1 1951, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Extrait du discours prononcé par Denis de Rougemont à l’inauguration du Centre (mai 1951)
1 pte, pourquoi faut-il sauver l’Europe ? Non point pour l’opposer aux grandes nations nouvelles, non point pour élargir l’esp
2 ’opposer aux grandes nations nouvelles, non point pour élargir l’esprit nationaliste aux dimensions du continent, non par or
3 r à jamais tous nos conflits, mais au contraire : pour maintenir les risques de la liberté, qui ont fait la vraie grandeur d
4 nt fait la vraie grandeur de l’homme européen, et pour sauver, en face de la terre des masses, et de la terre des machines,
2 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Présentation du Centre européen de la culture (mars 1952)
5 de femmes, dans chacun de nos pays, s’inquiètent pour l’avenir immédiat de l’Europe. Ils voient qu’elle s’unit trop lenteme
6 r, mais malade. Nous pensons qu’il faut la sauver pour deux raisons que chacun doit comprendre, qu’il soit Européen ou non :
7 is bien dans la paresse des esprits et des cœurs. Pour aboutir à fédérer nos peuples, il faut donc agir tout d’abord sur les
8 otre Europe, et qui se demandent ce que l’on fait pour elle en dehors du plan politique. Nous avons attendu plus d’un an, av
9 i de rendre notre action publique, ce n’est point pour essayer de démontrer que le Centre « sert vraiment à quelque chose ».
10 a valeur de l’Europe, aux yeux du monde entier et pour chacun de nous, dans nos vies quotidiennes comme dans la vie de l’esp
11 cessaires. Une propagande intense est nécessaire, pour amener cette prise de conscience. Mais bien plus efficaces encore son
12 elle de bulletins écrits dans le feu de l’action. Pour élargir cette œuvre en plein essor, nous en appelons maintenant à la
13 e cette patrie spirituelle qu’est l’Europe libre. Pour tous ceux-là, notre bulletin veut être un lieu, le courrier de l’Euro
3 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Contre la culture organisée (avril 1952)
14 endues dépendantes de l’État. En d’autres termes, pour s’être voulues nationales, nos cultures sont en voie de nationalisati
15 lité ce qu’elles enferment. Marchés trop réduits ( pour le film et le livre), échanges paralysés, fiscalité excessive, manque
16 ivifiante, moyens matériels ridiculement faibles ( pour les sciences) ou reçus en échange de certaines libertés essentielles 
17 erts culturels des États sont devenus nécessaires pour « organiser » des échanges qui s’opéraient spontanément jusqu’au xixe
18 cs, les douanes et la bureaucratie s’étaient unis pour étrangler. Quant à nous : notre raison d’être n’est pas d’organiser c
4 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue Europe-Amérique (juin-juillet 1952)
19 oire, l’invasion de l’américanisme représenterait pour nous un aussi grand danger que l’invasion du stalinisme russe. On sai
20 renant nos dollars. Je force à peine les traits, pour aller vite. Je rappelle des jugements grossiers, mais très courants1.
21 ure, en Europe, quelqu’un propose de faire appel, pour les finances, « à l’Amérique ». (On entend : des mécènes, une fondati
22 éthodiques. Il multiplie les enquêtes minutieuses pour savoir qui fait quoi, et où, et comment aider tel ou tel sans avoir l
23 épare le plan d’une rencontre de travail qui aura pour objet principal d’éclaircir les malentendus entre l’Europe et l’Améri
5 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Culture et politique européenne (octobre 1952)
24 nos pays considèrent que l’Europe doit être unie pour des raisons politiques et économiques. Ces raisons, bien connues déso
25 de nos pays. L’un des arguments que l’on invoque pour convaincre le grand public de la nécessité d’une collaboration, écono
26 la culture à sa place d’objet de luxe (croit-on), pour se pencher sur les problèmes bien plus « urgents » que pose l’attitud
27 passionnants problèmes d’arithmétique électorale pour chaque parti de chaque pays, et « voilà la réalité »… Si l’Europe n’e
28 e de tout le reste. Négliger la culture, la tenir pour un luxe, serait agir à l’encontre du génie de l’Europe, de son idée d
29 t que font ces deux mots également privés de sens pour lui. Toute propagande européenne digne du nom doit partir de ces évid
30 re : le mot culture n’a pas beaucoup plus de sens pour l’homme moyen. Si c’est vrai, tirons-en les conclusions : il n’y aura
31 her quel peut être le sens de leur vie difficile. Pour eux, cette Europe-là, même unie par en haut, restera sans contenu spi
32 on nationaux), ensuite à se fédérer effectivement pour multiplier leurs échanges : c’est poser la nécessité d’un budget fédé
33 à cet état de choses, qui peut devenir désastreux pour l’Europe ? L’exemple des guildes du livre et leur succès croissant da
34 a plupart de nos pays, peut indiquer la solution. Pour ceux qui en ont le besoin réel (même inconscient) mais ne savent pas
35 s libraires.) 5. La jeunesse montre peu d’intérêt pour la politique des partis, moins encore pour la politique européenne. E
36 ntérêt pour la politique des partis, moins encore pour la politique européenne. Elle cherche ailleurs. Si elle trouve la cul
37 donc par prendre au sérieux la culture. Non point pour l’asservir à des fins étatiques, comme le font les totalitaires (qui
6 1952, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rapport moral présenté par M. Denis de Rougemont (novembre 1952)
38 problème politico-technocratique, et rien de plus pour le moment. Le rôle du Centre ne devient concevable — mais alors il s’
39 uelque chose de concret — spirituellement aussi — pour la vie quotidienne de chaque Européen. II. Esquissons maintenan
40 ques à gagner, si je puis dire, dans notre effort pour informer une manière de penser européenne. Prenons trois exemples pré
41 estivals ; établir un plan de recherches communes pour l’AIEE ; intensifier la production des articles pour l’APEA et élargi
42 r l’AIEE ; intensifier la production des articles pour l’APEA et élargir leur distribution à trois pays de plus ; composer u
43 uoi nous inaugurons aujourd’hui une formule neuve pour notre réunion du Conseil supérieur : les responsables de nos activité
7 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À propos de la crise de l’Unesco (décembre-janvier 1953)
44 les milieux proprement culturels. Nous ne voyons, pour notre part, aucune raison d’affecter la pudeur dans ce domaine. Dison
45 r les peuples à se cultiver, non point d’ailleurs pour le plaisir de l’art, mais parce qu’on pense qu’ainsi l’on servira la
46 rs de ses hauts fonctionnaires) obtenir un crédit pour la beauté d’une œuvre, et sur la seule démonstration de son excellenc
47 rojet soit retenu. La délégation nationale votera pour lui à l’Assemblée de l’Unesco. Mais comment voteront tous les autres 
48 s de culture, comme on dit, se demandent alors si pour ce prix l’on ne pourrait pas les aider mieux qu’en finançant une gran
49 es aider mieux qu’en finançant une grande machine pour les aider. La machine n’absorbe-t-elle pas plus d’énergie qu’elle n’e
50 herches ; ou distribuer 5 à 6000 bourses d’études pour professeurs, artistes, étudiants ; ou publier 25 millions de volumes
51 rel. (En fait, on se borne à dire qu’on travaille pour la paix.) D’autre part, le cadre national ne correspond pas aux réali
52 être un lieu de rencontre et de prise de contact pour les foyers locaux de toute espèce : leur autonomie concrète se trouve
53 la culture dans son état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait valoir aussi pour le contrôle des tâches exéc
54 ui vaut pour les initiatives devrait valoir aussi pour le contrôle des tâches exécutées en collaboration. Que resterait-il a
55 nomique, la plus rapide et la plus efficace aussi pour préserver les entreprises de culture de toute ingérence politique. 2.
8 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Conférence de compositeurs, critiques musicaux et exécutants (décembre 1952-janvier 1953)
56 rs confrères européens ; la situation est la même pour les jeunes compositeurs des différents pays européens. De plus, les c
57 res de jeunes compositeurs étrangers, si ce n’est pour des raisons de prestige ou des motifs extra-musicaux. La situation de
58 tants) de différents pays d’Europe et d’Amérique, pour participer pendant 8-10 jours à un cycle de conférences, discussions,
59 thèmes des conférences et discussions. Le Congrès pour la liberté de la culture décernera au cours de cette rencontre trois
60 Concours international de composition s’est réuni pour la première fois, au CEC, le 13 janvier 1953, sous la présidence du d
61 ent) seraient à la charge de la RAI. Dates fixées pour l’attribution des prix au cours de la Conférence internationale de mu
62 mpositeurs auxquels des œuvres seront commandées. Pour la plupart d’entre eux, des remplaçants ont été suggérés. L’ensemble
63 gemont, le comité exécutif fonctionnera à la fois pour l’ensemble de la Conférence internationale de musique et pour le Conc
64 ble de la Conférence internationale de musique et pour le Concours de composition. Il est convenu que les débats de la Confé
65 its de la manière suivante : le président désigné pour chaque séance fera préparer 2 ou 3 communications, et s’entendra avec
9 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en avril 1953 (avril 1953)
66 te, car les deux jugements sont exacts. En effet, pour changer de vitesse, il faut passer par le point mort. Mais pendant ce
67 ussée qu’il provoque. Si l’on ne voit rien bouger pour le moment, on se tromperait en jugeant que la lutte a cessé ou que la
68 es : elles représentent un facteur politique qui, pour peu qu’on le néglige, peut devenir décisif. Expliquons-nous donc bien
69 emprisonnement de ceux que l’on venait de décorer pour délation, la répétition fréquente du mot paix, et tant d’autres signe
70 pe n’en serait pas moins vitale ni moins urgente, pour les trois grandes raisons qu’on vient de rappeler. La question n’est
71 1 nations sont encore capables d’assurer, chacune pour soi, leur sécurité physique et morale, leur prospérité, leur niveau d
72 listes. Comme ils ne l’ont jamais été, il s’agira pour nous non d’une perte d’effectifs, mais plutôt d’une épuration provoqu
73 positif de cette opération. Un délai de grâce pour l’Europe Les Russes renonçant à la guerre, le monde entier se reme
74 u’un nouveau délai de grâce est offert à l’Europe pour s’unir, et pour mieux voir les vraies raisons qu’elle a de le faire.
75 ai de grâce est offert à l’Europe pour s’unir, et pour mieux voir les vraies raisons qu’elle a de le faire. Et cela dans des
10 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aller et retour (avril 1953)
76 nos pays, nationalistes et communistes s’unissent pour dénoncer « l’emprise économique des USA », représentée à leurs yeux p
77 dont chacune a des intérêts distincts. L’Europe, pour le malheur des trois autres, les a toutes, à des degrés divers, soumi
78 nivers, et à croire le reste du genre humain créé pour son utilité. Des hommes, admirés comme de grands philosophes, ont pos
11 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
79 e de paralysie politique. Les Russes en profitent pour pousser leur tactique de « détente » visant à faire échouer la CED. L
80 l n’est pas ouvert. Cet ensemble de faits définit pour l’Europe une situation critique, non point désespérée, mais certainem
81 pe doit marquer le pas et les Russes en profitent pour marquer des points. La conférence de Rome est ajournée, la CED reste
82 e les quelques hommes d’État français qui ont agi pour l’union, « incapables de résoudre leurs problèmes nationaux, tentent
83 compris de leurs électeurs, mais tout ce qui fait pour nous le sens même de la vie. L’Europe vaut plus que les Européens
84 juin 1953, il est plus facile que jamais d’être «  pour l’Europe », plus difficile que jamais de justifier et de défendre — c
85 du. Nous voulons ici cette Europe, comme le moyen pour les Européens de se dépasser. Nous travaillons à cette éducation. « I
86 qui nous attend et qui a besoin de nous, tant pis pour nous », comme dit Claudel. L’idée avance, malgré tout Seules le
87 rès du but, ne s’est vu plus gravement compromis. Pour la première fois je l’écris : il se peut que l’Europe soit perdue. S’
88 Je ne connais pas de comparaison plus humiliante pour les Européens qui laissent mourir l’Europe en discutant le dosage d’u
89 e armée allemande. Ou à défaut d’armée allemande, pour les uns et les autres une armée russe. Les USA, qui dénonçaient l’Eur
90 urope « impérialiste », profitent de son désastre pour s’emparer de l’Asie : nous lui serons livrés par surcroît. Presque ri
91 itutions parlementaires, un peu plus d’atlantisme pour ne pas faire l’Europe, et nous y sommes : l’abandon des efforts d’uni
92 ’alarmer, précisément. Sens actuel de l’action pour l’Europe Existe-t-il des forces en Europe qui puissent renverser l
93 une fois réactivées, seraient bien assez grandes pour nous sauver. Que personne ne se rassure ! Que quelques-uns se réveill
94 ne se rassure ! Que quelques-uns se réveillent ! Pour nous, sans illusions et presque sans appuis, nous tiendrons notre sec
95 bscurité », dit un proverbe chinois, bonne devise pour ces temps. m. Rougemont Denis de, « Situation de l’Europe en juin
12 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en août 1953 : Lettre aux Six (juillet-août 1953)
96 . Au début du mois d’août, vous vous rencontrerez pour décider si le projet de Constitution, rédigé sur votre demande, peut
97 compromis, et qui n’engage des risques éventuels pour l’une ou l’autre des parties traitantes. Il ne s’agit donc pas de pos
98 demeure indiscutable. Nous pensons qu’il le peut, pour trois raisons. 1. Il est le seul Projet actuellement existant, qui ne
99 lées. Mais quel autre régime peut-il être accepté pour le moment ? Or, il faut commencer. Refuser de partir d’un tel Projet,
100 era fédéral ou simplement confédéral. C’est assez pour rendre possible l’existence politique de l’Europe. C’est assez pour o
101 le l’existence politique de l’Europe. C’est assez pour ouvrir les voies de la fédération nécessaire. Les esprits ne sont pas
102 n nécessaire. Les esprits ne sont pas encore mûrs pour aller plus loin, nous dit-on. Précisément, le régime qui vous est pro
103 e à l’Europe le temps qui peut suffire à d’autres pour l’abattre et pour l’asservir. Notre seconde requête porte sur la mani
104 mps qui peut suffire à d’autres pour l’abattre et pour l’asservir. Notre seconde requête porte sur la manière dont vous alle
105 indre mal nécessaire. Vous pouvez l’amender, soit pour en faire un meilleur instrument fédéral, soit pour le rendre en fait
106 our en faire un meilleur instrument fédéral, soit pour le rendre en fait inopérant. Nous vous demandons de saisir l’occasion
107 ope doit aujourd’hui s’unir, et quelle Europe, et pour quelles fins humaines. Quand nos peuples seront conscients du pourquo
108 fera jamais vivre l’Europe. Il sera lettre morte pour les Européens, tant que ceux-ci n’auront pas bien vu vers quel But on
109 r le Projet, et peut-être le modifier, se définit pour nous par quelques grands repères, que nous essayerons de fixer. 1. Il
110 yerons de fixer. 1. Il faut que l’Europe s’unisse pour redevenir une force, capable d’assurer l’indépendance et la prospérit
111 au fait fondamental que nos pays sont trop petits pour le siècle, qu’ils mourront seuls ou revivront ensemble. 2. Il faut qu
112 ivront ensemble. 2. Il faut que l’Europe s’unisse pour sauver le foyer d’une civilisation devenue mondiale, qui nous dépasse
113 es. 4. Une fédération de 155 millions d’habitants pour commencer, de plus du double lorsqu’elle aura regroupé l’une après l’
114 . D’une part, il peut être opportun d’en retirer ( pour l’instant) certaines dispositions qui, dans l’état présent, font obst
115 n refusant le Projet, ou pire en l’acceptant mais pour mieux l’étouffer, vous perdrez la dernière occasion de décider vous-m
116 ers notre Europe à Byzance. Cet empire qui sombra pour toujours il y a cinq siècles exactement, avait cessé de vivre son gra
117 urs, et de nous tous, d’écrire une autre Histoire pour une Europe nouvelle. Au nom du Groupe des Vingt n. Rougemont Denis
13 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Perspectives du CEC (juillet octobre 1953)
118 le Salle des chevaliers. Le congrès de 1948 avait pour mission de donner le coup de gong du départ à toute l’action européen
119 ? Quant à la table ronde de Rome, elle avait reçu pour mission de s’occuper précisément de « l’idée » et des moyens de l’ill
120 rdre de préoccupations. Quant à la seconde tâche, pour être menée à bien avec toute l’ampleur nécessaire, elle suppose l’app
121 gé d’une mission générale, certes trop ambitieuse pour ses moyens actuels, qui est de porter, maintenir et animer l’idéal de
14 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
122 llons-nous ? Je n’imagine pas de meilleure devise pour la table ronde de l’Europe qui s’est tenue à Rome l’automne dernier.
