1
ur proposons une action « européenne » autant par
son
esprit que par ses buts, précise, modeste d’apparence, mais immédiate
2
tion « européenne » autant par son esprit que par
ses
buts, précise, modeste d’apparence, mais immédiate et totalement indé
3
pe fut et demeure depuis des siècles, malgré tous
ses
péchés historiques, le seul foyer vivant d’une civilisation effective
4
me discutée, c’est d’abord l’esprit de parti dans
ses
multiples manifestations, qu’il s’agisse des partis politiques propre
5
e dès à présent comme si l’Europe avait déjà fait
son
union, voilà qui parle mieux que les grands orateurs, et ne soulève p
6
, non du café. « Ah tu étais à l’église ? lui dit
sa
femme. Dis-moi donc le sujet du sermon ? — Euh… le péché. — Et qu’est
7
ures Le nationalisme, qui atteint de nos jours
ses
conséquences extrêmes avec le concept d’autarcie, a créé dans la vie
8
ifester, et de ne plus l’empêcher d’évoluer selon
ses
lois et sa liberté propres. L’Europe ouverte, et rien de plus, mais r
9
de ne plus l’empêcher d’évoluer selon ses lois et
sa
liberté propres. L’Europe ouverte, et rien de plus, mais rien de moin
10
alyse. S’il est vrai que le Centre est un pool, à
sa
manière, et si on a pu le comparer parfois à une espèce de « plan Sch
11
ogue Europe-Amérique (juin-juillet 1952)d Sous
son
aspect de tentation intellectuelle, le stalinisme est en recul marqué
12
es, les arts et les sciences, le dernier carré de
ses
adhérents lutte en retraite, médiocrement soutenu par le parti. Ses v
13
e en retraite, médiocrement soutenu par le parti.
Ses
vedettes se taisent ou rompent avec lui, ses hebdomadaires péricliten
14
rti. Ses vedettes se taisent ou rompent avec lui,
ses
hebdomadaires périclitent ou meurent, son prestige s’évanouit avec la
15
ec lui, ses hebdomadaires périclitent ou meurent,
son
prestige s’évanouit avec la légende de son efficacité. Or ce reflux —
16
urent, son prestige s’évanouit avec la légende de
son
efficacité. Or ce reflux — dont rien n’indique qu’il soit simplement
17
le. Dès l’instant où la menace du stalinisme perd
son
urgence dans le domaine culturel, un problème d’un autre ordre appara
18
contrée vierge. Une fille n’est pas une partie de
son
père. Elle peut tenir de lui mais agir autrement qu’il n’aurait su l’
19
dards de culture, tandis que l’Europe insiste sur
ses
diversités enracinées. Le malaise Il n’y aurait pas de problème
20
grave, si l’Amérique ne disposait — à l’appui de
sa
culture comme de sa politique — d’une puissance matérielle qui fascin
21
e ne disposait — à l’appui de sa culture comme de
sa
politique — d’une puissance matérielle qui fascine les esprits de la
22
de la lutte des classes ! On sait ce que pense de
son
côté l’Américain, rentrant d’un voyage en Europe : des Balkaniques, i
23
.) Ceci dans une Europe qui proclame sans relâche
sa
méfiance ou son hostilité à l’endroit de la culture américaine, à tel
24
e Europe qui proclame sans relâche sa méfiance ou
son
hostilité à l’endroit de la culture américaine, à tel point que tout
25
d’une pareille situation, l’Américain se met sur
ses
gardes et commet des fautes méthodiques. Il multiplie les enquêtes mi
26
documentation dont l’ampleur bien souvent dépasse
son
objet, il fait ses comptes et son rapport au comité, qui se décide ob
27
l’ampleur bien souvent dépasse son objet, il fait
ses
comptes et son rapport au comité, qui se décide objectivement, et qui
28
souvent dépasse son objet, il fait ses comptes et
son
rapport au comité, qui se décide objectivement, et qui se trompe une
29
ut bien faire état d’une culture supérieure et de
ses
antiques traditions, mais on refuse d’en payer les frais courants ; l
30
pe, l’héritage de notre glorieuse civilisation et
son
culte de la personne humaine. Ces formules fournissent des conclusion
31
cela fait, on s’empresse de reléguer la culture à
sa
place d’objet de luxe (croit-on), pour se pencher sur les problèmes b
32
e sobriété qu’il n’y a guère de raisons de perdre
son
temps dans une commission « culturelle » lors d’un congrès des jeunes
33
er, de ranimer et de rendre forte par le moyen de
son
union économique et politique, est une réalité de civilisation, une r
34
e pendant des siècles non point par la réalité de
ses
partis politiques mais bien par la vertu de ses inventions, non seule
35
e ses partis politiques mais bien par la vertu de
ses
inventions, non seulement politiques et sociales, mais d’abord religi
36
serait agir à l’encontre du génie de l’Europe, de
son
idée de l’homme, donc de sa raison d’être, — et par suite de ses inté
37
énie de l’Europe, de son idée de l’homme, donc de
sa
raison d’être, — et par suite de ses intérêts même matériels. L’Europ
38
omme, donc de sa raison d’être, — et par suite de
ses
intérêts même matériels. L’Europe est une culture, ou elle n’a rien d
39
aussi l’électeur, accessoirement) se préoccupe de
sa
vie personnelle, avant de songer aux réalités électorales. Il demande
40
e songer aux réalités électorales. Il demande que
sa
vie ait un sens. Qu’on lui en donne un sans discussion possible (et c
41
ns en Europe, c’est vouloir la culture, par suite
ses
conditions. Votre commission culturelle doit préciser ces conditions.
42
iquer quatre. a) Un gouvernement qui augmenterait
son
budget de la défense aux dépens de son budget d’éducation et de cultu
43
gmenterait son budget de la défense aux dépens de
son
budget d’éducation et de culture saboterait, en vérité, la défense de
44
galement de la culture, comment le CEC définit-il
son
action propre ? On connaît l’Unesco : mondiale, gouvernementale, rich
45
est à aucun titre « un Unesco européen » : ni par
sa
structure, ni par ses méthodes, ni par ses objectifs. Le danger de d
46
n Unesco européen » : ni par sa structure, ni par
ses
méthodes, ni par ses objectifs. Le danger de double emploi avec l’Un
47
ni par sa structure, ni par ses méthodes, ni par
ses
objectifs. Le danger de double emploi avec l’Unesco semblerait plus
48
ollège d’Europe qu’au CEC de réaliser certains de
ses
plans. Les entretiens que nous ont ménagé les experts de Strasbourg o
49
rra, répond à ces nécessités. En résumé, le CEC a
son
rôle à jouer, bien nettement distinct de celui des autres organismes
50
ussi faute des fonds nécessaires à l’exécution de
ses
deux principaux projets : « Missi Europae2 » et brochures. La Commis
51
rique ; enfin, il travaille à bon marché, grâce à
sa
décentralisation systématique. III. Quelles sont enfin les per
52
uropéenne qui a fait naître le CEC et qui demeure
sa
raison d’être. Car, ainsi qu’aimait à le répéter un grand industriel
53
t dans l’opinion, probablement superficielle dans
ses
jugements, quand elle en a sur cet objet ; non seulement chez les « h
54
pourrait-il donc (quels que soient les désirs de
ses
hauts fonctionnaires) obtenir un crédit pour la beauté d’une œuvre, e
55
uté d’une œuvre, et sur la seule démonstration de
son
excellence ? Il n’en obtient parfois, avec quelles peines, que s’il p
56
rer aux Finances, au Parlement, aux présidents de
ses
commissions, que tel ou tel projet « sert le pays », c’est-à-dire ser
57
ou tel projet « sert le pays », c’est-à-dire sert
sa
politique ou son tourisme, ses industries du cinéma ou de l’édition,
58
sert le pays », c’est-à-dire sert sa politique ou
son
tourisme, ses industries du cinéma ou de l’édition, ses laboratoires
59
, c’est-à-dire sert sa politique ou son tourisme,
ses
industries du cinéma ou de l’édition, ses laboratoires nationaux, cer
60
urisme, ses industries du cinéma ou de l’édition,
ses
laboratoires nationaux, certains groupes d’intérêts privés, et finale
61
méricains, chacun dûment pourvu d’instructions de
son
État, donc de directives politiques. Si le produit qui émerge de leur
62
aut faire vivre l’Organisation, et songer aussi à
ses
tâches. Les activités culturelles n’étant aux yeux de nos gouvernemen
63
on abstraite parce que mondiale, et condamnée par
ses
dimensions même à la bureaucratie comme aux interférences politiques.
64
ion de la culture, c’est la méthode du CEC depuis
sa
naissance. Nous avons bien souvent parlé d’un « centre décentralisé »
65
it —, des conditions concrètes de la culture dans
son
état naissant. Et ce qui vaut pour les initiatives devrait valoir aus
66
utants. Elle aura lieu au printemps 1954, à Rome.
Ses
buts sont les suivants : 1. Donner l’occasion à de jeunes compositeu
67
tique. 2. La fonction musicale crée-t-elle encore
ses
organes ? 3. Technique, style, esthétique. 4. L’influence de l’opéra
68
tances contre lesquelles il s’arc-boute de toutes
ses
forces. Sa poussée croît à la mesure de la contre-poussée qu’il provo
69
e lesquelles il s’arc-boute de toutes ses forces.
Sa
poussée croît à la mesure de la contre-poussée qu’il provoque. Si l’o
70
essons d’avoir peur, le fédéralisme européen perd
sa
seule raison d’être. Parlons donc d’autre chose, renversons quelques
71
rien. La conception européenne de l’homme et de
ses
libertés politiques et sociales n’a pas varié, que l’on sache, n’est
72
qu’elle domina jadis et qui retourne contre elle
ses
propres armes, n’est en aucune mesure améliorée. Ces trois grands fai
73
ront comme des enfants de chœur ce diplomate dans
ses
récentes conclusions : l’URSS ayant décidé de nous rassurer, l’Europe
74
re d’esprits à chercher le salut de l’Europe dans
sa
seule défense militaire, va se trouver rapidement neutralisé. Ceux qu
75
isation qu’elle a rendue mondiale ; affaiblie par
sa
division mais déjà parvenue à la veille de s’unir, — ce problème va n
76
de s’unir, — ce problème va nous apparaître dans
sa
plus nue réalité. Comment rendre à notre culture, libératrice plus qu
77
utre au monde des puissances ambiguës de l’homme,
son
pouvoir offensif de création et de rayonnement sur le monde ? Comment
78
représentée à leurs yeux par le plan Marshall et
ses
suites ; « l’arrogance de Washington », confirmée à leurs yeux par le
79
dernier à se rallier au régime qui devait assurer
son
essor et sa longue primauté dans l’Union. C’est donc précisément dans
80
rallier au régime qui devait assurer son essor et
sa
longue primauté dans l’Union. C’est donc précisément dans la presse d
81
rticles discutant le projet d’union et démontrant
ses
avantages. Ces écrits réunis sous un nom bientôt illustre : The Feder
82
es, les a toutes, à des degrés divers, soumises à
son
empire par ses armes et ses négociations, par la force et par la frau
83
s, à des degrés divers, soumises à son empire par
ses
armes et ses négociations, par la force et par la fraude. L’Afrique,
84
és divers, soumises à son empire par ses armes et
ses
négociations, par la force et par la fraude. L’Afrique, l’Asie, l’Amé
85
sie, l’Amérique, sont successivement tombées sous
sa
domination. La supériorité que l’Europe a depuis si longtemps conserv
86
s, et à croire le reste du genre humain créé pour
son
utilité. Des hommes, admirés comme de grands philosophes, ont positiv
87
e grands philosophes, ont positivement attribué à
ses
habitants une supériorité physique, et ont sérieusement assuré que to
88
aque nation pouvait surmonter à elle seule toutes
ses
difficultés, pourquoi parlerait-on d’unir l’Europe ? Trop de gens pos
89
e comptes à rendre qu’à elle-même, c’est-à-dire à
ses
députés, ceux-ci à leurs électeurs, et ces derniers à leurs intérêts
90
t civilisés ; une Allemagne amputée d’un quart de
sa
population, encombrée de 12 millions de réfugiés, dévastée et désarmé
91
ne flaque d’alcool, comme ose l’écrire du haut de
son
prix Nobel le courageux François Mauriac. Mais la raison dernière de
92
députés : l’Europe unie. (Et par exemple, une de
ses
conditions : la CED.) Notre « Utopie » d’il y a cinq ans seulement, d
93
etée, presque sans examen. La Haute Autorité voit
son
fonctionnement enrayé ou vidé par des cartels. Les nations décident d
94
lors ? La France, ayant refusé l’Europe au nom de
ses
colonies, perd ses colonies. L’Italie ayant refusé l’Europe par la fa
95
yant refusé l’Europe au nom de ses colonies, perd
ses
colonies. L’Italie ayant refusé l’Europe par la faute des néo-fascist
96
nonçaient l’Europe « impérialiste », profitent de
son
désastre pour s’emparer de l’Asie : nous lui serons livrés par surcro
97
s civiles ou troubles sociaux suffisent à motiver
son
occupation par l’un ou l’autre empire, ou par les deux, avec ou sans
98
ties traitantes. Il ne s’agit donc pas de poser à
son
propos une espèce de « question de confiance » : ou bien l’accepter t
99
et l’autre sur les chances de ratification. De là
ses
défauts évidents : des députés ne sauraient proposer qu’un gouverneme
100
ès semblable à ce que vous auriez écarté. 3. Dans
ses
grandes lignes, le Projet prévoit un Parlement élu et un exécutif don
101
l’Europe fédérée, quand ils seront convaincus de
ses
fins pacifiques, le comment suivra facilement. Le préambule et l’idée
102
able d’assurer l’indépendance et la prospérité de
ses
habitants. Le vrai danger qui doit nous fédérer ne vient pas des Russ
103
sera pas un super-État unifié et centralisé, car
son
génie s’appelle diversité. Elle ne sera pas non plus une Sainte-Allia
104
animité des exemples connus. De toute la force de
ses
traditions, mariant la liberté et l’efficacité, elle tend vers la féd
105
aix dans le reste du monde, l’ayant rétablie dans
son
sein. 5. Une telle fédération ne suppose pas « l’abandon de nos souve
106
ier, que ce soit dans cette vue : afin de ménager
son
avenir fédéral. D’une part, il peut être opportun d’en retirer (pour
107
y a cinq siècles exactement, avait cessé de vivre
son
grand rôle historique dès l’an 1204, où l’armée des croisés pilla sa
108
rique dès l’an 1204, où l’armée des croisés pilla
sa
capitale et viola son sanctuaire. Chute immense, dont la cause direct
109
où l’armée des croisés pilla sa capitale et viola
son
sanctuaire. Chute immense, dont la cause directe fut le refus d’un sa
110
tique, de l’économie et de la culture. Et c’était
sa
section culturelle qui avait été chargée d’écrire et de présenter le
111
, à la fois par le nombre des participants et par
son
objet unique et immédiat : hâter la ratification d’un Statut de Commu
112
spirituel et culturel de l’Europe considérée dans
son
unité historique, et les moyens d’exprimer cette unité en termes cont
113
ensemble, le rôle du CEC, et comment apparaissent
ses
perspectives nouvelles ? La fonction propre du CEC Le second co
114
ongrès de La Haye fut donc strictement politique.
