1 1951, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inauguration du Centre (mai 1951)
1 rigide. Il reste ouvert à l’événement. J’oserais dire qu’à certains égards, il est moins décisif en soi que l’existence mêm
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
2 , qu’il s’agisse des partis politiques proprement dits , ou des nationalismes hérités d’un autre âge. On répète que ce sont l
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Contre la culture organisée (avril 1952)
3 lise, non du café. « Ah tu étais à l’église ? lui dit sa femme. Dis-moi donc le sujet du sermon ? — Euh… le péché. — Et qu’
4 afé. « Ah tu étais à l’église ? lui dit sa femme. Dis -moi donc le sujet du sermon ? — Euh… le péché. — Et qu’est-ce qu’il e
5 rmon ? — Euh… le péché. — Et qu’est-ce qu’il en a dit , le pasteur ? — Ben… il était plutôt contre ! » Le péché contre l’esp
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue Europe-Amérique (juin-juillet 1952)
6 comment penser la paix ? 1. Peu d’Américains «  disent  » vraiment cela, qu’ils pensent. Mais j’atténue plutôt la violence de
5 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Culture et politique européenne (octobre 1952)
7 om doit partir de ces évidences. 4. Mais on va me dire  : le mot culture n’a pas beaucoup plus de sens pour l’homme moyen. Si
8 ’Europe a le devoir d’exiger que les États qui se disent en faveur de l’union augmentent très fortement leur budget de culture
6 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rapport moral présenté par M. Denis de Rougemont (novembre 1952)
9 : nos échecs, et nos manques à gagner, si je puis dire , dans notre effort pour informer une manière de penser européenne. Pr
10 re. Les motifs de ces succès sont simples et j’en dirai trois : le CEC travaille directement avec les intéressés, avec les pr
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
11 cune raison d’affecter la pudeur dans ce domaine. Disons que la crise est grave, que le départ de M. Jaime Torrès-Bodet n’a ri
12 nt qu’accidentels. Il s’agit d’ordres différents, dirait Pascal. Mais cette constatation, quoique nécessaire, reste loin d’épu
13 une grosse somme. Les hommes de culture, comme on dit , se demandent alors si pour ce prix l’on ne pourrait pas les aider mi
14 u’il faut donc réformer, et c’est encore trop peu dire  : il s’agit de refaire à l’inverse, de fond en comble, — et non de co
15 tenu proprement culturel. (En fait, on se borne à dire qu’on travaille pour la paix.) D’autre part, le cadre national ne cor
16 e traduire par des organismes régionaux (comme on dit à l’Unesco) et non point mondiaux.   2. Centralisé. La réalité de la
17 nne doctrine fédéraliste, il serait plus exact de dire que le CEC veut être un lieu de rencontre et de prise de contact pour
8 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en avril 1953 (avril 1953)
18 t la fédération en plein démarrage, les autres la disent au point mort. Mais la contradiction n’est qu’apparente, car les deux
9 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
19 hrases le rôle et l’importance d’un tel écrit, je dirais que d’une part il a créé l’animation politique nécessaire à la vie de
10 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
20 onne ne parle plus de la Constitution. On ne peut dire que le débat se soit éteint : simplement, il n’est pas ouvert. Cet en
21 qui a besoin de nous, tant pis pour nous », comme dit Claudel. L’idée avance, malgré tout Seules les idées avancent.
22 ent infléchi depuis quelques semaines. Il faut le dire  : jamais l’effort de construction européenne, si près du but, ne s’es
23 opéens, bon gré mal gré. Voilà ce qu’il faut leur dire , voilà ce qu’ils doivent comprendre à tout prix et in extremis. Ils s
24 r une petite bougie que de maudire l’obscurité », dit un proverbe chinois, bonne devise pour ces temps. m. Rougemont De
11 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en août 1953 : Lettre aux Six (juillet-août 1953)
25 e sont pas encore mûrs pour aller plus loin, nous dit -on. Précisément, le régime qui vous est proposé paraît propre à les f
26 leurer misère. Les riches ne l’aidèrent point, se disant tous ruinés, et refusant de faire le pool patriotique des faibles som
12 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
27 l dans nos rapports mutuels » (Toynbee), c’est-à- dire de regagner en prestige moral ce que nous perdons en apports extérieu
28 ion de tons les membres de la réunion. 4. Je le dis d’autant plus librement qu’invité par le secrétariat du Conseil de l’
13 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
29 réponses (mai-juillet 1954)q — Pouvez-vous me dire en deux mots ce qu’est le Centre européen de la culture ? — Je veux b
30 qui rend la vie digne d’être vécue ». On pourrait dire aussi que la culture est l’ensemble des activités humaines qui ont po
31 éducation historique de l’opinion et de ceux qui disent la représenter. À cause de l’absence d’une conscience commune de l’Eu
32 mes là pour la prendre au sérieux. C — Vous disiez tout à l’heure : « un organisme comme le Centre ». Est-ce donc qu’il
33 qu’il n’en existe plus même un. — Que voulez-vous dire  ? — Il est sain pour l’objectivité et pour la liberté du jugement de
14 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
34 mposa finalement au lendemain de la guerre civile dite du Sonderbund (1847) peut être qualifiée soit d’habile compromis, soi
35 orté par notre ami Ernst Friedlaender : « Il faut dire franchement à nos nations qu’elles ne pourront sauver leur individual
36 ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent, disent -ils, de voir leur patrie « se perdre dans la masse informe d’une Euro
15 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (octobre-novembre 1954)
37 pas vers l’intégration européenne », comme on l’a dit à Washington, puisqu’ils renoncent à affirmer le principe supranation
38 pratiquement se rallier à la méthode britannique, dite « fonctionnelle », méthode du step by step, du petit à petit l’oiseau
39 coup vont penser, car j’entends déjà ce qu’ils me disent  : « Tout cela est très joli. Tout cela ne fera certes aucun mal, fera
16 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Orienter les espoirs européens (décembre 1954-janvier 1955)
40 ne doctrine, une foi, une folie, une personne. On dit  : la propagande. Mais elle n’est rien en soi, pas plus que l’écriture
41 s des images convaincantes du potentiel européen. Dire aux peuples et à leurs élites : voilà ce que peut devenir l’Europe un
42 uropéenne de la culture. Nous attendrons, pour en dire davantage, son inauguration prévue pour ce printemps. u. Rougemont
17 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle de la recherche en Europe (décembre 1954-janvier 1955)
43 autre chose. C’est une passion. Et cela revient à dire qu’elle ne peut être satisfaite par aucun résultat concret et limité.
