1
952)b Quelques milliers d’hommes et de femmes,
dans
chacun de nos pays, s’inquiètent pour l’avenir immédiat de l’Europe.
2
nt, peut-être mal. Ils n’ont pas grande confiance
dans
le jeu politique des États souverains et des partis, quand il s’agit
3
ent, ils sentent que l’esprit manque trop souvent
dans
tout cela. Ils voudraient bien faire quelque chose, mais ne voient ni
4
us même discutée, c’est d’abord l’esprit de parti
dans
ses multiples manifestations, qu’il s’agisse des partis politiques pr
5
s vrais obstacles à la fédération ne résident pas
dans
les réalités, mais bien dans la paresse des esprits et des cœurs. Pou
6
tion ne résident pas dans les réalités, mais bien
dans
la paresse des esprits et des cœurs. Pour aboutir à fédérer nos peupl
7
Le Centre veut grouper ceux qui sont responsables
dans
leur domaine particulier. Les créateurs et les initiateurs. Ceux qui
8
efficace — c’est tellement évident qu’on l’oublie
dans
tous les conseils des nations ; et non point à l’idéalisme ignorant l
9
utilité et de la nécessité de l’union fédérative,
dans
des domaines précis. Le bulletin que nous lançons aujourd’hui s’adres
10
ançons aujourd’hui s’adresse donc aux intéressés,
dans
le double sens de ce terme : ceux qui jugent que le Centre peut utile
11
s d’hommes et de femmes, ceux qui sont réveillés,
dans
chacun de nos pays. Un lien et une correspondance Nous ne fondo
12
aux yeux du monde entier et pour chacun de nous,
dans
nos vies quotidiennes comme dans la vie de l’esprit. Un travail théor
13
chacun de nous, dans nos vies quotidiennes comme
dans
la vie de l’esprit. Un travail théorique est certes nécessaire. Des a
14
-être leur sécheresse : celle de bulletins écrits
dans
le feu de l’action. Pour élargir cette œuvre en plein essor, nous en
15
coopération des meilleurs, des plus responsables,
dans
chacune des cellules vivantes qui font la vraie vie de l’Europe : foy
16
t des plans et demandent à voir, à ceux enfin qui
dans
leur solitude, de plus en plus menacée de tous côtés, ne se veulent l
17
était plutôt contre ! » Le péché contre l’esprit,
dans
notre Europe en voie d’union, ce serait de vouloir organiser la cultu
18
ences extrêmes avec le concept d’autarcie, a créé
dans
la vie de l’esprit une situation que l’on peut décrire comme suit : l
19
t des pratiques qu’il nous appartient de dénoncer
dans
notre plan particulier. On parle beaucoup, par exemple, d’« organiser
20
échanges redeviennent ce qu’ils ont toujours été
dans
les périodes de vitalité de la culture — des échanges de découvertes
21
sonnes, des œuvres, et des instruments de travail
dans
toute l’étendue de l’Europe. Toutes nos cultures sont nées d’un fonds
22
s inventées ici ou là, et elles en vivent encore,
dans
la mesure où elles vivent. L’unité culturelle de l’Europe n’a plus à
23
oles et leur exploitation, puis leur distribution
dans
toute l’Europe, relèvent avant tout du calcul, supposent des plans. L
24
nouvelle de l’histoire ou d’une grande découverte
dans
les sciences, suppose des chances librement provoquées, des rencontre
25
ère et représentant d’un État, peut-il intervenir
dans
ces mystères ? La question n’est pas insoluble, à notre avis. La musi
26
intellectuelle, le stalinisme est en recul marqué
dans
nos pays. À Paris et à Rome, où il avait conquis au lendemain de la g
27
de la guerre d’importantes positions stratégiques
dans
les lettres, les arts et les sciences, le dernier carré de ses adhére
28
stant où la menace du stalinisme perd son urgence
dans
le domaine culturel, un problème d’un autre ordre apparaît, qui se po
29
iennent isolationnistes, ce sera bien notre faute
dans
les deux cas. Car il faut faire l’Europe, ou il faudra subir soit leu
30
isation plus ou moins officielle ou privée.) Ceci
dans
une Europe qui proclame sans relâche sa méfiance ou son hostilité à l
31
de se prononcer sur n’importe quoi qui n’est pas
dans
la situation concrète de l’Europe, mais dans le programme d’une enquê
32
pas dans la situation concrète de l’Europe, mais
dans
le programme d’une enquête « scientifiquement établie » outre-mer. Co
33
nt l’ont reproduit en tout ou partie, et commenté
dans
un sens favorable. Il est clair que le problème des relations « cultu
34
nt conscience. Nous en voyons une preuve nouvelle
dans
la multiplication des groupes de discussion organisés au cours de ces
35
) sur le sujet suivant : « L’Europe et l’Amérique
dans
la crise spirituelle du siècle. » De brefs comptes rendus de ces renc
36
bientôt. Nos lecteurs en trouveront des extraits
dans
le prochain numéro de ce bulletin. e. Rougemont Denis de, « Le dia
37
uestion très directe : Pourquoi parler de culture
dans
un congrès rassemblant des jeunesses politiques ? Les hommes politiqu
38
qu’il n’y a guère de raisons de perdre son temps
dans
une commission « culturelle » lors d’un congrès des jeunesses (ou des
39
res entreprises du même genre, qui sont à l’œuvre
dans
tous nos pays, qui font du bon travail, mais qui en feraient du meill
40
ple des guildes du livre et leur succès croissant
dans
la plupart de nos pays, peut indiquer la solution. Pour ceux qui en o
41
dera pas à découvrir l’Europe, et c’est seulement
dans
ce cadre élargi qu’elle verra la nécessité de certains engagements po
42
on du CEC. I. Comment se situe notre action
dans
la réalité européenne d’aujourd’hui ? Je rappellerai d’abord que le C
43
ant plus rares, en fait, que nous nous cantonnons
dans
le plan des réalisations concrètes. Au surplus, on notera que le CEC
44
double emploi avec l’Unesco semblerait plus réel
dans
le cas du Comité des experts culturels du Conseil de l’Europe, formé
45
échecs, et nos manques à gagner, si je puis dire,
dans
notre effort pour informer une manière de penser européenne. Prenons
46
des difficultés normales, les à-coups prévisibles
dans
toute action de ce genre. Mais il y a plus. Les obstacles les plus sé
47
rde opposition à nos entreprises que nous sentons
dans
certains milieux, officiels ou privés, politiques ou même « européens
48
oirs quant au rôle vital et concret de la culture
dans
la construction de l’Europe. Pourquoi cela ? Faute de temps et de moy
49
avail qui serait réparti entre 20 ou 30 personnes
dans
une organisation à l’américaine. (Nous nous contenterions de 2 ou 3.)
50
oi ce manque de fonds ? Faute d’appuis suffisants
dans
les administrations publiques ou auprès d’elles. Pourquoi enfin ce ma
51
es résultats réels, quoique non encore suffisants
dans
notre perspective. Le Laboratoire européen de physique nucléaire, don
52
tement avec les intéressés, avec les producteurs,
dans
une branche donnée de la culture ; il évite la bureaucratie, s’en tie
53
n de reproductions et d’albums d’art, constituant
dans
l’ensemble une sorte de Musée de l’Europe ; une Association européenn
54
fférentes séries de publications. Comment éviter,
dans
tout cela, le danger évident de la dispersion de nos actions spéciali
55
ur notre part, aucune raison d’affecter la pudeur
dans
ce domaine. Disons que la crise est grave, que le départ de M. Jaime
56
al à l’endroit de l’Unesco, et cela non seulement
dans
l’opinion, probablement superficielle dans ses jugements, quand elle
57
lement dans l’opinion, probablement superficielle
dans
ses jugements, quand elle en a sur cet objet ; non seulement chez les
58
de leur chef. Il doit y avoir un vice constitutif
dans
toute l’affaire. Et peut-être facile à trouver. Car en somme, qu’est-
59
, de littérature ou de science, et leur diffusion
dans
les masses, serait vraiment une aide à la culture. Quel est le gouver
60
fois plus. Mais le fait est qu’on n’y croit guère
dans
ces milieux, et tel étant l’état de l’opinion moyenne, 9 millions de
61
tralisé. La réalité de la culture ne se trouve ni
dans
l’individu isolé, ni dans la nation, ni dans les vastes organisations
62
culture ne se trouve ni dans l’individu isolé, ni
dans
la nation, ni dans les vastes organisations internationales, mais bie
63
e ni dans l’individu isolé, ni dans la nation, ni
dans
les vastes organisations internationales, mais bien dans les communau
64
s vastes organisations internationales, mais bien
dans
les communautés organiques et dans les foyers de création. Nous enten
65
les, mais bien dans les communautés organiques et
dans
les foyers de création. Nous entendons par là : les écoles de pensée
66
nt normal et sensible des foyers de base. Fédérer
dans
le champ d’une région, d’une unité de civilisation, les activités de
67
cède suffit à établir que l’initiative véritable,
dans
le domaine de la culture, appartient en fait aux petits groupes, à de
68
bstrait —, des conditions concrètes de la culture
dans
son état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait valoir
69
ant la libération pratique des échanges culturels
dans
une aire donnée), de subvention (après examen des propositions étudié
70
a jeune génération sont presque uniquement jouées
dans
leur pays d’origine. Les jeunes compositeurs américains connaissent r
71
èglement de ces prix fera l’objet d’un communiqué
dans
notre prochain bulletin. ⁂ Le comité exécutif de la Conférence intern
72
rticipants du séminaire pour qu’ils interviennent
dans
la discussion. Après quoi les auditeurs pourront prendre la parole. L
73
nt prendre la parole. Le public pourra être admis
dans
les tribunes à certains des débats au moins. D’une manière générale,
74
ents, nombre d’individus et de groupes d’intérêts
dans
nos divers pays se trouvent soudainement alarmés par une série de fai
75
rtisan, et des préjugés nationaux. C’est naturel.
Dans
la confusion typique d’un réveil brusque, socialistes allemands et ga
76
inon la seule, de vouloir une Europe unie, réside
dans
la menace soviétique. La peur, affirme-t-on, serait le vrai ressort d
77
iales, on demande ce qui se trouve changé en fait
dans
la situation de l’Europe. Et l’on répond : pratiquement rien. La con
78
mie présente, subsiste. La situation de l’Europe
dans
le monde qu’elle domina jadis et qui retourne contre elle ses propres
79
ien le cas, la solution ne peut être cherchée que
dans
l’union. Vers une épuration européenne Il n’en reste pas moins
80
suivront comme des enfants de chœur ce diplomate
dans
ses récentes conclusions : l’URSS ayant décidé de nous rassurer, l’Eu
81
nombre d’esprits à chercher le salut de l’Europe
dans
sa seule défense militaire, va se trouver rapidement neutralisé. Ceux
82
les vraies raisons qu’elle a de le faire. Et cela
dans
des conditions de clarté, de sérieux, de sagesse, qu’on ne pouvait es
83
eille de s’unir, — ce problème va nous apparaître
dans
sa plus nue réalité. Comment rendre à notre culture, libératrice plus
84
indépendantes de l’aide américaine. J’écris ceci
dans
la pleine conviction qu’il n’est pas un des responsables de la politi
85
re en main le sort de débiteurs chroniques. Déjà,
dans
plusieurs de nos pays, nationalistes et communistes s’unissent pour d
86
condition nécessaire de toute existence autonome
dans
notre monde du xxe siècle. On sait l’histoire de cette union. En 178
87
faire ratifier. L’opposition se montra violente.
Dans
quelques villes, le projet fut brûlé par la population en place publi
88
ui devait assurer son essor et sa longue primauté
dans
l’Union. C’est donc précisément dans la presse de New York que trois
89
gue primauté dans l’Union. C’est donc précisément
dans
la presse de New York que trois des rédacteurs de la Constitution, Ha
90
ence des problèmes institutionnels. Or, voici que
dans
le onzième article ou, si l’on veut, au onzième chapitre de ce fameux
91
culté d’aboyer, après avoir respiré quelque temps
dans
notre atmosphère. Les faits ont trop longtemps appuyé ces arrogantes
92
randeur européenne ! Que les Treize États, réunis
dans
une étroite et indissoluble Union, concourent à la formation d’un gra
93
l’Amérique et celle de notre Europe en formation.
Dans
la mesure où les mêmes causes sont susceptibles de produire les mêmes
94
tte page nous dicte une politique. Regardons-nous
dans
ce miroir. l. Rougemont Denis de, « Aller et retour », Courrier fé
95
e guerre. Quel est le sens de l’action européenne
dans
cette conjoncture angoissante ? Hiérarchie des problèmes Les ma
96
’armée, les colonies, l’économie) sont sans issue
dans
le cadre national et qu’il faut donc chercher leur solution dans une
97
ational et qu’il faut donc chercher leur solution
dans
une forme quelconque d’entraide européenne. Ce n’est pas une question
98
plus que la somme de 20 nations, dont la plupart,
dans
leur forme nationale au sens moderne, n’ont qu’un passé des plus réce
99
, combinées avec l’ignorance, ou jouant sur elle.
Dans
plusieurs de nos pays européens, aujourd’hui, la politique signifie l
100
llée par les Russes ; des pays scandinaves drapés
dans
leur satisfaction, mais pleins de méfiance à l’égard du reste du cont
101
mbats de coqs politiciens à l’existence politique
dans
le monde du xxe siècle, et fait défaut. Comment faire l’Europe avec
102
à la question européenne. Des ministres glissent
dans
une flaque d’alcool, comme ose l’écrire du haut de son prix Nobel le
103
L’échec possible, et ce qu’il signifierait
Dans
l’indifférence générale, notre destin commun d’habitants de l’Europe
104
s je n’en vois pas une seule qui soit mobilisable
dans
l’état présent non pas des choses, mais des esprits. Que nos élites p
105
ant de rénovation sociale et civique se déclenche
dans
les mois qui viennent, chacune de ces choses reste possible moyennant
106
’un redressement possible réside, par conséquent,
dans
une prise de conscience du drame présent et des désastres qu’il annon
107
(juillet-août 1953)n Messieurs les ministres,
Dans
chacun de vos pays, la question de l’Europe se voit liée au sort de v
108
it très semblable à ce que vous auriez écarté. 3.
Dans
ses grandes lignes, le Projet prévoit un Parlement élu et un exécutif
109
us vous demandons, en somme, d’accepter le Projet
dans
une perspective dynamique. Que votre oui s’adresse moins au texte lui
110
t ne l’auront pas voulu. La perspective dynamique
dans
laquelle il faut voir le Projet, et peut-être le modifier, se définit
111
ique et l’URSS additionnées, elle dictera la paix
dans
le reste du monde, l’ayant rétablie dans son sein. 5. Une telle fédér
112
la paix dans le reste du monde, l’ayant rétablie
dans
son sein. 5. Une telle fédération ne suppose pas « l’abandon de nos s
113
e souveraineté nouvelle, et cette fois-ci réelle.
Dans
quelle mesure nos souverainetés existent-elles encore en fait ? On v
114
maginable, et elle ne peut avoir qu’un seul sujet
dans
notre Europe du xxe siècle : l’Europe entière. Ce que l’on attend de
115
par les rois-dieux. 6. Les paragraphes importent,
dans
un pacte fédéral (beaucoup plus que dans un traité), parce qu’ils eng
116
portent, dans un pacte fédéral (beaucoup plus que
dans
un traité), parce qu’ils engagent l’avenir des nations fédérées, et p
117
avenir des nations fédérées, et parce qu’en fait,
dans
une fédération, l’on s’y réfère presque quotidiennement, comme le pro
118
la fédération. S’il faut le modifier, que ce soit
dans
cette vue : afin de ménager son avenir fédéral. D’une part, il peut ê
119
irer (pour l’instant) certaines dispositions qui,
dans
l’état présent, font obstacle au vrai but : nous pensons par exemple
120
ui est la fédération de nos vingt pays, s’inscrit
dans
les données concrètes de notre Histoire, tous ceux-là voudront le min
121
pe, à La Haye, un autre congrès vient de se tenir
dans
la même ville et la même noble Salle des chevaliers. Le congrès de 19
122
lème spirituel et culturel de l’Europe considérée
dans
son unité historique, et les moyens d’exprimer cette unité en termes
123
réalisations limitées mais rapides. Que devient,
dans
cet ensemble, le rôle du CEC, et comment apparaissent ses perspective
124
dées nouvelles, mais des réalisations immédiates,
dans
un cadre clairement défini. Et l’on ne saurait qu’y applaudir. Cepen
125
’attraction d’une idée européenne plus puissante,
dans
tous les domaines, que l’idéologie totalitaire appuyée par les nation
126
notre union économique et politique consiste donc
dans
la vitalité de l’idée d’une Europe unie. Or, c’est la fonction même d
127
cette idée, là où vivent et agissent les idées, «
dans
les esprits et dans les cœurs » selon la formule consacrée. Car là au
128
vent et agissent les idées, « dans les esprits et
dans
les cœurs » selon la formule consacrée. Car là aussi résident les obs
129
es véritables à notre union, là surtout, plus que
dans
« les faits ». Il faut des congrès politiques. Il faut des plans écon
130
sément de « l’idée » et des moyens de l’illustrer
dans
nos pays. On aurait pu redouter le double emploi avec les objectifs d
131
néficier un beaucoup plus grand nombre d’usagers,
dans
tous nos pays ; d’autre part, d’élargir à des sphères nouvelles et in
132
ropéen. Les contacts que nous venons de reprendre
dans
plusieurs pays ont révélé l’existence d’un besoin très réel et de pos
133
e l’appui d’un groupe de personnalités influentes
dans
les domaines les plus divers de la vie européenne, domaines débordant
134
Europe enfin « faite », ses chances et sa mission
dans
un monde où tout change. o. Rougemont Denis de, « Perspectives du
135
uropéens, nous vivons, depuis la dernière guerre,
dans
la peur des Russes et de la charité des Américains. » Je traduis main
136
st du rideau de fer, 325 millions d’hommes vivent
dans
la peur de 190 millions et de la charité de 155 millions. » La raison
137
Nous pensons et sentons par nations cloisonnées,
dans
l’ère des grands empires continentaux, des grands marchés, et de la s
138
condamnés à perdre, après nos dernières positions
dans
le monde, notre indépendance politique, économique et peut-être moral
139
tout sauver par une union qui ferait de l’Europe,
dans
la réalité vivante, ce qu’elle n’est aujourd’hui que dans l’arithméti
140
réalité vivante, ce qu’elle n’est aujourd’hui que
dans
l’arithmétique. Que manque-t-il à l’Europe pour se sauver, pour rejoi
141
’est ainsi, j’imagine, que l’on voyait les choses
dans
les milieux du Conseil de l’Europe où germa, voici quelques mois, l’i
142
Comment réduire ces résistances là où elles sont,
dans
les esprits et dans les cœurs, selon la formule consacrée, pour une f
143
résistances là où elles sont, dans les esprits et
dans
les cœurs, selon la formule consacrée, pour une fois juste ? Comment
144
disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée
dans
la rigueur du terme, mais riches d’une expérience intime des nécessit
145
moyens de faire connaître et d’illustrer, chacun
dans
sa sphère d’influence, les résultats de la réflexion des Six. De l’un
146
ts qui se déroulèrent pendant six longues séances
dans
le huis-clos doré d’un vieux palais de Rome, mais bien d’en commenter
147
ut tenir compte de ce malentendu toujours instant
dans
le dialogue européen. Cependant. c’est l’angle de vision que l’on ado
148
aux rapporteurs d’envisager le problème européen
dans
une perspective telle que les graves divisions nationales, linguistiq
149
res et relatives. À cette fin, j’avais introduit,
dans
les six thèmes proposés, l’idée d’un destin commun de tous les peuple
150
ènes, de Rome et du Proche-Orient ; son expansion
dans
le monde entier ; l’exportation pêle-mêle de nos idéaux religieux, de
151
e renversement subit et complet de notre position
dans
le monde ; la montée des empires unifiés, devant nos divisions sangla
152
autre issue pratique, d’autre avenir possible que
dans
l’union. Ce fut le dernier mot du rapport de Toynbee : « Unissons l’E
153
es très énergiquement formulées par M. de Gasperi
dans
son discours introductif, qui nous a présenté le tableau cohérent de
154
culeuses pour supprimer le mal et assurer le bien
dans
un délai garanti. Mais elle a déterminé clairement nos responsabilité
155
ialogue fécond, de la mise en question réciproque
dans
la tolérance mutuelle, et d’une morale civique européenne, commune au
156
elui de passer du régime colonial à l’association
dans
l’égalité, et celui de compenser la perte de nos positions économique
157
e compenser la perte de nos positions économiques
dans
le monde, la table ronde a conclu à la nécessité « d’opérer un change
158
u à la nécessité « d’opérer un changement radical
dans
nos rapports mutuels » (Toynbee), c’est-à- dire de regagner en presti
159
es querelles de partis, de nations ou de classes.
Dans
ce sens, le CEC ne s’occupe pas de politique. — Le Centre veut-il êtr
160
s associations de producteurs et de distributeurs
dans
tous les domaines de la culture où cela se révèle utile et nécessaire
161
cette manière, vraiment servi ou aidé la culture,
dans
les divers pays du Continent ? — Il existe, dans chacun de nos pays,
162
dans les divers pays du Continent ? — Il existe,
dans
chacun de nos pays, des organismes étatiques ou semi-privés chargés d
163
ions culturelles ». L’apport du Centre a consisté
dans
la mise au point d’une méthode pratique de coopération supranationale
164
a pas réussi à créer l’union fédérale de l’Europe
dans
le délai optimum. Pourquoi ? À cause des résistances morales nées du
165
e commune de l’Europe et de sa situation présente
dans
le monde. Comment combattre ce nationalisme qui tue les patries, ces
166
d’être de poser tout d’abord, puis d’étudier, et
dans
la mesure des moyens qu’on lui donne, de résoudre. Les obstacles sont
167
st donc en profondeur qu’il nous faut travailler,
dans
les esprits et dans les cœurs. — C’est la formule consacrée… — Nous s
168
r qu’il nous faut travailler, dans les esprits et
dans
les cœurs. — C’est la formule consacrée… — Nous sommes là pour la pre
169
lle de priorité, mais essentiellement de l’esprit
dans
lequel ces projets sont développés, et des buts que l’on vise. La mis
170
s’accumulent : que se passe-t-il ? La réponse est
dans
les journaux. Depuis des mois, la construction européenne se trouve d
171
l’Asie ? Elle retrouverait ainsi sa juste place,
dans
une conception sainement géographique et matérialiste du monde. Reten
172
a constitué le plus sérieux atout des pays libres
dans
leur confrontation avec Moscou. Non point que le projet de CED et le
173
réels vers notre union. Replaçons-nous un moment
dans
l’atmosphère de mars 1954. Le danger de guerre a diminué dans l’imméd
174
phère de mars 1954. Le danger de guerre a diminué
dans
l’immédiat. La nécessité d’une entente étroite entre nos pays pour so
175
out est changé. L’Occident s’est laissé entraîner
dans
une « Conférence asiatique », qui s’ouvre à Genève à l’heure choisie
176
e de Diên Biên Phu, la radio de Moscou proclamait
dans
toutes les langues : « La France vient de perdre ses dernières divisi
177
a le nouveau prétexte à la démission de l’Europe.
Dans
son premier discours à Genève, Zhou Enlai déclarait en substance : —
178
es en Asie ! Notre tour est venu de nous immiscer
dans
vos affaires. L’Indochine ne vous regarde pas, mais le problème allem
179
que Le colonialisme européen n’existe plus que
dans
les dénonciations que récitent les Russes et leurs satellites en Asie
180
ommuniste serait un moyen de rétablir la « paix »
dans
le Sud-Est de l’Asie, puisque celle-ci serait ouverte à l’expansion r
181
querelles locales pour mesurer l’état des forces
dans
le monde présent. Sous la double poussée de la révolte asiatique et
182
e vingt nations européennes se laissent entraîner
dans
l’abîme par une poignée de députés en sursis, qui ont donc à peine le
183
ndant des siècles, leur lien légal avait consisté
dans
une Diète, laquelle n’avait guère plus de pouvoirs que l’Assemblée co
184
e « n’avait en fait d’emprise sur les cantons que
dans
la mesure où elle se conformait à leurs volontés »8. La division des
185
la Suisse, unis par la présente alliance… forment
dans
leur ensemble la Confédération suisse. Article 3. — Les cantons sont
186
ntit aux cantons leur territoire, la souveraineté
dans
les limites fixées par l’article 3, leurs constitutions, la liberté e
187
à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
dans
les limites posées par le droit applicable à chaque domaine ». Or on
188
psychologique. Où la voit-on à l’œuvre ? Non pas
dans
les faits mais dans les discours des députés adversaires de la CED. E
189
a voit-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits mais
dans
les discours des députés adversaires de la CED. Elle atteint son degr
190
CED. Elle atteint son degré de virulence extrême
dans
les centaines de lettres cravachantes qu’envoient aux rédactions des
191
lent, disent-ils, de voir leur patrie « se perdre
dans
la masse informe d’une Europe unie ». Le second argument est dû à M.
192
rgument est dû à M. Cotsaridas, publiciste grec :
Dans
les domaines militaire, économique et politique, les organisations in
193
CED et les accords de Londres. Londres a réalisé
dans
l’euphorie ce que la CED était accusée à tort de préparer ; ce qu’ell
194
t péché depuis quelques années — et non seulement
dans
l’affaire de la CED — par complaisance à une double illusion : ils on
195
ils ont gagné contre la CED. Où était l’illusion
dans
tout cela ? Nous pouvons le voir aujourd’hui : elle consistait à croi
196
e l’Europe par pièces et morceaux que de la faire
dans
un seul élan fédérateur ; qu’il est plus facile de tourner les obstac
197
es obstacles que de les attaquer là où ils sont :
dans
les routines de l’esprit nationaliste, autant et plus que dans les in
198
ines de l’esprit nationaliste, autant et plus que
dans
les intérêts particuliers. Or cette attaque eût impliqué une campagne
199
échec a résulté du fait qu’on laissait le public
dans
l’ignorance de la vraie situation européenne, des vrais buts du trait
200
e ou d’information européenne publiés depuis 1947
dans
les 16 pays du CE et en Suisse, s’élève à 491. Leur tirage total a lé
201
ires. Cela paraît considérable quand on est assis
dans
le bureau central d’un mouvement, devant près de cinq-cents brochures
202
nne 400 exemplaires de chaque brochure distribués
dans
chaque pays. Une goutte d’eau dans la mer. Comment s’étonner après ce
203
ure distribués dans chaque pays. Une goutte d’eau
dans
la mer. Comment s’étonner après cela de l’ignorance presque totale où
204
et sans plus de délais ? Nos lecteurs trouveront
dans
les pages qui suivent de ce bulletin l’annonce de nouvelles activités
205
cela ne fera certes aucun mal, fera même du bien
dans
l’ensemble — si vous réussissez — mais voyez-vous, ce qu’il nous faut
206
Comme ce qui produit une nouvelle en gros titres
dans
les journaux : chute d’un ministère ou d’une monnaie, ratification d’
207
eux l’action européenne. Il voit qu’elle commence
dans
les cours, qu’elle se poursuit dans les esprits, et qu’elle n’éclater
208
elle commence dans les cours, qu’elle se poursuit
dans
les esprits, et qu’elle n’éclatera dans les faits qu’au jour où tout
209
poursuit dans les esprits, et qu’elle n’éclatera
dans
les faits qu’au jour où tout sera mûr pour sa naissance. Préparer cet
210
xe siècle. Il est très remarquable en effet que,
dans
ce siècle, pas un seul événement historique d’envergure n’ait été le
211
t mieux que les cris et les slogans.) Nous vivons
dans
un siècle où, très visiblement, ce n’est pas la politique qui fait l’
212
ter. L’idée fédéraliste a été conçue et s’élabore
dans
quelques cercles assez restreints. L’idée nationaliste qui s’y oppose
213
s, porte-paroles et porte-plumes qui s’alimentent
dans
le souvenir confus des manuels scolaires, eux-mêmes issus des théorie
214
inconscience générale de la situation de l’Europe
dans
le monde. Exemple : Français et Allemands restent face à face, à se d
215
tous. Le problème franco-allemand reste insoluble
dans
son plan. En revanche, il se transforme et se résout en un problème e
216
citées et qui fonctionnent depuis quelques années
dans
les divers domaines des arts, des sciences, de l’éducation et de la p
217
l’éducation et de la presse. Situer nos problèmes
dans
le monde d’aujourd’hui, c’est l’office des dialogues interculturels (
218
tion : il s’agit là d’une œuvre de longue haleine
dans
laquelle on ne peut progresser que lentement, mais dont le jalonnemen
219
une très bonne, il cessera de mettre des annonces
dans
le journal. La recherche dont je voudrais vous parler est en réalité
220
ant plus rien à lui donner, ils la transportèrent
dans
une ville voisine, beaucoup plus riche. Là, sur la place publique, on
221
s. Et l’horizon lointain de la recherche humaine,
dans
tous les ordres — de la mystique à la technique en passant par les ar
222
i de l’époque ». Nous avons l’impression de vivre
dans
un chaos sans cesse croissant, dans un maquis de contradictions moral
223
sion de vivre dans un chaos sans cesse croissant,
dans
un maquis de contradictions morales, intellectuelles et pratiques. D’
224
enons l’exemple de l’homme chrétien. Il peut lire
dans
les Écritures « qu’il n’y a pas un juste, pas même un seul » et que p
225
e à se rapprocher de la vérité et de la sainteté.