123 ’Europe qui s’est tenue à Rome l’automne dernier. Pour situer rapidement cette entreprise, partons de la deuxième question :
124 e. Nous nous sentons, en conséquence, trop petits pour le siècle, et condamnés à perdre, après nos dernières positions dans
125 e dans l’arithmétique. Que manque-t-il à l’Europe pour se sauver, pour rejoindre un salut tout proche et comme à portée de m
126 tique. Que manque-t-il à l’Europe pour se sauver, pour rejoindre un salut tout proche et comme à portée de main ? Il ne lui
127 de solutions faciles, ni de recettes miraculeuses pour supprimer le mal et assurer le bien dans un délai garanti. Mais elle
128 à édifier des modèles neufs de société — valables pour eux-mêmes d’abord, mais aussi pour le reste du monde. Un seul exemple
129 été — valables pour eux-mêmes d’abord, mais aussi pour le reste du monde. Un seul exemple : le nationalisme a été notre inve
15 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales : trois questions, trois réponses (mai-juillet 1954)
130 ous entendez par Culture. — T. S. Eliot a répondu pour nous : « La culture peut être définie simplement comme ce qui rend la
131 ure est l’ensemble des activités humaines qui ont pour fin de donner un sens à la vie. — La politique fait-elle partie de ce
132 de leur budget à la culture ; encore ne s’agit-il pour eux que d’instruction publique, ou de propagande pour les « valeurs n
133 eux que d’instruction publique, ou de propagande pour les « valeurs nationales ». Nous travaillons sur un autre plan. Pour
134 nationales ». Nous travaillons sur un autre plan. Pour contribuer à rétablir la seconde condition de la santé culturelle en
135 blème qu’un organisme comme le Centre a justement pour raison d’être de poser tout d’abord, puis d’étudier, et dans la mesur
136 s. — C’est la formule consacrée… — Nous sommes là pour la prendre au sérieux. C — Vous disiez tout à l’heure : « un or
137  ? — C’est impossible, car l’Unesco n’a nullement pour but de favoriser l’union de l’Europe, ni l’éveil d’un sentiment europ
138 de double emploi7). Mais le Centre ne cessera pas pour autant de poursuivre la réalisation de ses initiatives : il ne s’agit
139 s même un. — Que voulez-vous dire ? — Il est sain pour l’objectivité et pour la liberté du jugement de se représenter parfoi
140 z-vous dire ? — Il est sain pour l’objectivité et pour la liberté du jugement de se représenter parfois qu’une chose à quoi
16 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en mai 1954 : L’Europe bloquée (mai 1954)
141 e avec l’alliée naturelle des steppes. Il y a là, pour parler comme certains journaux neutralistes, « une proposition constr
142 favorables que nous ayons vécues depuis longtemps pour marquer des progrès réels vers notre union. Replaçons-nous un moment
143 La nécessité d’une entente étroite entre nos pays pour soutenir le niveau de vie européen, compromis par la révolte ou par l
144 s ». Pendant des mois, l’Europe ne fera plus rien pour son union ; bien plus elle va laisser pourrir la CED, seule capable —
145 de députés trop excités par les querelles locales pour mesurer l’état des forces dans le monde présent. Sous la double pous
146 x qui sentiront l’amitié d’un appel trop angoissé pour ménager ses termes. r. Rougemont Denis de, « Situation de l’Europ
17 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
147 ’une manière qui me paraît pleine d’enseignements pour l’Europe d’aujourd’hui. Loin d’exiger des cantons une renonciation à
148 . M. van Kleffens l’a définie comme « la faculté, pour un État, d’agir à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans
149 ères cliniques d’un complexe. D’où la difficulté, pour ceux qui en sont victimes, de s’adapter aux réalités changeantes du s
150 supranationales (les autorités fédérales prévues pour l’Europe) rétabliront en fait la souveraineté du peuple, car le peupl
18 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (octobre-novembre 1954)
151 ait accusée à tort de préparer ; ce qu’elle avait pour objet principal de prévenir ; ce qui enfin devenait fatal dès l’insta
152 ontre le remède. Aussitôt le mal se déclara. Mais pour quelque raison mystérieuse, ils en parurent soulagés. Laissant aux hi
153 perte de temps ; et ils ont cru que la propagande pour l’idée européenne était faite. Examinons les réalités que cachaient c
154 éen ? Notre programme Si l’on a fait si peu pour éduquer et pour influencer l’opinion, c’est donc d’une part que l’on
155 rogramme Si l’on a fait si peu pour éduquer et pour influencer l’opinion, c’est donc d’une part que l’on s’imaginait avoi
156 latera dans les faits qu’au jour où tout sera mûr pour sa naissance. Préparer cette maturation ; créer ses conditions là où
19 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Orienter les espoirs européens (décembre 1954-janvier 1955)
157 vier 1955)u Fédérer l’Europe semble une utopie pour ceux qui n’ont pas vu que c’est une nécessité. Pour nous qui l’avons
158 ur ceux qui n’ont pas vu que c’est une nécessité. Pour nous qui l’avons vu, c’est une action. Action sur les esprits d’abord
159 ’autre part, en contribuant aux efforts entrepris pour substituer à l’enseignement nationaliste une vue plus juste de l’hist
160 urope une fois unie, et voilà ce qui en résultera pour telle classe ou telle profession, pour tel pays, pour la jeunesse, et
161 résultera pour telle classe ou telle profession, pour tel pays, pour la jeunesse, et pour le monde. Des séminaires spéciaux
162 telle classe ou telle profession, pour tel pays, pour la jeunesse, et pour le monde. Des séminaires spéciaux, groupant les
163 e profession, pour tel pays, pour la jeunesse, et pour le monde. Des séminaires spéciaux, groupant les meilleures forces sci
164 dation européenne de la culture. Nous attendrons, pour en dire davantage, son inauguration prévue pour ce printemps. u. R
165 , pour en dire davantage, son inauguration prévue pour ce printemps. u. Rougemont Denis de, « Orienter les espoirs europé
20 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle de la recherche en Europe (décembre 1954-janvier 1955)
166  ? Et pourquoi le besoin de chercher est-il vital pour les Européens ? À la première question, portant sur la recherche en s
167 ait de ce qu’il a. Mais cette réponse ne vaut que pour le chercheur occasionnel. Celui qui cherche une place, s’il en trouve
168 sultat concret et limité. L’esprit de recherche a pour caractère décisif d’être sans fin ni cesse, d’être indéfiniment avide
169 stingue par deux grands traits généralement tenus pour des causes de faiblesse : je veux parler d’une certaine incertitude o
170 Dans cet effort sans fin ni cesse — ici encore — pour s’approcher d’un but toujours fuyant, il est soutenu par sa confiance
171 sance à découvrir les autres peuples de la Terre, pour les convertir et les dominer, alors que nous Européens, n’avons jamai
172 des ouvriers à quelques dizaines d’heures par an, pour une production décuplée. La technique conduit donc, en fait, vers une
173 . Rien ne serait donc plus faux ni plus dangereux pour nous que de maintenir des cloisons étanches entre la culture en génér
174 q ans. Je cherchais de l’argent, comme il arrive, pour une entreprise culturelle. J’allai voir un industriel qui fabrique d’
175 Nulle autre, me semble-t-il, n’était mieux faite pour servir d’épigraphe à cette journée, consacrée à l’éloge de la recherc
21 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
176 Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour mission suprême et impérieuse de susciter la résistance à cette immen
177 rès de l’hygiène, répandus par les Européens, ont pour effet de bouleverser totalement les rapports démographiques entre l’E
178 ale. Nous nous sentons en conséquence trop petits pour le siècle, et condamnés à perdre, après nos dernières positions dans
179 actions importantes de ceux qui prétendent parler pour l’opinion, et qui disposent des moyens nécessaires dans les parlement
180 ialisme américain ». Le temps que l’on perd ainsi pour le salut de l’Europe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité
181 si pour le salut de l’Europe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller un sentiment commun des Européens
182 . Le Centre européen de la culture a été fondé pour contribuer à ce réveil du sentiment européen Il a commencé par agi
183 r un lieu de ralliement et un foyer d’initiatives pour tous ceux qui ont compris que l’Europe doit s’unir, mais que le dével
184 ommes influents l’occasion de réunir leurs forces pour le salut public du Continent ? L’idée de former un groupe d’Amis du C
185 mises au service de l’idéal d’union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses des destins de l’Europe, et conscie
186 lâche humilité. Quelques-uns peuvent beaucoup, et pour un très grand nombre, s’ils le veulent, s’ils se groupent, et s’ils a
187 ns leur sphère d’influence par leur intérêt actif pour la cause de l’union de nos peuples. Une série de prises de contact pr
22 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
188 es deux-cents divisions. Si l’Europe doit s’unir pour survivre, c’est qu’elle est affaiblie par ses propres barrières, qui
189 ncipes fixés par le Politburo. Mais qui va parler pour l’Europe ? Les communistes occidentaux et leurs satellites intellectu
190 et presque suffisante de la fédération. Idées pour un lever de rideau L’absence d’une doctrine unitaire et obligatoir
191 nts fait partie de la démonstration de notre goût pour la liberté. Et cette démonstration, accompagnée d’une exposition grat
192 s données actuelles ne présente qu’un seul danger pour nous : celui de nous rendre une bonne conscience purement relative, p
193 ditions concrètes qui nous paraissent nécessaires pour un dialogue authentique : ce rappel définit nos propres positions. Un
194 mise en question des deux attitudes confrontées ? Pour nous autres, ce serait assez. Car remettre sans cesse en question l’O
23 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour les grands festivals de musique l’Europe est faite ! (octobre 1955)
195 Pour les grands festivals de musique l’Europe est faite ! (octobre 1955)aa
196 nant les programmes de tous les festivals membres pour la saison suivante. Premier témoignage tangible d’un esprit de collab
197 on aux réalités telles qu’elles sont, sans perdre pour autant son pouvoir d’entraînement au-delà de ces réalités. La dernièr
198 se répartissent en trois groupes : I. Propagande pour les festivals et leur association. — Le secrétariat sera désormais ch
199 rès s’être informés mutuellement de leurs projets pour la saison 1956, huit des festivals membres ont déjà conclu sur place,
200 s collectives de l’association ont été envisagées pour l’année prochaine. L’exécution de ce programme élargi, mais cependant
201 de directeur de l’Opéra d’Amsterdam, qu’il quitte pour se vouer à Genève au développement d’une œuvre « européenne », au sen
202 us positif du terme. aa. Rougemont Denis de, «  Pour les grands festivals de musique, l’Europe est faite ! », Bulletin du
24 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi nous persévérons (décembre 1955)
203 le Kremlin. Cette opinion nous paraît mal fondée, pour trois raisons : 1. Il n’est pas exact que les 17 propositions occiden
204 ut mettre en œuvre, avec une patience inlassable, pour manifester notre volonté d’y répondre. Le fait évident — et souligné
205 on même d’échanges culturels doit être clarifiée. Pour les dirigeants soviétiques, les échanges ont un but principal : obten
206 ntifiques et techniques qui leur manquent encore. Pour les propagandistes officiels du type Ehrenbourg, les échanges ne sont
207 és russes et staliniennes (ou post-staliniennes). Pour les intellectuels soviétiques du type Cholokhov, on peut imaginer que
208 ment, de changer d’air pendant quelques instants. Pour nous, les échanges ne sont qu’une forme naturelle et vitale d’exercic
209 re à seule fin de régner, sans le moindre respect pour l’interlocuteur. Seules, les deux dernières formes d’échanges seront
25 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aperçu historique des relations culturelles Europe-Russie (des débuts à la guerre de 1914) (décembre 1955)
210 , français ou danois, et les tentatives de Luther pour s’entendre avec les orthodoxes : c’est à peu près le bilan des « écha
211 connaît l’aventure révolutionnaire que représenta pour la Russie le règne de Pierre le Grand. Il fut « le premier technocrat
212 à Paris, qui le saluera comme un grand souverain. Pour Daniel Defoe, qui écrit sur lui toute une étude, « il est le self-mad
213 très-ivre patriarche ». Il ne s’agissait pas tant pour lui de transformer l’ancienne civilisation russe en y greffant des fo
214 leur héritage poétique de la vieille Europe. Mais pour avoir une vue plus complète de ce que fut l’apport de l’Occident dans
215 ue sa propre langue et s’en servait de préférence pour rédiger ses lettres d’amour, ses missives officielles et même les not
216 ropéenne. Cette harmonie toutefois ne valait que pour la culture proprement dite, pour les hautes régions de la vie nationa
217 is ne valait que pour la culture proprement dite, pour les hautes régions de la vie nationale ; elle n’a pas été capable de
218 que l’on puisse assimiler à un simple engouement pour des formes d’art exotiques comme l’estampe japonaise ou la sculpture
219 profonde en la vocation européenne de la Russie. Pour lui, la Russie est une meilleure Europe, ou si l’on veut, une meilleu
220 tte étrange métropole hyperboréenne où triomphent pour la dernière fois, sous un ciel pâle, perdus parmi des horizons sans b
221 aire russe, Alexandre Herzen, partage leur mépris pour notre « décadence » morale et culturelle : « La logique de l’histoire
222 une condition à la fois nécessaire et suffisante pour être admis au sein de la nouvelle élite. » Or cette nouvelle élite n’
223 e, sans prétention à l’universalité, — s’est mué, pour l’intelligentsia russe, en une affirmation qui confinait à la révélat
224 rsqu’il s’est fait darwinien, le darwinisme a été pour lui, non pas une théorie biologique sujette à la discussion, mais un
225 he… Le doute méthodique de Descartes est peu fait pour les Russes en général, toujours enclins à l’affirmation intégrale. L’
226 Tolstoï et surtout de Dostoïevski, qui en révèle pour la première fois la signification et la portée », dans le même temps
227 e », dans le même temps que l’Europe se passionne pour les premières traductions de ces œuvres (même tronquées ou digested,
228 le Russe cultivé n’avait montré un intérêt si vif pour l’ensemble de la pensée, des lettres et des arts de l’Occident, jamai
229 Balance, La Toison d’or, Apollon s’intéressaient pour le moins autant aux lettres étrangères qu’aux russes, et à la vie art
230 ez les dirigeants soviétiques. Ceux-ci sont payés pour savoir que leur révolution est venue de l’étranger, de l’Europe de l’
26 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
231 us réserve de réciprocité. 10. Mesures immédiates pour supprimer « la censure à laquelle sont soumises les dépêches des jour
232 faire… » Il faut donc nommer un comité d’experts pour convoquer une nouvelle conférence atomique, développer l’échange de d
233 opper l’échange de délégations, utiliser la radio pour développer les liens culturels et scientifiques. M. Molotov soumet al
234 te discrimination dans les échanges commerciaux ; pour la culture, il propose : d’organiser des conférences de spécialistes
235 eut dire qu’une chose : elle ne peut pas accepter pour examen des propositions de ce genre et les considère déplacées. Il a
236 bre » propagande de guerre ou bien une propagande pour une attaque atomique remplie de haine à l’égard du genre humain… Nous
237 e par l’URSS, condense ce discours de M. Molotov ( pour sa partie culturelle) en proposant de « faciliter l’échange de livres
238 à jamais. Les livres occidentaux ne peuvent être pour toujours exclus comme subversifs, les journaux bannis comme corrupteu
239 pteurs. L’information ne peut indéfiniment passer pour de l’espionnage, ni les voyages n’être permis qu’à de petits groupes
240 M. J. Foster Dulles (14 novembre) : Les voyages, pour le citoyen soviétique, ne sont pas ce qu’on nomme d’ordinaire voyages
241 e) : Aucune proposition concrète des Occidentaux pour éliminer les obstacles au libre-échange d’idées et d’informations ent
242 ammes radio Oui avec réserves 10. Facilités pour les correspondants de presse Pas de réponse (non implicite) 11.
