1 1951, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inauguration du Centre (mai 1951)
1 fol espoir d’apaiser à jamais tous nos conflits, mais au contraire : pour maintenir les risques de la liberté, qui ont fait
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
2 ut cela. Ils voudraient bien faire quelque chose, mais ne voient ni quoi, ni comment. C’est à ceux-là que nous nous adresson
3 t que par ses buts, précise, modeste d’apparence, mais immédiate et totalement indépendante. Pourquoi l’Europe ? L’Euro
4 ’Europe est non seulement menacée de l’extérieur, mais malade. Nous pensons qu’il faut la sauver pour deux raisons que chacu
5 routines d’administration, les égoïsmes ignorants mais énervés, qui se déguisent en « réalisme » et multiplient les raisons
6 la fédération ne résident pas dans les réalités, mais bien dans la paresse des esprits et des cœurs. Pour aboutir à fédérer
7 à l’idéalisme ignorant le concret des problèmes ; mais au contraire, à une juste appréciation de l’utilité et de la nécessit
8 le défendre au regard de ce que nous avons fait.) Mais nous sommes convaincus qu’il s’agit maintenant d’accélérer et d’élarg
9 écessaire, pour amener cette prise de conscience. Mais bien plus efficaces encore sont les exemples, les précédents créés, l
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Contre la culture organisée (avril 1952)
10 ntre ». Car l’organisation est le fait de l’État, mais la culture est le fait des groupements spontanés, et en dernier resso
11 mite, non par une volonté consciente et déclarée, mais en vertu du seul poids de leurs mécanismes administratifs. Toute not
12 ice des nationalismes se trouve dépassée en fait. Mais il n’en subsiste pas seulement des cadres à la fois étroits et vermou
13 it pas de la créer ou de l’organiser par décrets, mais simplement de la laisser se manifester, et de ne plus l’empêcher d’év
14 berté propres. L’Europe ouverte, et rien de plus, mais rien de moins, voilà la solution, voilà le remède pratique. Créer
15 naquirent sans le secours des experts officiels. Mais l’État est intervenu, des frontières ont été posées, et la culture dé
16 i s’opéraient spontanément jusqu’au xixe siècle, mais que les États ont tenté d’interdire. Si les experts aiment la culture
17 niser ce qui depuis longtemps existait sans nous, mais de créer des liens vivants, et dès aujourd’hui de manifester l’Europe
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue Europe-Amérique (juin-juillet 1952)
18 as une partie de son père. Elle peut tenir de lui mais agir autrement qu’il n’aurait su l’imaginer. Elle ne se définit point
19 Elle ne se définit point par rapport à lui seul, mais aussi par rapport au monde. En fait, l’Amérique du Nord est en train
20 e civilisation certes proche parente de la nôtre, mais autonome ; la plus grande différence entre les deux étant que l’Améri
21 invoqués : richesse des USA, conformisme souriant mais implacable, matérialisme, dollar-dieu, vie simplifiée jusqu’à l’anony
22 ne guerre menée sur notre sol contre les Russes. ( Mais l’attitude antiaméricaine est plus ancienne que ces griefs, et très s
23 titude ambivalente : aidez-nous avec vos dollars, mais si vous exigez que votre aide soit efficace, nous crierons à l’impéri
24 t vrai que nous copions vos romans et vos danses. Mais vous n’avez même pas le sens de la lutte des classes ! On sait ce que
25 demande ensuite de payer, parlant de métaphysique mais prenant nos dollars. Je force à peine les traits, pour aller vite. J
26 aller vite. Je rappelle des jugements grossiers, mais très courants1. Responsabilités Que les Américains deviennent i
27 chez nous. Notre élite s’en plaint, il est vrai. Mais l’élite des USA aussi. Personne encore n’a proposé de remède au mauva
28 culture supérieure et de ses antiques traditions, mais on refuse d’en payer les frais courants ; l’Américain se demande si l
29 qui, en Europe, font la culture et ont l’argent. Mais globalement, la situation se présente ainsi aux yeux des Américains.)
30 n’est pas dans la situation concrète de l’Europe, mais dans le programme d’une enquête « scientifiquement établie » outre-me
31 on spectaculaire ; il ne s’agit pas d’un congrès, mais d’un séminaire de recherches. b) Les représentants de l’Amérique et
32 estion ne sera pas d’échanger de mauvaises notes, mais de trouver, après une analyse des erreurs, les principes et les modes
33 iminuer la méfiance, augmenter non pas le montant mais le rendement de l’aide américaine, réduire les préjugés, et sauvegard
34 r l’autonomie européenne non seulement en paroles mais en actes, — voilà des objectifs concrets. Ils sont vitaux. Car si l’E
35 ricains « disent » vraiment cela, qu’ils pensent. Mais j’atténue plutôt la violence des jugements formulés contre les USA pa
5 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Culture et politique européenne (octobre 1952)
36 insi que des libertés qu’elles nous ont assurées. Mais cela fait, on s’empresse de reléguer la culture à sa place d’objet de
37 voyer les « problèmes culturels » à plus tard. 2. Mais d’autre part, on peut penser que l’Europe qu’il s’agit de sauver, de
38 non point par la réalité de ses partis politiques mais bien par la vertu de ses inventions, non seulement politiques et soci
39 inventions, non seulement politiques et sociales, mais d’abord religieuses, métaphysiques, éthiques — d’où naquirent les doc
40 nne digne du nom doit partir de ces évidences. 4. Mais on va me dire : le mot culture n’a pas beaucoup plus de sens pour l’h
41 uvre dans tous nos pays, qui font du bon travail, mais qui en feraient du meilleur si on leur en accordait les moyens. c) La
42 de la culture a créé le noyau de leur fédération. Mais il faut les aider tout d’abord à survivre (c’est une question de budg
43 ceux qui en ont le besoin réel (même inconscient) mais ne savent pas où la trouver, il s’agit d’apporter la culture à domici
44 eux, au moins, n’ont pas négligé le problème !). Mais au contraire, en vue de former des hommes conscients et en mesure de
6 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rapport moral présenté par M. Denis de Rougemont (novembre 1952)
45 isme politique, nous ne saurions trop le répéter. Mais par rapport aux autres instances internationales qui s’occupent égale
46 de l’Europe, formé de délégués des gouvernements. Mais il se trouve que la plupart de ces délégués siègent aussi à l’Unesco,
47 moment. Le rôle du Centre ne devient concevable — mais alors il s’impose avec évidence — que si l’on tient que l’Europe fut
48 de se réunir, à la suite de certaines défections, mais aussi faute des fonds nécessaires à l’exécution de ses deux principau
49 divers côtés. Nous avons craint le double emploi. Mais nous constatons aujourd’hui qu’en réalité tout reste à faire. Notre s
50 evues, Europa Features, a placé de bons articles, mais le marché des revues existantes s’est révélé trop limité pour que l’a
51 -coups prévisibles dans toute action de ce genre. Mais il y a plus. Les obstacles les plus sérieux que nous rencontrons ne s
52 s — qui nous manque encore — pourrait y remédier. Mais d’une manière plus générale, les motifs des échecs encourus jusqu’ici
53 remier plan fut élaboré au CEC, va se construire. Mais l’Unesco, chargée de le faire adopter par les États, en a retenu le b
54 en mars 1953, et nous avons reçu 370 manuscrits. Mais il reste à savoir quelle sera la portée « européenne » tant de ce pri
55 à la plupart des instituts européens « sérieux », mais n’a pas encore entrepris les travaux en commun que l’on doit en atten
56 de savants ; grouper non plus quelques centaines, mais des milliers de foyers de culture ; accentuer le caractère « européen
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
57 co, ne révèle certes pas une crise de la culture, mais bien du principe même des organismes culturels dépendants de la polit
58 n doutant parfois qu’il s’agisse vraiment d’eux ; mais aussi chez les fonctionnaires de l’institution elle-même, comme le pr
59 ls. Il s’agit d’ordres différents, dirait Pascal. Mais cette constatation, quoique nécessaire, reste loin d’épuiser la quest
60 r, non point d’ailleurs pour le plaisir de l’art, mais parce qu’on pense qu’ainsi l’on servira la paix. Or seule une aide to
61 ionale votera pour lui à l’Assemblée de l’Unesco. Mais comment voteront tous les autres ? Il y a là le Yémen, le Liban, les
62 e, on lui donnerait cent fois ou mille fois plus. Mais le fait est qu’on n’y croit guère dans ces milieux, et tel étant l’ét
63 transmet ? Cela devrait se calculer, semble-t-il. Mais l’a-t-on fait ? En attendant, rêvons un peu sur ces 9 millions de dol
64 randes reproductions d’œuvres d’art, en couleurs. Mais tout cela, et cent autres choses possibles et imaginables, supposerai
65 es hommes chargés de la tâche, bien au contraire, mais à cause du système adopté. Trois vices de construction C’est le
66 ni dans les vastes organisations internationales, mais bien dans les communautés organiques et dans les foyers de création.
67 ées quand elle ne s’établissent pas spontanément. Mais on ne saurait les « planifier » sur une échelle qui n’est plus celle
68 EC, et que nous n’en parlons pas en doctrinaires, mais sur la base d’une expérience quotidienne, acquise depuis trois ans bi
69 sme n’est pas plus que d’autres à l’abri du sort. Mais si l’on devait parler un jour d’une « crise du CEC », comme on parle
8 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Conférence de compositeurs, critiques musicaux et exécutants (décembre 1952-janvier 1953)
70 olas Nabokov. Des « paying guests » seront admis, mais ne participeront pas aux discussions. Les étudiants en musique obtien
9 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en avril 1953 (avril 1953)
71 in démarrage, les autres la disent au point mort. Mais la contradiction n’est qu’apparente, car les deux jugements sont exac
72 ger de vitesse, il faut passer par le point mort. Mais pendant ce temps la voiture roule. Aux yeux de beaucoup, l’élan fédér
73 que immobiles, rassemblent toutes leurs énergies… Mais laissons ces images et voyons le concret de notre situation. L’opp
74 péen. Tout cela résulte d’une longue préparation. Mais aux yeux de l’opinion publique, tout cela vient de se produire en que
75 ieux danger : celui de la confusion, précisément. Mais nous gardons sur elle un avantage certain : nous attendions depuis lo
76 er, sur ce plan-là. Le Kominform démobilise Mais voici qu’un troisième facteur vient compliquer ce jeu normal de l’act
77 preuve d’intentions agressives contre la Russie. Mais ce même raisonnement, d’autre part, a pu jouer chez nous en faveur de
78 evenons à la vie normale. L’argument est absurde. Mais il sera populaire. Et notre monde du xxe siècle étant ce qu’il est,
79 ntre les deux blocs serait non seulement déclarée mais faite, l’union de l’Europe n’en serait pas moins vitale ni moins urge
80 savoir si la Russie nous fait plus ou moins peur, mais si nos 21 nations sont encore capables d’assurer, chacune pour soi, l
81 il s’agira pour nous non d’une perte d’effectifs, mais plutôt d’une épuration provoquée, une fois de plus, par les chefs du
82 quée, une fois de plus, par les chefs du Kremlin, mais cette fois-ci chez nous, et en fin de compte à leurs dépens ! C’est a
83 ace à une juste estimation de nos périls concrets mais aussi de nos chances. Le problème de l’Europe au xxe siècle, en butt
84 e à l’hostilité croissante des autres continents, mais détenant encore les vrais secrets d’une civilisation qu’elle a rendue
85 lle a rendue mondiale ; affaiblie par sa division mais déjà parvenue à la veille de s’unir, — ce problème va nous apparaître
86 ations invérifiables ou par des chiffres alignés, mais dont nous gardons malgré tout, malgré nos infidélités, le sens humain
87 et des machines, des équations et des doctrines, mais seulement des hommes, et leurs groupes. La Communauté politique sera
10 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
88 qui souhaite nous réduire à l’état de satellites. Mais nos faiblesses, nées de notre manque d’union, appellent dangereusemen
89 imples « instruments de la grandeur américaine ». Mais quel remède nous offre-t-on à cette situation humiliante ? Le statu q
11 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
90 ope une situation critique, non point désespérée, mais certainement la plus sérieuse que notre continent ait traversée depui
91 n’est pas une question de lâcheté ou de courage, mais de simple sens politique, qui est le sens de la hiérarchie des problè
92 intérêts bien ou mal compris de leurs électeurs, mais tout ce qui fait pour nous le sens même de la vie. L’Europe vaut p
93 sont qu’il s’agit aujourd’hui de faire l’Europe. Mais comment faire l’Europe avec une Italie dont 42 % des électeurs votent
94 s pays scandinaves drapés dans leur satisfaction, mais pleins de méfiance à l’égard du reste du continent, qui les a pourtan
95 ait un bon succès, nos bulletins le soulignaient. Mais ouvrez un journal aujourd’hui, n’importe lequel au hasard. L’éditoria
96 européen ». Il y a la CED et la CECA, bien sûr ; mais voyez les reportages sur les crises nationales, les élections ou les
97 de son prix Nobel le courageux François Mauriac. Mais la raison dernière de leur chute, c’est qu’ils voulaient ce que refus
98 s. C’est une preuve de réalité, quoique négative. Mais c’est peu, ou ce n’est rien, si cette réalité naissante reste incapab
99 les Asiatiques, encore moins sur les Américains, mais sur les seuls Européens — sur tous ceux qui n’ont pas compris qu’ils
100 onditions. Ils attendent un miracle des Bermudes, mais ils n’attendent plus rien d’eux-mêmes. Ils semblent avoir choisi de s
101 te en discutant le sexe des anges, sujet sublime, mais l’empereur combattait sur les remparts. Je ne connais pas de comparai
102 t. Presque rien de tout cela n’est encore fatal ; mais tout peut le devenir en quelques mois : un peu plus d’engourdissement
103 me convainque d’erreur de diagnostic, tant mieux. Mais qu’on n’écarte pas ces prévisions à l’aide d’un adjectif genre « alar
104 de l’Europe, cela pourrait suffire à nous sauver. Mais je n’en vois pas une seule qui soit mobilisable dans l’état présent n
105 bilisable dans l’état présent non pas des choses, mais des esprits. Que nos élites politiques reprennent soudain de la tenue
106 ste possible moyennant un miracle, pas autrement. Mais les miracles ne se produisent jamais là où personne n’est disposé à l
12 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en août 1953 : Lettre aux Six (juillet-août 1953)
107 nifeste. Nos points de vue sont bien trop divers. Mais cette diversité représente justement notre vrai titre à l’attention d
108 pas les propagandistes d’une certaine idéologie, mais nous ne sommes pas non plus une simple académie. Nous sommes un group
109 ne résulte pas de l’initiative d’un groupe privé, mais de la vôtre. Il est né du labeur considérable effectué sur votre dema
110 uraient proposer qu’un gouvernement d’assemblées. Mais quel autre régime peut-il être accepté pour le moment ? Or, il faut c
111 er qui doit nous fédérer ne vient pas des Russes, mais de nos divisions. L’offensive de paix soviétique ne change rien au fa
112 individus, et qui dépasse chacune de nos nations, mais dont nous sommes tous responsables. Cette raison suffirait à elle seu
113 e suppose pas « l’abandon de nos souverainetés », mais au contraire l’institution d’une souveraineté nouvelle, et cette fois
114 se. Le Projet, certes, n’est pas encore un Pacte, mais il prépare les voies de la fédération. S’il faut le modifier, que ce
115 se réserver un droit (hypothétique) de sécession. Mais d’autre part, il faut se garder d’y ajouter quoi que ce soit qui vien
116 re, en refusant le Projet, ou pire en l’acceptant mais pour mieux l’étouffer, vous perdrez la dernière occasion de décider v
13 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Perspectives du CEC (juillet octobre 1953)
117 travail et par le souci de réalisations limitées mais rapides. Que devient, dans cet ensemble, le rôle du CEC, et comment a
118 ctes ! Il ne recherchait point d’idées nouvelles, mais des réalisations immédiates, dans un cadre clairement défini. Et l’on
119 ue » s’il en fût. La condition non pas suffisante mais nécessaire du succès final et total de notre union économique et poli
120 ongrès politiques. Il faut des plans économiques. Mais il faut en même temps des foyers où l’on maintienne, où l’on rappelle
121 autés professionnelles dotées de statuts propres, mais dont il assure le secrétariat ; il a formé 3 commissions de savants (
14 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
122 entons pas, en réalité, 325 millions d’Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 millions d
123 rer une vingtaine de nations, de cantons désunis. Mais au contraire, nous pouvons tout sauver par une union qui ferait de l’
124 européenne. La construction de l’Europe avançait, mais lentement : économique, politique, militaire. Et les résistances croi
125 et côte à côte des hommes d’État du premier rang, mais rompus aux disciplines de l’esprit ; et des hommes de pensée dans la
126 et des hommes de pensée dans la rigueur du terme, mais riches d’une expérience intime des nécessités de l’action. Autour de
127 dans le huis-clos doré d’un vieux palais de Rome, mais bien d’en commenter certains thèmes dominants. Mis aux prises avec un
128 le mal et assurer le bien dans un délai garanti. Mais elle a déterminé clairement nos responsabilités d’Européens devant le
129 nir. Car ce ne sont pas seulement leurs origines, mais les buts qu’ils regardent ensemble, qui peuvent rendre les hommes fra
130 a pas dressé les plans d’une civilisation modèle. Mais elle a déclaré que le devoir et le salut des Européens consistait auj
131 ufs de société — valables pour eux-mêmes d’abord, mais aussi pour le reste du monde. Un seul exemple : le nationalisme a été
132 quipes de six Sages, non moins valables au total. Mais le dosage créé par le hasard des désignations officielles s’est révél
15 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
133 uropéen de la culture ? — Je veux bien être bref, mais il me faut trois mots. Ou plutôt je vous répondrai sur les questions
134 ientifiques, ni doctrines philosophiques propres. Mais il a créé et créera encore des associations de producteurs et de dist
135 aussi, un agent d’union de l’Europe ? — Certes. — Mais le problème de l’Union n’est-il pas surtout politique et économique ?