44 ce qu’ils pouvaient trouver, elle mangea tout, et dit qu’elle avait encore faim. N’ayant plus rien à lui donner, ils la tra
45 tités énormes de nourriture, elle mangea tout, et dit qu’elle avait encore faim, aussi grand-faim qu’avant et encore plus.
46 . À la fin, ils lui demandèrent : Qu’as-tu ? Elle dit  : J’ai faim. Ils lui dirent : Nous t’avons donné toute la nourriture
47 dèrent : Qu’as-tu ? Elle dit : J’ai faim. Ils lui dirent  : Nous t’avons donné toute la nourriture du pays. Elle dit : Quand vo
48 s t’avons donné toute la nourriture du pays. Elle dit  : Quand vous m’aurez donné cent fois et mille fois plus, j’aurai enco
49 et mille fois plus, j’aurai encore faim. Ils lui dirent  : Que veux-tu donc ? et elle dit enfin : Je veux Dieu ! Cette légende
50 faim. Ils lui dirent : Que veux-tu donc ? et elle dit enfin : Je veux Dieu ! Cette légende marque le but extrême de toute l
51 à tout le secret du succès provisoire des régimes dits totalitaires : ils offrent et imposent des certitudes massives.) Nous
52 s. En sortant de chez lui, les mains vides, je me dis ceci : cet homme tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce
18 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
53 chaque homme à son âme, l’habeas animam comme l’a dit Ignazio Silone. La tyrannie possède aujourd’hui les moyens de modifie
54 tion, que si elle s’unit. « D’ici vingt-cinq ans, disait récemment la reine Juliana, nous vivrons tous dans une même maison, o
55 ce à un groupe défini, à un Ordre, ou comme on le disait au Moyen Âge, à une « religion ». Il faudra donc que les Amis se sent
56 réalisme, dans une époque dont Churchill pouvait dire prophétiquement, au milieu de la guerre : « The empires of the future
19 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
57 re un procureur général de la Guépéou, lequel lui dit  : « Vous autres, Occidentaux, avez une conception du secret un peu s
58 nons-nous maintenant vers les Européens. Ils vont dire  : mais s’il y a détente, n’est-ce pas aussi le ressort de notre union
59 une liberté totale d’échanges réels. Il doit donc dire oui, sans réserve, aux offres répétées des Russes. Ces offres nous so
60 non des slogans de la propagande politique. C’est dire qu’il doit se produire entre personnes privées. De notre côté, c’est
20 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
61 outefois ne valait que pour la culture proprement dite , pour les hautes régions de la vie nationale ; elle n’a pas été capab
62 n’est pas l’ensemble des intellectuels proprement dits , mais plutôt une « collectivité idéologique » (Berdiaev), une sorte d
63 mportant du xix e siècle, Vladimir Soloviev, a pu dire que les intelligentsistes russes pratiquaient une foi basée sur ce sy
21 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
64 utres peuples. » M. Molotov cite à l’appui de ces dires le fait que, du mois d’août au mois d’octobre, « vingt délégations br
65 certains États… La délégation soviétique ne peut dire qu’une chose : elle ne peut pas accepter pour examen des propositions
66 de ce genre et les considère déplacées. Il a été dit ici (en juillet) que les dirigeants de l’Union soviétique auraient es
22 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
67 elles demandes normales et justes : que cela soit dit en toute clarté. Mais nous voyons aussi qu’il est hors de question qu
68 je parle de nous, écrivains soviétiques, je peux dire que nous voudrions sincèrement que nos relations amicales avec tous l
23 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Relance européenne ? (février 1956)
69 rganique d’une vaste et complexe réalité humaine. Disons , pour simplifier excessivement, que la méthode des autorités spéciali
24 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Europe-URSS : en attendant le dialogue (février 1956)
70 us les enfants ont du génie sauf Minou Drouet » a dit , sans doute injustement, Cocteau. Selon la Gazette de Lausanne du 2
25 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
71 hoisir des moyens convenables à cette fin : c’est dire que la méthode d’éducation doit être elle-même « européenne ». Précis
72 État, qui déterminent l’éducation, ou pour mieux dire , le dressage utilitaire de l’individu. Nous sommes ici aux antipodes
73 voie médiane, ou comme il me paraît préférable de dire  : d’une mise en tension permanente, d’une composition vivante des deu
74 e d’occasions d’exercer ses responsabilités. Nous dirons donc, pour rester dans le concret, que le problème le plus urgent de
75 onnues. « Qu’est-ce que je peux bien y faire ? », dit -il, quand il a constaté que tout va mal, que la bombe H, le conflit E
26 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Ce n’est pas au pied du mur… (juin-juillet 1956)
76 ies, les pelouses et le ciel. Et souvent ils nous disent  : « C’est trop beau ! Comment peut-on travailler dans ce cadre ? » No
77 ltats qu’on nous attend. Car ainsi qu’aimait à le dire un grand chef d’industrie français, ce n’est pas au pied du mur qu’on
27 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Prix européen de littérature n’a pas été donné en 1956 (juin-juillet 1956)
78 enne des guildes et clubs du livre. Encore qu’il dise tout l’essentiel dans le peu d’espace réservé aux nouvelles de ce gen
28 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)
79 n : l’Europe ne se fera pas d’elle-même, comme le dit « la berceuse conservatrice ». Elle ne se fera que par une mutation p
80 peuples préféreront bientôt ceux qui oseront leur dire « que l’Europe est une idée violente ». (Il ne s’agit pas d’une viole
81 ra les marxistes. Ou enfin cette conclusion, qui dit si bien l’angoisse de tous les militants de l’Europe unie : Ce qui e
29 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe s’inscrit dans les faits [Introduction] (novembre 1956)