243 Pas de réponse (non implicite) 11. Facilités pour le tourisme Oui pour les groupes officiellement organisés Meill
244 plicite) 11. Facilités pour le tourisme Oui pour les groupes officiellement organisés Meilleur change pour le roub
245 upes officiellement organisés Meilleur change pour le rouble Non (ingérence dans les affaires intérieures) 12. Fac
246 dans les affaires intérieures) 12. Facilités pour voyages individuels de savants, étudiants, professionnels Oui selon
247 ciations directes.) 17. Échanges de facilités pour trafic aérien Non ae. Rougemont Denis de, « Que s’est-il pa
27 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Propositions (décembre 1955)
248 prévaut au plus haut degré sous le régime actuel, pour des raisons historiques bien définies que M. Molotov vient de rappele
249 discussion publique et privée : cela reviendrait pour elle à accepter le point de vue spécifique de l’Occident, c’est-à-dir
250 ts, change équitable du rouble, liberté de voyage pour les individus, savants, étudiants, professionnels, etc. En tant qu’in
251 s une chose doit nous unir : l’effort à accomplir pour être utiles à l’homme. Et si je parle de nous, écrivains soviétiques,
252 ure privée, à la campagne, en Europe occidentale ( pour une première rencontre en tout cas). Participants : Six ou sept écri
253 u l’autre partie comme susceptibles de favoriser ( pour reprendre les termes de M. Molotov) « la propagande subversive, l’imp
254 plus précis) : 1. Responsabilité sociale ou « art pour l’art » ? 2. Rôle de l’écrivain dans l’autocritique (de la société où
255 il) soient jugés inopportuns par les Soviétiques, pour des raisons que nous ignorons aujourd’hui. Dans ce cas, nous souhaite
256 séminaire de pédagogues et d’éducateurs, prenant pour thème général l’éducation pour la paix, et pour sujets spéciaux : la
257 ducateurs, prenant pour thème général l’éducation pour la paix, et pour sujets spéciaux : la connaissance des institutions é
258 t pour thème général l’éducation pour la paix, et pour sujets spéciaux : la connaissance des institutions éducatives et des
259 tée en commun, et produisant des résultats utiles pour les uns et les autres, rapproche mieux les esprits que n’importe quel
260 es La visite d’un laboratoire peut être vitale pour un savant, mais vaguement pittoresque pour un homme sans culture scie
261 vitale pour un savant, mais vaguement pittoresque pour un homme sans culture scientifique : celui-ci n’en retiendra que les
262 e, dans les précautions prises de part et d’autre pour empêcher qu’elles ne se transforment en abusifs manifestes d’une cult
263 nfrères soviétiques, ils devraient faire campagne pour une autre forme de réciprocité, la seule possible en l’occurrence : l
264 cette éventualité. Nous n’avons rien à redouter, pour notre part, d’échanges totalement libres. C’est pourquoi nous sommes
265 parmi les députés et j’ai voté avec enthousiasme pour cette déclaration ». Article de A. Cholokhov, cité plus haut, cf. p. 
266 peintre célèbre, répondit : « Ce serait nuisible pour nos peintres… Le chemin de l’art décadent est trop facile. Ce qui est
28 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Relance européenne ? (février 1956)
267 , c’est la méthode qui a réussi une première fois pour la CECA, échoué ensuite à l’occasion de la CED. La question que l’on
268 ique des deux événements hésitent, voire penchent pour la négative. Mais quelles sont les autres méthodes proposées ? Il y a
269 d’une vaste et complexe réalité humaine. Disons, pour simplifier excessivement, que la méthode des autorités spécialisées e
270 ées est surtout économique ; celle de l’agitation pour une Constituante essentiellement politique ; et celle du fédéralisme,
271 peuvent être défendues et critiquées à l’infini, pour des raisons théoriques ou pratiques, de tempérament ou d’opportunité,
272 préjugés acquis par les élites et par les masses. Pour nous donc, il ne s’agit pas de choisir une formule de « relance », ma
273 ule de « relance », mais d’accentuer notre effort pour préparer les responsables de demain à vivre l’union nécessaire. Notre
29 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une initiative des sénateurs belges (février 1956)
274 plan d’Euratom préconisé par M. Monnet, comblent pour le moment les vœux exprimés par le point 9. La conférence de Bruxelle
30 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Europe-URSS : en attendant le dialogue (février 1956)
275 rables à nos propositions. Mais il faut être deux pour dialoguer. En attendant, citons quelques informations sur les relatio
31 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). À pied d’œuvre (avril-mai 1956)
276 une volonté de formation européenne. Aujourd’hui, pour la première fois, nous abordons le sujet d’une manière systématique.
277 se propose de situer le problème d’une éducation pour l’Europe. Historiquement d’abord, afin de montrer comment la situatio
278 ets que rencontrera toute tentative « d’éducation pour l’Europe ». L’essentiel était pour nous de situer le problème et d’or
279 « d’éducation pour l’Europe ». L’essentiel était pour nous de situer le problème et d’orienter le lecteur. Nous avons const
280  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour une éducation européenne », Genève, avril–mai 1956, p. 1-2.
32 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Former des Européens (avril-mai 1956)
281 elle tend à libérer l’individu des conformismes, pour le mettre en mesure de réaliser sa vocation unique. Au lieu de le for
282 e dans la culture hindoue traditionnelle. Danser, pour un hindou, c’est « s’inscrire dans le jeu circulaire de la terre et d
283 en vigueur et prestige du xvie au xixe siècle, pour se voir de nouveau refoulée, dans les pays totalitaires, au xxe sièc
284 d’enseignement tendent régulièrement à économiser pour l’élève l’effort de l’intelligence, de la mémoire et de l’attention.
285 hools), ou au plus tard dès 5 ans (Kindergarten), pour le garder jusqu’à 18 ans, et cela non seulement pendant les leçons ma
286 un des 800 instituts techniques existant en URSS ( pour 33 universités seulement). L’éducation technique se divise en cinq br
287 ions. Le plan d’étude est rigoureusement prescrit pour chaque spécialité : l’élève n’a aucun droit d’option et il n’existe p
288 arti et son État, qui déterminent l’éducation, ou pour mieux dire, le dressage utilitaire de l’individu. Nous sommes ici aux
289 dans le choix s’oppose l’absence totale de choix pour l’individu. Au respect de la personnalité enfantine ou juvénile pouss
290 eux comme la mode, mais comme elle, contraignante pour l’esprit. La voie européenne Ces deux repères extrêmes une fois
291 t de toute éducation non seulement en Europe mais pour l’Europe. Former des responsables Pour former cet homme libre e
292 mais pour l’Europe. Former des responsables Pour former cet homme libre et responsable, il ne suffirait pas de juxtapo
293 ssage, sans liberté de choix, ne deviendrait pas, pour autant, un citoyen responsable. Liberté et responsabilité ne peuvent
294 end illusoires. Il en résulte que toute éducation pour la liberté manquera son but si elle n’est pas en même temps et du mêm
295 d’exercer ses responsabilités. Nous dirons donc, pour rester dans le concret, que le problème le plus urgent de l’époque es
296 nnu que le monde où nous vivons paraît trop vaste pour nos prises et trop complexe pour notre jugement. L’individu se sent p
297 araît trop vaste pour nos prises et trop complexe pour notre jugement. L’individu se sent perdu dans la société actuelle. Il
298 s choses — réelles ou mythiques d’ailleurs — sont pour lui autant de mystères, dont il ne connaît le nom, la puissance allég
299 principes. Mais voici qu’on lui demande de voter pour un candidat inconnu, dont le parti promet la lune et quelques mesures
300 u sens le plus actif du terme), devrait se donner pour but d’informer ce jeune homme au sujet des réalités du monde dans leq
301 d’une union fédérale de nos forces, non seulement pour l’ensemble du continent mais pour telle région, tel village, dans tel
302 , non seulement pour l’ensemble du continent mais pour telle région, tel village, dans tel milieu professionnel, et enfin da
303 treprise commune, comme autant d’occasions d’agir pour l’intérêt local mieux entendu, et dans une perspective européenne. Al
304 éenne. Alors l’Europe cesse d’être une idéologie, pour devenir une patrie réelle, un vrai milieu humain aux horizons plus va
305  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour une éducation européenne », Genève, avril–mai 1956, p. 32-41. av. Ce
306 finir le problème urgent et vital d’une éducation pour l’Europe. Nous entendons par là : une éducation tendant à développer
33 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Ce n’est pas au pied du mur… (juin-juillet 1956)
307 x de nos amis, proches ou lointains, qui visitent pour la première fois notre Villa Moynier dans son grand parc, commencent
308 e jour… Et pourquoi ne pas le faire, aujourd’hui, pour les lecteurs de ce bulletin ? À l’approche du temps des vacances, il
309 nous a laissé, aussitôt dispersé, son programme «  pour exécution immédiate ». Réunir par exemple, à deux reprises, une douza
310 , une douzaine d’économistes venant de huit pays, pour des sessions de travail de 2 à 3 jours chacune, voilà qui ne semble p
311 e mot), voilà qui pose des problèmes passionnants pour le très petit groupe de collaborateurs formant l’équipe actuelle du C
312 oles, à la revue Dokumente et au Collège d’Europe pour un atlas économique et culturel de l’Europe. Elle a décerné des bours
313 u monde, organisation d’un dialogue Europe-Inde — pour ne parler que de ceux de nos projets qui, déjà, ont été conduits tout
314 t dispose notre équipe, nous le pensons peut-être pour la première fois. Mais ce qu’il n’est qu’honnête de souligner ici, c’
34 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Prix européen de littérature n’a pas été donné en 1956 (juin-juillet 1956)
315 : haute tenue littéraire et portée assez générale pour permettre une publication en plusieurs langues par les membres de la
316 ce genre, ce texte appelle quelques explications pour le public qui s’intéresse au sort présent de la littérature. La formu
317 e écrit en vue du concours, et dont l’autre avait pour auteur un ouvrier, de l’Allemagne du Nord, totalement étranger aux mi
318 stances ont évolué. Il devient presque difficile, pour un débutant, de passer inaperçu des éditeurs. La multiplication des p
319 olution analogue à celle adoptée par la Fondation pour les bourses de compositeurs. (Voir plus loin.)ay Tenant compte de ces
35 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). François Fontaine, La nation frein (juin-juillet 1956)
320 e l’homme moderne est devenue le continent. C’est pour un marché continental que le mineur extrait le charbon, que le paysan
321 s s’en moquent, soit. Chacun d’eux veut seulement pour lui la sécurité de l’emploi, la garantie de l’écoulement et la paix,
322 e s’ils n’en demandent pas tant, on devra abattre pour eux quatre-mille kilomètres de murailles, patiemment édifiées pendant
323 ce qui est établi. C’est pourquoi il faut savoir, pour répondre à l’interrogation morale de notre époque, si en nous l’Europ
36 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Bureau européen de l’éducation populaire (août-septembre 1956)
324 ; il organise des voyages et séjours à l’étranger pour ses usagers et pour des conférenciers ; il envoie sur demande la docu
325 yages et séjours à l’étranger pour ses usagers et pour des conférenciers ; il envoie sur demande la documentation requise po
326  ; il envoie sur demande la documentation requise pour l’étude des problèmes européens ; enfin, il publie sous le titre Note
37 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Prix européen de littérature : guildes et clubs du livre (août-septembre 1956)
327 le montant nominal du prix (fr. suisses 10 000). Pour réaliser ce projet, le CEC s’adressa aux guildes du livre. Ces entrep
328 s auraient pu trouver dans le commerce, mais que, pour bien des raisons, ils n’allaient pas y chercher. (Par exemple : entre
329 éservé à des œuvres inédites. Le prix fut décerné pour la première fois le 26 mars 1953, par un jury international de sept m
330 ouvrier allemand, totalement inconnu jusqu’alors, pour son roman Kimmerische Fahrt, et Czesław Miłosz, poète polonais, déjà
331 éfugié à l’Ouest, où son nom était encore ignoré, pour son récit du siège de Varsovie en 1944, intitulé La Prise du pouvoir.
332 t présentant un intérêt assez généralement humain pour être traduite dans tous nos pays. Une nouvelle formule de prix, inclu
38 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouvelles culturelles européennes (août-septembre 1956)
333 ouvelles sur les grandes découvertes, les efforts pour améliorer le sort des hommes, les exemples d’initiatives couronnées d
39 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe s’inscrit dans les faits [Introduction] (novembre 1956)
334 pas une seule brochure à lui tendre sans hésiter pour répondre à son intérêt. Dans nos archives, sans doute, quelques centa
335 s de résumer et d’ordonner les arguments militant pour l’union ; de discuter les objections courantes ; de rappeler les donn
336 re à Budapest, une voix forte cria : Nous mourons pour l’Europe ! Aidez-nous ! Nous n’avions rien entre les mains. La colère
337 res asservis de l’Est, à tous ceux qui sont morts pour « l’Europe notre mère », comme le disait un de leurs derniers poèmes,
40 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
338 le Centre s’occupe, et dont il doit se préoccuper pour des raisons bien évidentes : l’avenir de notre culture étant lié à l’
339 ourd’hui que nous devons faire l’Europe, non plus pour empêcher des guerres entre nos peuples — car elles sont devenues prat
340 n voit aujourd’hui qu’il nous faut faire l’Europe pour assurer notre avenir économique, et parce qu’il n’est aucun de nos pa
341 t. Leçon de choses très élémentaire et salutaire, pour beaucoup d’étourdis qui n’avaient pas remarqué que nous sommes tous,
41 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aux racines de l’Europe de demain (avril 1957)
342 ues avec les aînés qui s’y connaissent, ou à lire pour son compte des ouvrages qui le rendent capable de repenser ou de crit
343 étera tout selon ses souvenirs scolaires, devenus pour lui seconde nature, et qui lui sembleront par suite indiscutables, co
42 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
344 son siège européen à Genève, dans le palais bâti pour la Société des Nations. Les conférences diplomatiques se multiplient
345 . Une ère de grande prospérité économique s’ouvre pour la Suisse. Les capitaux étrangers s’accumulent dans nos banques. La m
346 3. L’idée d’union européenne fait son chemin Pour réagir contre les dangers nés des divisions du continent, un mouvemen
347 enne. L’année suivante, cette Assemblée se réunit pour la première fois à Strasbourg et un Comité de ministres de 16 pays es
348 . La Suisse dépend donc de l’ensemble de l’Europe pour sa prospérité économique. Elle en dépendrait aussi pour sa défense co
349 a prospérité économique. Elle en dépendrait aussi pour sa défense contre une éventuelle attaque atomique venant de l’Est. Ma
350 Suisse de coopérer avec les institutions qui ont pour but d’unir nos peuples. Les intérêts de la Suisse et ceux de l’Europe
351 t été les conséquences des deux guerres mondiales pour l’ensemble de l’Europe ? 4. Quels sont les pays européens dominés par
43 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le rôle des festivals dans la vie culturelle de l’Europe [Commentaires] (mai 1957)
352 ski sifflotés dans les rues de toutes nos villes. Pour le meilleur et pour le pire, la musique est entrée dans nos mœurs quo
353 es rues de toutes nos villes. Pour le meilleur et pour le pire, la musique est entrée dans nos mœurs quotidiennes, débordant
354 estivale ou fériale. Mais le cadre et l’ambiance, pour nécessaires qu’ils soient, ne peuvent-ils pas être donnés par d’autre
355 celle-ci n’aurait besoin que de légères retouches pour mieux indiquer qu’il existe deux formules également acceptables. Il p
356 ère positive ce qu’une telle mise en garde aurait pour but de signaler ? Sans compter que le tourisme ne représente pas seul
357 mais d’abord une condition d’existence matérielle pour les festivals, et qu’il peut être envisagé, comme l’a fait Enrique Fr
358 ducation européenne, par la musique chez les uns, pour la musique chez d’autres… Le problème d’un jury est posé Formul
359 itères qu’ils s’efforcent tous d’observer, chacun pour son compte, et qu’ils voudraient défendre et maintenir en commun. D’a
360 international, qui aurait recours à ces critères pour décerner ou non l’étiquette de « festival » semblait propre à concrét
361 es conclusions pouvons-nous en tirer ? Seize voix pour un jury, seize contre (encore s’agit-il plutôt de doutes et de craint
362 s « européen », l’autre a des craintes (bizarres) pour son indépendance, un troisième est encore un peu jeune, etc. L’Associ
44 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le Centre européen de la culture : ce qu’il fait — d’où il vient — où il va (février 1958)
363 réation d’un Centre européen de la culture, ayant pour tâches principales « d’entretenir le sentiment de la communauté europ
364 e la philosophie, de la sociologie et du droit ». Pour réaliser ce programme, nous disposions de la sympathie sincère de que
365 ’expérience, cette aventure étant sans précédent. Pour le reste, voici l’histoire, réduite à sa chronologie sans commentaire
366 re attenante au Palais Wilson, le Bureau d’études pour un Centre européen de la culture. Aidés de deux sténodactylos, ils pr
367 uguré à Genève en 1955).   1951. Première réunion pour l’étude des problèmes européens du Cinéma. — Première réunion des dir
368 etin du CEC.   1953. Création du Groupe des Vingt pour l’étude du projet de Constitution européenne. — Publication du Courri