Son
motto semblait être : la parole est aux actes ! Il ne recherchait poi
115
idéologiques. La chute de ces barrières suppose à
son
tour l’existence, le rayonnement et la force d’attraction d’une idée
116
moins utile au CEC qu’au Conseil de l’Europe et à
ses
commissions, secrétariat et comités d’experts : il leur appartient, c
117
gagées par cette réflexion. L’institution reprend
ses
droits et ses devoirs quand s’éteignent les projecteurs concentrés su
118
te réflexion. L’institution reprend ses droits et
ses
devoirs quand s’éteignent les projecteurs concentrés sur la table des
119
une mission générale, certes trop ambitieuse pour
ses
moyens actuels, qui est de porter, maintenir et animer l’idéal de l’E
120
eu de ralliement des esprits qui pensent l’union,
ses
conditions et ses effets, qui essaient de voir plus loin que les buts
121
es esprits qui pensent l’union, ses conditions et
ses
effets, qui essaient de voir plus loin que les buts immédiats, qui ex
122
et mesurent, au-delà de l’Europe enfin « faite »,
ses
chances et sa mission dans un monde où tout change. o. Rougemont
123
-delà de l’Europe enfin « faite », ses chances et
sa
mission dans un monde où tout change. o. Rougemont Denis de, « Pe
124
ns de faire connaître et d’illustrer, chacun dans
sa
sphère d’influence, les résultats de la réflexion des Six. De l’unité
125
ts issus d’Athènes, de Rome et du Proche-Orient ;
son
expansion dans le monde entier ; l’exportation pêle-mêle de nos idéau
126
ès énergiquement formulées par M. de Gasperi dans
son
discours introductif, qui nous a présenté le tableau cohérent de mesu
127
a vie, par suite une conception de l’Europe et de
son
union propre à favoriser nos libertés. Non, si par politique on enten
128
plement l’action des politiciens d’aujourd’hui et
ses
péripéties, les querelles de partis, de nations ou de classes. Dans c
129
-privés chargés de servir la culture nationale et
son
expansion : ce sont les « Relations culturelles ». L’apport du Centre
130
’est rendre à la culture la première condition de
sa
santé. — Et quelle serait selon vous la deuxième condition ? — Ce ser
131
bsence d’une conscience commune de l’Europe et de
sa
situation présente dans le monde. Comment combattre ce nationalisme q
132
a pas pour autant de poursuivre la réalisation de
ses
initiatives : il ne s’agit pas ici d’une querelle de priorité, mais e
133
e repère aux esprits qui méditent sur l’Europe et
son
union, et plus simplement leur donne des occasions de contact souvent
134
yeux, l’union politique de l’Europe, c’est-à-dire
sa
fédération. La Russie à Berlin, ou l’Europe caricaturée Il était
135
nt sur l’ensemble du continent, les impératifs de
son
économie, et cette grande nostalgie de l’homme occidental, qui demand
136
beaucoup plus que la paix, qui demande un sens à
sa
vie, une direction à son espoir… Et cependant, si les rencontres de B
137
ix, qui demande un sens à sa vie, une direction à
son
espoir… Et cependant, si les rencontres de Berlin se sont soldées par
138
it vingt-cinq, à quoi s’ajouteraient la Russie et
ses
six satellites.) Cette grandiose alliance « démocratique » comprendra
139
ose qu’un cap de l’Asie ? Elle retrouverait ainsi
sa
juste place, dans une conception sainement géographique et matérialis
140
projet de CED et le projet de fédération qui est
sa
vraie base aient jamais été considérés comme monnaie d’échange éventu
141
arrière, l’Italie a décidé de poser la question à
son
Parlement, et des progrès minimes mais peut-être décisifs ont été enr
142
rent pas y participer (les Anglais) ; et qu’enfin
son
heure a sonné, si jamais signal clair fût donné par l’Histoire. L’
143
toute évidence, l’union de l’Europe, condition de
sa
force. (Notre opinion l’oublie, Molotov non.) L’offensive communiste
144
qui hélas « ne peut autrement », est acceptée par
ses
alliés, et ce serait peu : elle a lieu en Europe. Première victoire d
145
ère victoire du Kremlin. C’est Molotov qui impose
son
angle de vision. Pendant des mois, toute l’attention du monde va se c
146
Pendant des mois, l’Europe ne fera plus rien pour
son
union ; bien plus elle va laisser pourrir la CED, seule capable — à t
147
toutes les langues : « La France vient de perdre
ses
dernières divisions actives. Elle ne peut donc plus adhérer à l’allia
148
nouveau prétexte à la démission de l’Europe. Dans
son
premier discours à Genève, Zhou Enlai déclarait en substance : — Bas
149
tion belliciste » toute tentative de résistance à
son
emprise. Annexer l’Indochine à l’empire communiste serait un moyen de
150
tout le Sud-Est de l’Asie devrait comprendre que
son
élan irrépressible vers l’indépendance nationale ne sera plus arrêté
151
êté par l’Europe, mais peut bien être détourné de
ses
fins par la Russie. L’Asie, donc, doit vouloir autant que nous, et au
152
ment français repousse demain la CED et avec elle
ses
suites et ses implications, la Communauté politique et son élargissem
153
repousse demain la CED et avec elle ses suites et
ses
implications, la Communauté politique et son élargissement rapide à t
154
s et ses implications, la Communauté politique et
son
élargissement rapide à toute l’Europe. Ainsi le sort de 330 millions
155
profonde révolte de l’Europe rendue consciente de
sa
vraie position pourrait nous sauver de Genève — ce Diên Biên Phu dipl
156
nt l’amitié d’un appel trop angoissé pour ménager
ses
termes. r. Rougemont Denis de, « Situation de l’Europe en mai 195
157
ans soulever d’objections. Tout le monde sait que
son
régime politique est l’un des plus stables du monde, depuis plus d’un
158
ussée à la fois par la gauche, qui lui reprochait
son
respect excessif des souverainetés cantonales, et par la droite, qui
159
éfinie comme « la faculté, pour un État, d’agir à
sa
guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les limites posées p
160
tat européen qui ait conservé la faculté d’agir à
sa
guise à l’extérieur, c’est-à-dire qui soit capable de déclarer la gue
161
de conclure la paix comme il l’entend, d’assurer
sa
prospérité sans plus dépendre de l’étranger, de se défendre plus de q
162
s des députés adversaires de la CED. Elle atteint
son
degré de virulence extrême dans les centaines de lettres cravachantes
163
ressivité frustrée, et surtout angoisse de perdre
son
identité. Elle a donc pris les caractères cliniques d’un complexe. D’
164
es grands empires, une souveraineté qui échappe à
ses
nations. 8. William Rappard, La Constitution fédérale de la Suisse
165
e du step by step, du petit à petit l’oiseau fait
son
nid10, méthode qui évite d’agiter « inutilement » les esprits et les
166
raité, du traité lui-même, et des conséquences de
son
rejet. Or les militants européens croyaient avoir expliqué tout cela
167
a dans les faits qu’au jour où tout sera mûr pour
sa
naissance. Préparer cette maturation ; créer ses conditions là où ell
168
r sa naissance. Préparer cette maturation ; créer
ses
conditions là où elles n’existent pas ; les favoriser partout où elle
169
eront pas une action. ⁂ Une action se définit par
son
sens et par ses points d’application. On sait ce que nous visons. Mai
170
tion. ⁂ Une action se définit par son sens et par
ses
points d’application. On sait ce que nous visons. Mais quels sont nos
171
Le problème franco-allemand reste insoluble dans
son
plan. En revanche, il se transforme et se résout en un problème europ
172
culture. Nous attendrons, pour en dire davantage,
son
inauguration prévue pour ce printemps. u. Rougemont Denis de, « Or
173
qu’il trouve, au lieu de l’apaiser, excite encore
son
appétit. Par où l’on voit que l’esprit de recherche n’est pas un inst
174
la vie, le monde et l’inconnu. Et c’est pourquoi
sa
faim était inextinguible. Seuls les très grands mystiques vont ainsi
175
ort sans fin ni cesse il est pourtant soutenu par
sa
foi dans la grâce. Il est donc un inquiet perpétuel, mais qui sait le
176
n inquiet perpétuel, mais qui sait les raisons de
son
inquiétude ; il sait qu’elle est normale, et non désespérée, puisqu’e
177
, et non désespérée, puisqu’elle est produite par
sa
foi, c’est-à-dire par sa certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’ho
178
qu’elle est produite par sa foi, c’est-à-dire par
sa
certitude. Prenons ensuite l’exemple de l’homme scientifique. Celui-c
179
cher d’un but toujours fuyant, il est soutenu par
sa
confiance en la raison et l’expérience vérifiante. La même exigence d
180
t final de notre effort technique, considéré dans
son
ensemble ? Déjà l’on nous fait entrevoir que les applications de l’én
181
cet homme libéré du travail, que va-t-il faire de
ses
loisirs, qui deviendront l’essentiel de sa vie ? Problème immense et
182
re de ses loisirs, qui deviendront l’essentiel de
sa
vie ? Problème immense et tout nouveau, qui viendra se substituer aux
183
urvie de l’Europe. C’est en effet la technique et
son
progrès constant qui a permis à notre continent, simple « cap de l’As
184
e dominer toute la Planète. C’est la technique et
son
progrès constant qui doit maintenir nos positions, devant la concurre
185
dépend de la recherche pure. Et celle-ci dépend à
son
tour de tout l’ensemble culturel et spirituel de notre civilisation.
186
les mains vides, je me dis ceci : cet homme tire
sa
puissance de la turbine, mais après tout ce n’est pas lui qui l’inven
187
ualité. Influencé par le piétisme, il pensait que
sa
science abstraite ne devait pas l’empêcher de se rendre utile aux hom
188
agit dans les deux autres tiers non seulement par
sa
propagande et sa diplomatie, mais par la fascination de ses mythes et
189
x autres tiers non seulement par sa propagande et
sa
diplomatie, mais par la fascination de ses mythes et par la terreur m
190
ande et sa diplomatie, mais par la fascination de
ses
mythes et par la terreur même qu’il exerce. Dans les pays demeurés li
191
pus — qui est contestée au xxe siècle, mais déjà
son
identité, le droit de chaque homme à son âme, l’habeas animam comme l
192
ais déjà son identité, le droit de chaque homme à
son
âme, l’habeas animam comme l’a dit Ignazio Silone. La tyrannie possèd
193
ande partie de l’humanité n’est plus une utopie :
ses
moyens scientifiques existent, ils sont à l’œuvre sous nos yeux. S
194
nt contre elles les techniques qui avaient assuré
sa
puissance. Ceux qu’elle a exploités et opprimés retournent contre ell
195
idéaux de liberté et d’égalité qui avaient assuré
son
prestige. Les progrès de l’hygiène, répandus par les Européens, ont p
196
naturellement le monopole, cependant qu’elle voit
ses
valeurs fondamentales menacées, et ses positions économiques compromi
197
’elle voit ses valeurs fondamentales menacées, et
ses
positions économiques compromises. Mais surtout, l’Europe se sent imp
198
l’Europe perdra tout cela, si elle persiste dans
sa
division en une vingtaine de petits États, cause principale de son pr
199
ne vingtaine de petits États, cause principale de
son
présent abaissement. Elle ne pourra survivre, et sauver la civilisati
200
ur le salut de l’Europe, d’autres le gagnent pour
sa
ruine. Nécessité de réveiller un sentiment commun des Européens
201
peut aborder maintenant d’une manière plus large
sa
vraie mission : devenir un lieu de ralliement et un foyer d’initiativ
202
cun devrait se charger d’une mission précise dans
son
milieu, en faveur de l’union européenne, et en prenant le Centre comm
203
ne de la culture serait de nature à modifier, par
sa
seule existence, le climat intellectuel et moral de l’Europe, en rest
204
. Elle se fera par des hommes qui comprennent que
son
destin dépend de leur action d’abord. Il faut que quelques-uns au moi
205
phiez toutes nos installations ! » — doit trouver
son
équivalent sur le plan de la culture et de la vie quotidienne. Tout e
206
s si l’URSS n’existait pas à nos frontières, avec
ses
deux-cents divisions. Si l’Europe doit s’unir pour survivre, c’est q
207
ir pour survivre, c’est qu’elle est affaiblie par
ses
propres barrières, qui paralysent non seulement sa défense, mais son
208
s propres barrières, qui paralysent non seulement
sa
défense, mais son essor social et culturel. C’est qu’elle est menacée
209
es, qui paralysent non seulement sa défense, mais
son
essor social et culturel. C’est qu’elle est menacée par la révolte de
210
ialogue qui n’aurait donc lieu qu’entre l’URSS et
ses
partisans, ou entre l’URSS et les sceptiques de l’Occident, ou enfin
211
itation lancée par le CEC, sur une proposition de
son
conseiller musical, Igor Markevitch, les directeurs d’une quinzaine d
212
la musique européenne, dans toute la richesse de
ses
diversités régionales et historiques, mais aussi dans toute la grande
213
historiques, mais aussi dans toute la grandeur de
son
unité fondamentale d’inspiration. Mais l’idéal ne prouve sa force que
214
ondamentale d’inspiration. Mais l’idéal ne prouve
sa
force que dans les réalisations auxquelles il donne naissance. Il doi
215
tés telles qu’elles sont, sans perdre pour autant
son
pouvoir d’entraînement au-delà de ces réalités. La dernière assemblée
216
écidée à élargir rapidement désormais le champ de
ses
activités, l’association a pris une série de décisions pratiques, ten
217
mps qu’à resserrer les liens professionnels entre
ses
membres. Ces mesures, dont nous donnerons quelques exemples, se répar
218
ui flattent notre intelligentsia dans certains de
ses
préjugés et dans son désir de paix, à la faveur de sa double ignoranc
219
elligentsia dans certains de ses préjugés et dans
son
désir de paix, à la faveur de sa double ignorance des réalités russes
220
réjugés et dans son désir de paix, à la faveur de
sa
double ignorance des réalités russes et staliniennes (ou post-stalini
221
à la réalité du peuple — indifférent et passif —
ses
structures dictatoriales et centralisées, tandis que le tsar (césar)
222
e l’histoire, et il apparaît que ce qu’on appelle
sa
réforme ne fut autre chose que la première révolution, dans le plein
223
ne fois de plus, reçoit d’ailleurs, et d’en haut,
sa
culture. Le tsar coupa lui-même les longues barbes patriarcales de s
224
coupa lui-même les longues barbes patriarcales de
ses
courtisans ; il ordonna à tous ses sujets, à l’exception des prêtres
225
atriarcales de ses courtisans ; il ordonna à tous
ses
sujets, à l’exception des prêtres et des paysans, de se raser le ment
226
tiques, auxquelles il prenait part lui-même et où
son
vieux précepteur Zotov, coiffé d’une mitre portant une effigie obscèn
227
chat. Rappelons que Pierre épouse la maîtresse de
son
favori, Martha Glück, fille d’un pasteur allemand, devenue fille à so
228
la syphilis. C’est en pensant à lui (assassin de
son
fils comme Ivan le Terrible l’avait été du sien) que Custine écrira s
229
Terrible l’avait été du sien) que Custine écrira
sa
phrase célèbre : « Le gouvernement russe est une monarchie absolue te
230
cette époque, et plus tard encore, non pas tant à
son
nouvel essor culturel, dont on ne sait pas encore grand-chose à l’étr
231
s territoriales, elle désire surtout s’approprier
ses
techniques, ses arts, ses connaissances ; il suscite en elle une curi
232
elle désire surtout s’approprier ses techniques,
ses
arts, ses connaissances ; il suscite en elle une curiosité plus ou mo
233
re surtout s’approprier ses techniques, ses arts,
ses
connaissances ; il suscite en elle une curiosité plus ou moins intell
234
e de l’Europe : À plus d’un égard, cet empire et
sa
capitale pouvaient être considérés comme de simples avant-postes de l
235
s de l’Occident, des avant-postes où certaines de
ses
splendeurs passées ont bénéficié d’une espèce de floraison posthume.
236
e à une époque où il s’étiolait complètement dans
ses
pays d’origine, la France et l’Italie ; ainsi s’épanouit à Saint-Péte
237
ouit à Saint-Pétersbourg une dernière fois, avant
sa
mort, la grande architecture occidentale ; ainsi Joukovski, Batiouchk
238
ouait que le français lui était plus familier que
sa
propre langue et s’en servait de préférence pour rédiger ses lettres
239
langue et s’en servait de préférence pour rédiger
ses
lettres d’amour, ses missives officielles et même les notes de ses ca
240
t de préférence pour rédiger ses lettres d’amour,
ses
missives officielles et même les notes de ses carnets intimes chaque
241
ur, ses missives officielles et même les notes de
ses
carnets intimes chaque fois qu’il s’agissait de mettre quelque clarté
242
culturels : l’Europe, non point la Moscovie, est
son
passé. Il est le légataire de ses trésors les plus précieux, de ses
243
Moscovie, est son passé. Il est le légataire de
ses
trésors les plus précieux, de ses souvenirs les plus nobles, de ses a
244
le légataire de ses trésors les plus précieux, de
ses
souvenirs les plus nobles, de ses amours les plus profondes. Sa missi
245
us précieux, de ses souvenirs les plus nobles, de
ses
amours les plus profondes. Sa mission consiste à faire de ce passé eu
246
es plus nobles, de ses amours les plus profondes.
Sa
mission consiste à faire de ce passé européen la patrie spirituelle d
247
mier grand écrivain russe. Grâce à lui, et malgré
ses
plaintes d’être né Russe, un certain équilibre s’établit entre l’infl
248
e l’Europe et qui précisément par là garantissent
son
unité. La renaissance russe (d’Alexandre Ier à Nicolas II) To
249
art, elle l’a continué, elle n’a rien désavoué de
son
héritage. La musique russe à partir de Glinka doit plus à la musique
250
réclamait l’idéologie nationaliste de certains de
ses
représentants les plus illustres. La peinture russe, même celle qui,
251
n occidentale moderne. La philosophie russe prend
son
point de départ dans Schelling et dans Hegel, la science ne saurait f
252
l’Occident n’est que la restitution à l’Europe de
sa
propre âme enrichie et comme rajeunie par l’apport neuf de la Russie.
