1
l’église, non du café. « Ah tu étais à l’église ?
lui
dit sa femme. Dis-moi donc le sujet du sermon ? — Euh… le péché. — Et
2
le parti. Ses vedettes se taisent ou rompent avec
lui
, ses hebdomadaires périclitent ou meurent, son prestige s’évanouit av
3
n problème d’un autre ordre apparaît, qui se pose
lui
aussi à l’ensemble de la vie de l’esprit en Europe : c’est le problèm
4
st pas une partie de son père. Elle peut tenir de
lui
mais agir autrement qu’il n’aurait su l’imaginer. Elle ne se définit
5
’imaginer. Elle ne se définit point par rapport à
lui
seul, mais aussi par rapport au monde. En fait, l’Amérique du Nord es
6
empires qui se disputent le monde ? — on ne peut
lui
répondre qu’en se réclamant de nos traditions culturelles, ainsi que
7
torales. Il demande que sa vie ait un sens. Qu’on
lui
en donne un sans discussion possible (et c’est la chance des dictatur
8
et c’est la chance des dictatures), ou bien qu’on
lui
permette d’en chercher un, voire de le trouver parfois et de le vivre
9
Il ne sait rien de l’Europe non plus. Et si vous
lui
apprenez que l’Europe est en train de se faire à Strasbourg, il n’éco
10
font ces deux mots également privés de sens pour
lui
. Toute propagande européenne digne du nom doit partir de ces évidence
11
gouvernements, ni même du Mouvement européen, qui
lui
a cependant donné naissance et auquel le rattachent encore des liens
12
soit retenu. La délégation nationale votera pour
lui
à l’Assemblée de l’Unesco. Mais comment voteront tous les autres ? Il
13
électoral des bouilleurs de cru, par exemple, on
lui
donnerait cent fois ou mille fois plus. Mais le fait est qu’on n’y cr
14
ve de s’organiser comme force politique cohérente
lui
serait fatale. Elle n’en représente pas moins un très sérieux danger
15
t de son désastre pour s’emparer de l’Asie : nous
lui
serons livrés par surcroît. Presque rien de tout cela n’est encore fa
16
rope a besoin d’un Parlement et d’un exécutif qui
lui
permettent d’exister politiquement, et donc de s’affirmer comme une p
17
lut tout proche et comme à portée de main ? Il ne
lui
manque peut-être qu’une seule chose : la conscience des périls qu’ell
18
uis d’étudier, et dans la mesure des moyens qu’on
lui
donne, de résoudre. Les obstacles sont psychologiques ? C’est donc en
19
ellites en Asie. Mais le colonialisme soviétique,
lui
, nous menace à bout portant : il a déjà conquis nos six nations de l’
20
se voyait repoussée à la fois par la gauche, qui
lui
reprochait son respect excessif des souverainetés cantonales, et par
21
rait dû faire beaucoup plus. Les moyens matériels
lui
manquaient, et il est significatif qu’il ait fallu tant de temps pour
22
et qu’ils aimaient beaucoup. Elle avait faim. Ils
lui
apportèrent tout ce qu’ils pouvaient trouver, elle mangea tout, et di
23
it qu’elle avait encore faim. N’ayant plus rien à
lui
donner, ils la transportèrent dans une ville voisine, beaucoup plus r
24
eaucoup plus riche. Là, sur la place publique, on
lui
apporta des quantités énormes de nourriture, elle mangea tout, et dit
25
avaient plus comment la satisfaire. À la fin, ils
lui
demandèrent : Qu’as-tu ? Elle dit : J’ai faim. Ils lui dirent : Nous
26
emandèrent : Qu’as-tu ? Elle dit : J’ai faim. Ils
lui
dirent : Nous t’avons donné toute la nourriture du pays. Elle dit : Q
27
fois et mille fois plus, j’aurai encore faim. Ils
lui
dirent : Que veux-tu donc ? et elle dit enfin : Je veux Dieu ! Cette
28
dernier reste le même, quel que soit le nom qu’on
lui
donne ou qu’on se refuse à lui donner. Ayant ainsi tenté de définir l
29
soit le nom qu’on lui donne ou qu’on se refuse à
lui
donner. Ayant ainsi tenté de définir le sens dernier de la recherche
30
fique. Celui-ci lit l’histoire des sciences. Elle
lui
fait voir que toutes les « vérités » qu’établissent les écoles succes
31
s, avec les réformes sociales. En sortant de chez