82 sont morts pour « l’Europe notre mère », comme le disait un de leurs derniers poèmes, récité dans les ruines de Budapest. bg
30 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
83 le monde entier lui jalouse : on l’attaque, on la dit décadente, morte avec le colonialisme, condamnée sans recours, mais o
84 e effort d’information, d’éducation, et pour tout dire , d’hygiène civique. Notre tâche Plus que jamais résister à l’es
31 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
85 on. Par un raccourci analogue, ne pourrait-on pas dire que ces deux grandes défaites européennes : la Première et la Seconde
86 le il est né et les manuels de son enfance, il se dira contre la CED par crainte de « l’Allemagne éternelle », contre le Mar
32 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
87 ur économie, grâce à un système d’aide financière dit « plan Marshall », qui aboutit à la création de l’Organisation europé
88 sa prospérité économique. Si l’Europe s’unissait, disent -ils, elle formerait une fédération de près de 430 millions d’habitant
33 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
89 e dans la vie de notre temps. ⁂ Quels problèmes ? dira l’amateur qui se contente bien de son plaisir. Qu’il songe pendant qu
90 -mille fois plus écoutent de la musique, et je ne dis pas que tous l’entendent, mais il n’y a pas seulement les millions d’
91 ment touristique propre à tout festival, qu’il se dise d’ailleurs international ou régional. L’insistance sur la qualité et
92 t sur le caractère exceptionnel des programmes ne dit -elle pas d’une manière positive ce qu’une telle mise en garde aurait
93 a lettre, dans un esprit « totalitaire » comme le dit un correspondant, et de croire à la vertu d’interdictions de label, m
94 pe en associant des festivals ? » Le nigaud qui a dit cela ne mérite pas une réponse, mais voici qui est sérieux : la musiq
95 de toute entreprise européenne digne du nom. Ceci dit , les trois suggestions qu’apportent Ingmar Bengtsson, H. Burger et En
34 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
96 s et des savants disponibles et compétents. C’est dire que le moment est venu de former un Conseil des recherches européenne
35 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (février 1958)
97 qui se seront révélées les plus efficaces. C’est dire que les échecs possibles ici ou là ne seront guère moins instructifs
98 lgérie, Allemagne. L’action européenne proprement dite semble particulièrement difficile dans ce milieu social peu homogène
36 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
99 s bientôt dix ans que nous la pratiquons, nous ne dirons pas que cette méthode a fait ses preuves, car il faut une génération
100 es par l’usage et toujours plus conscientes. J’en dirai trois : 1. On ne peut pas faire l’Europe sans des Européens conscient
101 ropéens, c’est leur culture tout entière. Mais on dirait que la culture paraît à certains si respectable qu’ils n’oseraient ja
37 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Un essai de synthèse (mai 1958)
102 us est-il assuré ? On est parti, bien sûr, et qui dit mieux ? Mais que feront d’ici-là tous nos autres pays ? Et ceux de l’
103 ucun rôle reconnaissable. « Je me sens perdu ! », diront en chœur les électeurs progressistes et les électeurs modérés, les ra
104 ois acteurs. Les institutionnels sont justifiés à dire que leur méthode « existe dans les faits » ; ils le sont beaucoup moi
105 européen dans les divers États. Là-dessus les uns disent aux autres : — Vous ne voulez pas vraiment l’Europe unie ! Tandis que
38 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une université européenne [Introduction] (juillet 1958)
106 n’était pas le cas. De plusieurs côtés, on nous a dit  : — Attention ! cette réunion est prématurée ! Attention ! vous arriv
107 ous la liste de ses membres et leurs titres. Elle dit assez ce que les instances européennes, saisies du projet qui nous oc
39 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La création d’un Centre européen d’enseignement postuniversitaire (juillet 1958)
108 tes ou des économistes, par exemple, qui seraient dits « européens » parce qu’ils auraient étudié tous les droits en usage d
40 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation et loisirs : les mass médias (mai 1959)
109 uérait dans des ateliers, « sur le tas » comme on dit aujourd’hui, et sous la direction pratique de maîtres de l’art ou du
110 similation) des produits de la culture proprement dite  : je veux parler des mass médias. Les Américains désignent par ce ter
111 mme il fallait s’y attendre, surtout à des œuvres dites légères, et généralement aux plus mauvaises. C’est ainsi qu’on a vend
112 dernier se montra sceptique. Je l’entends encore dire  : « Vous aurez la première année 500 abonnés, la deuxième vous n’en a
41 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Heinz Gollwitzer, Europabild und Europagedanke (septembre 1959)
113 ste que de reprocher à un auteur ce qu’il n’a pas dit , pour mieux passer sous silence l’essentiel de ce qu’il voulait dire,
114 damental. Je n’en sais pas de plus reliable comme dit l’anglais. Sa traduction en France surtout, mais aussi en Angleterre,
42 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Luis Diez del Corral, El rapto de Europa (septembre 1959)
115 Madrid. L’auteur est de l’école d’Ortega : c’est dire qu’une vision poétique, imaginative, ou selon ses propres termes une
43 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
116 s’il fallait prendre position dans le débat, nous dirions que la culture représente à nos yeux l’activité humaine créatrice de
117 paraissent avoir compris — et certains nous l’ont dit expressément — qu’il était juste et nécessaire de laisser libre de to