253
e de toutes les idées développées par l’Europe. »
Sa
dernière espérance, Dostoïevski (Journal d’un écrivain) la place dans
254
place dans un messianisme russe, « mais qui puise
sa
force dans une foi profonde en la vocation européenne de la Russie. P
255
r la Sainte Moskwa. Déjà, Joseph de Maistre, dans
ses
Soirées de Saint-Pétersbourg, avait décrit la magnificence fantomatiq
256
cier de la Garde impériale, ami de Pouchkine mais
son
aîné de dix ans, Pierre Tchaadaïev, publia dans une revue de Moscou s
257
ierre Tchaadaïev, publia dans une revue de Moscou
sa
première Lettre philosophique où il mettait en doute la logique intér
258
ational de la Russie, et opposait avec mélancolie
son
passé obscur et fragmentaire à celui infiniment plus riche et plus gl
259
niment plus riche et plus glorieux de l’Occident.
Ses
vues sur l’avenir étant plutôt sombres, elles aussi, le tsar s’en ému
260
épréciaient l’œuvre de Pierre Ier, n’y voyant que
son
aspect destructeur, ce qui leur valut les foudres du camp adverse et
261
: « La logique de l’histoire, écrit-il, prononce
sa
sentence contre la vie spirituelle de l’Europe occidentale. » L’Europ
262
e occidentale. » L’Europe, qu’il découvre pendant
son
exil, lui paraît être « au bord de la perdition morale »16. Sa dénonc
263
paraît être « au bord de la perdition morale »16.
Sa
dénonciation de la bourgeoisie occidentale va devenir le grand thème
264
gique » (Berdiaev), une sorte de secte, possédant
sa
morale propre, très intransigeante, et groupant des hommes de toutes
265
un membre de l’intelligentsia, ce n’est pas tant
sa
qualité d’intellectuel (beaucoup de grands écrivains et savants n’en
266
écrivains et savants n’en font point partie) que
son
attitude d’opposition systématique à l’ensemble de la Russie officiel
267
ple, les partisans de Lamarck, étaient en butte à
son
mépris. Le philosophe le plus important du xix e siècle, Vladimir Sol
268
ontré comment le totalitarisme bolchévique plonge
ses
racines dans cette intelligentsia russe des années 1860-1870. Il défi
269
âche leur vie durant, et jusqu’à ce jour, grâce à
son
influence posthume et aussi à une certaine inertie de l’opinion, n’oc
270
traitant des événements mondiaux… L’URSS aurait à
sa
disposition le réseau de radiodiffusion occidentale pendant des pério
271
e liberté dans le développement intérieur et dans
ses
relations avec les autres peuples. » M. Molotov cite à l’appui de ces
272
l’URSS, condense ce discours de M. Molotov (pour
sa
partie culturelle) en proposant de « faciliter l’échange de livres, j
273
capitalisme « bourgeois et impérialiste », et de
son
parti unique, nous serions obligés de nous récuser : rien de tel n’ex
274
soviétiques sur l’Europe. (Ce que chacun pense de
ses
portraits par l’autre. Faut-il favoriser ce genre littéraire ? Si oui
275
ant les problèmes de la musique contemporaine, et
son
rôle dans les sociétés d’aujourd’hui. B. Équipes mixtes de savants
276
r Picasso ou Paul Klee ; et que cette adhésion, à
son
tour, n’entraîne des conclusions politiques absurdes. C’est pourquoi
277
’agirait de présenter celle-ci aux Européens dans
son
climat réel et dans ses perspectives spécifiques. (Sinon le dialogue
278
lle-ci aux Européens dans son climat réel et dans
ses
perspectives spécifiques. (Sinon le dialogue serait faussé, chacun se
279
une manière artificielle, guindée, non conforme à
ses
convictions.) Les échanges de films sont peut-être encore plus délica
280
une puissance de suggestion qui déborde largement
son
message explicite, et ménage un espace immense à la propagande non fo
281
nt jugés par chaque partie soit représentatifs de
son
mode de vie, soit typiques de ses recherches d’art et de technique. E
282
présentatifs de son mode de vie, soit typiques de
ses
recherches d’art et de technique. Enfin, nous insistons sur la nécess
283
suprême de l’URSS, lorsque celui-ci, au cours de
sa
seconde séance du 9 février 1955, a insisté dans une déclaration conn
284
une révolution d’ordre essentiellement politique.
Ses
partisans demandent l’élection au suffrage universel d’une Constituan
285
question européenne soit posée ouvertement, dans
son
ensemble, à tous les citoyens d’Europe, sous la forme d’un dilemme vi
286
clut, certes, aucune des trois autres (nonobstant
ses
affinités profondes avec la méthode fédéraliste), mais au contraire,
287
u programme culturel du Conseil de l’Europe et de
son
comité des experts culturels, de l’Union de l’Europe occidentale, voi
288
l’unité profonde de l’Europe et de la richesse de
ses
diversités. Et la résolution culturelle, adoptée par le congrès, pré
289
directives initiales, le CEC s’est intéressé dès
ses
débuts au domaine de l’Éducation populaire. Une série de rencontres e
290
ucation populaire, rattaché au CEC, bien qu’ayant
son
secrétariat à Bergen, en Hollande. En outre, on trouvera dans la plup
291
nd public voit très mal le problème éducatif dans
son
ensemble et dans ses contextes sociaux et politiques. Il en vient à s
292
al le problème éducatif dans son ensemble et dans
ses
contextes sociaux et politiques. Il en vient à s’imaginer que l’École
293
quante ans d’âge (comme le nationalisme !) et que
son
insuffisance éducative est attestée, entre autres, par l’apparition s
294
e (ou adult education) qui essaient de subvenir à
ses
carences. Il était nécessaire de rappeler succinctement ces données g
295
tenant compte du fait qu’elle est la première de
son
espèce. at. Rougemont Denis de, « À pied d’œuvre », Bulletin du Ce
296
onformismes, pour le mettre en mesure de réaliser
sa
vocation unique. Au lieu de le forcer à devenir comme les autres, on
297
à devenir « lui-même ». Au lieu de le diriger dès
sa
naissance dans la voie tracée par ses astres et par les règles de sa
298
diriger dès sa naissance dans la voie tracée par
ses
astres et par les règles de sa caste, on le prépare à courir son aven
299
a voie tracée par ses astres et par les règles de
sa
caste, on le prépare à courir son aventure. Au lieu d’initiation, on
300
ar les règles de sa caste, on le prépare à courir
son
aventure. Au lieu d’initiation, on parle d’initiative. En résumé : à
301
yser, puis se reformer synthétiquement chacune de
son
côté, et finalement s’exagérer jusqu’à la caricature de ce qu’elles é
302
ice, même pas l’élève le plus ignare, car il voit
son
ignorance acceptée comme la norme ! Quant aux plus intelligents, ils
303
lisation dirigée par l’État. L’élève qui a réussi
ses
épreuves de sortie (après dix ans d’école) peut entrer dans un des 80
304
et 67 % à la spécialisation. Quelques jours après
ses
examens finaux, l’étudiant se voit assigner par l’État un poste de tr
305
ns de la collectivité interprétés par le Parti et
son
État, qui déterminent l’éducation, ou pour mieux dire, le dressage ut
306
lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre
sa
vocation et reçoit les moyens de l’accomplir. Le former, c’est lui co
307
urelle, politique et sociale) au sein de laquelle
sa
vocation s’exercera. Trop de liberté sans effort, trop d’effort impos
308
ulte que toute éducation pour la liberté manquera
son
but si elle n’est pas en même temps et du même mouvement une éducatio
309
e homme plus de liberté que d’occasions d’exercer
ses
responsabilités. Nous dirons donc, pour rester dans le concret, que l
310
atomiques sur le temps, menacent de toutes parts
sa
liberté, sa prospérité et sa vie même… Et il est vrai que toutes ces
311
ur le temps, menacent de toutes parts sa liberté,
sa
prospérité et sa vie même… Et il est vrai que toutes ces choses — rée
312
cent de toutes parts sa liberté, sa prospérité et
sa
vie même… Et il est vrai que toutes ces choses — réelles ou mythiques
313
e passent loin de lui, il ne peut les comprendre,
son
sens critique reste sans prises sur elles. Comment détecter leur acti
314
ises sur elles. Comment détecter leur action dans
son
existence quotidienne, comment la vérifier et la combattre dans le mi
315
hasard il constate leur présence dans le rayon de
sa
vie concrète — mettons l’action des communistes dans sa commune, une
316
concrète — mettons l’action des communistes dans
sa
commune, une augmentation du chômage, un ordre de mobilisation — il a
317
’il redoutait, ou qu’il souhaitait, sur la foi de
son
journal et de ses principes. Mais voici qu’on lui demande de voter po
318
qu’il souhaitait, sur la foi de son journal et de
ses
principes. Mais voici qu’on lui demande de voter pour un candidat inc
319
u ce milieu, il votera gauche ou droite au nom de
ses
origines ou contre elles — alors qu’il s’agit d’élire un député qui d
320
ux, qui lui échappent d’ailleurs tout autant qu’à
son
électeur de hasard ou de tradition périmée. Voilà notre démocratie.
321
uel il vit, et dans lequel il se prépare à courir
son
aventure individuelle. Elle devrait lui enseigner : — d’où vient ce m
322
r : — d’où vient ce monde et comment s’est formée
sa
civilisation ; — ce que sont les forces principales qui le dominent,
323
rs ou les rêves qui le guident et qui déterminent
ses
structures économiques et politiques ; — comment ces forces se manife
324
— comment ces forces se manifestent ou agissent à
son
échelle, dans le milieu qu’il connaît ou qu’il voudrait connaître ; —
325
ou réagir, sur quels points, avec quels moyens à
sa
portée, ou qu’il pourrait aider à développer. Pourquoi l’Europe ?
326
ui qui consiste à intégrer le jeune individu dans
sa
communauté ou ses communautés locales. Car celui qui aura pris consci
327
intégrer le jeune individu dans sa communauté ou
ses
communautés locales. Car celui qui aura pris conscience de ce qu’il p
328
aura pris conscience de ce qu’il peut faire dans
son
rayon découvrira bientôt, en agissant, les liens qui unissent son exi
329
rira bientôt, en agissant, les liens qui unissent
son
existence de tous les jours à des réseaux de forces et d’intérêts, à
330
roche en proche, il comprendra par expérience que
son
sort et celui de ses voisins dépendent du sort de tout l’ensemble eur
331
omprendra par expérience que son sort et celui de
ses
voisins dépendent du sort de tout l’ensemble européen, au sein duquel
332
s deviennent visibles. Il pourra prendre enfin, à
son
échelle, des décisions qui auront un sens, un prolongement possible a
333
ront un sens, un prolongement possible au-delà de
son
horizon. Découvrant où il peut agir, il agira et entraînera les autre
334
e, on ne peut les attendre de l’École, à aucun de
ses
trois degrés. Les programmes sont déjà surchargés. Les « matières » n
335
nt pour la première fois notre Villa Moynier dans
son
grand parc, commencent par admirer le lac et le Mont-Blanc, si magnif
336
ration ; chacun nous a laissé, aussitôt dispersé,
son
programme « pour exécution immédiate ». Réunir par exemple, à deux re
337
diffusé 160 000 exemplaires, en trois langues, de
sa
brochure Saison 1956. Notre service de presse APEA a fait paraître 17
338
n. Quoique divisé, le Prix atteignit parfaitement
ses
objectifs : il révéla deux talents neufs, permit la traduction des de
339
à soumise à la Communauté qui en décidera lors de
sa
prochaine assemblée générale, cet automne. ax. Rougemont Denis de,
340
e — « rira bien qui bougera le dernier ! » serait
sa
devise — ce petit livre incisif traduit le grand défi que nous adress
341
res aujourd’hui), enfin il doit porter : modifier
son
lecteur, brusquer ses préjugés tout en le séduisant. On voudrait cite
342
n il doit porter : modifier son lecteur, brusquer
ses
préjugés tout en le séduisant. On voudrait citer vingt passages d’une
343
la Voltaire. Mais aussi, cette page décisive dans
sa
lucide simplicité : La mesure de l’homme moderne est devenue le cont
344
ineur extrait le charbon, que le paysan moissonne
son
blé. Ils s’en moquent, soit. Chacun d’eux veut seulement pour lui la
345
reau fonctionne depuis 1954. Affilié au CEC, il a
son
siège à Bergen (Hollande) et ses propres statuts. Buts généraux : ai
346
lié au CEC, il a son siège à Bergen (Hollande) et
ses
propres statuts. Buts généraux : aider les organisations de tout typ
347
organise des voyages et séjours à l’étranger pour
ses
usagers et pour des conférenciers ; il envoie sur demande la document
348
er allemand, totalement inconnu jusqu’alors, pour
son
roman Kimmerische Fahrt, et Czesław Miłosz, poète polonais, déjà célè
349
Czesław Miłosz, poète polonais, déjà célèbre dans
son
pays, mais récemment réfugié à l’Ouest, où son nom était encore ignor
350
ns son pays, mais récemment réfugié à l’Ouest, où
son
nom était encore ignoré, pour son récit du siège de Varsovie en 1944,
351
é à l’Ouest, où son nom était encore ignoré, pour
son
récit du siège de Varsovie en 1944, intitulé La Prise du pouvoir. Ces
352
tre, c’est de ne pas faire suffisamment connaître
ses
réalisations. Ce bulletin de presse voudrait y remédier. Mais les rés
353
rochure à lui tendre sans hésiter pour répondre à
son
intérêt. Dans nos archives, sans doute, quelques centaines d’épaisses
354
érative cette union qu’on vient de voir possible.
Sa
nécessité est inscrite dans les faits. Il s’agit qu’elle s’inscrive m
355
solution : jugez. ⁂ L’ouvrage était tout près de
sa
mise au point finale lorsque la catastrophe « qui n’a de nom dans auc
356
evons faire l’Europe parce que la souveraineté de
ses
nations n’est qu’un mythe et que, dès lors, l’indépendance du contine
357
tout. Et ceux qui se croyaient sûrs de recueillir
ses
dépouilles, au nom de l’Avenir et d’une Histoire fatale, ce sont ceux
358
ée par l’arrogance d’une certaine barbarie et par
ses
prétentions à représenter la « fatalité historique ». Plus que jamais
359
ffirmer la mission de l’Europe, l’universalité de
son
message32. Plus que jamais informer l’opinion, former des cadres resp
360
péens. Voilà pourquoi le CEC vient de reprendre à
sa
charge les expériences-pilotes d’éducation et de formation des cadres
361
ire ou à reprendre à la base ; elle attend encore
sa
« relance ». L’opinion bouge, la jeunesse bouge, le danger croît, mai
362
vec les aînés qui s’y connaissent, ou à lire pour
son
compte des ouvrages qui le rendent capable de repenser ou de critique
363
de critiquer les vérités reçues sur l’histoire de
son
propre pays. Lorsqu’il aborde ces débats — et 99 fois sur 100, il n’a
364
déjà reçu l’empreinte du parti pris nationaliste.
Son
siège est fait, ses préjugés sont acquis. Il interprétera tout selon
365
e du parti pris nationaliste. Son siège est fait,
ses
préjugés sont acquis. Il interprétera tout selon ses souvenirs scolai
366
préjugés sont acquis. Il interprétera tout selon
ses
souvenirs scolaires, devenus pour lui seconde nature, et qui lui semb
367
nation dans laquelle il est né et les manuels de
son
enfance, il se dira contre la CED par crainte de « l’Allemagne éterne
368
mmonwealth, ou de la neutralité traditionnelle de
son
pays, ou d’on ne sait quels « ennemis héréditaires » qui ont cessé de
369
t physiquement intacte, et plus prospère que tous
ses
voisins. Sa neutralité l’a sauvée. De nombreuses institutions interna
370
t intacte, et plus prospère que tous ses voisins.
