1
Problème d’éducation, d’information patiente, de
culture
. Et le reste viendra par surcroît. Appel aux intéressés C’est s
2
Appel aux intéressés C’est sur le plan de la
culture
, précisément — hors duquel nous n’avons aucun pouvoir — que nous voul
3
font la vraie vie de l’Europe : foyers locaux de
culture
et universités, syndicats et paroisses, groupes d’études ou d’échange
4
Contre la
culture
organisée (avril 1952)c Chacun connaît l’histoire du paysan qui af
5
n voie d’union, ce serait de vouloir organiser la
culture
, et notre Centre est « plutôt contre ». Car l’organisation est le fai
6
Car l’organisation est le fait de l’État, mais la
culture
est le fait des groupements spontanés, et en dernier ressort, de la p
7
ressort, de la personne. Nationalisation de nos
cultures
Le nationalisme, qui atteint de nos jours ses conséquences extrême
8
e situation que l’on peut décrire comme suit : la
culture
qui était un bien commun des Européens s’est divisée en « cultures na
9
t un bien commun des Européens s’est divisée en «
cultures
nationales » ; celles-ci se sont voulues ou crues indépendantes les u
10
utres termes, pour s’être voulues nationales, nos
cultures
sont en voie de nationalisation, c’est-à-dire qu’elles se trouvent de
11
des citoyens. Cette confusion entre l’État et la
culture
, cette mainmise de l’organisation bureaucratique sur la création spon
12
, cela est vrai plus encore au point de vue de la
culture
. La phase relativement créatrice des nationalismes se trouve dépassée
13
es, et l’union fédérale de l’Europe réalisée. Nos
cultures
, prisonnières des cadres nationaux, ne doivent pas chercher des moyen
14
souvent) des problèmes réputés secondaires de la
culture
. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la culture ce petit va-et-
15
ure. Ils tentent de s’en tirer en consentant à la
culture
ce petit va-et-vient d’échanges surveillés que les douaniers et les a
16
toujours été dans les périodes de vitalité de la
culture
— des échanges de découvertes à l’état naissant, de produits originau
17
vail dans toute l’étendue de l’Europe. Toutes nos
cultures
sont nées d’un fonds commun, qu’elles ont progressivement diversifié.
18
arer parfois à une espèce de « plan Schuman de la
culture
», gardons-nous cependant de confondre les méthodes. Le charbon, l’ac
19
t intervenu, des frontières ont été posées, et la
culture
dépérit. Les experts culturels des États sont devenus nécessaires pou
20
s ont tenté d’interdire. Si les experts aiment la
culture
et veulent l’aider, ils ont maintenant deux choses fort importantes à
21
e se fera. c. Rougemont Denis de, « Contre la
culture
organisée », Bulletin du Centre européen de la culture, Genève, avril
22
’Amérique tend consciemment vers les standards de
culture
, tandis que l’Europe insiste sur ses diversités enracinées. Le mal
23
tout cas, le problème des rapports entre ces deux
cultures
en filiation n’aurait rien d’irritant ni de grave, si l’Amérique ne d
24
ave, si l’Amérique ne disposait — à l’appui de sa
culture
comme de sa politique — d’une puissance matérielle qui fascine les es
25
bulaire des staliniens) la marshallisation de nos
cultures
. À l’en croire, l’invasion de l’américanisme représenterait pour nous
26
u, vie simplifiée jusqu’à l’anonymat, règne de la
culture
de masse, rapports humains durs et purement utilitaires. Tout cela co
27
s et nous crierons à l’isolationnisme. Quant à la
culture
, la cause est entendue, vous n’êtes que des barbares : digests, Colli
28
les rendre obligatoires.) Les subventions à la
culture
Prenons un exemple précis. Dès qu’il s’agit de créer un institut d
29
r un institut de recherches, d’enseignement ou de
culture
, en Europe, quelqu’un propose de faire appel, pour les finances, « à
30
he sa méfiance ou son hostilité à l’endroit de la
culture
américaine, à tel point que tout institut que l’on croit à tort ou ra
31
tudes de parasites. On veut bien faire état d’une
culture
supérieure et de ses antiques traditions, mais on refuse d’en payer l
32
ce ne sont pas les mêmes qui, en Europe, font la
culture
et ont l’argent. Mais globalement, la situation se présente ainsi aux
33
es donneurs virtuels proposent à des instituts de
culture
de s’occuper de la « productivité », à des économistes d’établir des
34
e l’Europe doivent être choisis au même niveau de
culture
et de responsabilité : cessons de comparer, comme on le fait couramme
35
s que faisait courir à la santé de notre pays une
culture
américaine qui attaque à leurs racines l’originalité et la cohésion m
36
Culture
et politique européenne (octobre 1952)f g 1. Je poserai tout d’abo
37
rd une question très directe : Pourquoi parler de
culture
dans un congrès rassemblant des jeunesses politiques ? Les hommes pol
38
ées. Mais cela fait, on s’empresse de reléguer la
culture
à sa place d’objet de luxe (croit-on), pour se pencher sur les problè
39
s aînesses) politiques. L’intérêt électoral de la
culture
est nul. Par suite, si l’on veut construire l’Europe sur la base des
40
n, une réalité culturelle, — s’il est vrai que la
culture
est la prise de conscience de ce que signifie l’existence, un besoin
41
dont on nous parle n’existeraient pas. C’est une
culture
. Ce n’est pas une somme d’institutions, de partis et de préjugés tomb
42
a réalité créatrice de tout le reste. Négliger la
culture
, la tenir pour un luxe, serait agir à l’encontre du génie de l’Europe
43
de ses intérêts même matériels. L’Europe est une
culture
, ou elle n’a rien de mieux à faire qu’à se laisser coloniser (en bloc
44
de ces évidences. 4. Mais on va me dire : le mot
culture
n’a pas beaucoup plus de sens pour l’homme moyen. Si c’est vrai, tiro
45
européen tant que la masse restera séparée de la
culture
, force principale de l’Europe. Tout le problème européen se ramène do
46
se ramène donc à celui de l’accès des masses à la
culture
(définie largement comme je l’ai fait plus haut). Sinon l’Europe (uni
47
ue la vie ait un sens en Europe, c’est vouloir la
culture
, par suite ses conditions. Votre commission culturelle doit préciser
48
éfense aux dépens de son budget d’éducation et de
culture
saboterait, en vérité, la défense de l’Europe. La jeunesse de l’Europ
49
l’union augmentent très fortement leur budget de
culture
, prouvant ainsi qu’ils veulent les moyens de leur fin. b) Pareillemen
50
atériellement, sans plus tarder, les Instituts de
culture
européens (et non pas seulement nationaux), tels que Bruges, Genève,
51
étonne de voir végéter par milliers les Foyers de
culture
régionaux et locaux, où s’opère justement ce contact vital entre la c
52
’est poser la nécessité d’un budget fédéral de la
culture
, — d’un budget qui ne soit pas simplement l’addition de mesquines sou
53
Enfin, la jeunesse est consciente du fait que la
culture
apparaît trop souvent comme une activité lointaine de spécialistes ou
54
savent pas où la trouver, il s’agit d’apporter la
culture
à domicile, à l’atelier, à l’usine, au foyer rural, par le moyen du l
55
opéenne. Elle cherche ailleurs. Si elle trouve la
culture
, elle ne tardera pas à découvrir l’Europe, et c’est seulement dans ce
56
jectif, commencera donc par prendre au sérieux la
culture
. Non point pour l’asservir à des fins étatiques, comme le font les to
57
avant de s’y mettre. f. Rougemont Denis de, «
Culture
et politique européenne », Bulletin du Centre européen de la culture,
58
es internationales qui s’occupent également de la
culture
, comment le CEC définit-il son action propre ? On connaît l’Unesco :
59
t devenir de plus en plus une civilisation et une
culture
, une manière de vivre et de penser, une création constante en vue de
60
des Pouvoirs quant au rôle vital et concret de la
culture
dans la construction de l’Europe. Pourquoi cela ? Faute de temps et d
61
manque d’appuis ? Parce que nous nous occupons de
culture
, et non de politique. Passons à l’actif. J’y rangerai d’abord trois e
62
s deux derniers nés : la Communauté des foyers de
culture
et les Agences de presse associées. Vous pourrez en juger tout à l’he
63
ec les producteurs, dans une branche donnée de la
culture
; il évite la bureaucratie, s’en tient à une pratique artisanale et e
64
uelques centaines, mais des milliers de foyers de
culture
; accentuer le caractère « européen » de nos fédérations de guildes e
65
de l’Unesco, ne révèle certes pas une crise de la
culture
, mais bien du principe même des organismes culturels dépendants de la
66
ur cet objet ; non seulement chez les « hommes de
culture
», qui savent mieux de quoi il s’agit, tout en doutant parfois qu’il
67
estion. Car l’Unesco n’a jamais prétendu faire la
culture
, ou faire de la culture. L’Unesco veut aider la culture, et plus enco
68
jamais prétendu faire la culture, ou faire de la
culture
. L’Unesco veut aider la culture, et plus encore aider les peuples à s
69
e, ou faire de la culture. L’Unesco veut aider la
culture
, et plus encore aider les peuples à se cultiver, non point d’ailleurs
70
on dans les masses, serait vraiment une aide à la
culture
. Quel est le gouvernement qui peut aider ainsi ? Servitudes de la
71
nement qui peut aider ainsi ? Servitudes de la
culture
organisée Il y eut jadis des princes et dictateurs mécènes. Il y e
72
eurs industries déficientes. Si l’on croyait à la
culture
comme on croit au pouvoir électoral des bouilleurs de cru, par exempl
73
font tout de même une grosse somme. Les hommes de
culture
, comme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne pourrait pa
74
n pourrait entretenir 130 centres européens de la
culture
(un vrai cauchemar) ; ou décerner 3000 grands prix de littérature, d’
75
es et imaginables, supposerait que l’on traite la
culture
comme but en soi, non comme annexe d’une politique. Et nous venons de
76
dre national ne correspond pas aux réalités de la
culture
: celle-ci s’est toujours faite par un jeu de libre-échange qui ne te
77
point mondiaux. 2. Centralisé. La réalité de la
culture
ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni dans la nation, ni dans les
78
des pressions d’un ordre différent de celui de la
culture
. Il suppose certes des liaisons multipliées entre foyers de création.