118 e la culture, rien ne semble moins nécessaire, ou disons -le : plus prétentieux, voire nocif, que l’idée d’un Centre. Ceci posé
119 ⁂ En 1960, faut-il encore un Centre ? Nous avons dit que la raison d’être d’une institution de ce genre n’existe pas en th
120 s et des savants disponibles et compétents. C’est dire que le moment semble venu de former un Conseil des Recherches europée
44 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La règle d’or, ou principe de l’éducation européenne (1960-1961)
121 e s’unir, face à un monde transformé par elle, et disons plus : fait par ses œuvres. Car si l’on peut parler du Monde, de l’un
122 gogie, sans déclarer leurs fins nouvelles. On l’a dit et on l’a répété : toute politique implique une définition de l’homme
123 thode éducative. Qui veut la fin veut les moyens, dit le proverbe. Inversement, qui veut certains moyens sert, consciemment
124 -dire psychiques ou psychologiques, comme nous le dirions aujourd’hui. En revanche, au dressage antique, les sociétés modernes
125 onnelle, vers l’autonomie, vers les risques… J’ai dit que les deux termes d’initiation et d’initiative marquent deux attitu
126 voie médiane, ou comme il me paraît préférable de dire  : d’une mise en tension permanente, d’une composition vivante des deu
127 oi, maintenant, cinq minutes de philosophie. J’ai dit qu’à mon sens, le but de l’éducation européenne est la personne, c’es
128 ontraires de liberté et de contrainte. Les Russes disent contrainte seule, les Américains liberté seule ; nous disons : les de
129 rainte seule, les Américains liberté seule ; nous disons  : les deux ensemble, bien plus, nous pensons que l’un ne va pas sans
130 aine ! Or ce Français à l’ancienne mode entendait dire qu’il faut au jeune enfant un dressage suffisant pour lui permettre,
131 éral. (De celui qui parle bien, les autres élèves disent  : « Il raffine ! ») 2° La plupart des instituteurs suisses sont victi
132 s hommes complets, des personnes autonomes. C’est dire que votre rôle d’éducateurs est beaucoup plus difficile et complexe q
133 ttre une mesure beaucoup plus large d’inégalité — disons de diversité — dans la préparation des élèves. Mais elle ne doit pas
134 « En toutes choses, il faut considérer la fin », dit le proverbe. Je dirais : « Avant toute chose, considérez la fin. » La
135 il faut considérer la fin », dit le proverbe. Je dirais  : « Avant toute chose, considérez la fin. » La fin seule de l’Éducati
136 nt, cependant, vint m’observer. « Vous tirez mal, dit -il, voulez-vous apprendre ? » — « Oh oui, mon lieutenant ! » — « C’es
137 que je compte publier bientôt, et dans lequel je dirai tout au long ce que je n’ai pu, ici, qu’esquisser devant vous. 45.
45 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Guide européen de l’enseignement civique [introduction] (1960-1961)
138 à son député, etc. J’insiste : là où nos manuels diraient par exemple : Qu’est-ce que le droit de vote ? ou Qu’est-ce que l’imp
139  ? ou Qu’est-ce que l’impôt ? le manuel américain dit  : Comment voter ? ou Comment payer ses impôts ? Et surtout, il appren
140 se contentent de parler d’institutions. Est-ce à dire qu’aux USA tout est pour le mieux dans le meilleur enseignement civiq
141 e, parce qu’il conduit au communisme final. C’est dire qu’en dehors des leçons spécialement consacrées à l’étude de la Const
142 , l’économie et la morale ! (Mais pourquoi ne pas dire dans nos leçons d’instruction civique, ce qu’il a été, ce qu’il est,
143 i suivent. C’est plus encore ce que ces textes ne disent pas que ce qu’ils disent qui doit nous engager à prendre conscience d
144 ore ce que ces textes ne disent pas que ce qu’ils disent qui doit nous engager à prendre conscience du problème d’un civisme e
145 science du problème d’un civisme européen. Ils ne disent pas, et ils ne peuvent pas dire, dans l’état actuel des choses, que n
146 uropéen. Ils ne disent pas, et ils ne peuvent pas dire , dans l’état actuel des choses, que notre enseignement civique fait c
147 it corps avec le reste de nos programmes ; ils ne disent pas qu’il exprime une doctrine unique, et l’on ne peut que s’en réjou
148 unique, et l’on ne peut que s’en réjouir ; ils ne disent pas qu’il communique un intérêt vivant pour la chose publique, et cel
149 la doit nous inquiéter ; enfin et surtout, ils ne disent pas encore ce que devrait être l’enseignement d’un véritable civisme
46 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
150 f et résolu derrière un lorgnon démodé, et qui me dit avec un accent slave : « Votre discours était vraiment très bien, vou
151 aire signer la note. (C’est mon dernier snobisme, disait -il.) Il fut aussi l’un de nos familiers à Ferney. Et pourtant, je me
152 pas que vous serez jamais un écrivain ! », lui a dit un jour André Gide en riant, après avoir passé des heures à corriger
153 ouvé sa terre après quarante années d’exil. Il ne dira qu’une phrase au terme de cette nuit-là : « Cher Joseph, c’est un gra
154 ui faut un visa. « Venez me voir tout de suite », dit le Général. En chemin, Retinger imagine un stratagème qu’il aura l’oc
155 allemand ni en polonais, mais en français, et lui dit hardiment qu’il veut aller en France. Interrogé sur son identité, ses
156 mon passeport. — Je vous souhaite bonne chance ! dit -il en guise d’adieu, à quoi je répondis que j’espérais la mériter. »
157 ton monte, et le commissaire s’écrie : « Si vous dites encore un mot, je vous coffre ! » Joseph pense en un éclair : « S’il
158 c en France, et je pourrai me faire libérer. » Il dit  : merde ! et se voit arrêté sur le champ. De la prison de Pontarlier,
159 cessé de le soutenir. « Il veut votre peau », lui dit Philippe Berthelot. Mais sûr de lui et de son bon droit, Retinger nég