136 aurait là, peut-être, danger de double emploi7). Mais le Centre ne cessera pas pour autant de poursuivre la réalisation de
137 il ne s’agit pas ici d’une querelle de priorité, mais essentiellement de l’esprit dans lequel ces projets sont développés,
138 u’il y ait deux ou plusieurs centres concurrents, mais à celui qu’il n’en existe plus même un. — Que voulez-vous dire ? — Il
139 près quatre ans, au début de notre action réelle. Mais si le Centre n’existait pas, il faudrait l’inventer — la phrase n’est
140 êmes expériences et sans doute les mêmes erreurs, mais peut-être avec moins d’enthousiasme… — Va-t-on soutenir le CEC, afin
16 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en mai 1954 : L’Europe bloquée (mai 1954)
141 J’avoue que le compte n’est pas facile à établir, mais on finit par dénombrer, à l’ouest du rideau de fer, quinze pays membr
142 ur le continent. La compagnie paraît assez mêlée. Mais les neutralistes, qui dénonçaient à grands cris la disproportion des
143 éventuelle — MM. Bidault et Eden l’ont précisé — mais ce sont ces projets qui ont mis l’Occident en mesure de discuter sur
144 défendre, qui n’était pas seulement le statu quo, mais l’avenir commun de nos peuples. ⁂ Objectivement, la situation pouvait
145 question à son Parlement, et des progrès minimes mais peut-être décisifs ont été enregistrés en France. Les consultations d
146 ntre sur la France, tout près de ratifier la CED, mais dont le sang coule en Indochine. La Conférence, proposée par la Franc
147 ns vos affaires. L’Indochine ne vous regarde pas, mais le problème allemand nous intéresse beaucoup… Un scandale historiq
148 récitent les Russes et leurs satellites en Asie. Mais le colonialisme soviétique, lui, nous menace à bout portant : il a dé
149 i serait ouverte à l’expansion russe et chinoise. Mais assurer la paix définitive entre la France et l’Allemagne par le moye
150 dance nationale ne sera plus arrêté par l’Europe, mais peut bien être détourné de ses fins par la Russie. L’Asie, donc, doit
151 e nous, et autant que l’Amérique, l’Europe unie.) Mais l’Europe ne sera pas unie en temps utile si les efforts présents de f
152 n des Six échouent. (Début modeste, si l’on veut, mais seul concret.) Ces efforts peuvent échouer si le parlement français r
17 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
153 rope unie ne manquent pas de le citer en exemple. Mais combien savent comment ce modèle d’un système politique fédéral a pri
154 la souveraineté ne sont plus posées par le droit, mais par d’implacables circonstances techniques, économiques et politiques
155 Où la voit-on à l’œuvre ? Non pas dans les faits mais dans les discours des députés adversaires de la CED. Elle atteint son
18 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (octobre-novembre 1954)
156 ent contre le remède. Aussitôt le mal se déclara. Mais pour quelque raison mystérieuse, ils en parurent soulagés. Laissant a
157 ipe supranational. En résumé : rien n’est perdu, mais rien n’est fait. Et tout ce qui vient de se passer prouve une fois de
158 entaires. Illusion profonde, comme on va le voir, mais qui s’explique. Une enquête menée par le CEC au mois de septembre a d
159 tudier et formuler les thèmes les plus efficaces. Mais avant toute propagande massive, une préparation des esprits en profon
160 me du bien dans l’ensemble — si vous réussissez — mais voyez-vous, ce qu’il nous faut, c’est de l’action ! » Et l’on entend
161 restent invisibles à l’œil des agences de presse, mais sans lesquelles rien ne se ferait. L’Europe unie est une révolution.
19 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Orienter les espoirs européens (décembre 1954-janvier 1955)
162 dernier exemple paraîtra le moins spectaculaire, mais à la réflexion c’est le plus convaincant, si toutefois les faits acqu
163 , ce n’est pas la politique qui fait l’histoire ; mais une doctrine, une foi, une folie, une personne. On dit : la propagand
164 une folie, une personne. On dit : la propagande. Mais elle n’est rien en soi, pas plus que l’écriture ou la typographie, et
165 points d’application. On sait ce que nous visons. Mais quels sont nos moyens ? Puisqu’il s’agit d’idées, la question se ramè
166 r. (Ce n’est pas l’agitation du parti communiste, mais un certain enseignement de l’histoire qui a tué la CED en France.) Ce
167 énérale. On veut bien quelque union, confusément, mais on n’imagine pas ce qui en résulterait effectivement. Il s’agit donc
168 ne pas compte du tracé arbitraire des propriétés, mais de la configuration du terrain. L’action nécessaire doit donc s’appli
169 ans laquelle on ne peut progresser que lentement, mais dont le jalonnement se précise de mois en mois d’une manière encourag
170 x, ce n’est pas un bilan qu’on vient de présenter mais un programme. Tel qu’il est, réduit à l’urgent et au possible, assez
171 core les moyens dont dispose en propre le Centre, mais non pas les moyens potentiels de l’Europe, dont il s’agit de susciter
20 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle de la recherche en Europe (décembre 1954-janvier 1955)
172 e, c’est qu’il n’est pas satisfait de ce qu’il a. Mais cette réponse ne vaut que pour le chercheur occasionnel. Celui qui ch
173 esprit de recherche n’est pas un instinct animal, mais une passion spirituelle. Je ne saurais mieux le définir qu’en vous ré
174 ient la garder en vie, ils aimaient leur baleine, mais ils ne savaient plus comment la satisfaire. À la fin, ils lui demandè
175 cherche, qui n’est jamais ceci ou cela seulement, mais un mélange — conscient ou inconscient — de tous les buts que je viens
176 dans la grâce. Il est donc un inquiet perpétuel, mais qui sait les raisons de son inquiétude ; il sait qu’elle est normale,
177 éatrice de désordres, et de révolutions bien sûr, mais créatrice aussi de liberté, — donc créatrice tout court, en fin de co
178 pe a dominé le monde, non point malgré tout cela, mais à cause de tout cela ! C’est une curiosité inquiète et insatiable qui
179 it donc, en fait, vers une libération de l’homme. Mais cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de ses loisirs, qui de
180 adopté et développé nos procédés et nos méthodes. Mais le progrès de la technique dépend de la recherche pure. Et celle-ci d
181 ceci : cet homme tire sa puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui l’inventa. Qui donc ? J’ouvris une en
182 e et Allemagne, dans une atmosphère très savante, mais pénétrée de spiritualité. Influencé par le piétisme, il pensait que s
21 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
183 non seulement par sa propagande et sa diplomatie, mais par la fascination de ses mythes et par la terreur même qu’il exerce.
184 habeas corpus — qui est contestée au xxe siècle, mais déjà son identité, le droit de chaque homme à son âme, l’habeas anima
185 énomène dont l’histoire n’a pas vue le précédent. Mais l’Europe est elle-même en grand péril. Les peuples qu’elle a civilisé
186 nacées, et ses positions économiques compromises. Mais surtout, l’Europe se sent impuissante devant cette montée des périls.
187 ous ne nous sentons pas 325 millions d’Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 millions d
188 qu’une large majorité des Européens veut l’union. Mais cela n’empêche pas des fractions importantes de ceux qui prétendent p
189 ale du danger que courent ensemble tous nos pays, mais aussi des ressources immenses dont l’Europe disposerait encore à la s
190 us ceux qui ont compris que l’Europe doit s’unir, mais que le développement de l’esprit européen reste la condition primordi
191 uropéenne non seulement dans nos différents pays, mais dans les différentes milieux responsables de chaque pays ? Comment of
192 anisation, ni un comité, ni un mouvement de plus. Mais d’abord, et tout simplement, une amitié européenne. Un réseau d’influ
193 doit se composer de personnalités très diverses, mais ayant en commun ces deux traits : d’être acquise à l’idée européenne,
194 dination, instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la Table ronde agissaient d’ordin
195 ront besoin est certes d’ordre spirituel d’abord, mais toutes les autres en découlent, quand elle est là, et qu’elle est vra
196 t vraie. Il ne s’agit pas ici d’idéalisme facile, mais bien du véritable et du seul réalisme, dans une époque dont Churchill
197 union fédérale, se fera dans les esprits d’abord. Mais l’esprit agit par nos mains, par le moyen de nos engagements et de no
198 ins relèvent ce défi de l’Histoire. Sans orgueil, mais aussi sans lâche humilité. Quelques-uns peuvent beaucoup, et pour un
22 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
199 de la haine, ni la raison des folies partisanes, mais c’est plus simplement la peur. Entre deux blocs presque également arm
200 peut plus y avoir ce que l’on nommait une guerre, mais simplement une espèce de court-circuit mondial, brûlant tout, les deu
201 ose désormais, dans cette situation « négative », mais qui ouvre pourtant des avenues, c’est de savoir quelles sont les chan
202 ibre-échange, c’est le plus fort qui doit gagner. Mais sur le plan de la culture, qu’est-ce que la force ? On pouvait souten
203 forme de vie culturelle congénitale à l’Occident, mais dans laquelle les Russes ne se sentent pas à l’aise. Leur idée du sec
204 lic chez nous, tout est ouvert. Venez donc voir ! mais laissez-nous regarder ce qui se passe chez vous si l’on en croit les
205 us maintenant vers les Européens. Ils vont dire : mais s’il y a détente, n’est-ce pas aussi le ressort de notre union qui se
206 rrières, qui paralysent non seulement sa défense, mais son essor social et culturel. C’est qu’elle est menacée par la révolt
207 utres dans le rapport des forces au plan mondial. Mais il y a plus. Si la détente se manifeste en réalités, et non pas seule
208 e Moscou et des principes fixés par le Politburo. Mais qui va parler pour l’Europe ? Les communistes occidentaux et leurs sa
209 i se multiplient fort heureusement dans nos pays. Mais le fait est qu’il s’agit de parler avec l’URSS, monolithe de deux-cen
210 lles, symbolisée par le règne de quelques trusts. Mais il se trouve que les communistes approuvent et favorisent tous les na
211 cours des débats des Rencontres internationales. Mais rappelons sans relâche les conditions concrètes qui nous paraissent n
212 ine de pensée se voit exigée de ceux qui parlent. Mais qui sait si cette discipline ne deviendrait pas, qu’on le veuille ou
213 fausses, au nom de nos principes, c’est entendu. Mais eux-mêmes, ces principes, comment les appliquons-nous ? Le problème q
214 forcément au triomphe d’un des camps sur l’autre, mais bien à une mise en question des deux attitudes confrontées ? Pour nou
215 e en question l’Occident, ce n’est pas le renier, mais le vivre. 12. Pietro Quaroni, Croquis d’ambassade, Paris, Plon, 19
23 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour les grands festivals de musique l’Europe est faite ! (octobre 1955)
216 esse de ses diversités régionales et historiques, mais aussi dans toute la grandeur de son unité fondamentale d’inspiration.
217 grandeur de son unité fondamentale d’inspiration. Mais l’idéal ne prouve sa force que dans les réalisations auxquelles il do
218 ée prochaine. L’exécution de ce programme élargi, mais cependant concret, sera confiée au nouveau secrétaire général de l’as
24 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi nous persévérons (décembre 1955)
219 , limités, filtrés par les autorités soviétiques, mais échanges tout de même. Échangeons, échangeons, il en restera toujours
25 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
220 Rome, idéal qui sera puissant jusqu’à nos jours, mais réservé à une élite (d’Église, de cour et de noblesse). Dès le début,
221 l doit « non seulement tenir les rênes du pouvoir mais sauver les âmes ». À cette culture byzantine fondamentale, l’occupati
222 Alexandre Nevski, vassal des occupants tartares, mais vainqueur des chevaliers teutoniques, et préférant la domination des
223 s et des saints les plus populaires de la Russie. Mais si les formes les plus hautes de la pensée et de la religion viennent
224 qu’un amas hétéroclite d’articles d’importation, mais la nouvelle élite se les assimila si rapidement que, dès la fin du xv
225 e n’était pas qu’elle ne fut pas assez nationale, mais parce que lui n’était pas encore une nation. Une mode russe se crée
226 meilleur héritage poétique de la vieille Europe. Mais pour avoir une vue plus complète de ce que fut l’apport de l’Occident
227 mettre quelque clarté dans des idées abstraites. Mais dans le domaine de l’organisation politique, ce n’est pas l’Encyclopé
228 une révolte déguisée, non pas contre l’Occident, mais contre les valeurs communes à toutes les cultures nationales de l’Eur
229 r, tout cela n’est pas dû à une simple imitation, mais à la découverte d’une parenté essentielle. Et c’est pourquoi l’influe
230 n écrivain) la place dans un messianisme russe, «  mais qui puise sa force dans une foi profonde en la vocation européenne de
231 enté appelée à sauver l’autre en la régénérant ». Mais la Russie culturelle du xix e siècle demeure symbolisée par la ville
232 officier de la Garde impériale, ami de Pouchkine mais son aîné de dix ans, Pierre Tchaadaïev, publia dans une revue de Mosc
233 ssie moderne. Il désirait la voir, non pas moins, mais plus européenne — ou plutôt plus strictement occidentale — qu’elle ne
234 pas l’ensemble des intellectuels proprement dits, mais plutôt une « collectivité idéologique » (Berdiaev), une sorte de sect
235 faire tomber dans la confusion ou dans l’erreur, mais c’est aussi une sorte de vertu qui témoigne d’un élan religieux total
236 s une théorie biologique sujette à la discussion, mais un dogme, et désormais tous ceux qui n’acceptaient pas ce dogme, et,
237 on (Weidlé) dont se nourrira la révolution russe. Mais elle les transformera en les assimilant. Elle les purifiera de tout l
238 é). Tous pratiquent la répression par la censure. Mais cette censure, stupidement exercée par des bureaucrates, si elle cond
239 es 1870, puis par Plekhanov dans les années 1880. Mais une censure en sens inverse est exercée par l’intelligentsia : La ce
240 sévit à l’aveugle et commet des bévues ridicules, mais il en existe une autre, plus redoutable encore, exercée par entente t
241 ariste, écrit Isaiah Berlin, imposait le silence, mais du moins n’ordonnait-elle pas aux professeurs ce qu’ils avaient à ens
242 pe, surtout de France, d’Allemagne, d’Angleterre, mais aussi du monde scandinave, d’Espagne et d’Italie. Un Ibsen, un Strind
243 en plus toute acuité. On voyait les différences, mais on ne les croyait pas irréductibles. On admettait les contrastes, mai
244 t pas irréductibles. On admettait les contrastes, mais en accentuant plutôt les affinités naturelles, les traits concordants
245 érer la vie musicale et théâtrale de l’Occident. Mais voici l’été de 1914 : il surprend la Russie dans un état de malaise s
26 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
246 oyez que les premiers succès sont incontestables. Mais nous avons encore beaucoup à faire… » Il faut donc nommer un comité d
247 tude qui proclame une liberté totale de commerce, mais exige des interdictions et contrôles… dans tous les autres domaines d
248 Je puis concevoir les nécessités de l’autocratie. Mais je ne vois pas pourquoi nous devrions accepter une combinaison arbitr
249 mme d’ordinaire voyages d’affaires ou de plaisir, mais un instrument de la politique étrangère des Soviets, destiné à apport
27 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
250 les cultures différentes de l’Asie et de l’islam, mais encore de rétablir entre nos propres nations européennes. Cependant,
251 affirmé (sans toujours l’appliquer sévèrement22) mais qui prévaut au plus haut degré sous le régime actuel, pour des raison
252 es et justes : que cela soit dit en toute clarté. Mais nous voyons aussi qu’il est hors de question qu’elles puissent être a
253 nde. Nous pouvons avoir des opinions différentes, mais une chose doit nous unir : l’effort à accomplir pour être utiles à l’
254 ’une manière très « solide », comme il l’indique) mais bien des Russes et des non-communistes. Acceptant sans réserve le pri
255 l’améliorer ?) Tous ces sujets sont « brûlants », mais ils nous semblent ménager une mesure d’accord assez large pour que la
256 d’un laboratoire peut être vitale pour un savant, mais vaguement pittoresque pour un homme sans culture scientifique : celui
257 herchent pas à attirer la grande masse inéduquée, mais les artistes, les critiques et les amateurs éclairés. La condition de
258 Nous ne pouvons entrer ici dans plus de détails, mais cette précaution de principe devait être formulée ; les modalités d’e
259 contrôler et éduquer d’une manière bien définie. Mais s’ils se déclarent favorables au principe des échanges culturels, com
260 epter des échanges qui seraient libres chez nous, mais « autorisés » chez les Russes. Et cela par simple réalisme, en vertu
261 ges culturels — libres ou contrôlés, peu importe, mais réels — entre l’Occident et la Russie. Les échanges de délégués-propa
28 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Relance européenne ? (février 1956)
262 ns vivant aujourd’hui à l’ouest du rideau de fer. Mais la méthode, au fond, n’est pas renouvelée. Ce qui a échoué, c’est un
263 ements hésitent, voire penchent pour la négative. Mais quelles sont les autres méthodes proposées ? Il y a celle qui consist
264 e non par pièces et morceaux peu à peu imbriqués, mais d’un seul coup, par une révolution d’ordre essentiellement politique.