lui
, les mains vides, je me dis ceci : cet homme tire sa puissance de la
32
sance de la turbine, mais après tout ce n’est pas
lui
qui l’inventa. Qui donc ? J’ouvris une encyclopédie, et trouvai ceci
33
tait unie. Fort de ces premières réalisations qui
lui
assurent une base d’utilité technique, le Centre peut aborder mainten
34
contre un procureur général de la Guépéou, lequel
lui
dit : « Vous autres, Occidentaux, avez une conception du secret un p
35
r ce qui existe. » Je ne pus qu’acquiescer, et je
lui
déclarai en riant que je comprenais maintenant la réponse qu’un fonct
36
onnaire de la Guépéou avait faite à quelqu’un qui
lui
demandait ce que l’on entendait par espionnage : « Vous rencontrez un
37
grand souverain. Pour Daniel Defoe, qui écrit sur
lui
toute une étude, « il est le self-made-man modèle, un Robinson couron
38
ivre patriarche ». Il ne s’agissait pas tant pour
lui
de transformer l’ancienne civilisation russe en y greffant des formes
39
le tsar meurt de la syphilis. C’est en pensant à
lui
(assassin de son fils comme Ivan le Terrible l’avait été du sien) que
40
u’elle ne fut pas assez nationale, mais parce que
lui
n’était pas encore une nation. Une mode russe se crée en Europe, com
41
plus grand poète du pays avouait que le français
lui
était plus familier que sa propre langue et s’en servait de préférenc
42
péen est le premier grand écrivain russe. Grâce à
lui
, et malgré ses plaintes d’être né Russe, un certain équilibre s’établ
43
té créé en Russie depuis Pouchkine relève tant de
lui
que du xix e siècle européen. La littérature russe, de Lermontov et G
44
Russie. » « L’Europe est notre seconde mère. Nous
lui
devons beaucoup et lui devrons plus encore. » « Nous entrevoyons que
45
t notre seconde mère. Nous lui devons beaucoup et
lui
devrons plus encore. » « Nous entrevoyons que l’idée russe, sera peut
46
onde en la vocation européenne de la Russie. Pour
lui
, la Russie est une meilleure Europe, ou si l’on veut, une meilleure c
47
ale. » L’Europe, qu’il découvre pendant son exil,
lui
paraît être « au bord de la perdition morale »16. Sa dénonciation de
48
il s’est fait darwinien, le darwinisme a été pour
lui
, non pas une théorie biologique sujette à la discussion, mais un dogm
49
particulière, tous les passages entre guillemets
lui
seront empruntés dans cet « aperçu », qui ne prétend à rien d’origina
50
né du souci du bien-être du peuple et du désir de
lui
assurer… une complète liberté dans le développement intérieur et dans
51
ique. Celle-ci ne s’intéresse qu’aux contacts qui
lui
permettraient d’obtenir de précieuses informations technologiques ou
52
re à trahir la mission que l’idéologie soviétique
lui
attribue dans l’État. Autrement dit : si le dialogue « à l’occidental
53
si recueillies et publiées, les conclusions qu’il
lui
plairait. Équipes de recherches médicales.— Une formule analogue pou
54
’octobre 1955. 26. À un journaliste français qui
lui
demandait l’autre jour (7 décembre 1955) pourquoi l’URSS interdisait
55
oviétique » (France-Soir, 19 janvier 1956). Selon
lui
, les peintres russes ne s’intéressent qu’aux scènes historiques et au
56
Le client essentiel du peintre est l’État », qui
lui
commande des sujets déterminés, lui achète des toiles et les expose d
57
l’État », qui lui commande des sujets déterminés,
lui
achète des toiles et les expose dans les gares, les bureaux et les gr
58
débrouiller dans la société, et l’on développe en
lui
un sens critique qui lui permettra de mettre en question les « résult
59
té, et l’on développe en lui un sens critique qui
lui
permettra de mettre en question les « résultats » mêmes qu’on lui a f
60
mettre en question les « résultats » mêmes qu’on
lui
a fait apprendre. Au lieu de croyances indiscutables et sacrées, on l
61
Au lieu de croyances indiscutables et sacrées, on
lui