79
, les activités de création et de diffusion de la
culture
, c’est la méthode du CEC depuis sa naissance. Nous avons bien souvent
80
que l’initiative véritable, dans le domaine de la
culture
, appartient en fait aux petits groupes, à de petits exécutifs spécial
81
t trop abstrait —, des conditions concrètes de la
culture
dans son état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait v
82
n soulignerait ces deux points : 1. En matière de
culture
, les intéressés seuls sont juges de leurs besoins. Qu’on leur laisse
83
efficace aussi pour préserver les entreprises de
culture
de toute ingérence politique. 2. Sur la base des initiatives émanant
84
d’arbitrage entre les intérêts spécifiques de la
culture
et les intérêts généraux des populations. Un régime de consultations
85
et discussions. Le Congrès pour la liberté de la
culture
décernera au cours de cette rencontre trois Prix internationaux aux t
86
érité, leur niveau de vie, le rayonnement de leur
culture
, et en conséquence de tout cela, leur indépendance. Personne n’ayant
87
dans sa plus nue réalité. Comment rendre à notre
culture
, libératrice plus qu’aucune autre au monde des puissances ambiguës de
88
chose que la somme des Anglais. L’Europe est une
culture
, une civilisation : c’est-à-dire un système de références, qui transc
89
domaines de la politique, de l’économie et de la
culture
. Et c’était sa section culturelle qui avait été chargée d’écrire et d
90
opéenne, domaines débordant largement celui de la
culture
au sens technique du mot. Nous y travaillons. ⁂ En tant qu’il est ch
91
n préalable à toute restauration des cadres d’une
culture
nouvelle et des bases d’un langage commun. Puis M. van Kleffens, en j
92
les trois mots de notre nom : Centre, Européen et
Culture
. C — Je voudrais savoir d’abord ce que vous entendez par Culture
93
voudrais savoir d’abord ce que vous entendez par
Culture
. — T. S. Eliot a répondu pour nous : « La culture peut être définie s
94
Culture. — T. S. Eliot a répondu pour nous : « La
culture
peut être définie simplement comme ce qui rend la vie digne d’être vé
95
gne d’être vécue ». On pourrait dire aussi que la
culture
est l’ensemble des activités humaines qui ont pour fin de donner un s
96
politique. — Le Centre veut-il être producteur de
culture
ou simplement organisateur de congrès, de comités et d’échanges ? — L
97
ateur de congrès, de comités et d’échanges ? — La
culture
est produite par les personnes. Le Centre en tant que tel ne produit
98
et de distributeurs dans tous les domaines de la
culture
où cela se révèle utile et nécessaire : sciences, musique, livre, pre
99
voir, de cette manière, vraiment servi ou aidé la
culture
, dans les divers pays du Continent ? — Il existe, dans chacun de nos
100
mes étatiques ou semi-privés chargés de servir la
culture
nationale et son expansion : ce sont les « Relations culturelles ». L
101
éthode pratique de coopération supranationale. La
culture
a toujours vécu d’échanges en Europe. Rétablir ces échanges au-dessus
102
essus des frontières étatiques, c’est rendre à la
culture
la première condition de sa santé. — Et quelle serait selon vous la d
103
consacrent qu’à peine 1/1000e de leur budget à la
culture
; encore ne s’agit-il pour eux que d’instruction publique, ou de prop
104
conçu le projet d’une Fondation européenne de la
culture
, comparable aux grandes fondations américaines6). — Trouverez-vous le
105
trés les statuts de la Fondation européenne de la
culture
. Nous attendrons, pour en dire davantage, son inauguration prévue pou
106
mier plan les grandes questions d’éducation et de
culture
. Ainsi, chaque réussite de la recherche occidentale crée de nouvelles
107
s que de maintenir des cloisons étanches entre la
culture
en général et la technique. Je vous ai montré tout à l’heure la techn
108
ré tout à l’heure la technique débouchant dans la
culture
des masses. En revanche, n’oublions jamais que la culture pure, la re
109
des masses. En revanche, n’oublions jamais que la
culture
pure, la recherche pure, est l’origine réelle de nos progrès techniqu
110
’état des choses, les turbines, c’est sérieux, la
culture
n’est qu’un luxe, et que l’important était d’abord de lutter contre l
111
hes, la création d’une Fondation européenne de la
culture
serait de nature à modifier, par sa seule existence, le climat intell
112
s, c’est de savoir quelles sont les chances de la
culture
telle que nous la concevons en Europe : le sens et le sel de nos vies
113
plus fort qui doit gagner. Mais sur le plan de la
culture
, qu’est-ce que la force ? On pouvait soutenir que les Russes, en abai
114
» — doit trouver son équivalent sur le plan de la
culture
et de la vie quotidienne. Tout est public chez nous, tout est ouvert.