265 unions fonctionnelles ne seraient que les moyens. Mais en fait, l’attitude fédéraliste diffère en esprit des deux autres. El
266 s’agit pas de choisir une formule de « relance », mais d’accentuer notre effort pour préparer les responsables de demain à v
267 affinités profondes avec la méthode fédéraliste), mais au contraire, elle nourrit l’ambition de les servir toutes. Nous semo
268 , dans un monde qui l’attaque quand elle faiblit, mais ne cesse d’avoir besoin d’elle. ai. Rougemont Denis de, « Relance
29 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une initiative des sénateurs belges (février 1956)
269 leur ont apporté des solutions encore partielles mais concrètes. Plusieurs des autres points du programme ont été réalisés
270 » basée sur la communauté déjà existante des Six, mais ouverte à tous les autres pays d’Europe. On distingue mal en quoi cet
271 oient augmentés, d’une manière massive et rapide, mais sans disperser les efforts ni créer de nouvelles confusions dans l’op
30 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Europe-URSS : en attendant le dialogue (février 1956)
272 articles de presse favorables à nos propositions. Mais il faut être deux pour dialoguer. En attendant, citons quelques infor
273 acroix, Courbet et Daumier… (à cause des sujets), mais considèrent Cézanne comme le début de la décadence ». Ils sont très h
274 minutes d’applaudissements lors de la première — mais stupéfaction et gêne du public quand les acteurs s’embrassent sur la
31 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
275 itier l’individu à des mystères en tant que tels, mais au contraire à éliminer le mystère. Au lieu d’inspirer au jeune disci
276 ent dans notre xxe siècle : le drill militaire.) Mais la préparation à l’autonomie personnelle va dans le sens contraire. À
277 otalitaire) et l’individualisme ? Oui sans doute, mais à condition de ne jamais perdre de vue le fait que ces tendances cont
278 e et la libertaire — n’est peut-être qu’un idéal, mais il n’en demeure pas moins l’idéal directeur d’une éducation méritant
279 ividualité enfantine jusqu’au refus de la former. Mais précisons : si la formation intellectuelle qu’elle offre est de plus
280 18 ans, et cela non seulement pendant les leçons mais par le moyen d’innombrables activités « sociales » qui absorbent les
281 l, non dirigé bien sûr, capricieux comme la mode, mais comme elle, contraignante pour l’esprit. La voie européenne Ces
282 communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le sens de la communauté (culturelle, politique et sociale) a
283 le but de toute éducation non seulement en Europe mais pour l’Europe. Former des responsables Pour former cet homme li
284 t, sur la foi de son journal et de ses principes. Mais voici qu’on lui demande de voter pour un candidat inconnu, dont le pa
285 ication démentie par les faits, tant qu’on veut — mais du moins le militant communiste a le sentiment qu’il sait ce qu’il do
286 orces, non seulement pour l’ensemble du continent mais pour telle région, tel village, dans tel milieu professionnel, et enf
287 mondiale à celle de la commune et de l’individu. Mais le mouvement inverse, de la partie au tout, n’est pas moins nécessair
288 onne volonté qui nous répètent « unissez-vous ! » mais gardent les mains dans leurs poches. Bref, pas d’action européenne sa
289 ction européenne sans une élite de responsables ; mais pas d’élite sans une éducation qui oriente l’individu dans le monde a
290 Elle n’est plus un slogan politique et abstrait, mais une aventure personnelle, à la mesure des jeunes les plus entreprenan
291 t certes à l’excès dramatisée et poussée au noir, mais n’en demeure pas moins significative. 28. Joan Dunne, Retreat from L
32 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Ce n’est pas au pied du mur… (juin-juillet 1956)
292 de vivre. Ce n’est pas encore l’heure des bilans, mais celle de se demander si le cap est bien fixé, et de vérifier les comm
293 ières lignes de notre page de couverture, au dos. Mais un programme ne vaut que ce qu’on en fait. Qu’a-t-on fait dans ces mu
294 démarches préalables que suppose un tel résultat. Mais poursuivre en même temps la préparation d’une douzaine de réunions an
295 nous le pensons peut-être pour la première fois. Mais ce qu’il n’est qu’honnête de souligner ici, c’est que l’ampleur des t
296 pe ne sera pas « faite » et sauvée par des plans, mais par des hommes qui la voudront de toute leur âme. Notre effort princi
33 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Prix européen de littérature n’a pas été donné en 1956 (juin-juillet 1956)
297 possédant des qualités littéraires particulières, mais qui cependant n’ont pas semblé répondre suffisamment au second critèr
298 raires pousse non seulement à la rédaction hâtive mais encore à la publication « spéculative » de romans ou de récits souven
299 ns d’édition. Quant aux manuscrits encore inédits mais déjà acceptés par un éditeur — ils étaient admis cette fois-ci par le
34 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)
300 n’est pas lancé par quelques Français à d’autres, mais par le Progrès à tous les Européens. Les autres défis qui occupent no
301 le moyen, qui est de vivre à l’âge de l’Europe. Mais cela suppose une révolution : l’Europe ne se fera pas d’elle-même, co
302 passages d’une malice percutante, à la Voltaire. Mais aussi, cette page décisive dans sa lucide simplicité : La mesure de
303 oi, la garantie de l’écoulement et la paix, soit. Mais il faudra bien qu’ils sachent un jour que leur modeste revendication
304 les choses, y compris cette chose qu’est l’homme. Mais aussi, ce qui est humain, c’est l’orgueil de la créature, et l’obstin
35 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Bureau européen de l’éducation populaire (août-septembre 1956)
305 serait plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait. Mais leur offrir des services communs et une inspiration européenne commun
36 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Prix européen de littérature : guildes et clubs du livre (août-septembre 1956)
306 x nationaux et locaux, plus ou moins spécialisés. Mais il n’y avait rien qui pût attirer l’attention d’un vaste public sur d
307 ceux qu’ils auraient pu trouver dans le commerce, mais que, pour bien des raisons, ils n’allaient pas y chercher. (Par exemp
308 łosz, poète polonais, déjà célèbre dans son pays, mais récemment réfugié à l’Ouest, où son nom était encore ignoré, pour son
37 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouvelles culturelles européennes (août-septembre 1956)
309 tions. Ce bulletin de presse voudrait y remédier. Mais les résultats obtenus par le CEC ne pourront être appréciés à leur ju
310 ette évolution inévitable, déjà sensible aux USA, mais qui doit être orientée dès le début dans un sens positif et créateur.
38 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe s’inscrit dans les faits [Introduction] (novembre 1956)
311 p demander, bien sûr. C’est peut-être impossible. Mais on ne fera pas l’Europe sans expliquer pourquoi. La passion militante
312 nité de base incontestable : un ensemble complexe mais cohérent de conduites morales et sociales, d’institutions politiques,
313 e fait rend cette action possible. Premier point. Mais il y a plus. L’unité de base elle-même sera bientôt perdue si nous n’
314 Nous apportons ceci, comme une très pauvre obole, mais aussi comme un témoignage, comme une exhortation à répondre à l’appel
39 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
315 ar elles sont devenues pratiquement impensables — mais bien pour que nos peuples trouvent ensemble la force de résister aux
316 rte avec le colonialisme, condamnée sans recours, mais on l’imite partout. Et ceux qui se croyaient sûrs de recueillir ses d
317 au monde que l’Europe divisée reste impuissante, mais aussi que l’idéal européen reste plus fort et plus vivant au cœur des
318 ’il faille faire l’Europe est maintenant évident. Mais que l’on puisse la faire, c’est-à-dire qu’on la veuille, dépendra d’u
319 chances de succès dans nos différents parlements. Mais il serait insensé de crier victoire. La construction d’une Europe pol
320 pinion bouge, la jeunesse bouge, le danger croît, mais les parlements restent cois. Suez et Budapest n’auraient-ils pas suff
40 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
321 ne contribuent pas seulement à meubler l’esprit, mais à conditionner le jugement, et cela avant l’âge où le jeune homme peu
41 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
322 nsi la Suisse conserve une situation privilégiée, mais qui ne peut se prolonger longtemps si ses voisins ne se relèvent pas
323 nomique (OECE), groupant 16 pays, dont la Suisse. Mais le continent reste divisé par d’innombrables barrières douanières, di
324 6 pays est formé : le Conseil de l’Europe est né. Mais il n’est qu’un organe consultatif. Il n’a pas de pouvoir exécutif. Le
325 pays est connu sous le nom de « Petite Europe », mais il compte au total 165 millions d’habitants, donc autant que les État
326 ccupe une position centrale dans notre continent, mais n’a pas de débouchés directs sur la mer. Une large proportion de ses
327 une éventuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais la neutralité militaire de la Suisse l’a empêchée d’adhérer à l’allia
328 isse observe fidèlement son devoir de neutralité. Mais cette neutralité a été reconnue « dans les vrais intérêts de l’Europe
329 de l’Europe. Elle connaît une grande prospérité. Mais cette prospérité peut être compromise par la crise européenne. 2. Les
330 ux alliances militaires des autres pays d’Europe, mais coopère aux institutions économiques européennes. Ses intérêts propre
42 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
331 a musique, et je ne dis pas que tous l’entendent, mais il n’y a pas seulement les millions d’auditeurs de la radio et de la
332 cercles de l’élite qui la cultivaient autrefois. Mais elle est devenue en même temps un facteur point du tout négligeable d
333 tout autres. Beaucoup les approuvent entièrement. Mais nombreux sont aussi ceux qui souhaitent : — soit d’atténuer l’insista
334 à Copenhague qu’à Budapest », voilà qui est sûr ; mais en revanche, Mozart peut donner plus de joie à Salzbourg que n’import
335 ien aux « idylliques vallonnements franconiens », mais Bayreuth, par la seule histoire de son festival « consacré » prédispo
336 séparables de l’atmosphère festivale ou fériale. Mais le cadre et l’ambiance, pour nécessaires qu’ils soient, ne peuvent-il
337 ’est pas créée par la nature extérieure des lieux mais par la nature interne de leurs programmes « exceptionnels » ou par le
338 nte pas seulement un danger de commercialisation, mais d’abord une condition d’existence matérielle pour les festivals, et q
339 ertu d’interdictions de label, même bien fondées. Mais que ce jury voie le jour ou non, le seul fait de l’envisager et de le
340 la fois ; car autrement il ne serait pas un club, mais un syndicat recruteur ou quelque société secrète. Les festivals et
341 nigaud qui a dit cela ne mérite pas une réponse, mais voici qui est sérieux : la musique est d’Europe, en ce sens qu’elle e
342 ope non seulement historiquement, dans sa genèse, mais encore essentiellement dans sa nature, étant née du complexe physico-
343 es problèmes de l’union politique de nos peuples, mais elle atteste mieux que la science — autre produit typique de l’Occide
344 du, aucun problème pratique une fois pour toutes. Mais cela montre en tout cas que le double souci de spécifier les programm
345 ion. Elles tendent toutes les trois à spécialiser mais aussi, et du même mouvement, à « européaniser » les manifestations mu
43 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
346 e de la presse, du livre, du film et de la radio, mais aussi dans les établissements d’enseignement scolaires, universitaire
347 ont fait depuis lors — ne sera jamais abandonné. Mais dès nos premiers pas dans le concret de l’Europe, nous avons dû recon
348 té 1950, avait recommandé de soutenir le Centre. ( Mais la seule République fédérale donna vraiment suite à ce vœu, d’autres
349 ses fusées ne sont pas parties du premier coup : mais on sait aujourd’hui que cela peut arriver dans les meilleures famille
350 plètes que soient encore plusieurs d’entre elles, mais la séance continue. Regard sur l’avenir Cependant, la situation
351 nos peuples, de Gibraltar à l’Oural si possible ! Mais la seule annonce de la mise en application du Marché commun a suffi p
352 elles de leurs activités et de leurs ressources — mais celles-là seules ! — qui bénéficieraient d’une intégration plus pouss
353 ’URSS, nous sommes ridiculement sous-développés ! Mais il est clair que les États, les organisations européennes officielles
354 ression constante d’idéologies nées de ses œuvres mais qui lui opposent désormais un visage méconnaissable et parfois hostil
44 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (février 1958)
355 uropéen de l’éducation populaire, rattaché au CEC mais autonome. Il a son siège à Bergen, en Hollande. Sous la direction de
356 aire et de souvenirs antiques (grecs et romains), mais qui était en voie de dépeuplement, voir si l’on peut donner à ses hab
357 Objectif : analogue à celui de la Haute-Provence, mais dans une région d’économie mixte (rurale et industrielle) en plein es
45 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le bulletin du Centre (février 1958)
358 ut être mesurée par les comptes rendus de presse, mais plus encore par les très nombreux articles qui s’en sont inspiré, par
359 ève, février 1958, p. 37-38. br. Texte non signé mais Denis de Rougemont est mentionné comme l’auteur dans le sommaire du n
46 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
360 nt par des appels à quelque engagement politique, mais en leur proposant des tâches concrètes à résoudre en commun dans leur
361 les résultats d’une entreprise de cette nature ; mais nous voyons du moins sur quelles thèses elle se règle, vérifiées par
362 ’Union de l’Europe ne sont pas dans les « faits » mais bien dans les esprits : c’est donc là qu’il s’agit de les surmonter d
363 e cadre optimum se trouve être local ou régional, mais il ne coïncide pas davantage avec les limites d’un État, découpage so
364 appellent un effort commun ne sont pas nationales mais humaines, et ne prennent leur plein sens qu’à l’échelle de l’Europe,
365 es, non point par choix sentimental ou doctrinal, mais par conscience professionnelle. D’autre part, s’adresser aux jeunes.
