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Contre
la culture organisée (avril 1952)c Chacun connaît l’histoire du pa
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’il en a dit, le pasteur ? — Ben… il était plutôt
contre
! » Le péché contre l’esprit, dans notre Europe en voie d’union, ce s
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teur ? — Ben… il était plutôt contre ! » Le péché
contre
l’esprit, dans notre Europe en voie d’union, ce serait de vouloir org
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rganiser la culture, et notre Centre est « plutôt
contre
». Car l’organisation est le fait de l’État, mais la culture est le f
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e notre vigilance doit s’exercer, dès maintenant,
contre
les risques d’extension de ces pratiques au niveau de l’Europe en for
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lle qu’elle se fera. c. Rougemont Denis de, «
Contre
la culture organisée », Bulletin du Centre européen de la culture, Ge
7
t » et le danger d’une guerre menée sur notre sol
contre
les Russes. (Mais l’attitude antiaméricaine est plus ancienne que ces
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atténue plutôt la violence des jugements formulés
contre
les USA par les Européens qui se proclament (curieusement) « neutrali
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que cet élan vient de rencontrer des résistances
contre
lesquelles il s’arc-boute de toutes ses forces. Sa poussée croît à la
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ontraire, comme la preuve d’intentions agressives
contre
la Russie. Mais ce même raisonnement, d’autre part, a pu jouer chez n
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ans le monde qu’elle domina jadis et qui retourne
contre
elle ses propres armes, n’est en aucune mesure améliorée. Ces trois g
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utait, à savoir qu’une fédération doit être faite
contre
quelqu’un ou quelque chose, et par suite que le principe fédérateur n
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ifficile que jamais de justifier et de défendre —
contre
l’URSS, l’Amérique, et l’Asie — les Européens tels qu’ils se montrent
14
tes en retraite et des nationalistes psychopathes
contre
n’importe quelle forme d’initiative occidentale, tout concourt à rend
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urrait pas se défendre au-delà de quelques heures
contre
l’attaque de l’un ou l’autre empire ; qui n’est pas en état de déclar
16
ls et intellectuels de notre domination retournés
contre
nous. Nous avons vu clairement que nos pays n’avaient plus d’autre is
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’étranger, de se défendre plus de quelques heures
contre
les Russes ou les Américains : bref, de se conduire en pirate ou de v
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maladie, comme il arrive en général, ils votèrent
contre
le remède. Aussitôt le mal se déclara. Mais pour quelque raison mysté
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un instant à agiter les passions : ils ont gagné
contre
la CED. Où était l’illusion dans tout cela ? Nous pouvons le voir auj
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luxe, et que l’important était d’abord de lutter
contre
le communisme, qu’il confondait, je le crains, avec les réformes soci
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r la résistance à cette immense offensive anonyme
contre
l’humain, phénomène dont l’histoire n’a pas vue le précédent. Mais l’
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péril. Les peuples qu’elle a civilisés retournent
contre
elles les techniques qui avaient assuré sa puissance. Ceux qu’elle a
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. Ceux qu’elle a exploités et opprimés retournent
contre
elle les idéaux de liberté et d’égalité qui avaient assuré son presti
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; car celle-ci est une révolte déguisée, non pas
contre
l’Occident, mais contre les valeurs communes à toutes les cultures na
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révolte déguisée, non pas contre l’Occident, mais
contre
les valeurs communes à toutes les cultures nationales de l’Europe et
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ndue de l’humble Russie paysanne. Slavophiles
contre
occidentalistes Le grand débat qui dominera la culture russe penda
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que de l’histoire, écrit-il, prononce sa sentence
contre
la vie spirituelle de l’Europe occidentale. » L’Europe, qu’il découvr
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aisant de celle-ci « un acte unanime d’accusation
contre
la vie russe » —, cette censure laisse cependant publier la plupart d
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ue de gauche », ou encore comme il est en révolte
contre
cette famille ou ce milieu, il votera gauche ou droite au nom de ses
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votera gauche ou droite au nom de ses origines ou
contre
elles — alors qu’il s’agit d’élire un député qui devra, lui, voter su
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er Rouge lorsqu’on a percé le canal de Suez : par
contre
, on ne verra plus des tonnes de charbon traverser l’océan parce qu’il
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résister aux pressions formidables qui s’exercent
contre
eux de l’extérieur. La crise de Suez a illustré cette situation. On a
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ez a illustré cette situation. On a vu se dresser
contre
nous, à l’ONU, le monde arabe soutenu par le groupe de Bandung qui es
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re fatale, ce sont ceux-là qui ont vu se révolter
contre
eux, au nom de l’Europe précisément, la jeunesse et les ouvriers, c’e
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est né et les manuels de son enfance, il se dira
contre
la CED par crainte de « l’Allemagne éternelle », contre le Marché com
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la CED par crainte de « l’Allemagne éternelle »,
contre
le Marché commun par crainte de « la France colonialiste et mal organ
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e de « la France colonialiste et mal organisée »,
contre
l’union européenne au nom du Commonwealth, ou de la neutralité tradit
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e et d’Afrique du Nord. Le monde arabe se révolte
contre
l’influence occidentale et menace les approvisionnements de l’Europe
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d’union européenne fait son chemin Pour réagir
contre
les dangers nés des divisions du continent, un mouvement d’opinion se