Dans
cet effort sans fin ni cesse il est pourtant soutenu par sa foi dans
226
s fin ni cesse il est pourtant soutenu par sa foi
dans
la grâce. Il est donc un inquiet perpétuel, mais qui sait les raisons
227
e la Science est de saisir des vérités certaines.
Dans
cet effort sans fin ni cesse — ici encore — pour s’approcher d’un but
228
le but final de notre effort technique, considéré
dans
son ensemble ? Déjà l’on nous fait entrevoir que les applications de
229
ai montré tout à l’heure la technique débouchant
dans
la culture des masses. En revanche, n’oublions jamais que la culture
230
abord, puis impatient ; m’expliqua finalement que
dans
l’état des choses, les turbines, c’est sérieux, la culture n’est qu’u
231
et il était né à Bâle, entre France et Allemagne,
dans
une atmosphère très savante, mais pénétrée de spiritualité. Influencé
232
e aujourd’hui sur un tiers de l’humanité. Il agit
dans
les deux autres tiers non seulement par sa propagande et sa diplomati
233
e ses mythes et par la terreur même qu’il exerce.
Dans
les pays demeurés libres, le développement de l’étatisme aux dépens d
234
ui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent
dans
la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépendance économique d
235
vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et
dans
la dépendance économique de 160 millions d’Américains. La raison de c
236
de Norvégiens… Nous pensons encore nationalement,
dans
l’ère des grands empires, des grands marchés, et de la stratégie mond
237
condamnés à perdre, après nos dernières positions
dans
le monde, notre indépendance politique, économique, et par suite mora
238
rité, l’Europe perdra tout cela, si elle persiste
dans
sa division en une vingtaine de petits États, cause principale de son
239
ait récemment la reine Juliana, nous vivrons tous
dans
une même maison, ou nous mourrons tous dans les mêmes ruines. » Na
240
tous dans une même maison, ou nous mourrons tous
dans
les mêmes ruines. » Nature des obstacles à l’union Les obstacle
241
ges de l’opinion réelle indiquent sans exception,
dans
tous nos pays, qu’une large majorité des Européens veut l’union. Mais
242
’opinion, et qui disposent des moyens nécessaires
dans
les parlements et dans la presse, de se conformer avec ensemble aux m
243
ent des moyens nécessaires dans les parlements et
dans
la presse, de se conformer avec ensemble aux mots d’ordre lancés par
244
Il est donc évident que le nœud du problème est
dans
l’attitude morale des Européens eux-mêmes. À défaut d’une prise de co
245
t plus faciles à surmonter, ou même s’évanouiront
dans
la mesure où ils consistent en préjugés, aveuglement partisans, méfia
246
l du sentiment européen Il a commencé par agir
dans
les domaines de la vie culturelle où il semblait possible d’obtenir r
247
le rayonnement de l’idée européenne non seulement
dans
nos différents pays, mais dans les différentes milieux responsables d
248
enne non seulement dans nos différents pays, mais
dans
les différentes milieux responsables de chaque pays ? Comment offrir
249
’apporter, selon ce que chacun décidera d’engager
dans
l’action commune, enfin selon le degré de cohésion éventuelle qui se
250
e degré de cohésion éventuelle qui se manifestera
dans
le groupe. L’action individuelle des Amis sera la première condition
251
uropéenne, et d’exercer une influence incontestée
dans
des milieux aussi variés que possible : politiques, économiques, inte
252
. Chacun devrait se charger d’une mission précise
dans
son milieu, en faveur de l’union européenne, et en prenant le Centre
253
cile, mais bien du véritable et du seul réalisme,
dans
une époque dont Churchill pouvait dire prophétiquement, au milieu de
254
L’empire européen, notre union fédérale, se fera
dans
les esprits d’abord. Mais l’esprit agit par nos mains, par le moyen d
255
le européenne — des hommes qui s’étaient signalés
dans
leur sphère d’influence par leur intérêt actif pour la cause de l’uni
256
st la détente. La question qui se pose désormais,
dans
cette situation « négative », mais qui ouvre pourtant des avenues, c’
257
l’Est propose — avec une insistance particulière
dans
la note invitant à Moscou le Chancelier Adenauer — à ces échanges plu
258
ntrôlés, qui gagnera ? La réponse paraît simple :
dans
un vrai libre-échange, c’est le plus fort qui doit gagner. Mais sur l
259
de vie culturelle congénitale à l’Occident, mais
dans
laquelle les Russes ne se sentent pas à l’aise. Leur idée du secret e
260
ne pression américaine. Car les uns sont inscrits
dans
les données internes de l’Europe, les autres dans le rapport des forc
261
dans les données internes de l’Europe, les autres
dans
le rapport des forces au plan mondial. Mais il y a plus. Si la détent
262
-Ukraine, Luxembourg-Ouzbékistan, pourquoi pas, —
dans
le style des jumelages de communes qui se multiplient fort heureuseme
263
de communes qui se multiplient fort heureusement
dans
nos pays. Mais le fait est qu’il s’agit de parler avec l’URSS, monoli
264
le qu’elle est, d’autre part — une et diverse. Et
dans
ce cas, il faut plus que jamais l’union morale et culturelle de nos p
265
Occident, n’est nullement une cause d’infériorité
dans
le dialogue avec la doctrine totalitaire des Russes. L’étalage de nos
266
s. Ces offres nous sont faites au nom de la paix,
dans
l’esprit qu’on nomme de nouveau « l’esprit de Genève ». Acceptons ce
267
festivals se réunissaient à Genève et décidaient,
dans
un enthousiasme unanime, de créer entre eux une Association européenn
268
it de présenter les meilleurs festivals existants
dans
leur ensemble, comme une manifestation cohérente et unique de la musi
269
ion cohérente et unique de la musique européenne,
dans
toute la richesse de ses diversités régionales et historiques, mais a
270
diversités régionales et historiques, mais aussi
dans
toute la grandeur de son unité fondamentale d’inspiration. Mais l’idé
271
’inspiration. Mais l’idéal ne prouve sa force que
dans
les réalisations auxquelles il donne naissance. Il doit être capable
272
nsi que d’aider à faire connaître tel d’entre eux
dans
tel autre pays. L’organisation de « pèlerinages musicaux » sera dével
273
ation de « pèlerinages musicaux » sera développée
dans
un souci de qualité culturelle. Un bulletin périodique d’informations
274
ations mutuelles sur les nouveautés intéressantes
dans
le domaine musical sera constitué sans délai. III. Entreprises commun
275
ticulier — devrait s’abstenir de toute initiative
dans
le domaine culturel, du seul fait que les Soviétiques n’ont pas donné
276
ous des aspects qui flattent notre intelligentsia
dans
certains de ses préjugés et dans son désir de paix, à la faveur de sa
277
e intelligentsia dans certains de ses préjugés et
dans
son désir de paix, à la faveur de sa double ignorance des réalités ru
278
naturelle et vitale d’exercice de l’intelligence
dans
la liberté et la cordialité. Notre désir d’échanges relève de la voca
279
eux dernières formes d’échanges seront envisagées
dans
ce bulletin, et donneront lieu aux propositions concrètes qui le term
280
ritualisme de plus en plus rigide et conservateur
dans
le peuple. (C’est le peuple qui s’opposera, avec les Vieux Croyants,
281
me ne fut autre chose que la première révolution,
dans
le plein sens du mot, que connut l’Europe »14). Pierre, âgé de vingt-
282
mme charpentier à Saardam, en Hollande, travaille
dans
les constructions navales en Angleterre, est reçu à Riga, Königsberg
283
stable que l’ancienne. Cette culture était russe
dans
le sens le plus strict du mot, exprimant des états d’âme, créant des
284
ssique à une époque où il s’étiolait complètement
dans
ses pays d’origine, la France et l’Italie ; ainsi s’épanouit à Saint-
285
kovski, Batiouchkov, Pouchkine ont fait refleurir
dans
leurs œuvres le meilleur héritage poétique de la vieille Europe. Mais
286
lus complète de ce que fut l’apport de l’Occident
dans
la vie russe, il faut y distinguer deux influences particulières, les
287
çaise, puissante entre toutes, au xviii e siècle,
dans
tous les pays d’Europe, domina entièrement la vie intellectuelle et a
288
ue fois qu’il s’agissait de mettre quelque clarté
dans
des idées abstraites. Mais dans le domaine de l’organisation politiq
289
e quelque clarté dans des idées abstraites. Mais
dans
le domaine de l’organisation politique, ce n’est pas l’Encyclopédie,
290
officiers russes qui ont vu l’Europe reviendront
dans
leur patrie dotés d’une vision élargie des choses ; Alexandre Ier est
291
grands poètes occidentaux afin de les acclimater
dans
cette contrée nouvelle ; il se pénètre du génie de la France, de l’An
292
e. La philosophie russe prend son point de départ
dans
Schelling et dans Hegel, la science ne saurait faire autre chose que
293
russe prend son point de départ dans Schelling et
dans
Hegel, la science ne saurait faire autre chose que suivre la science
294
de la Russie. Il n’y a pas, depuis cinquante ans,
dans
les lettres européennes, de noms plus européens que ceux de Dostoïevs
295
ue ceux de Dostoïevski et de Tolstoï, et l’esprit
dans
lequel un Tourgueniev ou un Tchékhov ont été lus en France ou en Angl
296
nce, Dostoïevski (Journal d’un écrivain) la place
dans
un messianisme russe, « mais qui puise sa force dans une foi profonde
297
s un messianisme russe, « mais qui puise sa force
dans
une foi profonde en la vocation européenne de la Russie. Pour lui, la
298
on par la Sainte Moskwa. Déjà, Joseph de Maistre,
dans
ses Soirées de Saint-Pétersbourg, avait décrit la magnificence fantom
299
antomatique de cette capitale, créée par un tyran
dans
des marécages malsains, au prix de la vie de milliers d’ouvriers. Ce
300
t du début de l’été, où le granit même se dissout
dans
le ciel décoloré et où les colonnes ne sont plus que des ombres blanc
301
nes ne sont plus que des ombres blanches flottant
dans
un clair-obscur qui vous enveloppe l’âme et vous pique les yeux, la v
302
is son aîné de dix ans, Pierre Tchaadaïev, publia
dans
une revue de Moscou sa première Lettre philosophique où il mettait en
303
nt ans ; il est le premier théoricien d’envergure
dans
le camp des occidentalistes. Les premiers slavophiles, disciples de
304
de la Russie, il fallait les chercher, selon eux,
dans
la foi chrétienne, telle que les Russes l’avaient toujours pratiquée,
305
elle que les Russes l’avaient toujours pratiquée,
dans
les institutions et coutumes du peuple paysan, ainsi que dans les ves
306
titutions et coutumes du peuple paysan, ainsi que
dans
les vestiges historiques de la Russie ancienne. Le peuple et l’histoi
307
à une lacune, un défaut qui doit les faire tomber
dans
la confusion ou dans l’erreur, mais c’est aussi une sorte de vertu qu
308
ut qui doit les faire tomber dans la confusion ou
dans
l’erreur, mais c’est aussi une sorte de vertu qui témoigne d’un élan
309
t le totalitarisme bolchévique plonge ses racines
dans
cette intelligentsia russe des années 1860-1870. Il définit « ce dési
310
i elle conduit Dostoïevski en Sibérie, Tchaadaïev
dans
un asile de fous, et les penseurs politiques en exil20, et si elle co
311
i elle contraint les idées sociales à se réfugier
dans
la littérature — faisant de celle-ci « un acte unanime d’accusation c
312
ltivé. Marx est introduit en Russie par Tchaktev,
dans
les années 1870, puis par Plekhanov dans les années 1880. Mais une ce
313
chaktev, dans les années 1870, puis par Plekhanov
dans
les années 1880. Mais une censure en sens inverse est exercée par l’i
314
lus redoutable encore, exercée par entente tacite
dans
le camp opposé, et qui s’exprime par l’éreintement féroce dans toutes
315
opposé, et qui s’exprime par l’éreintement féroce
dans
toutes les feuilles et revues « progressistes » (les autres, d’un com
316
rition de tendances très librement expérimentales
dans
les arts. Durant toute cette époque, le libre-échange des influences
317
la première fois la signification et la portée »,
dans
le même temps que l’Europe se passionne pour les premières traduction
318
ophes occidentaux n’avaient été aussi nombreuses.
Dans
aucun pays probablement n’a-t-on fait au cours de ces années une si g
319
e et y exercèrent une influence plus profonde que
dans
les patries respectives des deux grands écrivains du Nord. En vérité
320
rguéniev et Tchékhov allaient jouer un rôle actif
dans
la vie littéraire de l’Europe, où la musique, la danse et la techniqu
321
Mais voici l’été de 1914 : il surprend la Russie
dans
un état de malaise social et spirituel profond, celui que dépeignent
322
torride. Les forêts brûlaient ; on sentait jusque
dans
les grandes villes l’odeur fade et sucrée de la fumée, qui provoque à
323
es passages entre guillemets lui seront empruntés
dans
cet « aperçu », qui ne prétend à rien d’original. 15. Nicolas Berdia
324
réciprocité, l’ouverture de centres d’information
dans
les capitales respectives… Tout citoyen devrait y avoir librement acc
325
ur « mise en vente publique sans aucune entrave »
dans
tous les pays. 5. Échange accru de « publications officielles ». 6.
326
oriser le développement des échanges de personnes
dans
les domaines professionnel, culturel, scientifique et technique. » 13
327
t des droits de souveraineté, de la non-ingérence
dans
leurs affaires intérieures, répond aux intérêts des peuples et condui
328
et du désir de lui assurer… une complète liberté
dans
le développement intérieur et dans ses relations avec les autres peup
329
mplète liberté dans le développement intérieur et
dans
ses relations avec les autres peuples. » M. Molotov cite à l’appui de
330
rès court parle de supprimer toute discrimination
dans
les échanges commerciaux ; pour la culture, il propose : d’organiser
331
tions qui constituent une tentative de s’immiscer
dans
les affaires intérieures de certains États… La délégation soviétique
332
hange des publications, etc. On pourrait refléter
dans
des accords bilatéraux respectifs ce qui intéresse surtout ces pays »
333
merce, mais exige des interdictions et contrôles…
dans
tous les autres domaines des relations humaines ? Je puis comprendre
334
ette conférence… N’y aurait-il pas quelque vérité
dans
ces mots frappants que j’entendais l’autre jour : — Ce qu’il y a de t
335
éfiance est au sommet. Toute l’amitié est en bas,
dans
le peuple. M. Pinay (14 novembre) : En fait, les propositions sovié
336
verture de centres d’information Non (ingérence
dans
affaires intérieures) 3. Publication de revues dans les capitales
337
ffaires intérieures) 3. Publication de revues
dans
les capitales respectives Non (implicitement) 4. Vente libre de
338
Meilleur change pour le rouble Non (ingérence
dans
les affaires intérieures) 12. Facilités pour voyages individuels
339
diants Oui 14. Échanges de « réalisations »
dans
les domaines sportifs et culturels Oui 15. Échanges d’étudiants
340
a mission que l’idéologie soviétique lui attribue
dans
l’État. Autrement dit : si le dialogue « à l’occidentale » était admi
341
iétiques. Nous ne reprendrons pas à notre compte,
dans
les propositions qui suivent, les demandes « inacceptables » aux yeux
342
ntaux. Comme par exemple : publications de revues
dans
les capitales respectives, création de centres d’information ouverts
343
ême partiellement par les dirigeants soviétiques,
dans
les conjonctures actuelles et selon la logique de leur dogme d’État.
344
par conséquent doit l’être. Nous nous bornerons,
dans
ce qui suit, à proposer des modes ou formes de dialogue qui ne nous p
345
, d’être exploités par la presse et la propagande
dans
l’un ou l’autre camp. Ils sont de trois types différents : — séminair
346
de publications (livres, ouvrages d’art, revues)
dans
les grands centres. Précisons maintenant, à l’aide de quelques exempl
347
holokhov publiait il y a peu de mois un article23
dans
lequel il annonçait qu’en vertu de l’esprit de Genève, l’extension de
348
d’Occident. On voit donc que cette table ronde,
dans
l’esprit de Cholokhov, ne devrait pas réunir seulement des Russes et
349
les résultats se trouvent impliqués d’avance soit
dans
la formule même des débats, soit dans la composition du groupe24. T
350
avance soit dans la formule même des débats, soit
dans
la composition du groupe24. Table ronde d’écrivains Thème généra
351
ale ou « art pour l’art » ? 2. Rôle de l’écrivain
dans
l’autocritique (de la société où il vit, qui le publie et le lit). 3.
352
crivain européen souffre-t-il de ces puissances ?
dans
quelle mesure ? L’écrivain soviétique en est-il libéré ? À quel prix
353
?) 4. Devoir d’orthodoxie et droit à l’hérésie. (
Dans
les œuvres des écrivains, non pas en général.) 5. L’écrivain devant l
354
, pour des raisons que nous ignorons aujourd’hui.
Dans
ce cas, nous souhaiterions au moins savoir : 1. pourquoi et en quoi i
355
naires de type analogue pourraient être organisés
dans
d’autres domaines bien délimités, comme par exemple : un séminaire de
356
roblèmes de la musique contemporaine, et son rôle
dans
les sociétés d’aujourd’hui. B. Équipes mixtes de savants Une tâ
357
urrait être adoptée par des groupes de chercheurs
dans
de nombreux domaines de la médecine (vaccins, antibiotiques, hygiène
358
usse chez nous, européenne en URSS) résidera donc
dans
leur caractère limité et technique, dans les précautions prises de pa
359
era donc dans leur caractère limité et technique,
dans
les précautions prises de part et d’autre pour empêcher qu’elles ne s
360
ifestes d’une culture. Nous ne pouvons entrer ici
dans
plus de détails, mais cette précaution de principe devait être formul
361
entes des compositeurs occidentaux soient jouées,
dans
des concerts spéciaux en URSS, par des orchestres et des chefs europé
362
il s’agirait de présenter celle-ci aux Européens
dans
son climat réel et dans ses perspectives spécifiques. (Sinon le dialo
363
er celle-ci aux Européens dans son climat réel et
dans
ses perspectives spécifiques. (Sinon le dialogue serait faussé, chacu
364
libre diffusion de nos ouvrages et de nos revues
dans
un public qu’ils entendent contrôler et éduquer d’une manière bien dé
365
te intention sincère d’aboutir à rien de sérieux.
Dans
ce cas, les intellectuels européens n’auraient plus le choix. À défau
366
s molotoviens aux activités culturelles de l’URSS
dans
nos pays, c’est- à-dire l’interdiction pure et simple de ces activité
367
rebuts sociaux » (Molotov). On retomberait alors
dans
la guerre froide, qui est la guerre tout court sur le plan de la cult
368
rki, etc. 23. Traduit et reproduit intégralement
dans
notre bulletin d’octobre 1955. 24. Par exemple, nous ne saurions acc
369
de sa seconde séance du 9 février 1955, a insisté
dans
une déclaration connue de tous sur la nécessité de renforcer les lien
370
ens internationaux, en tant que facteur important
dans
la normalisation de la situation mondiale. J’étais parmi les députés
371
Le terme de « relance européenne » est apparu
dans
la presse aux lendemains de l’échec de la CED devant le Parlement fra
372
ue la question européenne soit posée ouvertement,
dans
son ensemble, à tous les citoyens d’Europe, sous la forme d’un dilemm
373
veau, foyer de liberté et d’invention de l’homme,
dans
un monde qui l’attaque quand elle faiblit, mais ne cesse d’avoir beso
374
rser les efforts ni créer de nouvelles confusions
dans
l’opinion publique, telle nous paraît être la tâche à laquelle les in
375
station exceptionnellement brillante avait réuni,
dans
les salons historiques de la Villa Aldobrandini puis au Capitole, six
376
s déterminés, lui achète des toiles et les expose
dans
les gares, les bureaux et les grands hôtels. Les peintres russes admi
377
ans les jeunes Russes de 4 à 18 ans qui exposent
dans
une galerie de Londres. « Réalisme photographique rappelant les dessi
378
. Elle doit être informée. Elle doit être éduquée
dans
les nouvelles générations. Elle doit être rendue de plus en plus cons
379
entretenir le sentiment de communauté européenne…
dans
les établissements d’enseignement scolaires, universitaires et popula
380
riat à Bergen, en Hollande. En outre, on trouvera
dans
la plupart de nos bulletins des informations sur les Foyers de cultur
381
mes, témoignant de notre souci constant d’animer,
dans
le champ si vaste et presque vierge de l’éducation postscolaire, un c
382
nie dynamique et aventureux de l’Europe. Ensuite,
dans
la conjoncture présente, dominée par les nouvelles théories pédagogiq
383
e grand public voit très mal le problème éducatif
dans
son ensemble et dans ses contextes sociaux et politiques. Il en vient
384
rès mal le problème éducatif dans son ensemble et
dans
ses contextes sociaux et politiques. Il en vient à s’imaginer que l’É
385
testée, entre autres, par l’apparition spontanée,
dans
tous nos pays, d’entreprises privées d’éducation populaire (ou adult
386
s générales du problème, afin de définir l’esprit
dans
lequel viennent d’être élaborés les projets de la Fondation, les rais
387
out de suite qu’elle devrait nous servir de guide
dans
l’entreprise fédéraliste. Faire l’Europe, c’est d’abord faire des Eu
388
s d’éducation au cours des âges. Éduquer l’homme,
dans
tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours consis
389
des âges. Éduquer l’homme, dans tous les temps et
dans
toutes les cultures connues, a toujours consisté en deux efforts conj
390
r moralement et socialement les jeunes individus.
Dans
les sociétés « traditionnelles », régies par le sacré, la transmissio
391
’élève les moyens intellectuels de se débrouiller
dans
la société, et l’on développe en lui un sens critique qui lui permett
392
e l’autonomie personnelle. Le dressage consistait
dans
ce que l’on pourrait appeler un conditionnement des réflexes. Il s’ag
393
tes par le sacré religieux et social. (Équivalent
dans
notre xxe siècle : le drill militaire.) Mais la préparation à l’auto
394
Mais la préparation à l’autonomie personnelle va
dans
le sens contraire. À l’extrême, elle tend à libérer l’individu des co
395
ui-même ». Au lieu de le diriger dès sa naissance
dans
la voie tracée par ses astres et par les règles de sa caste, on le pr
396
étisera tout cela. On connaît le rôle de la danse
dans
la culture hindoue traditionnelle. Danser, pour un hindou, c’est « s’
397
nelle. Danser, pour un hindou, c’est « s’inscrire
dans
le jeu circulaire de la terre et des astres » (Nyota Inyoka). C’est r
398
ère spécifiquement européen de l’éducation réside
dans
notre volonté d’étendre à tous les hommes, sans distinction de classe
399
ction » rendue publique, gratuite et obligatoire.
Dans
toutes les autres civilisations, la transmission de ces connaissances
400
u xixe siècle, pour se voir de nouveau refoulée,
dans
les pays totalitaires, au xxe siècle. L’équilibre en tension des deu
401
es, et comment ils se rejoignent : USA et URSS
Dans
les prolongements de l’Europe à l’est et à l’extrême ouest, nous voyo
402
x USA, le souci du respect de l’individu triomphe
dans
l’enseignement, au point d’y provoquer une crise aiguë, que les obser
403
en moins d’incitations à se surpasser (challenge)
dans
l’enseignement qu’on leur offre. Ces lignes sont extraites du livre q
404
ves de sortie (après dix ans d’école) peut entrer
dans
un des 800 instituts techniques existant en URSS (pour 33 universités
405
s de la pratique américaine. À l’excès de liberté
dans
le choix s’oppose l’absence totale de choix pour l’individu. Au respe
406
vocation, et de ce qu’ils doivent à la communauté
dans
laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’homme en équilibre
407
. Elles ne s’actualisent que l’une par l’autre et
dans
leur existence simultanée ; et plus on veut les opposer, plus on les
408
es responsabilités. Nous dirons donc, pour rester
dans
le concret, que le problème le plus urgent de l’époque est de former
409
de former des responsables. (Tout en gardant bien
dans
l’esprit que cette formation ne peut réussir que dans la mesure où el
410
l’esprit que cette formation ne peut réussir que
dans
la mesure où elle vise en même temps à rendre libre.) L’individu s
411
emps à rendre libre.) L’individu se sent perdu
dans
le monde moderne Le grand obstacle à l’exercice des responsabilité
412
sociales, politiques, etc., réside au xxe siècle
dans
le fait bien connu que le monde où nous vivons paraît trop vaste pour
413
exe pour notre jugement. L’individu se sent perdu
dans
la société actuelle. Il n’arrive plus à s’y retrouver. Il ne voit plu
414
ns prises sur elles. Comment détecter leur action
dans
son existence quotidienne, comment la vérifier et la combattre dans l
415
quotidienne, comment la vérifier et la combattre
dans
le milieu où il peut agir ? Si par hasard il constate leur présence d
416
ut agir ? Si par hasard il constate leur présence
dans
le rayon de sa vie concrète — mettons l’action des communistes dans s
417
a vie concrète — mettons l’action des communistes
dans
sa commune, une augmentation du chômage, un ordre de mobilisation — i
418
oyen ? Comment veut-on qu’un citoyen européen,
dans
les conditions que j’ai décrites, et qui sont hélas bien réelles, se
419
mer ce jeune homme au sujet des réalités du monde
dans
lequel il vit, et dans lequel il se prépare à courir son aventure ind
420
ujet des réalités du monde dans lequel il vit, et
dans
lequel il se prépare à courir son aventure individuelle. Elle devrait
421
forces se manifestent ou agissent à son échelle,
dans
le milieu qu’il connaît ou qu’il voudrait connaître ; — par suite, co
422
: — quelle est la situation précaire de nos pays
dans
un monde où l’Europe n’est plus reine ; — ce que fut naguère cette Eu
423
du continent mais pour telle région, tel village,
dans
tel milieu professionnel, et enfin dans la vie de chacun. Intégrer
424
village, dans tel milieu professionnel, et enfin
dans
la vie de chacun. Intégrer l’homme dans la communauté Montrer c
425
enfin dans la vie de chacun. Intégrer l’homme
dans
la communauté Montrer ce qu’est le monde où nous vivons, situer l’
426
e qu’est le monde où nous vivons, situer l’Europe
dans
ce monde nouveau, rendre attentif aux liens concrets qui unissent la
427
t celui qui consiste à intégrer le jeune individu
dans
sa communauté ou ses communautés locales. Car celui qui aura pris con
428
i qui aura pris conscience de ce qu’il peut faire
dans
son rayon découvrira bientôt, en agissant, les liens qui unissent son
429
épètent « unissez-vous ! » mais gardent les mains
dans
leurs poches. Bref, pas d’action européenne sans une élite de respons
430
d’élite sans une éducation qui oriente l’individu
dans
le monde actuel et qui l’intègre d’une manière active dans le milieu
431
onde actuel et qui l’intègre d’une manière active
dans
le milieu où il peut agir. Où l’Europe devient une patrie Cette
432
des heures et au-delà des périodes scolaires. Là,
dans
le vif d’une situation locale ou régionale que l’on peut arriver à co
433
ons d’agir pour l’intérêt local mieux entendu, et
dans
une perspective européenne. Alors l’Europe cesse d’être une idéologie
434
, et signalé les problèmes généraux qui se posent
dans
ce domaine, au xxe siècle. Cette orientation préliminaire nous perme
435
ndons par là : une éducation tendant à développer
dans
nos divers pays la conscience de la communauté de civilisation et de
436
t informée, les efforts visant à fédérer nos pays
dans
un ensemble enfin viable à l’échelle mondiale (qui est celle du xxe
437
isitent pour la première fois notre Villa Moynier
dans
son grand parc, commencent par admirer le lac et le Mont-Blanc, si ma
438
: « C’est trop beau ! Comment peut-on travailler
dans
ce cadre ? » Nous essayons de leur expliquer ce qui se passe dans nos
439
» Nous essayons de leur expliquer ce qui se passe
dans
nos bureaux, pratiquement et au jour le jour… Et pourquoi ne pas le f
440
amme ne vaut que ce qu’on en fait. Qu’a-t-on fait
dans
ces murs depuis six mois ? Que fait-on réellement au Centre ? De janv
441
joutent cinq commissions convoquées par le Centre
dans
différents pays, et de nombreuses participations de nos collaborateur
442
préparation d’une douzaine de réunions analogues,
dans
les domaines les plus variés de la culture (au sens très large où nou
443
paraître 170 articles sur les problèmes européens
dans
sept pays. La charte européenne du sportif est désormais dans le doma
444
ys. La charte européenne du sportif est désormais
dans
le domaine public. La Fondation a distribué des subventions à l’Assoc
445
nouvelles sur la vie de la culture en Europe ; et
dans
un tout autre domaine, ouvrant l’Europe vers le reste du monde, organ
446
ubs du livre. Encore qu’il dise tout l’essentiel
dans
le peu d’espace réservé aux nouvelles de ce genre, ce texte appelle q
447
lement étranger aux milieux littéraires et ignoré
dans
le monde de l’édition. Quoique divisé, le Prix atteignit parfaitement
448
contrat avec au moins un éditeur devient infime.