donne donc à la fois un savoir présenté comme objectif ou scientifiqu
62
hmétique ce matin (et qui en a jamais envie ?) on
lui
répond en souriant qu’il n’a qu’à faire autre chose. Les méthodes nou
63
comprendre qu’un maître les empêche de jouer avec
lui
comme il leur plaît… L’idée générale est la suivante : si un texte es
64
gé par l’État. Et cependant le système américain,
lui
aussi, livre finalement l’élève à une sorte de conditionnement social
65
de le former. Respecter l’individu, c’est voir en
lui
la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vocation et reçoit le
66
eçoit les moyens de l’accomplir. Le former, c’est
lui
communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le sens
67
ses — réelles ou mythiques d’ailleurs — sont pour
lui
autant de mystères, dont il ne connaît le nom, la puissance alléguée
68
pposé que par la presse. Elles se passent loin de
lui
, il ne peut les comprendre, son sens critique reste sans prises sur e
69
son journal et de ses principes. Mais voici qu’on
lui
demande de voter pour un candidat inconnu, dont le parti promet la lu
70
— alors qu’il s’agit d’élire un député qui devra,
lui
, voter sur des problèmes nouveaux, qui lui échappent d’ailleurs tout
71
devra, lui, voter sur des problèmes nouveaux, qui
lui
échappent d’ailleurs tout autant qu’à son électeur de hasard ou de tr
72
à courir son aventure individuelle. Elle devrait
lui
enseigner : — d’où vient ce monde et comment s’est formée sa civilisa
73
s de plus, au problème de l’éducation. C’est vers
lui
que s’oriente notre effort principal, et que convergent tout naturell
74
n moquent, soit. Chacun d’eux veut seulement pour
lui
la sécurité de l’emploi, la garantie de l’écoulement et la paix, soit
75
, le jury ne trouva pas cette fois-ci d’œuvre qui
lui
parut à la fois adaptée au public des guildes membres (public qui dép
76
l’unir ? nous n’aurions pas une seule brochure à
lui
tendre sans hésiter pour répondre à son intérêt. Dans nos archives, s
77
yer vivant d’une civilisation que le monde entier
lui
jalouse : on l’attaque, on la dit décadente, morte avec le colonialis
78
au cœur des hommes que toutes les doctrines qu’on
lui
oppose, même appuyées par les moyens de persuasion les plus insidieux
79
tout selon ses souvenirs scolaires, devenus pour
lui
seconde nature, et qui lui sembleront par suite indiscutables, comme
80
colaires, devenus pour lui seconde nature, et qui
lui
sembleront par suite indiscutables, comme les proverbes, comme le bon
81
dent. Certaines de ses initiatives incontestables
lui
ont échappé une fois réalisées, et gravitent aujourd’hui pour leur co
82
onstante d’idéologies nées de ses œuvres mais qui
lui
opposent désormais un visage méconnaissable et parfois hostile, l’Eur
83
ne peut élaborer et encore moins faire accepter à
lui
tout seul. Les difficultés sont d’ordre culturel bien avant d’être po
84
ir pour objectif général d’instruire l’opinion en
lui
fournissant les pièces principales du dossier européen ; et pour méth
85
e, les meilleurs atouts de l’Europe sont ceux que
lui
crée sa culture. Mais il s’en faut de beaucoup que les détenteurs act
86
xprime l’impatience la mieux légitimée. Mais s’il
lui
faut dix ou quinze ans pour convaincre le « peuple européen » qu’il e
87
iste, tandis que les partisans de la Constitution
lui
reprochent au contraire de céder devant la volonté des nationalismes
88
e rapport, et les suites que les ministres ont pu
lui
donner. Il n’est donc pas question de se prononcer là-dessus. Nous vo
89
ment répondre à ce double besoin ? Car c’est bien
lui
qui constitue, à notre avis, la substance réelle des débats soulevés
90
nt les nations, et nulle d’entre elles ne saurait
lui
survivre. Elles peuvent la tuer par leurs rivalités, comme elles l’on
91
comme s’il était le phénomène déterminant qui, à
lui
seul, expliquerait l’histoire ? En quelques pages nourries d’exemple