Sa
neutralité l’a sauvée. De nombreuses institutions internationales vie
371
. L’Organisation des Nations unies (ONU) inaugure
son
siège européen à Genève, dans le palais bâti pour la Société des Nati
372
égiée, mais qui ne peut se prolonger longtemps si
ses
voisins ne se relèvent pas des ruines de la guerre. 2. L’Europe dé
373
e, divisée, privée d’une politique commune à tous
ses
États, soumise à l’influence des États-Unis dans sa partie ouest et d
374
États, soumise à l’influence des États-Unis dans
sa
partie ouest et de l’URSS dans sa partie est. Elle est menacée de per
375
États-Unis dans sa partie ouest et de l’URSS dans
sa
partie est. Elle est menacée de perdre son indépendance. 3. L’idée
376
SS dans sa partie est. Elle est menacée de perdre
son
indépendance. 3. L’idée d’union européenne fait son chemin Pour
377
ndépendance. 3. L’idée d’union européenne fait
son
chemin Pour réagir contre les dangers nés des divisions du contine
378
uisse résister aux pressions extérieures, assurer
son
indépendance politique et retrouver sa prospérité économique. Si l’Eu
379
, assurer son indépendance politique et retrouver
sa
prospérité économique. Si l’Europe s’unissait, disent-ils, elle forme
380
défendre seul, et qu’aucun ne peut plus vivre de
ses
seules ressources. La solidarité des nations est une nécessité vitale
381
uchés directs sur la mer. Une large proportion de
ses
échanges commerciaux se fait avec ses voisins européens. La Suisse dé
382
oportion de ses échanges commerciaux se fait avec
ses
voisins européens. La Suisse dépend donc de l’ensemble de l’Europe po
383
Suisse dépend donc de l’ensemble de l’Europe pour
sa
prospérité économique. Elle en dépendrait aussi pour sa défense contr
384
spérité économique. Elle en dépendrait aussi pour
sa
défense contre une éventuelle attaque atomique venant de l’Est. Mais
385
t d’être entraînée dans une politique contraire à
son
statut de neutralité. Cependant, les nécessités économiques poussent
386
’Ouest du continent. La Suisse observe fidèlement
son
devoir de neutralité. Mais cette neutralité a été reconnue « dans les
387
en zones d’influences. L’Europe est appauvrie par
ses
divisions douanières et par la perte de nombreuses colonies. 3. L’idé
388
coopère aux institutions économiques européennes.
Ses
intérêts propres sont inséparables de ceux de l’Europe entière. Qu
389
roblèmes ? dira l’amateur qui se contente bien de
son
plaisir. Qu’il songe pendant quelques instants à la nouveauté même de
390
oniens », mais Bayreuth, par la seule histoire de
son
festival « consacré » prédispose au frisson wagnérien. Il est bien na
391
s qu’ils s’efforcent tous d’observer, chacun pour
son
compte, et qu’ils voudraient défendre et maintenir en commun. D’autre
392
uropéen », l’autre a des craintes (bizarres) pour
son
indépendance, un troisième est encore un peu jeune, etc. L’Associatio
393
iée à l’Europe non seulement historiquement, dans
sa
genèse, mais encore essentiellement dans sa nature, étant née du comp
394
dans sa genèse, mais encore essentiellement dans
sa
nature, étant née du complexe physico-spirituel qui a formé l’homme e
395
part que s’occuper de l’Europe et spécialement de
sa
culture, suppose que l’on s’occupe de la musique ; et d’autre part, q
396
nie abstraite, ou au contraire de s’enfermer dans
son
autonomie locale. C’est en somme le problème que posait, dans le doma
397
n visage propre à chaque festival sans renoncer à
son
caractère international, est le souci normal de toute entreprise euro
398
ésentons aujourd’hui vient donc très exactement à
son
heure. Elle succède à un court précis du Marché commun et de l’Eurato
399
édent. Pour le reste, voici l’histoire, réduite à
sa
chronologie sans commentaires. Réalisations 1949. Au mois de fé
400
nt européen. Salvador de Madariaga la préside, et
ses
trois commissions sont dirigées par le recteur de la Sorbonne, Jean S
401
n de l’éducation populaire et première réunion de
son
exécutif. — Première réunion du Club européen, en vue de la création
402
pas entreprises ailleurs si le Centre lui-même, à
ses
risques et périls, ne tentait de les assumer. Ce qui pouvait être réa
403
projets, pour la plupart réalisés. Certes, toutes
ses
fusées ne sont pas parties du premier coup : mais on sait aujourd’hui
404
s meilleures familles de l’Occident. Certaines de
ses
initiatives incontestables lui ont échappé une fois réalisées, et gra
405
nte à l’échelle européenne 36. Et si l’on compare
ses
activités passées et présentes avec celles qu’avaient prévues le cong
406
e sous la pression constante d’idéologies nées de
ses
œuvres mais qui lui opposent désormais un visage méconnaissable et pa
407
is hostile, l’Europe reste sans voix pour définir
ses
idéaux et affirmer sa vocation dans le monde actuel. Il y a plus. Les
408
ste sans voix pour définir ses idéaux et affirmer
sa
vocation dans le monde actuel. Il y a plus. Les difficultés immenses
409
se présentent au nom de l’Europe entière, sûre de
sa
vocation, donc ouverte à l’avenir. ⁂ Telles sont les perspectives imm
410
et nos publications (abonnements et ventes). 36.
Son
Bureau d’études (ouvert en février 1949) ayant précédé de six mois l’
411
on populaire, rattaché au CEC mais autonome. Il a
son
siège à Bergen, en Hollande. Sous la direction de MM. Guermonprez et
412
voie de dépeuplement, voir si l’on peut donner à
ses
habitants une notion réaliste des possibilités de développement de le
413
r en tirer les conclusions immédiates et préparer
sa
publication. Aire-sur-Adour (au sud de Bordeaux, France) Obje
414
nstitut d’économie régionale du Sud-Ouest, et par
ses
étudiants. Deux journées d’étude ont marqué le départ de l’enquête, s
415
ope, l’Europe dans le monde, l’Idée européenne et
son
évolution. La firme spécialisée IVAC, de Bruxelles, réalisera les tro
416
e la culture sera le siège de l’association et de
son
secrétariat. Afin de faciliter la publication et la traduction imméd
417
bre 1956 à Genève, a élaboré le plan du pool dans
ses
grandes lignes. Une deuxième réunion en mai 1957 groupait déjà les di
418
en huit langues, dès la fin de 1958. Certains de
ses
volumes pourront également être publiés aux USA par les soins d’édite
419
été unanimes à saluer la valeur de cet exposé et
son
opportunité. Pour 1958, le programme des numéros spéciaux du bulletin
420
re, il le doit à ce quelque chose que l’esprit de
ses
habitants a pu surimposer à ses données physiques pour en tirer une é
421
e que l’esprit de ses habitants a pu surimposer à
ses
données physiques pour en tirer une énergie insoupçonnée. L’Europe es
422
désignerons par E, et qui est égale au produit de
sa
masse (étendue, matières premières, population, etc. soit m), par une
423
e Ayant en vue l’union de l’Europe, condition de
son
rayonnement énergétique sur la Planète, quelques dizaines d’intellect
424
uons, nous ne dirons pas que cette méthode a fait
ses
preuves, car il faut une génération pour vérifier les résultats d’une
425
. 2. On ne peut pas faire l’Europe sans l’aide de
sa
culture, ce serait vouloir la faire sans ce qui la définit : il s’agi
426
a définit : il s’agit donc de rendre à la culture
sa
fonction créatrice dans notre société, et de la libérer tout d’abord
427
uisqu’il tient avant tout, en tant qu’Européen, à
sa
différence personnelle : et c’est en cela seulement que nous nous res
428
s qui comptent vraiment, et de situer l’Europe et
ses
problèmes dans le grand jeu mondial des forces de l’époque, de manièr
429
royauté à la suite de deux guerres provoquées par
ses
propres nationalismes. — Le nationalisme s’opposant à notre union, m
430
rabe et de Bandung). — L’Europe mise au défi dans
son
ensemble par les grands empires et les grandes unions qui se sont dre
431
montrant incapable de relever le défi à cause de
sa
division en petits États soi-disant « souverains » (exemple de la cri
432
art de la population européenne à l’Est, qui dans
sa
grande majorité souhaite sa libération, c’est-à-dire son retour à l’O
433
nne à l’Est, qui dans sa grande majorité souhaite
sa
libération, c’est-à-dire son retour à l’Occident moderne (et non pas
434
nde majorité souhaite sa libération, c’est-à-dire
son
retour à l’Occident moderne (et non pas à la féodalité). — La réalité
435
de ce bulletin connaissent l’effort du CEC, avec
ses
séminaires de recherches, ses associations professionnelles, ses expé
436
effort du CEC, avec ses séminaires de recherches,
ses
associations professionnelles, ses expériences-pilotes d’éducation eu
437
de recherches, ses associations professionnelles,
ses
expériences-pilotes d’éducation européenne, ses publications, plans d
438
, ses expériences-pilotes d’éducation européenne,
ses
publications, plans de causeries et brochures, ses services d’article
439
es publications, plans de causeries et brochures,
ses
services d’articles, de documentation et de conférences. On connaît é
440
illeurs atouts de l’Europe sont ceux que lui crée
sa
culture. Mais il s’en faut de beaucoup que les détenteurs actuels des
441
ppression d’une des réalités antinomiques, ni par
son
triomphe isolé. jacobins et réactionnaires, unitaires et séparatistes
442
e siècle, que Marx fut le premier à dépasser par
son
application de la dialectique aux faits sociaux, tandis que Kierkegaa
443
péen qui est celui de notre Centre et qui inspire
sa
méthode, quel intérêt éducatif et culturel présentent les trois autre
444
e salut public Désunion de l’Europe, union de
ses
adversaires : ces deux grands faits dominent la situation à laquelle
445
se renforce. Notre culture reprend conscience de
ses
pouvoirs et rayonne dans le monde entier. Mais tout peut être comprom
446
-dire dans une situation à la fois claire quant à
ses
données et incertaine quant à son issue, qui ne dépend de vous qu’en
447
claire quant à ses données et incertaine quant à
son
issue, qui ne dépend de vous qu’en partie, mais cette partie vous int
448
incipe à illustrer : on ne fera pas l’Europe sans
sa
culture, car ce serait faire l’Europe sans ce qui la définit ; ce ser
449
gnée pour rapporter sur cet objet devait remettre
ses
propositions le 1er juillet aux Conseils des ministres. Nous ignorons
450
upe ici réuni ? Vous avez devant vous la liste de
ses
membres et leurs titres. Elle dit assez ce que les instances européen
451
et conçue selon la formule classique, avec toutes
ses
facultés, son corps professoral et ses diplômes ne paraît ni souhaita
452
n la formule classique, avec toutes ses facultés,
son
corps professoral et ses diplômes ne paraît ni souhaitable, ni sérieu
453
vec toutes ses facultés, son corps professoral et
ses
diplômes ne paraît ni souhaitable, ni sérieusement souhaitée. b) Cepe
454
autant de la culture générale du chercheur que de
sa
spécialisation exclusive, et sans perdre de vue la nécessité d’intégr
455
ans une conception globale de notre société et de
son
évolution. Nécessité d’instituts techniques 4. Les écoles supér
456
itiatives dispersées. Ils auront à assurer chacun
son
propre financement. Et ils se fixeront en des points différents de l’
457
a vulgarisation de la culture ne peut qu’abaisser
son
niveau. Je n’en crois rien, et je ne partage nullement le pessimisme
458
imer pour des raisons qui ont peu de rapport avec
ses
grands mérites scientifiques, plutôt que d’ignorer jusqu’à son nom, e
459
rites scientifiques, plutôt que d’ignorer jusqu’à
son
nom, et d’épuiser toutes ses facultés d’admiration en acclamant quelq
460
ue d’ignorer jusqu’à son nom, et d’épuiser toutes
ses
facultés d’admiration en acclamant quelques champions de catch ou péd
461
réveillant dans chacun de nos peuples le sens de
son
appartenance à un ensemble humain et spirituel qui dépasse largement
462
avec l’avenir même de l’Europe, c’est-à-dire avec
son
union. De fait, la cause européenne a marqué des progrès immenses, de
463
passer le cadre national : or il manque en partie
son
but s’il n’est lu que dans un seul pays, en une seule langue. Le prob
464
on début de solution. Mais si l’idée s’impose par
sa
simplicité autant que par sa nouveauté, il n’en va pas de même de son
465
l’idée s’impose par sa simplicité autant que par
sa
nouveauté, il n’en va pas de même de son exécution. Il s’agit en effe
466
t que par sa nouveauté, il n’en va pas de même de
son
exécution. Il s’agit en effet de choisir ou de faire écrire des manus
467
ion, celle-ci n’a pas de raison de l’inclure dans
sa
collection. En revanche, tel autre livre peut paraître important ou u
468
de conscience du groupe humain, qui le prépare à
sa
mission présente « en l’émancipant de ses complexes ». Dans cette vue
469
répare à sa mission présente « en l’émancipant de
ses
complexes ». Dans cette vue de l’histoire, l’objectivité pure ne mène
470
Est-il permis de séparer le phénomène national de
son
contexte général et de l’isoler comme s’il était le phénomène détermi
471
stions ; il établit que l’Europe est antérieure à
ses
nations (qu’elle seule explique et non l’inverse), et il formule les
472
ent dynamique, (l’Europe) réinterprète sans cesse
ses
grandes autorités traditionnelles. Les variations de son histoire ne
473
ndes autorités traditionnelles. Les variations de
son
histoire ne s’expliquent que par un fond commun… Qui veut écrire l’hi
474
agandes que l’on sait), vient d’être replacé dans
sa
plus juste perspective par G. de Reynold ; et il distingue plus soign
475
e hébraïque de celui du christianisme. C’est avec
sa
deuxième partie, les Expériences communes, que Brugmans aborde vraime
476
volution et du romantisme, déborde nécessairement
son
« objet » scientifique. En fait, Gollwitzer nous donne ici le plus pé
477
lus convaincant, moins discutable que Gollwitzer.
Sa
manière de situer chaque auteur dans le contexte historique, religieu
478
si c’est bien plus encore qu’il n’annonçait dans
son
titre et dans son sous-titre. L’ouvrage de Gollwitzer me paraît vérit
479
s encore qu’il n’annonçait dans son titre et dans
son
sous-titre. L’ouvrage de Gollwitzer me paraît véritablement fondament
480
en sais pas de plus reliable comme dit l’anglais.
Sa
traduction en France surtout, mais aussi en Angleterre, en Italie et
481
tants de la fédération européenne, mais aussi par
ses
adversaires ; que l’on souhaite voir traduit bientôt dans toutes nos
482
près tant d’autres, une histoire de l’Europe dans
ses
réalités politiques ou économiques. Il entend seulement nous donner u
483
un instrument de travail sans nul doute unique en
son
genre. Mais comme tel, on souhaiterait de le voir amélioré dans ses é
484
mme tel, on souhaiterait de le voir amélioré dans
ses
éditions subséquentes, sur deux points de méthode qui ont leur import
485
s que cela. Elle s’élève tout naturellement, dans
ses
conclusions, à la hauteur d’un manifeste européen : « Le jour où il n
486
ussi, directement ou indirectement, la plupart de
ses
propres malheurs. » Elle a créé l’idée de l’humanité, de l’universali
487
é l’idée de l’humanité, de l’universalisme, et en
son
nom, elle a donné au monde tout ce qu’elle inventait pour elle-même.
488
ce qu’elle inventait pour elle-même. Elle a donné
son
nationalisme, son idée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, s
489
it pour elle-même. Elle a donné son nationalisme,
son
idée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, sa science, son hyg
490
idée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
sa
science, son hygiène, sa technique, son capitalisme et son marxisme.
491
t des peuples à disposer d’eux-mêmes, sa science,
son
hygiène, sa technique, son capitalisme et son marxisme. Elle a fait u
492
à disposer d’eux-mêmes, sa science, son hygiène,
sa
technique, son capitalisme et son marxisme. Elle a fait une immense p
493
eux-mêmes, sa science, son hygiène, sa technique,
son
capitalisme et son marxisme. Elle a fait une immense publicité aux se
494
ce, son hygiène, sa technique, son capitalisme et
son
marxisme. Elle a fait une immense publicité aux secrets de son effica
495
Elle a fait une immense publicité aux secrets de
son
efficacité. Elle a fait le monde, qui lui renvoie son image déformée,
496
efficacité. Elle a fait le monde, qui lui renvoie
son
image déformée, le plus souvent hostile. Cette immense « expropriatio
497
ire qu’une vision poétique, imaginative, ou selon
ses
propres termes une « intelligence visuelle », domine chez lui l’érudi
498
nne du Faust européen, qui lentement se guérit de
sa
cécité — c’est-à-dire de sa superbe ignorance du monde animé par ses
499
entement se guérit de sa cécité — c’est-à-dire de
sa
superbe ignorance du monde animé par ses œuvres — Diez del Corral, bo
500
à-dire de sa superbe ignorance du monde animé par
ses
œuvres — Diez del Corral, bon Espagnol, ne manque pas d’évoquer la gr
501
éveiller cette conscience, il faut aller jusqu’à
ses
sources collectives : l’École et le milieu local. ⁂ Au printemps 1956
502
e modifie avant même qu’on ait pu l’observer dans
sa
vie propre. Nos moyens étaient comparables à ceux de l’homéopathie, p
503
aire. Fort de ces expériences acquises, le CEC et
son
département de l’éducation se donneront pour tâche, désormais, de sec
504
l’anime et les objectifs qu’elle s’est donnés dès
sa
création. CULTURE a la réputation d’être un mot vague. Et il est v
505
manente de ce que nous appelons la culture, et de
son
dynamisme aventureux. EUROPE, qui fut d’abord un mythe sémite et g
506
d’hui s’édifier. On nous demande : quelles seront
ses
limites ? Nous refusons cette question mal posée. Car une culture ne
507
ntières et un cordon douanier, mais seulement par
son
contenu vivant, par la cohérence de ses principes et par sa force de
508
ement par son contenu vivant, par la cohérence de
ses
principes et par sa force de rayonnement. L’Europe que nous voulons d
509
vivant, par la cohérence de ses principes et par
sa
force de rayonnement. L’Europe que nous voulons doit être à la mesure
510
t être à la mesure de cette force de rayonnement.