115
er nos conceptions européennes de la vie et de la
culture
avec une conception totalitaire. Or il est clair que nos gouvernement
116
ouvernements ne sont pas les porte-paroles de nos
cultures
en tant que créatrices, ni de la culture en général, qu’ils ne préten
117
de nos cultures en tant que créatrices, ni de la
culture
en général, qu’ils ne prétendent d’ailleurs nullement régir : c’est m
118
’un libre échange conforme à l’essence même de la
culture
. N’ayant qu’à se montrer tel qu’il est, il peut et il doit souhaiter
119
Un échange vrai doit se produire au niveau de la
culture
vivante, non des slogans de la propagande politique. C’est dire qu’il
120
tion politique étrangère au peuple ; Byzance, une
culture
et des formes religieuses hellénisées, plus l’idéal d’une Troisième R
121
rênes du pouvoir mais sauver les âmes ». À cette
culture
byzantine fondamentale, l’occupation mongole (1224-1320) ajoutera peu
122
fois de plus, reçoit d’ailleurs, et d’en haut, sa
culture
. Le tsar coupa lui-même les longues barbes patriarcales de ses court
123
es étrangers travaillant en Russie. La nouvelle
culture
née de la révolution pétrovienne n’avait été au début qu’un amas hété
124
rapidement que, dès la fin du xviii e siècle, une
culture
russe existait déjà, plus homogène et plus stable que l’ancienne. Cet
125
lus homogène et plus stable que l’ancienne. Cette
culture
était russe dans le sens le plus strict du mot, exprimant des états d
126
dentale et le génie national slave, au sein d’une
culture
neuve qui va devenir partie intégrante de la culture européenne. Cet
127
ture neuve qui va devenir partie intégrante de la
culture
européenne. Cette harmonie toutefois ne valait que pour la culture p
128
. Cette harmonie toutefois ne valait que pour la
culture
proprement dite, pour les hautes régions de la vie nationale ; elle n
129
nt, mais contre les valeurs communes à toutes les
cultures
nationales de l’Europe et qui précisément par là garantissent son uni
130
connaître et à aimer les grandes créations de la
culture
russe, ce n’est pas qu’elle s’y évade d’elle-même, c’est qu’elle s’y
131
occidentalistes Le grand débat qui dominera la
culture
russe pendant tout le xix e siècle sera celui des occidentalistes et
132
imination dans les échanges commerciaux ; pour la
culture
, il propose : d’organiser des conférences de spécialistes (technologi
133
s nous efforçons non seulement d’établir avec les
cultures
différentes de l’Asie et de l’islam, mais encore de rétablir entre no
134
pendant, nous sommes très conscients de ce que la
culture
soviétique est fondée sur le principe autoritaire et unitaire que la
135
able. Nous nous rendons à l’évidence qu’une telle
culture
ne saurait accepter aujourd’hui, sans se renier, le principe du libre
136
nt, mais vaguement pittoresque pour un homme sans
culture
scientifique : celui-ci n’en retiendra que les explications simplifié
137
es ne se transforment en abusifs manifestes d’une
culture
. Nous ne pouvons entrer ici dans plus de détails, mais cette précauti
138
S. Ceci appartient en effet à la définition de la
culture
soviétique, et il s’agirait de présenter celle-ci aux Européens dans
139
e, qui est la guerre tout court sur le plan de la
culture
. Nous avons toutes les raisons de nous refuser avec énergie à cette é
140
elations de peuple européen à peuple russe, et de
culture
à culture, nous tient à cœur. 22. Le Capital de Marx a paru légale
141
e peuple européen à peuple russe, et de culture à
culture
, nous tient à cœur. 22. Le Capital de Marx a paru légalement sous
142
à une subvention de la Fondation européenne de la
culture
. al. Rougemont Denis de, « Après le congrès de Trieste », Bulleti
143
es tendant à créer une « Communauté européenne de
culture
». Neuf objectifs étaient proposés par le document de travail n° 1 so
144
ltilatéraux, libre circulation des instruments de
culture
, création d’un institut européen de hautes études, d’une académie lit
145
mistes et écrivains, sur le thème général de « la
culture
commune des Européens ». M. Max Beloff, historien et professeur à Oxf
146
nos bulletins des informations sur les Foyers de
culture
et des articles consacrés à leurs problèmes, témoignant de notre souc
147
prépare activement la Fondation européenne de la
culture
. Le numéro présent est destiné à servir d’introduction générale à ces
148
r l’homme, dans tous les temps et dans toutes les
cultures
connues, a toujours consisté en deux efforts conjoints : 1. transmett
149
tout cela. On connaît le rôle de la danse dans la
culture
hindoue traditionnelle. Danser, pour un hindou, c’est « s’inscrire da
150
nalogues, dans les domaines les plus variés de la
culture
(au sens très large où nous prenons le mot), voilà qui pose des probl
151
letin d’articles et de nouvelles sur la vie de la
culture
en Europe ; et dans un tout autre domaine, ouvrant l’Europe vers le r
152
956, p. 15-16. ay. La Fondation européenne de la
culture
, créée par Denis de Rougemont, attribua le 5 mai 1956 quatre bourses
153
remières bourses de la Fondation européenne de la
culture
», Bulletin du Centre européen de la culture, Genève, n° 5, juin-juil
154
Europe par ceux qui se préoccupent de répandre la
culture
et l’idée européennes. Une fédération de tous les organismes poserait
155
ur des raisons bien évidentes : l’avenir de notre
culture
étant lié à l’union politique et économique de nos peuples, comme l’â
156
n grande partie par la Fondation européenne de la
culture
. Voilà pourquoi le CEC vient de lancer un bulletin de presse, diffusa
157
issant d’hommes et de femmes. Les problèmes de la
culture
, de la promotion culturelle de couches populaires élargies, et de l’o
158
le mieux, quand on le compare à l’homme d’autres
cultures
et civilisations. De cette affinité d’essence et d’existence entre la
159
t que s’occuper de l’Europe et spécialement de sa
culture
, suppose que l’on s’occupe de la musique ; et d’autre part, que la mu
160
frir un lieu de rencontre aux représentants de la
culture
, afin qu’ils puissent exprimer un point de vue proprement européen su
161
t mettent sur pied la Conférence européenne de la
culture
. Patronnée par le Mouvement européen, financée par la ville de Lausan
162
stitution d’un secrétariat européen des Foyers de
culture
. — Création des Agences de presse européennes associées (APEA). — Pub
163
uts et ouverture de la Fondation européenne de la
culture
. 1955. Création de « Liens avec l’Europe », pour les émigrés europé
164
ui sont l’une des sources de la vitalité de notre
culture
. Il ne s’agit nullement de les uniformiser. Cependant, il est urgent
165
rallèle doit être entrepris dans le domaine de la
culture
. La vocation du Centre, à Genève, se trouve ici clairement inscrite d
166
ux réunis : au regard de l’aide qu’apportent à la
culture
, aux recherches et à l’éducation les USA et l’URSS, nous sommes ridic
167
es qui naissent du contact inévitable entre notre
culture
libérale et technique et les cultures traditionnelles de l’Asie, de l
168
entre notre culture libérale et technique et les
cultures
traditionnelles de l’Asie, de l’Afrique et du Moyen-Orient appellent
169
a confrontation de leurs diversités avec d’autres
cultures
ou civilisations : vue de l’extérieur, l’Europe forme un tout évident
170
dialogue nécessaire avec les autres traditions de
culture
, que si elles se présentent au nom de l’Europe entière, sûre de sa vo
171
cale tendant à revitaliser une contrée de vieille
culture
populaire et de souvenirs antiques (grecs et romains), mais qui était
172
ération française des maisons des jeunes et de la
culture
, Paris ; Abbé Gérard Pfulg, inspecteur de l’enseignement secondaire,
173
numéro spécial sur la Fondation européenne de la
culture
et celui sur le problème des échanges culturels Europe-URSS. Traduits
174
cation, des recherches, de l’information et de la
culture
(CEC, instituts, associations professionnelles). Ces trois voies sero
175
croissante de l’instruction et des produits de la
culture
. Préparation technique et culture générale. Bienfaits et méfaits de l
176
ères premières, population, etc. soit m), par une
culture
dont les effets induits se multiplient en progression géométrique et
177
omme suit : Europe = cap de l’Asie multiplié par
culture
intensive Ayant en vue l’union de l’Europe, condition de son rayonne
178
lier à la cause européenne les forces vives de la
culture
, et cela non point par des appels à quelque engagement politique, mai
179
. On ne peut pas faire l’Europe sans l’aide de sa
culture
, ce serait vouloir la faire sans ce qui la définit : il s’agit donc d
180
ce qui la définit : il s’agit donc de rendre à la
culture
sa fonction créatrice dans notre société, et de la libérer tout d’abo
181
re utilement que celui de l’Europe, communauté de
culture
et de signification. Parfois aussi, le cadre optimum se trouve être l
182
ntières naturelles » et la nature du sous-sol, la
culture
et l’allégeance politique, à l’intérieur d’un même cordon douanier. (
183
e l’Europe, d’autre part menacent de dévaster les
cultures
différentes, plus ou moins archaïques, qui les adoptent. — Le déficit
184
a communauté d’origines et de buts qui définit la
culture
, la civilisation et le mode de vie des Européens quelle que soit leur
185
es ingénieurs, des musiciens et des mécènes de la
culture
. Mais le CEC n’est pas seul à travailler dans cet immense domaine. Un
186
eurs atouts de l’Europe sont ceux que lui crée sa
culture
. Mais il s’en faut de beaucoup que les détenteurs actuels des moyens
187
les esprits. Il en résulte que l’éducation et la
culture
, forces principales de l’Europe sont scandaleusement négligées dans n
188
ner les principes de la tyrannie. Ils tiennent la
culture
pour un luxe. Mais c’est elle qui a produit leurs richesses. Car ce n
189
instein, c’est l’esprit des Européens, c’est leur
culture
tout entière. Mais on dirait que la culture paraît à certains si resp
190
leur culture tout entière. Mais on dirait que la
culture
paraît à certains si respectable qu’ils n’oseraient jamais la payer…