366 ise de conscience. L’information européenne Mais toute éducation comporte une instruction, outre la formation du carac
367 é au jour le jour, suivant pas à pas l’événement, mais au contraire : elle se propose de préparer le terrain, d’éclairer les
368 e voir au plus grand nombre possible d’Européens, mais d’abord à ceux qui détiennent une responsabilité quelconque à n’impor
369 e nos préjugés, de nos complexes ou de nos goûts, mais qu’elle se trouve dictée par la conjoncture mondiale et par toute l’é
370 tale. Si nous voulons survivre, il faut l’union ; mais cette union ne se fera pas d’elle-même ou par l’opération de mystérie
371 ure mondiale. L’Europe reine du monde avant 1914, mais perdant cette royauté à la suite de deux guerres provoquées par ses p
372 mes. — Le nationalisme s’opposant à notre union, mais provoquant des unions étrangères contre nous (exemples de la Républiq
373 qui se sont dressés de toutes parts depuis 1945 ; mais se montrant incapable de relever le défi à cause de sa division en pe
374 oyer vivant d’une civilisation dont les produits, mais non pas les valeurs, sont répandus sur toute la Terre, imités et copi
375 eurs, des musiciens et des mécènes de la culture. Mais le CEC n’est pas seul à travailler dans cet immense domaine. Une ving
376 ts de l’Europe sont ceux que lui crée sa culture. Mais il s’en faut de beaucoup que les détenteurs actuels des moyens matéri
377 e américain, et de rejeter le système soviétique. Mais ce même paradoxe, inversé, se reproduit dans le camp de la liberté, c
378 a tyrannie. Ils tiennent la culture pour un luxe. Mais c’est elle qui a produit leurs richesses. Car ce ne sont pas eux, apr
379 t des Européens, c’est leur culture tout entière. Mais on dirait que la culture paraît à certains si respectable qu’ils n’os
380 e inscrits au chapitre des dons philanthropiques, mais à celui de l’intérêt bien compris, de la défense de l’Europe et de no
381 tres institutions se dévouent presque sans appuis mais avec la passion lucide de ceux qui luttent contre la montre, nous les
382 dangers que nous courons tous ensemble en Europe, mais aussi des promesses qu’implique l’union future, — cette vision claire
47 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Un essai de synthèse (mai 1958)
383 le plus satisfaisant du régime fédéral à établir, mais sans se préoccuper suffisamment des moyens de pression requis, c’est
384 comme le veut la méthode éducative et culturelle, mais cela prendra toute une génération. 2. Le Marché commun prévoit douze
385 suré ? On est parti, bien sûr, et qui dit mieux ? Mais que feront d’ici-là tous nos autres pays ? Et ceux de l’Est ? 3. La r
386 nte élue exprime l’impatience la mieux légitimée. Mais s’il lui faut dix ou quinze ans pour convaincre le « peuple européen 
387 grand sans passion, c’est-à-dire sans partialité. Mais le fédéralisme a pour principe premier de composer des exigences vala
388 attitude fédéraliste est un compromis impensable. Mais notons que leurs « succès » alternés n’ont provoqué que de mémorables
389 cette formule : les contraires ne s’excluent pas, mais s’impliquent mutuellement. Nos partis, routiniers à gauche autant qu
390 cacité politique, l’avenir jugera, c’est entendu. Mais il devra tenir compte de ce peu que nous savons pour en avoir été tém
391 agissait à côté d’elle ou n’avait agi avant elle, mais encore l’historien, s’il est honnête, s’avouera incapable de soutenir
392 e une Assemblée non prévue par le traité de Rome, mais chargée des mêmes attributions constituantes, à ratifier soit par les
393 une politique, dans une démocratie qui « joue ». Mais ce sont vingt partis, dix-huit États, et d’innombrables groupes écono
394 ivique européenne dans les générations montantes, mais la seule union politique du continent. C’est à ce résultat prochain,
395 de ses pouvoirs et rayonne dans le monde entier. Mais tout peut être compromis par l’échec de l’union politique. C’est dans
48 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une université européenne [Introduction] (juillet 1958)
396 à son issue, qui ne dépend de vous qu’en partie, mais cette partie vous intéresse au premier chef et justifie notre rencont
397 llet un groupe d’études plus restreint que prévu, mais capable de se prononcer en temps utile sur les questions à débattre,
398 tenu des promesses qu’ils croyaient imprudentes, mais vous voyez que ce n’était pas le cas. De plusieurs côtés, on nous a d
399 saisies du projet qui nous occupe, sont en droit, mais aussi en devoir — me semble-t-il — d’attendre de vos résolutions. b
49 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La création d’un Centre européen d’enseignement postuniversitaire (juillet 1958)
400 en formés que possible dans une spécialité donnée mais qui, en même temps, prennent conscience de l’ensemble culturel et hum
401 ne se limiterait pas à un enseignement technique, mais y ajouterait un programme d’études européennes. Inconvénients de l
402 créera sans nul doute des instituts de ce genre. Mais ils naîtront d’initiatives dispersées. Ils auront à assurer chacun so
403 , si les instituts restaient purement techniques. Mais comme ils prévoient tous — et fort heureusement — des cours généraux,
50 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation et loisirs : les mass médias (mai 1959)
404 est un artisan, qu’il soit peintre ou ingénieur. Mais à partir du romantisme, celui qui exerce un art est appelé un artiste
405 ie, la rend digne d’être vécue, « worth living ». Mais ce n’est pas seulement la notion, c’est la chose aussi qui est récent
406 fs » ceux qui se bornent à assister à des matchs. Mais ils deviennent peu à peu perméables à des valeurs culturelles, de mêm
407 nt toujours peu nombreux, et relativement isolés. Mais qui sait s’ils sont aujourd’hui plus ou moins nombreux qu’hier ? Le g
408 le sens des valeurs réelles dans le grand public. Mais en fin de comptes et au total, il sert le prestige de la culture. Peu
409 a télévision, le cinéma, le disque et le journal, mais il est certainement permis d’y ajouter le livre, dès qu’il devient as
410 ions de disques du chanteur de charme Tino Rossi. Mais en même temps, et voilà le fait nouveau, on a vendu 4 à 5000 exemplai
411 it en France 12 millions de microsillons en 1954, mais 35 millions en 1957. Il est facile d’imaginer que ces millions de dis
412 mps que s’accroît le pouvoir d’achat des masses ; mais surtout, elle permet de raccourcir le temps de travail à l’usine, et
51 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Editeuropa (septembre 1959)
413 clair qu’on ne fera pas l’Europe avec des livres, mais pourra-t-on la faire sans eux ? Car c’est en bonne partie par leur mo
414 largement la nation, non seulement dans l’espace, mais dans le temps. Car l’Europe existait bien avant les nations, et nulle
415 à presque fait à deux reprises dans notre siècle, mais elles périraient avec elle. L’avenir de chaque nation du continent se
416 ays. Notre Bibliographie en donnera quelque idée. Mais nous n’avons retenu que le meilleur. Parmi les centaines d’ouvrages q
417 lement 8 éditeurs, représentant non pas leur pays mais leur langue42. Les objectifs de ce pool sont définis par les statuts
418 urs, trouveraient ainsi un bon début de solution. Mais si l’idée s’impose par sa simplicité autant que par sa nouveauté, il
419 vente doivent exister non pas dans un seul pays, mais dans huit au moins. Tel livre peut être excellent en soi, et très « v
420 peut être excellent en soi, et très « vendable », mais s’il n’apporte pas de contribution certaine aux buts européens de l’a
421 ître important ou utile pour la cause européenne, mais peu « vendable » en général, ou impossible à lancer dans certains pay
52 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Henri Brugmans, Les Origines de la civilisation européenne (septembre 1959)
422 professeurs, instituteurs et autres enseignants, mais par tous ceux qui peuvent jouer un rôle dans l’édification de l’Europ
423 que, ni latin ni anglo-saxon, quant aux préjugés, mais tout cela à la fois quant aux sources et aux exemples invoqués dans l
53 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Heinz Gollwitzer, Europabild und Europagedanke (septembre 1959)
424 , Reynold et Friedrich Heer sont plus personnels, mais nul n’est plus solide, plus convaincant, moins discutable que Gollwit
425 ement traités — ne se voient même pas mentionnés. Mais rien n’est plus injuste que de reprocher à un auteur ce qu’il n’a pas
426 e dit l’anglais. Sa traduction en France surtout, mais aussi en Angleterre, en Italie et en Espagne, rendrait un beau servic
54 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Carlo Curcio, Europa, Storia di un’idea (septembre 1959)
427 ec l’absurde, le pittoresque avec le raisonnable, mais dont se dégage finalement une idée générale de l’Europe, patrie d’éle
428 r tous les militants de la fédération européenne, mais aussi par ses adversaires ; que l’on souhaite voir traduit bientôt da
429 dits pourrait certes amender sur plus d’un point, mais non pas remplacer ni déclasser de sitôt. Car nous tenons, avec cet ou
430 moins approfondi dans l’exégèse de chaque auteur, mais il garde le mérite d’être complet : pas un auteur valable ne me paraî
431 nt de travail sans nul doute unique en son genre. Mais comme tel, on souhaiterait de le voir amélioré dans ses éditions subs
432 s sont données en italien, comme il est naturel ; mais leurs références renvoient trop souvent à des traductions françaises
433 talienne de grouper sous D les noms à particule — mais pas tous — de sorte qu’on finira par trouver Comines entre Dickens et
434 ous S, et « Tocqueville A. » sous T. Par bonheur, mais sans plus de logique, tous les « von » allemands (Metternich, Goethe,
435 ous V, comme il arrive dans les index américains, mais répartis sous les initiales de leur nom de famille, comme il se doit.
436 famille, comme il se doit. Vétilles sans doute, mais gênantes dans un ouvrage de référence, précisément. Au reste, l’œuvre
55 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Luis Diez del Corral, El rapto de Europa (septembre 1959)
437 inecke, Max Weber, Spengler, Dilthey et Jaspers — mais aussi à Auguste Comte, à Toynbee, et à saint Augustin, c’est-à-dire a
438 re aux grands auteurs de systèmes de l’Histoire ; mais pour ne pas les imiter. A-t-on remarqué que les génies systématiques
439 r tous les autres, le mot fin ne signifie pas but mais décadence et chute. Notre auteur, au contraire, tient que « la missio
56 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Neuf expériences d’éducation européenne [Introduction] (décembre 1959)
440 t et dans l’avenir plus encore que dans le passé. Mais pour éveiller cette conscience, il faut aller jusqu’à ses sources col
441 verront mieux non seulement les erreurs à éviter, mais surtout les possibilités d’action efficaces qui existent dans tel ou
57 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Neuf expériences d’éducation européenne [Conclusion] (décembre 1959)
442 ence des sociologues jugera peut-être sévèrement. Mais ce défaut nous a mis à l’abri de la tentation majeure dans ce domaine
443 visibles à l’œil nu et difficilement mesurables, mais attendues et comme préfigurées par la nature même des tissus sociaux.
444 stes sans lesquels nous n’eussions rien pu faire, mais avec lesquels désormais nous savons qu’une action persévérante et féc
58 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
445 rai qu’on lui attribue des contenus assez divers. Mais si nous négligeons les disputes pédantes, il est facile de définir un
446 our mieux le préciser, au terme de civilisation. ( Mais Français et Allemands s’entendent mal sur la définition et la valeur
447 culture, à faire voir qu’elle n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale pour tous nos peuples. En effet, leur niveau de
448 les apports les plus divers au cours des siècles, mais antérieure et supérieure à tous les découpages successifs de nos fron
449 par des bornes-frontières et un cordon douanier, mais seulement par son contenu vivant, par la cohérence de ses principes e
450 s politiques sur lequel nous sommes sans pouvoir, mais dont nous devons anticiper le dépassement. Nous travaillons ici pour
451 micaux. Plusieurs nous ont aidé dans notre tâche. Mais tous paraissent avoir compris — et certains nous l’ont dit expresséme
452 ient dans les faits, dans les intérêts matériels. Mais nous pensons qu’ils sont d’abord dans les esprits, leurs préjugés et
453 eu sur ceux qui forment les esprits et l’opinion, mais également en saisissant toute occasion de réveiller chez les Européen
454 orces culturelles, sans frontières à l’extérieur, mais tout encombré de barrières et de chicanes périmées. Il s’agit donc d’
455 ombe, parce qu’ils étaient ensemble… en Amérique. Mais ici, chacun se plaint de manquer de fonds, parce que chacun s’enferme
456 bien entendu — un Centre n’écrit pas de poèmes — mais pour qu’il y ait quelque part en Europe un lieu où l’on se préoccupe
457 es, sportifs même… Nous sommes sur la bonne voie. Mais deux dangers subsistent : les centres de coordination se sont multipl
458 institution de ce genre n’existe pas en théorie, mais qu’elle répond à des problèmes concrets. En voici trois, qui se posen
459 les fameux doubles emplois (sans cesse dénoncés, mais sans cesse renaissants) et de mettre en pool celles de leurs activité
460 elles de leurs activités et de leurs ressources — mais celles-là seules — qui bénéficieraient d’une intégration plus poussée
461 ’URSS, nous sommes ridiculement sous-développés ! Mais il est clair que les États, les organisations européennes officielles
462 ression constante d’idéologies nées de ses œuvres mais qui lui opposent désormais un visage méconnaissable et parfois hostil
59 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La règle d’or, ou principe de l’éducation européenne (1960-1961)
463 l’honnête homme. Notre idée de l’homme a changé. Mais quelle est-elle ? Nous continuons à parler de méthode d’éducation et
464 it l’avocat voici un siècle, pourra nous y aider. Mais avant de l’appliquer aux trois grandes régions qui forment l’Occident
465 nsmission des connaissances n’est plus initiation mais instruction publique, c’est-à-dire communication directe, sans prépar
466 instruction ne vise pas à introduire au mystère, mais au contraire à l’éliminer. Elle distribue, comme au hasard, une certa
467 ividualité enfantine jusqu’au refus de la former. Mais précisons : si la formation intellectuelle qu’elle offre est de plus
468 18 ans, et cela non seulement pendant les leçons mais par le moyen d’innombrables activités « sociales » qui absorbent les
469 l, non dirigé bien sûr, capricieux comme la mode, mais comme elle, contraignante pour l’esprit. Ainsi d’une part, la liberté
470 communiquer, par le moyen de disciplines souples mais fermes, le sens de la communauté (culturelle, politique et sociale) a
471 le but de toute éducation non seulement en Europe mais pour l’Europe. J’ai marqué trois tendances pratiquement dominantes da
472 dance « russe » et de la tendance « américaine ». Mais mon objet, ici et aujourd’hui, n’était que de vous proposer un cadre
473 le a besoin pour voler de la résistance de l’air, mais elle n’a pas reçu de « programme » invariable. Elle doit choisir sans
474 séparées, jamais être sacrifiées l’une à l’autre, mais maintenues ensemble, et c’est cette tension, sans cesse renouvelée et
475  ? Les avis diffèrent sur des questions de degré, mais tout le monde admet tacitement qu’il ne peut s’agir que d’un dosage d
476 vexante, et non pas pour avoir la paix vous-même, mais pour favoriser la paix de leur esprit et les moyens d’abord physiques
477 ue celui de vos collègues de l’Est et de l’Ouest. Mais avouez qu’il est aussi plus passionnant. Là encore, l’Europe va se vo
478 ns de diversité — dans la préparation des élèves. Mais elle ne doit pas perdre de vue, pour autant, la nécessité fondamental
479 ciences et de technologie, indispensables certes, mais insuffisants lorsqu’il s’agit de créer, d’innover librement. La v
480 mmes homogène : le technicien, le citoyen ajusté. Mais comment passer d’une méthode, par définition générale, au But particu
481 on, discutons méthodes. Il n’y en a pas de bonne, mais il y en a de pires que d’autres. Aucune n’est capable de conduire ass
482 cune n’est capable de conduire assurément au But, mais n’importe laquelle, appliquée avec liberté et mise de côté quand il f
483 trois mots : pensez au noir. » J’avais compris ! Mais comme je ne bougeais pas, il ajouta : « Ne pensez plus à ce que vous
484 où l’instruction avait échoué. J’ignore son nom, mais j’ai tiré de sa leçon toute une morale, et même tout un livre que je
485 t certes à l’excès dramatisée et poussée au noir, mais n’en demeure pas moins significative. 46. Joan Dunne, Retreat from L
60 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Guide européen de l’enseignement civique [introduction] (1960-1961)
486 ut de même — elle est déjà en train de se faire — mais elle n’aura que le nom d’une démocratie, que le nom d’une fédération 
487 les S.A. du monde, non point par les actionnaires mais par un groupe d’administrateurs délégués, de directeurs généraux et d
488 donc celui de la promotion d’un civisme européen. Mais de quoi pouvons-nous partir, sinon des institutions existantes — et n
489 nazi et l’acquisition de réflexes démocratiques ; mais moins d’instructions officielles, puisque chacun des onze Länder est
490 d’un régime démocratique nouvellement institué », mais de « former l’enfant, de cultiver en lui l’amour de son pays et de le
491 s de sa vie. On peut le déplorer ou s’en réjouir, mais il importe d’abord de s’en rendre compte, — et de constater en même t
492 s garde le sien, comme en Allemagne ou en Suisse) mais toutes les lois et directives générales concernant l’éducation sont d
493 as un compte suffisant des réalités économiques ! Mais il est clair aussi que, dans ces conditions, le civisme réel n’existe
494 assant par l’histoire, l’économie et la morale ! ( Mais pourquoi ne pas dire dans nos leçons d’instruction civique, ce qu’il
495 e l’enseignement d’un véritable civisme européen, mais ils en montrent, ici ou là, les points de départ dès maintenant exist
496 ’Europe non plus seulement un problème politique, mais le pays de son avenir, quelque chose à aimer si l’on aime l’aventure.