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nomique. Elle en dépendrait aussi pour sa défense
contre
une éventuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais la neutralité m
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définition la mise en garde demandée par certains
contre
les tentations de facilité nées de l’élément touristique propre à tou
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ns-nous en tirer ? Seize voix pour un jury, seize
contre
(encore s’agit-il plutôt de doutes et de craintes motivées que d’oppo
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otre union, mais provoquant des unions étrangères
contre
nous (exemples de la République arabe et de Bandung). — L’Europe mise
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nt ou modèrent l’usage, d’une part sont retournés
contre
l’Europe, d’autre part menacent de dévaster les cultures différentes,
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s mais avec la passion lucide de ceux qui luttent
contre
la montre, nous les résumerons comme suit : elle consiste à fomenter
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l’autre appelle la force d’une révolte populaire
contre
les États-nations ; une troisième entend fomenter les prises de consc
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Nasser, Bandung, Mao et le Kremlin n’agissent pas
contre
nous en ordre dispersé, même si leurs intérêts divergent par ailleurs
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er s’affirment bruyamment et tendent à se grouper
contre
elle ; doublement remise en question, l’Europe se voit contrainte de
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réation d’un aérodrome. Vous êtes pour, vous êtes
contre
, pourquoi ? Suit une analyse très vivante des arguments avancés, des
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qu’il s’agit de regagner l’indépendance non point
contre
une puissance mais contre trois ! Personne ne parle plus au nom de la
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’indépendance non point contre une puissance mais
contre
trois ! Personne ne parle plus au nom de la Pologne, et l’opinion mon
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inationale, pourrait servir de rempart à l’Europe
contre
l’expansion russe. Pour ces raisons patriotiques et politiques, et pa
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n du Mexique luttant pour son indépendance réelle
contre
le « colosse du Nord » s’identifia très vite pour lui avec celle de l
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ilitaire que la Pologne semble prête à déclencher
contre
les Soviets. En 1939, Retinger qui, jusque-là, « n’a jamais servi ni
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ouvernement de l’imminence d’une attaque d’Hitler
contre
l’URSS. Les Polonais furent les premiers et presque les seuls à le cr
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as un obstacle à la conduite d’une guerre commune
contre
Hitler. Partageant les idées de Retinger, le général Sikorski se trou
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ans policiers. Socrate lui permit ainsi de lutter
contre
l’ennui, mais aussi contre l’anxiété : c’était en effet par un saut e
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permit ainsi de lutter contre l’ennui, mais aussi
contre
l’anxiété : c’était en effet par un saut en parachute qu’il devait pé
59
ions aujourd’hui mettre en garde les chroniqueurs
contre
une omission d’importance, et qui fausserait le tableau des vraies fo
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aussi en Amérique latine — une tendance à réagir
contre
cette croissante uniformité qui les prive de leurs signes extérieurs
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lisme technicien — chez ceux qui entendent lutter
contre
l’Occident. Réveiller la notion et la conscience des ensembles cultur
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roblèmes du siècle : éducation des masses ; lutte
contre
le matérialisme que peut répandre la technique ; adaptation de la tec
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que nous les intellectuels d’Europe, sommes tous
contre
la technique : je crois que ce stade est dépassé. Il y a eu dans la p
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partie du siècle une espèce de levée de boucliers
contre
le matérialisme. Mais nous sommes en train d’intégrer, difficilement
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ut ce qu’on a dit depuis un demi-siècle en Europe
contre
la technique destructrice de la civilisation. Mais nous sommes tombés
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és, et l’on se réclame, fût-ce pour les retourner
contre
l’Europe, de ses doctrines politiques et sociales et de certaines de
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ne, soit qu’elle l’exprime, soit qu’elle réagisse
contre
lui avec le thomisme, ce serait un beau sujet d’études !) Or rien de
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uilibres existants, et qu’elle ne se retourne pas
contre
l’Europe ; — et il faut que les Européens se préoccupent de présenter
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politique commune. Les uns nous mettent en garde
contre
notre orgueil, notre impérialisme, notre esprit missionnaire ; les au
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rialisme, notre esprit missionnaire ; les autres,
contre
notre mauvaise conscience excessive, notre défaitisme, notre vertige
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ge occidental ! En revanche, à ceux qui affirment
contre
l’Europe et pour lui faire la leçon, que toutes les cultures sont éga
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ais bien plutôt de mettre le tiers-monde en garde
contre
leur usage inconsidéré, dans un contexte entièrement différent et san
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ançais de 1914 croyaient défendre la Civilisation
contre
les Allemands qui croyaient défendre leur Kultur — elle se dissipe co
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même moment, dans le même milieu). Si je m’élève
contre
ces expressions (« respect des peuples », « apports des pays »), c’es
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héros de l’Europe des régions ! L’État-nation
contre
l’Europe Zurich, le 16 septembre 1946 : avec une poignante éloquen
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oit le Jura francophone et catholique se révolter
contre
l’étatisme de Berne au nom d’une ethnie différente qui se veut nation
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nt aux dépens de l’empire et de la papauté, voire
contre
ces symboles de l’unité du globe, de l’universalité du genre humain.