191
aires) exige une aide puissante et immédiate à la
culture
et à l’éducation. L’un des objectifs prochains de la méthode culturel
192
e nos États réservent 1/1000e de leur budget à la
culture
et que les capitalistes libéraux s’en remettent généralement aux État
193
oins de succès. Notre économie se renforce. Notre
culture
reprend conscience de ses pouvoirs et rayonne dans le monde entier. M
194
ipe à illustrer : on ne fera pas l’Europe sans sa
culture
, car ce serait faire l’Europe sans ce qui la définit ; ce serait fair
195
iffrer : l’accroissement de la consommation de la
culture
au xxe siècle. La notion de culture est récente. Aussi récente que l
196
mation de la culture au xxe siècle. La notion de
culture
est récente. Aussi récente que la notion d’Art avec une majuscule, co
197
e homme ». Tandis qu’à partir du xixe siècle, la
culture
désigne de plus en plus l’ensemble des activités qu’exercent les arti
198
ins séparés de la vie commune. Au xxe siècle, la
culture
tend à devenir une sorte de way of life. Parmi toutes les définitions
199
je retiens celle de T. S. Eliot, selon lequel la
culture
serait ce qui donne un sens à la vie, la rend digne d’être vécue, « w
200
ui est récente, en ce sens que la diffusion de la
culture
au-delà des élites traditionnelles est un phénomène qui n’est apparu
201
ion pratique de maîtres de l’art ou du métier. La
culture
était donc transmise par le milieu social ou par les praticiens. À pa
202
e trois manières de diffuser et de transmettre la
culture
. Il y a d’abord l’instruction publique, l’enseignement scolaire par d
203
ens de leur branche. Il y a ensuite ces moyens de
culture
qui sont le livre, le disque, la radio, la télévision et le cinéma. I
204
in cette espèce de rumeur entretenue autour de la
culture
par les magazines, la presse, les modes, cette espèce d’aura qui ento
205
le phénomène culturel, sans être elle-même de la
culture
. Ceux qui sont touchés par cette rumeur, cette aura, ne sont guère pl
206
nos yeux dans le domaine de la consommation de la
culture
. Je répète que ce phénomène est contemporain du développement de la t
207
civilisation européenne, ramène aujourd’hui à la
culture
des masses de plus en plus vastes. Ce processus inquiète depuis le dé
208
cadence inévitable, et que la vulgarisation de la
culture
ne peut qu’abaisser son niveau. Je n’en crois rien, et je ne partage
209
la radio, et qui relèvent à quelques titres de la
culture
, peut faire illusion : je veux parler des romanciers à succès, des la
210
de comptes et au total, il sert le prestige de la
culture
. Peut-être vaut-il mieux admirer un Robert Oppenheimer pour des raiso
211
lus précise à la deuxième zone de diffusion de la
culture
, dont je parlais, c’est-à-dire aux moyens de vaste distribution (et p
212
(et peut-être d’assimilation) des produits de la
culture
proprement dite : je veux parler des mass médias. Les Américains dési
213
ssi, et de redouter qu’il abaisse le niveau de la
culture
, il me semble qu’il y a lieu de se réjouir du fait que des compositeu
214
les fabricants et distributeurs de ces moyens de
culture
— éditeurs, dirigeants et producteurs de la radio et de la télévision
215
grandes masses nouvelles plus réceptives pour la
culture
. Tout concourt à encourager les producteurs de mass médias à prendre
216
du Centre européen de la culture : « Technique et
culture
dans la société de demain (II) : Éducation et loisirs », Genève, mai
217
mpire, par exemple, c’est qu’il est Hollandais de
culture
polyglotte. Voilà qui lui permet de se placer à un point de vue qui n
218
successives et contradictoires de notre unité de
culture
, pendant trois millénaires. Comparé à l’ouvrage de Gollwitzer — dont
219
le la plus brillante école d’interprètes de notre
culture
: Unamuno, Ortega, Maranon, Madariaga, et plusieurs autres, auxquels
220
ous les auspices de la Fondation européenne de la
culture
, laquelle offrait les crédits nécessaires pour le lancement des expér
221
— enseignants ou animateurs de centres locaux de
culture
— ayant pris connaissance de nos tentatives, verront mieux non seulem
222
rois questions suivantes : — qu’entendez-vous par
culture
? — de quelle Europe s’agit-il ? — pourquoi faut-il un Centre en pare
223
bjectifs qu’elle s’est donnés dès sa création.
CULTURE
a la réputation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on lui attribu
224
sens commun à toutes les acceptions du terme. La
culture
a toujours désigné l’action créatrice de l’homme, sur les choses ou s
225
issance ; domaine d’une création au second degré.
Culture
, en somme, égale Nature plus homme. Dès la seconde moitié du xviiie
226
ewman, Matthew Arnold —, on se met à parler de la
culture
tout court, non plus seulement de la culture du sol, ou des lettres,
227
e la culture tout court, non plus seulement de la
culture
du sol, ou des lettres, ou de quelque activité précise. Le terme étan
228
endre position dans le débat, nous dirions que la
culture
représente à nos yeux l’activité humaine créatrice de valeurs, de sen
229
nse, un fait demeure indiscutable : le concept de
culture
en soi, d’activité prospective de l’esprit non liée par les règles du
230
rien de purement physique ; c’est précisément la
culture
. L’Europe, c’est très peu de chose plus une culture. Et voilà qui suf
231
lture. L’Europe, c’est très peu de chose plus une
culture
. Et voilà qui suffit, pratiquement, à définir le rôle actif et créate
232
uement, à définir le rôle actif et créateur de la
culture
, à faire voir qu’elle n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale po
233
e l’origine permanente de ce que nous appelons la
culture
, et de son dynamisme aventureux. EUROPE, qui fut d’abord un mythe
234
que à Cham — l’Europe est à nos yeux une unité de
culture
. Sur la base de cette unité intégrant les apports les plus divers au
235
? Nous refusons cette question mal posée. Car une
culture
ne saurait être définie par des bornes-frontières et un cordon douani
236
nter à l’extérieur. CENTRE, à l’inverse du mot
culture
, évoque des images trop précises : celle d’une organisation géométriq
237
culièrement incompatibles avec les réalités de la
culture
créatrice telle que l’on vient de les décrire. D’où la question (form
238
vent : pourquoi faut-il un Centre, s’il s’agit de
culture
? D’une manière générale et dans une vue théorique de la culture, rie
239
manière générale et dans une vue théorique de la
culture
, rien ne semble moins nécessaire, ou disons-le : plus prétentieux, vo
240
u’il s’offrait à nous il y a dix ans. À l’idée de
culture
en général, et d’unité de culture européenne en particulier, les chau
241
ns. À l’idée de culture en général, et d’unité de
culture
européenne en particulier, les chauvinismes et totalitarismes de tout
242
tarismes de toute couleur opposent la notion de «
cultures
nationales », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La culture à
243
s », qui est aussi fausse en fait qu’en droit. La
culture
à la fois antique, chrétienne, critique et scientifique, et qui est c
244
vrai, aux yeux d’un grand public indifférent à la
culture
. ⁂ En 1960, faut-il encore un Centre ? Nous avons dit que la raison d
245
ui sont l’une des sources de la vitalité de notre
culture
. Il ne s’agit nullement de les uniformiser. Cependant, il est urgent
246
rallèle doit être entrepris dans le domaine de la
culture
. La vocation du CEC se trouve, ici encore, clairement inscrite dans l
247
ux réunis : au regard de l’aide qu’apportent à la
culture
, aux recherches et à l’éducation les USA et l’URSS, nous sommes ridic
248
es qui naissent du contact inévitable entre notre
culture
libérale et technique et les cultures traditionnelles de l’Asie, de l
249
entre notre culture libérale et technique et les
cultures
traditionnelles de l’Asie, de l’Afrique et du Moyen-Orient, appellent
250
a confrontation de leurs diversités avec d’autres
cultures
ou civilisations : vue de l’extérieur, l’Europe forme un tout évident
251
dialogue nécessaire avec les autres traditions de
culture
que si elles se présentent au nom de l’Europe entière, sûre de sa voc
252
r l’homme, dans tous les temps et dans toutes les
cultures
connues, a toujours consisté en deux efforts conjoints : — transmettr
253
ra tout cela. On sait le rôle de la danse dans la
culture
hindoue. Danser, pour un Indien, c’est « s’inscrire dans le jeu circu
254
principales en Occident Du point de vue de la
culture
au sens large du mot, trois régions bien distinctes se sont dessinées
255
lifiée vraiment d’européenne. La règle d’or de la
culture
européenne et de l’éducation qui lui correspond, c’est cela : l’équil
256
l’idée d’une nouvelle Conférence européenne de la
culture
, ayant pour mission d’établir le bilan d’une douzaine d’années d’acti
257
a le rôle décisif des idées, des doctrines, de la
culture
enfin, à l’origine de toutes les réalisations historiques, et de l’en
258
à la hâte. Il n’était pas non plus un orateur. Sa
culture
était vaste et variée. Chaque matin, réveillé dès 5 heures, il lisait
259
Pour un Dialogue des
cultures
[Note liminaire] (avril 1962)cm Dès les premières publications du
260
ition de nations rivales, mais comme une unité de
culture
, et d’autre part les nouvelles unités de culture indépendantes qui se
261
culture, et d’autre part les nouvelles unités de
culture
indépendantes qui se manifestent dans cette seconde moitié du xxe si
262
tation des Européens de divers pays avec d’autres
cultures
serait sans doute l’un des moyens les plus efficaces de cette fin ; 2
263
tiles, était la méthode du Dialogue au niveau des
cultures
vivantes. Après dix ans d’études et d’activité à l’intérieur de la co
264
tiques. Il remercie la Fondation européenne de la
culture
de lui avoir fourni les moyens matériels indispensables pour initier
265
Denis de, « [Note liminaire] Pour un Dialogue des
cultures
», Bulletin du Centre européen de la culture : « Pour un Dialogue des
266
e européen de la culture : « Pour un Dialogue des
cultures
», Genève, avril 1962, p. 1-2.