160 tions, et visiblement à son cœur défendant, il me dit  : — Mon cher Joseph, j’ai de mauvaises nouvelles pour vous. Je pense
161 e et arrogant comme j’étais, ma rage éclata et je dis  : — Voulez-vous faire venir votre chef de cabinet. Lorsqu’il fut là,
162 t 4 dollars en arrivant au port. Il prit un taxi, dit au chauffeur de lui faire voir tout ce qu’on pouvait voir de la ville
163 ux jobs les plus étranges de sa vie » (il omet de dire ce que fut l’autre) : lecteur à haute voix dans une fabrique de cigar
164 ve aux eaux basses. De l’autre côté, lui avait-on dit , une charrette l’attendrait sur la route pour le mener à San Antonio.
165 u’il entreprend une activité politique proprement dite dans ce pays. À la veille de Noël 1921, le président confie à Retinge
166 en, Sikorski et Maïski ayant parlé, il se leva et dit d’une voix grave : « Ceci est un grand événement. Je suis convaincu q
167 rveur lui apporter aussi un grand verre d’eau, en disant simplement, sans le regarder : « Comme d’habitude, docteur ». Mais da
168 as sans terreur qu’il entendit soudain l’un d’eux dire à haute voix : « Savez-vous la grande nouvelle ? Retinger est arrivé
169 ait si longuement méditée et préparée. Nous avons dit plus haut ses premières tentatives dans ce sens, avant 1939. Il faut
170 ur et sans un seul discours, Retinger, on peut le dire , a forcé le destin, et vaincu l’inertie la plus lourde du monde : cel
171 péen, mais dès avant le congrès de La Haye. J’ai dit plus haut comment il vint me chercher à Ferney, en février 1948, pour
172 propos de projets que nous avions en commun, lui dit  : « l’année prochaine », il répondit très vite comme on signale qu’on
173 u groupe de Bilderberg, à l’heure du cocktail, je dis un jour à Bob Boothby, en lui montrant Retinger qui circulait d’un gr
174 perçus », écrit J. H. Retinger ; « Paul Valéry me dit un jour qu’ils lui rappelaient un souvenir de plage, tant ils étaient
47 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
175 allons être obligés de trouver son Histoire ! », disait récemment un jeune Sénégalais.) Une des premières conditions du dialo
176 logue, en temps utile, avant que l’on vienne nous dire  : — Il est trop tard, la sagesse a perdu la partie pour avoir négligé
48 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
177 re siècle. C’est donc du fond du cœur que je vous dis merci, et que je vous salue au nom du Centre européen de la culture.
178 à décrire ses activités. Qu’il me suffise de vous dire en deux mots qu’il existe depuis onze ans, qu’il est une entreprise p
179 les viennent de quatre continents ! Et ceci, soit dit en passant, illustre bien l’une des difficultés majeures de tout dial
180 quelque chose, à donner le coup d’envoi, comme on dit dans un match de football. Il aura réussi, si nous constatons dans tr
181 t non pas d’un débat de politique mondiale. On me dira peut-être que les tensions les plus graves entre l’Europe et le monde
182 rcherons donc pas ici à nous mettre d’accord pour dire tous la même chose, mais seulement à nous mettre d’accord pour dialog
183 nisé. Qu’est-ce alors qu’un dialogue véritable ? Disons tout de suite que cela ne saurait être une succession de monologues,
184 e la culture de l’humanité. Je n’irai pas jusqu’à dire , comme M. Jargy, que nous les intellectuels d’Europe, sommes tous con
185 À propos de Richard Wright, Gabriel d’Arboussier disait très justement que son cas n’est pas celui des Africains d’Afrique qu
186 y a des cultures ? Je crois que nous pouvons tous dire oui et non là-dessus, il s’agit de distinguer. Il y a le phénomène cu
187 hénomène culture, qui est faire, créer, comme l’a dit M. Liscano, et qui est universel. Nous pouvons parler d’hommes de cul
188 êtes d’accord là-dessus, je crois que nous avons dit ce qu’il fallait dire sur ce premier point de l’ordre du jour : nous
189 sus, je crois que nous avons dit ce qu’il fallait dire sur ce premier point de l’ordre du jour : nous avons vérifié notre ac
49 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Enquête sur l’enseignement civique dans les pays européens [Avant-propos] (mai 1963)
190 x, voire même du Conseil de l’Europe. Partout, on dit attendre une aide européenne, pour résoudre des tâches nationales, et
191 ui me paraissent résulter de notre enquête. C’est dire que la Campagne d’éducation civique était nécessaire, et qu’elle est
50 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
192 traditions culturelles. Dans ce sens, et comme le disait récemment à Genève Bertrand de Jouvenel, s’adressant à des représenta
193 ste, peut paraître se rattacher à tout ce qu’on a dit depuis un demi-siècle en Europe contre la technique destructrice de l
194 nner qu’un exemple, que tout le monde connaît, je dirai que, grâce à la technique, aujourd’hui, la musique et la littérature
195 là des milieux où elle était cultivée, si je puis dire , autrefois. Les chances augmentant en même temps que les risques. […]
196 x problèmes philosophiques, par exemple, et même, dirait M. Oppenheimer, aux problèmes esthétiques. Les Soviétiques, eux-mêmes
197 ange parce qu’elle est d’abord expression, et qui dit expression dit communication, tendance à une communication. À mon sen
198 lle est d’abord expression, et qui dit expression dit communication, tendance à une communication. À mon sens, une métropol
51 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)
199 mme la poule possible et l’œuf virtuel, et chacun dit à l’autre : existe donc d’abord ! J’existerai bien sûr tout de suite
52 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stage d’Oosterbeek (septembre 1964)
200 stage d’aujourd’hui : je voudrais seulement vous dire , à vous professeurs de géographie, ce que je voudrais que l’on m’ense