Dans
ces conditions, un Prix européen réservé aux seuls manuscrits inédits
449
l’obstacle est psychologique. Les frontières sont
dans
les habitudes et non dans la nature », et nos peuples préféreront bie
450
ue. Les frontières sont dans les habitudes et non
dans
la nature », et nos peuples préféreront bientôt ceux qui oseront leur
451
e, à la Voltaire. Mais aussi, cette page décisive
dans
sa lucide simplicité : La mesure de l’homme moderne est devenue le c
452
ndication personnelle ne peut être satisfaite que
dans
un bouleversement de l’Histoire. Même s’ils n’en demandent pas tant,
453
pas plus que la Méditerranée ne s’est précipitée
dans
la mer Rouge lorsqu’on a percé le canal de Suez : par contre, on ne v
454
dit, si la volonté de vivre ensemble l’emportera
dans
le cœur des hommes sur l’égoïsme atavique. Et l’on tremble à la pensé
455
onaux, nationaux et internationaux sont à l’œuvre
dans
le domaine de l’éducation populaire (ou adult education) en Europe. L
456
t du Nord au Sud, d’un pays à l’autre, et souvent
dans
le même pays. Ici l’on donne des cours du soir, dans un quartier de l
457
s le même pays. Ici l’on donne des cours du soir,
dans
un quartier de la ville ou dans un district agricole. Là, dans une ma
458
es cours du soir, dans un quartier de la ville ou
dans
un district agricole. Là, dans une maison de jeunes ou un foyer cultu
459
ier de la ville ou dans un district agricole. Là,
dans
une maison de jeunes ou un foyer culturel, on organise des débats, on
460
de coopération internationale (et même nationale)
dans
ce domaine. Pourtant le besoin s’en fait sentir partout. Il n’est pas
461
des techniques appliquées ou du matériel existant
dans
d’autres pays. D’autre part, l’ensemble des organismes d’éducation po
462
contacts préliminaires et de réunions restreintes
dans
plusieurs pays, le CEC convoquait à Genève, du 18 au 21 mai 1953, une
463
ations existantes ; il réunit des stages d’études
dans
différentes régions de l’Europe ; il favorise l’échange des expérienc
464
ère à assurer aux lauréats une publication rapide
dans
les principales langues de l’Europe, et par là même des bénéfices bea
465
mieux édités que ceux qu’ils auraient pu trouver
dans
le commerce, mais que, pour bien des raisons, ils n’allaient pas y ch
466
n’allaient pas y chercher. (Par exemple : entrer
dans
une librairie, sans bien savoir quel ouvrage choisir dans une product
467
librairie, sans bien savoir quel ouvrage choisir
dans
une production qu’on connaît mal, voilà qui intimide des centaines de
468
, et Czesław Miłosz, poète polonais, déjà célèbre
dans
son pays, mais récemment réfugié à l’Ouest, où son nom était encore i
469
érêt assez généralement humain pour être traduite
dans
tous nos pays. Une nouvelle formule de prix, incluant les ouvrages dé
470
, les exemples d’initiatives couronnées de succès
dans
l’ordre intellectuel, social et moral. Et qui se préoccupe d’informer
471
ribution gratuite et droit de reproduction libre.
Dans
chaque numéro, 3 à 5 articles brefs (de 400 à 600 mots) et une série
472
ve que si l’on connaît mieux l’état des problèmes
dans
notre civilisation, et l’ensemble des efforts qui se poursuivent dans
473
ion, et l’ensemble des efforts qui se poursuivent
dans
le même sens. Les informations sur les autres institutions européenne
474
aux USA, mais qui doit être orientée dès le début
dans
un sens positif et créateur. be. Rougemont Denis de, « Nouvelles c
475
L’Europe s’inscrit
dans
les faits [Introduction] (novembre 1956)bg Si le fameux homme de l
476
tendre sans hésiter pour répondre à son intérêt.
Dans
nos archives, sans doute, quelques centaines d’épaisses ou minces pub
477
vient de voir possible. Sa nécessité est inscrite
dans
les faits. Il s’agit qu’elle s’inscrive maintenant dans les volontés.
478
es faits. Il s’agit qu’elle s’inscrive maintenant
dans
les volontés. ⁂ Nos neuf chapitres condensent sous une forme maniabl
479
quence ou la propagande. Nous voulions présenter,
dans
le langage des faits, le dossier de l’Europe unie. Voici l’Europe, vo
480
nt finale lorsque la catastrophe « qui n’a de nom
dans
aucune langue » a fondu sur un peuple européen. Fallait-il interrompr
481
mme le disait un de leurs derniers poèmes, récité
dans
les ruines de Budapest. bg. Rougemont Denis de, « [Introduction] L
482
ont Denis de, « [Introduction] L’Europe s’inscrit
dans
les faits », Bulletin du Centre européen de la culture : « L’Europe s
483
tre européen de la culture : « L’Europe s’inscrit
dans
les faits », Genève, novembre 1956, p. 1-2.
484
éral européen, seul capable de « faire le poids »
dans
le jeu des forces mondiales. Chacun voit aujourd’hui qu’il nous faut
485
ent pas remarqué que nous sommes tous, en Europe,
dans
le même bateau. D’où la nécessité, devenue bien évidente, d’un grand
486
aux affaires politiques. La jeunesse se réveille
dans
les villes qui préparent l’élection d’un « Congrès du peuple européen
487
olutionnaire qu’il n’y a plus d’îles qui comptent
dans
le monde actuel et que la Grande-Bretagne est une partie de l’Europe.
488
l’union immédiate, et qui résident principalement
dans
les esprits : préjugés hérités d’une histoire mal apprise, intérêts m
489
surtout défaitisme intellectuel et manque de foi
dans
l’idéal occidental. Il faut donc persuader nos élites et nos masses q
490
me de notre institution tient presque tout entier
dans
ces deux paragraphes. Notre but général reste de faire l’Europe en fo
491
s européennes, à l’usage d’un millier de journaux
dans
nos trois langues principales. Et voilà la raison de la récente créat
492
réaliser — d’un pool européen de l’édition. C’est
dans
le même cadre que prennent place nos deux séminaires de recherches su
493
x : Éducation européenne et L’Europe s’inscrit
dans
les faits en 1956, L’Europe et l’École en 1957. Les mois qui vienn
494
n et Euratom ont d’assez fortes chances de succès
dans
nos différents parlements. Mais il serait insensé de crier victoire.
495
Première et la Seconde Guerre mondiale, sont nées
dans
nos manuels d’histoire ? Car le nationalisme belliqueux puis totalita
496
sont de purs et simples préjugés. Selon la nation
dans
laquelle il est né et les manuels de son enfance, il se dira contre l
497
et de documents sur l’enseignement de l’histoire
dans
une perspective européenne. 33. Voir Bulletin du Centre européen de
498
unies (ONU) inaugure son siège européen à Genève,
dans
le palais bâti pour la Société des Nations. Les conférences diplomati
499
ons. Les conférences diplomatiques se multiplient
dans
notre pays neutre et accueillant. Une ère de grande prospérité économ
500
ur la Suisse. Les capitaux étrangers s’accumulent
dans
nos banques. La monnaie suisse reste la plus solide du continent. Cep
501
s ses États, soumise à l’influence des États-Unis
dans
sa partie ouest et de l’URSS dans sa partie est. Elle est menacée de
502
des États-Unis dans sa partie ouest et de l’URSS
dans
sa partie est. Elle est menacée de perdre son indépendance. 3. L’i
503
ons du continent, un mouvement d’opinion se forme
dans
de nombreux pays, dès 1945, en faveur d’une union des États européens
504
solidarité des nations est une nécessité vitale,
dans
cette seconde moitié du xxe siècle. 4. Premières réalisations
505
réservée ? La Suisse occupe une position centrale
dans
notre continent, mais n’a pas de débouchés directs sur la mer. Une la
506
tion de cet organisme, craignant d’être entraînée
dans
une politique contraire à son statut de neutralité. Cependant, les né
507
eutralité. Mais cette neutralité a été reconnue «
dans
les vrais intérêts de l’Europe entière », et ne peut donc pas empêche
508
18 et 1939-1945 ont ruiné le prestige de l’Europe
dans
le monde. Les deux grands empires russe et américain se partagent l’E
509
Le rôle des festivals
dans
la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)bl En lança
510
seuls, de l’intérêt très vif porté aux festivals,
dans
les milieux musicaux : en effet, sur 80 questionnaires envoyés, 43 no
511
tionnaires envoyés, 43 nous sont revenus remplis,
dans
les délais prévus. Si l’on fait la part des empêchements accidentels
512
tence des festivals tiennent une place importante
dans
la vie de notre temps. ⁂ Quels problèmes ? dira l’amateur qui se cont
513
apidement croissant au xxe siècle et qui traduit
dans
le domaine des arts une remarquable transformation des mœurs. Dix mil
514
usicales, Bach et Mozart et Tchaïkovski sifflotés
dans
les rues de toutes nos villes. Pour le meilleur et pour le pire, la m
515
e meilleur et pour le pire, la musique est entrée
dans
nos mœurs quotidiennes, débordant infiniment les petits cercles de l’
516
n même temps un facteur point du tout négligeable
dans
l’économie d’une nation. Alors qu’au xviiie siècle par exemple, elle
517
tuaires de quelque cours, elle figure aujourd’hui
dans
la colonne des recettes de l’État (apport de devises, tourisme, radio
518
ant de plus en plus aux festivals, etc.), parfois
dans
la colonne des dépenses sous forme de subventions, et tient une place
519
ses sous forme de subventions, et tient une place
dans
le budget normal d’un nombre croissant de familles et d’individus. Br
520
. Ces divers processus ne peuvent que s’accélérer
dans
l’ère où nous entrons, ère de l’automatisation que certains nomment d
521
s « exceptionnels » ou par leur volonté d’innover
dans
un style déterminé, en suivant une « idée artistique homogène » selon
522
ire sans l’autre. En fait, elles sont juxtaposées
dans
la définition que nous proposions, et celle-ci n’aurait besoin que de
523
acceptables. Il paraît plus malaisé d’introduire
dans
la définition la mise en garde demandée par certains contre les tenta
524
« idéale et normative » du festival n’était pas,
dans
notre esprit, un simple jeu académique. D’une part, il importait aux
525
intes motivées que d’opposition de principe, sauf
dans
le cas d’un compositeur comme Britten, d’un critique comme J. Feschot
526
mment de prendre cette idée au pied de la lettre,
dans
un esprit « totalitaire » comme le dit un correspondant, et de croire
527
ière.) Groupement tout amical, spontanément formé
dans
un esprit de coopération européenne, l’association ne prétend pas rep
528
est liée à l’Europe non seulement historiquement,
dans
sa genèse, mais encore essentiellement dans sa nature, étant née du c
529
ment, dans sa genèse, mais encore essentiellement
dans
sa nature, étant née du complexe physico-spirituel qui a formé l’homm
530
e de l’Occident — notre unité fondamentale. Unité
dans
la diversité, — est-il besoin de le répéter ? Saisir ensemble ces deu
531
prit, caractéristique de l’Europe. Voilà pourquoi
dans
les domaines les plus variés de notre existence, le politique et l’in
532
nisson. En un mot fédérer, au lieu de centraliser
dans
la monotonie abstraite, ou au contraire de s’enfermer dans son autono
533
onotonie abstraite, ou au contraire de s’enfermer
dans
son autonomie locale. C’est en somme le problème que posait, dans le
534
ie locale. C’est en somme le problème que posait,
dans
le domaine propre aux festivals, le troisième paragraphe de notre que
535
participent à un ensemble, ils donnent leur note
dans
un accord plus vaste, ils tiennent leur place bien définie dans le «
536
plus vaste, ils tiennent leur place bien définie
dans
le « concert européen ». Loin de choisir à l’exclusion de l’autre l’u
537
r p. 36 et 37) méritent de figurer en bonne place
dans
les débats de notre Association. Elles tendent toutes les trois à spé
538
européen de la culture : « Le rôle des festivals
dans
la vie culturelle de l’Europe », Genève, mai 1957, p. 47-51.
539
ontenu des traités et des étapes qu’ils prévoient
dans
la marche vers l’union. L’étude de M. Raymond Racine veut au contrair
540
gager les implications générales du Marché commun
dans
la vie économique de nos pays, ainsi que les répercussions possibles
541
situer l’aventure qu’est encore le Marché commun,
dans
la perspective générale d’une politique de civilisation — souci majeu
542
si les frontières économiques étaient supprimées
dans
toute l’Europe ? » À mi-chemin entre le cours précis d’information et
543
nne par le moyen d’informations et d’initiatives,
dans
le domaine de la presse, du livre, du film et de la radio, mais aussi
544
sse, du livre, du film et de la radio, mais aussi
dans
les établissements d’enseignement scolaires, universitaires et popula
545
e l’homme européen au xxe siècle, en particulier
dans
les domaines de la pédagogie, de la psychologie, de la philosophie, d
546
. de Rougemont et Raymond Silva ouvrent à Genève,
dans
une construction provisoire attenante au Palais Wilson, le Bureau d’é
547
Suisse, la conférence a lieu du 8 au 12 décembre
dans
le palais du Tribunal fédéral, à Lausanne. Elle groupe 220 délégués d
548
sera jamais abandonné. Mais dès nos premiers pas
dans
le concret de l’Europe, nous avons dû reconnaître que certaines tâche
549
: mais on sait aujourd’hui que cela peut arriver
dans
les meilleures familles de l’Occident. Certaines de ses initiatives i
550
. La multiplicité des initiatives « européennes »
dans
le domaine très vaste que l’adjectif « culturel » peut servir à désig
551
semblées, un effort parallèle doit être entrepris
dans
le domaine de la culture. La vocation du Centre, à Genève, se trouve
552
ntre, à Genève, se trouve ici clairement inscrite
dans
les faits. 2. Recherches à l’échelle européenne. L’Europe n’est pas
553
ducation générale, se verrait rapidement liquidée
dans
la compétition impitoyable désormais instaurée à l’échelle planétaire
554
x pour définir ses idéaux et affirmer sa vocation
dans
le monde actuel. Il y a plus. Les difficultés immenses qui naissent d
555
du reste du monde nous appellent et nous poussent
dans
le même sens. Rien de plus efficace pour unir nos élites que la confr
556
ettrait de plus amples entreprises. Et c’est bien
dans
cette vue qu’il convient, croyons-nous, d’apprécier ce qu’il a fait,
557
d’éducation européenne entreprises par le Centre
dans
plusieurs pays, depuis le début de 1956. Ces activités comprennent no
558
des expériences-pilotes d’action éducative menées
dans
des milieux sociaux bien définis, ruraux ou urbains, en vue de mettre
559
suite. Deux de ces expériences sont déjà en cours
dans
le Midi et le Sud-Ouest de la France. D’autres vont être lancées en I
560
tion scolaire ; 2° les possibilités d’introduire,
dans
les milieux touchés par l’éducation populaire, l’idée européenne ou m
561
t double. Il s’agissait d’une part d’expérimenter
dans
divers milieux sociaux, et en s’appuyant sur des organismes déjà exis
562
dation Ford. Elles ont été prévues méthodiquement
dans
des milieux aussi variés que possible : tant sociaux et nationaux que
563
cer sur des élèves de 10 à 16 ans, en s’inspirant
dans
leur enseignement d’une vision plus européenne de l’histoire et de la
564
Le succès remporté par cette première expérience
dans
le corps enseignant a incité d’autres organisations scolaires à étudi
565
des possibilités de développement de leur région
dans
le cadre d’une Europe plus ouverte aux contacts humains et aux échang
566
tif : analogue à celui de la Haute-Provence, mais
dans
une région d’économie mixte (rurale et industrielle) en plein essor,
567
s. Santu Lussurgiu (Sardaigne) Objectif :
dans
un groupe de cinq communes assez pauvres, d’économie agricole et arti
568
s travaux, qui ont trouvé également un large écho
dans
la presse de la Péninsule. L’action proprement « européenne » s’exerc
569
ulaire, et à travers elle, d’éducation européenne
dans
une ville de 30 000 habitants d’économie mixte. Exécution. Confiée a
570
proprement dite semble particulièrement difficile
dans
ce milieu social peu homogène et politiquement très divisé. Nouve
571
iences-pilotes à l’étude Outre les répétitions
dans
plusieurs pays de l’expérience de Fribourg (corps enseignant), le CEC
572
, des négociations se poursuivent pour une action
dans
la Vallée d’Aoste (Italie), patronnée par le gouvernement autonome de
573
ie se prête aussitôt à une répétition généralisée
dans
le reste de l’Europe, et justifient ainsi notre entreprise. L’efficac
574
ole (avril 1957). Ils ont été largement répandus
dans
les milieux touchés par nos expériences-pilotes. En 1958, les premièr
575
t à Aire-sur-Adour feront l’objet de publications
dans
des revues spécialisées et dans le Bulletin du CEC. Pool de matéri
576
t de publications dans des revues spécialisées et
dans
le Bulletin du CEC. Pool de matériel audiovisuel Le CEC prépare
577
nces sur l’Unité culturelle de l’Europe, l’Europe
dans
le monde, l’Idée européenne et son évolution. La firme spécialisée IV
578
simultanément par sept éditeurs de premier rang,
dans
autant de pays et de langues. Il s’agissait de convaincre ces éditeur
579
décembre 1956 à Genève, a élaboré le plan du pool
dans
ses grandes lignes. Une deuxième réunion en mai 1957 groupait déjà le
580
t ainsi qu’en 1957 ont paru : L’Europe s’inscrit
dans
les faits (en français, allemand, anglais, italien, grec, norvégien ;
581
e (en français seulement). Le Rôle des festivals
dans
la vie culturelle de l’Europe (en français et en allemand). Annuaire
582
en cours). Le succès du numéro L’Europe s’inscrit
dans
les faits mérite d’être souligné. Première brochure exposant sous une
583
laires en cinq langues à la fin de 1957, a exercé
dans
la plupart de nos pays une influence qui peut être mesurée par les co
584
tacles invoqués. Qualités des principales langues
dans
la vie internationale. Bilinguisme ? Etc. Plans de causeries. Nouvel
585
s Denis de Rougemont est mentionné comme l’auteur
dans
le sommaire du numéro de ce bulletin.
586
oposant des tâches concrètes à résoudre en commun
dans
leur domaine, au-delà des impasses nationales, c’est-à-dire à l’échel
587
donc de rendre à la culture sa fonction créatrice
dans
notre société, et de la libérer tout d’abord des entraves du national
588
ipaux obstacles à l’Union de l’Europe ne sont pas
dans
les « faits » mais bien dans les esprits : c’est donc là qu’il s’agit
589
l’Europe ne sont pas dans les « faits » mais bien
dans
les esprits : c’est donc là qu’il s’agit de les surmonter d’abord.
590
une glaise indifférente. On ne coule pas un homme
dans
un moule. Le vrai problème d’une formation européenne se ramène en fa
591
er d’abord aux compétences, à des hommes éminents
dans
leur branche, et qui, par suite, auront compris que les solutions aux
592
roblème au sérieux, avec le succès que l’on sait.
Dans
les deux cas — coopération de compétences éprouvées et promotion de n
593
vraiment, et de situer l’Europe et ses problèmes
dans
le grand jeu mondial des forces de l’époque, de manière à faire voir
594
l des forces de l’époque, de manière à faire voir
dans
les faits la nécessité de notre union. Rien de plus vain que de répét
595
(Nos mouvements de militants l’ont parfois oublié
dans
leurs discours et leurs appels.) L’information européenne doit avoir
596
que arabe et de Bandung). — L’Europe mise au défi
dans
son ensemble par les grands empires et les grandes unions qui se sont
597
un quart de la population européenne à l’Est, qui
dans
sa grande majorité souhaite sa libération, c’est-à-dire son retour à
598
autres groupes culturels subsistants ou naissants
dans
le reste du monde. Moyens actuels et moyens à créer Pour appliq
599
aît également les créations provoquées par le CEC
dans
le domaine de la coopération des savants, des ingénieurs, des musicie
600
culture. Mais le CEC n’est pas seul à travailler
dans
cet immense domaine. Une vingtaine d’instituts d’enseignement univers
601
documentation, se consacrent au problème européen
dans
huit de nos pays (leur liaison étant assurée par le secrétariat de l’
602
oordination des efforts et des politiques suivies
dans
tel domaine particulier devient toujours plus évident. L’idée de cons
603
de la Recherche, que nous avons émise ici même et
dans
d’autres revues dès le début de cette année, semble être dans l’air.
604
s revues dès le début de cette année, semble être
dans
l’air. Un tel Conseil serait le couronnement de la méthode que nous e
605
ns certain que la bataille de la CED a été perdue
dans
les manuels d’histoire nationalistes. Répétons-le : les principaux ob
606
es principaux obstacles à l’union nécessaire sont
dans
les esprits (non les faits) et c’est là qu’il faut les combattre en p
607
obstacles qu’elle rencontre, et parfois suscite,
dans
notre société occidentale. Nous pensons que les vraies chances de l’E
608
s pensons que les vraies chances de l’Europe sont
dans
la liberté, non dans la force des choses. Or la liberté relève de l’e
609
ies chances de l’Europe sont dans la liberté, non
dans
la force des choses. Or la liberté relève de l’esprit. Les chances de
610
se ouvrière et aux pays sous-développés d’adopter
dans
leur propre intérêt le système capitaliste américain, et de rejeter l
611
que. Mais ce même paradoxe, inversé, se reproduit
dans
le camp de la liberté, car ce sont en réalité nos matérialistes prati
612
s un sou pour cela — et sont régulièrement battus
dans
la compétition mondiale du xxe siècle, puisqu’elle a pour enjeu prin
613
ipales de l’Europe sont scandaleusement négligées
dans
nos budgets publics et privés38. Les États et les grands capitalistes
614
étenteurs de ces moyens que leurs investissements
dans
le domaine culturel ne doivent plus être inscrits au chapitre des don
615
de l’Europe et de notre survie. Cette révolution
dans
la conscience bourgeoise est commencée. Maintenant il faut souffler s
616
résumerons comme suit : elle consiste à fomenter
dans
tous nos milieux sociaux et professionnels — une conscience plus prof
617
nom (si l’on tient compte de ce qui la distingue
dans
le monde). Ces deux nécessités, rythme et finalité, paraissent en fai
618
ommun prévoit douze à dix-sept ans pour s’établir
dans
six pays seulement. Ce délai nous est-il assuré ? On est parti, bien
619
le Pouvoir. Le fédéralisme existe, au sens fort,
dans
la tension des maxima contradictoires. Il recherche en tout l’optimum
620
es ? La méthode institutionnelle forme des cadres
dans
le train d’une action concrète et les amène à vivre le fédéralisme en
621
s sont justifiés à dire que leur méthode « existe
dans
les faits » ; ils le sont beaucoup moins à ajouter que « les autres m
622
ajouter que « les autres méthodes n’existent que
dans
les esprits », car la CECA n’aurait sans doute pas vu le jour, et n’e
623
La Haye, puis de Westminster à Strasbourg, enfin
dans
les couloirs des parlements. Non seulement nos méthodes ne peuvent êt
624
es peuples des États, soit par le peuple européen
dans
les divers États. Là-dessus les uns disent aux autres : — Vous ne vou
625
équipes font un match, deux camps une politique,
dans
une démocratie qui « joue ». Mais ce sont vingt partis, dix-huit État
626
nos politiques nationales. Cette somme égale zéro
dans
le meilleur cas. Il n’y a pas de politique européenne. Pour un pac
627
ons opposer à temps ni le succès du Marché commun
dans
douze ans, ni le succès d’une éducation civique européenne dans les g
628
, ni le succès d’une éducation civique européenne
dans
les générations montantes, mais la seule union politique du continent
629
ure reprend conscience de ses pouvoirs et rayonne
dans
le monde entier. Mais tout peut être compromis par l’échec de l’union
630
compromis par l’échec de l’union politique. C’est
dans
cette perspective d’urgence mondiale que les fédéralistes ont mainten
631
en brochure par La Fédération à Paris, et reprise
dans
L’Europe en jeu . Une première version de ce texte avait paru dans
632
jeu . Une première version de ce texte avait paru
dans
Mission ou démission de la Suisse , en 1940. 40. Cf. F. Fontaine, «
633
F. Fontaine, « Naissance d’un esprit européen »,
dans
le recueil Quelle Europe ?, Fayard, 1958, p. 19. 41. J’écrivais cela
634
dès 1950, à propos du projet de CECA précisément,
dans
une préface au bel ouvrage d’Olivier Philip, Le Problème de l’union e
635
Brugmans exposèrent ainsi leurs vues respectives
dans
les colonnes de ce Bulletin du CEC, et Rougemont, après avoir exposé
636
et les objectifs du groupe d’études sont exposés
dans
l’allocution de bienvenue que prononça au début des travaux le direct
637
ompris l’importance que peut avoir cette réunion,
dans
le contexte de la construction européenne. De quoi s’agit-il aujourd’
638
’agit-il aujourd’hui ? D’un principe à illustrer,
dans
une situation concrète, c’est-à-dire dans une situation à la fois cla
639
ustrer, dans une situation concrète, c’est-à-dire
dans
une situation à la fois claire quant à ses données et incertaine quan
640
agés à convoquer, préparer et tenir cette réunion
dans
un délai de trois semaines et demie, et vous voici. Je remercie part
641
u nom de votre expérience acquise et de votre foi
dans
l’union de l’Europe. Que représente le groupe ici réuni ? Vous avez d
642
lines spécialisées, et d’une formation technique,
dans
ces mêmes disciplines, poussée au-delà de ce que peuvent donner les é
643
eures existantes en Europe. La question envisagée
dans
ce rapport sera donc la suivante : comment répondre à ce double besoi
644
e qu’ils auraient étudié tous les droits en usage
dans
nos pays ou toutes nos économies : car ils ne deviendraient pas plus
645
’hommes qui soient aussi bien formés que possible
dans
une spécialité donnée mais qui, en même temps, prennent conscience de
646
naissances les plus avancées et les plus récentes
dans
leur domaine ; b) offrir une sorte de Studium generale européen aux s
647
cessité d’intégrer chaque discipline particulière
dans
une conception globale de notre société et de son évolution. Néces
648
nformer sur l’ensemble des connaissances acquises
dans
telle branche, et surtout de donner des méthodes de travail. C’est pl
649
onner des méthodes de travail. C’est plus tard et
dans
la pratique que le gradué assimilera les connaissances techniques néc
650
ant-garde, si importantes pour maintenir l’Europe
dans
la compétition mondiale, que nous rencontrons la nécessité de formes
651
le, ne sauraient faire l’objet de cours réguliers
dans
les universités existantes. Ceux qui auront à en tirer parti (pour la
652
uellement envisagés, en formation ou déjà formés,
dans
plusieurs domaines de la science et de la technologie. Leurs promoteu
653
problème de l’estimation quantitative des loisirs
dans
la société de demain, je voudrais attirer votre attention sur un fait
654
n appelait les Arts et Métiers), elle s’acquérait
dans
des ateliers, « sur le tas » comme on dit aujourd’hui, et sous la dir
655
me semble être celle qui intervient sous nos yeux
dans
le domaine de la consommation de la culture. Je répète que ce phénomè
656
omme j’ai tenté de le montrer ailleurs (notamment
dans
L’Aventure occidentale de l’homme ) de l’ensemble des principes et a
657
l peut certes fausser le sens des valeurs réelles
dans
le grand public. Mais en fin de comptes et au total, il sert le prest
658
ges. La grande question qui se pose est de savoir
dans
quelle mesure les esprits soucieux de maintenir un juste équilibre hu
659
et distributeurs de ces mass médias ; ou encore,
dans
quelle mesure on peut les convaincre de ne pas fonder toute leur poli
660
évision. Je prendrai maintenant un autre exemple
dans
le domaine du livre. Depuis que je connais les éditeurs, je les enten
661
it de produire des ouvrages de qualité littéraire
dans
de belles éditions reliées et illustrées, et de les vendre directemen
662
livre prouve aujourd’hui qu’il y avait en réalité
dans
ce pays des dizaines de milliers de lecteurs inconnus. Sur ce nombre,
663
es. Bien d’autres guildes du livre se sont créées
dans
toute l’Europe. Trois en France, totalisant près de 400 000 adhérents
664
e européen de la culture : « Technique et culture
dans
la société de demain (II) : Éducation et loisirs », Genève, mai 1959,
665
érir de nos réflexes nationalistes, en réveillant
dans
chacun de nos peuples le sens de son appartenance à un ensemble humai
666
el qui dépasse largement la nation, non seulement
dans
l’espace, mais dans le temps. Car l’Europe existait bien avant les na
667
ment la nation, non seulement dans l’espace, mais
dans
le temps. Car l’Europe existait bien avant les nations, et nulle d’en
668
mme elles l’ont déjà presque fait à deux reprises
dans
notre siècle, mais elles périraient avec elle. L’avenir de chaque nat
669
ne a marqué des progrès immenses, depuis dix ans,
dans
le domaine de l’édition. Le nombre des publications étudiant l’Europe
670
l’Europe comme ensemble va chaque année croissant
dans
nos divers pays. Notre Bibliographie en donnera quelque idée. Mais no
671
ucoup ne font que répéter ce qui a déjà été écrit
dans
d’autres langues, que retracer le même historique, que regrouper les
672
or il manque en partie son but s’il n’est lu que
dans
un seul pays, en une seule langue. Le problème concret qui se pose à
673
te d’abord à découvrir ce qui est valable et neuf
dans
l’abondante littérature provoquée par les plans d’union, ensuite à s’
674
les possibilités de vente doivent exister non pas
dans
un seul pays, mais dans huit au moins. Tel livre peut être excellent
675
e doivent exister non pas dans un seul pays, mais
dans
huit au moins. Tel livre peut être excellent en soi, et très « vendab
676
ociation, celle-ci n’a pas de raison de l’inclure
dans
sa collection. En revanche, tel autre livre peut paraître important o
677
u « vendable » en général, ou impossible à lancer
dans
certains pays. Il faut tenir compte, en effet, de l’inégalité des hui
678
galité des huit marchés linguistiques représentés
dans
le pool, des coutumes très différentes, des traditions et susceptibil
679
ion européenne risque d’être une « panne » totale
dans
tel pays, même s’il est un succès dans plusieurs autres. D’où la néce
680
e » totale dans tel pays, même s’il est un succès
dans
plusieurs autres. D’où la nécessité d’un règlement très souple et d’u
681
uteurs, l’assurance d’être traduits simultanément
dans
nos principales langues, moyennant un seul contrat ; aux éditeurs, la
682
maisons d’édition adhérentes, par ordre d’entrée
dans
l’association : Librairie Plon, Paris ; Ullstein-Verlag, Francfort, B
683
on présente « en l’émancipant de ses complexes ».