369 ure.   1955. Création de « Liens avec l’Europe », pour les émigrés européens outre-mer. — Premières démarches en vue de l’ét
370 nstituts d’études européennes. — Commission mixte pour la création d’un Institut technologique européen. — Ouverture d’un se
371 l’efficacité de l’action éducatrice et culturelle pour cette union. Or sans argent, peu de collaborateurs, beaucoup d’effort
372 Le Centre a cependant lancé de nombreux projets, pour la plupart réalisés. Certes, toutes ses fusées ne sont pas parties du
373 appé une fois réalisées, et gravitent aujourd’hui pour leur compte : c’était prévu dans la plupart des cas, et ce fut presqu
374 ’impose : au travers des années les plus ingrates pour la cause de l’union et pour notre mission particulière, le Centre s’e
375 ées les plus ingrates pour la cause de l’union et pour notre mission particulière, le Centre s’est maintenu, il a duré, il a
376 rne que six pays, alors que le CEC tient à garder pour champ d’action la Grande Europe, celle qui doit un jour regrouper tou
377 e la mise en application du Marché commun a suffi pour alerter l’opinion, et pour obliger de larges catégories nouvelles à s
378 Marché commun a suffi pour alerter l’opinion, et pour obliger de larges catégories nouvelles à s’intéresser d’une manière t
379 u Monde, elle doit en rester le Laboratoire, tant pour les sciences (économie incluse) que pour les idées politiques, social
380 re, tant pour les sciences (économie incluse) que pour les idées politiques, sociales, morales et philosophiques. Elle le do
381 sociales, morales et philosophiques. Elle le doit pour le reste du Monde comme pour elle-même. Car une fédération de peuples
382 hiques. Elle le doit pour le reste du Monde comme pour elle-même. Car une fédération de peuples embarqués pour un même desti
383 lle-même. Car une fédération de peuples embarqués pour un même destin, qui négligerait encore la recherche d’avant-garde et
384 able et parfois hostile, l’Europe reste sans voix pour définir ses idéaux et affirmer sa vocation dans le monde actuel. Il y
385 poussent dans le même sens. Rien de plus efficace pour unir nos élites que la confrontation de leurs diversités avec d’autre
386 CEC, parce qu’il a su durer et préparer des voies pour le temps, désormais venu, où la situation générale permettrait de plu
387 ar des dons privés, des subventions de fondations pour certaines activités spécifiées, les cotisations d’associations dont l
45 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation européenne (février 1958)
388 vocation de responsables de l’éducation populaire pour examiner avec eux : 1° les possibilités de coopération entre les orga
389 a déjà organisé de nombreux stages d’information pour éducateurs et publié un bulletin régulier en trois langues : Notes et
390 ction élargie. Un comité d’éducateurs fut désigné pour présider au choix et à la définition des expériences-pilotes à entrep
391 conférences sur l’Europe, suivies de discussions, pour les instituteurs du canton ; — une enquête finale sur les résultats d
392 . Le CEC a fourni le matériel éducatif nécessaire pour l’œuvre des « Alpes de Lumière, Terre d’Europe », dirigée par le très
393 ofesseurs qui ont conduit l’enquête sociologique, pour en tirer les conclusions immédiates et préparer sa publication. A
394 ls. D’autre part, des négociations se poursuivent pour une action dans la Vallée d’Aoste (Italie), patronnée par le gouverne
395 apparues, notamment en Allemagne et en Autriche, pour le développement d’autres expériences ou l’utilisation des premiers r
396 ont déjà été consacrés aux problèmes éducatifs : Pour une éducation européenne (avril-mai 1956) et L’Europe et l’École (
397 et fournira les cartes et graphiques nécessaires pour les expériences-pilotes. 37. Font partie de ce comité : MM. Henri
46 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pool européen d’éditeurs (février 1958)
398 i et a décidé de constituer une Association ayant pour but notamment de lancer en commun une « collection européenne » compo
399 es éditeurs de former, à cet effet, un pool ayant pour premier but la publication des ouvrages retenus par la collection. Ce
400 ipation au pool, et le programme de la collection pour les premières années. Elle décida en outre que le secrétariat du pool
401 tman. Parmi les ouvrages déjà retenus en principe pour les séries c) et d) mentionnons le recueil des travaux du séminaire e
402 ier volume de la Collection européenne est prévue pour novembre 1958. L’ouverture du secrétariat du pool au CEC suivra imméd
47 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le bulletin du Centre (février 1958)
403 aluer la valeur de cet exposé et son opportunité. Pour 1958, le programme des numéros spéciaux du bulletin prévoit les cinq
404 s d’intérêt permanent ou d’actualité. Éducation, pour quel type d’humanité ? S’inspirant des travaux du 2e séminaire sur l’
48 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La méthode culturelle, ou l’Europe par l’éducation des Européens (mai 1958)
405 habitants a pu surimposer à ses données physiques pour en tirer une énergie insoupçonnée. L’Europe est donc une énergie, que
406 de a fait ses preuves, car il faut une génération pour vérifier les résultats d’une entreprise de cette nature ; mais nous v
407 les surmonter d’abord. Former des Européens Pour former un totalitaire bien convaincu (communiste ou fasciste, il n’im
408 octrine ou discipline libératrice du moi douteur. Pour former un Européen, il n’est pas de recette aussi simple. Car un Euro
409 eurs appels.) L’information européenne doit avoir pour objectif général d’instruire l’opinion en lui fournissant les pièces
410 t les pièces principales du dossier européen ; et pour méthode, de constater et de rappeler les réalités les plus significat
411 ne avec une rigueur inflexible, sans qu’elle soit pour autant fatale. Si nous voulons survivre, il faut l’union ; mais cette
412 ion de mystérieux technocrates : nous la voudrons pour le salut de nos libertés, ou d’autres l’imposeront à nos dépens et au
413 du monde. Moyens actuels et moyens à créer Pour appliquer la méthode dont nous venons de décrire les principes et les
414 coopération professionnelle au niveau européen et pour l’Europe se dessinent chez les ingénieurs, chez les juristes, chez le
415 rmation des esprits, c’est-à-dire d’une éducation pour la liberté. Le matérialisme dialectique, ou diamat, doctrine officiel
416 otées en bourse. Ils professent un parfait mépris pour la pure théorie et les doctrines (toujours « fumeuses » à leurs yeux)
417 x), par suite n’enseignent rien, n’ont pas un sou pour cela — et sont régulièrement battus dans la compétition mondiale du x
418 ompétition mondiale du xxe siècle, puisqu’elle a pour enjeu principal les esprits. Il en résulte que l’éducation et la cult
419 principes de la tyrannie. Ils tiennent la culture pour un luxe. Mais c’est elle qui a produit leurs richesses. Car ce ne son
420 e mobiliser les moyens matériels désormais requis pour l’éducation européenne. Il s’agit, d’une façon précise, de convaincre
421 européen de la culture : « Méthodes et mouvements pour unir l’Europe », Genève, mai 1958, p. 27-34.
49 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Un essai de synthèse (mai 1958)
422 s. L’une compte sur la vertu d’une saine doctrine pour « orienter » progressivement les hommes politiques nationaux et l’opi
423 per avant tout des moyens de pression nécessaires pour forcer l’établissement d’un régime fédéraliste, c’est risquer d’une p
424 r s’oppose à réussir à temps. Trois exemples : 1. Pour bien réussir, il faut préparer le terrain, comme le veut la méthode é
425 2. Le Marché commun prévoit douze à dix-sept ans pour s’établir dans six pays seulement. Ce délai nous est-il assuré ? On e
426 x légitimée. Mais s’il lui faut dix ou quinze ans pour convaincre le « peuple européen » qu’il est un peuple, et au surplus
427 est-à-dire sans partialité. Mais le fédéralisme a pour principe premier de composer des exigences valablement antagonistes,
428 une occasion de trouver la seule voie praticable pour l’époque. C’est la voie que nous indiquent depuis près d’un demi-sièc
429 s il devra tenir compte de ce peu que nous savons pour en avoir été témoins, parfois acteurs. Les institutionnels sont justi
430 eur cas. Il n’y a pas de politique européenne. Pour un pacte de salut public Désunion de l’Europe, union de ses adver
431 e s’ils ne parviennent pas à fédérer leurs forces pour exiger ensemble et sans plus de délais l’élection d’une Assemblée eur
432 européen de la culture : « Méthodes et mouvements pour unir l’Europe », Genève, mai 1958, p. 35-40. bu. Denis de Rougemont
50 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une université européenne [Introduction] (juillet 1958)
433 ppris un peu plus tard que la commission désignée pour rapporter sur cet objet devait remettre ses propositions le 1er juill
434 r là-dessus. Nous vous avons demandé de venir ici pour définir, en tout état de cause, vos positions, qu’elles se révèlent c
51 1958, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La création d’un Centre européen d’enseignement postuniversitaire (juillet 1958)
435 e fait sentir d’une formation européenne générale pour les gradués de plusieurs disciplines spécialisées, et d’une formation
436 té européenne, idée qui ne cesse d’être vague que pour devenir inquiétante aux yeux de beaucoup.   2. Éliminons d’abord tout
437 iques 4. Les écoles supérieures existantes ont pour fonction d’enseigner les notions de base, d’informer sur l’ensemble d
438 ches supérieures et d’avant-garde, si importantes pour maintenir l’Europe dans la compétition mondiale, que nous rencontrons
439 tés existantes. Ceux qui auront à en tirer parti ( pour la recherche ou l’application) les assimileront au mieux par la fréqu
440 es travaux. C’est ainsi que le Séminaire européen pour ingénieurs, patronné par la FEANI et le CEC, et qui doit se tenir à L
441 il deviendra difficile ou impossible de recruter pour chacun d’eux des « professeurs visitants » de premier ordre. On se di
442 groupant en un même lieu les Instituts envisagés pour — les ingénieurs, — les spécialistes en sciences nucléaires, — les sp
443 les cours généraux sur l’Europe seraient communs pour tous les étudiants. Le même personnel administratif pourrait égalemen
444 de deux ou plusieurs instituts, simultanément ou pour des sessions successives. On aurait ainsi, pour moins de frais, une
445 pour des sessions successives. On aurait ainsi, pour moins de frais, une plus grande efficacité, et un staff permanent. Ce
446 eil administratif et la documentation nécessaires pour des sessions d’études. Conclusions 7. Il nous paraît donc que l
52 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Éducation et loisirs : les mass médias (mai 1959)
447 tout d’un coup atteignent à la grande popularité ( pour des raisons souvent accidentelles) auprès de masses qui ne peuvent pa
448 -être vaut-il mieux admirer un Robert Oppenheimer pour des raisons qui ont peu de rapport avec ses grands mérites scientifiq
449 uter le livre, dès qu’il devient assez bon marché pour permettre de très grands tirages. La grande question qui se pose est
450 ué à préparer un vaste public entièrement nouveau pour l’audition de la musique sérieuse donnée par la radio et la télévisio
451 pte aujourd’hui 90 000 membres, lecteurs nouveaux pour la plupart, recrutés, détectés à domicile, et qui ont pris l’habitude
452 endre de grandes masses nouvelles plus réceptives pour la culture. Tout concourt à encourager les producteurs de mass médias
53 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Editeuropa (septembre 1959)
453 tion de leur succès commercial et de leur utilité pour la cause de l’Europe. Enfin, n’oublions pas le problème particulier d
454 es autres travaux spécialisés, il s’agit de créer pour eux un système d’édition et de distribution à l’échelon européen. ⁂ C
455 et de distribution à l’échelon européen. ⁂ C’est pour tenter de répondre à ces questions nouvelles que le Centre européen d
456 assemblée générale doit être exercée tour à tour, pour un an, par chacun des membres du pool. Le secrétariat est assuré par
457 tel autre livre peut paraître important ou utile pour la cause européenne, mais peu « vendable » en général, ou impossible
458 et tolérante, chez les membres de l’association. Pour réelles et inévitables qu’elles soient, ces difficultés ne sauraient
54 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Henri Brugmans, Les Origines de la civilisation européenne (septembre 1959)
459 ns et Slaves, dont l’apport trop souvent méconnu ( pour avoir été trop souvent exagéré jusqu’à l’absurde par les propagandes
460 awson et G. de Reynold, s’attache à cette période pour mieux mettre en lumière la « maturité » qu’elle prépare, et qu’inaugu
55 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Heinz Gollwitzer, Europabild und Europagedanke (septembre 1959)
461 ue de reprocher à un auteur ce qu’il n’a pas dit, pour mieux passer sous silence l’essentiel de ce qu’il voulait dire, surto
56 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Carlo Curcio, Europa, Storia di un’idea (septembre 1959)
462 c de l’Europe jusqu’au drame de la lutte actuelle pour notre union, à travers 27 siècles de pensée où le sublime voisine ave
463 outes les autres civilisations. Effort unique, et pour longtemps insurpassable, qui mérite d’être lu par tous les militants
57 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Luis Diez del Corral, El rapto de Europa (septembre 1959)
464 , elle a donné au monde tout ce qu’elle inventait pour elle-même. Elle a donné son nationalisme, son idée du droit des peupl
465 x grands auteurs de systèmes de l’Histoire ; mais pour ne pas les imiter. A-t-on remarqué que les génies systématiques sont
466 it à voir dans l’Europe « la fin de l’Histoire ». Pour tous les autres, le mot fin ne signifie pas but mais décadence et chu
58 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Neuf expériences d’éducation européenne [Introduction] (décembre 1959)
467 EC. Il existe en effet trois méthodes principales pour agir sur l’opinion. La première consiste à créer des institutions, qu
468 entre. Nous n’avons pas cessé de le répéter ici : pour faire l’Europe, il faut faire de l’Europe. Il faut faire des Européen
469 dans l’avenir plus encore que dans le passé. Mais pour éveiller cette conscience, il faut aller jusqu’à ses sources collecti
470 culture, laquelle offrait les crédits nécessaires pour le lancement des expériences. Un an plus tard, les travaux préparatoi
471 . Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour une éducation européenne » , Genève, n° 4, avril-mai 1956. ce. Roug
59 1959, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Neuf expériences d’éducation européenne [Conclusion] (décembre 1959)
472 EC et son département de l’éducation se donneront pour tâche, désormais, de seconder et de coordonner les efforts qui se man
60 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
473 a fin du siècle dernier, on l’oppose fréquemment, pour mieux le préciser, au terme de civilisation. (Mais Français et Allema
474 à tout faire des propagandes de guerre en 1914.) Pour nous, qui ne sommes d’aucun parti nationaliste, s’il fallait prendre
475 elle n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale pour tous nos peuples. En effet, leur niveau de vie et leur statut social
476 ns anticiper le dépassement. Nous travaillons ici pour la plus grande Europe, pour elle seule, à son seul service, conscient
477 Nous travaillons ici pour la plus grande Europe, pour elle seule, à son seul service, conscients de servir du même coup la
478 stement de voir plus loin, de préparer le terrain pour une plus vaste union. Où sont les obstacles majeurs à cette union ? O
479 de rayonnement mondial. Coordonner à l’intérieur, pour mieux représenter à l’extérieur.   CENTRE, à l’inverse du mot cultur
480 donc justifié la raison d’être de l’institution — pour ceux qui savent, tout au moins ; plus rarement, il est vrai, aux yeux
481 u Monde, elle doit en rester le Laboratoire, tant pour les sciences (économie incluse) que pour les idées politiques, social
482 re, tant pour les sciences (économie incluse) que pour les idées politiques, sociales, morales et philosophiques. Elle le do
483 sociales, morales et philosophiques. Elle le doit pour le reste du Monde comme pour elle-même. Car une fédération de peuples
484 hiques. Elle le doit pour le reste du Monde comme pour elle-même. Car une fédération de peuples embarqués pour un même desti
485 lle-même. Car une fédération de peuples embarqués pour un même destin, qui négligerait encore la recherche d’avant-garde et
486 able et parfois hostile, l’Europe reste sans voix pour définir ses idéaux et affirmer sa vocation dans le monde actuel. Il y
487 poussent dans le même sens. Rien de plus efficace pour unir nos élites que la confrontation de leurs diversités avec d’autre
488 CEC, parce qu’il a su durer et préparer des voies pour le temps, désormais venu, où la situation générale permettrait de plu
61 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La règle d’or, ou principe de l’éducation européenne (1960-1961)
489 toute éducation Quel est le but de l’Éducation pour les Européens du xxe siècle ? Et spécialement pour vous, futurs maît
490 ur les Européens du xxe siècle ? Et spécialement pour vous, futurs maîtres de classes du primaire et du secondaire ? Nous s
491 e constituent les prétextes généralement invoqués pour ne pas reposer la question des fins — objectivité scientifique, routi
492 n dressage de l’individu, toute l’opération ayant pour but de rendre les croyances, conduites et réflexes, conformes aux can
493 rôle de la danse dans la culture hindoue. Danser, pour un Indien, c’est « s’inscrire dans le jeu circulaire de la terre et d
494 uelque loi de l’Histoire, devait abandonner l’une pour adopter l’autre, et que par suite l’autorité serait quelque chose de
495 d’enseignement tendent régulièrement à économiser pour l’élève l’effort de l’intelligence, de la mémoire et de l’attention.