201 à se faire la guerre, alors qu’on peut aussi bien dire qu’ils unissent et relient ces mêmes peuples. Le Rhin divise Français
202 est-ce qu’il les unit ? L’historien nationaliste dira qu’il les sépare. L’historien fédéraliste européen dira qu’il les uni
203 u’il les sépare. L’historien fédéraliste européen dira qu’il les unit en respectant leur diversité. Pas question de soumettr
204 es » est souvent arbitraire. Je voudrais qu’on me dise que l’Europe est un pays de grande densité humaine : 20 habitants au
53 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
205 contestations, de créations et de formes de vie — disons d’un mot : par sa culture, qui a fait littéralement le tour du monde.
206 se perdent dans les nuées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se perd, entre les branches sans cesse multip
207 branches sans cesse multipliées du savoir, c’est dire que la commune mesure d’une civilisation est en train de s’évanouir —
208 ire, sont vivants aujourd’hui. Et Louis Armand me disait un jour : si vous et moi, dans nos années d’études, il y a trente à t
209  version à l’unité »…) Toute l’évolution que j’ai dite conduit inévitablement à la confusion des langages, dissous en termin
210 qu’en croissant, sous la double pression que j’ai dite  : toujours plus de matières à enseigner à un nombre toujours plus gra
211 ver obligée d’entrer dans un dialogue actif avec, disons , la psychologie au sens large, pour jeter les bases d’une science bea
212 leurs implications jusqu’alors inaperçues. C’est dire que l’œuvre de synthèse qu’exige l’état présent de notre culture et d
213 loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’en dis pas plus sur ce point : dans les petits pays, tout est petit, y compr
54 1965, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe et le monde [Introduction] (février 1965)
214  : le discours de Churchill à Zurich, en 1946, le dit expressément. Et tout cela conduisit à la création du Conseil de l’Eu
215 , d’autres vous seront présentés oralement. C’est dire que la réponse a dépassé la demande, quoique avec un certain retard,
216 me, notre vertige de décadence. Il y a beaucoup à dire en faveur de l’une et de l’autre attitude. Car il est bien certain qu
217 us avons au contraire le devoir impérieux de leur dire ce qu’il va leur en coûter d’essayer de nous « rattraper », de dire a
218 eur en coûter d’essayer de nous « rattraper », de dire aux Indiens par exemple qu’ils ne peuvent pas copier notre industrie
219 nous allons aborder est si vital, si central, et disons -le, si formidable, au sens étymologique du mot, que si nous arrivions
55 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
220 a responsabilité et de la contestation (assent et dissent en anglais), de la conformité et du non-conformisme, — dialectique qu
221 . Un peintre, un poète, un musicien, veut d’abord dire ce qu’il est seul à pouvoir dire (surtout à partir du romantisme), ma
222 en, veut d’abord dire ce qu’il est seul à pouvoir dire (surtout à partir du romantisme), mais en même temps il publie, il ex
223 cture, de philosophie ou de science, pour ne rien dire de la religion qui les inspira toutes au départ, il n’est pas une seu
224 programmes scolaires. Car s’il est vrai comme le dirait Pascal que le principe de toute morale est de bien penser, il faut di
225 ncipe de toute morale est de bien penser, il faut dire aussi que le principe de toute culture c’est de bien sentir. Tout cel
56 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
226 élève le respect des peuples étrangers » comme le dit une directive pédagogique d’un de nos pays. Il ne s’agit pas d’utilis
227 gager les apports des différents pays », comme le dit un Guide de l’enseignant publié en 1958 par notre Centre européen de
228 déologique, professionnelle, régionale, etc.). On dit  : le Suisse Max Frisch, l’Anglais Hilaire Belloc, l’Anglais J. C. Pow
229 , quand on ferait aussi bien ou beaucoup mieux de dire  : l’architecte zurichois Max Frisch, le catholique Belloc, le Gallois
230 ue absolument des écrits européens. Les Orientaux disent  : comment interpréter la vérité de ce texte ? Nous disons : est-ce qu
231 comment interpréter la vérité de ce texte ? Nous disons  : est-ce que c’est vrai ? est-ce que cela m’intéresse ? m’amuse ? (au
57 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
232 triomphe de l’Internationale, comme Marx l’avait dit , ni le siècle des fédérations, comme Proudhon l’avait prévu, mais bie
233 t-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-ce que l’on dit « le siècle des nations » comme on dirait « l’année de ma pneumonie »
234 e que l’on dit « le siècle des nations » comme on dirait « l’année de ma pneumonie » ? Autre chose est de constater que la réa
235 s nations soient en même temps mal adaptées (pour dire le moins) à l’évolution de notre société, la preuve incontestable en
236 unies (comme l’Ukraine et la Biélorussie)69. Que dire alors de la France, qui est le pays du monde le plus centralisé, mais
237 lement rationaliste… Tandis qu’en Suisse, patrie ( dit -on) du fédéralisme intégral, on voit le Jura francophone et catholiqu
238 que impossible à appliquer par nos États-nations, dirait -on. En effet, l’existence des empires de l’Est et de l’Ouest leur pos
239 s l’échange, mais le choc. Bakounine l’avait déjà dit , il y a cent ans, lorsqu’au congrès de la Première Internationale à G
240 ez la Province80 ! Tout cela est intéressant, me disent certains augures, mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’Ét
241 négative, j’entends quand elle ne se réduit pas à dire non à des mesures positives, ou bien à consentir un abandon (parfois
242 la structure de l’État unitaire, voire, comme le disent plusieurs auteurs, de l’exploitation des régions par l’État central.