Dans
cette vue de l’histoire, l’objectivité pure ne mènerait qu’à déchiffr
684
existence d’une continuité nationale « se perdant
dans
la nuit des temps » ? — Troisièmement : Est-il permis de séparer le p
685
nts, mais par tous ceux qui peuvent jouer un rôle
dans
l’édification de l’Europe unie, et que des préjugés scolaires retienn
686
propagandes que l’on sait), vient d’être replacé
dans
sa plus juste perspective par G. de Reynold ; et il distingue plus so
687
que soient leurs variations d’un ou deux siècles
dans
l’appréciation de l’époque de « naissance », tous ces auteurs catholi
688
ces auteurs catholiques s’accordent à reconnaître
dans
le Moyen Âge le « sommet » de l’Europe. À quoi l’on pourrait opposer
689
doxe historique, que nous ne pouvons que signaler
dans
cette brève recension. Le grand avantage de Brugmans, étudiant la pér
690
a fois quant aux sources et aux exemples invoqués
dans
les littératures les plus variées. Il était important que l’on écrive
691
i situe l’évolution « française » avant la lettre
dans
une perspective européenne, exempte d’interprétations inspirées par u
692
définie et limitée, qu’entend répondre l’auteur,
dans
cet ouvrage de plus de 400 pages serrées suivies de 64 pages de notes
693
ue Gollwitzer. Sa manière de situer chaque auteur
dans
le contexte historique, religieux et philosophique de l’époque ne pou
694
ie tout simplement. Certes, on peut regretter que
dans
un ouvrage aussi scrupuleux et sincèrement supranationaliste, les nom
695
rtout si c’est bien plus encore qu’il n’annonçait
dans
son titre et dans son sous-titre. L’ouvrage de Gollwitzer me paraît v
696
n plus encore qu’il n’annonçait dans son titre et
dans
son sous-titre. L’ouvrage de Gollwitzer me paraît véritablement fonda
697
ersaires ; que l’on souhaite voir traduit bientôt
dans
toutes nos langues (comme il va l’être prochainement en espagnol) ; e
698
re, après tant d’autres, une histoire de l’Europe
dans
ses réalités politiques ou économiques. Il entend seulement nous donn
699
apparaît parfois moins solide ou moins approfondi
dans
l’exégèse de chaque auteur, mais il garde le mérite d’être complet :
700
ligé. Il comble, notamment, une lacune habituelle
dans
les ouvrages de ce genre en ce qui concerne l’Italie — et l’on pouvai
701
is comme tel, on souhaiterait de le voir amélioré
dans
ses éditions subséquentes, sur deux points de méthode qui ont leur im
702
etc.) ne sont pas groupés sous V, comme il arrive
dans
les index américains, mais répartis sous les initiales de leur nom de
703
e il se doit. Vétilles sans doute, mais gênantes
dans
un ouvrage de référence, précisément. Au reste, l’œuvre de Curcio n’e
704
st pas que cela. Elle s’élève tout naturellement,
dans
ses conclusions, à la hauteur d’un manifeste européen : « Le jour où
705
es structures intimes du panorama européen, situé
dans
une perspective mondiale. Comme Ortega, Diez del Corral aime à se réf
706
gel est la seule exception, qui persistait à voir
dans
l’Europe « la fin de l’Histoire ». Pour tous les autres, le mot fin n
707
opriable ». Pourtant, nulle exaltation romantique
dans
cette conclusion confiante. Derrière la figure prométhéenne du Faust
708
gne, pays de la périphérie européenne, ait nourri
dans
ce siècle la plus brillante école d’interprètes de notre culture : Un
709
59)ce Comment faire pénétrer l’idée européenne
dans
l’esprit des éducateurs et des citoyens responsables de leur communau
710
re des Européens, conscients de leurs solidarités
dans
le présent et dans l’avenir plus encore que dans le passé. Mais pour
711
onscients de leurs solidarités dans le présent et
dans
l’avenir plus encore que dans le passé. Mais pour éveiller cette cons
712
dans le présent et dans l’avenir plus encore que
dans
le passé. Mais pour éveiller cette conscience, il faut aller jusqu’à
713
En cours de route, quatre nouvelles expériences
dans
le domaine scolaire vinrent s’ajouter à celle de Fribourg, seule prév
714
à leur terme de 1957 à 1959 qu’on trouvera réunis
dans
les pages qui suivent. Qu’il nous soit pardonné de ne pouvoir remerci
715
s des rapports finaux : du moins verra-t-on cités
dans
cette publication les noms de 89 d’entre eux ! Les enquêtes scolaires
716
de 582 questionnaires remplis, et ont intéressé —
dans
tous les sens du mot — les quelque 13 500 habitants des régions chois
717
0 habitants des régions choisies en Haute-Savoie,
dans
les Landes et en Sardaigne. Quant aux publications qui ont préparé le
718
les possibilités d’action efficaces qui existent
dans
tel ou tel milieu. Ces possibilités, une fois reconnues, ne manqueron
719
éfaut nous a mis à l’abri de la tentation majeure
dans
ce domaine : celle de plaquer sur une région-cobaye, sélectionnée par
720
cas le modifie avant même qu’on ait pu l’observer
dans
sa vie propre. Nos moyens étaient comparables à ceux de l’homéopathie
721
imilibus. Au total, sommes-nous satisfaits ? Non,
dans
la mesure où il pourrait sembler que certains succès ou échecs ont ét
722
par accident, comme en dépit de nos efforts. Oui,
dans
la mesure où nous avons senti qu’ici ou là, quelques germes ont pris,
723
méthode, désormais, peut être généralisée : ainsi
dans
le domaine scolaire. Oui, encore et surtout, dans la mesure où nous a
724
dans le domaine scolaire. Oui, encore et surtout,
dans
la mesure où nous avons trouvé partout ces responsables réalistes, ce
725
e coordonner les efforts qui se manifestent déjà,
dans
plusieurs pays, en vue de multiplier les campagnes locales d’éducatio
726
de quelque activité précise. Le terme étant entré
dans
l’usage courant, dès la fin du siècle dernier, on l’oppose fréquemmen
727
parti nationaliste, s’il fallait prendre position
dans
le débat, nous dirions que la culture représente à nos yeux l’activit
728
sciences ne sont nées en Europe et ne progressent
dans
l’univers qu’en vertu du complexe philosophique, éducatif, moral et s
729
iles et toujours amicaux. Plusieurs nous ont aidé
dans
notre tâche. Mais tous paraissent avoir compris — et certains nous l’
730
rs à cette union ? On nous répète qu’ils seraient
dans
les faits, dans les intérêts matériels. Mais nous pensons qu’ils sont
731
? On nous répète qu’ils seraient dans les faits,
dans
les intérêts matériels. Mais nous pensons qu’ils sont d’abord dans le
732
matériels. Mais nous pensons qu’ils sont d’abord
dans
les esprits, leurs préjugés et leurs routines. C’est donc là que nous
733
de destin historique, et de leur mission commune
dans
un monde transformé par leur faute et par leur mérite. Voilà définie
734
’il s’agit de culture ? D’une manière générale et
dans
une vue théorique de la culture, rien ne semble moins nécessaire, ou
735
t de manquer de fonds, parce que chacun s’enferme
dans
son trop petit pays. Partout la concurrence tue les initiatives, qu’u
736
suite des congrès de La Haye et de Lausanne. Non
dans
l’idée de faire lui-même œuvre de créateur, bien entendu — un Centre
737
lus tard, 1955 : l’idée de coopération est entrée
dans
les mœurs, même culturelles. Les associations se sont multipliées : I
738
de recherches nucléaires, d’enseignement européen
dans
les universités, d’éducation scolaire et populaire ; festivals, guild
739
. La multiplicité des initiatives « européennes »
dans
le domaine très vaste que l’adjectif « culturel » peut servir à désig
740
semblées, un effort parallèle doit être entrepris
dans
le domaine de la culture. La vocation du CEC se trouve, ici encore, c
741
du CEC se trouve, ici encore, clairement inscrite
dans
les faits. 2. Recherches à l’échelle européenne. L’Europe n’est pas
742
ducation générale, se verrait rapidement liquidée
dans
la compétition impitoyable désormais instaurée à l’échelle planétaire
743
x pour définir ses idéaux et affirmer sa vocation
dans
le monde actuel. Il y a plus. Les difficultés immenses qui naissent d
744
u reste du monde, nous appellent et nous poussent
dans
le même sens. Rien de plus efficace pour unir nos élites que la confr
745
es du primaire et du secondaire ? Nous sommes ici
dans
une Europe en train de s’unir, face à un monde transformé par elle, e
746
C’est le problème de l’Éducation qui se pose ici
dans
son ampleur et son urgence. Depuis des siècles, on a discuté les méth
747
ons en quelques mots ce qu’a signifié l’Éducation
dans
les grandes sociétés humaines de l’Antiquité, de l’Orient et de l’Eur
748
t de l’Europe jusqu’à nos jours. Éduquer l’homme,
dans
tous les temps et dans toutes les cultures connues, a toujours consis
749
os jours. Éduquer l’homme, dans tous les temps et
dans
toutes les cultures connues, a toujours consisté en deux efforts conj
750
rmer moralement et socialement le jeune individu.
Dans
les sociétés traditionnelles, régies par le Sacré (Antiquité, Asie) l
751
ormes aux canons religieux établis et indiscutés.
Dans
nos sociétés modernes, pluralistes et profanes, tout change. La trans
752
l’autonomie individuelle. Le dressage consistait
dans
un conditionnement des réflexes : il s’agissait de forcer le jeune ho
753
ide disparition.) La préparation à l’autonomie va
dans
le sens contraire : idéalement, elle vise à libérer l’individu des co
754
lui-même. Au lieu de le diriger dès sa naissance
dans
une voie tracée par ses astres, par sa caste, sa classe et sa famille
755
illustrera tout cela. On sait le rôle de la danse
dans
la culture hindoue. Danser, pour un Indien, c’est « s’inscrire dans l
756
ndoue. Danser, pour un Indien, c’est « s’inscrire
dans
le jeu circulaire de la terre et des astres » comme l’écrit Nyota Iny
757
personnel. » Le vrai sens de l’action d’éduquer,
dans
notre ère, devient alors conforme à l’étymologie même de ce verbe : e
758
types d’hommes qu’elle entend former. Quels sont,
dans
l’Occident moderne, ces types d’hommes ? Trois tendances principal
759
dosage d’autorité et de liberté qu’elles ménagent
dans
l’Éducation. a) Les États-Unis d’Amérique se caractérisent par la p
760
rité. Le souci de respecter l’individu y triomphe
dans
l’enseignement, au point d’y provoquer une crise aiguë, que les obser
761
en moins d’incitations à se surpasser (challenge)
dans
l’enseignement qu’on leur offre. Ces jugements et cette description,
762
es de sorties (après dix ans d’école) peut entrer
dans
un des 800 instituts techniques existant en URSS (pour 33 universités
763
evient au dressage utilitaire de l’individu comme
dans
les sociétés sacrées religieuses, où tout est prescrit sans discussio
764
s de la pratique américaine. À l’excès de liberté
dans
le choix s’oppose l’absence totale de choix pour l’individu. Au respe
765
vocation, et de ce qu’ils doivent à la communauté
dans
laquelle ils se trouvent engagés. C’est ce type d’homme en équilibre
766
ai marqué trois tendances pratiquement dominantes
dans
ces trois régions de l’Occident. Je vous laisse le soin de nuancer le
767
ur à l’autorité aux USA, de même que se font jour
dans
la plus récente littérature soviétique des signes non trompeurs d’une
768
que soit notre idéal, nous souffrons nous aussi,
dans
la pratique, des excès alternés de la tendance « russe » et de la ten
769
Kant, celle qui s’imagine qu’elle volerait mieux
dans
le vide, sans la résistance fatigante que l’air oppose au libre jeu d
770
complir sa vocation, et engagé par cette vocation
dans
une communauté humaine devant laquelle il se voit responsable. À part
771
axiale, normative, de notre politique est l’unité
dans
la diversité (que nous appelons en Suisse fédéralisme) ; et enfin l’é
772
actitude et de ponctualité formelles, la propreté
dans
la tenue des cahiers, etc. ? Faut‑il plus de dressage, ou plus de dév
773
sse ou chinois eût invoqué le rendement technique
dans
le cadre du plan. Notre conception la plus saine du dressage se situe
774
du drill, des alignements au cordeau, du silence
dans
les rangs, des poils de la brosse à dents tournés à gauche dans les c
775
, des poils de la brosse à dents tournés à gauche
dans
les chambrées, et surtout que rien ne dépasse !), plutôt qu’en foncti
776
é intellectuelle et de l’homogénéité des esprits.
Dans
nos classes règnent la haine du cancre, la méfiance envers les meille
777
rifient tout à la spécialisation professionnelle,
dans
le cadre du Plan de production : ils veulent des techniciens efficace
778
up plus large d’inégalité — disons de diversité —
dans
la préparation des élèves. Mais elle ne doit pas perdre de vue, pour
779
opérer. Le général ne conduit pas au particulier.
Dans
la mesure où nous décidons de créer une certaine classe d’hommes, d’i
780
t fasciner par lui. Vous serez de bons éducateurs
dans
la mesure où vous serez vous-mêmes sensibles à la réalité spirituelle
781
que je nomme la Parabole du But. J’étais recrue
dans
l’armée suisse. J’apprenais à tirer. On m’avait enseigné tous les ges
782
ut de galon d’or sur la manche — on me négligeait
dans
mon coin, j’étais un cas désespéré. Un jeune lieutenant, cependant, v
783
e tout un livre que je compte publier bientôt, et
dans
lequel je dirai tout au long ce que je n’ai pu, ici, qu’esquisser dev
784
l’aula de l’Université de Genève, le 9 mai 1960,
dans
la chaire de M. Robert Dottrens, professeur de pédagogie.
785
ar la majorité des habitants du pays où il règne.
Dans
la mesure où il fonctionne sans être compris et approuvé, c’est qu’il
786
que nos démocraties. Celles-ci méritent leur nom
dans
la mesure même où, soit par l’École, soit par la morale familiale et
787
quel est l’état actuel de l’enseignement civique
dans
nos pays ; en second lieu, comment cet enseignement peut se prêter à
788
prêter à un élargissement au plan européen. C’est
dans
cet esprit que nous avons demandé à des enseignants de huit pays euro
789
er le problème d’une formation civique européenne
dans
ses divers contextes nationaux. Objectifs nationaux différents C
790
er de génération en génération et de garder purs,
dans
un esprit laïque, égalitaire et juridique. En Belgique, l’éducation c
791
ntendu, ces quelques formules choisies à la volée
dans
les textes qu’on va lire ne suffisent nullement à caractériser tout l
792
actériser tout l’esprit de l’enseignement civique
dans
tel ou tel pays. Pourtant, je ne les crois pas très facilement interc
793
r le sens des responsabilités, dont la source est
dans
la personne. La sécurité démocratique des Suisses les amène à « culti
794
deux indications rapides, à titre d’exemples : 1°
Dans
tous nos pays — sauf peut-être en Allemagne, et encore — on se plaint
795
nthousiasmant, capable d’inspirer chaque individu
dans
toutes les circonstances de sa vie. On peut le déplorer ou s’en réjou
796
n même temps que la situation est bien différente
dans
le reste du Monde. 2° Dans presque tous nos pays, l’enseignement civi
797
on est bien différente dans le reste du Monde. 2°
Dans
presque tous nos pays, l’enseignement civique est pratiquement limité
798
rganisations européennes.) Rien, ou presque rien,
dans
les programmes analysés ci-après, qui prépare le jeune homme à vivre
799
t idéaux qui inspirent la civilisation européenne
dans
son ensemble, ou encore à l’état du Monde au xxe siècle. Tout se pas
800
ment si nous regardons ce qui se passe aux USA et
dans
les pays communistes de l’Est. Aux USA : « Comment devenir un bon
801
kert : dès les premières phrases, je me sens jeté
dans
la réalité vivante du civisme. Nos manuels commencent par définir l’É
802
é locale, choisir un parti ou un candidat, servir
dans
un jury, écrire à son député, etc. J’insiste : là où nos manuels dira
803
. Est-ce à dire qu’aux USA tout est pour le mieux
dans
le meilleur enseignement civique du monde ? Les Américains seraient l
804
e deux séries de critiques généralement adressées
dans
son pays aux programmes existants : 1° Les réalités économiques sont
805
uel que soit le degré de fédéralisme qui subsiste
dans
le détail (il est impossible de conduire les classes de la même maniè
806
ssible de conduire les classes de la même manière
dans
les neiges du Grand Nord, sous les tentes de l’Asie centrale, dans le
807
u Grand Nord, sous les tentes de l’Asie centrale,
dans
les quartiers industriels de Leningrad et dans un centre agricole de
808
e, dans les quartiers industriels de Leningrad et
dans
un centre agricole de l’Ukraine), l’esprit de l’enseignement est part
809
ogique apparaît d’une manière non moins frappante
dans
les programmes scolaires d’autres pays communistes, tels que la Polog
810
nant le rôle décisif joué par les masses apparaît
dans
les programmes scolaires… On insiste sur le fait que l’histoire d’une
811
alités économiques ! Mais il est clair aussi que,
dans
ces conditions, le civisme réel n’existe plus, la liberté de choix et
812
ue ou Staatsbürgerkunde, consiste essentiellement
dans
l’étude du socialisme. Ainsi, dans la 9e classe (16-17 ans) sur 15 he
813
ssentiellement dans l’étude du socialisme. Ainsi,
dans
la 9e classe (16-17 ans) sur 15 heures de leçons d’instruction civiqu
814
conomie et la morale ! (Mais pourquoi ne pas dire
dans
nos leçons d’instruction civique, ce qu’il a été, ce qu’il est, et ce
815
que présente ce Guide prouvera toute son utilité
dans
la mesure où elle éveillera, chez les enseignants d’abord, une consci
816
déterminée de résoudre les difficultés reconnues
dans
chaque pays, en passant au plan de l’Europe. Car c’est au plan europé
817
s et politiques de notre siècle peuvent être vues
dans
leurs vraies dimensions et que le défi lancé par l’Est trouve sa vrai
818
historique de notre civilisation. Alors, il verra
dans
l’Europe non plus seulement un problème politique, mais le pays de so
819
iographie : J. H. Retinger (1960-1961)ck C’est
dans
le vieux palace de Montreux, seconde patrie du roman russe, que j’ai
820
les, à Paris et à Rome, à Strasbourg et à Vienne,
dans
les restaurants qu’il préférait parce qu’on l’y saluait du titre d’Ex
821
an, qui fut longtemps son secrétaire, je tenterai
dans
les pages qui suivent une première esquisse biographique. Les année
822
euse et sans histoire, affirme-t-il. Il est élevé
dans
le patriotisme polonais et le catholicisme le plus strict. Jusqu’à l’
823
s avec Fargue et Ravel sont maintes fois décrites
dans
ses notes. Léon-Paul Fargue « perpétuellement amoureux », le frappe p
824
a parisienne de cette époque. Il a rencontré Gide
dans
un train entre Prague et Paris, et il note que c’est aussi dans un tr
825
entre Prague et Paris, et il note que c’est aussi
dans
un train et sur un quai de gare qu’il fera la connaissance de deux de
826
ne une thèse de doctorat sur Le Conte fantastique
dans
le romantisme français, publiée en librairie deux ans plus tard. Puis
827
édite à Cracovie une revue littéraire polonaise,
dans
laquelle la Porte étroite de Gide est traduite en polonais avant même
828
t d’un de ses contes. Ce qu’il cherche avant tout
dans
le milieu des artistes et des écrivains les plus vivants de son temps
829
en privé » lui paraît seule digne d’être retracée
dans
l’esquisse de ses mémoires. De 1909 à 1911, nous le trouvons à Munich
830
nt à Vienne, mais sans influence notable ; enfin,
dans
la partie prussienne, les enfants polonais qui voudraient parler leur
831
lie un pamphlet intitulé La Pologne et la Prusse,
dans
lequel il attaque les récentes lois scolaires antipolonaises. Il four
832
e Cracovie, où il avait fait ses premières études
dans
le même lycée que Retinger, mais vingt ans plus tôt, Conrad avait déj
833
mmençait à connaître un modeste succès d’écrivain
dans
son pays d’adoption. Retinger et sa femme furent durant ces années, l
834
e latine. La pièce fut commencée cette nuit même,
dans
la plus grande excitation, et les deux amis y travaillèrent chaque we
835
Suisse, chez un ami, et Retinger note simplement
dans
son livre sur Conrad : « Je n’ai pas revu cet ami depuis la guerre (d
836
vita les Conrad et leurs deux fils à passer l’été
dans
la propriété de sa famille. Accompagnés de Joseph, les Conrad quitten
837
e troupe, en dépit des fatigues du voyage, repart
dans
la nuit, sous la lune, pour un pèlerinage aux monuments sacrés de l’a
838
x monuments sacrés de l’ancienne capitale royale.
Dans
la vieille forteresse de Wawel, dominant la cité, ils iront s’agenoui
839
se derrière moi. » « Et moi », note ici Retinger,
dans
une des très rares parenthèses intimes de ses souvenirs « je pensais
840
le jour même où éclatait une guerre « qui cachait
dans
son sein la réalisation des rêves toujours frustrés de nos pères, la
841
fermées. Retinger installe les Conrad et sa femme
dans
une station de montagne, Zakopane, et décide de tenter sa chance, seu
842
regarde avec stupéfaction, et on le fait attendre
dans
un corridor, sous la garde de deux soldats. Les heures passent, perso
843
raindre qu’on l’arrête et qu’on le fouille : il a
dans
sa poche le document qui démontrerait la déloyauté envers l’Autriche
844
inger, puis l’ambassadeur me regarda profondément
dans
les yeux et signa mon passeport. — Je vous souhaite bonne chance ! di
845
, qui l’enferme à la Conciergerie. Il se réveille
dans
une cellule en compagnie d’un vieux Suisse qui ne sait pas non plus p
846
, Retinger se donne pour mission : 1° de pénétrer
dans
les cercles intimes du gouvernement, pour les influencer en faveur d’
847
e certaine importance politique, voire militaire,
dans
la poursuite de la guerre. Le grand argument que Retinger va faire va
848
llions de Polonais sont actuellement en uniforme,
dans
trois armées belligérantes, et qu’au surplus, les descendants d’immig
849
dées, mais que ces idées devaient être implantées
dans
un milieu donné, et qu’il s’agissait de trouver ou de former une équi
850
collaborateurs, sans quoi l’on ne peut rien faire
dans
un pays démocratique. Je croyais que du seul fait que je luttais honn
851
éé une Légion polonaise, commandée par Pilsudski.
Dans
ses conversations avec Joseph Conrad, Retinger a souvent évoqué le rê
852
l’aventure sans doute, Retinger accepte d’entrer
dans
le grand dessein de Boni. Il obtient des encouragements verbaux de Cl
853
Zita et leur entourage, la pénétration allemande
dans
l’administration austro-hongroise est déjà trop profonde pour qu’une
854
mais autorisé ni même connu… Retinger se demande,
dans
ses notes, si le rôle qu’il joua dans l’affaire fut aussi important q
855
se demande, dans ses notes, si le rôle qu’il joua
dans
l’affaire fut aussi important qu’il lui apparaissait alors. Et il ajo
856
onsidérer cette aventure comme un simple exercice
dans
son apprentissage des réalités européennes. Exil en Espagne Cep
857
emands et Autrichiens avaient mis sa tête à prix.