496 hools), ou au plus tard dès 5 ans (Kindergarten), pour le garder jusqu’à 18 ans, et cela non seulement pendant les leçons ma
497 un des 800 instituts techniques existant en URSS ( pour 33 universités seulement). L’éducation technique se divise en cinq br
498 ions. Le plan d’étude est rigoureusement prescrit pour chaque spécialité : l’élève n’a aucun droit d’option et il n’existe p
499 dans le choix s’oppose l’absence totale de choix pour l’individu. Au respect de la personnalité enfantine ou juvénile pouss
500 eux comme la mode, mais comme elle, contraignante pour l’esprit. Ainsi d’une part, la liberté anarchique aboutit au conformi
501 t de toute éducation non seulement en Europe mais pour l’Europe. J’ai marqué trois tendances pratiquement dominantes dans ce
502 un cadre de références, dessiné à grands traits. Pour illustrer cette première partie de mon exposé, j’aurai recours à une
503 a colombe européenne, elle, sait qu’elle a besoin pour voler de la résistance de l’air, mais elle n’a pas reçu de « programm
504 ire l’homme à la fois libre et responsable, libre pour accomplir sa vocation, et engagé par cette vocation dans une communau
505 qu’il faut au jeune enfant un dressage suffisant pour lui permettre, un jour, de se débrouiller seul, de chasser pour son c
506 ttre, un jour, de se débrouiller seul, de chasser pour son compte. Un Soviétique russe ou chinois eût invoqué le rendement t
507 « correction » formaliste et vexante, et non pas pour avoir la paix vous-même, mais pour favoriser la paix de leur esprit e
508 te, et non pas pour avoir la paix vous-même, mais pour favoriser la paix de leur esprit et les moyens d’abord physiques de c
509 ncres — Einstein fut un cancre à l’école, renvoyé pour indiscipline — et en revanche, de favoriser les meilleurs, de les pou
510 des élèves. Mais elle ne doit pas perdre de vue, pour autant, la nécessité fondamentale de maintenir un équilibre entre la
511 n, l’inquiétude spirituelle sont plus créatrices, pour les sciences mêmes, que les cours de sciences et de technologie, indi
512 qui peut seule nous dicter les méthodes adéquates pour le rejoindre. « En toutes choses, il faut considérer la fin », dit le
513 ier, unique, de l’éducation européenne, éducation pour la personne ? Il y a un saut à opérer. Le général ne conduit pas au p
62 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Guide européen de l’enseignement civique [introduction] (1960-1961)
514 leurs sujets. Seul, le régime démocratique exige, pour fonctionner, d’être compris par la majorité des habitants du pays où
515 pas besoin d’être exhaustive ou « scientifique » pour être significative. Elle ne vise qu’à situer le problème d’une format
516 ité propose la création d’un aérodrome. Vous êtes pour , vous êtes contre, pourquoi ? Suit une analyse très vivante des argum
517 d’institutions. Est-ce à dire qu’aux USA tout est pour le mieux dans le meilleur enseignement civique du monde ? Les América
518 s au niveau primaire et secondaire, le rapporteur pour les États-Unis se fait l’écho de deux séries de critiques généralemen
519 es que l’interdépendance mondiale, la coopération pour la paix, la révolution scientifique, la poussée démographique, les co
520 rine capitaliste » officielle et imposée, et cela pour l’excellente raison que l’Ouest n’est pas « capitaliste » de la même
521 ne disent pas qu’il communique un intérêt vivant pour la chose publique, et cela doit nous inquiéter ; enfin et surtout, il
63 1961, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Esquisse d’une biographie : J. H. Retinger (1960-1961)
522 te à son instigation que Retinger quitte Cracovie pour faire des études de lettres en Sorbonne. Il arrive à Paris en 1906. I
523 e Rutland récoltant de précieux appuis politiques pour ses premières campagnes en faveur de l’indépendance polonaise. On le
524 pays qui offre les meilleures chances à l’action pour laquelle il n’a cessé de se préparer, à travers ses années nomades, s
525 ses années nomades, studieuses et brillantes. Pour la Pologne : débuts politiques Essayons de nous représenter la sit
526 ues du voyage, repart dans la nuit, sous la lune, pour un pèlerinage aux monuments sacrés de l’ancienne capitale royale. Dan
527 de gagner au plus vite la France et l’Angleterre, pour y représenter la cause de l’indépendance polonaise « sans aucun espri
528 gé d’une mission politique de première importance pour sa patrie. Mais cette mission, il devra l’accomplir en passant d’abor
529 le personne capable de lui donner un sauf-conduit pour se rendre à Vienne est le général Hoffmann, commandant la région de L
530 t de police, lui donne alors le permis nécessaire pour se rendre à Vienne, où le ministère de la Guerre lui accordera un vis
531 tinger déclare en français qu’il lui faut un visa pour la France, et que son nom est là, sur le passeport… Après beaucoup d’
532 du dîner. Retinger insiste auprès d’un secrétaire pour parler à l’ambassadeur en personne. D’autres fonctionnaires, de plus
533 ionné, le Commandant fait évacuer un compartiment pour Retinger, qui trois jours plus tard atteint sans encombres la Suisse.
534 base d’opérations. Pendant qu’il attend le train pour Londres, à la gare Saint-Lazare, vers 3 h du matin, un autre jeune « 
535 té polonaise », remarque-t-il non sans fierté. Pour la Pologne : succès et revers Enfin de retour à Londres, Retinger
536 s Enfin de retour à Londres, Retinger se donne pour mission : 1° de pénétrer dans les cercles intimes du gouvernement, po
537 énétrer dans les cercles intimes du gouvernement, pour les influencer en faveur d’une Pologne libre, et 2° de secourir les P
538 usse restent libres de circuler chez les Alliés.) Pour atteindre ces deux objectifs, Retinger ne dispose ni des fonds nécess
539 ais d’Amérique sont prêts à prendre fait et cause pour les Alliés, si ceux-ci garantissent la libération de la Pologne. De c
540 complètement, Retinger tire des leçons décisives pour la suite de sa carrière. Il est intéressant de relever les motifs qu’
541 oyais que du seul fait que je luttais honnêtement pour de bons principes, tout le monde allait les accepter de même. Je ne c
542 lait. Aujourd’hui, j’estime que ce fut une chance pour moi de recevoir une telle leçon au début de mon activité internationa
543 nt un tirage de 250 000 exemplaires, sensationnel pour l’époque. (Clemenceau lui-même lui consacre un article.) Négociati
544 r de rempart à l’Europe contre l’expansion russe. Pour ces raisons patriotiques et politiques, et par goût de l’aventure san
545  : — Mon cher Joseph, j’ai de mauvaises nouvelles pour vous. Je pense que vous feriez mieux de quitter la France. — Et pourq
546 Il était 11 h du matin.) — Il y a un train à 16 h pour l’Espagne. — Très bien, je m’en irai à 16 h… Je téléphonai à quelques
547 e m’en irai à 16 h… Je téléphonai à quelques amis pour annoncer mon départ, et à la Gare de Lyon j’eus le plaisir d’être sal
548 inger réussit enfin à obtenir à crédit un passage pour La Havane, sur un petit cargo en très mauvais état. Le capitaine du «
549 faire voir tout ce qu’on pouvait voir de la ville pour 4 dollars, et descendit à l’hôtel sans un sou en poche. À la réceptio
550 aussitôt séduit. La situation du Mexique luttant pour son indépendance réelle contre le « colosse du Nord » s’identifia trè
551 ntre le « colosse du Nord » s’identifia très vite pour lui avec celle de la Pologne luttant pour se libérer de la Russie. Le
552 ès vite pour lui avec celle de la Pologne luttant pour se libérer de la Russie. Les nombreux traits de caractère mexicain qu
553  De fait, écrit-il, lorsque je quittai le Mexique pour de bon en 1936, le président Calles donna un dîner pour moi, au cours
554 e bon en 1936, le président Calles donna un dîner pour moi, au cours duquel il déclara, pour mon intense satisfaction, que j
555 na un dîner pour moi, au cours duquel il déclara, pour mon intense satisfaction, que j’étais le seul étranger qui, de son vi
556 . On comprend donc pourquoi, lorsque Retinger fut pour la première fois consulté par le gouvernement, il conseilla sans hési
557 n critiquant les tactiques employées par la suite pour la réaliser. Au désert et en prison De ces années mexicaines, d
558 t-on dit, une charrette l’attendrait sur la route pour le mener à San Antonio. Mais il lui faut traverser d’abord une étendu
559 mpartiment. Quatre heures plus tard le train part pour San Antonio, où notre vagabond finit par retrouver Morones, qui lui p
560 orones, qui lui paie un costume neuf et un billet pour Washington. Une fois dans la capitale, Retinger va trouver son ami Fe
561 piration organisée par les compagnies américaines pour forcer le Mexique à accepter leurs conditions. Le président demande à
562 e cette mission secrète par le président, il part pour Washington. À son passage à Saint-Louis, Missouri, il est arrêté et j
563 ous l’inculpation cette fois-ci d’être une charge pour l’administration américaine. Il a beau déclarer qu’il est entré aux É
564 payer. Les intérêts pétroliers sont prêts à tout pour maintenir Retinger à l’écart, jusqu’à ce que leurs plans se réalisent
565 1924, et qu’il obtient des secours internationaux pour les victimes syndicalistes de la dictature de Pilsudski. Durant la Se
566 internationale, de 1916 à 1924. En 1924, il tente pour la première fois, avec le parlementaire anglais E. D. Morel — dont il
567 a division de Norvège vient de rentrer en France, pour se voir engloutie dans le chaos de la débâcle de juin. Anglais et Pol
568 res ont perdu sa trace. Retinger demande un avion pour aller à la recherche de son chef. Il connaît Sikorski depuis 1916. Ma
569 hé auprès du général, alors président du Conseil, pour essayer de prévenir une campagne militaire que la Pologne semble prêt
570 e juin 1941, Sir Stafford Cripps rentra de Moscou pour convaincre le gouvernement de l’imminence d’une attaque d’Hitler cont
571 à le croire. Retinger rédigea aussitôt un mémoire pour Eden, suggérant qu’un accord fût rapidement conclu entre la Pologne e
572 ger du côté polonais, et par l’ambassadeur Maïski pour l’URSS, avec la constante collaboration de M. Eden. Sir Stafford Crip
573 l’histoire d’une partie de l’Europe si importante pour le reste du monde. Je me sens honoré d’en être le témoin. » À ce mome
574 ce moment, sa voix se brisa, écrit Retinger, « et pour la première fois, je le vis pleurer ». De fait, le traité plaçait les
575 la nécessité d’aller lui-même en Pologne occupée, pour y expliquer de vive voix la politique suivie par le gouvernement en e
576 politique suivie par le gouvernement en exil, et pour se familiariser davantage avec l’état d’esprit de la résistance polon
577 f du SOE50, de lui fournir les moyens nécessaires pour cette mission. Pour des raisons de sécurité, Retinger fut d’abord cac
578 ournir les moyens nécessaires pour cette mission. Pour des raisons de sécurité, Retinger fut d’abord caché dans une petite v
579 maines à attendre que la météo permette le départ pour la Pologne, n’ayant d’autre passe-temps que la lecture de Platon, dan
580 et avait toujours éprouvé une répugnance marquée pour les efforts physiques. Il avait donc refusé tout entraînement autre q
581 s par un mal qui devait le laisser à demi infirme pour le reste de ses jours. Descendant d’un tram près de son domicile clan
582 ne pourrait aller le voir : on choisit un hôpital pour les pauvres atteints de maladies vénériennes. Horrifié par l’entourag
583 se laisser baigner ! Mais bientôt, il s’arrangea pour recevoir malgré tout des visiteurs. Quand vint le moment de son retou
584 e un bagage dans un train archiplein, en partance pour Cracovie. Comme on ne trouvait pas de place pour le coucher, le jeune
585 pour Cracovie. Comme on ne trouvait pas de place pour le coucher, le jeune Celt, qui l’accompagnait avec un infirmier, alla
586 allemand et le pria de faire vider une banquette pour un pauvre vieil homme gravement malade. Le lendemain matin, le train
587 s de là, et qu’un appareil de chasse s’était posé pour quelques minutes, l’après-midi même, sur la piste préparée pour l’avi
588 minutes, l’après-midi même, sur la piste préparée pour l’avion anglais. Cependant, l’opération ne pouvait être retardée. L’a
589 Dans une note biographique préparée par J.H.R. pour un homme d’État scandinave, je trouve ceci : Après la guerre, je réu
590 Trade. De la sorte, il me fut possible d’obtenir pour mon pays 15 kilomètres de ponts Bailey et Everall, un million et demi
591 ustensiles de cuisine, des machines-outils, etc., pour une somme totale d’environ 4 millions de livres. La générosité du gou
592 on par ordre du gouvernement polonais. Les notes pour les Mémoires précisent que M. Celt, le compagnon de J.H.R. dans sa mi
593 ou. Celt réussit à fuir plus tard en Autriche. Pour l’Europe La guerre finie, l’indépendance polonaise reconquise sur
594 s, Retinger ne voyait plus ce qu’il pouvait faire pour son pays, dans le cadre de la politique nationale intérieure, et il j
595 il jugeait inefficace toute action menée en exil pour modifier cette politique. L’ultime salut de la Pologne ne pouvait ven
596 lui fallut jusqu’au bout s’appuyer sur quelqu’un pour franchir une marche, ses jambes obéissant mal à sa volonté) il entrep
597 s étrangères des gouvernements en exil à Londres, pour discuter avec eux les perspectives d’une union de l’Europe après la g
598 Raczynski, Jan Masaryk, Hubert Ripka et M. Ninčic pour les pays de l’Est, et pour ceux de l’Ouest, MM. P.-H. Spaak, van Klef
599 ert Ripka et M. Ninčic pour les pays de l’Est, et pour ceux de l’Ouest, MM. P.-H. Spaak, van Kleffens et Kerstens, Trygvie L
600 x de voyages incessants, dont chacun représentait pour lui une dure épreuve physique, J.H.R. créait des sections de la Ligue
601 ales de Robert Bichet, et le Mouvement socialiste pour les États-Unis d’Europe d’André Philip, allaient tenter de faire péné
602 ontrepartie sur le continent : le Comité français pour l’Europe unie (René Courtin, Paul Reynaud), états-majors formés de pe
603 les auspices du Comité de liaison des mouvements pour l’Europe unie, qui était en train de prendre corps. Aucune décision f
604 re un jour les centaines de démarches nécessaires pour la faire aboutir en temps utile. Quelques mois plus tard — en janvier
605 si ? J’acceptai donc d’entrer dans la combinaison pour tenter d’y mettre un peu d’ordre. Retinger avait bien joué. Il sentai
606 industriels, et les chefs de tous les mouvements pour l’Europe unie, fédérée ou confédérée. Ce ne fut pas un congrès comme
607 transforme le Comité international des mouvements pour l’Europe unie en Mouvement européen et il en devient le secrétaire gé
608 aujourd’hui et que le grand public européen tient pour toutes naturelles, n’eussent probablement pas vu le jour. Certes, ce
609 nt il vint me chercher à Ferney, en février 1948, pour m’embarquer dans cette longue entreprise, et me persuader de tenter l
610 uvelle Conférence européenne de la culture, ayant pour mission d’établir le bilan d’une douzaine d’années d’activités à l’in
611 éenne a sa résidence en Suisse. C’est un avantage pour les autres, mais aussi pour les Suisses ! » Puis, se tournant vers le
612 se. C’est un avantage pour les autres, mais aussi pour les Suisses ! » Puis, se tournant vers les membres suisses du Conseil
613 vec la Croix-Rouge, et c’est une raison de fierté pour tous les Suisses. » Le soir même, dînant seul avec nous, il se vantai
614 e retrouvait partout où des hommes étaient réunis pour agir au nom d’une idée — l’indépendance polonaise et l’action syndica
615 objectifs du groupe n’étaient pas toujours clairs pour beaucoup de ceux qui en faisaient partie, mais les résultats finissai
616 sive, unissant toutes les qualités indispensables pour passer inaperçue aux yeux des historiens futurs. (Puisse le petit ouv
64 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour un Dialogue des cultures [Note liminaire] (avril 1962)
617 Pour un Dialogue des cultures [Note liminaire] (avril 1962)cm Dès les p
618 de l’Asie ; 3° que la meilleure méthode possible pour favoriser les unions régionales sans fomenter du même coup des nation
619 avoir fourni les moyens matériels indispensables pour initier cette ambitieuse et nécessaire action d’avenir, pour réunir u
620 r cette ambitieuse et nécessaire action d’avenir, pour réunir un premier colloque interculturel et pour publier le compte re
621 pour réunir un premier colloque interculturel et pour publier le compte rendu de ses travaux. Le colloque s’est réuni à Ge
622 ve. cm. Rougemont Denis de, « [Note liminaire] Pour un Dialogue des cultures », Bulletin du Centre européen de la culture
623  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour un Dialogue des cultures », Genève, avril 1962, p. 1-2.