243 i, spécialiste de la prospective, Jean Fourastié, disait il y a un an devant un colloque réunissant tous les préfets de la Rép
244 est maintenant une question d’échanges, de “flux” diraient les scientifiques : il faut chercher à être aussi indispensables aux
245 d’Hitler : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer ! » disaient bien cette volonté quasi démente de réduction de tout au même cadre p
246 iques. Or, ces ordinateurs, nous les avons ! J’ai dit ailleurs que le fédéralisme intégral n’est devenu possible qu’à parti
58 1970, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
247 à convaincre les plus ignares, jusqu’à ce qu’ils disent  : « Ah ! oui, je vois ! » Aux yeux de cet homme gutenbergien, que nou
248 e, 1968, p. 107, note 24. 89. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe siècle, on doute qu’i
59 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
249 dos à dos ces fascistes et ces communistes, je ne dis pas qu’ils sont tous les mêmes. Ils se haïssent, non sans quelques ra
250 d’ingérence dans des affaires qui relèvent, leur dit -on, de la seule souveraineté nationale — c’est-à-dire de la seule rel
251 re l’État-nation. Défaire l’État-nation (et je ne dis pas détruire l’État, j’y reviendrai), c’est la seule hérésie créatric
252 poésie pour deux ou trois par siècle. Certains me disent que la Jeunesse dit aujourd’hui (c’est leur écho) : a) L’Europe, con
253 is par siècle. Certains me disent que la Jeunesse dit aujourd’hui (c’est leur écho) : a) L’Europe, connais pas. b) Seul co
254 rais.   c) « Garder le contact avec les masses », dites -vous. Vous ne croyez pas en Dieu, que vous n’avez jamais vu. Avez-vou
255 ses ? Dans Tel Quel. (N. B. « Les jeunes pensent… disent … refusent… exigent… » Si l’on s’en tient aux nombres, les mouvements
256 ù est la lutte des classes dans tout cela ? », me disent ces dévots scandalisés, comme d’autres intégristes s’écrieraient que
257 e la lutte des classes ? En URSS d’abord. Vous me dites que le problème là-bas ne se pose plus, puisque le Prolétariat est au
258 nt de la condition d’un ouvrier des pays de l’Est dits « socialistes » : ce dernier étant non seulement moins bien payé (en
259 r définition, exercée par le Prolétariat100. Cela dit , je ne vais pas esquiver la réponse. Je suis contre la lutte des clas
260 s.   e) « La culture, qu’est-ce que c’est ? », me disent -ils encore. Si vous ne comprenez pas, voyez Mao : sa Révolution « cul
261 la CEE pour englober la politique », que veut-on dire  ? Que l’économie, qui est le domaine propre des Communautés, ne fait
262 le « politique d’abord » de Maurras ne veut rien dire , car il n’y a pas de politique à priori, ni de stratégie dans le vide
263 éléments de solution.   Devine ou je te dévore ! dit le Sphinx à Œdipe, qui n’a le droit de répondre que d’un mot. La répo
264 Janvier 1971. 96. Et Trotski aussi, quoi qu’on dise . C’est lui qui fait écraser au canon la révolte des matelots de Crons
265 Baconnière, 1948, p. 80-81. 99. Ne pourrait-on dire , en revanche, qu’à l’Est comme à l’Ouest, les différences de classes
60 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
266 Alsace a été organisé de façon à être pour ainsi dire inefficace. Ici et là, il aurait même été habilement saboté. L’expres
267 en Suisse romande voisine : secret professionnel, dit -on. (Les chiffres seraient-ils trop bas pour être avoués ?) La récipr
268 un espace unique, mais aussi dans un temps qu’on dirait arrêté pour l’occasion. Dans l’espace : les frontières sont d’autant
269 vantées, et à juste titre ? Est-il vrai, comme le disent les discours officiels, que ces « précieuses diversités » soient cell
61 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
270 pas très bien compris pourquoi. Je ne sais, on me dit qu’il y en a. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’ont plus d’excuse en
271 diale dans les élites techniciennes, et c’est peu dire , car il s’agit en vérité de quatre causes virtuelles d’apocalypse du
272 et là s’arrêtent forcément mes calculs… Comme le disait un savant expert en alimentation synthétique : « On pourra nourrir to
273 industrialisés, le tiers-monde — il faut oser le dire  ! — n’a aucune possibilité matérielle de rejoindre jamais notre nivea
274 urquoi n’est-elle pas faite ? Que personne ne me dise qu’elle n’intéresse pas les peuples ou qu’ils s’y opposent : tous les
275 xactement, sont des jeunes de 18 à 35 ans. (Comme disait Louis Armand : « Il meurt tous les jours plus d’anti-Européens qu’il
276 ec une logique simple et implacable, dont je vais dire maintenant les principales articulations. Nous sommes partis du mauva
277 le de fonder « une sorte de confédération » comme disait Churchill à Zurich, sur la base des États-nations souverains — et qu’
278 xixe siècle. On nous a appris que les frontières dites « historiques » étaient aussi « naturelles », en changeant la nature
279 nvoyés par l’État central. Et c’est pourquoi j’ai dit qu’il nous faudra dix à quinze ans pour fédérer le continent : le tem
62 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
280 es régions non seulement me hérisse, mais me fait dire que ceux qui l’emploient font un étrange retour en arrière. Il y a dé
281 té nationale, notre existence nationale ». (C’est dire quelle résistance des peuples on a dû vaincre, ne fût-ce que pour obl
282 e, qui est le seul plan qui me concerne, l’avenir dira que j’ai été renversé sur un projet qui était essentiel pour le pays.