92
iie et xiiie siècles, après quoi commence selon
lui
« la déformation de l’Europe ». Quelles que soient leurs variations d
93
l est Hollandais de culture polyglotte. Voilà qui
lui
permet de se placer à un point de vue qui n’est ni français ni german
94
rets de son efficacité. Elle a fait le monde, qui
lui
renvoie son image déformée, le plus souvent hostile. Cette immense «
95
termes une « intelligence visuelle », domine chez
lui
l’érudition et la documentation — si vastes soient-elles — et cherche
96
à-dire qu’au-delà du monde technique, comme avant
lui
, les réalités spirituelles sont la « vraie vie » dont parlait Rimbaud
97
onalisme et Supernation » ; ce dernier chapitre à
lui
seul vaudrait la lecture de ce beau livre. N’est-il pas remarquable q
98
utation d’être un mot vague. Et il est vrai qu’on
lui
attribue des contenus assez divers. Mais si nous négligeons les dispu
99
et animal qui tire de la Nature tout ce qui, sans
lui
, serait demeuré virtuel, et qui par lui devient le domaine de l’humai
100
qui, sans lui, serait demeuré virtuel, et qui par
lui
devient le domaine de l’humain ; domaine du sens et de l’opération, d
101
onstante d’idéologies nées de ses œuvres mais qui
lui
opposent désormais un visage méconnaissable et parfois hostile, l’Eur
102
ne peut élaborer et encore moins faire accepter à
lui
tout seul. Les difficultés sont d’ordre culturel bien avant d’être po
103
hmétique ce matin (et qui en a jamais envie ?) on
lui
répond en souriant qu’il n’a qu’à faire autre chose. Les méthodes nou
104
comprendre qu’un maître les empêche de jouer avec
lui
comme il leur plaît. L’idée générale est la suivante : si un texte es
105
gé par l’État. Et cependant le système américain,
lui
aussi, livre finalement l’élève à une sorte de conditionnement social
106
e le former. Respecter l’individu, c’est voir en
lui
la personne qu’il peut devenir s’il découvre sa vocation et reçoit le
107
eçoit les moyens de l’accomplir. Le former, c’est
lui
communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le sens
108
or de la culture européenne et de l’éducation qui
lui
correspond, c’est cela : l’équilibre en tension entre l’autorité et l
109
l faut au jeune enfant un dressage suffisant pour
lui
permettre, un jour, de se débrouiller seul, de chasser pour son compt
110
vu le But et qui se laisse guider et fasciner par
lui
. Vous serez de bons éducateurs dans la mesure où vous serez vous-même
111
ez le noir de la cible, laissez-vous fasciner par
lui
, et le coup partira tout seul. » Le lendemain, je gagnais le galon d’
112
itué », mais de « former l’enfant, de cultiver en
lui
l’amour de son pays et de le préparer au service de la communauté ».
113
une homme à vivre les droits et les devoirs qu’on
lui
a enseignés, à faire face aux problèmes concrets de la vie civique. R
114
s’inquiète aucunement de lacunes béantes, dont il
lui
reste encore à prendre conscience ! En URSS : civisme égale obéiss
115
llence, qui l’amusait, et qu’on s’y contentait de
lui
faire signer la note. (C’est mon dernier snobisme, disait-il.) Il fut
116
oupçonner à la faveur de quelques allusions qu’il
lui
arrivait d’y faire, sans insister. C’est l’Européen que j’ai connu, à
117
pense pas que vous serez jamais un écrivain ! »,
lui
a dit un jour André Gide en riant, après avoir passé des heures à cor
118
ntendre, mais sa carrière de « politicien privé »
lui
paraît seule digne d’être retracée dans l’esquisse de ses mémoires. D
119
t, est non seulement le pays dont le style de vie
lui
convient le mieux, mais aussi le pays qui offre les meilleures chance
120
onrad, qu’il avait rencontré dès 1909. Originaire
lui
aussi de Cracovie, où il avait fait ses premières études dans le même
121
is vingt ans plus tôt, Conrad avait déjà derrière
lui
, à cette époque, toute sa carrière d’officier de la marine marchande.