65 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Principes et méthodes du dialogue entre les cultures (avril 1962)
624 ppartiennent, nourris de ces valeurs et y croyant pour l’essentiel ; mais également conscients des lacunes et maladies spéci
625 opre, par rapport au « challenge » que représente pour elle l’uniformisation croissante de la civilisation. II. Les motif
626 otifs du dialogue et ses difficultés spécifiques, pour chaque culture La nécessité du dialogue existe pour chacune de nos
627 chaque culture La nécessité du dialogue existe pour chacune de nos cultures, mais certains motifs varient de l’une à l’au
628 ope a besoin du dialogue avec les autres cultures pour une raison fondamentale : elle est elle-même une culture de dialogue,
629 bre croissant dans le monde ne sont pas préparées pour représenter l’Europe dans son ensemble : ils n’ont qu’une formation n
630 assez semblables (quoique à des degrés variables) pour chaque région. Quant aux motifs, ils sont sans doute très différents.
631 eur » Orient-Occident. Plan de dix ans, dès 1956, pour promouvoir une meilleure compréhension mutuelle entre les cultures de
632 devrait être mis à jour.) Société internationale pour les études comparées des civilisations, Salzbourg. (Premier congrès e
633 mbre prouvent l’immense curiosité des Occidentaux pour les autres régions de la planète, mais il serait imprudent d’affirmer
634 L. S. Senghor ou de J. Jahn sur l’Afrique noire, pour ne citer que quelques-uns des plus connus, initient le dialogue néces
635 ent le dialogue nécessaire, parce qu’ils prennent pour sujet réel la confrontation des cultures, considérées dans leur ensem
636 r des professeurs de diverses régions. Le Congrès pour la liberté de la culture a réuni deux vastes conférences sur « L’Aven
637 que. La Fondation européenne de la culture a pris pour thème de son congrès annuel de 1959, à Vienne, la formation européenn
638 ciété africaine de culture, une seconde rencontre pour 1963 en Afrique. Enfin, de très nombreux colloques organisés par des
639 bourses d’études, colloques, suffisent en général pour la demande existante, et l’excèdent parfois. Les sources de documenta
640 nditions d’un vrai Dialogue des cultures, et ceci pour deux raisons principales :   1. Une addition de spécialités ne fait p
641 hui un grand vide. Il n’y a pas de relais utiles. Pour préparer des hommes d’État, des diplomates, des chargés de mission d’
642 ialistes sont de peu de secours : le temps manque pour les étudier, et ils ne sont pas assez actuels ou synthétiques. Pour p
643 et ils ne sont pas assez actuels ou synthétiques. Pour préparer des aides techniques, on manque d’écoles, de centres de form
644 és culturelles suffisamment définies ou homogènes pour pouvoir dialoguer utilement. Le terme d’Occident recouvre quatre ens
645 nd mieux soi-même en s’expliquant aux autres ; et pour répondre aux questions d’étrangers, on est amené à mieux se connaître
646 s même à se découvrir. Le problème n’existe guère pour des ensembles comme l’URSS et les USA, qui sont fortement intégrés so
647 ieur que vers l’extérieur. Il n’en va pas de même pour l’Europe, où l’on s’est efforcé depuis un siècle de former vingt « co
648 es diverses cultures ; b) d’institutions équipées pour organiser le dialogue, et pour permettre aux interlocuteurs responsab
649 titutions équipées pour organiser le dialogue, et pour permettre aux interlocuteurs responsables de s’informer, de se connaî
650 conomie ; — servir enfin d’instruments efficaces pour animer et nourrir le Dialogue des cultures. Pratiquement, on pourrait
651 s qualifications et leur disponibilité éventuelle pour tel ou tel congrès, stage, séminaire, voyage d’études. N.B. Plutôt q
652 3. Relais, « clearing houses », points d’appui pour l’organisation mondiale et pour l’animation du Dialogue des cultures
653 », points d’appui pour l’organisation mondiale et pour l’animation du Dialogue des cultures Dès que de tels centres fonct
654 ctionneraient, on saurait où l’on peut s’adresser pour recueillir des informations utiles de tous ordres, sur une région don
655 tact avec la culture vivante, et sont mal équipés pour répondre à des demandes personnelles ou à des questions portant sur l
656 ays et dans quelle ville ?) se poserait également pour chaque région. Il ne nous appartient pas de discuter ces problèmes da
657 c.) fournit un précédent qui peut être instructif pour d’autres régions, mutatis mutandis. De toute manière, il nous semble
658 — Il est trop tard, la sagesse a perdu la partie pour avoir négligé les conditions modestes et concrètes de tout succès. Ge
659  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour un Dialogue des cultures », Genève, avril 1962, p. 5-18. co. Le text
66 1962, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Le dialogue des cultures [interventions] (avril 1962)
660 colloque Vous remercier d’être venus à Genève pour ce colloque, ne sera pas simple affaire de routine. Je sais ce que re
661 ple affaire de routine. Je sais ce que représente pour chacun de vous le sacrifice de cinq ou six journées consacrées à voya
662 nées. Aucun des moyens que nous pouvions imaginer pour y faire face, ou que d’autres avaient déjà essayés, ne semblait propo
663 usieurs cultures, dans l’état présent des choses. Pour entreprendre une tâche aussi vaste que celle que nous envisageons, no
664 ravail ardu, mené par des centaines de personnes, pour débrouiller scientifiquement notre problème. Mais quoi ! Si nous étio
665 commencer à dialoguer ! Et s’il fallait se réunir pour plus de trois ou quatre jours, nous ne serions même pas une vingtaine
666 e et l’Europe, ou entre les musulmans et l’Inde — pour ne prendre que ces trois exemples — sont de nature politique avant to
667 saisir, et l’explorer sans retard. Nous le devons pour deux raisons principales. 1° Tout d’abord, parce que, en tant qu’inte
668 e chercherons donc pas ici à nous mettre d’accord pour dire tous la même chose, mais seulement à nous mettre d’accord pour d
669 même chose, mais seulement à nous mettre d’accord pour dialoguer, sur des principes fondamentaux. C’est cela seulement qui c
670 et plus efficace ? Nous sommes assez peu nombreux pour nous le permettre ici. Et nos objectifs nous y invitent : car nous vo
671  : Quels sont les motifs spécifiques du dialogue, pour chaque région ? Ceci nous demandera sans doute plus de temps. Car il
672 tout au moins de les traiter d’abord séparément, pour plus de clarté. Commençons donc par les motifs généraux du dialogue,
673 a même situation, et qui nous amène au dialogue — pour quelle raison ? Parce que cette technique, elle est sortie tout de mê
674 , ce premier dialogue est universel, et il s’agit pour nous de le maintenir en cet état, sinon nous aboutirons à des opposit
675 to cope with technology, chacun à notre manière, pour arriver à un développement harmonieux, et non pas à cette brisure, à
676 . cp. Rougemont Denis de, « [Interventions] Pour dialogue entre les cultures », Bulletin du Centre européen de la cult
677  », Bulletin du Centre européen de la culture : « Pour un Dialogue des cultures », Genève, avril 1962, p. 5-18. cq. On repr
67 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux-mille volumes sur l’Europe (février 1963)
678 arus depuis la dernière guerre. Le critère adopté pour établir cette liste est des plus simples : ont été cités les ouvrages
679 ne traitent que d’un de nos pays (sauf s’ils ont pour sujet les rapports de ce pays avec l’ensemble européen) ; ceux qui dé
680 du droit et de la politique, etc. Nous avons pris pour guide, dans ce classement, l’utilité pédagogique. J’entends par là qu
681 part de ces ouvrages : ils sont écrits à la hâte, pour « coller à l’actualité », et par suite entachés d’erreurs de faits, d
682 de modestie. Enfin et surtout, ils sont dépourvus pour la plupart de ce style de pensée créatrice qui serait seul capable d’
683 de Marché commun, ni donc de prétexte et d’objet pour cette littérature « d’actualité », qui vient toujours après ce que d’
684 ir, quitte à faire la leçon à ses initiateurs. Pour une politique des publications européennes Certes, il ne faut déco
685 e, entreprise par le CEC voici cinq ans, n’a rien pour les décourager. Si le pool Editeuropa, après un départ enthousiaste,
686 éditeurs membres. Les uns se trouvaient outillés pour publier de grands ouvrages d’art, les autres préféraient se limiter à
687 par le pool. Il est juste d’ajouter que l’intérêt pour les publications « européistes » s’est fortement accru depuis deux an
688 émontré la rentabilité de l’édition en pool, mais pour une seule espèce de livres qui sont de grands volumes illustrés. De m
68 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Enquête sur l’enseignement civique dans les pays européens [Avant-propos] (mai 1963)
689 te dont nous publions aujourd’hui l’analyse avait pour objectif bien défini d’étudier le terrain sur lequel allait se dévelo
690 gne d’éducation civique européenne et son horaire pour les années 1962 et 1963. Le plan comportait les étapes suivantes : 1.
691 ropéenne. 2. Réunion d’un séminaire international pour examiner les méthodes de la campagne. 3. Élaboration d’un guide du ma
692 ide du maître actuellement en cours de rédaction ( pour paraître en 1964) et le programme de plusieurs stages internationaux.
693 pe. Partout, on dit attendre une aide européenne, pour résoudre des tâches nationales, et qui étaient même, naguère, le doma
69 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [Avant-propos] (juillet 1963)
694 Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [Avant-propos] (
695 égions. Mon ami Roger Bigonnet n’a pas oublié que pour devenir membre de l’Association européenne des festivals de musique,
696 hèse. cv. Rougemont Denis de, « [Avant-propos] Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre », Bulletin du C
697  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre », Genève, juill
70 1963, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions] (juillet 1963)
698 Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre [interventions]
699 d’aujourd’hui consiste à supprimer nos divisions pour donner leur jeu normal à nos diversités. L’effort entrepris ici par M
700 qu’elle nous jette. Ceci étant valable également pour l’Occident, bien que l’Occident ait une tradition d’adaptation à la t
701 tion. Mais nous sommes tombés d’accord, à Genève, pour penser que la technique est un progrès, en ce sens qu’elle augmente à
702 s de la culture et ses chances, ses possibilités. Pour n’en donner qu’un exemple, que tout le monde connaît, je dirai que, g
703 que je pense que la technique signifie un progrès pour le développement de la culture, et je souligne l’ambiguïté de ce mot
704 ion résultant de la technique n’est pas un danger pour la culture, étant entendu, d’autre part, que la technique apporte bea
705 re ? La spécialisation est certainement un danger pour le spécialiste, dans la mesure où cela le ferme à tout autre domaine
706 it littéralement un travail insensé. Il est perdu pour la culture qui est, en fin de compte — je crois que c’est la définiti
707 faut bien le signaler, n’est pas moins dangereuse pour la technique elle-même que pour la culture. Pour la technique et pour
708 moins dangereuse pour la technique elle-même que pour la culture. Pour la technique et pour le développement scientifique,
709 pour la technique elle-même que pour la culture. Pour la technique et pour le développement scientifique, une spécialisatio
710 le-même que pour la culture. Pour la technique et pour le développement scientifique, une spécialisation trop poussée et fer
711 ous-spécialités, sans aucune possibilité d’option pour les étudiants, ils en sont venus à restaurer les études générales ; à
712 nvention, à restaurer les études générales. Ceci, pour les meilleurs, pour les créateurs. Il reste évidemment le danger que
713 r les études générales. Ceci, pour les meilleurs, pour les créateurs. Il reste évidemment le danger que la spécialisation né
714 caste, de sous-hommes qui ne seraient éduqués que pour une seule opération-modèle ou un seul geste, comme les ouvriers à la
715 n point de vue humaniste, mais qu’ils sont vitaux pour la technique et par suite pour l’industrie elle-même. Pas de bonne te
716 qu’ils sont vitaux pour la technique et par suite pour l’industrie elle-même. Pas de bonne technique sans une culture vivant
717 vivante et créatrice sans un support économique. Pour illustrer ce deuxième point, le support économique indispensable au d
718 fait pertinente dans le cas présent, d’un phare, pour définir une métropole culturelle et économique. Je trouve cette image
719 à-dessus, il n’y a pas de meilleur investissement pour les grandes industries. Une métropole digne de ce nom devrait donc fi
720 ’on fait comparaître les dirigeants de fondations pour leur poser des questions ennuyeuses sur leur politique, tout se passe
721 faitement admise et considérée comme bénéficiaire pour l’ensemble des États-Unis. Il s’agirait d’obtenir des conditions anal
722 te en Europe quelques 400 fondations culturelles, pour la plupart peu connues, et très spécialisées. L’étude d’un projet de
723 r.   cr. Rougemont Denis de, « [Interventions] Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre », Bulletin du C
724  », Bulletin du Centre européen de la culture : « Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre », Genève, juill
71 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)
725 Campagne pour l’Europe des citoyens (septembre 1964)cw L’Europe commence par l’o
726 uropéen : l’École. Car l’Europe fait des citoyens pour ce qu’elle veut. Elle est chargée par nos États de faire des citoyens
727 e est chargée par nos États de faire des citoyens pour la nation. Et l’on sait qu’elle y a bien réussi, mais que nous l’avon
728 ndiales. Pourquoi n’en ferait-elle pas aussi bien pour l’Europe, et pour la paix européenne ? Pour sortir du cercle vicieux
729 n’en ferait-elle pas aussi bien pour l’Europe, et pour la paix européenne ? Pour sortir du cercle vicieux où les sceptiques
730 bien pour l’Europe, et pour la paix européenne ? Pour sortir du cercle vicieux où les sceptiques se croyaient enfermés, des
731 première réunion s’est tenue à Genève en mai 1961 pour étudier les possibilités de l’enseignement d’un civisme européen. Ell
732 voir : 1° Un désintéressement flagrant des élèves pour la chose publique et leçons qui s’y rapportent ; 2° Une carence de l’
733 ers pays des centaines de milliers d’enseignants. Pour les atteindre, par où fallait-il commencer ? Par un regroupement de c
734 politique, arts, sciences, littérature, langues. Pour organiser ces stages, on a recherché l’appui des gouvernements, des a
735 nçais) 1963. cw. Rougemont Denis de, « Campagne pour l’Europe des citoyens », Bulletin du Centre européen de la culture :
72 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stage d’Oosterbeek (septembre 1964)
736 pas du tout géographe, donc pas du tout compétent pour introduire le stage d’aujourd’hui : je voudrais seulement vous dire,
73 1964, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Université et universalité dans l’Europe d’aujourd’hui (décembre 1964)
737 diverses, et incapables de plus jamais s’entendre pour accomplir leur dessein. En effet, chacun des groupes exerçant une mêm
738 lus (comme on le faisait il y a quelques siècles) pour répondre à des besoins certains et à des nécessités limitées de cette
739 léry, l’interprétation de Dante me paraît valable pour le monde moderne tout entier. Et à l’intérieur de l’Europe, elle fait
740 e tour du Savoir, tellement démesurée qu’il faut, pour l’édifier, diviser maîtres d’œuvre et ouvriers en équipes spécialisée
741 rique d’égalité, au lendemain de l’ère coloniale. Pour le moment et pour des décennies encore, c’est la culture occidentale
742 u lendemain de l’ère coloniale. Pour le moment et pour des décennies encore, c’est la culture occidentale qui domine tout, u
743 he, tout interfère, tout coopère ou tout se mêle, pour le meilleur et pour le pire. Arrêtons-nous quelques instants pour nou
744 tout coopère ou tout se mêle, pour le meilleur et pour le pire. Arrêtons-nous quelques instants pour nous demander quelles s
745 et pour le pire. Arrêtons-nous quelques instants pour nous demander quelles sont les causes, le moteur et l’agent de ce mou
746 les ! — de l’esclavage. Le Droit des gens valable pour toute race, est une création de l’Europe, durant l’époque colonialist
747 echniques et procédés, et l’on se réclame, fût-ce pour les retourner contre l’Europe, de ses doctrines politiques et sociale
748 ujourd’hui. Ces données numériques, que je prends pour images, sont probablement vraies en gros dans le domaine des sciences
749 à ce que l’accroissement même du savoir entraîne pour conséquence la division de l’esprit et l’accroissement de l’ignorance
750 e, ne sachant plus s’expliquer les uns aux autres pour quelles fins ils l’avaient entreprise. Mais l’Université, dans nos pa
751 nt besoin d’elle. Si elle est devenue trop petite pour ses tâches immédiates, qu’on l’agrandisse ! Les crises de croissance
752 s crises de croissance n’ont jamais été mortelles pour les administrations : elles représentent au contraire leur régime nor
753 gênante — car nous voici de moins en moins armés pour y répondre. Le problème qu’on soulève ici, et qui est celui du princ
754 ements particuliers et divergents. L’originalité, pour elles, n’est pas vertu, mais atteinte à l’ordre sacré — ou simple err
755 air qu’une Asie qui tenait la matière et le corps pour essentiellement illusoires n’allait pas perdre à leur étude le meille
756 ds ici mon exemple du physicien et du théologien. Pour répondre à l’hindou qui interroge l’Occident sur son obsession de l’H
757 scures, un sujet qui demanderait de gros ouvrages pour être exposé sérieusement. Ce qu’il m’importe de marquer par cet exemp
758 sa forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule possible et désirable. ⁂ Comment résoudre ce problème dans l
759 réfréner la spécialisation. Je la tiens également pour illusoire. Certes, on peut soutenir que la spécialisation du savoir,
760 actif avec, disons, la psychologie au sens large, pour jeter les bases d’une science beaucoup plus compréhensive61 ». Et cha
761 de la division du savoir en langages spécialisés. Pour y répondre, il faut envisager la création d’instituts ou de centres d
762 du Tout. Vraiment européenne, puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union dans la diversité, qui est la formule de notre
763 c’est très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terres du globe multipliées par une culture qui a fait le mo
764 tives qui se dessinent, aux États-Unis notamment, pour faire de la mathématique un substitut moderne au latin de jadis, la n
74 1965, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). L’Europe et le monde [Introduction] (février 1965)
765 , puis en congrès de plus en plus spectaculaires, pour affirmer leur volonté d’empêcher le retour de nos guerres nationales,
766 établissement d’un équilibre mondial, et trouvent pour cela les moyens d’une aide conçue de telle manière qu’elle n’augmente
767 ni démissionnaire, ni agressive ni masochiste, et pour laquelle l’universalisme ne signifie plus l’ambition naïve d’imposer
768 une certaine idée unitaire, rationaliste et tenue pour seule « normale » de l’homme, mais au contraire l’idée d’un pluralism
769 mateurs s’est réuni à Genève et à Paris dès 1961, pour faire du « brainstorming », puis pour tenter d’établir le programme d
770 s dès 1961, pour faire du « brainstorming », puis pour tenter d’établir le programme d’un congrès, marquant avec éclat la pr
771 ne les tiennent pas, au fond et systématiquement, pour supérieures à la nôtre, par une sorte de réflexe de surcompensation.
