1
du grand Domaine occidental en nations bardées de
frontières
, hérissées de tarifs douaniers et de mesures prétendues « protectionn
2
. Observons qu’il n’en serait pas question si les
frontières
étaient ouvertes, et l’union fédérale de l’Europe réalisée. Nos cultu
3
experts officiels. Mais l’État est intervenu, des
frontières
ont été posées, et la culture dépérit. Les experts culturels des État
4
eux, quand ils le trouvent utile, par-dessus les
frontières
nationales (comme l’on fait par exemple, au CEC, les directeurs de fe
5
es en Europe. Rétablir ces échanges au-dessus des
frontières
étatiques, c’est rendre à la culture la première condition de sa sant
6
ablir un réseau européen d’échanges à travers nos
frontières
, peu à peu dévalorisées. Irrigation générale de l’Europe, d’après un
7
peu près les mêmes si l’URSS n’existait pas à nos
frontières
, avec ses deux-cents divisions. Si l’Europe doit s’unir pour survivr
8
esprits, car « l’obstacle est psychologique. Les
frontières
sont dans les habitudes et non dans la nature », et nos peuples préfé
9
ment, la chose est facile. La machine à raser les
frontières
est au point. Derrière elle, les flots des économies confrontées ne s
10
rce qu’il en coûte moins cher que de traverser la
frontière
voisine. Ou encore ceci : Aux Européens est offert le privilège d’i
11
est entravé par la fermeture presque totale de la
frontière
entre l’Europe de l’Ouest et les pays soumis à l’occupation ou à l’in
12
question suivante : « Que se passerait-il si les
frontières
économiques étaient supprimées dans toute l’Europe ? » À mi-chemin en
13
de toute évidence la langue et l’économie, les «
frontières
naturelles » et la nature du sous-sol, la culture et l’allégeance pol
14
upérieure à tous les découpages successifs de nos
frontières
nationales, l’union économique et politique de nos peuples peut et do
15
rope : c’est un champ de forces culturelles, sans
frontières
à l’extérieur, mais tout encombré de barrières et de chicanes périmée
16
ntrer tous en groupe à Londres, à travers tant de
frontières
fermées. Retinger installe les Conrad et sa femme dans une station de
17
demande qu’on lui réserve un sleeping jusqu’à la
frontière
suisse. Impressionné, le Commandant fait évacuer un compartiment pour
18
sans difficulté le visa demandé. Néanmoins, à la
frontière
française, un jeune commissaire spécial de police lui refuse l’entrée
19
asseport, il pria ses amis de lui faire passer la
frontière
en contrebande. On le conduit donc en un point de la frontière où deu
20
contrebande. On le conduit donc en un point de la
frontière
où deux bandits, dont l’un borgne, le prennent en charge. Plusieurs h
21
es devait le rejoindre, elle le ramène à la ville
frontière
de Laredo. En haillons, il se présente à la gare, offre à un agent de
22
ans un mot d’explication ni d’excuse, traverse la
frontière
toute proche et rentre au Mexique. (Par la suite, le rapprochement en
23
ance des régions dans les États qui ouvrent leurs
frontières
à des unions plus vastes, voilà bien l’un des phénomènes contemporain
24
nts à mon avis. Si vous diminuez l’importance des
frontières
nationales, ces frontières que le xix e et le xx e siècles ont imposé
25
inuez l’importance des frontières nationales, ces
frontières
que le xix e et le xx e siècles ont imposées d’une manière assez arbi
26
es et culturelles qui n’ont pas du tout les mêmes
frontières