122
, les seuls Polonais à fréquenter sa maison, et à
lui
parler de sa patrie. Un soir, Conrad, songeant à ses difficultés fina
123
dresse. » (Lira-t-il peut-être ces lignes ? Elles
lui
apprendraient qu’il se trouve détenir l’un des inédits les plus curie
124
que Bilczewski et les chefs des partis politiques
lui
demandent de gagner au plus vite la France et l’Angleterre, pour y re
125
vec toute la hardiesse dont il sera capable ». On
lui
remet des documents signés par une vingtaine de hautes personnalités
126
nés par une vingtaine de hautes personnalités qui
lui
donnent pouvoir de traiter en leur nom avec les ministères des Affair
127
Polonais. Celui-ci le reçoit fort aimablement, et
lui
indique que la seule personne capable de lui donner un sauf-conduit p
128
, et lui indique que la seule personne capable de
lui
donner un sauf-conduit pour se rendre à Vienne est le général Hoffman
129
à parler au Général. Il explique brièvement qu’il
lui
faut un visa. « Venez me voir tout de suite », dit le Général. En che
130
en allemand ni en polonais, mais en français, et
lui
dit hardiment qu’il veut aller en France. Interrogé sur son identité,
131
e servir de la ligne directe du préfet de police,
lui
donne alors le permis nécessaire pour se rendre à Vienne, où le minis
132
se rendre à Vienne, où le ministère de la Guerre
lui
accordera un visa de sortie. Le permis porte le numéro un, « ce qui m
133
arrive à Vienne au matin d’un voyage épuisant qui
lui
a pris trois jours au lieu des douze heures habituelles, et se rend a
134
se reproduit. Retinger déclare en français qu’il
lui
faut un visa pour la France, et que son nom est là, sur le passeport…
135
re et l’ambassadeur d’Allemagne, et demande qu’on
lui
réserve un sleeping jusqu’à la frontière suisse. Impressionné, le Com
136
mbassadeur de France après avoir écouté son récit
lui
accorde sans difficulté le visa demandé. Néanmoins, à la frontière fr
137
française, un jeune commissaire spécial de police
lui
refuse l’entrée. Longue discussion, le ton monte, et le commissaire s
138
, secrétaire général des Affaires étrangères, qui
lui
signe une autorisation de quitter la France, et sur la foi de ce docu
139
dîner chez La Pérouse. Peu de jours plus tard, on
lui
remet enfin un passeport diplomatique signé par le ministre des Affai
140
ontacts humains, et ce flair très particulier qui
lui
fera toujours deviner quels sont les hommes qui vont l’aider et les m
141
bitués, et l’amitié de quelques grandes dames qui
lui
permettront de rencontrer les hommes d’État et diplomates qu’il s’agi
142
ration de la Pologne. De cette mission qui, selon
lui
, échoua complètement, Retinger tire des leçons décisives pour la suit
143
sensationnel pour l’époque. (Clemenceau lui-même
lui
consacre un article.) Négociations secrètes avec l’Autriche À P
144
t aux familles influentes de la Double-Monarchie,
lui
ménagent les contacts nécessaires de ce côté. Après d’assez nombreux
145
’il joua dans l’affaire fut aussi important qu’il
lui
apparaissait alors. Et il ajoute, d’une manière bien typique, qu’il a
146
nde. Les ambassadeurs russes à Paris et à Londres
lui
créent de constantes difficultés. Georges Mandel, qui est l’homme de
147
Mandel, qui est l’homme de Clemenceau, répand sur
lui
des bruits fâcheux. Lord Northcliffe, « qui avait des raisons personn
148
) a cessé de le soutenir. « Il veut votre peau »,
lui
dit Philippe Berthelot. Mais sûr de lui et de son bon droit, Retinger
149
e peau », lui dit Philippe Berthelot. Mais sûr de
lui
et de son bon droit, Retinger néglige tous ces avertissements. Jusqu’
150
. Dans la hâte de son départ, il n’avait pris sur
lui
que peu d’argent, comptant faire venir par la suite les fonds qu’il p
151
bandonnaient l’un après l’autre. Harold Nicholson
lui
envoya des injures, Sir Thomas Lipton l’adresse d’un Cafecl de la Mar
152
rait de belles femmes nues, et seul Joseph Conrad
lui
fit tenir quelque argent. Comme il souffrait d’insomnies et d’une mau
153
et d’une mauvaise condition cardiaque, un médecin
lui
prescrivit un long voyage en mer. Non sans d’incroyables difficultés
154
elle que l’Amérique latine ; parce que le médecin
lui
avait conseillé la mer ; parce que l’aventure le tentait, mais aussi,
155
le moyen de passer du Mexique aux États-Unis. (On
lui