772 ce de leurs vertus fondamentales et se concertent pour adopter une politique commune. Les uns nous mettent en garde contre n
773 revanche, à ceux qui affirment contre l’Europe et pour lui faire la leçon, que toutes les cultures sont également valables,
774 ine de l’Absolu et de l’Âme impersonnelle qui eut pour effet immédiat de ralentir et presque de bloquer tout le processus éc
775 tes, manger leurs vaches et continuer à les tenir pour sacrées. Il y a plus grave encore et l’on y viendra avec les rapports
75 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Civisme et culture (notamment artistique) (mai 1967)
776 e lien entre culture et civisme n’est pas évident pour tous les Européens d’aujourd’hui, et leur paraît à première vue un pe
777 sse du cercle familial, professionnel et communal pour commencer, et ensuite des cercles plus vastes de la région et de la n
778 nnelle. Juridiquement, un homme ne peut être tenu pour responsable que si l’on peut démontrer qu’il était libre au moment où
779 et ne saurait être vraiment libre, si ce n’était pour faire quelque chose ou pour refuser de faire quelque chose, le libre
780 libre, si ce n’était pour faire quelque chose ou pour refuser de faire quelque chose, le libre choix de cet acte ou de cett
781 t s’actualise dans la responsabilité, que ce soit pour le bien ou pour le mal, pour l’honneur ou pour le châtiment. L’irresp
782 ns la responsabilité, que ce soit pour le bien ou pour le mal, pour l’honneur ou pour le châtiment. L’irresponsable n’est pa
783 abilité, que ce soit pour le bien ou pour le mal, pour l’honneur ou pour le châtiment. L’irresponsable n’est pas libre, et c
784 it pour le bien ou pour le mal, pour l’honneur ou pour le châtiment. L’irresponsable n’est pas libre, et celui qui agit sous
785 ns de base résultent des conséquences importantes pour l’éducation européenne. Alors que l’éducation dans les civilisations
786 viens de donner du civisme. En effet, la culture pour un Européen, c’est sa participation au trésor commun des œuvres créée
787 orthodoxes n’est pas sa fin, comme elle le serait pour un danseur hindou, par exemple, qui doit exécuter exactement les rite
788 emple, qui doit exécuter exactement les rites, ou pour un peintre officiel sous Staline. L’imitation, en Europe, n’est qu’un
789 Renaissance donc, le créateur européen est celui pour qui l’art n’est plus seulement l’illustration des vérités orthodoxes,
790 s exigences de la communauté. Les vertus requises pour maintenir cet équilibre en tension sont les mêmes dans les deux cas,
791 re, d’architecture, de philosophie ou de science, pour ne rien dire de la religion qui les inspira toutes au départ, il n’es
792 formule européenne. Voilà pourquoi notre Campagne pour l’éducation civique des jeunes Européens doit comporter une campagne
793 des jeunes Européens doit comporter une campagne pour l’éducation artistique des futurs citoyens — et peut-être même, doit-
76 1967, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vingt langues, une littérature (mai 1967)
794 st à cause de Racine qu’on parle du Grand Siècle, pour désigner une période des plus sombres de l’histoire, en France. Il ne
795 ions, croyances du milieu, etc., mais ils sont là pour tous, et lui seul en tire cette œuvre qui nous intéresse, non telle a
796 ix faire de l’enseignement un moyen de propagande pour l’union politique de l’Europe : ce serait contraire à notre idée de l
797 met l’accent sur la mauvaise syllabe, il s’endort pour l’éternité… Les écrits hindous (ou aztèques, incas, mandarins, aujour
798 s mutuels dans l’ère moderne. Ce n’est pas le cas pour l’Inde, encore moins pour la Chine, dont souvent les « grandes langue
799 ne. Ce n’est pas le cas pour l’Inde, encore moins pour la Chine, dont souvent les « grandes langues » (quatorze en Inde) son
800 L’anglais, selon lui, est la langue la plus riche pour un poète, parce qu’elle combine la plus grande diversité de sources e
77 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
801 ue les nations soient en même temps mal adaptées ( pour dire le moins) à l’évolution de notre société, la preuve incontestabl
802 final, logique, normal et inévitable du progrès. Pour dissiper cette illusion, il faudrait enseigner dans nos écoles un min
803 ale de l’humanité et des formes politiques, assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’État-nation qui est né
804 ues sur toutes les places. « Il faut une religion pour le peuple » assure-t-on, et comme ce n’est plus guère le christianism
805 et se veut fermé, complet, suffisant en soi tant pour sa culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses i
806 omplet, suffisant en soi tant pour sa culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mais de ceux
807 re de démission de la CECA). Ils sont trop petits pour se défendre seuls, même avec l’aide d’une petite ou moyenne force de
808 . Ils sont trop petits dans le domaine économique pour répondre au « défi américain » — cela n’a plus à être démontré — mais
809 in » — cela n’a plus à être démontré — mais aussi pour répondre au défi du tiers-monde, c’est-à-dire de tous ces États-natio
810 s, et qui vivent mal… Enfin, ils sont trop petits pour agir politiquement au niveau des empires véritables qui dominent notr
811 s véritables qui dominent notre monde, et surtout pour résister à la satellisation politique ou économique. Par quoi ils ma
812 ons unitaires sont tous trop grands : trop grands pour pouvoir assurer le développement de toutes leurs régions et communes
813 ectivement à la vie de la cité ; donc trop grands pour être encore de vraies communautés humaines : et cela c’est la plus gr
814 llisés un à un ; — ou bien ils font ce qu’il faut pour pouvoir résister, c’est-à-dire qu’ils décident de résister tous ensem
815 changer les données mêmes du problème de l’union pour le rendre soluble, c’est d’abord accepter de remettre en question rad
816 es mois avant, j’écrivais de mon côté : L’union, pour deux États-nations, n’est jamais qu’une mesure de fortune, voire un e
817 à la nécessité, quand on se sent trop faible soit pour subsister seul, soit pour dominer et absorber les voisins. Si l’on ve
818 e sent trop faible soit pour subsister seul, soit pour dominer et absorber les voisins. Si l’on veut unir l’Europe, il faut
819 i donnerait, par exemple, neuf régions plus Paris pour la France, une dizaine de régions pour l’Italie, deux ou trois pour l
820 plus Paris pour la France, une dizaine de régions pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allem
821 e dizaine de régions pour l’Italie, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale, plus le Luxemb
822 e, deux ou trois pour la Hollande, quinze à vingt pour l’Allemagne fédérale, plus le Luxembourg et j’imagine (bien que la CE
823 CEE se taise sur ce point) au moins trois régions pour la Belgique. Au-delà des quelque quarante-cinq régions prévues pour
824 Au-delà des quelque quarante-cinq régions prévues pour les Six, il y aurait lieu d’étudier la régionalisation des deux autre
825 ue75. De l’Europe unie aux régions libérées Pour tenter de faire sentir le concret du problème tel que je l’ai découve
826 ns entre les cantons suisses : simples commodités pour le cadastre, l’état civil et la gendarmerie. Et c’est sur ces régions
827 désormais, doit consister à effacer nos divisions pour donner libre jeu à nos diversités 76. Ces paroles éveillèrent un éch
828 s diversités 76. Ces paroles éveillèrent un écho pour moi des plus inattendus : c’est qu’elles venaient à la rencontre non
829 sitions qui étaient encore proprement impensables pour un esprit français, il y a dix ou vingt ans. Dans le manifeste d’un n
830 s le manifeste d’un nouveau mouvement politique «  Pour le fédéralisme et le progrès social », je lis ces quelques phrases :
831 Révolution fédéraliste et progressiste française pour la construction d’une VIe République. Nous réclamons la création d’Ét
832 res comparables à ceux qui existent, par exemple, pour les États-Unis d’Amérique. Les États régionaux français délégueront p
833 souveraineté à l’État fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale ne peut être menée que dans le cadre de
834 nne que Saint-Brieuc était l’endroit tout indiqué pour tenir le premier colloque socialiste régional sur le thème : Décoloni
835 e corps des fonctionnaires institués par Napoléon pour effacer jusqu’au souvenir des autonomies régionales, voilà qui nous d
836 e pas la Grèce par hasard. Car je tiens la région pour une forme de communauté aussi nouvelle dans notre civilisation que le
837 mérations ont dès lors une importance essentielle pour l’identification d’une unité territoriale dont, en première approxima
838 es mobiles et plus ou moins indépendantes du sol. Pour la première fois dans l’histoire, la cité se détache du territoire, e
839 ntique au niveau des réalités interrégionales. Pour un Tableau de l’Europe des régions La perspective d’une Europe à v
840 non l’entreprise des fédéralistes régionalistes. Pour eux, nous serons d’abord traîtres à la patrie, que nous soyons tenant
841 e temps, b) poserait des problèmes trop complexes pour les institutions communes, enfin c) reste subordonnée à l’existence r
842 er à travers leurs frontières comme sans les voir pour composer dès maintenant (sans attendre ni exiger des permissions qui
843 rations. De même, la machine à calculer suffisait pour établir le bilan d’un État centralisé, tandis que seuls les ordinateu
844 existence même des régions, que beaucoup tiennent pour douteuse, ou difficile à promouvoir sinon tout à fait impossible dans
845  », Bulletin du Centre européen de la culture : «  Pour une métropole régionale Aix-Marseille-Étang de Berre », Genève, n° 1-
78 1970, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
846 le principal foyer de fidélité, particulièrement pour les peuples récemment émancipés et économiquement arriérés. » (Z. Brz
847 politique sur la base des États-nations ? Sinon, pour quelle raison ne l’a-t-on pas encore faite ? b) Le seul projet de féd
848 instinctif du saut qualitatif et révolutionnaire pour favoriser cette évolution, ou plutôt cette dévolution du centralisme
849 petits États que par les ex-puissances — et cela pour une série de raisons (pas seulement militaires) qu’il serait trop lon
850 égion, groupe de recherches) et les moyens requis pour les constituer ; 2° à chercher le niveau de décision correspondant au
851 nt appui. Qu’on me permette un exemple personnel, pour aller vite et rester dans le concret. Je suis Neuchâtelois de naissan
852 de quoi la vie politique abandonne les extrémités pour le centre, et le marasme gagne la nation devenue hydrocéphale. Ne r
853 du xxe siècle qui l’achèvent. Il ne s’agit donc, pour Proudhon, ni de décentraliser, ni de déconcentrer (est-ce différent ?