63 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
283 ec force, en toute indépendance d’esprit, peut-on dire que ces traits composent une personnalité typiquement suisse ? Je con
64 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Quand même il serait seul… (Sur un texte de George Orwell) (automne 1975)
284 ahit et déclare la démission du spirituel qu’elle dit fatale. Ce qu’il s’agit de savoir en réalité, c’est si le monde de l
285 (ou « la culture chrétienne libérale », comme le dit Orwell trop vaguement) est bien vu ou mal vu dans le monde d’aujourd’
286 la liberté. « Invente, ou je te dévore ! », nous dit le Sphinx assis sur le seuil du futur. « 1984 » désignait le règne om
65 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
287 és, de l’action de l’homme. Dans ce sens, on peut dire qu’il n’y aura jamais de région, que la région ne sera jamais une réa
288 naissance et du suffixe turus, devant être fait.) Disons que la région relève de la nature naturante par opposition à la natur
289 la souveraineté illimitée dans leurs frontières, dites « géographiques », mais établies en fait aux hasards des guerres pass
290 le devant de notre scène politique, ou pour mieux dire , de notre guignol partisan. Or, les Européens ne s’uniront jamais sur
291 ne résolution de la crise mondiale. Tout cela, me direz -vous, est bien schématique. J’en conviens, mais je ne vois pas le moy
292 e de la commune. (Tocqueville l’a bien vu et bien dit .) C’est une question de dimension, non de bonté ou de méchanceté de l
293 c’est-à-dire en tant que personne.   Je n’ai rien dit de neuf et ce n’était pas mon but. Je voulais seulement grouper des a
66 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Paradoxes de la prospective (automne 1975)
294 eux graphiques de Forrester et de Meadows. Ils ne disent pas : voilà ce qui se passera en 2025 (comme le fait l’impudent Herma
295 ur a parlé, la cause est jugée. On oublie de nous dire qu’il n’est que la voix de ses programmateurs et de leurs préjugés. T
296 n français se déclarait, il y a peu, incapable de dire « si nous verrons jamais le jour où il sera possible d’isoler les var
297 spective personnaliste La prospective que j’ai dite intuitive pourrait être aussi bien baptisée subjective, puisqu’elle p
298 rendre le train ou l’avion : elles n’ont pas à me dire que je le prendrai en vertu de leurs statistiques. Car je n’ai pas à
299 on avenir. « Dans ma fin est mon commencement », disent les mystiques. C’est de mes fins que je vais partir, non du passé que
300 la société de l’autre. Exemple : — Quand on nous dit  : « Il va falloir dans les dix ans qui viennent plus d’autos pour plu
301 trole, donc un moindre besoin d’autoroutes, on me dit alors : — « Si vous stoppez la construction des autoroutes, vous alle
67 1976, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
302 tions jusqu’à l’Empire d’Alexandrie, on peut bien dire avec Valéry que « tout est venu à l’Europe » : population, alphabet,
303 produira de l’énergie. Le pétrole est « arabe », dit -on, mais sans l’Europe il n’existerait pas. Et dans ce sens concret,
304 ère globale, je crois que nous sommes en droit de dire que l’Europe, depuis deux ou trois siècles, exporte sans relâche ses
305 leurs spirituelles. Un intellectuel indonésien me dit un jour : « Vous autres Européens, vous nous envoyez des machines-out
306 eurent appris les notes de notre gamme, elle leur dit  : « Composez maintenant une chanson dans le goût de ce pays ». Mais i
68 1977, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La réponse de Denis de Rougemont (1977)
307 , me laissent presque sans voix. Que devenir, que dire en pareille circonstance ? Il n’y a plus qu’à se montrer bonhomme, si
308 écompris, entendez : qu’on aurait pu tout de même dire mieux et plus… Cela, c’est le risque, le tragique du genre ! Mais il
309 ues exemples intéressants de semblables… nuances, dirons -nous, dans la description (« petit, trapu… » contrastant avec « grand
310 eurs travaux personnels… Tout ce que je peux leur dire pour atténuer mes sentiments de culpabilité à leur égard, c’est qu’on