Dans
la hâte de son départ, il n’avait pris sur lui que peu d’argent, comp
858
s neuf mois suivant à Fuentarabbia et à Barcelone
dans
la misère la plus totale, affamé et souvent sans toit. Il dut vendre
859
s toit. Il dut vendre tout ce qu’il avait emporté
dans
sa valise, jusqu’à ses mouchoirs. Un jour à Barcelone, près de mourir
860
nt l’exemple de Conrad. Ils semblaient peu versés
dans
l’art de naviguer : la traversée dura 31 jours, presque autant que ce
861
ete Morones. Pourquoi ce voyage ? se demande-t-il
dans
ses notes, et il répond : parce qu’il pensait qu’un futur homme d’Éta
862
e dire ce que fut l’autre) : lecteur à haute voix
dans
une fabrique de cigares, où les ouvriers devaient travailler sans ouv
863
is Negrete Morones — qu’il a connu sur le cargo —
dans
les intrigues politiques et sociales d’une extrême violence qui devai
864
1936, Retinger n’a pas fait moins de onze séjours
dans
ce pays, où seule la suite de hasards qu’on vient de voir l’avait con
865
nombreux traits de caractère mexicain qu’il conte
dans
ses notes révèlent qu’il a vraiment aimé ce peuple, et qu’aux motifs
866
et dominaient par le banditisme et la corruption
dans
plusieurs États, sur lesquels le gouvernement central n’avait plus au
867
deux épisodes sont rapportés avec quelque détail
dans
les Notes, et bien qu’ils perdent beaucoup de leur saveur à être résu
868
être résumés, je crois bon de ne pas les omettre
dans
cette esquisse biographique : ils donnent ses vraies couleurs à toute
869
ce « politicien privé » que nous avons vu débuter
dans
les salons, parmi les esthètes et les grandes dames. Depuis son arriv
870
le prennent en charge. Plusieurs heures de marche
dans
le désert. Souffrant de la soif, ils s’arrêtent à un petit ranch tenu
871
lle retire sa chemise et se met à filtrer le lait
dans
l’étoffe crasseuse, et Retinger, en buvant, comprend soudain qu’il es
872
is un agent de police. Il tente de lui expliquer,
dans
son mauvais espagnol, qu’il va voir un oncle malade dans un village v
873
n mauvais espagnol, qu’il va voir un oncle malade
dans
un village voisin. L’agent lui jette un regard méprisant et lui fait
874
ann le double du prix d’un sleeping, et se glisse
dans
son compartiment. Quatre heures plus tard le train part pour San Anto
875
stume neuf et un billet pour Washington. Une fois
dans
la capitale, Retinger va trouver son ami Felix Frankfurter, qui occup
876
ecevoir un passeport polonais. Je ne trouve rien
dans
les notes sur ce séjour aux USA, ni sur le voyage en Pologne qui s’en
877
nt devenu président, les amis que Retinger compte
dans
son gouvernement le rappellent au Mexique. C’est alors seulement qu’i
878
entreprend une activité politique proprement dite
dans
ce pays. À la veille de Noël 1921, le président confie à Retinger qu’
879
ait relâcher. Mais sitôt sorti du bureau du juge,
dans
le corridor, Retinger est de nouveau arrêté, sous l’inculpation cette
880
erres Sur les années 1922 à 1940, on ne trouve
dans
les notes que l’esquisse d’un long chapitre consacré aux chefs syndic
881
, on peut déduire que l’action propre de Retinger
dans
la vie syndicale fut conforme à sa vocation la plus constante : établ
882
ne soit pas membre du parti ; diverses démarches
dans
le cadre de l’Internationale socialiste ; enfin les premières manifes
883
cise au fur et à mesure de ses divers engagements
dans
la politique internationale, de 1916 à 1924. En 1924, il tente pour l
884
rd l’appui d’hommes du format de Benedetto Croce,
dans
plusieurs pays. La mort de Morel, en 1925, met fin à cette tentative.
885
coup en Angleterre, il semble que J.H.R. ait vécu
dans
la misère, rançon de son extrême indépendance d’esprit et d’un désint
886
ient de rentrer en France, pour se voir engloutie
dans
le chaos de la débâcle de juin. Anglais et Polonais de Londres ont pe
887
Bordeaux, où personne ne sait rien des Polonais.
Dans
la panique générale, Retinger finit par trouver une piste, qui le con
888
inger finit par trouver une piste, qui le conduit
dans
une petite ville de la Gironde, envahie par les réfugiés. Il entre à
889
ral accepte sous deux conditions : que son retour
dans
les 48 heures soit assuré, et qu’il puisse voir Churchill dès le lend
890
ttre à beaucoup d’entre eux de reprendre la lutte
dans
l’armée de Sikorski. D’autre part, si l’URSS était attaquée, il impor
891
rectement auprès de Staline, quand on se trouvait
dans
une impasse. Certains milieux polonais de Londres, et même le préside
892
31 juillet, l’accord fut signé au Foreign Office,
dans
le bureau de M. Eden. À la surprise générale, Churchill fit son entré
893
et les Russes. Il représente un tournant décisif
dans
l’histoire d’une partie de l’Europe si importante pour le reste du mo
894
s raisons de sécurité, Retinger fut d’abord caché
dans
une petite ville du Sud de l’Italie, près de Bari, où le SOE possédai
895
ant d’autre passe-temps que la lecture de Platon,
dans
la traduction de Jowett : c’était le seul livre sérieux de la place,
896
and most attractive », note J.H.R.), puis pénétra
dans
le ciel de Pologne au-dessus de Zakopane, station de montagne pleine
897
e réception » furent repérées, la trappe s’ouvrit
dans
le plancher de l’appareil qui se mit à tourner en cercle. Des ballots
898
qui l’accompagnait, passèrent le reste de la nuit
dans
une maison de campagne, fêtés et questionnés avec avidité sur tout ce
899
jamais découvert. Le sens inné de la conspiration
dans
un peuple opprimé depuis plusieurs générations, et l’extraordinaire d
900
afés de la capitale qu’il avait connus autrefois.
Dans
l’un d’eux, après avoir commandé une vodka, il eut l’heureuse surpris
901
le regarder : « Comme d’habitude, docteur ». Mais
dans
un autre établissement où il dînait, près d’une table occupée par cin
902
it selon les plans. Les contacts avaient été pris
dans
la capitale et en province avec les responsables politiques et les ch
903
ive au saut en parachute — et le fit hospitaliser
dans
une clinique privée. Il souffrait peu, et se mit aussitôt à recevoir
904
nt appris, il fallut le transporter en toute hâte
dans
un autre établissement où personne ne pourrait aller le voir : on cho
905
marcher. Il fallut le transporter comme un bagage
dans
un train archiplein, en partance pour Cracovie. Comme on ne trouvait
906
aux Polonais. Effrayé à l’idée d’être transporté
dans
tous ces escaliers et passages sous-voie, Retinger enjoignit à son co
907
remis en marche. Mais les roues étaient bloquées
dans
la boue. Il fallut évacuer l’avion à deux reprises, creuser sous les
908
artit sans hésiter le jour même, et passa la nuit
dans
les baraquements de Benghazi. Le lendemain, après avoir survolé Tobro
909
gne. Fin des activités polonaises de J.H.R.
Dans
une note biographique préparée par J.H.R. pour un homme d’État scandi
910
res précisent que M. Celt, le compagnon de J.H.R.
dans
sa mission parachutée, et son premier assistant durant toute l’affair
911
odrome de Varsovie, au moment où Retinger montait
dans
l’avion qui devait les ramener tous deux à Londres, puis emprisonné.
912
voyait plus ce qu’il pouvait faire pour son pays,
dans
le cadre de la politique nationale intérieure, et il jugeait ineffica
913
Nous avons dit plus haut ses premières tentatives
dans
ce sens, avant 1939. Il faut rappeler maintenant une période peu conn
914
on économique (d’abord nommée Ligue indépendante,
dans
l’idée de ne pas en exclure les USA). Bientôt, au prix de voyages inc
915
que l’ambassadeur Bogomolov lui avait transmise.
Dans
le même temps, plusieurs autres mouvements s’étaient fondés. L’Union
916
nt tenter de faire pénétrer « l’idée européenne »
dans
les partis démo-chrétiens et sociaux-démocrates de France, d’Allemagn
917
rofesseur William Rappard. J’arrangeai l’entrevue
dans
un café. Retinger parla d’un congrès sur l’unité européenne, qui alla
918
l, et de me donner sa réponse. M’ayant ainsi pris
dans
son jeu, il vint chez moi et me demanda de me charger de la partie cu
919
les choses aller ainsi ? J’acceptai donc d’entrer
dans
la combinaison pour tenter d’y mettre un peu d’ordre. Retinger avait
920
is au mot, littéralement. De février à fin avril,
dans
toutes les villes d’Europe où Retinger avait passé de son petit pas t
921
s. Retinger évitait avec soin de prendre position
dans
leurs conflits de doctrine. Aux amateurs d’impasses théoriques, il se
922
à peine à cette époque, et qui au surplus demeura
dans
sa chambre d’hôtel, suivant de près les travaux, sans y participer.)
923
quotidienne, astucieuse, sage à longue échéance,
dans
la préparation de ce rassemblement de 800 Européens venus de vingt pa
924
de l’union européenne. Tout ce qui s’est accompli
dans
cet ordre, depuis douze ans, a pris son départ à La Haye. Le Conseil
925
n des intérêts franco-germaniques, sont formulées
dans
la résolution économique de La Haye. Le programme politique, le progr
926
rel et éducatif, le programme social enfin, fixés
dans
leurs grandes lignes et parfois dans le détail par les commissions du
927
enfin, fixés dans leurs grandes lignes et parfois
dans
le détail par les commissions du Congrès, siégeant souvent des nuits
928
ne progresse en profondeur autant qu’en extension
dans
les élites dirigeantes. Il est difficile de mesurer exactement l’effi
929
rcher à Ferney, en février 1948, pour m’embarquer
dans
cette longue entreprise, et me persuader de tenter l’aventure. Lorsqu
930
ar la présidence du Prince Bernhard des Pays-Bas.
Dans
la genèse de tant d’autres actions communes, fondées sur le principe
931
rope et le Monde. Lui qui d’ordinaire se bornait,
dans
les comités, à quelques interruptions d’une sagesse volontiers sarcas
932
s sarcastique, tandis qu’il se taisait absolument
dans
les congrès dont il était l’inspirateur, il nous frappa ce jour-là pa
933
r. Il évoqua la mission particulière de la Suisse
dans
cette perspective : « L’idée culturelle européenne a sa résidence en
934
nous, il se vantait en riant d’être devenu bavard
dans
les comités, et répétait qu’il se sentait beaucoup moins fatigué que
935
emble avoir préfiguré son idée d’une Europe unie.
Dans
les deux cas, il s’agissait peut-être moins d’un but en soi que d’une
936
soi que d’une étape vers le plus grand Ensemble.
Dans
les deux cas, le problème consistait à créer de toutes pièces un capi
937
ie. Les yeux non avertis ne le distinguaient pas,
dans
la cohue des Importants. Mais celui qui regardait les choses de près,
938
er trop clairement. Puis il réunit tout son monde
dans
une belle salle, retourne s’asseoir à sa petite table, commande une f
939
elui qui s’abaisse sera élevé », certes, mais pas
dans
ce monde-ci, qui ne pardonne pas la modestie si elle n’est pas feinte
940
nités de culture indépendantes qui se manifestent
dans
cette seconde moitié du xxe siècle, notamment celle de l’Inde, du mo
941
e se déroule actuellement sur tous les continents
dans
le climat très favorable qu’ont créé les journées de septembre à Genè
942
, ou revendicatives et propagandistes. Ils créent
dans
les élites qui les subissent ce que l’on a si justement décrit comme
943
xamen de problèmes politiques et sociaux replacés
dans
le contexte spirituel d’une culture donnée ; examen des conditions de
944
cience des besoins spécifiques de chaque culture,
dans
l’état présent de son évolution propre, par rapport au « challenge »
945
is son manque de sagesse directrice et d’harmonie
dans
l’évolution. 2. L’Europe du xxe siècle cherche à réunir en un seul c
946
n’y est pas née par hasard. Elle s’est développée
dans
un certain contexte religieux, philosophique, biophysique, etc. Aujou
947
etc. Aujourd’hui, cette civilisation est diffusée
dans
le monde entier, mais sans son contexte culturel. L’Europe éprouve do
948
rces et de certaines résistances traditionnelles.
Dans
le Dialogue des cultures, l’Europe se doit et doit au monde d’apporte
949
d’indianisme, de sinologie, d’études arabes, etc.
dans
nos grandes universités, mais on aurait peine à trouver des chaires d
950
hniques » que l’Europe envoie en nombre croissant
dans
le monde ne sont pas préparées pour représenter l’Europe dans son ens
951
e ne sont pas préparées pour représenter l’Europe
dans
son ensemble : ils n’ont qu’une formation nationale, et technique. Il
952
. De même, les étudiants d’outre-mer qui viennent
dans
nos universités ont grand-peine à se faire une idée de la culture eur
953
eine à se faire une idée de la culture européenne
dans
son ensemble : ils n’étudient qu’une branche isolée, en vue de leur p
954
ionalistes… b) difficulté (symétrique) de trouver
dans
les autres cultures les interlocuteurs responsables dont on parlait p
955
III. État présent des contacts et des échanges
Dans
quelle mesure les besoins ainsi définis peuvent-ils être satisfaits à
956
analyser et surtout d’évaluer les efforts actuels
dans
le domaine des échanges et des études comparatistes. Répartis dans le
957
es échanges et des études comparatistes. Répartis
dans
le monde entier, ils dépendent d’innombrables initiatives indépendant
958
nformation n’existe encore, à notre connaissance,
dans
ce domaine. Nous nous bornerons donc à citer quelques exemples pris d
959
ous bornerons donc à citer quelques exemples pris
dans
chaque catégorie d’activités, et donnant une idée de la variété des e
960
l’Est et de l’Ouest. Ses activités sont recensées
dans
le bulletin bimestriel « Orient-Occident ». Congrès, recherches, bour
961
1 b) Institutions permanentes spécialisées
Dans
la plupart des pays d’Europe et aux États-Unis : instituts d’études i
962
aine. En Inde, quelques instituts se spécialisent
dans
l’étude de l’Iran, de l’islam, de l’Afrique, ou d’autres cultures ori
963
des Affaires étrangères contribuent aux échanges
dans
la mesure où ils peuvent répondre à des demandes venant d’autres pays
964
il serait imprudent d’affirmer que ces ouvrages,
dans
l’ensemble, répandent plus de connaissances exactes que d’erreurs et
965
t réel la confrontation des cultures, considérées
dans
leur ensemble, et la discussion (souvent passionnée) de leurs présupp
966
régions à confronter leurs manières de discuter.
Dans
le cadre du projet majeur Est-Ouest, plusieurs vastes congrès ont été
967
lure à une surproduction plutôt qu’à une disette,
dans
le domaine des échanges culturels. Les spécialistes d’une culture dif
968
En admettant que ces activités soient suffisantes
dans
leur domaine et soient menées d’une manière satisfaisante — ce qui es
969
u non…). Enfin, une troisième lacune nous frappe,
dans
un tout autre ordre, qui est celui des faits plus que des méthodes.
970
gine culturelle européenne. Mais il est clair que
dans
le dialogue avec l’Afrique noire, ou l’Inde, ou la Chine, ces quatre
971
omparable risque de se créer en Afrique noire, et
dans
le monde arabe, comme conséquence de la création de nations nouvelles
972
ouver, ou former, des interlocuteurs responsables
dans
les diverses régions culturelles. Ceci suppose la création : a) d’éco
973
ction que la création de centres analogues au CEC
dans
les diverses régions culturelles énumérées plus haut, permettrait de
974
ermettrait de combler certaines lacunes foncières
dans
le régime actuel des échanges, et donnerait une efficacité toute nouv
975
c.). 2. Contribution à la prise de conscience,
dans
une région donnée, de son unité et des valeurs propres de sa culture
976
s ou pays. Ces ouvrages seraient ensuite traduits
dans
les autres régions, par l’intermédiaire de leur centre culturel. Ils
977
égion donnée. (Aujourd’hui, on doit se renseigner
dans
une douzaine de capitales, auprès de services officiels qui ne sont p
978
gion à l’autre. La question du siège des centres (
dans
quel pays et dans quelle ville ?) se poserait également pour chaque r
979
question du siège des centres (dans quel pays et
dans
quelle ville ?) se poserait également pour chaque région. Il ne nous
980
ne nous appartient pas de discuter ces problèmes
dans
le présent papier, qui ne veut qu’introduire le sujet. Le colloque de
981
gues sur les possibilités et difficultés existant
dans
leur région, ainsi que sur les projets analogues qui auraient déjà fa
982
t de leurs préoccupations. Soulignons le fait que
dans
certaines régions (en Inde par exemple) des institutions déjà existan
983
e si elle n’aboutit pas à des résultats immédiats
dans
toutes les régions représentées, peut contribuer à maintenir dans les
984
régions représentées, peut contribuer à maintenir
dans
les débats de Genève, consacrés aux principes et aux méthodes du Dial
985
Europe en ralliant les forces vives de la culture
dans
tous nos peuples, et en leur offrant : un lieu de rencontre — des ins
986
lème immense du dialogue entre les cultures. Ici,
dans
cette maison, nous nous sommes efforcés, depuis onze ans, de réunir e
987
jeures de tout dialogue entre plusieurs cultures,
dans
l’état présent des choses. Pour entreprendre une tâche aussi vaste qu
988
s grand qui permette de converser, sans se lancer
dans
des discours. Il est bien entendu que notre colloque ne prétend à ri
989
que chose, à donner le coup d’envoi, comme on dit
dans
un match de football. Il aura réussi, si nous constatons dans trois j
990
h de football. Il aura réussi, si nous constatons
dans
trois jours que son travail ne fait que commencer, et qu’il n’a pu qu
991
u convoquer aujourd’hui un grand congrès de plus.
Dans
un congrès, on ne parle pas à l’Autre, on parle au public, qui n’est
992
ennemi des conventions ! Pourquoi ne pas essayer
dans
ce domaine aussi, d’introduire un style d’avant-garde, plus rapide, p
993
Je souhaite que nos débats, loin de se complaire
dans
des généralités généreuses, et loin de prétendre à épuiser leurs thèm
994
x du dialogue, résultant de la situation actuelle
dans
le monde ? Il s’agit en somme de vérifier d’abord que nous sommes tou
995
t précisé le sens du terme cultures (au pluriel),
dans
le contexte du dialogue. Et de même, l’emploi du terme nationalisme,
996
me, qui n’a pas du tout le même sens en Europe et
dans
le monde arabe, par exemple. Une fois cette première mise au point de
997
onisés. » En effet, nous sommes tous en présence,
dans
toutes nos cultures différentes, d’un même problème qui est l’industr
998
est l’industrialisation, la technique. Je parlais
dans
mon introduction de cette espèce d’uniformisation superficielle, vena
999
icielle, venant de l’extérieur, qui nous met tous
dans
la même situation, et qui nous amène au dialogue — pour quelle raison
1000
ue : je crois que ce stade est dépassé. Il y a eu
dans
la première partie du siècle une espèce de levée de boucliers contre
1001
ier dialogue, qui est universel, entre la culture
dans
chacune des régions différentes et cette réalité objective qu’est dev
1002
de schizophrénie que risque de créer la technique
dans
des régions où elle arrive tout à fait de l’extérieur, où elle ne sur
1003
tion de la culture ou des cultures. J’avais prévu
dans
mon introduction que nous aurions à discuter sur ce terme, ainsi que
1004
niversel. Nous pouvons parler d’hommes de culture
dans
n’importe quelle civilisation, nous savons exactement ce que cela veu
1005
rmonisent, concrétisent et créent. En même temps,
dans
ce monde d’aujourd’hui, où la technique tend à tout uniformiser, il y
1006
a formule du fédéralisme, c’est-à-dire de l’union
dans
la diversité. Nous sommes tous en faveur de la différenciation, de la
1007
est la formule fédéraliste, j’y reviens : l’union
dans
la diversité. Et là-dessus, je crois que tout le monde sera d’accord.
1008
es plus simples : ont été cités les ouvrages qui,
dans
tous les domaines, traitent de l’ensemble européen et de sa problémat
1009
qui décrivent des événements historiques survenus
dans
l’aire géographique de l’Europe mais qui ne sont pas étudiés et situé
1010
e l’Europe mais qui ne sont pas étudiés et situés
dans
leurs rapports avec l’ensemble ; ceux qui parlent d’œuvres d’art ou d
1011
Européens mais ne les envisagent pas expressément
dans
le contexte de notre unité de culture ; enfin, ceux qui n’ont l’Europ
1012
é de culture ; enfin, ceux qui n’ont l’Europe que
dans
le titre — ils sont fréquents, depuis que le sujet est à la mode. Les
1013
de la politique, etc. Nous avons pris pour guide,
dans
ce classement, l’utilité pédagogique. J’entends par là que nous avons
1014
dits ; ou encore, s’il a joué un rôle déterminant
dans
l’évolution des idées qui a précédé et qui soutient les constructions
1015
ervent de sujet à la plupart des thèses soutenues
dans
toutes nos universités et qui traitent d’un problème européen. Vers
1016
e est à Delft. Plusieurs centaines de librairies,
dans
tous nos pays, seront invitées à composer des vitrines « européennes
1017
maine du livre. Il ne vise qu’à décrire une coupe
dans
la production « européiste » contemporaine. L’examen de cette coupe a
1018
e mettre en ordre leurs idées sur ce qui se passe
dans
notre monde. Mais publier tout cela pose un autre problème, et c’est
1019
miers titres retenus ne soient pas de bonne vente
dans
leur pays. Qu’ils se soient trompés sur ce dernier point, c’est ce qu
1020
i publie la collection Eurolibri s’est spécialisé
dans
le domaine de l’économie et du droit économique. Il semble donc qu’un
1021
Enquête sur l’enseignement civique
dans
les pays européens [Avant-propos] (mai 1963)cu L’enquête dont nous
1022
d’une telle campagne avaient été souvent exposées
dans
les publications du CEC, notamment dans le Guide européen de l’enseig
1023
exposées dans les publications du CEC, notamment
dans
le Guide européen de l’enseignant (1958) et dans le Guide européen de
1024
dans le Guide européen de l’enseignant (1958) et
dans
le Guide européen de l’enseignement civique (1960-1961) établis en co
1025
t retardataire et démodé de l’instruction civique
dans
presque tous nos pays, mais encore la quasi-inexistence des perspecti
1026
la quasi-inexistence des perspectives européennes
dans
cet enseignement. Un vaste effort s’imposait donc de toute urgence. I
1027
ccupés d’éducation européenne et travaillant déjà
dans
ce domaine : Conseil de l’Europe*, Communautés de Bruxelles*, Journée
1028
es réponses à l’enquête étaient parvenues au CEC,
dans
les délais prévus, à quelques semaines près. Comme il fallait s’y att
1029
cunes et l’insuffisance de l’enseignement civique
dans
la plupart de nos pays. Elles définissent d’une manière très concrète
1030
pouvait s’attendre à trouver pareille suggestion
dans
les réponses officielles. Nous sommes encore, sur ce chapitre, loin d
1031
les ministères à l’égard d’une action européenne
dans
le domaine de l’éducation. Cette réaction positive, sans réserve, est
1032
ive, sans réserve, est particulièrement frappante
dans
des pays qui, jusqu’ici, se sont tenus à l’écart de l’entreprise des
1033
[Avant-propos] Enquête sur l’enseignement civique
dans
les pays européens », Bulletin du Centre européen de la culture : « E
1034
la culture : « Enquête sur l’enseignement civique
dans
les pays européens », Genève, mai 1963, p. 3-5.
1035
s] (juillet 1963)cv La renaissance des régions
dans
les États qui ouvrent leurs frontières à des unions plus vastes, voil
1036
stitut d’études européennes qui vient d’être créé
dans
ses murs. D’autre part, l’initiative hardie de M. Roger Bigonnet, con
1037
nitiative hardie de M. Roger Bigonnet, convoquant
dans
le cadre du festival d’Aix-en-Provence un colloque sur la décentralis
1038
ère exemplaire le rôle que peut jouer un festival
dans
cette renaissance des régions. Mon ami Roger Bigonnet n’a pas oublié
1039
action de pionniers en faveur de l’essor régional
dans
les perspectives d’une Europe unie. C’est donc au double titre de dir
1040
e l’AEFM que je me félicite de pouvoir accueillir
dans
nos publications le compte rendu du colloque réuni à Aix au mois de j
1041
ntants des plus importantes industries implantées
dans
la région. Tous parlaient au nom de leur expérience professionnelle e
1042
arlé et improvisé de ces débats : ils présentent,
dans
l’ensemble, une photographie qu’on ne pourrait souhaiter plus ressemb
1043
ertaine dévalorisation du cadre national, surtout
dans
les pays qui étaient fortement centralisés, comme la France, et une l
1044
ntrepris ici par M. Bigonnet me paraît donc aller
dans
le droit fil de notre effort européen. […] Toutes les cultures, anci
1045
velles, ou renouvelées, qui se partagent le monde
dans
cette deuxième partie du xx e siècle, qu’il s’agisse de la culture eu
1046
monde. Elle est née en Europe de toute évidence,
dans
le contexte de la culture européenne, mais elle est en train de s’obj
1047
avec toutes les anciennes traditions culturelles.
Dans
ce sens, et comme le disait récemment à Genève Bertrand de Jouvenel,
1048
promenades, des voyages, par de la lecture. C’est
dans
ce sens que je pense que la technique signifie un progrès pour le dév
1049
n est certainement un danger pour le spécialiste,
dans
la mesure où cela le ferme à tout autre domaine général, c’est-à-dire
1050
tout ce qui définit le sens même de sa spécialité
dans
l’ensemble des activités humaines. Le spécialiste qui n’est que cela
1051
restaurer les études générales ; à tel point que,
dans
un ouvrage récent publié en Amérique, qui compare l’éducation américa
1052
emment le danger que la spécialisation nécessaire
dans
beaucoup de branches de la technique ne crée une sorte de caste, de s
1053
ème d’éducation. Un phénomène analogue se produit
dans
l’évolution des techniques industrielles. On a beaucoup répété depuis
1054
que qui était Venise-Bruges. Elles se développent
dans
les Flandres, redescendent par la Bourgogne. Les peintres flamands vo
1055
, qui n’étaient pas les mêmes ou n’existaient pas
dans
ces époques-là. Elles ne vont pas d’une nation à l’autre mais d’un fo
1056
emière d’une métropole soit d’apporter la culture
dans
une région comme celle d’Aix-Marseille, qui a déjà une forte densité
1057
probablement, il ne peut en recevoir les dons que
dans
la mesure où il fait un effort créateur d’une manière ou d’une autre.