ou extensions, si vous dévalorisez ces cadres, vous libérez les diver
27
orain du terme. Elles coupent une quantité de nos
frontières
actuelles, qui n’étaient pas les mêmes ou n’existaient pas dans ces é
28
u colloque qui nous réunit. […] Au moment où les
frontières
s’ouvrent à des échanges plus libres, il faut qu’il y ait quelque cho
29
udrais qu’on me démolisse l’absurde théorie des «
frontières
naturelles » qui nous a conduits à couper en deux, trois ou quatre pa
30
s coupent les régions les unes des autres par des
frontières
arbitraires. Si ces frontières se dévalorisent (comme celles des Six,
31
des autres par des frontières arbitraires. Si ces
frontières
se dévalorisent (comme celles des Six, ou celles des cantons suisses)
32
s vont renouer entre elles, au-delà des anciennes
frontières
qui les opposaient artificiellement, des amitiés que la nature propos
33
glorieuse indifférence une bonne douzaine de nos
frontières
actuelles. Elles relient des cités, des foyers de création, des maîtr
34
euse ou intelligible dans le champ limité par les
frontières
d’une seule de nos nations actuelles. Il n’y a pas plus de « peinture
35
sées du territoire hérité ou conquis, déclarées «
frontières
naturelles », les réalités les plus hétérogènes : langues parlées dan
36
’est d’ailleurs plus définie primairement par une
frontière
marquée sur le terrain à l’aide de bornes ou de réseaux de barbelés,
37
s. Car au fur et à mesure que se dévalorisent les
frontières
de nos États-nations, les régions vont se mettre à vivre et respirer
38
-nations les maintenaient dans le cadre rigide de
frontières
identiquement imposées aux réalités les plus hétérogènes, comme par e
39
ns l’Europe de demain, libérée de la tyrannie des
frontières
politiques et administratives imposées aux réalités ethniques et écon
40
qui les auront formées, par-dessus les anciennes
frontières
nationales désormais réduites au rôle mineur et invisible à l’œil nu
41
bilité révolutionnaire de régions chevauchant des
frontières
, d’unités socioéconomiques plurinationales. Prenez la région lilloise
42
Marché commun de demain tout change : effacée la
frontière
qui depuis cent-cinquante ans coupait la région de son aire d’expansi
43
d de pôles, de polarisations ; là où l’on parlait
frontières
, on parle d’ajustements variables définis par des aires d’influences
44
ontourner, ou survoler, de passer à travers leurs
frontières
comme sans les voir pour composer dès maintenant (sans attendre ni ex
45
e culte du Soldat inconnu et la sacralisation des
frontières
. Distinguons quatre groupes parmi les objections et « difficultés » q
46
s découper vos régions ? » « Quelles seront leurs
frontières
exactes ? » « Faut-il qu’elles aient des superficies ou des populatio
47
les, spirituelles ou affectives, qui n’ont pas de
frontières
communes, et souvent pas de frontières du tout. Si l’on exigeait que
48
ont pas de frontières communes, et souvent pas de
frontières
du tout. Si l’on exigeait que tout cela soit unifié et uniformisé dan
49
t avec un territoire délimité ne varietur par des
frontières
« naturelles » ou par des frontières administratives fixées en d’autr
50
etur par des frontières « naturelles » ou par des
frontières
administratives fixées en d’autres temps et circonstances selon des c
51
és, mais il est rare qu’elles coïncident avec les
frontières
étatiques décidées au hasard des traités au xixe et au xxe siècles.