854 adopter la structure proudhonienne, sans que soit pour autant décidée la structure des réseaux d’échange et groupes de produ
79 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
855 ismarck, et qui pensait que l’État doit être fort pour servir fortement le Prolétariat, lequel ne manquera pas de s’en empar
856 iscontinuité des uns à l’autre, dans nul domaine. Pour passer au plus sanglant racisme, il suffirait que la France prenne au
857 veraineté absolue et s’en autoriser non seulement pour refuser toute mesure d’union concrète mais pour justifier des conduit
858 t pour refuser toute mesure d’union concrète mais pour justifier des conduites criminelles (ventes d’armes, d’avions et de s
859 nsifs », procès de Burgos et de Leningrad, prison pour les objecteurs de conscience, peine de mort pour les objecteurs polit
860 pour les objecteurs de conscience, peine de mort pour les objecteurs politiques et les émigrants virtuels, etc.), l’Europe
861 ingre chimère. On l’aura suffisamment empoisonnée pour prouver qu’elle n’est pas saine.   5. La véritable alternative du si
862 j’entre à 2 heures du matin dans un salon d’hôtel pour écrire le message final du congrès, à lire le lendemain matin. Je tro
863 lques clichés. La jeunesse est l’âge des clichés, pour la grande masse, si elle est l’âge du génie pour quelques scientifiqu
864 pour la grande masse, si elle est l’âge du génie pour quelques scientifiques, et de la grande poésie pour deux ou trois par
865 ur quelques scientifiques, et de la grande poésie pour deux ou trois par siècle. Certains me disent que la Jeunesse dit aujo
866 e tout.)   a) « L’Europe, connais pas ! » Dommage pour vous, mais le remède est simple : un séjour en Afrique ou en Asie au
867 de l’assistance technique ou, à défaut d’un visa pour la Chine, un an à Milwaukee, quelques semaines à Riazan : vous compre
868 ération d’insectes dans les récoltes, d’où famine pour les masses chinoises, est-ce un produit spécifique du communisme ? Ce
869 ique du communisme ? Ces phénomènes sont décisifs pour l’avenir de l’humanité, mais les énervés de Nanterre ne veulent pas e
870 s, mais refuse elle aussi les mesures nécessaires pour arrêter la pollution, parce qu’elle redoute leurs incidences sur le p
871 auche et droite politiciennes s’accordent en fait pour préférer le niveau de vie quantitatif au mode de vie qualitatif. Il f
872 rait en fait maintenir la condition prolétarienne pour mieux nourrir sa lutte, et cette politique du pire s’opposerait donc
873 e la politique. Quand on parle d’« élargir la CEE pour englober la politique », que veut-on dire ? Que l’économie, qui est l
874 n vue de certaines tâches sociales définies, mais pour gérer l’héritage plus ou moins légitime des États royaux, sans nul ra
875 x secondes et leur ôterait toute « signifiance », pour peu que la police refuse de jouer le jeu et de tenir son rôle convenu
876 onne, … et l’effort qu’il nous faut entreprendre… pour situer en ce centre de l’homme le centre de la société, préfigure dès
80 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
877 e primaire, deux heures par semaine (trois heures pour trois classes en 1960). Mais chaque élève a le droit de préférer une
878 allemand en Alsace a été organisé de façon à être pour ainsi dire inefficace. Ici et là, il aurait même été habilement sabot
879 grave. Car « notre langage fabrique notre pensée pour nous » (Georges Mounin). En brimant, ridiculisant, interdisant la lan
880 droit d’exercer dans un pays voisin la profession pour laquelle on a été diplômé dans son pays. Quant au contenu de l’enseig
881 nnel, dit-on. (Les chiffres seraient-ils trop bas pour être avoués ?) La réciproque est vraie pour la diffusion des journaux
882 p bas pour être avoués ?) La réciproque est vraie pour la diffusion des journaux de Genève et Lausanne en France voisine. Là
883 6. Presse, mass médias, écoles, font peu ou rien pour combattre les stéréotypes nationaux, et pour montrer (comme il serait
884 rien pour combattre les stéréotypes nationaux, et pour montrer (comme il serait aisé de le faire dans une région frontalière
885 nt sur la persistance des stéréotypes d’hostilité pour contribuer à maintenir la « cohésion nationale ». III. Les frontiè
886 , matérialisé par les frontières. Or il est clair pour quiconque, aujourd’hui, que le tracé des frontières étatiques est acc
887 étatique, les frontières actuelles ont été fixées pour des raisons historiques qui, pour la plupart, ont cessé d’être des ra
888 ont été fixées pour des raisons historiques qui, pour la plupart, ont cessé d’être des raisons. Le caractère indiscutableme
889 que, mais aussi dans un temps qu’on dirait arrêté pour l’occasion. Dans l’espace : les frontières sont d’autant plus rigides
890 maire maritime ou agricole, ressources naturelles pour l’industrie, etc.), est en fait beaucoup plus indépendante de ses éta
891 iècle, sans liaison avec les deux autres rythmes, pour des « raisons » de force militaire, de prestige national, ou simpleme
892 s parlant la même langue, sans qu’il fût question pour autant de les enfermer dans les frontières d’un même État. Il n’est p
893 de l’unité linguistique, elle devrait s’amputer, pour le même motif, de près de la moitié de ses territoires actuels. Quant
894 sont pas moins chères à l’école — ni plus vraies pour autant. Cette notion, qui a son origine sous Louis XIV, est mise en f
895 les régions administratives, qui sont inadéquates pour définir les régions économiques, et moins encore avec les régions éco
896 mais aussitôt après continental, il en va de même pour l’écologie : que la pollution ne connaisse pas de frontières politiqu
81 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
897 itaux et des vraies fins de l’homme dans la cité. Pour les politiciens, la seule réalité est celle de l’État-nation, tel qu’
898 a fois de doux rêveurs et de dangereux utopistes. Pour les politiques au contraire, la souveraineté absolue de l’État-nation
899 ment abstraite, mais suffisante, nous l’espérons, pour faire sentir l’ampleur et la diversité des expériences en cours, surt
900 sera simplement celle de l’ensemble des communes pour lesquelles un problème fonctionnel se posera, et qui choisiront d’adh
901 emblée consultative, mentionnant « la possibilité pour les collectivités locales de participer à des associations ou syndica
902 s se créent à leur exemple : si elles attendaient pour exister d’être assurées de l’octroi des moyens nécessaires, il n’y au
903 ions purement économiques s’avèrent insuffisantes pour convaincre les peuples, et où, en revanche, les nécessités conjointes
82 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Nouveau départ (printemps 1974)
904 ui résolues. Nous repartons à neuf, non seulement pour une quatorzième année et la suite, mais encore pour deux séries de pu
905 ur une quatorzième année et la suite, mais encore pour deux séries de publication nouvelles, tout en continuant d’assurer la
906 ou de diplômes. Parmi les premiers titres retenus pour paraître en 1974 et 1975 : Henri Schwamm, O. Giarini et H. Loubergé :
83 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
907 ’ils n’ont plus d’excuse en 1971. Et ce n’est pas pour eux, qui ne sont pas ici, mais dans le seul souci de bien préciser mo
908 nde voyait très bien qu’il fallait faire l’Europe pour empêcher le retour des guerres entre nos soi-disant « grandes puissan
909 — Il fallait faire l’Europe dans les années 1950 pour relever ses ruines, restaurer son industrie, son commerce et sa techn
910 rejoindre jamais notre niveau de vie (matériel). Pour y arriver, en effet, on a calculé qu’il faudrait multiplier l’exploit
911 écologistes américains, soviétiques et européens. Pour la première fois dans l’histoire, l’homme se voit contraint de choisi
912 end souverain absolu est manifestement trop petit pour jouer un rôle réel à l’échelle planétaire. Aucun ne peut plus assurer
913 . De telles agences existent déjà : CERN à Genève pour les recherches nucléaires, la CEE à Bruxelles pour l’économie. Il est
914 our les recherches nucléaires, la CEE à Bruxelles pour l’économie. Il est bien évident qu’il faut en créer d’autres, pour l’
915 Il est bien évident qu’il faut en créer d’autres, pour l’énergie, pour les transports, pour l’écologie du continent, etc. D’
916 ent qu’il faut en créer d’autres, pour l’énergie, pour les transports, pour l’écologie du continent, etc. D’autre part, l’Ét
917 er d’autres, pour l’énergie, pour les transports, pour l’écologie du continent, etc. D’autre part, l’État-nation de type cen
918 rendent responsable l’État centralisateur. Ainsi, pour m’en tenir à un seul exemple, la Catalogne (20 % de la population de
919 plans d’aménagement du territoire qui se donnent pour but de réduire les disparités économiques intra-nationales (Sud-Ouest
920 mplie. Il n’y aura pas besoin de fortes secousses pour rompre les liens stato-nationaux peu à peu tombés en désuétude, à sup
921 ulturelle, ou d’instances d’arbitrage économique. Pour franchir la dernière étape vers la fédération continentale, il suffir
922 s un véritable Parlement européen et de se battre pour ses compétences : qu’elles soient très fortes quand il s’agira de rég
923 mais là seulement — les régions restant autonomes pour toutes les tâches de dimensions régionales ou communales, dans le cad
924 former dès maintenant les Européens de demain, et pour cela, il faut réformer notre enseignement. Il faut que l’École, à tou
925 ne dizaine de nations très différenciées, parlant pour la plupart des langues non françaises, comme le breton, le flamand, l
926 rquoi j’ai dit qu’il nous faudra dix à quinze ans pour fédérer le continent : le temps de former une nouvelle génération et
927 je réponds qu’il ne suffit pas de casser des œufs pour faire une omelette. La non-violence, pour moi, est le vrai processus
928 es œufs pour faire une omelette. La non-violence, pour moi, est le vrai processus de la création organique, dans notre monde
929 ue nous ne sommes pas au monde — ni vous ni moi — pour essayer de deviner l’avenir. C’est à le faire que nous sommes appelés
84 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
930 Georges Pompidou à Poitiers, le 25 janvier 1974, pour inaugurer le Conseil régional récemment nommé : L’expression Europe
931 ours plus tard en déclarant : Briser les nations pour leur substituer des régions ? Tendance absurde à bâtir l’avenir sur u
932 lle « qu’il a fallu mille ans d’efforts en France pour créer notre identité nationale, notre existence nationale ». (C’est d
933 stance des peuples on a dû vaincre, ne fût-ce que pour oblitérer sept langues par une seule, et les réduire au statut de pat
934 ire », « des inadaptés », « des gens qui agissent pour le compte de l’étranger », « des réactionnaires ou des gauchistes »,
935 a nécessité, sur les avantages qu’on en attendait pour la prospérité économique, et plus encore : pour une réelle participat
936 t pour la prospérité économique, et plus encore : pour une réelle participation civique. De sévères mises en garde remplaçai
937 on « d’instances de décision assez décentralisées pour obtenir l’adhésion d’une majorité du corps social ». La prospective e
938 ffont en 1973, à Paris : Aujourd’hui nous tenons pour acquise la légitimité des États-nations existant en Europe occidental
939 provoqués par les luttes de quelques autonomistes pour l’égalité des droits, un gouvernement propre, une autonomie régionale
940 ai été renversé sur un projet qui était essentiel pour le pays. » Devant ses anciens collaborateurs réunis à Colombey après
941 réforme n’est pas mauvais. Je ne le regrette pas pour moi, mais pour la France qui ne connaîtra pas avant longtemps de vrai
942 pas mauvais. Je ne le regrette pas pour moi, mais pour la France qui ne connaîtra pas avant longtemps de vraies régions 123,
85 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
943 t, tellement plus rare, tellement plus exemplaire pour l’humanité à venir que le champion qu’on adule aujourd’hui dans tous
944 ergie grande et en partie secrète. Trop passionné pour se montrer jamais sentimental, trop pessimiste pour moraliser, et ave
945 ur se montrer jamais sentimental, trop pessimiste pour moraliser, et avec trop de distance naturelle pour avoir à jouer la h
946 our moraliser, et avec trop de distance naturelle pour avoir à jouer la hauteur, affable mais non sans malice, et ce qu’il f
86 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Quand même il serait seul… (Sur un texte de George Orwell) (automne 1975)
947 s de 1984, dans moins de dix ans… Je tiens Orwell pour l’un des écrivains les plus importants et les plus émouvants de notre
948 ourd’hui, ne serait-ce pas qu’ils n’ont rien fait pour l’empêcher ? Et tout fait pour accréditer d’avance dans nos esprits l
949 ls n’ont rien fait pour l’empêcher ? Et tout fait pour accréditer d’avance dans nos esprits l’idée de fatalités peut-être dé
950 lité, c’est si le monde de l’Esprit existe ou non pour moi ; si ma sensibilité au spirituel est vivante ou non. Et non pas d
951 tèmes totalitaires (ou seulement stato-nationaux, pour commencer) nous invitent à cette démission de la personne — dont ils
952 tutions : il importe seulement qu’elles existent, pour nourrir notre espoir raisonnable de restructurer une cité qui mérite
87 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
953 ntent à 1963 et 1967. Cela ne suffit pas toujours pour établir aux yeux des instances officielles — gouvernements, conseils
954 région, que la région ne sera jamais une réalité pour celui qui ne veut pas la faire ; ou pour celui qui n’accepterait qu’o
955 réalité pour celui qui ne veut pas la faire ; ou pour celui qui n’accepterait qu’on se soucie de la faire que si on lui pro
956 elle dépend de la volonté humaine, il est décisif pour sa réalisation qu’on puisse expliquer avec efficacité ses raisons d’ê
957 ntité régionale sous-jacente, qui ne demanderait, pour exister, qu’à être libérée de cette frontière dont on voit de moins e
958 nt de non-retour. Les mêmes considérations valent pour la protection des nappes phréatiques, pour les nuisances de l’aéropor
959 valent pour la protection des nappes phréatiques, pour les nuisances de l’aéroport international de Cointrin, et vaudront po
960 l’aéroport international de Cointrin, et vaudront pour les risques créés par la future centrale nucléaire de Verbois : nuisa
961 bilisées depuis quelques années par les campagnes pour sauver l’environnement, sont en train de prendre conscience de la réa
962 cice d’une profession libérale (effectus civilis) pour les diplômés d’une université « étrangère », il est quasi nul. Pourta
963 nement supérieur dans la région lémano-alpine (16 pour le moment, en prolongeant la région jusqu’à Saint-Étienne à l’Ouest,
964 à partir de ce que tout un chacun peut vérifier. Pour qui voit et comprend les réalités locales, la leçon est claire : il f
965 ué d’une manière exemplaire par Napoléon, dans et pour la guerre, l’État-nation et sa morale, qui est le nationalisme totali
966 i occupent le devant de notre scène politique, ou pour mieux dire, de notre guignol partisan. Or, les Européens ne s’uniront
967 ler irréversiblement vers une guerre atomique. Et pour cela, il ne faut pas de bazookas et de plastic. Il ne s’agit pas de r
968 fonctionnelles, d’aires diverses — chacune ayant pour extension le territoire de sa réalité — ne naîtront pas de nos modèle
88 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Paradoxes de la prospective (automne 1975)
969 mystère de ce que l’Histoire n’est pratiquement, pour nous, qu’une composition de faits passés, opérée à partir des problèm
970 n ce point comme l’ensemble des mesures à prendre pour lutter contre l’entropie, dans les limites du destin de l’homme sur l
971 lculs prévisionnels sont utiles ou indispensables pour opposer les quelques certitudes qu’on vient de rappeler aux emporteme
972 ui. Ils ont fait voir accessoirement qu’il y a là pour le tiers-monde une chance historique, qu’il serait fou de mépriser. E
973 ar y croire. Car si on le récuse, on ne fera rien pour échapper à ce qu’il annonce, et il deviendra vrai dans les délais pré
974 la croissance se servir des calculs prévisionnels pour couper court à toute critique et opposer aux objections de l’écologis
975 les centrales nucléaires. Rien de plus déprimant pour la santé d’un peuple que l’obsédant recours à la « nécessité » contre
976 terme inverse une tendance — comme on va le voir pour la croissance démographique dans toute l’Europe — le long terme en su
977 ne platitude volontaire mais non moins humiliante pour l’homme, la futurologie prétendue scientifique bride l’imagination au
978 révisible à lui-même. Tout ce qui prétend prévoir pour lui le soumet aux seules lois du passé, et l’aliène. Pour une pros
979 soumet aux seules lois du passé, et l’aliène. Pour une prospective intuitive L’avenir dépend de nos passions, pas de
980 ssent le calendrier, n’est pas d’un grand secours pour notre politique, car les effets de ces techniques, nous le voyons bie
981 en compte des paramètres éventuellement décisifs pour l’évolution de notre société, tels que « la peur de l’avenir en génér
982 es Américains d’avant-hier, on sent que l’auteur, pour débonnaire qu’il soit, les juge en somme déplacés, sans justification
983 de Tocqueville à Jacob Burckhardt et à Nietzsche, pour ne citer que les plus grands noms.130 Certes, ils ont tous nourri le
984 s poussant de la sorte au séparatisme : Diviser pour régner, Rome ne connaissait pas d’autre formule de gouvernement. Pour
985 connaissait pas d’autre formule de gouvernement. Pour empêcher l’alliance de cités vassales, elle s’efforçait d’attiser leu
986 ibles, et à quelle heure il faudra que je me lève pour prendre le train ou l’avion : elles n’ont pas à me dire que je le pre
987 alloir dans les dix ans qui viennent plus d’autos pour plus d’hommes sur la terre, de là plus d’autoroutes à mettre en train
988 ns d’une politique, nullement la prévision donnée pour objective d’un avenir qui serait déjà déterminé, hors de nos prises,
89 1976, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
989 ore à la fois, par refus d’en prendre conscience. Pour beaucoup d’intellectuels et d’artistes occidentaux, prompts à valoris
990 ant tout ce qu’on vient de montrer que l’on tient pour vraiment sérieux). Je voudrais inverser cette échelle des valeurs, et
991 er aux Mayas et de l’Inde à la Chine ; — n’a pas pour fonction principale de maintenir l’ordo mundi et de conserver le syst
992 s choses (que toutes les autres religions avaient pour mission de maintenir), et son remplacement instantané par un nouvel o
993 la Bretagne n’ait formé d’abord. Il en va de même pour l’influence passagère de l’art japonais sur Van Gogh. Le xxe siècle
994 e les « revivalists » des années 1830 utilisèrent pour tant de cantiques qu’on chante encore en Suisse romande. C’est ainsi
995 réduisent à peu de chose toute tentative verbale pour exprimer ce que l’homme européen a conçu de plus pur, de plus fort et
996 Car la musique est le sublime de l’Occident, mais pour l’oreille d’un Oriental, c’est un bruit vague, une espèce de rumeur i
997 ue, et elle développe une science empruntée (sauf pour la médecine) à l’Occident — entendons aux États-Unis plus qu’à la mèr
998 -soviétique et yankee. La modernité consiste donc pour la Chine à renier le Chinois le plus célèbre, pour lui substituer cet
999 our la Chine à renier le Chinois le plus célèbre, pour lui substituer cet Européen typique : un Juif allemand, dont le père
1000 t qui écrivait dans les salles du British Museum, pour le New York Daily Tribune (grand organe du capitalisme américain) des
1001 que Mao en ait vu le danger et prenne des mesures pour immuniser son peuple, si l’on en juge par l’une des directives récent
1002 grand voisin, mais enfin le slogan paraît valoir pour tous…) La modération dans la modernisation, c’est-à-dire la manière r
1003 tionale illimitée. Là réside le plus grave danger pour la survie du genre humain. Car cette souveraineté sans limites se pr
1004 ennemis qu’elles se créent, dont elles ont besoin pour survivre et assurer leur « cohérence nationale », et qui un jour se m
1005 logiques et ethno-culturelles. La vraie modernité pour l’Europe pourrait offrir l’exemple au monde, et dont on peut espérer
1006 e Monde : animer, équilibrer, fédérer, en prenant pour finalité non la puissance des États mais la liberté des personnes. Te
1007 ’Europe , La Baconnière, Neuchâtel, 1962, 92 p. ; Pour un Dialogue des cultures, ouvrage collectif, avec G. d’Arboussier, G.
1008 r les États-nations européens commence vers 1872, pour atteindre son plein vers 1910. La décolonisation de ces mêmes contrée
90 1977, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La réponse de Denis de Rougemont (1977)
1009 re littéraire bien défini, que je connais un peu, pour avoir collaboré à une bonne quinzaine d’entre eux au moins (j’en ai f
1010 graphe, etc. On y trouve en général deux parties. Pour la partie Mélanges, pas de problèmes. Chacun donne un essai, un poème
1011 t-être, le croisant dans la rue, l’aurais-je pris pour un homme dur et violent. Mais à l’entendre parler… » l’auteur se décl
1012 n volume comme celui-ci redoutablement instructif pour son récipiendaire : il va découvrir enfin ce qu’il a pu être dans les
1013 la personne dont nous sommes tous d’accord, ici, pour affirmer qu’elle devrait dominer et orienter L’Aventure occidentale
1014 Les Chances de l’Europe . Merci, mes chers amis, pour ce cadeau somptueux — sur lequel je vais me jeter, toutes affaires ce
1015 travaux personnels… Tout ce que je peux leur dire pour atténuer mes sentiments de culpabilité à leur égard, c’est qu’on n’a