avait pris tous ses papiers, à sa sortie de France.) Par son frère, p
156
de l’argent à l’Hôtel Lafayette, à La Havane. Il
lui
restait 4 dollars en arrivant au port. Il prit un taxi, dit au chauff
157
ant au port. Il prit un taxi, dit au chauffeur de
lui
faire voir tout ce qu’on pouvait voir de la ville pour 4 dollars, et
158
l’hôtel sans un sou en poche. À la réception, on
lui
apprit qu’en effet une somme était venue à son adresse, mais que les
159
le « colosse du Nord » s’identifia très vite pour
lui
avec celle de la Pologne luttant pour se libérer de la Russie. Les no
160
nt, il conseilla sans hésiter la seule mesure qui
lui
paraissait propre à éliminer les influences étrangères : nationaliser
161
s. N’ayant plus de passeport, il pria ses amis de
lui
faire passer la frontière en contrebande. On le conduit donc en un po
162
verse le fleuve aux eaux basses. De l’autre côté,
lui
avait-on dit, une charrette l’attendrait sur la route pour le mener à
163
sur la route pour le mener à San Antonio. Mais il
lui
faut traverser d’abord une étendue couverte de touffes de cactées. Se
164
e charrette, mais un agent de police. Il tente de
lui
expliquer, dans son mauvais espagnol, qu’il va voir un oncle malade d
165
r un oncle malade dans un village voisin. L’agent
lui
jette un regard méprisant et lui fait signe de poursuivre sa route, a
166
voisin. L’agent lui jette un regard méprisant et
lui
fait signe de poursuivre sa route, ajoutant en excellent espagnol : «
167
ù notre vagabond finit par retrouver Morones, qui
lui
paie un costume neuf et un billet pour Washington. Une fois dans la c
168
inistres du président Harding. Hoover seul, selon
lui
, sera capable de négocier et d’imposer une solution pacifique du conf
169
ir un juge fédéral. Celui-ci le déclare innocent,
lui
serre la main et le fait relâcher. Mais sitôt sorti du bureau du juge
170
tats-Unis avec 1500 dollars : comme la police les
lui
a pris en l’incarcérant, il ne peut prouver qu’il a de quoi vivre. En
171
ressement presque provocant… La guerre de 1939 va
lui
permettre enfin de sortir de cette période de bohème politique et d’a
172
t Sikorski depuis 1916. Mais il ne s’est lié avec
lui
que plus tard, en 1923, lorsque la Fédération syndicale international
173
le mérite de l’évacuation de Bordeaux, décida de
lui
remettre la plus haute décoration polonaise, l’ordre Virtuti militari
174
le Foreign Office appelait d’urgence Retinger et
lui
communiquait, de la part de Staline, une offre d’accord. Les négociat
175
sur des béquilles, à cause des traitements qu’on
lui
avait fait subir à la prison de Loubianka. Parachutage en Pologne
176
des troupes polonaises du Proche-Orient, quand on
lui
annonça que l’avion s’était écrasé à Gibraltar. Le général, ses compa
177
r le général Sir Colin Gubbins, chef du SOE50, de
lui
fournir les moyens nécessaires pour cette mission. Pour des raisons d
178
’on ne trouvait que des romans policiers. Socrate
lui
permit ainsi de lutter contre l’ennui, mais aussi contre l’anxiété :
179
eut l’heureuse surprise de voir le vieux serveur
lui
apporter aussi un grand verre d’eau, en disant simplement, sans le re
180
, avec ses compagnons, Retinger reçut une dépêche
lui
demandant de se rendre au Caire. Il repartit sans hésiter le jour mêm
181
u’il fut en mesure de marcher de nouveau (mais il
lui
fallut jusqu’au bout s’appuyer sur quelqu’un pour franchir une marche
182
voyages incessants, dont chacun représentait pour
lui
une dure épreuve physique, J.H.R. créait des sections de la Ligue en
183
ndit pas à une lettre que l’ambassadeur Bogomolov
lui
avait transmise. Dans le même temps, plusieurs autres mouvements s’ét
184
it peu clair, Rappard restait sceptique. Retinger
lui
offrit alors de présider la séance plénière sur les questions économi
185
t. Et en fin de compte, c’était vrai, car grâce à
lui
, chacune allait pouvoir tenter sa chance en dépit de toutes les exclu
186
ulaire ne saurait cependant le contenter. Grâce à
lui
, le Mouvement européen sera durant les trois ou quatre années suivant
187
vaste effort de préparation du terrain, mais sans
lui
, les réalisations que nous connaissons aujourd’hui et que le grand pu
188
C auquel il prit part — le 24 mars 1960 —, ce fut
lui
encore qui lança l’idée d’une nouvelle Conférence européenne de la cu
189
posent les relations entre l’Europe et le Monde.