52
diplomatique d’hypocrisie et d’ignorance) par les
frontières
stato-nationales. C’est la division politique ou administrative des r
53
n a beau répéter que la musique ne connaît pas de
frontières
: d’une manière générale, le rayonnement des opéras et des orchestres
54
maintenir la « cohésion nationale ». III. Les
frontières
Les problèmes qu’on vient d’évoquer sont créés par les frontières
55
roblèmes qu’on vient d’évoquer sont créés par les
frontières
. Et ce sont les frontières qui empêchent de les résoudre. Ou plus exa
56
uer sont créés par les frontières. Et ce sont les
frontières
qui empêchent de les résoudre. Ou plus exactement : c’est le dogme de
57
e, c’est-à-dire sacro-sainte, matérialisé par les
frontières
. Or il est clair pour quiconque, aujourd’hui, que le tracé des fronti
58
air pour quiconque, aujourd’hui, que le tracé des
frontières
étatiques est accidentel, sans plus d’utilité démontrable qu’administ
59
trative, et très nuisible à tout autre égard. Les
frontières
sont encore capables d’entraver la circulation des biens et des servi
60
, des entités écologiques, créant d’un côté de la
frontière
des minorités brimées (Sud-Tyrol, Val d’Aoste, Basques, etc.), sépara
61
nomiques et des raisons de prestige étatique, les
frontières
actuelles ont été fixées pour des raisons historiques qui, pour la pl
62
s. Le caractère indiscutablement pathogène de nos
frontières
politiques est celui du lit de Procuste qu’on nomme État-nation. Il p
63
la volonté, en somme démente, d’imposer une même
frontière
fixe, un même territoire « sacré » à des réalités hétérogènes par nat
64
irait arrêté pour l’occasion. Dans l’espace : les
frontières
sont d’autant plus rigides et plurivalentes que l’État est plus total
65
’État est limitée aux tâches administratives, les
frontières
sont ouvertes et insensibles, comme entre les cantons suisses et les
66
emps : ce qui rend manifeste la dysfonction de la
frontière
unique, c’est la disparité des rythmes de changement auxquels obéisse
67
ui des régions économiques est décennal ; mais la
frontière
politique unique et omnivalente que l’État-nation prétend imposer tan
68
es dans son introduction. Il n’y a pas de « juste
frontière
» imaginable, dès lors qu’elle est polyvalente. Et cela n’irait pas m
69
eux si on la déplaçait. Car il n’y a pas de bonne
frontière
nationale, la moins mauvaise étant tout simplement celle qui se laiss
70
s il faut bien admettre aussi que la nocivité des
frontières
, résultant de la non-coïncidence des limites administratives, des réa
71
une géographie propre, le tout délimité par des «
frontières
naturelles ». Or tout est faux dans cet enseignement. La culture, en
72
fût question pour autant de les enfermer dans les
frontières
d’un même État. Il n’est pas vrai que nos États-nations correspondent
73
dent à l’aire de diffusion d’une langue. Dans les
frontières
de la France actuelle, on parle huit langues : breton, flamand, allem
74
es et — si celle-là subsiste — de la Volga. Les «
frontières
naturelles » ne sont pas moins chères à l’école — ni plus vraies pour
75
and de nouveau jusqu’au nord de Trieste… Non, les
frontières
de nos États n’ont jamais été « naturelles ». Elles sont accidentelle
76
coles de pensée, des styles de vie. Supprimez les
frontières
nationales, vous n’appauvrirez en rien les diversités de l’Europe : a
77
et professionnel) sont à réorganiser au-delà des
frontières
nationales, en commençant par les régions où la circulation des élève
78
l’écologie : que la pollution ne connaisse pas de
frontières
politiques, voilà un fait que tout élève du degré primaire ou seconda
79
vités humaines » et non pas de créer de nouvelles
frontières
. « La région est le plus souvent présentée d’abord comme une entité t
80
par l’exercice en commun de part et d’autre de la
frontière
, de fonctions similaires ou complémentaires », chaque action spécifiq
81
ffaire de pourtour extérieur, un nouveau tracé de
frontières
? La réponse unanime des rapporteurs est que l’aire d’une région fonc
82
rcommunales s’étendant « de part et d’autre de la
frontière
» et la réponse positive des ministres. Mais surtout, il appuie sans
83
« groupant des communes de part et d’autre de la
frontière
». Cette recommandation unanime s’est traduite dans la Déclaration fi
84