267
Principes et méthodes du dialogue entre les
cultures
(avril 1962)cn co I. Nécessité du dialogue La diffusion mondi
268
galise les niveaux de vie, et sans rapprocher les
cultures
. Ces dernières manifestent au contraire — notamment en Asie et en Afr
269
ssibilité et la nécessité d’un dialogue entre les
cultures
résultent clairement de ces deux phénomènes antagonistes. Les contact
270
riser à la fois la prise de conscience par chaque
culture
de ses apports spécifiques, la compréhension des apports différents,
271
dire : conscients des valeurs particulières de la
culture
à laquelle ils appartiennent, nourris de ces valeurs et y croyant pou
272
ents des lacunes et maladies spécifiques de cette
culture
; et donc ouverts aux valeurs différentes, complémentaires, ou correc
273
u correctives, que peuvent leur apporter d’autres
cultures
. — des rencontres personnelles entre ces interlocuteurs. — des entrep
274
sociaux replacés dans le contexte spirituel d’une
culture
donnée ; examen des conditions de « l’aide aux pays techniquement arr
275
soit pas payée ou acceptée au prix de l’âme d’une
culture
; éducation ; recherches scientifiques, etc. — créant des occasions d
276
e de conscience des besoins spécifiques de chaque
culture
, dans l’état présent de son évolution propre, par rapport au « challe
277
logue et ses difficultés spécifiques, pour chaque
culture
La nécessité du dialogue existe pour chacune de nos cultures, mais
278
nécessité du dialogue existe pour chacune de nos
cultures
, mais certains motifs varient de l’une à l’autre. Je prendrai ici, à
279
à titre d’exemple, les besoins spécifiques de la
culture
européenne. 1. L’Europe a besoin du dialogue avec les autres cultures
280
1. L’Europe a besoin du dialogue avec les autres
cultures
pour une raison fondamentale : elle est elle-même une culture de dial
281
une raison fondamentale : elle est elle-même une
culture
de dialogue, née de la synthèse difficile et jamais achevée d’Athènes
282
omparaison entre les principes fondamentaux de sa
culture
et ceux d’autres cultures régionales (africaines, asiatiques, arabes…
283
cipes fondamentaux de sa culture et ceux d’autres
cultures
régionales (africaines, asiatiques, arabes…) doit contribuer à rendre
284
me — que la technique n’est pas l’essentiel de sa
culture
, n’en est qu’une résultante, et qu’elle peut être nocive une fois sép
285
résistances traditionnelles. Dans le Dialogue des
cultures
, l’Europe se doit et doit au monde d’apporter son expérience de l’int
286
!) 4. L’Europe étudie depuis longtemps les autres
cultures
, mais n’est guère étudiée par celles-ci en tant qu’ensemble ou unité.
287
ficultés majeures : a) difficulté de présenter la
culture
européenne (en tant qu’ensemble plus ou moins cohérent) non seulement
288
chnique. Ils savent peu de choses sur leur propre
culture
, et souvent pire que rien sur celle des pays où ils vont aller. De mê
289
ersités ont grand-peine à se faire une idée de la
culture
européenne dans son ensemble : ils n’étudient qu’une branche isolée,
290
ifficulté (symétrique) de trouver dans les autres
cultures
les interlocuteurs responsables dont on parlait plus haut, avec lesqu
291
n ne sait où trouver le livre qui expliquerait la
culture
européenne aux étudiants venus d’autres régions, on ne sait où trouve
292
ait utilement à un de nos « aides techniques » la
culture
de la région où il va travailler. ⁂ Il faudrait maintenant que chacun
293
x motifs, ils sont sans doute très différents. La
culture
de l’Inde, par exemple, est plus harmonieuse que celle de l’Europe, m
294
régions en situation analogue. Autre exemple : la
culture
renaissante de l’Afrique noire doit faire face à des problèmes d’éduc
295
ir une meilleure compréhension mutuelle entre les
cultures
de l’Est et de l’Ouest. Ses activités sont recensées dans le bulletin
296
Centre, New Dehli, 1958, a entrepris l’étude des
cultures
différentes, en s’inspirant des travaux du Centre international de To
297
de l’Iran, de l’islam, de l’Afrique, ou d’autres
cultures
orientales. Ces instituts sont presque tous rattachés à une universit
298
cations. D’autre part, les instituts nationaux de
culture
du type British Council, Pro Helvetia, Alliance française, Indian Cou
299
is leur mission principale reste de diffuser leur
culture
nationale. 2. Publications Il existe quelques revues générales,
300
sont en général consacrées à l’étude d’une seule
culture
. Une autre catégorie est celle des revues publiées en Occident et con
301
publiées en Occident et consacrées à un groupe de
cultures
d’outre-mer, du type France-Asie (Paris) publiée par des Français, ou
302
e revues littéraires ou générales consacrés à une
culture
différente : numéros de Comprendre (Venise) sur l’Afrique, la Chine,
303
ils prennent pour sujet réel la confrontation des
cultures
, considérées dans leur ensemble, et la discussion (souvent passionnée
304
tratives que culturelles, habituent des hommes de
culture
de toutes les régions à confronter leurs manières de discuter. Dans l
305
iverses régions. Le Congrès pour la liberté de la
culture
a réuni deux vastes conférences sur « L’Avenir de la liberté » (Milan
306
lturels en Afrique. La Fondation européenne de la
culture
a pris pour thème de son congrès annuel de 1959, à Vienne, la formati
307
x étudiants d’outre-mer. La Société européenne de
culture
(Venise) a organisé un congrès Europe-Afrique à Rome en 1960, et prép
308
prépare, en liaison avec la Société africaine de
culture
, une seconde rencontre pour 1963 en Afrique. Enfin, de très nombreux
309
ne des échanges culturels. Les spécialistes d’une
culture
différente n’ont pas à se plaindre (en Occident du moins) : instituts
310
s répondent aux conditions d’un vrai Dialogue des
cultures
, et ceci pour deux raisons principales : 1. Une addition de spécial
311
1. Une addition de spécialités ne fait pas une
culture
vivante et ne la représente pas. (L’addition de vingt nationalismes n
312
représente pas non plus l’Europe, comme unité de
culture
et de civilisation.) Tous les dialogues savants que peuvent tenir ent
313
n leur sujet spécial, ne font pas un Dialogue des
cultures
. Ils peuvent se multiplier à la satisfaction générale, sans qu’aucun
314
fonds et d’ensemble soit touché. Le Dialogue des
cultures
doit s’établir entre des ensembles, et porter sur des problèmes vivan
315
se qui permettraient un dialogue multilatéral des
cultures
. La situation ainsi décrite — possibilités, besoins, lacunes —, ce qu
316
hodes de dialogue 1. Organiser le Dialogue des
cultures
sur la base des ensembles culturels, ou régions Est et Ouest, Occiden
317
Est-Ouest, chère à Hegel et aux philosophes de la
culture
du xixe siècle, survole le monde arabe actuel et néglige complètemen
318
insi rendue conforme à l’American way of life. La
culture
de ces deux ensembles est facile à « présenter », parce qu’elle s’est
319
’opposer à l’extérieur, c’est-à-dire d’abord à la
culture
européenne et à « l’américanisme », en l’occurrence, puis à la cultur
320
à « l’américanisme », en l’occurrence, puis à la
culture
des États voisins ou rivaux. Pendant ce temps, le communisme répand s
321
unes hommes conscients des valeurs de leur propre
culture
et de ce qui la distingue des autres, mais aussi des possibilités com
322
ssi des possibilités complémentaires des diverses
cultures
; b) d’institutions équipées pour organiser le dialogue, et pour perm
323
re à l’examen de représentants qualifiés d’autres
cultures
. Il s’agit d’une « simple » question d’organisation, que beaucoup d’i
324
toute nouvelle au dialogue sincère et fécond des
cultures
. La mission de ces centres régionaux serait triple : — réunir une doc
325
efficaces pour animer et nourrir le Dialogue des
cultures
. Pratiquement, on pourrait attendre de tels centres les services suiv
326
régionale, l’intérêt qu’elles portent à d’autres
cultures
, leurs qualifications et leur disponibilité éventuelle pour tel ou te
327
donnée, de son unité et des valeurs propres de sa
culture
— Séminaires sur les problèmes communs à tous les pays de la régio
328
vaux ; — Préparation d’ouvrages « présentant » la
culture
de la région, et dégageant les caractères communs à tous ses peuples
329
tion mondiale et pour l’animation du Dialogue des
cultures
Dès que de tels centres fonctionneraient, on saurait où l’on peut
330
ciels qui ne sont pas toujours en contact avec la
culture
vivante, et sont mal équipés pour répondre à des demandes personnelle
331
rés aux principes et aux méthodes du Dialogue des
cultures
, la préoccupation de l’efficacité, c’est-à-dire des moyens de dévelop
332
de, « Principes et méthodes du dialogue entre les
cultures
», Bulletin du Centre européen de la culture : « Pour un Dialogue des
333
e européen de la culture : « Pour un Dialogue des
cultures
», Genève, avril 1962, p. 5-18. co. Le texte est introduit par la no
334
Le dialogue des
cultures
[interventions] (avril 1962)cp cq Introduction au colloque Vo
335
de l’importance de dialoguer sur ce dialogue des
cultures
, qui est l’une des grandes tâches de notre siècle. C’est donc du fond
336
on de l’Europe en ralliant les forces vives de la
culture
dans tous nos peuples, et en leur offrant : un lieu de rencontre — de