61 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
497 que j’ai connu, à partir de sa soixantième année. Mais de sa carrière jusque-là, je n’entrevoyais que des bribes. M’aidant d
498 consacrera sa vie. Ce jeune Polonais sans nation, mais non pas sans patrie, va recevoir une éducation idéalement européenne.
499 ne. Il arrive à Paris en 1906. Il n’a que 18 ans, mais il sait déjà cinq langues, et deux ans plus tard il deviendra « le pl
500 olonais avant même de paraître en volume à Paris. Mais la littérature n’est pas sa vocation. Ses essais de création littérai
501 par les femmes qu’il ne veut le laisser entendre, mais sa carrière de « politicien privé » lui paraît seule digne d’être ret
502 pays dont le style de vie lui convient le mieux, mais aussi le pays qui offre les meilleures chances à l’action pour laquel
503 une poignée de députés la représentent à Vienne, mais sans influence notable ; enfin, dans la partie prussienne, les enfant
504 lonais des trois régions et ceux de l’émigration, mais il ne suffit pas à inspirer et diriger une action politique commune,
505 ner l’indépendance non point contre une puissance mais contre trois ! Personne ne parle plus au nom de la Pologne, et l’opin
506 premières études dans le même lycée que Retinger, mais vingt ans plus tôt, Conrad avait déjà derrière lui, à cette époque, t
507 politique de première importance pour sa patrie. Mais cette mission, il devra l’accomplir en passant d’abord chez l’ennemi.
508 se au Général non pas en allemand ni en polonais, mais en français, et lui dit hardiment qu’il veut aller en France. Interro
509 à se rendre en Suisse. C’est un premier résultat, mais Retinger veut davantage. Il donne à son taxi l’adresse de l’ambassade
510 stres auxquels il expose sa mission et ses plans. Mais c’est en Angleterre qu’il a décidé d’établir sa base d’opérations. Pe
511 de Polonais internés, dont il a dressé la liste. Mais le plus difficile reste à faire : persuader les dirigeants anglais, é
512 ons religieuses, syndicats, pressure groups, etc. Mais surtout, écrit-il : « Je n’avais pas encore bien vu que la question n
513 on n’était pas seulement d’avoir de bonnes idées, mais que ces idées devaient être implantées dans un milieu donné, et qu’il
514 itique anglaise, publié à Paris sans nom d’auteur mais préfacé par Stephen Pichon (plusieurs fois ministre des Affaires étra
515 risent à explorer les chances d’une paix séparée, mais à ses risques et périls. Lord Northcliffe, le fameux propriétaire du
516 Il veut votre peau », lui dit Philippe Berthelot. Mais sûr de lui et de son bon droit, Retinger néglige tous ces avertisseme
517 ent pro-polonais, et sincèrement amical avec moi, mais pas très courageux… Après beaucoup d’hésitations, et visiblement à so
518 par la suite les fonds qu’il possédait en France. Mais le gouvernement interdit tout transfert, et Retinger passa les neuf m
519 nseillé la mer ; parce que l’aventure le tentait, mais aussi, et peut-être d’abord, parce que la femme qu’il aimait alors vi
520 qu’en effet une somme était venue à son adresse, mais que les règlements empêchant de la garder plus de 15 jours, on venait
521 e de hasards qu’on vient de voir l’avait conduit, mais dont la démesure naturelle et l’exubérance humaine l’ont aussitôt séd
522 , en dividendes, un tiers de ses revenus annuels, mais le privait aussi de son indépendance, et ne cessait de provoquer des
523 endrait sur la route pour le mener à San Antonio. Mais il lui faut traverser d’abord une étendue couverte de touffes de cact
524 il atteint la route. Il ne voit pas de charrette, mais un agent de police. Il tente de lui expliquer, dans son mauvais espag
525 ques kilomètres plus loin, la charrette apparaît. Mais au lieu de le conduire à San Antonio, où Morones devait le rejoindre,
526 innocent, lui serre la main et le fait relâcher. Mais sitôt sorti du bureau du juge, dans le corridor, Retinger est de nouv
527 onomiques, l’opportunité d’une union de l’Europe. Mais Ernie Bevin, sollicité de prendre la direction de l’affaire, refuse,
528 au niveau où l’histoire non seulement se prépare, mais se fait. Aux côtés du général Sikorski Trois divisions polonais
529 che de son chef. Il connaît Sikorski depuis 1916. Mais il ne s’est lié avec lui que plus tard, en 1923, lorsque la Fédératio
530 mportait que la Pologne, soutenue par les Anglais mais envahie par les Russes, ne devînt pas un obstacle à la conduite d’une
531 ocrate lui permit ainsi de lutter contre l’ennui, mais aussi contre l’anxiété : c’était en effet par un saut en parachute qu
532 nnue des nazis quelques heures après son arrivée, mais il l’ignorait alors, et de fait, durant les trois mois que dura sa mi
533 sans le regarder : « Comme d’habitude, docteur ». Mais dans un autre établissement où il dînait, près d’une table occupée pa
534 refusa pendant des jours de se laisser baigner ! Mais bientôt, il s’arrangea pour recevoir malgré tout des visiteurs. Quand
535 quelques minutes, et les moteurs remis en marche. Mais les roues étaient bloquées dans la boue. Il fallut évacuer l’avion à
536 e la piste devant les ambulances qui attendaient. Mais au lieu de poursuivre son voyage vers Londres, avec ses compagnons, R
537 dépendance polonaise reconquise sur les Allemands mais presque aussitôt reperdue au profit des Russes, Retinger ne voyait pl
538 r. Dès qu’il fut en mesure de marcher de nouveau ( mais il lui fallut jusqu’au bout s’appuyer sur quelqu’un pour franchir une
539 faut rappeler maintenant une période peu connue, mais importante, de la préparation à ce qui allait devenir le Mouvement eu
540 cord avec les Polonais, après être allé à Moscou. Mais Retinger suivait son idée. Le 8 mai 1946, il inaugura sa campagne par
541 uis aux USA avec Averell Harriman et Adolf Berle. Mais à Prague, Masaryk refusa, crainte de Moscou. Et Molotov ne répondit p
542 de militants de tous les pays victimes d’Hitler, mais aussi de l’Allemagne et de l’Italie. Parmi ses chefs : Brugmans, Marc
543 ttaient la nécessité non d’une fédération réelle, mais de ce qu’ils appelaient pudiquement une « union plus étroite de nos p
544 , états-majors formés de personnalités influentes mais sans troupes. Enfin, le comte Coudenhove-Kalergi, retour d’exil, rela
545 s mal en public, et aussi rarement que possible — mais parce qu’il entreprit sans perdre un jour les centaines de démarches
546 ée un an plus tôt aux Rencontres internationales, mais par mes écrits plus anciens sur « l’engagement de l’intellectuel », d
547 ’impression qu’il était obligé de cacher son jeu, mais qu’il jouait en réalité au bénéfice de chacune des tendances avec les
548 etrouver ce qui avait été proposé dès cette date. Mais plus étonnante encore que la réussite du Congrès de l’Europe fut la m
549 neuve. Il ne fut pas seulement le père spirituel, mais l’accoucheur du Conseil de l’Europe. Ce premier résultat spectaculair
550 suivantes non point l’avant-garde du fédéralisme, mais l’intermédiaire indispensable entre cette avant-garde et les pouvoirs
551 ité de ce vaste effort de préparation du terrain, mais sans lui, les réalisations que nous connaissons aujourd’hui et que le
552 rentes, et ne pouvaient être que complémentaires. Mais ce n’est pas sans raison que Retinger fut invité à assister à la sign
553 nger non seulement au sein du Mouvement européen, mais dès avant le congrès de La Haye. J’ai dit plus haut comment il vint
554 nce en Suisse. C’est un avantage pour les autres, mais aussi pour les Suisses ! » Puis, se tournant vers les membres suisses
555 ne voulez pas faire de politique internationale, mais vous en avez fait avec la Croix-Rouge, et c’est une raison de fierté
556 et prêt à reprendre la rédaction de ses Mémoires. Mais quand ma femme, à propos de projets que nous avions en commun, lui di
557 eurs ouvrages, surtout aux débuts de sa carrière, mais Gide avait raison, il n’était pas un écrivain. Je ne connais pas d’ar
558 oire, de politique, ou de philosophie religieuse. Mais son travail réel ne commençait qu’à l’heure où il pouvait se mettre à
559 distinguaient pas, dans la cohue des Importants. Mais celui qui regardait les choses de près, s’apercevait bientôt que la g
560 rs pour beaucoup de ceux qui en faisaient partie, mais les résultats finissaient par parler d’eux-mêmes. Lors d’une réunion
561 laisser entendre à qui voudrait que c’était vrai, mais incomplet ! Ce qui était vrai, en fait, et ce qui explique les attaqu
562 uver. « Celui qui s’abaisse sera élevé », certes, mais pas dans ce monde-ci, qui ne pardonne pas la modestie si elle n’est p
563 lus de « responsabilités » depuis plusieurs mois, mais il ne cessait de faire des plans, des démarches et des interventions
564 ra très rapidement durant ses dernières semaines, mais cela n’eut pas d’effets perceptibles sur son humeur, ni sur l’intérêt
62 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour un Dialogue des cultures [Note liminaire] (avril 1962)
565 idérée non comme une addition de nations rivales, mais comme une unité de culture, et d’autre part les nouvelles unités de c
566 ectif initial et principal du CEC, et le demeure. Mais il est apparu, au cours des ans et de l’évolution rapide du monde, 1°
63 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
567 t au contraire — notamment en Asie et en Afrique, mais aussi en Amérique latine — une tendance à réagir contre cette croissa
568 is de ces valeurs et y croyant pour l’essentiel ; mais également conscients des lacunes et maladies spécifiques de cette cul
569 du dialogue existe pour chacune de nos cultures, mais certains motifs varient de l’une à l’autre. Je prendrai ici, à titre
570 alisme, son ouverture aux influences extérieures, mais son manque de sagesse directrice et d’harmonie dans l’évolution. 2. L
571 e civilisation est diffusée dans le monde entier, mais sans son contexte culturel. L’Europe éprouve donc le besoin d’expliqu
572 rope étudie depuis longtemps les autres cultures, mais n’est guère étudiée par celles-ci en tant qu’ensemble ou unité. (Chai
573 études arabes, etc. dans nos grandes universités, mais on aurait peine à trouver des chaires d’européisme en Inde ou en Chin
574 moins cohérent) non seulement aux autres régions, mais aussi et d’abord aux Européens. Les « aides techniques » que l’Europe
575 ste pas de « Relations culturelles européennes », mais seulement des Relations culturelles nationales, si pas nationalistes…
576 ’Europe, moins « dialogique » par sa nature même. Mais son problème majeur, qui est celui de l’intégration de la civilisatio
577 ducation qui nécessitent évidemment les échanges, mais d’abord à un problème de prise de conscience d’elle-même que le dialo
578 e à des demandes venant d’autres pays ou régions, mais leur mission principale reste de diffuser leur culture nationale.
579 ccidentaux pour les autres régions de la planète, mais il serait imprudent d’affirmer que ces ouvrages, dans l’ensemble, rép
580 ions ont déjà fait l’objet d’innombrables études, mais les relations entre l’Afrique et l’Inde, le monde arabe et l’Afrique
581 dition chrétienne, origine culturelle européenne. Mais il est clair que dans le dialogue avec l’Afrique noire, ou l’Inde, ou
582 Russie s’est séparée politiquement de l’Occident, mais elle en exagère certains traits au-delà de toute mesure, privés de le
583 te dernière ne connaît pas de problème des races, mais des problèmes de développement industriel et éducatif, d’inégalité so
584 s et moins vagues que le binôme Orient-Occident ; mais plus vastes et plus réelles (du point de vue culturel) que les États-
585 iècle de former vingt « consciences nationales », mais pas de European way of life ; où l’on entretient vingt organismes de
586 rganismes de « relations culturelles nationales » mais pas de « relations culturelles européennes » ; et d’où sortent des ce
587 ent des centaines d’attachés culturels nationaux, mais pas un seul qui soit chargé de représenter l’Europe. Un morcellement
588 des bénéfices de l’automation non pas au chômage mais aux loisirs créateurs ; solidarité économique et culturelle du genre
589 pre culture et de ce qui la distingue des autres, mais aussi des possibilités complémentaires des diverses cultures ; b) d’i
590 cuteurs responsables » dont on a vu la nécessité, mais ils seraient en tout cas les moyens de détecter ces interlocuteurs (p
64 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
591 oix, parlant au nom d’autres ensembles culturels. Mais la tâche est immense, et avant de l’aborder de front, nous avons réfl
592 de très petit. Rien de plus petit qu’une graine. Mais rien de plus riche d’avenir. Semer quelques graines d’avenir, c’est l
593 lités invitées, trente-deux ont accepté de venir, mais par la suite, nombre d’entre elles ont été empêchées, dont plusieurs
594 régulièrement élus et confirmés, de notre région, mais encore nous n’avons à passer ensemble que trois jours, alors qu’il fa
595 pour débrouiller scientifiquement notre problème. Mais quoi ! Si nous étions des centaines, nous ne pourrions pas même comme
596 ous mettre d’accord pour dire tous la même chose, mais seulement à nous mettre d’accord pour dialoguer, sur des principes fo
597 aque région décrive son ou ses problèmes majeurs, mais indique aussi ce qu’elle attend des cultures différentes, et ce qu’el
598 èce de levée de boucliers contre le matérialisme. Mais nous sommes en train d’intégrer, difficilement il est vrai, les valeu
599 agent, peut-être grâce à la technique d’ailleurs, mais qui doivent s’expliquer avec la technique chacune à leur manière, et
600 st très bon que ces cultures soient différenciées mais si l’on ne veut pas aboutir à des ruptures, comme il y en eut tant en
65 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux-mille volumes sur l’Europe (février 1963)
601 ues survenus dans l’aire géographique de l’Europe mais qui ne sont pas étudiés et situés dans leurs rapports avec l’ensemble
602 ensée créées un jour ou l’autre par des Européens mais ne les envisagent pas expressément dans le contexte de notre unité de
603 oulons pas donner des notes, bonnes ou mauvaises, mais nous tâcherons d’indiquer brièvement — par des notices de quelques li
604 enir de l’union de l’Europe ? J’en doute un peu. ( Mais il y a bien d’autres raisons d’être optimiste.) Défauts communs à la
605 tégration économique et du fédéralisme politique. Mais quoi ! le succès d’une idée se mesure aussi au grand nombre de ceux q
606 leurs idées sur ce qui se passe dans notre monde. Mais publier tout cela pose un autre problème, et c’est aux éditeurs qu’on
607 urs démontré la rentabilité de l’édition en pool, mais pour une seule espèce de livres qui sont de grands volumes illustrés.