tes communautés restructurées ; et à la notion de
frontières
bornées, celle de foyers librement rayonnants. L’État-nation qui règn
85
ons modèle xixe siècle. On nous a appris que les
frontières
dites « historiques » étaient aussi « naturelles », en changeant la n
86
divise, mais le Rhône unit ! Or à mesure que ces
frontières
se dévalorisent, entre les pays de la CEE notamment, des régions natu
87
es ou économiques qui se trouvent coupées par des
frontières
politiques nées du hasard des guerres et des traités, et qui ne corre
88
réalité ni ethnique ni économique. Sur toutes les
frontières
de tous nos États, les exemples abondent : Basques et Catalans divisé
89
des régions, dans nos nations et à travers leurs
frontières
. Puis il faut unir ces régions, et trouver ou créer les moyens de cet
90
-nation, ce n’est pas tout fourrer dans les mêmes
frontières
préalablement « délimitées » ou « découpées » aux dépens d’un ou de p
91
mondiale et coupée des campagnes voisines par une
frontière
nationale. Cela pose le problème d’une région genevoise, ou plutôt, d
92
e problèmes écologiques qui ne connaissent pas de
frontières
politiques, et qui appellent des solutions régionales dans un cadre c
93
ce des professions libérales des deux côtés de la
frontière
définissent une région universitaire qui peut aller de Neuchâtel à Ly
94
crètes en dépit de l’obstacle que constituent les
frontières
nationales, dessinées aux hasards d’un autre âge, mais cependant défe
95
cologique, universitaire. Ces liens à travers les
frontières
et avec les autres régions de l’intérieur pourront prendre la forme d
96
ssionnelles, lesquelles chevauchent en Suisse les
frontières
cantonales. Le jour où les ordinateurs consultés répondront que les l
97
est à refaire, faussée à la base par l’idée de «
frontières
naturelles » qui amène à enseigner que les Pyrénées séparent Français
98
s régions, dans le cadre du continent. Jamais une
frontière
politique n’a arrêté la pollution de l’air et des eaux, ni celle des
99
ent normale qu’il nous arrive d’oublier que leurs
frontières
actuelles… sont fondées sur une longue série d’accidents et de coïnci
100
par la Providence, comme le mythe français des «
frontières
naturelles »… Le grand État unifié offre-t-il à ses habitants plus e
101
aient « s’ouvrir » à leurs voisines au-delà de la
frontière
nationale : Nord à Belgique, Lorraine et Alsace à RFA, Rhône-Alpes à
102
oins centralisé) se compliquent ici du fait de la
frontière
, qui divise arbitrairement ce que la Nature, l’Histoire, les ethnies,
103
es ethnies, ou les intérêts avaient uni. Près des
frontières
, on voit et on ressent immédiatement que les solutions aux problèmes
104
uvements pendulaires de main-d’œuvre à travers la
frontière
, non maîtrisés par l’État central ; problèmes de production locale et
105
nales ; lutte contre la pollution arrêtée par les
frontières
, qui ne laissent passer que la pollution elle-même (des airs, des eau
106
opéen, celles qui souffrent le plus du fait de la
frontière
, ou, à plus proprement parler, du fait de la bi- ou tripartition d’un
107
lles qui apparaissent lésées ou paralysées par la
frontière
ne sont pas seulement ni même principalement les plus évidentes, c’es
108
nderait, pour exister, qu’à être libérée de cette
frontière
dont on voit de moins en moins la raison et le sens, mais dont on res
109
de l’emploi. Le Léman, au milieu duquel passe la
frontière
, est mortellement menacé par un ensemble de pollutions qui appellent
110
ul tenant, qui ne tiendrait pas plus compte de la
frontière
que ne le font les pollutions et les nuisances de toute espèce. Trois
111
Pictet de Rochemont, le négociateur des actuelles
frontières
franco-genevoises, avait écrit trois opuscules dans cette langue, don
112
écus, et le fait aisément vérifiable que seule la
frontière
les rend insolubles, voilà qui enseigne la région, convainc de sa néc
113
le dogme de la souveraineté illimitée dans leurs
frontières
, dites « géographiques », mais établies en fait aux hasards des guerr
114
ement du PNB, ni même la défense militaire de nos
frontières
. La plupart des critères de ce type, qu’utilisent couramment les tech
115
fficace contre des maux qui ne connaissent pas de
frontières
. dt. Rougemont Denis de, « Rôle de la modernité dans les relations