337
aborde le problème immense du dialogue entre les
cultures
. Ici, dans cette maison, nous nous sommes efforcés, depuis onze ans,
338
icultés majeures de tout dialogue entre plusieurs
cultures
, dans l’état présent des choses. Pour entreprendre une tâche aussi va
339
soit bien clair ! Il s’agit ici d’un dialogue des
cultures
, et non pas d’un débat de politique mondiale. On me dira peut-être qu
340
ant tout. Et que, par conséquent, le dialogue des
cultures
n’est guère qu’un luxe, une activité secondaire et probablement vaine
341
nt. S’il en était vraiment ainsi, le dialogue des
cultures
ne pourrait jamais avoir lieu, car il y aura toujours des tensions po
342
été établie. Or c’est précisément le dialogue des
cultures
qui pourrait établir cette base d’entente. Même si la chance qu’il no
343
beaucoup plus durables et profondes, qui sont nos
cultures
au sens large du terme, c’est-à-dire nos manières propres de penser,
344
ssurer une meilleure connaissance mutuelle de nos
cultures
. Et cela suppose un dialogue véritable, et un dialogue organisé. Qu’
345
sonne. Si nous voulons un vrai dialogue entre nos
cultures
, commençons donc nous-mêmes, ici et maintenant, par dialoguer vraimen
346
la mise en contact inévitable de nos différentes
cultures
par une force superficiellement uniformisante, la technique — et d’au
347
onaliste », ou différenciatrice, par laquelle nos
cultures
répondent à cette pression qu’elles subissent toutes. De ces deux fai
348
vous demandent que soit précisé le sens du terme
cultures
(au pluriel), dans le contexte du dialogue. Et de même, l’emploi du t
349
majeurs, mais indique aussi ce qu’elle attend des
cultures
différentes, et ce qu’elle estime avoir à leur apporter en échange. I
350
et, nous sommes tous en présence, dans toutes nos
cultures
différentes, d’un même problème qui est l’industrialisation, la techn
351
ême phénomène imposé à toutes les variantes de la
culture
de l’humanité. Je n’irai pas jusqu’à dire, comme M. Jargy, que nous l
352
aleurs de la technique aux valeurs du contexte de
culture
dont elles sont sorties. Il y a donc un premier dialogue, qui est uni
353
un premier dialogue, qui est universel, entre la
culture
dans chacune des régions différentes et cette réalité objective qu’es
354
e ne vienne pas maintenant briser, dissocier, des
cultures
qui sont justement en train de s’autonomiser, de prendre conscience d
355
conscience de leurs valeurs culturelles, de leur
culture
africaine, avec beaucoup de confiance. De telles cultures peuvent dia
356
africaine, avec beaucoup de confiance. De telles
cultures
peuvent dialoguer, à partir de ce moment-là, d’égale à égale, avec n’
357
-là, d’égale à égale, avec n’importe quelle autre
culture
, quel que soit son âge. Ce premier dialogue entre la technique et les
358
ge. Ce premier dialogue entre la technique et les
cultures
, ce premier dialogue est universel, et il s’agit pour nous de le main
359
térieur, où elle ne surgit pas du fond même de la
culture
comme c’est le cas en Europe. Nous en arrivons alors à cette question
360
pe. Nous en arrivons alors à cette question de la
culture
ou des cultures. J’avais prévu dans mon introduction que nous aurions
361
ivons alors à cette question de la culture ou des
cultures
. J’avais prévu dans mon introduction que nous aurions à discuter sur
362
iscuter sur ce terme, ainsi que sur les termes de
culture
et de civilisation. Est-ce qu’il y a une culture de l’universel, ou e
363
culture et de civilisation. Est-ce qu’il y a une
culture
de l’universel, ou est-ce qu’il y a des cultures ? Je crois que nous
364
e culture de l’universel, ou est-ce qu’il y a des
cultures
? Je crois que nous pouvons tous dire oui et non là-dessus, il s’agit
365
sus, il s’agit de distinguer. Il y a le phénomène
culture
, qui est faire, créer, comme l’a dit M. Liscano, et qui est universel
366
ui est universel. Nous pouvons parler d’hommes de
culture
dans n’importe quelle civilisation, nous savons exactement ce que cel
367
sion à l’indépendance de plusieurs continents, de
cultures
qui enfin se dégagent, peut-être grâce à la technique d’ailleurs, mai
368
ce, et cela, paradoxalement au moment même où les
cultures
se libèrent et se différencient. Je crois que la formule qu’il faudra
369
la différenciation, de la prise de conscience des
cultures
différentes. Ceci pourrait mener à des luttes nationalistes si l’on t
370
s si l’on transpose la « nation » au plan de la «
culture
» — à des nationalismes culturels en conflit. Ici apparaît la nécessi
371
la nécessité du dialogue. Il est très bon que ces
cultures
soient différenciées mais si l’on ne veut pas aboutir à des ruptures,
372
ions européennes, il nous faut avoir en vue cette
culture
de l’universel dont parlait d’Arboussier et dont parle Senghor. Cela,
373
ialogue, c’est une espèce de convergence vers une
culture
de l’universel, évitant à la fois l’uniformisation, qui est le risque
374
nis de, « [Interventions] Pour dialogue entre les
cultures
», Bulletin du Centre européen de la culture : « Pour un Dialogue des
375
e européen de la culture : « Pour un Dialogue des
cultures
», Genève, avril 1962, p. 5-18. cq. On reproduit ici les interventio
376
s expressément dans le contexte de notre unité de
culture
; enfin, ceux qui n’ont l’Europe que dans le titre — ils sont fréquen
377
sent sa spécialité et les branches connexes de la
culture
. Nous ne voulons pas donner des notes, bonnes ou mauvaises, mais nous
378
enne des écoles, AEDE, Fondation européenne de la
culture
, et Centre européen de la culture*55. Constitué de représentants de t
379
ns du ministère de l’Éducation nationale et de la
culture
.) Deux autres stages vont avoir lieu en 1963, à Tutzing (mai) et à Zu
380
surplus, à mettre en évidence les liens entre la
culture
et l’économie, de n’avoir pu qu’effleurer les aspects administratifs,
381
oit fil de notre effort européen. […] Toutes les
cultures
, anciennes, ou nouvelles, ou renouvelées, qui se partagent le monde d
382
xième partie du xx e siècle, qu’il s’agisse de la
culture
européenne ou de l’africaine, ou de l’arabe, ou de celle de l’Inde, t
383
ou de l’arabe, ou de celle de l’Inde, toutes ces
cultures
sont en présence d’une même menace ou d’un même défi : la civilisatio
384
Europe de toute évidence, dans le contexte de la
culture
européenne, mais elle est en train de s’objectiver, de se détacher de
385
d de Jouvenel, s’adressant à des représentants de
cultures
très diverses, nous sommes tous colonisés par cette même civilisation
386
sens qu’elle augmente à la fois les risques de la
culture
et ses chances, ses possibilités. Pour n’en donner qu’un exemple, que
387
création d’un nouveau public, à l’accession à la
culture
de couches immenses que nous assistons aujourd’hui. Autre point non m
388
e signifie un progrès pour le développement de la
culture
, et je souligne l’ambiguïté de ce mot « progrès », la double possibil
389
le possibilité qu’il représente : ou de ruiner la
culture
, ou de la porter bien au-delà des milieux où elle était cultivée, si
390
concernant les rapports de la technique et de la
culture
, question qui touche un des points vitaux, je crois, des préoccupatio
391
ltant de la technique n’est pas un danger pour la
culture
, étant entendu, d’autre part, que la technique apporte beaucoup à la
392
utre part, que la technique apporte beaucoup à la
culture
? La spécialisation est certainement un danger pour le spécialiste, d
393
ralement un travail insensé. Il est perdu pour la
culture
qui est, en fin de compte — je crois que c’est la définition la plus
394
angereuse pour la technique elle-même que pour la
culture
. Pour la technique et pour le développement scientifique, une spécial
395
ci, je crois, c’est que, entre la technique et la
culture
, les liens ne sont pas seulement souhaitables d’un point de vue human
396
ustrie elle-même. Pas de bonne technique sans une
culture
vivante, curieuse et même aventureuse et, en retour, pas d’extension
397
aventureuse et, en retour, pas d’extension d’une
culture
vivante et créatrice sans un support économique. Pour illustrer ce de
398
t économique indispensable au développement de la
culture
, je voudrais simplement faire un très bref rappel historique. L’évolu
399
évolution en Europe de branches importantes de la
culture
comme la peinture et la musique a suivi, au cours des âges, à peu prè
400
autant d’expressions locales ou régionales de la
culture
humaine, différenciées par le génie du lieu, par l’accent mis sur tel
401
ieu, par l’accent mis sur tel ou tel aspect de la
culture
fondamentale et commune. Quelles seront alors les fonctions possibles
402
n général ? Serait-ce, par exemple, d’apporter la
culture
à la population d’un lieu ? Ou, au contraire, de créer un foyer qui r
403
ction première d’une métropole soit d’apporter la
culture
dans une région comme celle d’Aix-Marseille, qui a déjà une forte den
404
métropole. J’insiste sur ce mot participation. La
culture
, c’est quelque chose à quoi l’homme participe, ce n’est pas seulement
405
ce n’est pas eux, c’est le reste du monde. Toute
culture
est échange parce qu’elle est d’abord expression, et qui dit expressi
406