1058
i n’est pas originale mais tout à fait pertinente
dans
le cas présent, d’un phare, pour définir une métropole culturelle et
1059
’était l’attrait d’un climat, en prenant ce terme
dans
son sens le plus large : climat physique, climat intellectuel, génie
1060
de forces diverses, équilibrées ou en compétition
dans
un même lieu. La réponse, c’était le public présent, de bons juges, u
1061
éclairés, des collègues, une école. Aujourd’hui,
dans
le cas d’Aix-Marseille, quels sont les éléments déjà existants ? Vous
1062
ctroyer quelques subventions, et l’on retomberait
dans
la mauvaise décentralisation… Comment constituer cette masse de manœu
1063
ès spécialisées. L’étude d’un projet de fondation
dans
la métropole Aix-Marseille serait un test qui permettrait de mesurer
1064
ondation, dotée par l’économie régionale, non pas
dans
l’espoir qu’elle soit acceptée ni même discutée sérieusement aujourd’
1065
me semble qu’elle pourrait servir à concrétiser,
dans
les conversations qui suivront ce colloque, le problème de la métropo
1066
des droits que l’union seule pourra leur assurer
dans
l’avenir. Or, comment devenir citoyen d’un pays qui n’en est pas un,
1067
existe bel et bien, et qui joue un rôle important
dans
la vie de chaque Européen : l’École. Car l’Europe fait des citoyens p
1068
librement fédérée — c’est-à-dire solidement unie
dans
ses fécondes diversités — ont décidé de commencer par l’École et d’at
1069
nquête sur la situation de l’enseignement civique
dans
les pays de l’Europe de l’Ouest ; des stages de formation des maîtres
1070
2. La tâche de la Campagne est immense : il y a,
dans
nos divers pays des centaines de milliers d’enseignants. Pour les att
1071
s de discussion, d’information, d’expérimentation
dans
les écoles locales (leçons types données sur les sujets du stage), st
1072
les sujets du stage), stages tenus successivement
dans
tous les pays de l’Europe, et portant sur les matières suivantes : hi
1073
de discuter le problème de l’enseignement civique
dans
un domaine précis, dans une branche existante de l’enseignement actue
1074
de l’enseignement civique dans un domaine précis,
dans
une branche existante de l’enseignement actuel ; et de voir comment p
1075
programme sous un angle européen, tout en restant
dans
le concret de la situation locale ou nationale ; 2° d’expérimenter da
1076
situation locale ou nationale ; 2° d’expérimenter
dans
les écoles, par des leçons effectivement données, les méthodes et inf
1077
d’inciter les participants à élargir cette action
dans
leurs milieux, c’est-à-dire d’organiser à leur tour des stages, des r
1078
’organiser à leur tour des stages, des rencontres
dans
leur établissement, leur ville, leur région dont ils prendraient l’in
1079
de quelques stages déjà tenus voudra bien garder
dans
l’esprit le fait qu’il ne s’agit que d’un départ, et que l’action de
1080
éenne de la culture). 57. Cf. L’Europe s’inscrit
dans
les faits (éditions française, allemande, anglaise, grecque, norvégie
1081
lletin du CEC, n° 5, juin 1963. Même texte repris
dans
« L’Éducation en Europe », publication du Conseil de l’Europe (en ang
1082
densité humaine : 20 habitants au km2 en moyenne
dans
le monde, 57,85 en Europe. Je voudrais qu’on me démolisse l’absurde t
1083
rents. Je voudrais enfin qu’on me montre comment,
dans
une Europe politiquement unie, les régions naturelles de notre contin
1084
c’est cela qui l’intéresse et que c’est peut-être
dans
ces directions qu’ils feraient bien d’orienter l’esprit de leurs élèv
1085
Université et universalité
dans
l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)cy cz Le mythe de la tour de
1086
cela donne à peu près ceci : L’homme entreprit,
dans
son cœur incurable, de dépasser par ses artifices non seulement la Na
1087
’à ce qu’ils fussent frappés par le Ciel et jetés
dans
une confusion telle que tous ceux qui étaient venus à l’œuvre parlant
1088
divisant le genre humain. Et plus ils excellaient
dans
leur activité spéciale, plus ils parlaient en jargon barbare (tanto r
1089
cription de l’Europe que nous donnait Paul Valéry
dans
sa célèbre Lettre sur la société des esprits, publiée vers 1920 : « L
1090
publiée vers 1920 : « Les Européens se sont jetés
dans
une aventure prodigieuse qui consiste à modifier les données initiale
1091
isés qui autour d’elles ou en elles, prolifèrent.
Dans
la page que je viens de vous lire sur l’origine de la pluralité des l
1092
é, l’étrange oubli des buts finaux de l’existence
dans
lequel nous voyons s’enfoncer, inexorablement, le spécialiste. Essayo
1093
nt, le spécialiste. Essayons de poser le problème
dans
son ensemble, à l’échelle planétaire. Nous assistons, me semble-t-il,
1094
les pères, et je ne leur vois guère de répondant
dans
les élites d’Asie, d’Arabie et d’Afrique, à part Gandhi. Enfin l’Euro
1095
is en même temps que cette culture se mondialise,
dans
la mesure où partout, on exige ses produits, on imite ses techniques
1096
lus visible et plus facile à observer, hélas, que
dans
nos universités. Tout le monde sait ici de quoi je veux parler : nous
1097
du nombre et de l’exclusivité des spécialisations
dans
le cadre distendu des facultés ; et en même temps, explosion des effe
1098
cultés mais entre les spécialités qui prolifèrent
dans
une même faculté tendent à devenir infranchissables. Dans l’univers d
1099
même faculté tendent à devenir infranchissables.
Dans
l’univers du savoir humain, facultés et spécialités sont en train de
1100
une vitesse croissante, comme autant de galaxies
dans
le cosmos en expansion vertigineuse que nous décrivent les astronomes
1101
es fins dernières de l’entreprise, qui se perdent
dans
les nuées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se per
1102
00 en 1964, et l’on prévoit qu’il sera de 500 000
dans
une dizaine d’années. (Seules n’auront pu varier les dimensions des s
1103
Louis Armand me disait un jour : si vous et moi,
dans
nos années d’études, il y a trente à trente-cinq ans, avions appris t
1104
nds pour images, sont probablement vraies en gros
dans
le domaine des sciences exactes (mathématiques, physique, chimie) et
1105
arable ne s’est produit et ne saurait se produire
dans
la théologie et la philosophie, ni dans les lettres. Mais cette dispa
1106
produire dans la théologie et la philosophie, ni
dans
les lettres. Mais cette disparité n’a rien de rassurant, tout au cont
1107
fins ils l’avaient entreprise. Mais l’Université,
dans
nos pays, paraît plus florissante que jamais : loin d’être abandonnée
1108
nt à la valeur globale, ultime, du savoir humain.
Dans
le Temple même de la Science, il faut bien que les lévites, même scep
1109
opéennes, en Italie puis à Paris. (Quant à savoir
dans
quelle mesure l’apparition de l’Université est liée à ce phénomène, s
1110
n de tel ne s’est produit, autant que l’on sache,
dans
les cultures sacrées et homogènes de l’Asie brahmanique ou bouddhiste
1111
us la synagogue, ou de l’Amérique précolombienne.
Dans
ces cultures, tout est sacré. La distinction sacré-profane n’existe p
1112
r d’exécution. Mutatis mutandis, il en va de même
dans
les cultures totalitaires du xxe siècle, dominées par l’explication
1113
e. Le spécialiste se récuse méthodiquement et met
dans
ce refus tout son sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient o
1114
éveloppement des sciences physiques et naturelles
dans
l’Occident christianisé — alors qu’il est clair qu’une Asie qui tenai
1115
se présenter devant le monde, qu’elle a réveillé,
dans
le désordre spirituel et dans l’incohérence babélique de ses spéciali
1116
qu’elle a réveillé, dans le désordre spirituel et
dans
l’incohérence babélique de ses spécialités sans communication, et de
1117
mesure de résoudre, parce qu’elle seule l’a posé
dans
l’histoire, c’est celui de l’Un et du Divers également réels et valab
1118
r. Le paradoxe européen par excellence de l’union
dans
la diversité n’est pas seulement celui de l’Université, mais celui de
1119
elui de notre politique d’intégration européenne,
dans
sa forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule possib
1120
ible et désirable. ⁂ Comment résoudre ce problème
dans
le cadre qui nous intéresse ici, celui de l’Université ? Trois soluti
1121
uère. La presque totalité des expériences tentées
dans
cette intention si louable ont échoué, et les raisons de ces échecs r
1122
enseignable. Elle ne peut vraiment consister que
dans
une attention en éveil permanent aux implications générales, aux rami
1123
ciplinaires de ce que l’on est en train d’étudier
dans
le détail60. La vie est trop courte, même prolongée comme on nous le
1124
me. Il n’en reste pas moins que la spécialisation
dans
l’Université ne peut aller qu’en croissant, sous la double pression q
1125
ès distantes, ou plus vastes et plus englobantes.
Dans
bien des cas célèbres, c’est l’avant-garde de la recherche la plus ha
1126
fonde la psychanalyse. Un ethnologue, spécialisé
dans
l’étude de la « pensée sauvage » découvre dans la linguistique généra
1127
sé dans l’étude de la « pensée sauvage » découvre
dans
la linguistique générale de Ferdinand de Saussure, science des systèm
1128
que des biologistes et des électroniciens puisent
dans
la même théorie saussurienne les schèmes structuraux qui permettent a
1129
e de demain risque de se trouver obligée d’entrer
dans
un dialogue actif avec, disons, la psychologie au sens large, pour je
1130
ux l’ont écrit. Une phrase de Spinoza s’est fixée
dans
mon souvenir dès l’adolescence : « D’autant plus nous connaissons les
1131
ialistes, c’est-à-dire ceux qui vont le plus loin
dans
l’analyse de certains cas particuliers, qui nous conduisent le plus s
1132
lusieurs vérités hétérogènes saisies par l’esprit
dans
leur mouvement, rythme et structure dynamique, autant que dans leurs
1133
vement, rythme et structure dynamique, autant que
dans
leurs implications jusqu’alors inaperçues. C’est dire que l’œuvre de
1134
importance. Car ce qui importe au bout du compte,
dans
une entreprise de ce genre, c’est la qualité personnelle des hommes q
1135
qui importe, ce n’est pas que la synthèse s’opère
dans
le vide, ou au ciel des Idées — car là sans doute toutes les synthèse
1136
que la synthèse s’actualise, qu’elle s’opère donc
dans
un esprit, dans une personne, car là seulement elle peut trouver ses
1137
s’actualise, qu’elle s’opère donc dans un esprit,
dans
une personne, car là seulement elle peut trouver ses significations h
1138
facultés, des chaires et des postes d’assistants
dans
les déjà trop grandes universités. L’adjectif petit me paraît intimem
1139
u université. Ce n’est pas du tout par hasard que
dans
le tableau qu’a établi le sociologue belge Léo Moulin, sous le titre
1140
Europe qui occupent les cinq premiers rangs, soit
dans
l’ordre la Suisse, le Danemark, l’Autriche, les Pays-Bas et la Suède,
1141
eue de liste. Je n’en dis pas plus sur ce point :
dans
les petits pays, tout est petit, y compris les universités. Mais sur
1142
vé. La multiplication des universités, maintenues
dans
les petites dimensions qu’exige leur rendement optimum, peut freiner
1143
e le prototype, qui serait une tour d’anti-Babel.
Dans
un grand parc, près de la mer, ou d’un lac, ou d’une large rivière en
1144
pelles, sans oublier plusieurs terrasses de café.
Dans
le centre aussi, un groupe de bâtiments contient la bibliothèque et l
1145
énérale d’admission : avoir prouvé son excellence
dans
une branche au moins du savoir, ou de la vie professionnelle, et démo
1146
l’impérieux désir d’intégrer l’expérience acquise
dans
un ensemble plus compréhensif. Les activités intellectuelles de cette
1147
es sujets qu’il serait le plus malaisé de traiter
dans
le cadre de nos facultés classiques. Voici quelques-uns de ceux que,
1148
gique ou les contradictions de leur développement
dans
la vie publique et privée de l’unité culturelle en question. Le probl
1149
Le rôle créateur de l’interaction des disciplines
dans
l’histoire ancienne et récente de l’Europe. Dans quelle mesure et sou
1150
dans l’histoire ancienne et récente de l’Europe.
Dans
quelle mesure et sous quelles conditions les inventions ou découverte
1151
foi, du doute, de la méthode et des contingences
dans
les progrès de la connaissance en Occident. 3. Au-delà de la technolo
1152
suppléer par les arts. 5. Européologie. Il existe
dans
la plupart de nos grandes universités des départements d’indianisme,
1153
’interroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait
dans
son histoire. Cette liste de thèmes, vous le sentez, ne demande qu’à
1154
imaginera sans peine. L’introduction si désirable
dans
nos mœurs universitaires d’une année sabbatique de type américain, pe
1155
e, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union
dans
la diversité, qui est la formule de notre grand passé, et de notre av
1156
tielles au sens de nos vies. 60. Ainsi Comenius,
dans
sa grande utopie pansophique, la Panegersia, recommandait aux lettrés
1157
Rougemont Denis de, « Université et universalité
dans
l’Europe d’aujourd’hui », Bulletin du Centre européen de la culture :
1158
édéralistes issus de la résistance à l’hitlérisme
dans
tous les pays en guerre — y compris l’Allemagne — se réunirent en pet
1159
d’union : représenter l’Europe comme un ensemble
dans
la rencontre des cultures. La conférence de Bâle sur l’Europe et le m
1160
enne sa place et réalise sa vocation particulière
dans
le monde nouveau-né de la décolonisation et de la diffusion simultané
1161
uses et nécessaires, autant de styles ou d’écoles
dans
la recherche de la vie meilleure. Le respect mutuel, le dialogue, sup
1162
s interlocuteurs, et le désir d’une unité finale,
dans
la vérité, sinon chacun s’enferme en soi — ou c’est la guerre. Or d’u
1163
ont ici (55 souhaitaient venir, mais sont occupés
dans
le tiers-monde à faire ce dont nous tentons ici de mieux voir comment
1164
rapports ont été demandés. Quarante-huit figurent
dans
vos dossiers, quelques-uns nous sont arrivés hier, d’autres vous sero
1165
ui traitera des valeurs européennes reconsidérées
dans
une optique mondiale, sont attribués une quinzaine de rapports. On pe
1166
ols du xvie siècle : las Casas, Vitoria, Suárez,
dans
l’élaboration d’une doctrine du genus humanum, de l’humanité. Un deux
1167
e occidental » et le « spiritualisme oriental » :
dans
quelle mesure traduisent-ils des réalités, et dans quel contexte faut
1168
ans quelle mesure traduisent-ils des réalités, et
dans
quel contexte faut-il les replacer ? Enfin, la question des influence
1169
des élites européennes de ce siècle se dessinent
dans
ces rapports. Les uns comme M. Joseph Needham, le grand sinologue ang
1170
me M. Joseph Needham, le grand sinologue anglais (
dans
une longue lettre excusant son absence forcée de ce congrès, il est e
1171
malais ou malgaches, d’une visite à Heidegger, et
dans
quels termes ces hommes revenus chez eux décriraient les croyances «
1172
écessairement, comme beaucoup le font aujourd’hui
dans
le tiers-monde encore plus que chez nous. Retenons donc la notion de
1173
ous autres, les Européens, avons à faire entendre
dans
le concert des cultures. La deuxième commission va s’occuper des doct
1174
e politique de l’Europe, et de leur transposition
dans
d’autres contextes culturels. Une douzaine de rapports lui sont attri
1175
os produits, ou d’essayer de les vendre au rabais
dans
le tiers-monde, mais bien plutôt de mettre le tiers-monde en garde co
1176
ers-monde en garde contre leur usage inconsidéré,
dans
un contexte entièrement différent et sans que les conditions d’une tr
1177
e référer en toute certitude ? L’idée si répandue
dans
le tiers-monde de « rattraper » l’Occident a-t-elle un sens, quand l’
1178
e ? Les hommes ne sont pas tous pareils, même pas
dans
ce que l’on nomme leurs besoins élémentaires. Ceux-ci peuvent varier
1179
eurs besoins élémentaires. Ceux-ci peuvent varier
dans
une mesure telle, sous l’influence de facteurs religieux, psychiques
1180
’effondrent, si justes qu’elles soient localement
dans
un milieu convenablement conditionné et réglé, comme l’Occident moder
1181
qu’une épidémie de mystique ascétique se déclare
dans
une région de l’humanité : toutes les prétendues lois de la consommat
1182
Cette hypothèse n’est pas gratuite, ou farfelue.
Dans
l’Inde védique, de 1500 à 500 avant notre ère, l’économie était en pl
1183
on ne sait trop pourquoi ni comment par la vogue
dans
les castes supérieures d’une doctrine de l’Absolu et de l’Âme imperso
1184
sur les mœurs, le problème de l’équilibre humain
dans
le monde technique, l’urbanisme, le statut de la femme en Occident et
1185
l’urbanisme, le statut de la femme en Occident et
dans
le tiers-monde, enfin le problème de la population. Les publicistes à
1186
re à faire de la Conférence Europe-Monde une date
dans
l’histoire de la conscience européenne. 62. Cette commission fusion
1187
ie, des institutions politiques et de l’économie,
dans
le cadre d’une Campagne d’éducation civique, voilà qui va de soi et p
1188
lèves. Mais que l’on en vienne à s’occuper aussi,
dans
le même cadre, de l’enseignement des arts plastiques, de la littératu
1189
on. Ce doute résulte d’une attitude très répandue
dans
nos démocraties bourgeoises, attitude qui consiste à séparer radicale
1190
s’inquiéter aussi de nous voir intégrer les arts
dans
la préparation civique, et l’on nous soupçonnera peut-être de vouloir
1191
e Europe qu’il s’agit de faire vivre tout d’abord
dans
l’esprit et le sentiment des jeunes générations confiées à votre ense
1192
es, afin que l’Europe puisse tenir sa juste place
dans
la communauté globale du genre humain. Le civisme européen, c’est don
1193
» à un stage, par exemple, y participent vraiment
dans
la mesure où ils ne se contentent pas d’écouter mais où ils prennent
1194
s et conventions qui régissent la vie en société,
dans
nos démocraties. Tout cela, c’est ce que l’on nomme l’instruction civ
1195
doit l’inciter à agir, à se manifester activement
dans
la communauté, à y tenir sa place selon ses dons et ses possibilités,
1196
action, et qu’il n’a pas agi sous contrainte, ou
dans
un état d’inconscience ou de folie le privant de sa liberté de jugeme
1197
tres termes, la liberté se réalise et s’actualise
dans
la responsabilité, que ce soit pour le bien ou pour le mal, pour l’ho
1198
alisme anarchique et le collectivisme tyrannique.
Dans
le premier cas, l’homme n’est pas responsable, dans le second, il n’e
1199
ns le premier cas, l’homme n’est pas responsable,
dans
le second, il n’est pas libre. Ni dans le premier, ni dans le second
1200
sponsable, dans le second, il n’est pas libre. Ni
dans
le premier, ni dans le second de ces cas, il ne saurait être considér
1201
econd, il n’est pas libre. Ni dans le premier, ni
dans
le second de ces cas, il ne saurait être considéré comme un citoyen v
1202
our l’éducation européenne. Alors que l’éducation
dans
les civilisations sacrées et les totalitaires n’est en somme qu’un im
1203
s, ou avec l’homme des civilisations totalitaires
dans
lesquelles il s’agit avant tout d’être conforme, d’obéir strictement
1204
éfléchir ; et ce n’est pas seulement l’introduire
dans
la sécurité de l’orthodoxie (religieuse, politique ou scientifique),
1205
re, apprendre quand et comment ils ont été créés,
dans
quel contexte historique, à quelles fins religieuses et sociales, dan
1206
storique, à quelles fins religieuses et sociales,
dans
quel esprit. Il doit donc tout d’abord apprendre à voir, à lire, à éc
1207
i révèle l’exigence intime d’une personnalité, et
dans
laquelle le bon maître voit alors la manifestation d’une originalité.
1208
s cultiver, puis vanter (et même jusqu’à l’excès,
dans
l’époque moderne) la variation individuelle, l’innovation, l’original
1209
pression d’une personnalité qui assume son risque
dans
la cité, librement, en innovant. Cependant, la santé de l’art consist
1210
ou de l’artiste créateur, le problème est le même
dans
sa forme et dans ses étapes dialectiques. Il s’agit d’abord d’acquéri
1211
réateur, le problème est le même dans sa forme et
dans
ses étapes dialectiques. Il s’agit d’abord d’acquérir une certaine so
1212
emps d’assumer les responsabilités qu’il entraîne
dans
la communauté. Au couple antinomique inséparable liberté-responsabili
1213
e culture trouve ainsi sa formule caractéristique
dans
l’équilibre tendu entre la liberté et l’engagement, entre les droits
1214
maintenir cet équilibre en tension sont les mêmes
dans
les deux cas, et les déviations inévitables, rompant l’équilibre, son
1215
cèdent. Premier thème : Tradition et innovation
dans
les arts en Europe Je partirai de deux citations d’écrivains angla
1216
d’écrivains anglais contemporains : « Continuité
dans
les changements, unité dans la diversité, semblent bien être les cons
1217
orains : « Continuité dans les changements, unité
dans
la diversité, semblent bien être les constituantes d’une culture viva
1218
ment développé des traditions »63. André Malraux,
dans
sa philosophie de l’Art intitulée Les Voix du silence, a développé un
1219
es chefs-d’œuvre de nos arts, comparés et compris
dans
leur généalogie et dans leurs « messages » propres. Deuxième thème
1220
arts, comparés et compris dans leur généalogie et
dans
leurs « messages » propres. Deuxième thème : L’unité de la culture
1221
tre-Dame de Paris, puis plus tard en Champagne et
dans
le Nord — Philippe de Vitry, Guillaume de Machaut — et à Florence sim
1222
di et madrigaux — enfin à la cour de Bourgogne et
dans
les Flandres. Entre les cités flamandes et les cités italiennes, le l
1223
est l’illustration. Une nouvelle école s’épanouit
dans
les Flandres avec Ockeghem et Josquin des Prés. Elle rayonne en Bourg
1224
tre, c’est simplement l’école locale ou régionale
dans
laquelle il s’est formé. Roland de Lassus n’appartient ni à la Belgiq
1225
se étudier d’une manière sérieuse ou intelligible
dans
le champ limité par les frontières d’une seule de nos nations actuell
1226
et d’influences mutuelles qui s’appelle l’Europe
dans
l’histoire de l’esprit humain. Montrer cela sans relâche et en toute
1227
iste des perspectives, c’est aussi faire l’Europe
dans
les jeunes esprits, et c’est montrer son unité fondamentale, base de
1228
universelle, gratuite et obligatoire. Et de même,
dans
nos démocraties, tout homme doit et peut être un citoyen. Pourquoi l’
1229
hors du coup. Une culture saine doit être vivante
dans
chaque membre de la communauté. Tout le monde n’a pas besoin de se co
1230
un paysage aimé. L’absence d’exigence esthétique,
dans
un peuple, correspond à son absence de sens civique : ce rapport devi
1231
iment doués, devrait occuper une place importante
dans
tous nos programmes scolaires. Car s’il est vrai comme le dirait Pasc
1232
noncées à Vienne, l’une en 1958, l’autre en 1956,
dans
le cadre des Journées européennes organisées par la ville de Vienne.
1233
s intéresse, non telle autre, née au même moment,
dans
le même milieu). Si je m’élève contre ces expressions (« respect des
1234
c’est pour une fois décisif, l’Espagnol Unamuno !
Dans
tous ces cas, ce n’est pas le passeport qui caractérise l’écrivain, m
1235
ttérature, ne trouve d’adéquation à son objet que
dans
le cadre européen. 2. Thèse proposée L’Europe est une unité de
1236
ive) du fond commun de la littérature européenne.
Dans
ce domaine en tout cas, nous n’avons pas à revendiquer une union à ve
1237
s influences, tout ce passé reste présent et agit
dans
nos écrits : La littérature européenne est coextensive dans le temps
1238
rits : La littérature européenne est coextensive
dans
le temps, avec la culture européenne. Elle embrasse donc une période
1239
la littérature du passé peut toujours être active
dans
celle du présent. Ainsi Homère dans Virgile, Virgile en Dante, Plutar
1240
s être active dans celle du présent. Ainsi Homère
dans
Virgile, Virgile en Dante, Plutarque et Sénèque dans Shakespeare, Sha
1241
s Virgile, Virgile en Dante, Plutarque et Sénèque
dans
Shakespeare, Shakespeare dans Götz de Berlichingen de Goethe, Euripid
1242
lutarque et Sénèque dans Shakespeare, Shakespeare
dans
Götz de Berlichingen de Goethe, Euripide dans Iphigénie de Racine et
1243
are dans Götz de Berlichingen de Goethe, Euripide
dans
Iphigénie de Racine et dans celle de Goethe. Ou, de nos jours, Les Mi
1244
n de Goethe, Euripide dans Iphigénie de Racine et
dans
celle de Goethe. Ou, de nos jours, Les Mille et Une Nuits et Calderón
1245
de nos jours, Les Mille et Une Nuits et Calderón
dans
Hofmannsthal, l’Odyssée dans Joyce ; Eschyle, Pétrone, Dante, Tristan
1246
ne Nuits et Calderón dans Hofmannsthal, l’Odyssée
dans
Joyce ; Eschyle, Pétrone, Dante, Tristan Corbière, le mysticisme espa
1247
, Dante, Tristan Corbière, le mysticisme espagnol
dans
T. S. Eliot. Inépuisable est la richesse des interrelations possibles
1248
e civisme ou la révolte, la mesure ou la démesure
dans
l’action d’un chef, d’un héros, d’un individu, le débat sur la respon
1249
sociaux, politiques, économiques, qu’on retrouve
dans
nos littératures dès le début du xixe siècle ; enfin les thèmes psyc
1250
r, le groupe local dont faisait partie un artiste
dans
telle ville d’art, non pas l’État où était située cette ville. En rev
1251
t les correspondances de ces styles et mouvements
dans
tous les arts : peinture, sculpture, architecture, musique. Là encore
1252
ction publique. Il importe de situer ce phénomène
dans
une perspective mondiale qui le ramène à ses justes proportions. a) N
1253
grecques, latines, et par leurs emprunts mutuels
dans
l’ère moderne. Ce n’est pas le cas pour l’Inde, encore moins pour la
1254
des écrivains de grand talent : Wladimir Weidlé (
dans
Arti e Lettere in Europa, Milan, 1966) y voit avec raison une preuve
1255
nt récente. Le français devient langue officielle
dans
le royaume des Capétiens en 1539 seulement, par l’édit de Villers-Cot
1256
teurs surréalistes) de sa propre langue. d) C’est
dans
l’usage le plus rigoureux et spécifique d’une langue, celui qu’en fai
1257
ngue, celui qu’en fait un vrai poète, qu’apparaît
dans
toute sa fécondité la communauté littéraire de l’Europe : T. S. Eliot
1258
littéraire de l’Europe : T. S. Eliot l’a démontré
dans
ses Notes towards the Definition of Culture. L’anglais, selon lui, es
1259
permet l’unité existante de notre culture. Unité
dans
la diversité, communauté de base qui donne sens et relief aux inventi
1260
t. Il n’y aura jamais d’édit de Villers-Cotterêts
dans
une Europe fédérée. 64. Ernst Robert Curtius, Europäische Literatu
1261
cle. L’évolution a joué et joue incontestablement
dans
le sens de la nation. »66 Il est vrai que le même André Malraux que
1262
capitales. Mais il y a plus : aux crises locales
dans
telle ou telle nation, provoquées par le mécontentement irrépressible
1263
ns trop de nervosité sa prochaine transformation (
dans
cinq ou dix ans ?) en une fédération d’autonomies administratives, pa
1264
on légèrement irritée des journalistes. Tout cela
dans
la patrie de la centralisation la plus systématique que l’histoire ai
1265
s, allemands et français : deux exemples contigus
dans
l’espace mais antithétiques, l’un de l’unitarisme (Berne) et du micro
1266
me semblent pas confirmer que « l’évolution joue
dans
le sens de la nation », mais bien plutôt que nous atteignons le stade
1267
ur dissiper cette illusion, il faudrait enseigner
dans
nos écoles un minimum d’histoire générale de l’humanité et des formes
1268
un monstre aux multiples têtes ! » s’écrie Dante
dans
son traité De la Monarchie, appel désespéré, et qui restera vain, à l
1269
a nation révolutionnaire, c’est cela qui va créer
dans
la première décennie du xixe siècle le modèle de l’État-nation, bien
1270
siècle le modèle de l’État-nation, bientôt imité
dans
toute l’Europe monarchique autant que républicaine, et au xxe siècle
1271
chique autant que républicaine, et au xxe siècle
dans
le reste du monde. Qu’est-ce en somme que l’État-nation de modèle nap
1272
tre folle, qui entend faire coïncider à tout prix
dans
les mêmes limites imposées du territoire hérité ou conquis, déclarées
1273
s réalités les plus hétérogènes : langues parlées
dans
les villes et richesses du sous-sol, confession religieuse et monnaie
1274
, jugées comme telles. On enseigne son catéchisme
dans
ses écoles. On célèbre son culte, on vénère ses statues sur toutes le
1275
nant ces États-nations unitaires tels qu’ils sont
dans
leur être et leur agir concret, non plus dans leurs seules prétention
1276
ont dans leur être et leur agir concret, non plus
dans
leurs seules prétentions. Nous verrons aussitôt que tous, sans except
1277
prétendent monopoliser. Le problème du petit État
dans
le monde des Grands, c’est en vérité le problème de tous les États du
1278
ntimissiles des deux grands. Ils sont trop petits
dans
le domaine économique pour répondre au « défi américain » — cela n’a
1279
onnée et assurer l’efficacité de sa participation
dans
les affaires du monde. Mais en même temps, les États-nations unitaire
1280
onc de penser qu’il y a quelque chose d’essentiel
dans
leur nature même, quelque chose de profond et de constitutif qui les
1281
ent et mesurent les régions — plus d’une centaine
dans
toute l’Europe traditionnelle et actuelle, j’entends à l’ouest de l’E
1282
çais : j’en conclus que j’étais censé représenter
dans
le colloque l’idée européenne. Invité à parler tout au début, j’impro
1283
inentales, vous vous préoccupiez d’abord de créer
dans
votre nation une région plus ou moins autonome. L’effort d’union, et
1284
lus librement. Les États-nations les maintenaient
dans
le cadre rigide de frontières identiquement imposées aux réalités les
1285
r cette absurdité manifeste, et plusieurs autres.