Son
découpage accidentel et temporaire en Europe de l’Ouest et de l’Est,
511
ci pour la plus grande Europe, pour elle seule, à
son
seul service, conscients de servir du même coup la cause de l’unité m
512
es périmées. Il s’agit donc d’une part de libérer
ses
diversités créatrices, en favorisant leurs échanges et leurs opératio
513
s communes ; d’autre part, de donner à l’ensemble
ses
meilleures chances de rayonnement mondial. Coordonner à l’intérieur,
514
eci posé, regardons notre époque et le concret de
ses
problèmes. Voici le tableau, tel qu’il s’offrait à nous il y a dix an
515
lysantes que les taxes frappant la circulation de
ses
instruments et de ses produits. Chaque groupement national croit avoi
516
frappant la circulation de ses instruments et de
ses
produits. Chaque groupement national croit avoir ses problèmes unique
517
produits. Chaque groupement national croit avoir
ses
problèmes uniques, parce qu’il ignore ceux des autres, et prétend les
518
ou trouvées ailleurs. Chacun s’épuise à découvrir
son
Amérique — quitte à se faire financer par elle, sous prétexte de sauv
519
e financer par elle, sous prétexte de sauvegarder
sa
sacro-sainte et fictive « souveraineté » par rapport aux voisins euro
520
manquer de fonds, parce que chacun s’enferme dans
son
trop petit pays. Partout la concurrence tue les initiatives, qu’un pe
521
e sous la pression constante d’idéologies nées de
ses
œuvres mais qui lui opposent désormais un visage méconnaissable et pa
522
is hostile, l’Europe reste sans voix pour définir
ses
idéaux et affirmer sa vocation dans le monde actuel. Il y a plus. Les
523
ste sans voix pour définir ses idéaux et affirmer
sa
vocation dans le monde actuel. Il y a plus. Les difficultés immenses
524
se présentent au nom de l’Europe entière, sûre de
sa
vocation, et donc ouverte au monde. Telles sont les perspectives immé
525
de transformé par elle, et disons plus : fait par
ses
œuvres. Car si l’on peut parler du Monde, de l’unité du « genre humai
526
se libérer qu’ils ont hâte d’appliquer d’abord à
ses
dépens ! Au moment où elle dépasse ses vieux nationalismes et regroup
527
d’abord à ses dépens ! Au moment où elle dépasse
ses
vieux nationalismes et regroupe ses forces ; au moment où les jeunes
528
elle dépasse ses vieux nationalismes et regroupe
ses
forces ; au moment où les jeunes nationalismes d’outre-mer s’affirmen
529
oit contrainte de prendre une conscience neuve de
ses
buts généraux, et de ce qu’elle veut de l’homme. C’est le problème de
530
t le problème de l’Éducation qui se pose ici dans
son
ampleur et son urgence. Depuis des siècles, on a discuté les méthodes
531
e l’Éducation qui se pose ici dans son ampleur et
son
urgence. Depuis des siècles, on a discuté les méthodes de l’Éducation
532
jourd’hui. Nous ne sommes plus au Moyen Âge, avec
ses
idéaux bien encadrés du clerc, du chevalier et de l’artisan. Nous ne
533
isan. Nous ne sommes plus à l’âge classique, avec
son
idéal de l’honnête homme. Notre idée de l’homme a changé. Mais quelle
534
ruction — afin de le mettre en mesure de réaliser
sa
propre vocation. Au lieu de le forcer à devenir comme les autres, on
535
der à devenir lui-même. Au lieu de le diriger dès
sa
naissance dans une voie tracée par ses astres, par sa caste, sa class
536
diriger dès sa naissance dans une voie tracée par
ses
astres, par sa caste, sa classe et sa famille, on le prépare à courir
537
aissance dans une voie tracée par ses astres, par
sa
caste, sa classe et sa famille, on le prépare à courir « sa » chance,
538
ans une voie tracée par ses astres, par sa caste,
sa
classe et sa famille, on le prépare à courir « sa » chance, son avent
539
tracée par ses astres, par sa caste, sa classe et
sa
famille, on le prépare à courir « sa » chance, son aventure particuli
540
sa classe et sa famille, on le prépare à courir «
sa
» chance, son aventure particulière. Au lieu d’initiation, on parle d
541
sa famille, on le prépare à courir « sa » chance,
son
aventure particulière. Au lieu d’initiation, on parle d’initiative. C
542
t le dosage des deux attitudes reste variable, et
ses
variations déterminent les diverses conceptions connues de l’Éducatio
543
ice, même pas l’élève le plus ignare, car il voit
son
ignorance acceptée comme la norme ! Quant aux plus intelligents, ils
544
lisation dirigée par l’État. L’élève qui a réussi
ses
épreuves de sorties (après dix ans d’école) peut entrer dans un des 8
545
et 67 % à la spécialisation. Quelques jours après
ses
examens finaux, l’étudiant se voit assigner par l’État un poste de tr
546
ns de la collectivité interprétés par le Parti et
son
État, qui déterminent l’éducation. On revient au dressage utilitaire
547
lui la personne qu’il peut devenir s’il découvre
sa
vocation et reçoit les moyens de l’accomplir. Le former, c’est lui co
548
urelle, politique et sociale) au sein de laquelle
sa
vocation s’exercera. Trop de liberté sans effort, trop d’effort impos
549
stance fatigante que l’air oppose au libre jeu de
ses
ailes. C’est l’utopie de l’éducation trop libre en Amérique. L’utopie
550
hoisir sans cesse, résister aux courants, prendre
ses
risques. On ne l’a préparée qu’à « voler de ses propres ailes ». L
551
e ses risques. On ne l’a préparée qu’à « voler de
ses
propres ailes ». La Règle d’or Permettez-moi, maintenant, cinq
552
a fois libre et responsable, libre pour accomplir
sa
vocation, et engagé par cette vocation dans une communauté humaine de
553
tion de leurs enfants, et l’un d’eux répondit que
sa
méthode était de les dresser « comme des chiots ». Indignation de l’A
554
un jour, de se débrouiller seul, de chasser pour
son
compte. Un Soviétique russe ou chinois eût invoqué le rendement techn
555
pe va se voir amenée à assouplir et à diversifier
ses
méthodes, à admettre une mesure beaucoup plus large d’inégalité — dis
556
Lunik, risque de voir tarir les sources mêmes de
sa
créativité. Car il est bien connu que la science et la technique se n
557
ion plus à la mode. L’homme personnel, l’homme de
sa
vocation, c’est celui qui incarne le paradoxe formulé par Victor Hugo
558
a réussi, où l’instruction avait échoué. J’ignore
son
nom, mais j’ai tiré de sa leçon toute une morale, et même tout un liv
559
avait échoué. J’ignore son nom, mais j’ai tiré de
sa
leçon toute une morale, et même tout un livre que je compte publier b
560
ris et approuvé, c’est qu’il n’est pas conforme à
sa
définition. Voilà pourquoi l’instruction publique obligatoire est née
561
problème d’une formation civique européenne dans
ses
divers contextes nationaux. Objectifs nationaux différents Chacu
562
xceptionnelle ; et chacun justifie en conséquence
ses
méthodes d’instruction civique. Parcourant les études qui suivent, je
563
ction civique doit « permettre à chacun d’exercer
ses
droits », au nom des principes généraux affirmés par la Révolution de
564
« former l’enfant, de cultiver en lui l’amour de
son
pays et de le préparer au service de la communauté ». En Grande-Breta
565
ouverture réaliste sur l’Europe, et à considérer
son
pays par rapport à l’ensemble européen dont il est une province. P
566
leau général de l’enseignement civique en Europe,
ses
problèmes communs et ses déficiences communes. Mes remarques introduc
567
ement civique en Europe, ses problèmes communs et
ses
déficiences communes. Mes remarques introductives n’ayant d’autre but
568
eur au seuil de notre enquête, et de sensibiliser
son
attention, je me bornerai à deux indications rapides, à titre d’exemp
569
chaque individu dans toutes les circonstances de
sa
vie. On peut le déplorer ou s’en réjouir, mais il importe d’abord de
570
aux qui inspirent la civilisation européenne dans
son
ensemble, ou encore à l’état du Monde au xxe siècle. Tout se passe c
571
ion, ou parfois même vise expressément à détruire
ses
fondements politiques et économiques. Cette difficulté et cette défic
572
sme. Nos manuels commencent par définir l’État et
ses
institutions, puis continuent en définissant les droits et les devoir
573
rti ou un candidat, servir dans un jury, écrire à
son
député, etc. J’insiste : là où nos manuels diraient par exemple : Qu’
574
américain dit : Comment voter ? ou Comment payer
ses
impôts ? Et surtout, il apprend à l’élève comment chercher à comprend
575
x séries de critiques généralement adressées dans
son
pays aux programmes existants : 1° Les réalités économiques sont enco
576
mment comprendre la société où l’on vit, juger de
sa
politique et voter intelligemment ? 2° Les faits présentés ne sont pa
577
la plus parfaite de « démocratie », et que toutes
ses
« victoires » économiques, scientifiques et sociales sont dues à son
578
conomiques, scientifiques et sociales sont dues à
son
socialisme, parce qu’il conduit au communisme final. C’est dire qu’en
579
soviétique et des « droits » du citoyen (qui sont
ses
devoirs envers la « construction socialiste ») toutes les branches de
580
re tentative que présente ce Guide prouvera toute
son
utilité dans la mesure où elle éveillera, chez les enseignants d’abor
581
dimensions et que le défi lancé par l’Est trouve
sa
vraie réponse. C’est en apprenant à connaître l’ensemble européen que
582
jeune citoyen pourra comprendre à la fois ce que
son
pays représente de particulier et de valable, et ce qu’il doit à l’en
583
seulement un problème politique, mais le pays de
son
avenir, quelque chose à aimer si l’on aime l’aventure. 48. Rapport
584
bles soirées à bavarder de nos affaires — c’était
sa
vraie manière de travailler — à Londres et à Bruxelles, à Paris et à
585
notes abondantes qu’il avait préparées en vue de
ses
mémoires me révèle plusieurs dimensions de sa personne et de son exis
586
de ses mémoires me révèle plusieurs dimensions de
sa
personne et de son existence que je n’avais pu que soupçonner à la fa
587
révèle plusieurs dimensions de sa personne et de
son
existence que je n’avais pu que soupçonner à la faveur de quelques al
588
ter. C’est l’Européen que j’ai connu, à partir de
sa
soixantième année. Mais de sa carrière jusque-là, je n’entrevoyais qu
589
connu, à partir de sa soixantième année. Mais de
sa
carrière jusque-là, je n’entrevoyais que des bribes. M’aidant de ses
590
-là, je n’entrevoyais que des bribes. M’aidant de
ses
notes (592 pages, en anglais) et comblant quelques-unes des lacunes q
591
en voulu me fournir Jan Pomian, qui fut longtemps
son
secrétaire, je tenterai dans les pages qui suivent une première esqui
592
e, assez riche et hautement intellectuelle. Parmi
ses
plus proches parents, il compte neuf professeurs d’université et l’un
593
un beau jour, au cours d’une promenade avec un de
ses
amis, il se découvre une vocation très différente. Les deux garçons p
594
ie : « Comme je voudrais que la Pologne ait enfin
son
indépendance ! Parce qu’alors je ne serais plus obligé d’être avant t
595
leures relations internationales. Il y consacrera
sa
vie. Ce jeune Polonais sans nation, mais non pas sans patrie, va rece
596
va recevoir une éducation idéalement européenne.
Son
père est mort lorsque Joseph avait 4 ans, et c’est un ami de la famil
597
de grand seigneur ascète et patriote, qui devient
son
tuteur vigilant. Zamoyski habite Paris, où il est né ; il est Françai
598
l est né ; il est Français, et c’est sans doute à
son
instigation que Retinger quitte Cracovie pour faire des études de let
599
l’Europe ». À Paris, tout l’accueille, et d’abord
ses
cousins, Cyprien et Misia Godebski (cette dernière deviendra Mrs. Edw
600
s les intimes des Godebski deviendront rapidement
ses
amis. Il fréquente le Café Vachette, où règne derrière son monocle à
601
Il fréquente le Café Vachette, où règne derrière
son
monocle à ruban le poète Jean Moréas, qui chaque soir salue l’entrée
602
aise Cendrars, Bernard Grasset, François Mauriac.
Ses
interminables promenades nocturnes avec Fargue et Ravel sont maintes
603
c Fargue et Ravel sont maintes fois décrites dans
ses
notes. Léon-Paul Fargue « perpétuellement amoureux », le frappe par s
604
argue « perpétuellement amoureux », le frappe par
sa
capacité de « parler abondamment sur des thèmes futiles », et Retinge
605
uai de gare qu’il fera la connaissance de deux de
ses
grands amis des années qui suivront : Joseph Conrad et Sir Stafford C
606
en volume à Paris. Mais la littérature n’est pas
sa
vocation. Ses essais de création littéraire sont vite abandonnés : «
607
Paris. Mais la littérature n’est pas sa vocation.