eloppement culturel dont elle vivra en retour. La
culture
et l’éducation, je crois que nous sommes tous d’accord là-dessus, il
407
mule de coopération idéale entre l’économie et la
culture
. Elle est nourrie par l’économie, qui à travers elle dirige ses dons
408
nomie, qui à travers elle dirige ses dons vers la
culture
en espérant en recevoir les bénéfices à long terme. C’est une formule
409
. Roger et G. Sluizer (Fondation européenne de la
culture
). 57. Cf. L’Europe s’inscrit dans les faits (éditions française, all
410
versité. Pas question de soumettre l’histoire, la
culture
, la nature physique, certes, mais pas non plus de justifier des absur
411
que la nature propose, et que la ressemblance de
culture
encourage, et que seules les administrations nationalistes centralisé
412
mêlée aux origines helléniques et bibliques de la
culture
d’Europe. L’interprétation la plus éclairante de ce mythe me paraît a
413
aussi les distances, les races, les nations, les
cultures
, les savoirs différents, c’est-à-dire l’ignorance du savoir des autre
414
troces, mais dont l’issue n’est pas douteuse. Les
cultures
entrent en dialogue, sur un pied théorique d’égalité, au lendemain de
415
le moment et pour des décennies encore, c’est la
culture
occidentale qui domine tout, unifie tout, uniformise les apparences d
416
ns et de formes de vie — disons d’un mot : par sa
culture
, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temps que ce
417
nt le tour du monde. Mais en même temps que cette
culture
se mondialise, dans la mesure où partout, on exige ses produits, on i
418
este et se prononce, précisément au cœur de cette
culture
qui fut l’agent de la convergence mondiale, un mouvement radicalement
419
us en pèlerinage aux sources vives de la nouvelle
culture
mondiale. Or, qu’il n’y ait plus, ou presque plus, de langage commun,
420
sité, et qu’elles affectent tout l’ensemble de la
culture
européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer vi
421
les hommes d’outre-mer viennent au contact de la
culture
européenne, et c’est là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, e
422
l’Europe. Seule en effet parmi toutes les grandes
cultures
qui ont fait l’histoire de l’humanité, l’Europe a osé l’aventure d’un
423
ne s’est produit, autant que l’on sache, dans les
cultures
sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou bouddhiste, de l’Afriqu
424
agogue, ou de l’Amérique précolombienne. Dans ces
cultures
, tout est sacré. La distinction sacré-profane n’existe pas, en ce sen
425
tion. Mutatis mutandis, il en va de même dans les
cultures
totalitaires du xxe siècle, dominées par l’explication et la program
426
emise en question. Et quand les hommes nourris de
culture
différentes viennent nous poser leurs grandes questions naïves et pén
427
uvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre
culture
et de nos universités devrait d’abord être confiée à des groupes de c
428
mis. Si l’on garde à l’esprit la règle d’or de la
culture
européenne, qui n’est rien d’autre que la mesure humaine, le module d
429
commune. 1. Les options fondamentales des grandes
cultures
, notamment de la culture européenne, et la logique ou les contradicti
430
ndamentales des grandes cultures, notamment de la
culture
européenne, et la logique ou les contradictions de leur développement
431
sible. L’Europe, c’est très peu de chose plus une
culture
. Quatre pour cent des terres du globe multipliées par une culture qui
432
pour cent des terres du globe multipliées par une
culture
qui a fait le monde, et qui doit aujourd’hui, plus que jamais, faire
433
ales de puissance politique et militaire, mais sa
culture
faisait le tour du monde — ou du moins les produits matériels et cert
434
gies, certaines formes de vie publique, que cette
culture
seule expliquait. Alors parut un troisième motif d’union : représente
435
l’Europe comme un ensemble dans la rencontre des
cultures
. La conférence de Bâle sur l’Europe et le monde veut marquer la prise
436
préoccupent de présenter au monde nouveau et aux
cultures
différentes une Europe qui ne soit ni impérialiste ni démissionnaire,
437
mme, mais au contraire l’idée d’un pluralisme des
cultures
entrant en dialogue, et admettant qu’elles sont autant de manifestati
438
uiver. Il domine toute espèce de réflexion sur la
culture
, au seuil du dernier tiers du xxe siècle. Il remet en question toute
439
argées de discuter la philosophie du Dialogue des
cultures
, puis à une seconde série de commissions chargées de proposer des sol
440
enne, du sécularisme — phénomène typique de notre
culture
—, du problème des missions, et des vieux clichés sur le « matérialis
441
des influences culturelles réciproques entre les
cultures
des autres continents et celles de l’Europe est traitée par deux ou t
442
er au contraire un sens « d’humilité » devant les
cultures
orientales, dont on se demande si ils ne les tiennent pas, au fond et
443
’une sorte d’arrogance naïve à l’égard des autres
cultures
. Cela s’explique : ils les connaissaient mal, ils les connaissaient s
444
Europe et pour lui faire la leçon, que toutes les
cultures
sont également valables, il est juste de faire observer que des Europ
445
ue seuls, ont pu penser cela ! Toutes les grandes
cultures
se sont considérées, partout et de tout temps, comme la vraie, la seu
446
etenons donc la notion de l’égalité de toutes les
cultures
, comme une manière simple et commode d’écarter la question insoluble
447
la supériorité ou de l’infériorité globale d’une
culture
. Et ceci fait, cherchons en toute sincérité, sobriété et bonne consci
448
péens, avons à faire entendre dans le concert des
cultures
. La deuxième commission va s’occuper des doctrines et formes de vie p
449
ne réduction des peuples les plus divers par leur
culture
, à une sorte de commun dénominateur matériel ou physique, obtenu par
450
r que le niveau de développement économique d’une
culture
donnée ne saurait être évalué, calculé ou prévu, comme si tous les ho
451
entend « développer » à l’occidentale un pays de
culture
différente, il faut bien voir que du même coup on s’attaque à son âme
452
tiques tendant toutes à favoriser le Dialogue des
cultures
, vrai but de ce congrès, et non pas son annexe un peu honteuse, comme
453
Civisme et
culture
(notamment artistique) (mai 1967)dc Que l’on s’occupe d’enseigneme
454
uter qu’il y ait un rapport bien certain entre la
culture
d’une part, qu’ils considèrent comme un luxe réservé à une élite disp
455
e ces questions, il est certain que le lien entre
culture
et civisme n’est pas évident pour tous les Européens d’aujourd’hui, e
456
double erreur très courante sur la fonction de la
culture
et sur la fonction du civisme, je me vois conduit à reprendre la défi
457
européenne. Celle-ci existe déjà au niveau de la
culture
; il faut maintenant la faire exister au niveau des réalités politiqu
458
mpte. ⁂ Si nous demandons maintenant ce qu’est la
culture
, nous allons voir que sa définition formelle ressemble étrangement, e
459
e que je viens de donner du civisme. En effet, la
culture
pour un Européen, c’est sa participation au trésor commun des œuvres
460
le sens, réceptif, puis créateur. Participer à la
culture
, c’est tout d’abord se cultiver. Placé devant l’ensemble des œuvres q
461
devant l’ensemble des œuvres qui représentent la
culture
européenne, — qu’il s’agisse de livres ou de monuments, de tableaux o
462
ation européenne, qu’il s’agisse de civisme ou de
culture
trouve ainsi sa formule caractéristique dans l’équilibre tendu entre
463
rsité, semblent bien être les constituantes d’une
culture
vivante, et plus spécifiquement d’une culture européenne », écrit Art
464
une culture vivante, et plus spécifiquement d’une
culture
européenne », écrit Arthur Koestler. Et Stephen Spender de son côté,
465
Stephen Spender de son côté, pense que « seule la
culture
européenne a su allier la plus grande force révolutionnaire au sens h
466
ages » propres. Deuxième thème : L’unité de la
culture
européenne, antérieure et supérieure aux « cultures nationales » C
467
ulture européenne, antérieure et supérieure aux «
cultures
nationales » Ce qui s’oppose à l’union de l’Europe et à la formati
468
ntaient l’Europe comme un puzzle de nations et sa
culture
comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » bien dist
469
sa culture comme l’addition d’une vingtaine de «
cultures
nationales » bien distinctes, autonomes et rivales. Cette conception
470
art, il n’est pas une seule des branches de notre
culture
qui ne résulte de mille échanges, tissant l’œuvre commune des Europée
471
otées des professionnels, ou d’en parler. Or une
culture
n’est pas vivante et n’est pas saine, si elle reste l’activité des se
472
t le reste étant passif et en dehors du coup. Une
culture
saine doit être vivante dans chaque membre de la communauté. Tout le
473
nser, il faut dire aussi que le principe de toute
culture
c’est de bien sentir. Tout cela se tient très étroitement. Thème c
474
00 et 374. dc. Rougemont Denis de, « Civisme et
culture
(notamment artistique) », Bulletin du Centre européen de la culture :
475
n du Centre européen de la culture : « Civisme et
culture
», Genève, mai 1967, p. 2-10.
