1
nt liés à rien d’autre qu’au sort commun de cette
patrie
spirituelle qu’est l’Europe libre. Pour tous ceux-là, notre bulletin
2
de. Comment combattre ce nationalisme qui tue les
patries
, ces craintes absurdes, cette ignorance, cette mauvaise éducation his
3
urer ceux qui tremblent, disent-ils, de voir leur
patrie
« se perdre dans la masse informe d’une Europe unie ». Le second argu
4
russes qui ont vu l’Europe reviendront dans leur
patrie
dotés d’une vision élargie des choses ; Alexandre Ier est lui-même un
5
mission consiste à faire de ce passé européen la
patrie
spirituelle de la Russie future. Il lit les grands poètes occidentaux
6
e. Dostoïevski : « Nous autres Russes avons deux
patries
, l’Europe et notre Russie. » « L’Europe est notre seconde mère. Nous
7
ercèrent une influence plus profonde que dans les
patries
respectives des deux grands écrivains du Nord. En vérité, le règne d
8
ilieu où il peut agir. Où l’Europe devient une
patrie
Cette orientation générale et cette intégration locale, on ne peut
9
rope cesse d’être une idéologie, pour devenir une
patrie
réelle, un vrai milieu humain aux horizons plus vastes, un grand espo
10
utant qu’un essai sur la France, décrite comme la
patrie
du conservatisme — « rira bien qui bougera le dernier ! » serait sa d
11
er nos élites et nos masses que l’Europe reste la
patrie
des libertés fondamentales de l’homme moderne, et le foyer vivant d’u
12
dégage finalement une idée générale de l’Europe,
patrie
d’élection des contrastes, et se distinguant par là même de toutes le
13
C’est dans le vieux palace de Montreux, seconde
patrie
du roman russe, que j’ai rencontré Retinger, en septembre 1947. Je ve
14
Ce jeune Polonais sans nation, mais non pas sans
patrie
, va recevoir une éducation idéalement européenne. Son père est mort l
15
ais à fréquenter sa maison, et à lui parler de sa
patrie
. Un soir, Conrad, songeant à ses difficultés financières, eut soudain
16
mission politique de première importance pour sa
patrie
. Mais cette mission, il devra l’accomplir en passant d’abord chez l’e
17
ement irritée des journalistes. Tout cela dans la
patrie
de la centralisation la plus systématique que l’histoire ait connue,
18
plus follement rationaliste… Tandis qu’en Suisse,
patrie
(dit-on) du fédéralisme intégral, on voit le Jura francophone et cath
19
sme, ce sera donc le nationalisme, le culte de la
patrie
étatisée, seul Absolu auquel tout s’ordonne, et au nom duquel les maî
20
ure, leurs fonctions et leurs dimensions : petite
patrie
originelle et culture continentale, idéal national et religion univer
21
stes. Pour eux, nous serons d’abord traîtres à la
patrie
, que nous soyons tenants d’un plus ou d’un moins que les dimensions a
22
e surface géographique déclarée « sol sacré de la
patrie
» (et dont le « territoire » d’un chien fournit le modèle) correspond
23
. Faire l’Europe des États-nations, l’Europe des
patries
ou l’Europe des États, c’est ce que l’on nomme en logique un « énoncé
24
ands écrivains de l’Europe. Qu’il n’y ait pas une
patrie
suisse mais deux douzaines, point de grands centres ni de marché inte
25
point de langue unique qui se soit imposée à ces
patries
, voilà qui paraît interdire la possibilité d’un écrivain qui méritera