Ses
essais de création littéraire sont vite abandonnés : « Quoi qu’il en
608
passé des heures à corriger le manuscrit d’un de
ses
contes. Ce qu’il cherche avant tout dans le milieu des artistes et de
609
des artistes et des écrivains les plus vivants de
son
temps, c’est une connaissance plus intime de la psychologie des natio
610
me curiosité qui le fera fréquenter pendant toute
sa
jeunesse les salons du meilleur monde de Paris et de Londres, où l’on
611
Castellane, et Lord Charles Beresford. À travers
ses
notes succinctes sur cette période de sa vie, on l’entrevoit chez la
612
travers ses notes succinctes sur cette période de
sa
vie, on l’entrevoit chez la comtesse de Castries parlant avec le maré
613
land récoltant de précieux appuis politiques pour
ses
premières campagnes en faveur de l’indépendance polonaise. On le devi
614
es femmes qu’il ne veut le laisser entendre, mais
sa
carrière de « politicien privé » lui paraît seule digne d’être retrac
615
ît seule digne d’être retracée dans l’esquisse de
ses
mémoires. De 1909 à 1911, nous le trouvons à Munich, où il poursuit d
616
r laquelle il n’a cessé de se préparer, à travers
ses
années nomades, studieuses et brillantes. Pour la Pologne : débuts
617
e des trois puissances s’efforce d’empêcher que «
ses
» Polonais établissent des contacts avec leurs frères des pays voisin
618
riginaire lui aussi de Cracovie, où il avait fait
ses
premières études dans le même lycée que Retinger, mais vingt ans plus
619
ad avait déjà derrière lui, à cette époque, toute
sa
carrière d’officier de la marine marchande. Il avait publié Lord Jim,
620
ait à connaître un modeste succès d’écrivain dans
son
pays d’adoption. Retinger et sa femme furent durant ces années, les s
621
d’écrivain dans son pays d’adoption. Retinger et
sa
femme furent durant ces années, les seuls Polonais à fréquenter sa ma
622
urant ces années, les seuls Polonais à fréquenter
sa
maison, et à lui parler de sa patrie. Un soir, Conrad, songeant à ses
623
lonais à fréquenter sa maison, et à lui parler de
sa
patrie. Un soir, Conrad, songeant à ses difficultés financières, eut
624
parler de sa patrie. Un soir, Conrad, songeant à
ses
difficultés financières, eut soudain l’idée d’écrire une pièce de thé
625
se, chez un ami, et Retinger note simplement dans
son
livre sur Conrad : « Je n’ai pas revu cet ami depuis la guerre (de 14
626
puis la guerre (de 14-18) et je ne puis retrouver
son
adresse. » (Lira-t-il peut-être ces lignes ? Elles lui apprendraient
627
urs deux fils à passer l’été dans la propriété de
sa
famille. Accompagnés de Joseph, les Conrad quittent l’Angleterre le 2
628
plus mémorable de la Pologne ». Conrad a retrouvé
sa
terre après quarante années d’exil. Il ne dira qu’une phrase au terme
629
r, dans une des très rares parenthèses intimes de
ses
souvenirs « je pensais en moi-même : que vais-je faire ? toujours lié
630
ur même où éclatait une guerre « qui cachait dans
son
sein la réalisation des rêves toujours frustrés de nos pères, la venu
631
ontières fermées. Retinger installe les Conrad et
sa
femme dans une station de montagne, Zakopane, et décide de tenter sa
632
tation de montagne, Zakopane, et décide de tenter
sa
chance, seul. Il se rend d’abord à Lemberg, où les leaders des Polona
633
une mission politique de première importance pour
sa
patrie. Mais cette mission, il devra l’accomplir en passant d’abord c
634
rdiment qu’il veut aller en France. Interrogé sur
son
identité, ses qualités, Joseph se contente de montrer du doigt le nom
635
veut aller en France. Interrogé sur son identité,
ses
qualités, Joseph se contente de montrer du doigt le nom inscrit sur s
636
e contente de montrer du doigt le nom inscrit sur
son
passeport. Le général, convaincu par ce geste que « Retinger » n’est
637
e geste que « Retinger » n’est pas le vrai nom de
son
interlocuteur, et que celui-ci doit être chargé d’une mission importa
638
re qu’on l’arrête et qu’on le fouille : il a dans
sa
poche le document qui démontrerait la déloyauté envers l’Autriche de
639
ui démontrerait la déloyauté envers l’Autriche de
ses
vingt signataires. À la fin de l’après-midi, il décide de se fâcher e
640
midi, il décide de se fâcher et se met à injurier
ses
deux gardes, exigeant d’être reçu immédiatement. Cet éclat réussit. O
641
ais qu’il lui faut un visa pour la France, et que
son
nom est là, sur le passeport… Après beaucoup d’hésitations, le Colone
642
e Colonel se résout à signer un papier autorisant
son
porteur à se rendre en Suisse. C’est un premier résultat, mais Reting
643
ésultat, mais Retinger veut davantage. Il donne à
son
taxi l’adresse de l’ambassade d’Allemagne. C’est l’heure du dîner. Re
644
etinger va droit au commandant militaire, brandit
son
« permis n° 1 », fait voir son passeport signé par le ministère de la
645
militaire, brandit son « permis n° 1 », fait voir
son
passeport signé par le ministère de la Guerre et l’ambassadeur d’Alle
646
Berne, l’ambassadeur de France après avoir écouté
son
récit lui accorde sans difficulté le visa demandé. Néanmoins, à la fr
647
cument, il obtient un visa britannique. Il revoit
ses
amis parisiens, raconte partout son aventure — comme en témoigne le J
648
ue. Il revoit ses amis parisiens, raconte partout
son
aventure — comme en témoigne le Journal de Gide des 26 et 28 août 191
649
cevoir par plusieurs ministres auxquels il expose
sa
mission et ses plans. Mais c’est en Angleterre qu’il a décidé d’établ
650
sieurs ministres auxquels il expose sa mission et
ses
plans. Mais c’est en Angleterre qu’il a décidé d’établir sa base d’op
651
Mais c’est en Angleterre qu’il a décidé d’établir
sa
base d’opérations. Pendant qu’il attend le train pour Londres, à la g
652
pui d’une machine politique, ni même de l’aide de
ses
compatriotes en Angleterre, généralement pauvres et non organisés. Se
653
apatride, sans expérience (à 26 ans !) il n’a que
son
ardeur sincère et totalement désintéressée, son sens des contacts hum
654
e son ardeur sincère et totalement désintéressée,
son
sens des contacts humains, et ce flair très particulier qui lui fera
655
e Premier ministre, chez lequel il aura désormais
ses
entrées. Il obtient en quelques semaines la libération de plusieurs c
656
tinger tire des leçons décisives pour la suite de
sa
carrière. Il est intéressant de relever les motifs qu’il donne lui-mê
657
ant de relever les motifs qu’il donne lui-même de
son
échec, car il ne les oubliera pas et prendra le plus grand soin de le
658
soin de les éliminer lorsqu’il lancera plus tard
sa
campagne européenne : — un certain manque de préparation détaillée, t
659
ique, une connaissance insuffisante du pays et de
ses
mœurs politiques, trop peu d’attention donnée à la variété des forces
660
tinger reprend — et non sans succès semble-t-il —
son
action personnelle auprès des gouvernements anglais et français, atta
661
et sur L’Avenir économique de la Pologne (1917).
Son
Petit Manuel de la politique anglaise, publié à Paris sans nom d’aute
662
e Légion polonaise, commandée par Pilsudski. Dans
ses
conversations avec Joseph Conrad, Retinger a souvent évoqué le rêve d
663
à explorer les chances d’une paix séparée, mais à
ses
risques et périls. Lord Northcliffe, le fameux propriétaire du Times,
664
eux propriétaire du Times, se laisse convaincre à
son
tour et fournit certains appuis. Le Prince Sixte de Bourbon-Parme, la
665
autorisé ni même connu… Retinger se demande, dans
ses
notes, si le rôle qu’il joua dans l’affaire fut aussi important qu’il
666
érer cette aventure comme un simple exercice dans
son
apprentissage des réalités européennes. Exil en Espagne Cependa
667
lui dit Philippe Berthelot. Mais sûr de lui et de
son
bon droit, Retinger néglige tous ces avertissements. Jusqu’à ce jour
668
x… Après beaucoup d’hésitations, et visiblement à
son
cœur défendant, il me dit : — Mon cher Joseph, j’ai de mauvaises nouv
669
cependant qu’Allemands et Autrichiens avaient mis
sa
tête à prix. Dans la hâte de son départ, il n’avait pris sur lui que
670
hiens avaient mis sa tête à prix. Dans la hâte de
son
départ, il n’avait pris sur lui que peu d’argent, comptant faire veni
671
t. Il dut vendre tout ce qu’il avait emporté dans
sa
valise, jusqu’à ses mouchoirs. Un jour à Barcelone, près de mourir de
672
ut ce qu’il avait emporté dans sa valise, jusqu’à
ses
mouchoirs. Un jour à Barcelone, près de mourir de faim, il ne fut sau
673
vistes. De Paris et de Londres, peu de réponses à
ses
appels. Impressionnés par les rumeurs que les milieux officiels répan
674
rumeurs que les milieux officiels répandaient sur
son
compte, ses amis l’abandonnaient l’un après l’autre. Harold Nicholson
675
les milieux officiels répandaient sur son compte,
ses
amis l’abandonnaient l’un après l’autre. Harold Nicholson lui envoya
676
cours d’une tempête, il eut la seule occasion de
sa
vie d’observer des vaches atteintes du mal de mer.) Il y avait aussi
677
n qui allait devenir l’un des chefs politiques de
son
pays, Luis Negrete Morones. Pourquoi ce voyage ? se demande-t-il dans
678
orones. Pourquoi ce voyage ? se demande-t-il dans
ses
notes, et il répond : parce qu’il pensait qu’un futur homme d’État se
679
u Mexique aux États-Unis. (On lui avait pris tous
ses
papiers, à sa sortie de France.) Par son frère, professeur de chimie
680
tats-Unis. (On lui avait pris tous ses papiers, à
sa
sortie de France.) Par son frère, professeur de chimie à Chicago, il
681
ris tous ses papiers, à sa sortie de France.) Par
son
frère, professeur de chimie à Chicago, il s’était fait envoyer de l’a
682
on lui apprit qu’en effet une somme était venue à
son
adresse, mais que les règlements empêchant de la garder plus de 15 jo
683
der plus de 15 jours, on venait de la retourner à
son
expéditeur. Dès le lendemain, Retinger se procurait « l’un des deux j
684
ocurait « l’un des deux jobs les plus étranges de
sa
vie » (il omet de dire ce que fut l’autre) : lecteur à haute voix dan
685
itôt séduit. La situation du Mexique luttant pour
son
indépendance réelle contre le « colosse du Nord » s’identifia très vi
686
eux traits de caractère mexicain qu’il conte dans
ses
notes révèlent qu’il a vraiment aimé ce peuple, et qu’aux motifs fort
687
euple, et qu’aux motifs fortuits et théoriques de
son
activité là-bas est venu s’ajouter, au cours des ans, un désir ardent
688
atisfaction, que j’étais le seul étranger qui, de
son
vivant, soit venu au Mexique sans un sou et en reparte sans un sou. C
689
ertes au gouvernement, en dividendes, un tiers de
ses
revenus annuels, mais le privait aussi de son indépendance, et ne ces
690
de ses revenus annuels, mais le privait aussi de
son
indépendance, et ne cessait de provoquer des révolutions locales, grè
691
re dans cette esquisse biographique : ils donnent
ses
vraies couleurs à toute une période de la vie de ce « politicien priv
692
, parmi les esthètes et les grandes dames. Depuis
son
arrivée au Mexique, en 1919, Retinger avait passé plusieurs mois avec
693
bolchéviques. N’ayant plus de passeport, il pria
ses
amis de lui faire passer la frontière en contrebande. On le conduit d
694
ne épaisse couche de poussière. La vieille retire
sa
chemise et se met à filtrer le lait dans l’étoffe crasseuse, et Retin
695
lars et disparaissent. Retinger fait un paquet de
ses
vêtements, le met sur sa tête et traverse le fleuve aux eaux basses.
696
inger fait un paquet de ses vêtements, le met sur
sa
tête et traverse le fleuve aux eaux basses. De l’autre côté, lui avai
697
abord une étendue couverte de touffes de cactées.
Ses
vêtements sont en lambeaux, ses jambes en sang quand il atteint la ro
698
uffes de cactées. Ses vêtements sont en lambeaux,
ses
jambes en sang quand il atteint la route. Il ne voit pas de charrette
699
agent de police. Il tente de lui expliquer, dans
son
mauvais espagnol, qu’il va voir un oncle malade dans un village voisi
700
regard méprisant et lui fait signe de poursuivre
sa
route, ajoutant en excellent espagnol : « Un pauvre chien comme toi n
701
e double du prix d’un sleeping, et se glisse dans
son
compartiment. Quatre heures plus tard le train part pour San Antonio,
702
n. Une fois dans la capitale, Retinger va trouver
son
ami Felix Frankfurter, qui occupe un poste gouvernemental, et qui l’a
703
ste gouvernemental, et qui l’aidera à régulariser
sa
situation puis à recevoir un passeport polonais. Je ne trouve rien d
704
venu président, les amis que Retinger compte dans
son
gouvernement le rappellent au Mexique. C’est alors seulement qu’il en
705
rète par le président, il part pour Washington. À
son
passage à Saint-Louis, Missouri, il est arrêté et jeté en prison, san
706
l laisse même entendre qu’il est prêt à augmenter
ses
prétentions jusqu’à ce que les amis de Retinger ne puissent plus paye
707
de Retinger dans la vie syndicale fut conforme à
sa
vocation la plus constante : établir des relations internationales en
708
les premières manifestations de ce qui deviendra
sa
passion principale : l’union de l’Europe. Nous avons vu déjà quelques
709
es-unes des sources de l’européisme de Retinger :
son
patriotisme polonais, son éducation européenne, et l’influence de Bon
710
uropéisme de Retinger : son patriotisme polonais,
son
éducation européenne, et l’influence de Boni de Castellane, conjuguée
711
ger sur ce sujet se précise au fur et à mesure de
ses
divers engagements dans la politique internationale, de 1916 à 1924.
712
ble que J.H.R. ait vécu dans la misère, rançon de
son
extrême indépendance d’esprit et d’un désintéressement presque provoc
713
de juin. Anglais et Polonais de Londres ont perdu
sa
trace. Retinger demande un avion pour aller à la recherche de son che
714
ger demande un avion pour aller à la recherche de
son
chef. Il connaît Sikorski depuis 1916. Mais il ne s’est lié avec lui
715
en aucune qualité officielle », a décidé de lier
son
sort à celui de Sikorski : il a confiance en son honnêteté absolue, e
716
son sort à celui de Sikorski : il a confiance en
son
honnêteté absolue, en ses dons de chef, en son instinct politique. Le
717
ski : il a confiance en son honnêteté absolue, en
ses
dons de chef, en son instinct politique. Le général est redevenu prés
718
en son honnêteté absolue, en ses dons de chef, en
son
instinct politique. Le général est redevenu président du Conseil en e
719
ident du Conseil en exil. Retinger sera désormais
son
conseiller le plus intime. L’avion militaire lourdement armé quitte l
720
». Le général accepte sous deux conditions : que
son
retour dans les 48 heures soit assuré, et qu’il puisse voir Churchill
721
de M. Eden. À la surprise générale, Churchill fit
son
entrée au moment où les discours officiels allaient être échangés. Ed
722
e sens honoré d’en être le témoin. » À ce moment,
sa
voix se brisa, écrit Retinger, « et pour la première fois, je le vis
723
etinger fut chargé de représenter les intérêts de
son
pays à Moscou et de faire appliquer l’accord. Il partit en hydravion,
724
hangelsk, et fut reçu à l’aérodrome de Moscou, au
son
de l’hymne polonais. Le protocole russe, Sir Stafford Cripps, et une
725
e l’avion s’était écrasé à Gibraltar. Le général,
ses
compagnons et sa fille étaient morts. Durant les mois qui suivirent,
726
écrasé à Gibraltar. Le général, ses compagnons et
sa
fille étaient morts. Durant les mois qui suivirent, M. Mikolajczyk ét
727
entait guère soutenu que par l’idée qu’en faisant
son
premier saut à 58 ans, il allait devenir le plus vieux parachutiste d
728
opane, station de montagne pleine de souvenirs de
sa
jeunesse. Lorsque les faibles lumières signalant à terre la présence
729
avoir été connue des nazis quelques heures après
son
arrivée, mais il l’ignorait alors, et de fait, durant les trois mois
730
alors, et de fait, durant les trois mois que dura
sa
mission, il ne fut jamais découvert. Le sens inné de la conspiration
731
ger. Bien persuadé que personne ne savait rien de
sa
venue, sauf quelques chefs clandestins, il se mit à fréquenter dès le
732
s militaires — dont le fameux général Bor qui, de
son
petit appartement de Varsovie, où il vivait pauvrement, en civil, com
733
devait le laisser à demi infirme pour le reste de
ses
jours. Descendant d’un tram près de son domicile clandestin, il se se
734
reste de ses jours. Descendant d’un tram près de
son
domicile clandestin, il se sentit presque incapable de marcher. Trois
735
souffrait peu, et se mit aussitôt à recevoir tous
ses
« correspondants ». La Gestapo l’ayant appris, il fallut le transport
736
algré tout des visiteurs. Quand vint le moment de
son
retour à Londres, il était encore incapable de marcher. Il fallut le
737
liers et passages sous-voie, Retinger enjoignit à
son
compagnon de prendre la sortie réservée aux Allemands, qui était tout
738
, qui était toute proche. Celt l’ayant chargé sur
son
dos, ils passèrent tranquillement entre deux haies d’agents de la Ges
739
tinger « réalisa » que la Gestapo possédait alors
sa
photo et recherchait « un homme âgé paralysé des jambes »… Après deux
740
age où ils passèrent une semaine chez le curé. Le
son
des canons leur parvenait déjà, de très loin. Les Russes avançaient.