608 on « européiste » n’est pas seulement souhaitable mais possible, moyennant une souplesse suffisante de la formule de coopéra
66 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Enquête sur l’enseignement civique dans les pays européens [Avant-propos] (mai 1963)
609 ut de même — elle est déjà en train de se faire — mais elle n’aura que le nom d’une démocratie, que le nom d’une fédération 
610 les S.A. du monde, non point par les actionnaires mais par un groupe d’administrateurs délégués, de directeurs généraux et d
611 l’instruction civique dans presque tous nos pays, mais encore la quasi-inexistence des perspectives européennes dans cet ens
612 nant donc le moral d’un pays, son tonus civique), mais il est clair qu’on ne pouvait s’attendre à trouver pareille suggestio
613 les plus nationalistes. Insuffisances flagrantes mais franchement reconnues, ouverture déclarée sur un avenir européen, tel
614 ivique était nécessaire, et qu’elle est possible, mais qu’il lui reste à susciter d’immenses ressources, ou plutôt à mobilis
67 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [Avant-propos] (juillet 1963)
615 ésentatif d’un genius loci, d’un climat régional, mais posséder en même temps un rayonnement international. Le festival d’Ai
68 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
616 dence, dans le contexte de la culture européenne, mais elle est en train de s’objectiver, de se détacher de cette base, de c
617 tre la technique destructrice de la civilisation. Mais nous sommes tombés d’accord, à Genève, pour penser que la technique e
618 er — ce qui donne un sens aux activités humaines. Mais la spécialisation technique, il faut bien le signaler, n’est pas moin
619 ns ne sont pas dues à des techniciens spécialisés mais à des hommes qui s’occupent de toutes sortes d’autres choses, qui ont
620 ation, non pas au nom d’un idéal « d’humanités », mais simplement parce que nous sommes conduits, par les nécessités mêmes d
621 , comme les ouvriers à la chaîne du xix e siècle. Mais c’est un problème d’éducation. Un phénomène analogue se produit dans
622 ans ouvriers, n’a pas été obtenue par le marxisme mais par le développement même de la technique. De ces considérations géné
623 ulement souhaitables d’un point de vue humaniste, mais qu’ils sont vitaux pour la technique et par suite pour l’industrie el
624 les créations d’artistes évidemment individuels, mais attirés par un certain milieu local ou régional qui leur offre une tr
625 igonnet a avancé l’image, qui n’est pas originale mais tout à fait pertinente dans le cas présent, d’un phare, pour définir
626 eut que ceux qui le gardent en soient très fiers, mais le but de leur phare, ce n’est pas eux, c’est le reste du monde. Tout
627 . Finalement, c’est l’État qui fait le sacrifice, mais l’habitude est prise en Amérique, et, à part quelques enquêtes gênant
628 ceptée ni même discutée sérieusement aujourd’hui, mais parce qu’il me semble qu’elle pourrait servir à concrétiser, dans les
69 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)
629 rganisation : Conseil de l’Europe, Marché commun. Mais elle ne deviendra vivante que par les citoyens qui la vivront, consci
630 vernement ? Point d’Europe sans civisme européen. Mais point de citoyens européens sans une Europe constituée. C’est encore
631 de la poule et de l’œuf : qui a commencé ? L’œuf, mais pondu par quelle poule ? La poule, mais née de quel œuf ? Ainsi l’Eur
632  ? L’œuf, mais pondu par quelle poule ? La poule, mais née de quel œuf ? Ainsi l’Europe pas encore « faite », et le citoyen
633 abord ! J’existerai bien sûr tout de suite après, mais c’est à toi de commencer ! Ce dialogue est celui de tout engendrement
634 la nation. Et l’on sait qu’elle y a bien réussi, mais que nous l’avons payé par les deux guerres mondiales. Pourquoi n’en f
635 existe, elle se borne à décrire les institutions mais ne présente pas les problèmes vivants et réels de la vie publique ; 3
70 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stage d’Oosterbeek (septembre 1964)
636 m’apprenne que la géographie précède l’histoire, mais ne la détermine pas. Et que les historiens nationalistes se moquent d
637 s peuples. Le Rhin divise Français et Allemands ? Mais le Danube unissait les sujets de l’Empire austro-hongrois et le Rhône
638 histoire, la culture, la nature physique, certes, mais pas non plus de justifier des absurdités historiques par la « nature
639 s’ils y répondront pendant ces journées d’étude, mais ils sauront au moins qu’un Européen d’aujourd’hui se les pose, et que
71 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
640 épasser par ses artifices non seulement la Nature mais le Naturant, qui est Dieu, et il entreprit d’édifier une Tour à Senna
641 er le Ciel : tentant ainsi non seulement d’égaler mais de surpasser son Créateur. Tant et si bien que presque tout le genre
642 oupe spécialisé (et sic de singulis operantibus). Mais autant d’activités variées, autant d’idiomes différents, divisant le
643 et à des nécessités limitées de cette même vie — mais comme inspirés de créer une forme d’existence tout artificielle… » Au
644 mes depuis l’aube des temps : les langues certes, mais aussi les distances, les races, les nations, les cultures, les savoir
645 un certain nombre de conflits peut-être atroces, mais dont l’issue n’est pas douteuse. Les cultures entrent en dialogue, su
646 aboutir à la condamnation puis à la suppression — mais après combien de siècles ! — de l’esclavage. Le Droit des gens valabl
647 lture, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temps que cette culture se mondialise, dans la mesure où part
648 intellectuelles non seulement entre les facultés mais entre les spécialités qui prolifèrent dans une même faculté tendent à
649 qui se perdent dans les nuées de l’inconcevable. Mais dire que tout langage commun se perd, entre les branches sans cesse m
650 esprits créateurs, et de la jeunesse européenne, mais aussi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerinage aux
651 théologie et la philosophie, ni dans les lettres. Mais cette disparité n’a rien de rassurant, tout au contraire : elle accro
652 utres pour quelles fins ils l’avaient entreprise. Mais l’Université, dans nos pays, paraît plus florissante que jamais : loi
653 me normal d’existence, selon la loi de Parkinson. Mais il y a le point de vue de l’esprit, qui est différent. L’esprit humai
654 nsi de n’être peut-être plus tout à fait vraies — mais tant pis, cela ne se sait pas encore ! Cette espèce de résignation in
655 ion, administrent les rites, donnent leurs cours… Mais quel dieu servent-ils encore ? À quelle idée de l’homme, divine ou id
656 fectent tout l’ensemble de la culture européenne. Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au contact
657 ents. L’originalité, pour elles, n’est pas vertu, mais atteinte à l’ordre sacré — ou simple erreur d’exécution. Mutatis muta
658 non seulement aux conciles et aux textes sacrés, mais aux fondements de la doctrine physique du Temps, aux discussions qui
659 ersité n’est pas seulement celui de l’Université, mais celui de notre politique d’intégration européenne, dans sa forme fédé
660 sation qui lui vaudrait sans doute le prix Nobel, mais au prix de son ambition maîtresse. b) Une deuxième solution concevabl
661 avant : accepter le mouvement de spécialisation, mais le pousser jusqu’à ce point où l’étude la plus exigeante d’une discip
662 i relèvent d’autres disciplines, parfois connexes mais souvent très distantes, ou plus vastes et plus englobantes. Dans bien
663 t au moins au seuil des synthèses nécessaires. c) Mais ces synthèses ne tomberont pas du Ciel, elles n’apparaîtront pas obje
664 efficacité pédagogique — qui exige la proximité — mais aussi au maximum du pouvoir créateur d’un milieu donné, cité, pays ou
665 pays, tout est petit, y compris les universités. Mais sur le problème de l’explosion du savoir, dont je vous ai plus longue
666 s, qui vous apparaîtront peut-être comme un rêve, mais rien ne devient jamais réel qui n’ait été d’abord rêvé. La multiplica
667 sement de l’entropie au niveau de l’enseignement, mais ne répondra pas au défi de la division du savoir en langages spéciali
668 n lac, ou d’une large rivière en pleine campagne, mais pas trop loin d’une ville de moyenne grandeur et de vie culturelle et
669 it. Quant à la forme : point de cours magistraux, mais seulement des colloques restreints, groupant au maximum vingt personn
670 s dès 1625, puis Leibniz et son Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la conclusion que je souhaite que vous tiriez de me
671 gue de communication non seulement internationale mais interdisciplinaire, propre à permettre de nouveau le commerce des esp
672 lus diverses à un très haut niveau de précision ; mais on peut craindre que le langage mathématique, même une fois maîtrisé
72 1965, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe et le monde [Introduction] (février 1965)
673 ns mondiales de puissance politique et militaire, mais sa culture faisait le tour du monde — ou du moins les produits matéri
674 liste et tenue pour seule « normale » de l’homme, mais au contraire l’idée d’un pluralisme des cultures entrant en dialogue,
675 t finalement 150 sont ici (55 souhaitaient venir, mais sont occupés dans le tiers-monde à faire ce dont nous tentons ici de
676 hysiologique (voir le rapport sur les aliments !) mais du point de vue des arts. Deux tendances caractéristiques des élites
677 ste de nos produits d’origine : le nationalisme ; mais aussi de l’usage que le tiers-monde voudrait faire de notre socialism
678 ayer de les vendre au rabais dans le tiers-monde, mais bien plutôt de mettre le tiers-monde en garde contre leur usage incon
679 ce que c’est là que j’aurais le plus à apprendre, mais aussi les plus naïves questions à poser. Est-il certain, par exemple,
680 nt-ils pas sur la notion inconsciente, indiscutée mais très discutable d’une réduction des peuples les plus divers par leur
681 hique. Ce n’est pas l’extinction du genre humain mais sa prolifération incontrôlée qui devrait épouvanter et pousser à une
73 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
682 es matières et la préparation civique des élèves. Mais que l’on en vienne à s’occuper aussi, dans le même cadre, de l’enseig
683 pation à la communauté européenne traditionnelle, mais c’est aussi la participation à la communauté européenne en formation.
684 s la mesure où ils ne se contentent pas d’écouter mais où ils prennent la parole ! Participer, ce n’est pas seulement prendr
685 — ou en tout cas, c’est ce qu’elle devrait être — mais ce n’est pas encore l’éducation au civisme. Celle-ci, en effet, ne do
686 e donner des réflexes, de discipliner l’individu, mais elle doit l’inciter à agir, à se manifester activement dans la commun
687 nt de la manière dont les règles sont appliquées, mais des règles elles-mêmes, c’est-à-dire un entraînement de l’esprit crit
688 t conventions de la vie sociale et communautaire, mais d’autre part, il doit préparer l’élève à agir librement, selon son ju
689 n, ce n’est pas seulement conditionner son esprit mais l’alerter ; ce n’est pas seulement lui donner des réflexes mais lui a
690  ; ce n’est pas seulement lui donner des réflexes mais lui apprendre à réfléchir ; et ce n’est pas seulement l’introduire da
691 thodoxie (religieuse, politique ou scientifique), mais le conduire vers son autonomie, vers le libre exercice de ses respons
692 es depuis des siècles par l’esprit des Européens. Mais là encore, le mot participation a un double sens, réceptif, puis créa
693 ndre à voir, à lire, à écouter ces chefs-d’œuvre. Mais cet apprentissage ne sera efficace que si l’élève est initié à quelqu
694 iter, et s’il imite mal, son maître le corrigera. Mais à cela ne se borne pas son éducation artistique : l’imitation correct
695 communauté peints sur les murs de la cathédrale, mais l’expression d’une personnalité qui assume son risque dans la cité, l
696 à pouvoir dire (surtout à partir du romantisme), mais en même temps il publie, il expose, il ambitionne d’être joué en publ
697 n choix personnel ou de son expression originale, mais en même temps d’assumer les responsabilités qu’il entraîne dans la co
698 te destinée d’artiste commence par le pastiche », mais c’est en s’opposant aux « derniers grands » parmi les maîtres de leur
699 plus révolutionnaire qu’un Picasso, qu’un Joyce ? Mais quoi de plus traditionnel que leurs sources et modèles ! Ulysse de Jo
700 historien peut en donner d’innombrables exemples, mais ils seront rarement aussi parlants et convaincants que les chefs-d’œu
701 manuels de mon enfance — histoire et géographie, mais histoire de l’art aussi — présentaient l’Europe comme un puzzle de na
702 ste » de la masse de ceux qui auraient bien voulu mais n’ont pas pu (ou l’inverse) et des amateurs qui se contentent d’achet
703 ue ou à la littérature et d’en faire sa carrière, mais tout le monde a besoin de s’exprimer, de créer le cadre de son existe
74 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
704 au profit d’une bonne cause, fut-elle européenne, mais de le rendre conforme à son objet : or il se trouve que cet objet est
705  : langue, traditions, croyances du milieu, etc., mais ils sont là pour tous, et lui seul en tire cette œuvre qui nous intér
706 ’est pas le passeport qui caractérise l’écrivain, mais la région où s’est formée sa sensibilité, la religion qu’il suit ou q
707 ’Europe autant qu’à notre idée de l’enseignement. Mais elle se fonde sur l’idée que l’enseignement de l’histoire, de la géog
708 de comparer, voire d’unifier (horribile dictu !), mais c’est l’inverse qui est vrai : nos littératures « nationales » résult
709 revendiquer une union à venir (certes souhaitée), mais à constater, faire voir, expliquer, une unité de base qui est notre p
710 énumérer. Nous les mentionnerons tout à l’heure, mais avant cela, rappelons un grand fait de base qu’on ne voit plus parce
711 e fut « russe », ou le dadaïsme « suisse ». 4. Mais la diversité des langues ? C’est cela qui obnubile l’enseignement
712 ileux et puristes méfiants de toutes nos langues ( mais surtout de la française) qui prétendent redouter que l’Europe unie de
75 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
713 ose véritablement importante de notre temps. »67 Mais qui ne voit que ceci s’oppose à cela, dramatiquement, et que cette « 
714 le des fédérations, comme Proudhon l’avait prévu, mais bien le siècle des nations, est-ce qu’on s’en félicite, ou bien est-c
715 nt aussi des réalités importantes de notre temps, mais je ne pense pas que le réalisme consiste à le proclamer avec emphase.
