allusion aux chapitres 7 et 8.
995
que la mise en ordre. Au total, la modernité est
ce
qui doit être préféré, sitôt que certifiée moderne, à toute espèce de
996
d’artistes occidentaux, prompts à valoriser tout
ce
qui n’est pas d’Europe et à traiter « d’étonnamment moderne » telle f
997
difficile de reconnaître que la modernité, étant
ce
qui récuse les vérités reçues et remet en question les traditions, el
998
on, ne saurait être sous-estimée (nonobstant tout
ce
qu’on vient de montrer que l’on tient pour vraiment sérieux). Je voud
999
dans le Passé. Le référentiel absolu n’est plus «
ce
qui s’est toujours fait », mais, au contraire, ce qui est déjà en tra
1000
ce qui s’est toujours fait », mais, au contraire,
ce
qui est déjà en train de se faire au nom de la Fin universelle, donc
1001
gonie — mythe de la Création et astronomie. C’est
ce
que symbolise le mythe de l’Enlèvement d’Europe. Europe, princesse de
1002
, le même désert vaudra des milliards de dollars.
Ce
mouvement va-t-il de l’Europe vers le Monde, ou l’inverse ? Il va de
1003
, mais sans l’Europe il n’existerait pas. Et dans
ce
sens concret, « il vient de l’Europe ». V. « … et tout en est venu
1004
rise mondiale et l’impact sur le tiers-monde de «
ce
qui est venu de l’Europe ». A. Prenons notre premier exemple au niv
1005
eu de chose toute tentative verbale pour exprimer
ce
que l’homme européen a conçu de plus pur, de plus fort et de plus exa
1006
s, l’Europe réelle est loin de tels sommets, mais
ce
sont tout de même ses sommets. Elle n’est pas souvent digne de ces œu
1007
es autres l’ignorent ; ils voient plus facilement
ce
qui est beaucoup plus bas, au niveau du contact brutal entre leurs co
1008
is les machines sont transportables et vendables,
ce
que ne sont pas les sensibilités ni les valeurs spirituelles. Un inte
1009
« Composez maintenant une chanson dans le goût de
ce
pays ». Mais ils ne purent écrire que de petites mélodies qui ne rapp
1010
iquer et les faire vivre, au sens le plus fort de
ce
terme.139 B. Mon second exemple sera pris au niveau macroscopique
1011
ande paysannerie. Il va falloir la moderniser. Et
ce
sera cette exigence de rejoindre les conditions d’une révolution marx
1012
oissance illimitée sont encore inconcevables dans
ce
monde-là. D’autant plus que Mao, très sagement, freine les développem
1013
e s’européanise par l’extérieur, — contraste avec
ce
que pratiquent la plupart des autres régimes asiatiques et africains
1014
ndances, de plus en plus difficiles à distinguer.
Ce
ne sont donc pas à proprement parler des conflits idéologiques qui no
1015
Christs d’une autre forme et d’une autre croyance
Ce
sont les Christs inférieurs des obscures espérances. 138. Voir, en
1016
etés nationales dans la lutte contre ces dangers.
Ce
qui signifie pratiquement le blocage de toute mesure efficace contre
1017
)du Chers amis, Tant d’éloges, mérités ou non,
ce
n’est pas à moi d’en décider, me laissent presque sans voix. Que deve
1018
nd article commence ainsi : « Denis de Rougemont,
ce
grand homme souple dont le sourire semble excuser le sérieux et la gr
1019
la gravité du regard… » Je suis persuadé que dans
ce
beau volume je vais trouver quelques exemples intéressants de semblab
1020
rapu… » contrastant avec « grand et souple »). Et
ce
sera très bien ! Car voici ce qui me frappe : c’est que chacun a rais
1021
nd et souple »). Et ce sera très bien ! Car voici
ce
qui me frappe : c’est que chacun a raison d’une certaine manière, sel
1022
que chacun a raison d’une certaine manière, selon
ce
qu’il est lui-même et la manière dont il voit les autres : tout portr
1023
s peints par Rembrandt à ses autoportraits. C’est
ce
qui rend un volume comme celui-ci redoutablement instructif pour son
1024
if pour son récipiendaire : il va découvrir enfin
ce
qu’il a pu être dans les yeux d’autrui, il va donc découvrir son pers
1025
Chances de l’Europe . Merci, mes chers amis, pour
ce
cadeau somptueux — sur lequel je vais me jeter, toutes affaires cessa
1026
urs suisses, ont dû sacrifier à la préparation de
ce
livre de fête une partie de leurs vacances et de leurs travaux person
1027
urs vacances et de leurs travaux personnels… Tout
ce
que je peux leur dire pour atténuer mes sentiments de culpabilité à l