Lui
qui d’ordinaire se bornait, dans les comités, à quelques interruption
190
ent conduit sa vie et qui devaient inspirer selon
lui
, toute notre action européenne. Il rappela le rôle décisif des idées,
191
e, à propos de projets que nous avions en commun,
lui
dit : « l’année prochaine », il répondit très vite comme on signale q
192
pas un écrivain. Je ne connais pas d’articles de
lui
. Ses lettres n’étaient jamais que de quelques lignes dictées à la hât
193
et silencieux ; que le groupe était réuni grâce à
lui
seul ; que son art avait été de mettre les intérêts personnels les pl
194
ure du cocktail, je dis un jour à Bob Boothby, en
lui
montrant Retinger qui circulait d’un groupe à l’autre : « Je crois qu
195
etite table, commande une fine à l’eau, et l’idée
lui
vient de mettre ensemble un certain nombre de personnalités. À chacun
196
ut ravi. Comme il le fut une autre fois, quand je
lui
demandai s’il était exact qu’il fût à la fois l’agent de l’IS, de la
197
au sujet de différentes causes et entreprises qui
lui
tenaient à cœur. Sa santé se détériora très rapidement durant ses der
198
H. Retinger ; « Paul Valéry me dit un jour qu’ils
lui
rappelaient un souvenir de plage, tant ils étaient pleins de coquille
199
remercie la Fondation européenne de la culture de
lui
avoir fourni les moyens matériels indispensables pour initier cette a
200
t d’entreprendre et de développer ce dialogue qui
lui
est nécessaire, l’Europe se heurte à deux difficultés majeures : a) d
201
ignore les publications savantes. En revanche, on
lui
offre des centaines de volumes de vulgarisation ou de voyages, consac
202
CEC est en mesure de répondre aux questions qu’on
lui
adresse sur les organisations européennes officielles, parce qu’il es
203
et qu’il n’a pu que nous prouver la nécessité de
lui
donner des suites. Je souhaite que cette première journée de conversa
204
t nécessaire, et qu’elle est possible, mais qu’il
lui
reste à susciter d’immenses ressources, ou plutôt à mobiliser les vol
205
taine de la capitale nationale qui consentirait à
lui
octroyer quelques subventions, et l’on retomberait dans la mauvaise d
206
lités — du ministre au maire ou bourgmestre — qui
lui
ont permis l’organisation de ces stages ainsi qu’aux Communautés euro
207
t qu’elle l’exprime, soit qu’elle réagisse contre
lui
avec le thomisme, ce serait un beau sujet d’études !) Or rien de tel
208
garisateur scientifique et une spécialisation qui
lui
vaudrait sans doute le prix Nobel, mais au prix de son ambition maîtr
209
science des systèmes de signes, l’explication qui
lui
manquait de la prohibition de l’inceste ; cependant que des biologist
210
écialistes. Favoriser ou fomenter ce type humain,
lui
offrir les moyens matériels, l’ambiance, le milieu de vie, les contac
211
che, à ceux qui affirment contre l’Europe et pour
lui
faire la leçon, que toutes les cultures sont également valables, il e
212
res contextes culturels. Une douzaine de rapports
lui
sont attribués, traitant surtout des effets de l’adoption par le tier
213
t de développement. Cinq rapports très importants
lui
sont soumis, et il me semble que chacun à sa manière, si différentes
214
on esprit mais l’alerter ; ce n’est pas seulement
lui
donner des réflexes mais lui apprendre à réfléchir ; et ce n’est pas
215
n’est pas seulement lui donner des réflexes mais
lui
apprendre à réfléchir ; et ce n’est pas seulement l’introduire dans l
216
idée de la manière dont tout cela a été fait, il
lui
viendra le désir de le faire à son tour. Il commencera naturellement