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-cinq États-nations intriguant et aboyant les uns
contre
les autres) remplit d’indignation et plus encore d’effroi les tenants
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ou selon les allergies de tel ou tel chef d’État.
Contre
ces passions-là, nul argument ne vaut et je perdrais mon temps à en é
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périalistes, non des communautés qui revendiquent
contre
leur État-nation l’autonomie dont il les a frustrées. 69. Déjà, le d
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ons mythologiques ou prospectives « Vous allez
contre
le Mouvement de l’Histoire, selon lequel la nation est le Progrès. »
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ses hérétiques, mais l’État a le devoir de sévir
contre
ceux qui contestent l’un de ses dogmes (objecteurs de conscience, par
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« mieux motivées » les condamnations de Leningrad
contre
des Juifs qui n’ont d’autre tort que de l’être. D’ailleurs, la bonne
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gauche alors, dans cette affaire ? Elle proteste
contre
la pollution, à l’exemple et à la suite d’intellectuels bourgeois, ma
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dit, je ne vais pas esquiver la réponse. Je suis
contre
la lutte des classes, parce qu’il faut supprimer la condition proléta
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sentiments patriotiques d’un homme osant s’élever
contre
la résistance plus ou moins officielle de certaines administrations s
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qu’il faudrait favoriser, mais sont impuissantes
contre
les nuisances qu’il faudrait arrêter. D’une manière générale, elles c
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ercition). Il doit défendre les droits du général
contre
ceux du singulier. Il est aussi le dépositaire des finalités civiques
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ire l’économie de très coûteuses mesures de lutte
contre
les fumées, le bruit, les radiations, les névroses collectives, la cr
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oit à aucun prix être une arme ou un moyen dirigé
contre
l’État… Soyons nationaux et Français ! (Mais l’État n’existerait-il
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sion du référendum qu’il avait tenu à organiser —
contre
l’avis de ses conseillers — sur le problème des régions. Ma thèse : l
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, Paris, 1974. 121. Une fois de plus, protestons
contre
la coutume des éditeurs français qui croient bon d’améliorer les titr
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laissent aucun espace libre. Nous ne pouvons rien
contre
eux. Mais sans eux, malgré eux ? Vous ne voyez pas ? On nous répète q
94
ègne omniprésent du collectif abstrait. Inventons
contre
lui, sans délai, des attitudes mentales et affectives, des recettes,
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tentions des grandes centrales nationales ; lutte
contre
la pollution arrêtée par les frontières, qui ne laissent passer que l
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omme l’ensemble des mesures à prendre pour lutter
contre
l’entropie, dans les limites du destin de l’homme sur la terre. Une s
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aut pour qu’elles se vérifient. Ce n’est donc pas
contre
la prospective qu’il s’agit de nous mettre en garde, mais contre l’il
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ective qu’il s’agit de nous mettre en garde, mais
contre
l’illusion fataliste et fatale qui nous ferait croire, désormais, qu’
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peuple que l’obsédant recours à la « nécessité »
contre
la liberté du choix moral et de la décision politique. Car quelles qu
100
le ou morale, il est fatal qu’elles se retournent
contre
l’homme à plus long terme : toute la technologie actuelle vient de la
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ifier ses méthodes. Ainsi les techniques de lutte
contre
la guérilla permettent « d’identifier et de suivre à la trace des gen
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électronique »127. Expérimentées pendant la lutte
contre
les Viets, ces techniques vont servir à traquer les séparatistes basq
103
hérésies chrétiennes, qui dressaient les fidèles
contre
l’autorité du pouvoir religieux, témoignaient d’une secrète aspiratio
104
. On se borne à protester dans la presse du lundi
contre
« la route meurtrière », au lieu de se demander qui a fait la route e
105
tion, d’où les condamnations répétées de l’Église
contre
la cortezia des troubadours. Oui, « tout est venu à l’Europe », mais
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de Darius Milhaud par exemple, alors en réaction
contre
le debussysme, un Pierre Boulez aujourd’hui ne lui doit rien, et c’es
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comme quelque chose qu’il s’agit de « protéger »
contre
les « ingérences étrangères ». C’est la forme politique de la paranoï
108
ige 150 nations à s’armer au-delà de toute raison
contre
des ennemis qu’elles se créent, dont elles ont besoin pour survivre e
109
uples pourrait seule permettre une lutte efficace
contre
les périls écologiques qui menacent notre continent (pollution du Rhi
110
es communes, qui est la seule prévention efficace
contre
la délinquance générale ; — 3°) la mise au point d’un modèle de mesur
111
absolu des souverainetés nationales dans la lutte
contre
ces dangers. Ce qui signifie pratiquement le blocage de toute mesure
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pratiquement le blocage de toute mesure efficace
contre
des maux qui ne connaissent pas de frontières. dt. Rougemont Denis