Dans
l’Europe de demain, libérée de la tyrannie des frontières politiques
1286
égion a pris une place considérable non seulement
dans
les préoccupations des sociologues, et chez les Six, qui dès 1961 réu
1287
important colloque sur ce problème77, mais encore
dans
les milieux dirigeants du pays le plus centralisé du continent et le
1288
pour un esprit français, il y a dix ou vingt ans.
Dans
le manifeste d’un nouveau mouvement politique « Pour le fédéralisme e
1289
tre indépendance nationale ne peut être menée que
dans
le cadre de l’Europe unie, laquelle sera fédéraliste ou ne sera pas.
1290
e unie, laquelle sera fédéraliste ou ne sera pas.
Dans
cette Europe unie la représentation du peuple français sera assurée p
1291
de l’agitation populaire et de l’action directe.
Dans
un hebdomadaire de gauche, je lis ceci : Sur les murs des villes bre
1292
gare terminus, et Roubaix-Tourcoing un cul-de-sac
dans
un coin de l’Hexagone81. Mais dans l’optique du Marché commun de dema
1293
un cul-de-sac dans un coin de l’Hexagone81. Mais
dans
l’optique du Marché commun de demain tout change : effacée la frontiè
1294
gions à la fédération Imaginons maintenant que
dans
ces métropoles, peu à peu, se forment ces centres de décision régiona
1295
l’Europe unie ne l’exigeaient et ne l’annonçaient
dans
l’enthousiasme des premiers congrès fédéralistes, aux lendemains de l
1296
r sur la tête un beau matin… vers 1985. La région
dans
le cadre européen, est une unité géographique beaucoup plus opération
1297
égion pour une forme de communauté aussi nouvelle
dans
notre civilisation que le fut au vie siècle avant notre ère l’appari
1298
siècle avant notre ère l’apparition de la polis,
dans
la société grecque archaïque. Et l’on sait que la polis devint en moi
1299
yeux quand ils le voient, c’est le dogme inculqué
dans
les esprits pendant plusieurs générations par les soins de l’école, d
1300
fin du siècle dernier, Ernest Renan s’était écrié
dans
un discours célèbre à la Sorbonne : « Les nations ne sont pas quelque
1301
udra que la succession, le remplacement s’opèrent
dans
les esprits d’abord, par la révolution la plus difficile à accomplir,
1302
icile à accomplir, celle des catégories de pensée
dans
lesquelles ont vécu tous nos ancêtres depuis des siècles, et que nous
1303
hargées d’histoire (oubliée, d’autant plus active
dans
l’inconscient), mais encore chargées d’une extrême affectivité, irrit
1304
n civique qui prend la place de la foi chrétienne
dans
l’esprit des masses et la morale de leurs maîtres. Mutations de pe
1305
posé au stato-national. Et d’abord, un changement
dans
le vocabulaire — tout commence toujours par là. Voici une définition
1306
que de Bruxelles : L’activité économique suscite
dans
l’espace des formes de polarisation qui naissent de relations d’inter
1307
e des fonctions économiques et sociales diminuent
dans
l’unité territoriale considérée, de sorte que celle-ci tend à se conf
1308
gentes et même comporter une part de subjectivité
dans
l’appréciation. En ce qui concerne l’emplacement exact des limites,
1309
certaine liberté de jugement 85. Ainsi : là où,
dans
le monde stato-national, on parlait d’abord de territoires et de supe
1310
moins indépendantes du sol. Pour la première fois
dans
l’histoire, la cité se détache du territoire, elle « décolle » ; une
1311
e décision d’un échelon administratif. Préférons,
dans
le monde régional, cette liberté modeste mais bien réelle, aux ivress
1312
égion. L’État-nation voulait tout faire coïncider
dans
les mêmes limites spatiales : culture, ethnie, religion, existence éc
1313
on nommera le complexe de Procuste. Au contraire,
dans
le monde des régions, la liberté de chacun et l’efficacité de son act
1314
et toujours néfaste de la centralisation étatique
dans
ce processus ; d) l’agitation des ethnies brimées par les États-nati
1315
. Qui ne voit en revanche que la région articulée
dans
une fédération continentale a) retrouve sa vocation particulière jadi
1316
est encore hypothétique. Je ne voudrais indiquer
dans
cette première esquisse que le principe des réponses aux trois object
1317
ronner d’un exécutif fédéral une Europe « faite »
dans
les réalités. Ce jour-là, une dernière « explication » sera peut-être
1318
fficile à promouvoir sinon tout à fait impossible
dans
certains de nos pays. À quoi l’on ne peut répondre — comme d’ailleurs
1319
nce d’une fédération européenne solidement fondée
dans
la vie créatrice et quotidienne des Européens. Nous pensions tous, au
1320
s. Nous pensions tous, au lendemain de la guerre,
dans
l’enthousiasme des congrès qui lancèrent le mouvement européen — Mont
1321
se fera trop tard, qu’elle est une contradiction
dans
les termes, une utopie, et pire que cela : un objectif anachronique.
1322
té supranationale ? », écrivait François Mauriac,
dans
Le Figaro littéraire du 11 décembre 1967. 73. Cf. Remarques de M. Lo
1323
s contradictions entre l’ethnique et l’économique
dans
une région donnée, le pays de Galles, lire le rapport très sobre et r
1324
1963, date du premier essai quelque peu développé
dans
lequel (revenant d’ailleurs aux positions de l’Ordre nouveau trente a
1325
tre unique et indivisible. — De son siège unique,
dans
la capitale, l’État régit souverainement toute l’existence publique d
1326
oit dépendre d’un seul et même organisme, l’État,
dans
les limites d’un seul et même territoire sur lequel cet État se décla
1327
an ne peut vraiment comprendre que ce qu’il voit.
Dans
ce monde-là, l’expression « Faut-il vous faire un dessin ? » évoque l
1328
utenbergien, que nous sommes tous peu ou prou, et
dans
son système de représentation, la région ne saurait apparaître que so
1329
’une mini-nation régie par des bureaux concentrés
dans
une métropole régionale au lieu de l’être dans une capitale. Or, les
1330
és dans une métropole régionale au lieu de l’être
dans
une capitale. Or, les possibilités pratiques de participation du cito
1331
ire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant
dans
tous les domaines clés : le politique, l’économique, le social et le
1332
e un exemple personnel, pour aller vite et rester
dans
le concret. Je suis Neuchâtelois de naissance et de tradition : à ce
1333
exigeait que tout cela soit unifié et uniformisé
dans
les limites géographiques d’un territoire délimité au mètre près par
1334
utant de niveaux, qu’il y a de fonctions diverses
dans
l’humanité et d’ordres de grandeur dans nos projets. Je demande la di
1335
diverses dans l’humanité et d’ordres de grandeur
dans
nos projets. Je demande la dissociation et la répartition fédéraliste
1336
. 4. Vers une formule fédéraliste de l’État
Dans
une page essentielle de son Principe fédératif, où Proudhon estime qu
1337
séparation des organes ; — je veux dire : séparer
dans
le pouvoir tout ce qui peut être séparé, définir tout ce qui peut êtr
1338
e qui aura été séparé et défini ; ne rien laisser
dans
l’indivision 93. Proudhon entend réduire les attributions de l’État
1339
la nation devenue hydrocéphale. Ne rien laisser
dans
l’indivision : grande maxime, qui conteste un monde, celui de la Répu
1340
artenance d’un élément à deux ou trois ensembles (
dans
mon cas : « Neuchâtel », « Suisse » et « francophonie »), mais si l’o
1341
e graphiquement, et pourtant facile à comprendre,
dans
le concret de l’existence. Prenons l’exemple le plus simple. La Regio
1342
nt ou non la coordination, sous quelles formes et
dans
quels domaines bien définis. Le Marché commun, par exemple, qui est u
1343
aucun de nous n’exige que tout cela soit inscrit
dans
les limites peintes en couleurs plates, sans déborder, de l’Hexagone
1344
Dépolitiser la politique (printemps 1971)dg
Dans
Le Monde du 16 juin 1971, à propos d’élections partielles en Sicile,
1345
litique et de l’adjectif politisé, devenu courant
dans
nos journaux, à la TV et dans tous nos débats. La politique, dans cet
1346
isé, devenu courant dans nos journaux, à la TV et
dans
tous nos débats. La politique, dans cette acception ridicule mais de
1347
x, à la TV et dans tous nos débats. La politique,
dans
cette acception ridicule mais de très loin la plus courante du terme,
1348
des problèmes réels — aliéner l’intérêt civique.
Dans
le cas sicilien, c’est réduire les élections à une pâle copie du « to
1349
érées sur l’immédiate réalité civique européenne,
dans
l’espoir de serrer de plus près le sens de quelques-uns des mots-clés
1350
et par quelles différences cela s’est-il traduit
dans
les procès de Leningrad et de Burgos ? On ne trouvera de nuances un p
1351
s ? On ne trouvera de nuances un peu marquées que
dans
l’esprit des communistes français, qui dénoncent les « fascistes assa
1352
nos pays. Nulle discontinuité des uns à l’autre,
dans
nul domaine. Pour passer au plus sanglant racisme, il suffirait que l
1353
t de Leningrad, ils se voient accusés d’ingérence
dans
des affaires qui relèvent, leur dit-on, de la seule souveraineté nati
1354
culture, à Lausanne, j’entre à 2 heures du matin
dans
un salon d’hôtel pour écrire le message final du congrès, à lire le l
1355
grès fédéraliste de Montreux en 1947 : Il n’y a,
dans
le monde du xxe siècle, que deux camps, deux politiques, deux attitu
1356
che et la droite, devenues presque indiscernables
dans
leurs manifestations. Ce ne sont pas le socialisme et le capitalisme,
1357
t devant elle, sont secondaires ou illusoires, ou
dans
le meilleur des cas, lui sont subordonnées.98 6. Analyse de quelq
1358
ous tentez de dépolitiser le problème. Je réponds
dans
cet ordre fortuit. (Tout en notant que « la Jeunesse » est une expres
1359
eusement compris tandis que vous vous complaisiez
dans
cette mauvaise conscience narquoise qui est la bonne conscience du ga
1360
manger des graines, d’où prolifération d’insectes
dans
les récoltes, d’où famine pour les masses chinoises, est-ce un produi
1361
rétendu bourgeois, voyons comment cela se traduit
dans
la réalité du siècle. Prenons le problème majeur de l’écologie. C’es
1362
ions urbaines qu’elle intoxique. La gauche alors,
dans
cette affaire ? Elle proteste contre la pollution, à l’exemple et à l
1363
ses, auxquelles vous croyez ? Moi, je les ai vues
dans
une Allemagne possédée par le verbe et le tam-tam hitlériens. De Gaul
1364
mblent jamais que des minorités, comme on le voit
dans
les élections libres. Et quand un philosophe qui veut parler aux mass
1365
a condition prolétarienne. Où seront les masses ?
Dans
Tel Quel. (N. B. « Les jeunes pensent… disent… refusent… exigent… » S
1366
trent en effet que 65 % des personnes interrogées
dans
les pays de la CEE se déclarent favorables à l’union de l’Europe, et
1367
jorité.) d) « Mais où est la lutte des classes
dans
tout cela ? », me disent ces dévots scandalisés, comme d’autres intég
1368
oserait donc nécessairement au progrès technique,
dans
la mesure où il peut être libérateur. Détruire la bourgeoisie (slogan
1369
ès 1933, Robert Aron et Arnaud Dandieu écrivaient
dans
L’Ordre nouveau : Nous avons les moyens techniques d’abolir la condi
1370
accordent pas avec l’idée de révolution violente.
Dans
un sens beaucoup moins romantique, non violent, non instantané, il es
1371
s régions est d’ordre culturel, éducatif ; il est
dans
nos manuels d’histoire et, par là, dans la tête de nos politiciens. C
1372
; il est dans nos manuels d’histoire et, par là,
dans
la tête de nos politiciens. C’est l’école qui a formé des générations
1373
» ? Mais quelle chose ? On parle de « politique »
dans
les journaux comme s’il allait de soi que c’est une activité distinct
1374
olitique est l’aménagement des relations humaines
dans
la cité (polis), elle devient : l’art de formuler, composer et hiérar
1375
n’y a pas de politique à priori, ni de stratégie
dans
le vide ; il y faut une finalité (ou cause finale) et des contenus, p
1376
ce sont les conditions de survie du genre humain.
Dans
ce domaine, l’acte politique tel que je l’ai défini, qui est le choix
1377
ngrès des USA105 concluent que le seul espoir est
dans
une réduction simultanée, de 20 à 75 % selon les cas, de la consommat
1378
ssources terrestres. Voilà qui ne peut se décider
dans
la rue, dans ce « discours » dont les barricades sont les signes flam
1379
estres. Voilà qui ne peut se décider dans la rue,
dans
ce « discours » dont les barricades sont les signes flamboyants — mai
1380
fuse de jouer le jeu et de tenir son rôle convenu
dans
le rite des émeutes parisiennes. L’acte politique par excellence va c
1381
nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité
dans
son ensemble et en même temps vers la personne. » D. de Rougemont, Le
1382
per. C’était le défi que ma génération affrontait
dans
les années 1930. Les nazis, les fascistes, les communistes tentaient
1383
a Campagne d’éducation civique européenne, lancée
dans
quinze pays, dès 1962, par le Centre européen de la culture, à Genève
1384
on décisionnelle pratique d’une finalité générale
dans
un domaine spécifique bien défini. 105. Cf. le rapport présenté au S
1385
r. Ces prévisions ont été commentées par l’auteur
dans
l’ouvrage intitulé World Dynamics, paru en août 1971, Wright-Allen Pr
1386
et des responsables techniques de la coopération
dans
ces régions. Elle s’est tenue dans la Maison de l’Europe, les séances
1387
la coopération dans ces régions. Elle s’est tenue
dans
la Maison de l’Europe, les séances plénières ayant lieu dans la salle
1388
son de l’Europe, les séances plénières ayant lieu
dans
la salle de l’Assemblée consultative. Avec l’autorisation des organis
1389
que fois, notamment, que la plus grande précision
dans
le choix des termes paraîtra requise. On trouvera en fin de numéro no
1390
s propres conclusions sur cet événement important
dans
l’histoire de l’Europe unie. dh. Rougemont Denis de, « [Note limin
1391
Aspects culturels de la coopération
dans
les régions frontalières (été 1972)di I. Définitions Appelons
1392
es, sont liées d’une manière beaucoup plus stable
dans
le temps à des territoires bien plus précisément déterminés, mais il
1393
upart sont ou bien englobées (de gré ou de force)
dans
un État national beaucoup plus grand et qui entend effacer leurs limi
1394
t supprimé. Ce n’est qu’en 1952 qu’il est rétabli
dans
les deux dernières classes de l’école primaire, deux heures par semai
1395
clairs : En 1954, 436 000 personnes sur 459 000
dans
le Haut-Rhin, et 629 578 sur 662 000 dans le Bas-Rhin étaient germano
1396
459 000 dans le Haut-Rhin, et 629 578 sur 662 000
dans
le Bas-Rhin étaient germanophones (c’est-à-dire unilingues, bilingues
1397
. Quant aux francophones purs, ils étaient 32 432
dans
le Bas-Rhin et 22 500 dans le Haut-Rhin.106 Rien d’étonnant donc si
1398
rs, ils étaient 32 432 dans le Bas-Rhin et 22 500
dans
le Haut-Rhin.106 Rien d’étonnant donc si 85 à 90 % des parents répo
1399
formation professionnelle et technique souffrent,
dans
une bonne moitié de l’Europe, c’est-à-dire dans les « régions frontal
1400
, dans une bonne moitié de l’Europe, c’est-à-dire
dans
les « régions frontalières » qui séparent nos 26 États-nations, des e
1401
ologue ; — l’effectus civilis, ou droit d’exercer
dans
un pays voisin la profession pour laquelle on a été diplômé dans son
1402
isin la profession pour laquelle on a été diplômé
dans
son pays. Quant au contenu de l’enseignement : les manuels d’histoire
1403
rs pays est généralement mieux entendue que la TV
dans
les régions de même langue, mais beaucoup moins écoutée. La TV ayant
1404
a TV ayant une portée moindre, ne peut être reçue
dans
de nombreuses régions que s’il y a des relais. Or on observe que les
1405
ouverture ; 2) les prix sont majorés jusqu’à 30 %
dans
le pays voisin, sous prétexte de « frais de distribution ». 6. Presse
1406
et pour montrer (comme il serait aisé de le faire
dans
une région frontalière) que ces clichés généralement hostiles aux voi
1407
s se justifient mal. Ils naissent le plus souvent
dans
la presse des capitales, lorsqu’on y prépare une guerre ou qu’on la f
1408
gènes par nature, et qui ne sont superposables ni
dans
l’espace ni dans le temps : le sous-sol et la langue, l’administratio
1409
et qui ne sont superposables ni dans l’espace ni
dans
le temps : le sous-sol et la langue, l’administration et l’écologie,
1410
et l’écologie, par exemple. On prétend les forcer
dans
un espace unique, mais aussi dans un temps qu’on dirait arrêté pour l
1411
tend les forcer dans un espace unique, mais aussi
dans
un temps qu’on dirait arrêté pour l’occasion. Dans l’espace : les fro
1412
ans un temps qu’on dirait arrêté pour l’occasion.
Dans
l’espace : les frontières sont d’autant plus rigides et plurivalentes
1413
que les démarcations entre départements français.
Dans
le temps : ce qui rend manifeste la dysfonction de la frontière uniqu
1414
utes viennent d’ailleurs), mais une fois établies
dans
une région, on constate l’extraordinaire stabilité de leurs limites ;
1415
t « tensions politiques dangereuses » mentionnées
dans
son introduction. Il n’y a pas de « juste frontière » imaginable, dès
1416
r des « frontières naturelles ». Or tout est faux
dans
cet enseignement. La culture, en Europe, n’est pas la juxtaposition d
1417
les groupes d’étudiants de même langue maternelle
dans
les villes universitaires, s’est étendu aux peuples parlant la même l
1418
ns qu’il fût question pour autant de les enfermer
dans
les frontières d’un même État. Il n’est pas vrai que nos États-nation
1419
correspondent à l’aire de diffusion d’une langue.
Dans
les frontières de la France actuelle, on parle huit langues : breton,
1420
n trouve des Basques des deux côtés de la chaîne,
dans
sa partie ouest, des Catalans des deux côtés, dans la partie est, mai
1421
ans sa partie ouest, des Catalans des deux côtés,
dans
la partie est, mais ni Français ni Espagnols. Quant aux Alpes : on y
1422
peuples est une, quoique tissée de contradictions
dans
sa genèse même ; qu’elle s’est formée à partir d’influences indo-euro
1423
tes villes comme Tubingue, Iéna, Weimar ou Dresde
dans
les Allemagnes romantiques, celles de Hegel, de Schelling et des Schl
1424
inégalée de notre culture européenne, je le vois
dans
cette interaction perpétuelle des grands courants continentaux, et de
1425
x, et des foyers locaux et régionaux de création.
Dans
ce jeu entre grands courants et foyers locaux, unité et diversité, l’
1426
une colonie idéologico-politique juxtaposées. Car
dans
le cas d’un partage de l’Europe entre ces deux sortes d’influences, i
1427
aux problèmes énumérés sous II. seront à chercher
dans
le cadre régional, et non pas stato-national. Toute tentative de les
1428
cipe du dépassement du cadre stato-national a)
Dans
l’enseignement secondaire : l’histoire et la géographie sont à repren
1429
ain et des mensonges qui seuls les ont accrédités
dans
les esprits depuis quatre ou cinq générations, voilà qui suppose une
1430
e l’économie ferait voir à tous que les réalités,
dans
ce domaine, sont régionales et continentales, mais non pas stato-nati
1431
ne s’agit pas de savoir si « l’Alsace va basculer
dans
l’orbite économique allemande », mais comment elle peut développer so
1432
s résistances psychologiques sont vite mobilisées
dans
ce domaine et les programmes scolaires paraissent peu conciliables en
1433
coopération, limitée mais précise, ont été faits
dans
la région Bâle-Strasbourg-Freiburg. Un autre projet de coopération es
1434
oopération est à citer : celui qui tend à grouper
dans
une coopération régionale les universités de Neuchâtel, Fribourg, Lau
1435
égion, n’ont pas les moyens de recherches requis,
dans
aucun de ces domaines : ces moyens sont de dimension continentale. (A
1436
ur). Partir d’en bas, c’est-à-dire des problèmes
dans
leur réalité humaine la plus proche de la personne, c’est en fait par
1437
t Denis de, « Aspects culturels de la coopération
dans
les régions frontalières », Bulletin du Centre européen de la culture
1438
n de passer au premier rang de l’actualité réelle
dans
nos pays — même si les mass médias ne s’en sont pas aperçu, ou bien o
1439
des besoins vitaux et des vraies fins de l’homme
dans
la cité. Pour les politiciens, la seule réalité est celle de l’État-n
1440
e » ce que l’intérêt général exige en particulier
dans
chaque région ; les politiques, au contraire, proposent aux régions d
1441
est frappant que la seule prudence qui ait passé
dans
la « Déclaration finale » de Strasbourg ait été celle des audacieux.
1442
et la diversité des expériences en cours, surtout
dans
les pays du centre européen, régions rhénanes et arc alpin. C’est pou
1443
ralement les titres et les sous-titres au moins :
dans
leur sécheresse, ils révéleront à beaucoup l’existence du problème ré
1444
se des solutions d’ores et déjà envisagées, voire
dans
quelques cas, appliquées. Ainsi mis en perspective, les rapports spéc
1445
ls Sieyès et Thouret découpèrent des départements
dans
le tissu vivant de leur pays. Il s’agit d’organiser des « collectivit
1446
ires », chaque action spécifique « se développant
dans
son aire propre » et « ces aires d’application variant, en fait et en
1447
selon les problèmes ». On vient de lire tout cela
dans
le Rapport J. André. Quant à moi, je n’ai cessé depuis des décennies
1448
essus, on se référera à de nombreuses indications
dans
le Rapport de base (par exemple I. 3.3 ; III. 6 ; VI. 2 et 3), à mes
1449
lus près des réalités et, en définitive, première
dans
le processus de concertation ». Le Rapport Orianne est encore plus ex
1450
re ». Cette recommandation unanime s’est traduite
dans
la Déclaration finale au point C.3. 3. Enfin, plusieurs rapports (p
1451
s commissions régionales de ce type existent déjà
dans
quelques régions (notamment la Regio). Certes, elles n’ont pas encore
1452
moment précis où la situation politique l’appelle
dans
toute l’Europe, c’est-à-dire au moment précis où l’impossibilité de c
1453
ès grand nombre d’Européens actifs, non seulement
dans
les mouvements de militants, mais dans la plupart des institutions eu
1454
seulement dans les mouvements de militants, mais
dans
la plupart des institutions européennes privées et jusque dans les in
1455
rt des institutions européennes privées et jusque
dans
les institutions intergouvemementales. Une formule simple, une image
1456
e, d’économie, ou de droit administratif, traités
dans
les cours et séminaires de l’Institut, ou faisant l’objet de mémoires
1457
e en Laponie, sur les bords de la Tamise, ou même
dans
quelques coins reculés de la Suisse, des gens à peu près vierges de t
1458
ce n’est pas pour eux, qui ne sont pas ici, mais
dans
le seul souci de bien préciser mon point de départ que je rappellerai
1459
point de départ que je rappellerai tout d’abord,
dans
l’ordre chronologique de leur apparition et de leur prise de conscien
1460
t maintenant à réussir cette union, au plus tard,
dans
les dix à quinze ans qui viennent. 1er motif. — En 1946, tout le m
1461
e sorte. 2e motif. — Il fallait faire l’Europe
dans
les années 1950 pour relever ses ruines, restaurer son industrie, son
1462
issement rapide de l’écart entre le niveau de vie
dans
le tiers-monde et le niveau de vie occidental, — exploitation des res
1463
gression vertigineuse vers l’épuisement définitif
dans
des délais variant de trente à cent ans. Quatre grands sujets d’inqui
1464
ent ans. Quatre grands sujets d’inquiétude sourde
dans
les masses, d’angoisse mondiale dans les élites techniciennes, et c’e
1465
étude sourde dans les masses, d’angoisse mondiale
dans
les élites techniciennes, et c’est peu dire, car il s’agit en vérité
1466
re causes virtuelles d’apocalypse du genre humain
dans
un délai relativement bref. L’explosion démographique est la moins se
1467
. L’explosion démographique est la moins sensible
dans
les pays les plus développés : la Suisse avait 1 700 000 habitants en
1468
e-vingt-cinq ans de nouveau, alors que l’humanité
dans
son ensemble doublera désormais, selon les démographes, tous les tren
1469
os dernières forêts, tant qu’il y aura du pétrole
dans
les moteurs. Et puis quand nous en aurons assez de respirer ou de man
1470
os industries, donc de la pollution industrielle,
dans
le tiers-monde, où il y a encore des espaces libres et où l’on s’imag
1471
le. Selon certains experts, même si l’on découvre
dans
les déserts et les mers le double du pétrole qu’on exploite aujourd’h
1472
, soviétiques et européens. Pour la première fois
dans
l’histoire, l’homme se voit contraint de choisir librement son avenir
1473
urd’hui les conditions de survie du genre humain.