716 ase. Il ne consiste pas non plus à nier ces maux, mais bien à faire en sorte qu’ils cessent d’être réels. L’État-nation e
717 ent déjà presque intolérable de leurs capitales. Mais il y a plus : aux crises locales dans telle ou telle nation, provoqué
718 s différencié et libéral, soit par une sécession, mais qui souvent ne serait en fait qu’un rattachement à l’État-nation vois
719 nce, qui est le pays du monde le plus centralisé, mais que ses propres « Plans », décidés à Paris, vouent à l’inexorable ren
720 t français : deux exemples contigus dans l’espace mais antithétiques, l’un de l’unitarisme (Berne) et du micronationalisme (
721 e « l’évolution joue dans le sens de la nation », mais bien plutôt que nous atteignons le stade de crise finale d’une forme
722 n qui a dominé et animé l’Europe du xixe siècle, mais qui ne pourrait que tuer l’Europe du xxe siècle si elle n’est pas su
723 e l’incarne, s’il n’est pas un génie ou un saint, mais qui devient proprement révoltante — et par ailleurs massivement meurt
724 tifs, civils et militaires, fiscaux et policiers, mais aussi ecclésiastiques, scolaires, universitaires, et plus tard économ
725 ethnie70. Modèle monstrueux, si l’on y réfléchit, mais c’est précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’État-nation es
726 nomie, et seul juge non seulement de ses intérêts mais de ceux des autres. C’est donc une partie qui se veut aussi grande qu
727 éfi américain » — cela n’a plus à être démontré — mais aussi pour répondre au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces
728 é de sa participation dans les affaires du monde. Mais en même temps, les États-nations unitaires sont tous trop grands : tr
729 raliser à l’intérieur. Remède facile à prescrire, mais presque impossible à appliquer par nos États-nations, dirait-on. En e
730 cinq petits États suisses et bien leur en a pris. Mais les vingt-cinq États-nations européens, depuis le congrès de La Haye,
731 Leur mode de contact normal n’est pas l’échange, mais le choc. Bakounine l’avait déjà dit, il y a cent ans, lorsqu’au congr
732 de choisir les dépendances les plus profitables. Mais changer les données mêmes du problème de l’union pour le rendre solub
733 plus grande et plus complexe que la cité antique, mais plus dense, mieux structurée et offrant un meilleur milieu de partici
734 elés, et sur les cartes en pointillés méticuleux, mais au contraire par la force de rayonnement de ce qu’on appelle une « mé
735 ion, peuvent sembler logiquement contradictoires. Mais en fait je les vois complémentaires, concomitants. Car au fur et à me
736 ue, qui connaissaient les besoins de leur région, mais de tout un mouvement de pensée politique, déjà beaucoup plus large et
737 ruxelles un important colloque sur ce problème77, mais encore dans les milieux dirigeants du pays le plus centralisé du cont
738 politologues, à des économistes, à des juristes, mais aussi à des responsables du Plan, à des hommes politiques comme Mendè
739 ent régional n’est pas particulier à la Bretagne. Mais la crise y est si aiguë, la conscience de la crise si vive et l’oppre
740 cela est intéressant, me disent certains augures, mais n’allez pas y attacher trop d’importance. L’État français ne sera pas
741 te délégation de pouvoirs à des organes fédéraux. Mais elle ne peut rien faire de plus. On l’a bien vu lors de la première g
742 ogme de l’immortalité non seulement de ma nation, mais de la forme nationale en général. Bien sûr, un coup d’œil sur l’histo
743 on européenne, probablement, les remplacera84. » Mais tout le monde n’a pas lu Renan… Et cette succession qu’il annonce, ce
744 ubliée, d’autant plus active dans l’inconscient), mais encore chargées d’une extrême affectivité, irritabilité, résultant du
745 tend à se confondre avec la simple unité locale. Mais entre ces limites supérieure et inférieure la possibilité peut existe
746 litique se définit non plus en termes de limites, mais en termes de rayonnement, non plus par son indépendance mais par la n
747 mes de rayonnement, non plus par son indépendance mais par la nature et la structure de ses relations d’interdépendance. D’a
748 ns, dans le monde régional, cette liberté modeste mais bien réelle, aux ivresses de l’indépendance absolue mais illusoire do
749 en réelle, aux ivresses de l’indépendance absolue mais illusoire dont se vantaient les États-nations. Enfin, il est une gran
750 faire alternativement les besoins contradictoires mais également valables d’enracinement et de nomadisme. Vers une politi
751 talie, Grande-Bretagne, Espagne, canton de Berne, mais aussi France avec ses Bretons, ses Basques, ses Catalans, ses Alsacie
752 endus souverains, unitaires à tout prix au-dedans mais fauteurs de divisions au-dehors, refusant à la fois l’autonomie aux p
753 , d’une Catalogne, d’une Écosse — ou de l’Europe. Mais nous serons aussi de doux rêveurs, des esprits brumeux, idéalistes ut
754 ne vaut et je perdrais mon temps à en écrire ici. Mais des objections apparemment plus réalistes nous sont faites par les pa
755 vec les détenteurs des pouvoirs stato-nationaux : mais on saura déjà qui a gagné. b) La géométrie plane et euclidienne, cell
756 les et sociales. Pluralisme et arbitrage suprême ( mais non pas dimensions gigantesques) sont, en effet, les notes essentiell
76 1970, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
757 as d’un refus motivé des positions régionalistes, mais d’un ensemble de réflexes conditionnés par un siècle au moins d’éduca
758 ns « citoyens » ou « sujets », selon les régimes, mais toujours contribuables. L’Église n’a plus le droit de brûler ses héré
759 glise n’a plus le droit de brûler ses hérétiques, mais l’État a le devoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de ses do
760 du ce terme, qui ne signifie pas « tout casser », mais au contraire : poser un nouvel ordre. Voilà pourquoi cette région lai
761 e, non pas certes de l’ordre nouveau fédéraliste, mais de la dissociation inévitable, à plus ou moins brève échéance, des gr
762 ffise d’évoquer la sécurité suisse et ses motifs. Mais le fédéralisme va plus loin, et conçoit d’autres types et modèles. Es
763 omande, constitue donc mon allégeance culturelle. Mais je suis aussi protestant, ce qui représente une allégeance mondiale (
764 l’assassin, au gangster et au fou ! Voyez Hitler. Mais personne ne m’a démontré qu’entre les ambitions de Napoléon et celles
765 de déléguer les pouvoirs de l’autorité centrale. Mais très exactement de séparer, de diviser, de partager. Seulement, Proud
766 : « Neuchâtel », « Suisse » et « francophonie »), mais si l’on passe à quatre ensembles, c’est difficile ; il faut recourir
767 ation et distribution non seulement territoriales mais sectorielles. b) Puis rechercher si les pouvoirs distincts, au terme
768 réunion de régions libérées de leur État-nation, mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens de type nat
769 t superposables, presque impossibles à dessiner… Mais après tout chacun de nous sait très bien à quelles sociétés il cotise
770 Journal d’une époque, 1968, p. 107, note 24. 89. Mais quand Malraux dit que la nation est le phénomène dominant du xxe siè
771 a supranationalité et ses institutions étatiques. Mais ce n’est pas ici notre sujet. 92. Si le Languedoc et la Provence par
77 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
772 bats. La politique, dans cette acception ridicule mais de très loin la plus courante du terme, ne signifie rien de plus que
773 accomplit les vœux du fascisme, chacun sait cela, mais aussi les vœux du Karl Marx d’après 1848, ce « révolutionnaire mort j
774 nçais, qui dénoncent les « fascistes assassins », mais murmurent « qu’ils ne peuvent manquer de regretter » que ne soient pa
775 êmes. Ils se haïssent, non sans quelques raisons, mais cela ne compte pas. Les structures qui gouvernent ces deux nations re
776 On ne brûle plus les hérétiques du christianisme mais on fusille ou pend ceux que l’on accuse d’intelligences avec l’ennemi
777 lement pour refuser toute mesure d’union concrète mais pour justifier des conduites criminelles (ventes d’armes, d’avions et
778 a) « L’Europe, connais pas ! » Dommage pour vous, mais le remède est simple : un séjour en Afrique ou en Asie au titre de l’
779 omènes sont décisifs pour l’avenir de l’humanité, mais les énervés de Nanterre ne veulent pas en entendre parler : ils discu
780 ’exemple et à la suite d’intellectuels bourgeois, mais refuse elle aussi les mesures nécessaires pour arrêter la pollution,
781 ue cela change, si l’on veut que la vie continue, mais ce ne sera qu’au prix d’une révolution dont la gauche comme la droite
782 e a eu le contact, en prenant ses bains de foule. Mais les partis qui invoquent les masses ne rassemblent jamais que des min
783 ans constituent 75 % de cette majorité.)   d) «  Mais où est la lutte des classes dans tout cela ? », me disent ces dévots
784 s’étant approprié les moyens de production. Bien. Mais chacun peut voir que ce qui est aboli, c’est la lutte, ce ne sont pas
785 diffère pas de celle d’un ouvrier d’usine privée, mais diffère largement de la condition d’un ouvrier des pays de l’Est dits
786 en payé (en valeur absolue et en pouvoir d’achat) mais privé du droit de s’en plaindre, du droit de grève, et de toute parti
787 on pro-Est des jeunes gens de l’Ouest de Paris ?) Mais au fait, pourquoi tenez-vous tant à la lutte des classes ? Voulez-vou
788 une poignée de meurtriers, eux-mêmes bourgeois ? Mais non, vous êtes sérieux, disciplinés et réalistes : vous voulez ce que
789 e le voir, à l’existence concrète des ouvriers —, mais bien par l’appropriation des machines à leurs fins humaines, à leurs
790 ns non seulement de profit matériel et financier, mais de libération morale et énergétique. Tout le reste est mauvaise litté
791 ollution idéologique de jeunes cervelles excitées mais incultes.   e) « La culture, qu’est-ce que c’est ? », me disent-ils e
792 sous sa direction, avait tenté d’appliquer Marx. Mais le contraire d’une erreur de Marx, même si c’est décrété par Mao, n’e
793 e droite, capitalistes, socialistes et fascistes. Mais ce n’est pas là notre définition de la politique. Quand on parle d’« 
794 ique ? Que celle-ci serait donc « autre chose » ? Mais quelle chose ? On parle de « politique » dans les journaux comme s’il
795 tué en vue de certaines tâches sociales définies, mais pour gérer l’héritage plus ou moins légitime des États royaux, sans n
796 rain de cette politique-là n’est jamais le Peuple mais l’État, substitut du roi qu’il fallait servir.) En revanche, si l’on
797 ? En tous les cas, il faut réduire quelque chose. Mais il apparaît assez vite que réduire tel ou tel paramètre isolément ne
798 dont les barricades sont les signes flamboyants — mais un blindé les repasserait en dix secondes et leur ôterait toute « sig
799 itique, non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans son ensemble et en même temps vers la per
800 uc électoral, un système plus ou moins astucieux, mais un moyen de créer ce qui nous manque le plus en Occident — de la Cali
78 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
801 res produites par une société à travers les âges, mais aussi l’ensemble des manières de sentir, de penser, de juger et de s’
802 des territoires bien plus précisément déterminés, mais il est rare qu’elles coïncident avec les frontières étatiques décidée
803 emaine (trois heures pour trois classes en 1960). Mais chaque élève a le droit de préférer une autre langue, chaque maître p
804 t enseigné à vos enfants dès l’école primaire ? » Mais en 1964, le député alsacien Henri Ulrich peut écrire que depuis la fi
805 et d’Espagne, aux Slovènes de la vallée d’Udine, mais aussi aux Gallois, Bretons, Occitans, Sorabes, Croates du Burgenland,
806 tambour horizontal 668 ; d’un autre type, 211 »). Mais nous ne trouvons pas de données sur la diffusion de cette même presse
807 tendue que la TV dans les régions de même langue, mais beaucoup moins écoutée. La TV ayant une portée moindre, ne peut être
808 oir pas de retransmission de la TV suisse romande mais seulement de la TV italienne. Quant à l’Alsace : « nombreux sont ceux
809 is du pays de Gex, de Haute-Savoie et de Savoie ; mais nul relais ne transmet aux Français la TV suisse de langue française.
810 ntraver la circulation des biens et des services, mais non pas d’arrêter la pollution, les ondes, les tempêtes, la propagand
811 s bloquent les échanges qu’il faudrait favoriser, mais sont impuissantes contre les nuisances qu’il faudrait arrêter. D’une
812 ple. On prétend les forcer dans un espace unique, mais aussi dans un temps qu’on dirait arrêté pour l’occasion. Dans l’espac
813 tochtones en Europe, toutes viennent d’ailleurs), mais une fois établies dans une région, on constate l’extraordinaire stabi
814 re ; celui des régions économiques est décennal ; mais la frontière politique unique et omnivalente que l’État-nation préten
815 er. IV. Il n’y a pas de cultures nationales Mais il faut bien admettre aussi que la nocivité des frontières, résultant
816 des Catalans des deux côtés, dans la partie est, mais ni Français ni Espagnols. Quant aux Alpes : on y parle des deux côtés
817 tère essentiellement contestataire de son génie — mais qui nous ont tous affectés, à doses variables, et qui ont éduqué notr
818 pensée : c’est l’unité de notre culture commune. Mais qu’en est-il de nos diversités tant vantées, et à juste titre ? Est-i
819 nances nationales qui nous diversifient vraiment, mais des écoles de pensée, des styles de vie. Supprimez les frontières nat
820 histe ou le « dépérissement » marxiste de l’État, mais sa division, ou mieux sa répartition (conforme au vœu de Proudhon) à
821 ans ce domaine, sont régionales et continentales, mais non pas stato-nationales. (Ex. : il ne s’agit pas de savoir si « l’Al
822 va basculer dans l’orbite économique allemande », mais comment elle peut développer son économie d’une manière équilibrée, a
823 veau national. Des essais de coopération, limitée mais précise, ont été faits dans la région Bâle-Strasbourg-Freiburg. Un au
824 e plus concrètement à l’échelon régional d’abord, mais aussitôt après continental, il en va de même pour l’écologie : que la
825 théoriques qui relèvent de l’échelon continental, mais sont d’exécution typiquement régionale et transfrontalière. En économ
826 108. Sur l’aliénation non seulement de la pensée mais surtout de la sensibilité et du respect de soi que représente le sabo
827 l’actuel État français remonte à Philippe le Bel, mais il est absolument certain que l’Italie comme État n’a que 110 ans, l’
79 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
828 titutions de Strasbourg, Luxembourg et Bruxelles, mais les grands thèmes d’action fédéraliste, régionaliste et communaliste,
829 vec moi que « la prudence est le vice des timides mais la vertu des audacieux ». Il est frappant que la seule prudence qui a
830 aurait en donner qu’une idée forcément abstraite, mais suffisante, nous l’espérons, pour faire sentir l’ampleur et la divers
831 frontière » et la réponse positive des ministres. Mais surtout, il appuie sans réserve la Recommandation n° 470 de l’Assembl
832 juridiques ni les moyens financiers nécessaires, mais l’essentiel est qu’elles existent, et que d’autres se créent à leur e
833 , non seulement dans les mouvements de militants, mais dans la plupart des institutions européennes privées et jusque dans l
834 ire voir un avenir non plus seulement souhaitable mais possible, c’est la première condition de l’action. 113. Cf. « The C
80 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouveau départ (printemps 1974)
835 seulement pour une quatorzième année et la suite, mais encore pour deux séries de publication nouvelles, tout en continuant
836 de deux à quatre-mille selon les sujets abordés, mais nous savons que nous sommes bien lus, et allons l’être mieux encore,
837 à cœur de sauver une Europe non pas des chiffres mais des hommes. Une Europe de la fraternité, de la qualité et de la parti
81 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
838 1. Et ce n’est pas pour eux, qui ne sont pas ici, mais dans le seul souci de bien préciser mon point de départ que je rappel
839 erres européennes, depuis deux siècles, éliminée. Mais ce premier succès ne suffisait pas : il était négatif, en quelque sor
840 ement à ceux de la CEE d’ici 1980.   3e motif. —  Mais à peine mis en place les instruments capables de résoudre virtuelleme
841 synthétique : « On pourra nourrir tout le monde, mais il faudra manger debout ! » Seulement, il n’est pas du tout sûr que
842 ue et autres inconvénients du progrès occidental. Mais cette néo-colonisation provoquera des réactions brutales. L’écart ent
843 peut vous sembler délirant ou simplement farfelu. Mais tout cela est impitoyablement calculé par les écologistes américains,
844 Il n’existe pas et n’existera pas en temps utile. Mais observons que presque tout le mal vient de l’Occident — USA, Europe,
845 it obtenu, les destins pourraient être renversés. Mais que voyons-nous ? Les USA ont un gouvernement. Nixon a décidé que les
846 nement capable d’imposer des mesures comparables. Mais l’Europe ? L’Europe seule, cœur de l’Occident, origine de tout le bie
847 arfaitement impuissantes au total.   4e motif. —  Mais il y a plus. Il y a quelque chose qui est peut-être plus effrayant qu
848 industrielle scientifico-technique, quantitative. Mais elle est née de l’Europe, de ses systèmes de valeurs et de leurs conf
849 gauche et de droite, et les intrigues dérisoires ( mais si sérieuses !) de nos ministres qui s’épuisent en « marathons » dont
850 re… Et pourtant, rien ne bouge : pourquoi ? Mais s’il en est ainsi des motifs de l’union, s’ils sont aussi nombreux, a
851 on se faire. Car ou bien vous faites une amicale, mais vous n’êtes plus des misanthropes. Ou bien vous restez misanthropes,
852 ient les promesses d’union, prudentes sans doute, mais d’union quand même, ils se moquent de nous : ils savent très bien qu’
853 tence que négative. En son nom l’on peut refuser, mais on ne peut rien bâtir, rien payer, rien unir et rien créer. On ne peu
854 des preuves selon les cas : ainsi le Rhin divise, mais le Rhône unit ! Or à mesure que ces frontières se dévalorisent, entre