741
tait signalé, qu’un groupe d’aviateurs avait pris
ses
quartiers à deux kilomètres de là, et qu’un appareil de chasse s’étai
742
ances qui attendaient. Mais au lieu de poursuivre
son
voyage vers Londres, avec ses compagnons, Retinger reçut une dépêche
743
lieu de poursuivre son voyage vers Londres, avec
ses
compagnons, Retinger reçut une dépêche lui demandant de se rendre au
744
t débarqué au Caire, où il apprit enfin le but de
son
voyage : M. Mikolajczyk, Premier ministre, passait par là, se rendant
745
récisent que M. Celt, le compagnon de J.H.R. dans
sa
mission parachutée, et son premier assistant durant toute l’affaire d
746
ompagnon de J.H.R. dans sa mission parachutée, et
son
premier assistant durant toute l’affaire des dons anglais, fut retenu
747
lequel il avait entretenu de bons rapports durant
sa
mission à Moscou. Celt réussit à fuir plus tard en Autriche. Pour
748
tinger ne voyait plus ce qu’il pouvait faire pour
son
pays, dans le cadre de la politique nationale intérieure, et il jugea
749
L’ultime salut de la Pologne ne pouvait venir, à
ses
yeux, que d’une Europe organisée, et c’est vers ce grand but qu’il se
750
s’appuyer sur quelqu’un pour franchir une marche,
ses
jambes obéissant mal à sa volonté) il entreprit l’action européenne q
751
r franchir une marche, ses jambes obéissant mal à
sa
volonté) il entreprit l’action européenne qu’il avait si longuement m
752
ent méditée et préparée. Nous avons dit plus haut
ses
premières tentatives dans ce sens, avant 1939. Il faut rappeler maint
753
it fin aux entretiens en 194352, et Benès dénonça
son
accord avec les Polonais, après être allé à Moscou. Mais Retinger sui
754
, après être allé à Moscou. Mais Retinger suivait
son
idée. Le 8 mai 1946, il inaugura sa campagne par une conférence à Cha
755
nger suivait son idée. Le 8 mai 1946, il inaugura
sa
campagne par une conférence à Chatham House intitulée : A European Co
756
, mais aussi de l’Allemagne et de l’Italie. Parmi
ses
chefs : Brugmans, Marc, Silva, Voisin, Spinelli, Kogon, von Schenk, M
757
Europe Movement fondé par Churchill à la suite de
son
fameux discours de Zurich, et à sa contrepartie sur le continent : le
758
à la suite de son fameux discours de Zurich, et à
sa
contrepartie sur le continent : le Comité français pour l’Europe unie
759
omte Coudenhove-Kalergi, retour d’exil, relançait
son
mouvement paneuropéen fondé en 1923 déjà, et créait une Union parleme
760
ne. À Montreux, en septembre 1947, l’UEF convoqua
son
premier grand congrès. Nombre de délégués des autres mouvements y pri
761
ard — en janvier ou février 1948 — il m’annonçait
sa
venue à Genève, et dès ce moment je fus en mesure d’observer de près
762
dès ce moment je fus en mesure d’observer de près
sa
technique. Il me demandait de le mettre en contact avec le professeur
763
, aux côtés de Winston Churchill, et de me donner
sa
réponse. M’ayant ainsi pris dans son jeu, il vint chez moi et me dema
764
de me donner sa réponse. M’ayant ainsi pris dans
son
jeu, il vint chez moi et me demanda de me charger de la partie cultur
765
es les villes d’Europe où Retinger avait passé de
son
petit pas traînant, parfois au bras d’un secrétaire, souvent seul et
766
bras d’un secrétaire, souvent seul et s’aidant de
sa
canne, des « responsables » se mirent à l’œuvre, des comités se const
767
semblait le seul à contrôler, voire à connaître.
Sa
plus grande habileté, durant toute cette période, fut sans doute de d
768
donner l’impression qu’il était obligé de cacher
son
jeu, mais qu’il jouait en réalité au bénéfice de chacune des tendance
769
i, car grâce à lui, chacune allait pouvoir tenter
sa
chance en dépit de toutes les exclusives lancées par des groupes extr
770
ne à cette époque, et qui au surplus demeura dans
sa
chambre d’hôtel, suivant de près les travaux, sans y participer.) Le
771
elle de Retinger, et peut-être le couronnement de
sa
carrière. Nous étions quelques-uns à savoir ce qu’avait été son actio
772
Nous étions quelques-uns à savoir ce qu’avait été
son
action quotidienne, astucieuse, sage à longue échéance, dans la prépa
773
accompli dans cet ordre, depuis douze ans, a pris
son
départ à La Haye. Le Conseil de l’Europe, conçu par ce Congrès, naqui
774
ès l’origine, et n’eût jamais manqué une seule de
ses
séances. En fait, il est certain que le CEC n’eût pas vu le jour sans
775
ce à Retinger que l’idée réussit à prendre corps.
Ses
avis et ses interventions furent de loin les plus efficaces au cours
776
r que l’idée réussit à prendre corps. Ses avis et
ses
interventions furent de loin les plus efficaces au cours des deux ann
777
r autant que réalisateur. Quelques semaines avant
sa
mort, lors du dernier Conseil du CEC auquel il prit part — le 24 mars
778
e de réaffirmer les principes qui avaient conduit
sa
vie et qui devaient inspirer selon lui, toute notre action européenne
779
te perspective : « L’idée culturelle européenne a
sa
résidence en Suisse. C’est un avantage pour les autres, mais aussi po
780
ue d’habitude et prêt à reprendre la rédaction de
ses
Mémoires. Mais quand ma femme, à propos de projets que nous avions en
781
rité, parla d’autre chose. L’éminence grise
Son
idée d’une Pologne indépendante me semble avoir préfiguré son idée d’
782
ne Pologne indépendante me semble avoir préfiguré
son
idée d’une Europe unie. Dans les deux cas, il s’agissait peut-être mo
783
publié plusieurs ouvrages, surtout aux débuts de
sa
carrière, mais Gide avait raison, il n’était pas un écrivain. Je ne c
784
un écrivain. Je ne connais pas d’articles de lui.
Ses
lettres n’étaient jamais que de quelques lignes dictées à la hâte. Il
785
es à la hâte. Il n’était pas non plus un orateur.
Sa
culture était vaste et variée. Chaque matin, réveillé dès 5 heures, i
786
de politique, ou de philosophie religieuse. Mais
son
travail réel ne commençait qu’à l’heure où il pouvait se mettre à tél
787
s. C’est alors qu’il entrait en action créatrice.
Sa
méthode était l’entretien, et de préférence seul à seul. Certes, on l
788
opéenne ou la coopération atlantique, à la fin de
sa
vie. Les yeux non avertis ne le distinguaient pas, dans la cohue des
789
que le groupe était réuni grâce à lui seul ; que
son
art avait été de mettre les intérêts personnels les plus variés, et m
790
l’autre : « Je crois que j’ai trouvé le secret de
sa
méthode. Il s’assied seul à une petite table, commande une fine à l’e
791
mbre de personnalités. À chacune, il explique que
son
idée est tellement importante qu’il vaut mieux ne pas en parler trop
792
as en parler trop clairement. Puis il réunit tout
son
monde dans une belle salle, retourne s’asseoir à sa petite table, com
793
monde dans une belle salle, retourne s’asseoir à
sa
petite table, commande une fine à l’eau, et regarde ce qui va se pass
794
lomnies dont il fut trop souvent l’objet, c’était
son
désintéressement presque incroyable et sa totale absence d’ambitions
795
’était son désintéressement presque incroyable et
sa
totale absence d’ambitions personnelles. Beaucoup ne pouvaient simple
796
faire servir, comme malgré elles, au bien commun.
Sa
franchise également paraissait incroyable : elle était si directe, et
797
yable : elle était si directe, et percutante, que
ses
victimes n’y voyaient qu’insolence, ou même manœuvre. Et il est vrai,
798
e guère que ceux qui ont pris la peine de briguer
ses
applaudissements, selon les règles publicitaires. Il était l’exemple
799
jours de notre ami, Jan Pomian, qui fut longtemps
son
plus proche collaborateur, m’écrit : « Il s’est confessé et il a reçu
800
avait certainement le sentiment d’avoir accompli
sa
tâche et d’avoir fait ce qu’il avait voulu faire (sauf d’écrire ses m
801
ir fait ce qu’il avait voulu faire (sauf d’écrire
ses
mémoires). Il n’avait plus de « responsabilités » depuis plusieurs mo
802
es causes et entreprises qui lui tenaient à cœur.
Sa
santé se détériora très rapidement durant ses dernières semaines, mai
803
œur. Sa santé se détériora très rapidement durant
ses
dernières semaines, mais cela n’eut pas d’effets perceptibles sur son
804
es, mais cela n’eut pas d’effets perceptibles sur
son
humeur, ni sur l’intérêt qu’il portait aux hommes et aux problèmes, n
805
interculturel et pour publier le compte rendu de
ses
travaux. Le colloque s’est réuni à Genève du 15 au 17 septembre 1961
806
s’est réuni à Genève du 15 au 17 septembre 1961.
Sa
préparation n’a pas pris moins d’une année, consacrée à des voyages,
807
fois la prise de conscience par chaque culture de
ses
apports spécifiques, la compréhension des apports différents, et l’éc
808
ifiques de chaque culture, dans l’état présent de
son
évolution propre, par rapport au « challenge » que représente pour el
809
la civilisation. II. Les motifs du dialogue et
ses
difficultés spécifiques, pour chaque culture La nécessité du dialo
810
contradiction. Cette dialectique interne explique
son
dynamisme, souvent ressenti comme agressivité, sa curiosité universel
811
on dynamisme, souvent ressenti comme agressivité,
sa
curiosité universelle, souvent ressentie comme impérialisme, son ouve
812
niverselle, souvent ressentie comme impérialisme,
son
ouverture aux influences extérieures, mais son manque de sagesse dire
813
e, son ouverture aux influences extérieures, mais
son
manque de sagesse directrice et d’harmonie dans l’évolution. 2. L’Eur
814
du xxe siècle cherche à réunir en un seul corps
ses
quelque vingt pays divisés par un siècle de nationalisme qui a condui
815
a comparaison entre les principes fondamentaux de
sa
culture et ceux d’autres cultures régionales (africaines, asiatiques,
816
tion est diffusée dans le monde entier, mais sans
son
contexte culturel. L’Europe éprouve donc le besoin d’expliquer aux au
817
-même — que la technique n’est pas l’essentiel de
sa
culture, n’en est qu’une résultante, et qu’elle peut être nocive une
818
, et qu’elle peut être nocive une fois séparée de
ses
sources et de certaines résistances traditionnelles. Dans le Dialogue
819
res, l’Europe se doit et doit au monde d’apporter
son
expérience de l’intégration difficile, voire dramatique, de la techni
820
ire dramatique, de la technique au mode de vie de
ses
peuples. (Le marxisme est né d’un moment particulier de ce drame euro
821
sont pas préparées pour représenter l’Europe dans
son
ensemble : ils n’ont qu’une formation nationale, et technique. Ils sa
822
à se faire une idée de la culture européenne dans
son
ensemble : ils n’étudient qu’une branche isolée, en vue de leur profe
823
que chacune des autres régions culturelles expose
ses
propres motifs de dialoguer, et ses propres difficultés. Les difficul
824
relles expose ses propres motifs de dialoguer, et
ses
propres difficultés. Les difficultés ont des chances d’être assez sem
825
e que celle de l’Europe, moins « dialogique » par
sa
nature même. Mais son problème majeur, qui est celui de l’intégration
826
pe, moins « dialogique » par sa nature même. Mais
son
problème majeur, qui est celui de l’intégration de la civilisation te
827
e l’intégration de la civilisation technicienne à
son
grand héritage spirituel, appelle le dialogue avec l’Europe, et le pa
828
rabe, peut l’aider à élucider. L’Inde doit sauver
son
passé, l’Afrique noire doit le découvrir. (« Nous allons être obligés
829
découvrir. (« Nous allons être obligés de trouver
son
Histoire ! », disait récemment un jeune Sénégalais.) Une des première
830
lle à formuler, en perspective mondiale, non tant
ses
revendications que ses besoins, ses motifs propres de poursuivre le d
831
pective mondiale, non tant ses revendications que
ses
besoins, ses motifs propres de poursuivre le dialogue, les bénéfices
832
ale, non tant ses revendications que ses besoins,
ses
motifs propres de poursuivre le dialogue, les bénéfices qu’elle en at
833
tuelle entre les cultures de l’Est et de l’Ouest.
Ses
activités sont recensées dans le bulletin bimestriel « Orient-Occiden
834
ion européenne de la culture a pris pour thème de
son
congrès annuel de 1959, à Vienne, la formation européenne des assista
835
lle des trois autres, n’a pas encore pu surmonter
ses
divisions nationales, qui ont failli la ruiner par deux fois, et n’a
836
donc pas encore de politique commune, répondant à
sa
vocation, à l’égard des régions différentes de la planète. L’Asie est
837
ou rivaux. Pendant ce temps, le communisme répand
sa
version schématique et autoritaire d’un occidentalisme technicien — c
838
rvices d’information. En revanche, il a constitué
ses
propres archives sur vingt-cinq instituts d’études européennes, vingt
839
a prise de conscience, dans une région donnée, de
son
unité et des valeurs propres de sa culture — Séminaires sur les pr
840
on donnée, de son unité et des valeurs propres de
sa
culture — Séminaires sur les problèmes communs à tous les pays de
841
égion, et dégageant les caractères communs à tous
ses
peuples ou pays. Ces ouvrages seraient ensuite traduits dans les autr
842
Je ne vais pas perdre un temps précieux à décrire
ses
activités. Qu’il me suffise de vous dire en deux mots qu’il existe de
843
privée, c’est-à-dire non gouvernementale, et que
sa
« politique » — j’entends sa policy, au sens anglais —- est ainsi déf
844
vernementale, et que sa « politique » — j’entends
sa
policy, au sens anglais —- est ainsi définie par ses statuts : « cont
845
policy, au sens anglais —- est ainsi définie par
ses
statuts : « contribuer à l’union de l’Europe en ralliant les forces v
846
a réussi, si nous constatons dans trois jours que
son
travail ne fait que commencer, et qu’il n’a pu que nous prouver la né
847
donnant une synthèse des motifs du dialogue et de
ses
méthodes. Et nous voudrions 2° que ce colloque aboutisse à une résolu
848
conscients de l’urgence du problème, d’accord sur
sa
position générale et clairement convaincus de la nécessité du dialogu
849
les autres. Il importe que chaque région décrive
son
ou ses problèmes majeurs, mais indique aussi ce qu’elle attend des cu
850
tres. Il importe que chaque région décrive son ou
ses
problèmes majeurs, mais indique aussi ce qu’elle attend des cultures
851
t, Gabriel d’Arboussier disait très justement que
son
cas n’est pas celui des Africains d’Afrique qui, parce qu’ils viennen
852
vec n’importe quelle autre culture, quel que soit
son
âge. Ce premier dialogue entre la technique et les cultures, ce premi
853
par la technique atteint maintenant le comble de
sa
virulence, et cela, paradoxalement au moment même où les cultures se
854
s domaines, traitent de l’ensemble européen et de
sa
problématique ; ont été exclus les ouvrages qui ne traitent que d’un
855
doit savoir quels sont les titres qui intéressent
sa
spécialité et les branches connexes de la culture. Nous ne voulons pa
856
s de quelques lignes — l’importance de l’ouvrage,
son
niveau scientifique, et s’il apporte soit des faits, soit une méthode
857
s uns des autres. Chaque auteur pour sa part et à
son
tour redécouvre le continent, ses problèmes et les solutions proposée
858
ur sa part et à son tour redécouvre le continent,
ses
problèmes et les solutions proposées à ces problèmes depuis des siècl
859
ou de nos jours. Chacun brûle d’apporter au débat
ses
idées, ses critiques, ses panacées, qui se veulent toutes « fondées s
860
ours. Chacun brûle d’apporter au débat ses idées,
ses
critiques, ses panacées, qui se veulent toutes « fondées sur le terra
861
ûle d’apporter au débat ses idées, ses critiques,
ses
panacées, qui se veulent toutes « fondées sur le terrain solide des r
862
etc., et d’exprimer au sujet des actions en cours
son
appréciation personnelle a posteriori ; ils sont souvent trop longs,
863
sprit qui devait les rendre hostiles à la CECA en
ses
débuts, et qui reste opposée, foncièrement, aux développements procha
864
imaginent la découvrir, quitte à faire la leçon à
ses
initiateurs. Pour une politique des publications européennes Ce
865
rt enthousiaste, n’a finalement rien produit sous
son
nom, c’est à cause de certaines erreurs qu’il sera plus facile d’évit
866
ministères de l’Éducation, le groupe ad hoc tint
sa
première séance à Genève les 5 et 6 janvier 1962. Il élabora le plan
867
d’une Campagne d’éducation civique européenne et
son
horaire pour les années 1962 et 1963. Le plan comportait les étapes s
868
auspices et avec l’appui du gouvernement belge. (
Son
compte rendu fera l’objet d’une publication, par les soins du ministè
869
ien comprise (comprenant donc le moral d’un pays,
son
tonus civique), mais il est clair qu’on ne pouvait s’attendre à trouv
870
t d’études européennes qui vient d’être créé dans
ses
murs. D’autre part, l’initiative hardie de M. Roger Bigonnet, convoqu
871
très particulier de ce Colloque tenait d’abord à
sa
composition : professeurs d’université, compositeurs de musique, écri
872
aude Clément, rapporteur du colloque et auteur de
son
compte rendu, a donc eu bien raison de conserver autant que possible
873
le professeur J.-L. Quermonne sur « La région et
ses
aspects politiques et sociaux ». La valeur de témoignage vivant et au
874
e augmente à la fois les risques de la culture et
ses
chances, ses possibilités. Pour n’en donner qu’un exemple, que tout l
875
la fois les risques de la culture et ses chances,
ses
possibilités. Pour n’en donner qu’un exemple, que tout le monde conna
876
qu’elle est suffisamment poussée, développe enfin
ses
effets véritables qui sont de créer des loisirs, de diminuer le temps
877
’est-à-dire à tout ce qui définit le sens même de
sa
spécialité dans l’ensemble des activités humaines. Le spécialiste qui
878
a machine. C’est ce que Marx a si bien décrit, en
son
temps, en écrivant que l’ouvrier n’était que « le complément vivant d
879
per l’ensemble d’une population active, y compris
ses
forces économiques, à la création d’un grand foyer de production, qui
880
émetteur, lequel va naturellement bien au-delà de
sa
source. Il n’est pas destiné seulement et en premier lieu aux gens du
881
gens du phare ou à ceux qui habitent autour, sur
son
île. Il est destiné à permettre et assurer les communications, les éc
882
t l’attrait d’un climat, en prenant ce terme dans
son
sens le plus large : climat physique, climat intellectuel, génie du l
883
devrait donc financer en grande partie elle-même
son
rayonnement. Autrement, elle ne serait qu’une succursale plus ou moin
884
nourrie par l’économie, qui à travers elle dirige
ses
dons vers la culture en espérant en recevoir les bénéfices à long ter
885
éfices à long terme. C’est une formule qui a fait
ses
preuves aux États-Unis où quelques milliers de fondations détiennent
886
et demi de dollars ; je tiens ce chiffre d’un de
ses
directeurs. Cette fortune provient d’une mesure très simple, qui est
887
let 1962, lors du festival d’Aix-en-Provence, par
son
directeur Roger Bigonnet.