217
s du milieu, etc., mais ils sont là pour tous, et
lui
seul en tire cette œuvre qui nous intéresse, non telle autre, née au
218
wards the Definition of Culture. L’anglais, selon
lui
, est la langue la plus riche pour un poète, parce qu’elle combine la
219
que, étendait sur un lit de fer les étrangers qui
lui
demandaient l’hospitalité. Il leur coupait les jambes si elles dépass
220
si elles étaient plus courtes que le lit. Thésée
lui
ayant fait subir ce même supplice, il en mourut. C’est l’histoire des
221
se au concept de région et aux projets fondés sur
lui
. Objections mythologiques ou prospectives « Vous allez contre le
222
aires ou illusoires, ou dans le meilleur des cas,
lui
sont subordonnées.98 6. Analyse de quelques clichés. La jeunesse
223
voyez Mao : sa Révolution « culturelle », vous ne
lui
avez donc jamais demandé ce que ça veut dire ? C’est le renversement
224
1. 96. Et Trotski aussi, quoi qu’on dise. C’est
lui
qui fait écraser au canon la révolte des matelots de Cronstadt coupab
225
le de publier le texte intégral : il occuperait à
lui
seul plus de deux-cent-cinquante pages de notre bulletin. Nous nous b
226
e crie même dans la rue ; il est anormal qu’on ne
lui
réponde que par des coups de matraque. Il est normal qu’il juge sévèr
227
rillée par la police ; il est anormal que ce soit
lui
qui se voie traité de « fauteur de désordres ». Car le désordre le pl
228
ise morale affecte l’Occident tout entier, et par
lui
toutes les races de la terre qui copient notre civilisation industrie
229
e bloque plus l’évolution fédérative et peut même
lui
servir par exemple de relais, de planification écologique ou culturel
230
e à toute une partie de la jeunesse activiste. Je
lui
répondrai ceci : les révolutions violentes n’ont jamais abouti en Eur
231
e des régions. Ma thèse : le problème des régions
lui
offrait un point de chute idéal. Le paladin de l’Europe des nations e
232
la Renaissance, je ne pense pas qu’il ait tenu de
lui
ce don de prévision de l’avenir européen dont tous les deux firent pr
233
étien, et le christianisme par cet acte existe en
lui
, quand même il serait seul. Mais ce n’est pas « le christianisme » in
234
niprésent du collectif abstrait. Inventons contre
lui
, sans délai, des attitudes mentales et affectives, des recettes, des
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accepterait qu’on se soucie de la faire que si on
lui
prouvait d’abord qu’elle existe. Celui qui nie toute valeur « scienti
236
e vit dans l’angoisse parce qu’il sent que « tout
lui
échappe », et que « ils » sont seuls responsables, « ils » c’est-à-di
237
ible à lui-même. Tout ce qui prétend prévoir pour
lui
le soumet aux seules lois du passé, et l’aliène. Pour une prospect
238
ier. Et encore faudrait-il que le tableau de bord
lui
rappelle certaines choses dont il ait (ou ait eu) quelque idée… Car i
239
onde m’a souvent occupé depuis deux décennies. Je
lui
ai consacré trois volumes, des conférences, un colloque, et tout un c
240
ches. Au xixe , la Polynésie séduit Gauguin, sans
lui
apporter rien d’essentiel que la Bretagne n’ait formé d’abord. Il en
241
re le debussysme, un Pierre Boulez aujourd’hui ne
lui
doit rien, et c’est précisément à Debussy qu’il choisit de se rattach
242
a Chine à renier le Chinois le plus célèbre, pour
lui
substituer cet Européen typique : un Juif allemand, dont le père s’ét
243
e, et dont on peut espérer qu’elle exercerait sur
lui
une attraction puissante, consisterait dans la prise au sérieux des v