Dans
ce domaine, l’acte politique par excellence, qui consiste à traduire
1474
W. Forrester)114 concluent que le seul espoir est
dans
une réduction allant de 20 % à 75 % selon qu’il s’agit de la consomma
1475
ssources naturelles. Voilà qui ne peut se décider
dans
la rue, dans ce « discours révolutionnaire » dont les barricades de M
1476
relles. Voilà qui ne peut se décider dans la rue,
dans
ce « discours révolutionnaire » dont les barricades de Mai 68 ont été
1477
e réduction simultanée des facteurs de croissance
dans
les deux décennies qui viennent, l’essentiel serait obtenu, les desti
1478
unesse à quelques-uns, et qui a subitement éclaté
dans
les universités de tout l’Occident et dans les rues de toutes nos gra
1479
éclaté dans les universités de tout l’Occident et
dans
les rues de toutes nos grandes villes au mois de mai 1968 : — Que fai
1480
Que faisons-nous là ? Quel est le sens de ma vie
dans
cette société qui n’en est pas une, puisqu’elle n’est plus une commun
1481
, laisse des millions de jeunes — et d’autres ! —
dans
l’angoisse et l’irresponsabilité forcée, livrés au vertige des idéolo
1482
rés au vertige des idéologies sans point d’appui,
dans
le sentiment que la cité, l’énorme nation sans structures où il se vo
1483
ne peut que les briser, et les oblige à s’évader
dans
la drogue, dans la révolution verbale des minorités vociférantes, ou
1484
briser, et les oblige à s’évader dans la drogue,
dans
la révolution verbale des minorités vociférantes, ou dans l’imbécilit
1485
révolution verbale des minorités vociférantes, ou
dans
l’imbécilité civique des majorités silencieuses. Il est normal qu’un
1486
mande à quoi tout cela rime et qu’il le crie même
dans
la rue ; il est anormal qu’on ne lui réponde que par des coups de mat
1487
e de cohésion interne. Pas grand-chose à détruire
dans
notre société ! Il faut créer une société nouvelle, qui offre un sens
1488
rsonne de se construire, d’agir, de se manifester
dans
une communauté vivante. Cette crise morale affecte l’Occident tout en
1489
de leurs conflits. Elle est née aussi des guerres
dans
lesquelles nous avons entraîné toute la planète, et ces guerres sont
1490
s’y opposent : tous les derniers sondages opérés
dans
les pays du Marché commun ont prouvé que 65 % des Européens dans leur
1491
u Marché commun ont prouvé que 65 % des Européens
dans
leur ensemble souhaitent l’union, et que de ces 65 %, les trois-quart
1492
grande et grave raison, un très puissant barrage
dans
nos esprits, si énorme que nous ne le voyons plus. Plus de vingt-cinq
1493
fédéralistes m’ont confirmé au-delà du nécessaire
dans
la conviction que cet obstacle n’est autre que l’État-nation, la reli
1494
faire, il faut défaire et dépasser l’État-nation,
dans
nos mentalités et dans les faits. À partir de là, tout s’enchaîne ave
1495
et dépasser l’État-nation, dans nos mentalités et
dans
les faits. À partir de là, tout s’enchaîne avec une logique simple et
1496
restigieux Winston Churchill. Nous avons cru que,
dans
un premier stade, il serait possible de fonder « une sorte de confédé
1497
plus loin. Or nous n’avons pas progressé d’un pas
dans
le sens d’une vraie fédération. Et pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas
1498
lles les unes aux autres ne tendent pas à recréer
dans
leur propre sein des différences situées sur d’autres axes que ceux o
1499
ve, ce qui est frappant, c’est qu’ils jouent tous
dans
le même sens. De leur ensemble hétéroclite se dégage une loi générale
1500
mède aux trop petites dimensions, il faut le voir
dans
la création d’agences fédérales européennes, qui seraient compétentes
1501
loin de se contredire, se commandent mutuellement
dans
le monde d’aujourd’hui, à la fois planétaire et local, c’est-à-dire p
1502
s les phénomènes similaires actuellement étouffés
dans
les pays de l’Est européen. Presque partout, ces ethnies brimées décl
1503
à quinze ans. Il faut d’abord faire des régions,
dans
nos nations et à travers leurs frontières. Puis il faut unir ces régi
1504
re un mini-État-nation, ce n’est pas tout fourrer
dans
les mêmes frontières préalablement « délimitées » ou « découpées » au
1505
nent tous les matins à Genève et rentrent le soir
dans
leur village-dortoir du pays de Gex ou de la Haute-Savoie définissent
1506
tiques, et qui appellent des solutions régionales
dans
un cadre continental. — enfin, les problèmes de l’enseignement aux tr
1507
de l’intérieur des liens de coopération pratique,
dans
les différents domaines que j’ai cités : socioéconomique, culturel, é
1508
correspondant à leurs circonstances propres, mais
dans
le cadre d’un plan continental, ou si l’on préfère, d’une concertatio
1509
ien n’empêchera que les mêmes assemblées nomment,
dans
leur sein ou au-dehors, des personnes spécialement chargées d’élabore
1510
. Et rien n’empêchera ces personnes de constituer
dans
leur domaine propre des agences européennes, s’occupant des transport
1511
nouveler entre elles des liens plus particuliers,
dans
le cadre de l’État-nation qui les avait jadis « réunies » de gré ou d
1512
es tâches de dimensions régionales ou communales,
dans
le cadre des plans continentaux. Que faire ? En ce point, vous
1513
l’écologie est à refaire sur la base des régions,
dans
le cadre du continent. Jamais une frontière politique n’a arrêté la p
1514
x, des citoyens responsables à tous les étages et
dans
tous les domaines de leur vie publique, en lieu et place des fonction
1515
européen dépasse largement les problèmes discutés
dans
la presse sous cette rubrique. Il résume en réalité tous les problème
1516
, est le vrai processus de la création organique,
dans
notre monde humain, social ou psychique. La non-violence est ouvertur
1517
r nous, à nos dépens. On ne cesse de revendiquer,
dans
la société d’aujourd’hui, de nouveaux « pouvoirs » : pouvoir féminin,
1518
ut entier — se ramène à cela : — comment l’homme,
dans
la société technico-industrielle démesurée et sans cadres, pourrait-i
1519
tous les étages, d’aventure personnelle à courir
dans
une communauté retrouvée. Voilà le but. L’atteindrons-nous ? J’ai tou
1520
n Ne cherchez pas, vous ne trouverez le mot ni
dans
Larousse ni dans Littré, mais il s’explique sans eux, me semble-t-il.
1521
pas, vous ne trouverez le mot ni dans Larousse ni
dans
Littré, mais il s’explique sans eux, me semble-t-il. Entre certains c
1522
et certaines attitudes de pensée que l’on observe
dans
le même temps, mais qui appartiennent à des ères différentes de l’his
1523
nos ministres et nos penseurs vivent aujourd’hui
dans
des temps différents. Les discours des premiers réaffirmant avec une
1524
bsurde à bâtir l’avenir sur un système médiéval.
Dans
le même discours de Poitiers, M. Pompidou rappelle « qu’il a fallu mi
1525
x et Français ! (Mais l’État n’existerait-il que
dans
la capitale ?) Enfin M. Sanguinetti, secrétaire général du parti gaul
1526
he ou de droite, ou gaullistes, revendiquent tous
dans
les mêmes termes l’indépendance absolue de leur pays (face aux seuls
1527
rêts du pays (dont ils sont juges) et sa présence
dans
les conseils et colloques internationaux, présence destinée sans nul
1528
er les causes et le mode de croissance du Pouvoir
dans
la Société », il dénonce en fait l’étatisation de la nation, étouffan
1529
lques années, le terme d’État-nation paraît entré
dans
l’usage commun des politologues anglo-saxons de tous bords (« Nation-
1530
gues anglo-saxons de tous bords (« Nation-State »
dans
Toynbee, J. Fawcett, H. Kahn, etc.) et des auteurs français opposés a
1531
terme classique d’État national, mais l’utilisent
dans
la même acception, et surtout avec la même connotation de formule pér
1532
des grands problèmes mondiaux ne peut être résolu
dans
un cadre national, la raison exige l’édification rapide de systèmes s
1533
mie, comme avec les exigences de la justice.119
Dans
le même sens, les sociologues, politologues, économistes et écologist
1534
omistes et écologistes du club de Rome observent,
dans
le tout récent Rapport de Tokyo sur l’homme et la croissance 120. que
1535
ssibilité d’une Europe des régions se substituant
dans
un laps de temps prévisible au régime des États-nations. Citons ici l
1536
lequel d’ailleurs a dissous son armée). Pourquoi,
dans
ce cas, un Breton (ou un Sicilien, ou un Écossais ou un Flamand) devr
1537
du passage à l’ère nouvelle. Il les avait évoqués
dans
son discours de Lyon en 1968 : à la séculaire centralisation étatique
1538
siècle. Cette hypothèse, émise dès 1969, trouve
dans
le livre de Jean Mauriac, Mort du général de Gaulle 122, plus de conf
1539
ie devant l’histoire », ce thème revient dix fois
dans
les propos recueillis par Jean Mauriac, et toujours en relation avec
1540
temps de vraies régions 123, et qui va se vautrer
dans
la médiocrité. » « Dans mes Mémoires, j’expliquerai pourquoi il falla
1541
123, et qui va se vautrer dans la médiocrité. » «
Dans
mes Mémoires, j’expliquerai pourquoi il fallait faire cette réforme d
1542
îtront d’autres générations. » Il est certain que
dans
le nombre des « grandes choses », la région n’était pas la moindre.
1543
possibilité s’illustrer d’une manière exemplaire
dans
l’œuvre et la carrière de Carl J. Burckhardt. C’est qu’il fut l’un de
1544
’avenir européen dont tous les deux firent preuve
dans
leur Correspondance (voir les lettres à von Preen de l’aîné, les lett
1545
es du passé ou acteur de l’histoire vivante comme
dans
le cyclone de Dantzig ; enfin mémorialiste d’événements qu’il a vécus
1546
être à justifier l’existence autonome de ce pays,
dans
une époque où l’homme complet devient un phénomène tellement plus imp
1547
é à venir que le champion qu’on adule aujourd’hui
dans
tous les ordres, du chef d’État au cycliste imbattable en passant par
1548
is non sans malice, et ce qu’il faut d’arbitraire
dans
les jugements, lucide avec mélancolie mais nul cynisme, plus de sensi
1549
faire entendue parmi les intellectuels autant que
dans
le grand public européen, c’est que George Orwell a prévu notre desti
1550
icitude de « Big Brother », aux environs de 1984,
dans
moins de dix ans… Je tiens Orwell pour l’un des écrivains les plus im
1551
en peu d’autres. D’autant plus faut-il l’attaquer
dans
les domaines où son autorité, gagnée ailleurs, peut égarer. Il écriva
1552
ns vers un âge de dictatures totalitaires, un âge
dans
lequel la liberté de pensée sera d’abord un péché mortel, et deviendr
1553
’empêcher ? Et tout fait pour accréditer d’avance
dans
nos esprits l’idée de fatalités peut-être désastreuses, mais qui auro
1554
alors oui, il est bien certain que « nous entrons
dans
l’âge des dictatures totalitaires ». Mais que « l’individu autonome »
1555
éral ou non, — et l’adjectif n’a pas le même sens
dans
les deux cas), mais surtout parce que l’événement annoncé — l’effondr
1556
ans nous, collectivement : il ne peut exister que
dans
nous et par nous. Celui qui aime activement son prochain se comporte
1557
eur qu’il prévoit est déjà arrivé : il se produit
dans
et par la phrase même qui l’annonce. Car cette phrase trahit et décla
1558
dit Orwell trop vaguement) est bien vu ou mal vu
dans
le monde d’aujourd’hui, est majoritaire ou minoritaire, est à la mode
1559
’elles sont suivies par une série de publications
dans
les cahiers de l’ISEA de 1961 à 1963 ; et par la publication en deux
1560
dées, mais des activités, de l’action de l’homme.
Dans
ce sens, on peut dire qu’il n’y aura jamais de région, que la région
1561
n. Persuader, convaincre, c’est le moment décisif
dans
toute action qui relève de la volonté humaine. C’est donc sur l’argum
1562
us près et du plus loin, se rejoignent évidemment
dans
notre actualité la plus concrète. Je vais les traiter rapidement, dan
1563
la plus concrète. Je vais les traiter rapidement,
dans
une intention délibérément didactique. Et j’y ajouterai un troisième
1564
ciaux et culturels se multiplient et s’exacerbent
dans
toutes les régions frontalières de l’Europe, avec une intensité parti
1565
t que les données du problème général des régions
dans
le cadre de l’État-nation (plus ou moins centralisé) se compliquent i
1566
se veut souverain unique, indivisible et absolu,
dans
tous les domaines (sauf le religieux, au xxe siècle) de la vie publi
1567
, des ondes et des tempêtes) ; fiscalité prélevée
dans
la région, mais profitant d’abord aux bureaux de la capitale ; produc
1568
et culturelles du xxe siècle qui se « déclare »
dans
les régions frontalières. C’est aussi et surtout l’impuissance des ci
1569
citoyens à décider de leurs destins, à intervenir
dans
les processus de décision concernant leur existence quotidienne, déci
1570
écisions dont les plus importantes sont décrétées
dans
les bureaux de la capitale, c’est-à-dire le plus loin possible des pr
1571
s, c’est-à-dire des ouvriers et employés résidant
dans
l’Ain et la Haute-Savoie, mais travaillant à Genève, qui a éveillé ch
1572
icultés créées par « les frontaliers » (notamment
dans
les « communes-dortoirs » du pays de Gex et de la Haute-Savoie), et d
1573
tendant d’autres élargissements qui sont inscrits
dans
la logique des choses. Car les problèmes écologiques que la bipartiti
1574
erbois : nuisances et risques également ressentis
dans
le pays de Gex et le canton de Genève, et qui appellent d’urgence la
1575
nsité des établissements d’enseignement supérieur
dans
la région lémano-alpine (16 pour le moment, en prolongeant la région
1576
es franco-genevoises, avait écrit trois opuscules
dans
cette langue, dont nous ne connaissons plus que quelques mots mais qu
1577
lture de la région et laissé des traces profondes
dans
l’inconscient de ses habitants.) Ajoutons que cette « plus grande rég
1578
chaque être humain vivant aujourd’hui, et vivent
dans
la crainte que l’URSS, qui n’en est qu’à 29 000, ne les dépasse), gas
1579
fondés sur le dogme de la souveraineté illimitée
dans
leurs frontières, dites « géographiques », mais établies en fait aux
1580
constitué d’une manière exemplaire par Napoléon,
dans
et pour la guerre, l’État-nation et sa morale, qui est le nationalism
1581
l’Europe politique (d’où la décolonisation opérée
dans
la haine et le mépris du tiers-monde qui nous les rend), mais elles o
1582
d’éduquer des hommes vivants et forts. Il s’agit,
dans
le cadre branlant des États-nations subsistants, de construire, de fo
1583
s le moyen d’échapper à ce schéma qui est inscrit
dans
les faits, bien loin de l’être dans l’esprit des fédéralistes… C. L
1584
i est inscrit dans les faits, bien loin de l’être
dans
l’esprit des fédéralistes… C. La troisième réponse à la question po
1585
nt la dernière chance de restaurer une communauté
dans
l’humanité d’aujourd’hui — qui, sinon, finira bientôt dans le chaos d
1586
manité d’aujourd’hui — qui, sinon, finira bientôt
dans
le chaos de la délinquance universelle. Car, au-delà des réalités loc
1587
, l’État-nation est aussi le fauteur de la crise,
dans
la mesure où l’obsession de la puissance est l’ultima ratio de ses dé
1588
angoisse qui en résulte chez les individus perdus
dans
les foules solitaires, dans le sentiment de leur impuissance devant l
1589
les individus perdus dans les foules solitaires,
dans
le sentiment de leur impuissance devant leur destin collectif, et de
1590
t, au fait et au prendre : si l’homme moderne vit
dans
l’angoisse parce qu’il sent que « tout lui échappe », et que « ils »
1591
n d’incertitude » définirait le passé et l’avenir
dans
les termes les plus propres, me semble-t-il, à poser le problème fond
1592
dimensions finies, ses ressources seront épuisées
dans
des délais calculables, mais qui varieront très largement en fonction
1593
mesures à prendre pour lutter contre l’entropie,
dans
les limites du destin de l’homme sur la terre. Une seule chose est ce
1594
périls, et, faute d’une impossible connaissance,
dans
l’espérance. Bon usage éventuel mais abus actuel de la prospective
1595
centrales surgénératrices de tonnes de plutonium
dans
les années qui viennent constitue un danger infiniment plus grave que
1596
s plus d’électricité vers l’an 2000, 32 fois plus
dans
trente-cinq ans, et 16 384 fois plus dans un peu moins d’un siècle. M
1597
is plus dans trente-cinq ans, et 16 384 fois plus
dans
un peu moins d’un siècle. Mais le meilleur exemple d’une prévision ut
1598
départ choisi, si nous laissons les choses aller
dans
leur mouvement selon les lois de l’inertie. Ils nous réveillent et no
1599
échapper à ce qu’il annonce, et il deviendra vrai
dans
les délais prévus, de même qu’on calcule au centième de seconde la re
1600
lub de Rome. Au surplus, le danger consiste moins
dans
l’inexactitude des calculs prévisionnels que dans le mauvais usage qu
1601
dans l’inexactitude des calculs prévisionnels que
dans
le mauvais usage qu’on en fait, surtout quand on déguise en données s
1602
te, du médecin, ou du citoyen qui assume son rôle
dans
la cité, les « impératifs du développement », les « nécessités du Pro
1603
u’elles figurent subira les effets correspondants
dans
son corps ou dans son esprit. En manipulant son « modèle », le futuro
1604
ubira les effets correspondants dans son corps ou
dans
son esprit. En manipulant son « modèle », le futurologiste croit-il v
1605
r réel ? (D’autant qu’il a pris soin d’introduire
dans
le modèle quelques bribes de réalité d’un futur calculable à coup sûr
1606
onc de pure théorie. C’est une économie qui opère
dans
un état d’apesanteur sociale, de vide civique, exempte de toute régul
1607
écide en fait que l’avenir prochain est déjà joué
dans
le passé récent : c’est le contraire d’une véritable prospective. Le
1608
me on va le voir pour la croissance démographique
dans
toute l’Europe — le long terme en subira des effets importants mais c
1609
que bride l’imagination au lieu de la libérer, et
dans
la mesure où elle se montre active, c’est-à-dire autoréalisante, elle
1610
, et encore moins vers l’improbable création. Car
dans
la mesure même où il est vivant, l’homme est imprévisible à lui-même.
1611
sur les autres inventions et leurs effets croisés
dans
tous les ordres ; et plus encore comme on le verra au sujet de l’hist
1612
ique, de la saisie du réel par notre esprit, mais
dans
la crise présente de notre civilisation, comment suffirait-elle à nou
1613
ivilisation, comment suffirait-elle à nous guider
dans
le système ultracomplexe des interactions dont dépend notre avenir ?
1614
issance industrielle n’est pas devenu sacro-saint
dans
la mesure même où il participait de la finalité guerrière de nos État
1615
mécanique, ou ne l’est que partiellement, et que
dans
toute la mesure où elle est autre chose — ensemble de systèmes plus o
1616
tant que « surprenants ou inattendus ». Je relève
dans
cette liste les cinq événements suivants : Première Guerre mondiale.
1617
en jeu, sociaux ou politiques. Mais c’est surtout
dans
la mentalité de l’homme de leur temps, dans les contradictions qu’ils
1618
rtout dans la mentalité de l’homme de leur temps,
dans
les contradictions qu’ils y décelaient entre valeurs alléguées et con
1619
rtes par la conscience des peuples mais inscrites
dans
les inconscients individuels dans la littérature, donc dans les rêves
1620
mais inscrites dans les inconscients individuels
dans
la littérature, donc dans les rêves du temps. L’orgueil occidental, s
1621
nconscients individuels dans la littérature, donc
dans
les rêves du temps. L’orgueil occidental, si naïf chez Kipling, annon
1622
des « terribles simplificateurs ». Hitler est là,
dans
les Lettres à von Preen du grand Burckhardt, qui datent de 1882. Et l
1623
882. Et le condominium USA-URSS est là, dès 1856,
dans
la Démocratie en Amérique, après et avant vingt autres plus obscurs,
1624
de deux siècles, et que je n’ai cessé de risquer
dans
mes livres : j’en donnerai plus loin des exemples à propos d’Hitler n
1625
retrouver la clé dont ils s’étaient servis ? Oui,
dans
un certain sens, s’il est bien vrai que le secret de l’avenir est dan
1626
s’il est bien vrai que le secret de l’avenir est
dans
l’homme, au cœur de l’homme d’aujourd’hui ; et que de là, et de nulle
1627
e jouissait apparemment de cette indépendance. Et
dans
d’autres provinces, il semble que les hérésies chrétiennes, qui dress
1628
e, et le besoin qui peut-être s’en faisait sentir
dans
le monde romanisé du iiie siècle ? Non, car l’appel au Christ plutôt
1629
ourd’hui, qu’au plus intime de chaque personne et
dans
la seule qualité de son angoisse. L’avenir sensible au cœur Ce
1630
L’avenir sensible au cœur Ce qui va se passer
dans
le monde s’annonce au cœur de l’homme et peut s’y lire d’abord, car c
1631
’est là que l’Histoire se noue. De même que c’est
dans
la cellule et dans la double chaîne tressée des chromosomes qu’on peu
1632
ire se noue. De même que c’est dans la cellule et
dans
la double chaîne tressée des chromosomes qu’on peut déceler des malad
1633
peut déceler des maladies comme le cancer, c’est
dans
l’attente secrète de l’individu et la formule de sa relation avec les
1634
voir qu’on l’a fait. Tout ce qui peut s’observer
dans
le noyau humain, physiologique mais aussi psychique, s’inscrira dans
1635
n, physiologique mais aussi psychique, s’inscrira
dans
l’Histoire un jour ou l’autre. Telle est la loi de l’évolution humain
1636
baptisée subjective, puisqu’elle prend son appui
dans
l’homme sujet de l’Histoire. La futurologie serait alors « objective
1637
soumis aux mêmes lois, et par-là prévisible, mais
dans
cette mesure même, déshumanisé. On peut aussi nommer cette prospectiv
1638
e qu’elle ne voit de sens possible à l’avenir que
dans
l’accomplissement de la personne, c’est-à-dire dans sa liberté, non p
1639
ns l’accomplissement de la personne, c’est-à-dire
dans
sa liberté, non pas dans quelque puissance collective, en cela chimér
1640
a personne, c’est-à-dire dans sa liberté, non pas
dans
quelque puissance collective, en cela chimérique mais mesurable, qui
1641
ue, mais il n’y aurait plus de politique possible
dans
un monde soumis aux seuls « impératifs » de la technologie et du prof
1642
amais contraignante ou simplement publicitaire («
Dans
x années, on consommera trois fois plus de ceci, trente fois plus de
1643
es. Vos prévisions chiffrées ne m’intéressent que
dans
la mesure où j’ai en tête quelque finalité plus ou moins formulable,
1644
n’ai pas à deviner mais à décider mon avenir. «
Dans
ma fin est mon commencement », disent les mystiques. C’est de mes fin
1645
Exemple : — Quand on nous dit : « Il va falloir
dans
les dix ans qui viennent plus d’autos pour plus d’hommes sur la terre
1646
en train », — et qu’après dix ans écoulés, il y a
dans
l’ensemble européen moins d’habitants et une crise de pétrole, donc u
1647
allez créer du chômage ! » Mais l’alternative est
dans
l’enchaînement autos-autoroutes – emplois multipliés – pouvoir d’acha
1648
t la mise en œuvre pourrait favoriser l’équilibre
dans
le mouvement, s’agissant de l’espèce, et plus de liberté-responsabili
1649
oi cela sert, mais surtout à quoi cela peut mener
dans
l’hypothèse d’un succès maximum. Est-ce que cela va dans le sens de m
1650
hypothèse d’un succès maximum. Est-ce que cela va
dans
le sens de mes besoins réels, ou de mes désirs profonds, comme chaleu
1651
aujourd’hui par personne. On se borne à protester
dans
la presse du lundi contre « la route meurtrière », au lieu de se dema
1652
ris, Laffont, 1973, p. 245. 128. En 1974, je lis
dans
le Rapport de Tokyo sur l’homme et la croissance, publié par le club
1653
bien doué qui se retrouverait tout à coup démuni
dans
le poste de pilotage d’un avion en plein vol ; le voici face aux mill
1654
vivant par recours au savoir inconscient accumulé
dans
les cellules et le cerveau. Elle peut nous informer aussi sur le soci
1655
de ces auteurs en Appendice. 131. Bernard Cazes,
dans
Survivre au futur ? recueil d’interviews par G. R. Urban, Paris, 1973
1656
Rôle de la modernité
dans
les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)dt Tout est venu à l’
1657
t remet en question les traditions, elle s’oppose
dans
le temps et l’espace à toutes les cultures sauf une seule : l’occiden
1658
s relations entre l’Europe et le Monde dépendront
dans
l’avenir immédiat et lointain, comme elles ont dépendu de tous temps,
1659
domine l’Occident ? La réponse doit être cherchée
dans
la théologie du xxe siècle qui, sur les traces de Karl Barth, a mont
1660
le de l’Évangile : la vérité n’est plus désormais
dans
le Passé. Le référentiel absolu n’est plus « ce qui s’est toujours fa
1661
phose subite. Saul de Tarse devient Paul l’Apôtre
dans
les instants d’une crise aveuglante. Et il écrit, un peu plus tard, q
1662
ns, parce qu’elle n’est concevable, en effet, que
dans
une société travaillée par le message chrétien. Idée profondément ant
1663
s pouvant être localisée à la cour de Poitiers et
dans
ses environs, au premier quart du xiie siècle. On peut voir dans cet
1664
s, au premier quart du xiie siècle. On peut voir
dans
cette révolution du sentiment la dernière phase du mouvement vers l’E
1665
o en témoignent à la manière d’un manifeste. Puis
dans
les années 1920, c’est l’invasion du jazz — le jazz, ou musique « ang
1666
à nos arts ont peu de chances de durée en Europe.
Dans
la mesure même où ils ont signifié trop facilement la « modernité » p
1667
ent à Debussy qu’il choisit de se rattacher. Mais
dans
le même temps, par la force et la ruse, les Européens s’approprient d
1668
e seule, qui a révélé ces richesses naturelles et
dans
un sens précis, concret, les a créées. Tel émirat n’est qu’un désert
1669
it-on, mais sans l’Europe il n’existerait pas. Et
dans
ce sens concret, « il vient de l’Europe ». V. « … et tout en est v
1670
ionnante des inventions majeures dues à l’Europe,
dans
tous les ordres138 : arts et sciences, philosophies révolutionnaires
1671
a puissance, non sa passion de la vérité reconnue
dans
la liberté ; sa formule de l’État-nation, non ses principes du droit
1672
’énoncé des plus hautes valeurs européennes tient
dans
l’œuvre de Bach et dans celle de Mozart. Les Messes et les Passions r
1673
valeurs européennes tient dans l’œuvre de Bach et
dans
celle de Mozart. Les Messes et les Passions réduisent à peu de chose
1674
en mesure d’exiger davantage ou de proposer mieux
dans
le monde d’aujourd’hui ? Certes, l’Europe réelle est loin de tels som
1675
, elle est issue du même complexe, et elle répond
dans
le monde de l’âme au même défi que la science dans le monde des corps
1676
ans le monde de l’âme au même défi que la science
dans
le monde des corps et de l’intellect. Les structures musicales se rac
1677
elle leur dit : « Composez maintenant une chanson
dans
le goût de ce pays ». Mais ils ne purent écrire que de petites mélodi
1678
a plus omniprésente et la plus populaire du pays.
Dans
le cas de la Chine, c’est celle de Confucius (551-479 av. J.-C.), auj
1679
le père s’était fait protestant, et qui écrivait
dans
les salles du British Museum, pour le New York Daily Tribune (grand o
1680
Marx avait prévu que sa révolution se produirait
dans
les pays industriels. Or la Chine est une grande paysannerie. Il va f
1681
a modernité ne saurait se développer spontanément
dans
un peuple que toute sa tradition préparait à refuser le nouveau, le m
1682
la croissance illimitée sont encore inconcevables
dans
ce monde-là. D’autant plus que Mao, très sagement, freine les dévelop
1683
le plus sûrement mortel que l’Europe ait propagé
dans
le monde en le colonisant intensivement pendant un siècle140, puis en
1684
le slogan paraît valoir pour tous…) La modération
dans
la modernisation, c’est-à-dire la manière raisonnée et maîtrisée dont
1685
rme de victimes de tirs atomiques « préventifs ».
Dans
un état du Monde où l’humanité se voit menacée 1°) par l’explosion dé
1686
toutes les mafias politiques. Il est donc fatal,
dans
ces conditions, qu’une guerre atomique, même si aucun État ne la souh
1687
mment le tiers-monde perdrait sa croyance aveugle
dans
la validité de la formule stato-nationale, ni par suite, comment la g
1688
rgétiques, etc.) nécessairement transfrontalières
dans
un très grand nombre de cas, pourrait seule permettre 1°) un dépassem
1689
it sur lui une attraction puissante, consisterait
dans
la prise au sérieux des vertus créatrices de l’Europe et de la vocati
1690
atrices de l’Europe et de la vocation de l’Europe
dans
le Monde : animer, équilibrer, fédérer, en prenant pour finalité non
1691
ception à ma connaissance : Guillaume Apollinaire
dans
Zone : Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied Dormir
1692
ontrées commence en 1945 et approche de son terme
dans
les années 1970. 141. Dans toutes les conférences internationales de
1693
approche de son terme dans les années 1970. 141.
Dans
toutes les conférences internationales de ces dernières années sur la
1694
— le respect absolu des souverainetés nationales
dans
la lutte contre ces dangers. Ce qui signifie pratiquement le blocage
1695
dt. Rougemont Denis de, « Rôle de la modernité
dans
les relations Europe-Monde », Bulletin du Centre européen de la cultu
1696
. Je vous en donnerai deux exemples. Je les puise
dans
des articles de presse me concernant, parus en 1948 et en 1950 à Pari
1697
épais, la mâchoire forte, peut-être, le croisant
dans
la rue, l’aurais-je pris pour un homme dur et violent. Mais à l’enten
1698
x et la gravité du regard… » Je suis persuadé que
dans
ce beau volume je vais trouver quelques exemples intéressants de semb
1699
intéressants de semblables… nuances, dirons-nous,
dans
la description (« petit, trapu… » contrastant avec « grand et souple
1700
ndaire : il va découvrir enfin ce qu’il a pu être
dans
les yeux d’autrui, il va donc découvrir son personnage, les apparence