855 u nouvelles reparaissent ou accusent leur relief. Mais il y a plus : leur renaissance serait celle d’un chauvinisme local pl
856 adre stato-national et dépasser ce modèle périmé. Mais le problème n’est pas seulement spéculatif et prospectif ! Il est pos
857 ques ou linguistiques, écologiques ou politiques. Mais si l’on considère l’ensemble de ces « cas spéciaux », on voit se déga
858 une Direction générale de la politique régionale. Mais un problème d’une portée politique beaucoup plus décisive est posé pa
859 nationales, dessinées aux hasards d’un autre âge, mais cependant défendues avec fanatisme par des ministres et surtout des f
860 ures correspondant à leurs circonstances propres, mais dans le cadre d’un plan continental, ou si l’on préfère, d’une concer
861 ent en fait des ministères, non officiels certes, mais plus efficaces que les officiels, et qu’elles ne créent un Conseil eu
862 de régler des tâches de dimensions européennes — mais là seulement — les régions restant autonomes pour toutes les tâches d
863 lieu et place des fonctionnaires irresponsables, mais d’autant plus tyranniques, envoyés par l’État central. Et c’est pourq
864 on a sur soi-même, car il est synonyme de liberté mais aussi de responsabilité. C’est à cause de cela, finalement, que je v
865 c autrui, accéder enfin au pouvoir non sur autrui mais sur soi-même ? En termes philosophiques et moraux, cela signifie : vo
82 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
866 trouverez le mot ni dans Larousse ni dans Littré, mais il s’explique sans eux, me semble-t-il. Entre certains comportements
867 es de pensée que l’on observe dans le même temps, mais qui appartiennent à des ères différentes de l’histoire humaine, il y
868 divisible, ne font que prolonger le xixe siècle. Mais les ouvrages des seconds démontrant que l’État-nation est une formule
869 sion Europe des régions non seulement me hérisse, mais me fait dire que ceux qui l’emploient font un étrange retour en arriè
870 é contre l’État… Soyons nationaux et Français ! ( Mais l’État n’existerait-il que dans la capitale ?) Enfin M. Sanguinetti,
871 u monde. L’État-nation, une formule périmée Mais tandis que déclament les hommes de l’État, dont pas un ne paraît même
872 on seulement contraires à celles des politiciens, mais situées sur un autre plan de réalités. Dès 1932, le groupe personnali
873 tc.) et des auteurs français opposés au gaullisme mais non communistes. Les Allemands préfèrent le terme classique d’État na
874 nds préfèrent le terme classique d’État national, mais l’utilisent dans la même acception, et surtout avec la même connotati
875 ’est pas mauvais. Je ne le regrette pas pour moi, mais pour la France qui ne connaîtra pas avant longtemps de vraies régions
83 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
876 tous les Suisses, et qu’il ne pouvait l’ignorer. Mais je savais aussi qu’il était le plus suisse de tous les grands écrivai
877 de l’Europe. Qu’il n’y ait pas une patrie suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de marché intellectuel, et
878 de l’aîné, les lettres à Hofmannsthal du cadet), mais plutôt qu’on pourrait l’attribuer à leur commune formation bâloise d’
879 commune formation bâloise d’historiens scrupuleux mais imaginatifs, héritiers d’une longue tradition d’humanistes où se mêle
880 t intimement esprit de la cité et cosmopolitisme, mais aussi germanisme et latinité, et qui rend plus sensible à l’oreille i
881 du « progrès » de notre monde moderne en général, mais son goût puissant de la vie et son sens du service de la cité n’ont c
882 tures ou les grands intérêts, juger sans illusion mais servir avec force, en toute indépendance d’esprit, peut-on dire que c
883 chamois au Tyrol, et parfois de loup en Pologne, mais il était aussi le meilleur prosateur de son pays : il faut relire non
884 n seulement le monumental Richelieu de l’âge mûr, mais ce Voyage d’Asie Mineure, qui date de 1925 et qui est l’un des écrits
885 orté sur les êtres, non seulement les plus nobles mais chose plus rare, les plus ennoblissants de notre siècle. Du prince en
886 ernés, C.J.B. n’avait pas seulement la prestance, mais la simplicité et la maîtrise de soi, l’élocution aisée et sans éclat,
887 naturelle pour avoir à jouer la hauteur, affable mais non sans malice, et ce qu’il faut d’arbitraire dans les jugements, lu
888 traire dans les jugements, lucide avec mélancolie mais nul cynisme, plus de sensibilité aux êtres qu’aux idées, et aux situa
84 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Quand même il serait seul… (Sur un texte de George Orwell) (automne 1975)
889 rre qui réglerait l’affaire une fois pour toutes. Mais la guerre n’est que « la paix intensifiée ». Guerre ou pas guerre, il
890 sur le point d’être étouffé, devient inexistant. Mais cela signifie que la littérature, du moins sous la forme que nous con
891 prits l’idée de fatalités peut-être désastreuses, mais qui auront l’avantage de nous innocenter ? Toute prophétie trop bien
892 tit, qui annonce l’issue tragique de nos manèges, mais nous adjure de faire mentir ses prévisions et nous en montre les moye
893 entrons dans l’âge des dictatures totalitaires ». Mais que « l’individu autonome » soit annihilé, évacué, devienne « inexist
894  inexistant », voilà qui n’est nullement l’effet, mais bien la cause, tant de l’effondrement chrétien que l’on allègue, que
895 adjectif n’a pas le même sens dans les deux cas), mais surtout parce que l’événement annoncé — l’effondrement du christianis
896 et acte existe en lui, quand même il serait seul. Mais ce n’est pas « le christianisme » institué qui aime un humain, ou ces
897 talitaires, fascistes ou communistes d’étiquette, mais toujours militaires en fait. En revanche, il n’a pas su montrer l’alt
898 un espace libre. Nous ne pouvons rien contre eux. Mais sans eux, malgré eux ? Vous ne voyez pas ? On nous répète qu’ils sont
85 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
899 ons ne sont pas un problème scientifique d’abord, mais politique. Pas un problème logique, théorique, économétrique d’abord,
900 oblème logique, théorique, économétrique d’abord, mais un problème civique d’abord, social, psychologique, éthique avant tou
901 d’étudier une réalité donnée, telle qu’elle est, mais de construire une réalité habitable, telle que des hommes seuls peuve
902 nir. Les régions ne sont pas des objets à étudier mais à constituer. Elles sont potentiellement des objets de notre action,
903 sens, ni de structures tombées du Ciel des Idées, mais des activités, de l’action de l’homme. Dans ce sens, on peut dire qu’
904 ure naturante par opposition à la nature naturée. Mais si elle dépend de la volonté humaine, il est décisif pour sa réalisat
905 nnants, qui ne visent pas à épater les collègues, mais à convaincre les responsables de la cité, et avec eux le plus grand n
906 gique, le Luxembourg, l’axe rhénan jusqu’à Bâle ; mais aussi le long des Alpes, de Genève à Menton-Ventimiglia, et des Griso
907 es tempêtes) ; fiscalité prélevée dans la région, mais profitant d’abord aux bureaux de la capitale ; production agricole ar
908 ela définit le problème des régions frontalières. Mais ce n’est pas seulement l’inadéquation de la formule stato-nationale a
909 ire les échanges commerciaux et agricoles (vitaux mais qui peuvent être interrompus d’une heure à l’autre par décret de Pari
910 l’autre par décret de Paris, ou par une guerre), mais tout autant ou davantage l’enseignement et la formation professionnel
911 employés résidant dans l’Ain et la Haute-Savoie, mais travaillant à Genève, qui a éveillé chez les Genevois comme chez leur
912 t on voit de moins en moins la raison et le sens, mais dont on ressent de plus en plus la nuisance. Paradoxalement, c’est à
913 un ensemble de mesures préventives et curatives ; mais en l’absence de toute autorité locale capable d’étudier et de maîtris
914 ofesseurs français peuvent être nommés en Suisse, mais non l’inverse. La mobilité des étudiants, un peu plus égale en droit,
915 , dont nous ne connaissons plus que quelques mots mais qui a sans aucun doute marqué toute la culture de la région et laissé
916 des lâches. Beaux résultats ! Brillante gestion ! Mais qui était le gérant ? L’État-nation. Ils sont 150 aujourd’hui, qui se
917 e dans leurs frontières, dites « géographiques », mais établies en fait aux hasards des guerres passées et en vue de guerres
918 es écoles, sur l’exploitation de la main-d’œuvre, mais aussi des eaux, des airs, des forêts, des sous-sols, des transports,
919 e et le mépris du tiers-monde qui nous les rend), mais elles ont fouetté technique et industrie, qui ont causé surpopulation
920 t pas de renverser des idoles aux pieds d’argile, mais d’éduquer des hommes vivants et forts. Il s’agit, dans le cadre branl
921 direz-vous, est bien schématique. J’en conviens, mais je ne vois pas le moyen d’échapper à ce schéma qui est inscrit dans l
922 ique, ni écologique, ni énergétique, ni éducatif, mais social, moral et en dernière analyse, spirituel. Les régions sont la
923 la puissance est l’ultima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa puissance actuelle, sinon du vide civique créé par l
924 e de sa réalité — ne naîtront pas de nos modèles, mais bien de la nécessité de recréer des milieux de participation où des c
925 ique, ni l’éducation qui « indiquent » la région, mais la définition de l’homme même en tant qu’animal politique à la fois d
86 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Paradoxes de la prospective (automne 1975)
926 ns connaître avec quelque certitude que le passé, mais sans pouvoir le changer ; alors que nous avons liberté et puissance d
927 s avons liberté et puissance de changer l’avenir, mais sans le connaître.126 L’antinomie entre le pouvoir de connaître et c
928 alement imprévisible, ne prétendez pas gouverner. Mais si l’avenir est entièrement connu, que sert alors de gouverner ? En f
929 ermodynamique) l’emportera finalement sur la vie, mais non pas sur l’esprit créateur. Et nous savons que la terre ayant des
930 rces seront épuisées dans des délais calculables, mais qui varieront très largement en fonction de nos appétits ou de notre
931 l’on voudrait tellement être en état de prévoir, mais qu’il faut faire, à tous risques et périls, et, faute d’une impossibl
932 naissance, dans l’espérance. Bon usage éventuel mais abus actuel de la prospective « scientifique » Les calculs prévisi
933 te par des sources d’énergie éolienne ou solaire. Mais les calculs prévisionnels deviennent nocifs quand ils tendent à nous
934 t 16 384 fois plus dans un peu moins d’un siècle. Mais le meilleur exemple d’une prévision utile nous est donné par les fame
935 a en 2025 (comme le fait l’impudent Herman Kahn), mais bien : voilà ce qui se passera nécessairement à cinquante ans du poin
936 incitent, avec une calme cruauté de thérapeutes, mais ils ne nous imposent rien. En présence de cette agression libératrice
937 prospective qu’il s’agit de nous mettre en garde, mais contre l’illusion fataliste et fatale qui nous ferait croire, désorma
938 un projet qui nous paraissait « purement privé ». Mais je vois au contraire les promoteurs de la croissance se servir des ca
939 r ou humain, rien ne vient brouiller les calculs. Mais , du même coup, se vérifie cette loi : l’exactitude des prévisions qua
940 xercée par des citoyens, celle du Plan stalinien, mais celle aussi des ordinateurs du Pentagone, programmés par la Rand Corp
941 iront (?) d’un revenu de 20 000 dollars par tête. Mais comment pourrait-il le savoir, puisque après tout, le long terme pass
942 e — le long terme en subira des effets importants mais changés de signe ! La futurologie qui procède par la méthode kahnienn
943 es ou anthropologiques d’une platitude volontaire mais non moins humiliante pour l’homme, la futurologie prétendue scientifi
944 mme on le verra au sujet de l’histoire de l’Auto… Mais quand le calcul échoue et que pourtant l’on se voit sommé de prévoir,
945 rtistique, de la saisie du réel par notre esprit, mais dans la crise présente de notre civilisation, comment suffirait-elle
946 de nos États-nations de modèle napoléonien. »129 Mais une fois reconnues ces limites à l’intuition et au calcul, il faut ad
947 née des phénomènes en jeu, sociaux ou politiques. Mais c’est surtout dans la mentalité de l’homme de leur temps, dans les co
948 es, refusées certes par la conscience des peuples mais inscrites dans les inconscients individuels dans la littérature, donc
949 forces irrationnelles au sein de la société »131. Mais ces prévisions impossibles sont justement de celles que les auteurs p
950 s retraites anticipées, choses fort bonnes en soi mais que l’État n’accorde qu’en échange du droit d’aînesse des citoyens su
951 iques, l’expansion excessive appelle la tyrannie, mais aussi la renaissance des régions, des paroisses, et de l’autonomie pe
952 ns, des paroisses, et de l’autonomie personnelle. Mais peut-on affirmer pour autant que tout cela annonçait le christianisme
953 ut s’observer dans le noyau humain, physiologique mais aussi psychique, s’inscrira dans l’Histoire un jour ou l’autre. Telle
954 res, soumis aux mêmes lois, et par-là prévisible, mais dans cette mesure même, déshumanisé. On peut aussi nommer cette prosp
955 quelque puissance collective, en cela chimérique mais mesurable, qui ne serait qu’alibi des vocations reniées. De fait, la
956 ’intérêt qu’à seule fin d’orienter une politique, mais il n’y aurait plus de politique possible dans un monde soumis aux seu
957 cela, prends garde ! Voilà ce qui s’en suivra. ») mais jamais contraignante ou simplement publicitaire (« Dans x années, on
958 de leurs statistiques. Car je n’ai pas à deviner mais à décider mon avenir. « Dans ma fin est mon commencement », disent l
959 n des autoroutes, vous allez créer du chômage ! » Mais l’alternative est dans l’enchaînement autos-autoroutes – emplois mult
960 sure de démontrer non seulement à quoi cela sert, mais surtout à quoi cela peut mener dans l’hypothèse d’un succès maximum.
961 s de l’observateur, comme une collision sidérale, mais de déterminer les conditions de toute action qui conduise aux fins so
962 issonante aux affects de l’espèce ou d’un groupe. Mais elle reste sans prises sur une mécanique : là, il s’agit de savoir, o
87 1976, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
963 e. Il existe partout des Anciens, même en Europe. Mais il n’y a de Modernes, et loués comme tels, qu’en Europe et en Amériqu
964 ont fait l’Europe, ils s’en révèlent tributaires, mais se privent de comprendre les autres, qu’ils admirent par malentendu ?
965 ces cultures. III. Le concept de révolution Mais s’il est vrai que toute culture vient d’une religion et la prolonge e
966 tes sociales) tel que l’ont fondé les ancêtres ; mais au contraire : — oppose le « nouvel homme » au « vieil homme », le « 
967 e, c’était inévitable et « humain, trop humain ». Mais cela n’ôte pas la nouveauté radicale de l’Évangile : la vérité n’est
968 absolu n’est plus « ce qui s’est toujours fait », mais , au contraire, ce qui est déjà en train de se faire au nom de la Fin
969 s troubadours. Oui, « tout est venu à l’Europe », mais désormais, tout en viendra, « ou presque… ». Et d’abord la découverte
970 cisément à Debussy qu’il choisit de se rattacher. Mais dans le même temps, par la force et la ruse, les Européens s’appropri
971 a de l’énergie. Le pétrole est « arabe », dit-on, mais sans l’Europe il n’existerait pas. Et dans ce sens concret, « il vien
972 de l’échange aussi bien culturel que commercial. Mais , que le dialogue sur les finalités de la culture et de ses produits d
973 ope suprême, elle n’ira pas plus haut, peut-être, mais qui serait en mesure d’exiger davantage ou de proposer mieux dans le
974 Certes, l’Europe réelle est loin de tels sommets, mais ce sont tout de même ses sommets. Elle n’est pas souvent digne de ces
975 mets. Elle n’est pas souvent digne de ces œuvres, mais c’est elle qui les a créées. Nous l’oublions souvent et les autres l’
976 s péchés sont criants, et tout l’Orient les crie, mais il n’entend pas nos grandeurs. Car la musique est le sublime de l’Occ
977 urs. Car la musique est le sublime de l’Occident, mais pour l’oreille d’un Oriental, c’est un bruit vague, une espèce de rum
978 européen qui a conçu les machines et la personne. Mais les machines sont transportables et vendables, ce que ne sont pas les
979 c’est très joli, cela nous amuse et c’est utile, mais pourquoi n’y joignez-vous pas un petit livre expliquant d’où viennent
980 maintenant une chanson dans le goût de ce pays ». Mais ils ne purent écrire que de petites mélodies qui ne rappelaient rien
981 vacué nos guerriers et retiré nos fonctionnaires, mais nous ramenons subrepticement, et sans le savoir, des occupants plus e
982 ant impérieusement d’autres ensembles de valeurs, mais ne pouvant les communiquer, les expliquer et les faire vivre, au sens
983 est clair que cela vise d’abord le grand voisin, mais enfin le slogan paraît valoir pour tous…) La modération dans la moder
984 rler des conflits idéologiques qui nous menacent, mais c’est le mécanisme même des prétentions stato-nationales qui oblige 1
985 rantie que par la possession de l’arme nucléaire. Mais l’arme nucléaire est désormais à la portée de toutes les mafias polit
986 ues prospectives, pharmacopée localement efficace mais globalement nocive). C’est à l’Europe qu’il appartient de modifier ce
987 prenant pour finalité non la puissance des États mais la liberté des personnes. Telles sont les grandes orientations qui me
988 ait évidemment partie de l’Occident christianisé, mais le communisme russe et le maoïsme portent la plupart des marques d’un
88 1977, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La réponse de Denis de Rougemont (1977)
989 évoquer son style ou sa démarche intellectuelle. Mais il y a la partie des Témoignages personnels — et celle-là peut réserv
990 us… Cela, c’est le risque, le tragique du genre ! Mais il y a le comique aussi, le joyeux, les jugements de fait, plus encor
991 e, l’aurais-je pris pour un homme dur et violent. Mais à l’entendre parler… » l’auteur se déclare rassuré. Le second article