476
2. Thèse proposée L’Europe est une unité de
culture
, qui s’est constituée par la confluence de plusieurs courants civilis
477
européenne est coextensive dans le temps, avec la
culture
européenne. Elle embrasse donc une période de vingt-six siècles (d’Ho
478
littérature européenne, d’une unité européenne de
culture
. b) La différenciation de nos littératures par leur langue est relati
479
démontré dans ses Notes towards the Definition of
Culture
. L’anglais, selon lui, est la langue la plus riche pour un poète, par
480
n que celle que permet l’unité existante de notre
culture
. Unité dans la diversité, communauté de base qui donne sens et relief
481
Bern, 1948. 65. Notes towards the Definition of
Culture
. Appendice : « The unity of European Culture », Faber et Faber, Londr
482
n du Centre européen de la culture : « Civisme et
culture
», Genève, mai 1967, p. 29-33.
483
eut fermé, complet, suffisant en soi tant pour sa
culture
que pour son économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mai
484
aire coïncider dans les mêmes limites spatiales :
culture
, ethnie, religion, existence économique, loyauté envers le prince maî
485
et leurs dimensions : petite patrie originelle et
culture
continentale, idéal national et religion universelle, cité régionale
486
siècle. En 1949, à la Conférence européenne de la
culture
, à Lausanne, j’entre à 2 heures du matin dans un salon d’hôtel pour é
487
t que faites-vous de la lutte des classes ? e) La
culture
est un piège bourgeois. f) Vous tentez de dépolitiser le problème. Je
488
eunes cervelles excitées mais incultes. e) « La
culture
, qu’est-ce que c’est ? », me disent-ils encore. Si vous ne comprenez
489
sairement une vérité empiriquement vérifiable. La
culture
étant un ensemble ultracomplexe de réflexes moraux, mentaux et affect
490
c’est une activité distincte de l’économie, de la
culture
… Or, en dehors de la politique industrielle et commerciale, de la pol
491
ères (été 1972)di I. Définitions Appelons
culture
non seulement l’ensemble des œuvres produites par une société à trave
492
»111, ou de l’écologie par la politique, ou de la
culture
par les intérêts économiques et des raisons de prestige étatique, les
493
laisse le mieux traverser. IV. Il n’y a pas de
cultures
nationales Mais il faut bien admettre aussi que la nocivité des fr
494
at-nation de type moderne, dont la croyance aux «
cultures
nationales » est à la fois l’un des présupposés nécessaires et l’un d
495
une entité qui comporte une langue nationale, une
culture
nationale et une économie nationale, une histoire nationale bien dist
496
les ». Or tout est faux dans cet enseignement. La
culture
, en Europe, n’est pas la juxtaposition de vingt-cinq « cultures natio
497
urope, n’est pas la juxtaposition de vingt-cinq «
cultures
nationales », puisqu’elle existait bien avant la formation récente de
498
mme un puzzle de nations en teintes plates, et la
culture
européenne comme une addition de prétendues « cultures nationales »,
499
ure européenne comme une addition de prétendues «
cultures
nationales », les manuels scolaires justifient les pires chauvinismes
500
l’Europe a failli périr. La vérité, c’est que la
culture
de tous nos peuples est une, quoique tissée de contradictions dans sa
501
coles d’art et de pensée : c’est l’unité de notre
culture
commune. Mais qu’en est-il de nos diversités tant vantées, et à juste
502
Le grand secret de la vitalité inégalée de notre
culture
européenne, je le vois dans cette interaction perpétuelle des grands
503
en termes politiques mon équation : Europe de la
culture
= foyers locaux de création initiant des courants continentaux cela v
504
la fédération exprimera l’unité millénaire de la
culture
occidentale. 106. Henri Schwamm, Alsace, Éd. Rencontre, Lausanne,
505
r des sujets de politologie, de philosophie de la
culture
, d’économie, ou de droit administratif, traités dans les cours et sém
506
ponts, relier l’action à la pensée, concilier les
cultures
ou les grands intérêts, juger sans illusion mais servir avec force, e
507
t du capitalisme libéral (laissez faire) et de la
culture
chrétienne libérale. Jusqu’à tout récemment, les implications complèt
508
st l’effondrement du capitalisme libéral et de la
culture
chrétienne libérale », alors oui, il est bien certain que « nous entr
509
noncé — l’effondrement du christianisme, ou de sa
culture
— ne se passe pas hors de nous et sans nous, collectivement : il ne p
510
as du tout de savoir si le christianisme (ou « la
culture
chrétienne libérale », comme le dit Orwell trop vaguement) est bien v
511
demander si la région est un fait de nature ou de
culture
? (De géographie ou d’histoire ? D’économie ou d’éthique ? D’écologie
512
mots mais qui a sans aucun doute marqué toute la
culture
de la région et laissé des traces profondes dans l’inconscient de ses
513
e s’oppose dans le temps et l’espace à toutes les
cultures
sauf une seule : l’occidentale. D’où viennent ces erreurs radicales q
514
radicales que commettent au sujet de leur propre
culture
les Occidentaux et eux seuls ? Et d’où vient qu’en tant qu’ils renien
515
nde ; 2° des modalités de la confrontation de ces
cultures
. III. Le concept de révolution Mais s’il est vrai que toute cul
516
ept de révolution Mais s’il est vrai que toute
culture
vient d’une religion et la prolonge en expressions variées, et si la
517
n et la prolonge en expressions variées, et si la
culture
occidentale diffère essentiellement de toutes les autres, quelle est
518
tout résumer en deux mots, sa civilisation non sa
culture
, alors que celle-ci explique seule la création de celle-là, et peut s
519
al. Mais, que le dialogue sur les finalités de la
culture
et de ses produits devienne de plus en plus défectueux ou inepte, tan
520
er, aussi prochaine que possible, du Dialogue des
cultures
. 134. Cf. L’Aventure occidentale de l’homme , Albin Michel, Paris
521
re, Neuchâtel, 1962, 92 p. ; Pour un Dialogue des
cultures
, ouvrage collectif, avec G. d’Arboussier, G. Arciniegas, R. Datta, L.
522
Baconnière, Neuchâtel 1962, 156 p. ; Dialogue des
cultures
, Les Conférences du Cénacle, Beyrouth, 1962, 24 p. ; L’Europe et le M