888
ement fédérée — c’est-à-dire solidement unie dans
ses
fécondes diversités — ont décidé de commencer par l’École et d’attaqu
889
ents par les soins du secrétariat de la Campagne.
Ses
résultats ont été publiés en 196358. Tous les gouvernements consultés
890
onales. Le secrétariat de la Campagne exprime ici
sa
vive gratitude à toutes les personnalités — du ministre au maire ou b
891
é de notre continent, et qui fassent voir combien
sa
division en nations « éternelles » est souvent arbitraire. Je voudrai
892
si l’Europe politiquement unie pourrait revenir à
ses
réalités géographiques, pourrait recommencer une vie mieux aménagée (
893
va tout mélanger et uniformiser, tout écraser sur
son
passage. Telles sont quelques-unes des questions que je pose aux prof
894
ce mythe me paraît avoir été donnée par Dante, en
son
Traité de l’éloquence vulgaire, au septième chapitre du premier Livre
895
au septième chapitre du premier Livre. Traduisons
son
latin savoureux, cela donne à peu près ceci : L’homme entreprit, dan
896
donne à peu près ceci : L’homme entreprit, dans
son
cœur incurable, de dépasser par ses artifices non seulement la Nature
897
treprit, dans son cœur incurable, de dépasser par
ses
artifices non seulement la Nature mais le Naturant, qui est Dieu, et
898
nt ainsi non seulement d’égaler mais de surpasser
son
Créateur. Tant et si bien que presque tout le genre humain collabora
899
ion de l’Europe que nous donnait Paul Valéry dans
sa
célèbre Lettre sur la société des esprits, publiée vers 1920 : « Les
900
e comprendront plus, je veux dire l’Université et
ses
diverses facultés, et les subdivisions de ces facultés, et tous les i
901
e spécialiste. Essayons de poser le problème dans
son
ensemble, à l’échelle planétaire. Nous assistons, me semble-t-il, au
902
époque colonialiste et tout d’abord en réaction à
ses
outrages : las Casas, Vitoria et Suárez, Grotius, Leibniz, Vattel et
903
et d’Afrique, à part Gandhi. Enfin l’Europe, par
sa
technique, a mis en relations toutes les parties du monde devenu déso
904
L’Europe, et l’Europe seule a fait tout cela, par
sa
religion, par ses grands philosophes et par ses sciences, par sa tech
905
rope seule a fait tout cela, par sa religion, par
ses
grands philosophes et par ses sciences, par sa technique enfin, résul
906
ar sa religion, par ses grands philosophes et par
ses
sciences, par sa technique enfin, résultante moderne de cet ensemble
907
r ses grands philosophes et par ses sciences, par
sa
technique enfin, résultante moderne de cet ensemble de principes fond
908
tions et de formes de vie — disons d’un mot : par
sa
culture, qui a fait littéralement le tour du monde. Mais en même temp
909
e mondialise, dans la mesure où partout, on exige
ses
produits, on imite ses techniques et procédés, et l’on se réclame, fû
910
esure où partout, on exige ses produits, on imite
ses
techniques et procédés, et l’on se réclame, fût-ce pour les retourner
911
me, fût-ce pour les retourner contre l’Europe, de
ses
doctrines politiques et sociales et de certaines de ses valeurs — en
912
ctrines politiques et sociales et de certaines de
ses
valeurs — en même temps se manifeste et se prononce, précisément au c
913
on est en train de s’évanouir — j’entends par là,
sa
conception de l’homme universel, cet idéal capable d’inspirer et d’or
914
de tout l’effort de l’Université au plein sens de
son
nom (Univers, universitas, selon l’étymologie chère à Claudel, veut d
915
ra ce point. Supposons que la théologie ait gardé
ses
pouvoirs régulateurs de l’ensemble de nos croyances : un théologien d
916
oute que le physicien ne saurait pas davantage si
sa
démarche est conforme ou non à la théologie, et fort probablement ne
917
lement ne s’en soucierait pas. Ainsi chacun va de
son
côté, et les représentants des disciplines diverses n’ont souvent plu
918
tout, la tour de Babel ne s’est pas écroulée sur
ses
bâtisseurs, ils l’ont seulement abandonnée, ne sachant plus s’expliqu
919
soin d’elle. Si elle est devenue trop petite pour
ses
tâches immédiates, qu’on l’agrandisse ! Les crises de croissance n’on
920
s primitifs ou finaux, ou simplement opératifs de
sa
cohérence culturelle, sans cesse perdue de vue ou remise en question.
921
e récuse méthodiquement et met dans ce refus tout
son
sérieux. Et je vois peu de généralistes qui aient osé relever, par ex
922
s n’allait pas perdre à leur étude le meilleur de
son
temps de méditation. Si les Européens voulaient vraiment répondre au
923
répondre à l’hindou qui interroge l’Occident sur
son
obsession de l’Histoire, du Temps, de l’Évolution et du Progrès, il f
924
urs problèmes actuels sur le temps, la matière et
sa
constitution, est étrangement homologue à celle des grandes querelles
925
rdre spirituel et dans l’incohérence babélique de
ses
spécialités sans communication, et de la pluralité de ses recherches
926
ialités sans communication, et de la pluralité de
ses
recherches sans références à un langage commun. Le grand problème que
927
de notre politique d’intégration européenne, dans
sa
forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule possible
928
la tombe, ne laisserait guère le temps de vivre à
ses
bénéficiaires super-savants. Pic de la Mirandole, aujourd’hui, se ver
929
audrait sans doute le prix Nobel, mais au prix de
son
ambition maîtresse. b) Une deuxième solution concevable consisterait
930
pens de l’équilibre du corps. On peut l’évaluer à
son
prix réel et trouver celui-ci exorbitant : perdre de vue l’ensemble h
931
C’est gagner le monde par petits bouts au prix de
son
âme. Il n’en reste pas moins que la spécialisation dans l’Université
932
s’est vue conduite par les nécessités internes de
son
cheminement à déboucher sur des domaines que la vertueuse méthode, na
933
terdisait rigoureusement. Un neurologue, poussant
sa
recherche au-delà des certitudes admises, débouche sur le domaine du
934
monologuante sous forme de discours. Ce détail a
son
importance. Car ce qui importe au bout du compte, dans une entreprise
935
une personne, car là seulement elle peut trouver
ses
significations humaines, ses mesures, son utilité au sens le plus éle
936
nt elle peut trouver ses significations humaines,
ses
mesures, son utilité au sens le plus élevé du terme. Ce qu’il nous fa
937
trouver ses significations humaines, ses mesures,
son
utilité au sens le plus élevé du terme. Ce qu’il nous faut enfin, ce
938
les contacts personnels requis par l’exercice de
sa
vocation, voilà sans doute le genre de solution concrète que nous pou
939
rt. Condition générale d’admission : avoir prouvé
son
excellence dans une branche au moins du savoir, ou de la vie professi
940
bsolument donner une conférence, le soir, c’est à
ses
risques et périls : toute déclaration publique est obligatoirement su
941
rroge elle-même plus qu’elle n’a jamais fait dans
son
histoire. Cette liste de thèmes, vous le sentez, ne demande qu’à s’a
942
Campanella ou d’Amos Comenius traçant le plan de
son
Conseil de la lumière ; ou d’hommes qui méditaient sur la nécessité d
943
ologie, ainsi Descartes dès 1625, puis Leibniz et
son
Ars Combinatoria. Mais surtout, et c’est la conclusion que je souhait
944
es au sens de nos vies. 60. Ainsi Comenius, dans
sa
grande utopie pansophique, la Panegersia, recommandait aux lettrés et
945
, recommandait aux lettrés et savants, membres de
son
Conseil des lumières, de « faire attention aux deux autres corps », c
946
lles, etc. Pendant ce temps, l’Europe avait perdu
ses
positions mondiales de puissance politique et militaire, mais sa cult
947
ndiales de puissance politique et militaire, mais
sa
culture faisait le tour du monde — ou du moins les produits matériels
948
e est la suivante : — il faut que l’Europe tienne
sa
place et réalise sa vocation particulière dans le monde nouveau-né de
949
— il faut que l’Europe tienne sa place et réalise
sa
vocation particulière dans le monde nouveau-né de la décolonisation e
950
sinon à résoudre le problème, du moins à définir
ses
termes, à décrire ses vraies dimensions, à mieux faire sentir son urg
951
roblème, du moins à définir ses termes, à décrire
ses
vraies dimensions, à mieux faire sentir son urgence et la nécessité d
952
crire ses vraies dimensions, à mieux faire sentir
son
urgence et la nécessité de l’affronter honnêtement. Un petit groupe d
953
inologue anglais (dans une longue lettre excusant
son
absence forcée de ce congrès, il est en Chine ces jours-ci) critiquen
954
nts lui sont soumis, et il me semble que chacun à
sa
manière, si différentes que soient ces manières et si opposées qu’ell
955
il faut bien voir que du même coup on s’attaque à
son
âme, ou en tout cas au mode de jonction et d’articulation de son âme
956
tout cas au mode de jonction et d’articulation de
son
âme et de son corps. Cela, nous n’avons pas le droit de l’ignorer ni
957
de de jonction et d’articulation de son âme et de
son
corps. Cela, nous n’avons pas le droit de l’ignorer ni de le cacher à
958
. Ce n’est pas l’extinction du genre humain mais
sa
prolifération incontrôlée qui devrait épouvanter et pousser à une act
959
des cultures, vrai but de ce congrès, et non pas
son
annexe un peu honteuse, comme l’affirme assez bizarrement l’un de nos
960
e à quelque doctrine sociale et politique dictant
sa
loi aux artistes et aux écrivains, selon l’ambition qui caractérise l
961
alités politiques, afin que l’Europe puisse tenir
sa
juste place dans la communauté globale du genre humain. Le civisme eu
962
role ! Participer, ce n’est pas seulement prendre
sa
part, c’est aussi apporter sa part. Ce n’est pas seulement recevoir,
963
s seulement prendre sa part, c’est aussi apporter
sa
part. Ce n’est pas seulement recevoir, c’est aussi donner. L’enfant,
964
nifester activement dans la communauté, à y tenir
sa
place selon ses dons et ses possibilités, en tant que citoyen à la fo
965
ment dans la communauté, à y tenir sa place selon
ses
dons et ses possibilités, en tant que citoyen à la fois libre et resp
966
communauté, à y tenir sa place selon ses dons et
ses
possibilités, en tant que citoyen à la fois libre et responsable. Je
967
un état d’inconscience ou de folie le privant de
sa
liberté de jugement ou de décision. C’est là l’un des principes fonda
968
tion le rendant aussitôt responsable vis-à-vis de
sa
propre conscience et vis-à-vis de la communauté. En d’autres termes,
969
il doit préparer l’élève à agir librement, selon
son
jugement, une fois sorti de l’école. Il doit donc d’une part initier
970
ens européen, ce n’est pas seulement conditionner
son
esprit mais l’alerter ; ce n’est pas seulement lui donner des réflexe
971
politique ou scientifique), mais le conduire vers
son
autonomie, vers le libre exercice de ses responsabilités au sein de l
972
ire vers son autonomie, vers le libre exercice de
ses
responsabilités au sein de la société — donc vers son risque personne
973
responsabilités au sein de la société — donc vers
son
risque personnel, en fin de compte. ⁂ Si nous demandons maintenant ce
974
tenant ce qu’est la culture, nous allons voir que
sa
définition formelle ressemble étrangement, en Europe, à celle que je
975
sme. En effet, la culture pour un Européen, c’est
sa
participation au trésor commun des œuvres créées depuis des siècles p
976
a été fait, il lui viendra le désir de le faire à
son
tour. Il commencera naturellement par imiter, et s’il imite mal, son
977
cera naturellement par imiter, et s’il imite mal,
son
maître le corrigera. Mais à cela ne se borne pas son éducation artist
978
maître le corrigera. Mais à cela ne se borne pas
son
éducation artistique : l’imitation correcte des modèles orthodoxes n’
979
itation correcte des modèles orthodoxes n’est pas
sa
fin, comme elle le serait pour un danseur hindou, par exemple, qui do
980
, mais l’expression d’une personnalité qui assume
son
risque dans la cité, librement, en innovant. Cependant, la santé de l
981
l’artiste créateur, le problème est le même dans
sa
forme et dans ses étapes dialectiques. Il s’agit d’abord d’acquérir u
982
ur, le problème est le même dans sa forme et dans
ses
étapes dialectiques. Il s’agit d’abord d’acquérir une certaine somme
983
ent ou le sentiment ou la main ; puis de voler de
ses
propres ailes et de courir le risque de son choix personnel ou de son
984
er de ses propres ailes et de courir le risque de
son
choix personnel ou de son expression originale, mais en même temps d’
985
de courir le risque de son choix personnel ou de
son
expression originale, mais en même temps d’assumer les responsabilité
986
il s’agisse de civisme ou de culture trouve ainsi
sa
formule caractéristique dans l’équilibre tendu entre la liberté et l’
987
e », écrit Arthur Koestler. Et Stephen Spender de
son
côté, pense que « seule la culture européenne a su allier la plus gra
988
développé des traditions »63. André Malraux, dans
sa
philosophie de l’Art intitulée Les Voix du silence, a développé un th
989
formé à l’école des grands prédécesseurs, affirme
sa
personnalité en prenant le contre-pied de leur style. « Tous les arti
990
n révolution, l’art occidental renoue et enrichit
sa
tradition, la redécouvre avec des yeux neufs. Quoi de plus révolution
991
que le nationalisme a été propagé par l’École et
ses
manuels depuis le milieu du xixe siècle. Les manuels de mon enfance
992
ésentaient l’Europe comme un puzzle de nations et
sa
culture comme l’addition d’une vingtaine de « cultures nationales » b
993
e, et redescend vers l’Italie qu’elle enrichit de
ses
nombreuses découvertes, jusqu’au xvie siècle, quand Roland de Lattre
994
’annexion de Colmar à la France des siècles après
sa
mort. Qu’il s’agisse de musique, de peinture, d’architecture, de phil
995
’Europe dans les jeunes esprits, et c’est montrer
son
unité fondamentale, base de l’union qu’il reste à faire. Troisième
996
ou à la musique ou à la littérature et d’en faire
sa
carrière, mais tout le monde a besoin de s’exprimer, de créer le cadr
997
onde a besoin de s’exprimer, de créer le cadre de
son
existence quotidienne, d’en composer les formes et les couleurs, les
998
exigence esthétique, dans un peuple, correspond à
son
absence de sens civique : ce rapport devient manifeste dès qu’il s’ag
999
pparence traduit l’égoïsme borné du propriétaire,
son
inculture et son refus d’assumer ses responsabilités communautaires.
1000
l’égoïsme borné du propriétaire, son inculture et
son
refus d’assumer ses responsabilités communautaires. C’est pourquoi l’
1001
ropriétaire, son inculture et son refus d’assumer
ses
responsabilités communautaires. C’est pourquoi l’éducation artistique
1002
fut-elle européenne, mais de le rendre conforme à
son
objet : or il se trouve que cet objet est un phénomène 1° européen et
1003
veut se conformer à la vérité et à la réalité de
son
objet. Quand il faut caractériser en peu de mots une œuvre, une vie,
1004
térise l’écrivain, mais la région où s’est formée
sa
sensibilité, la religion qu’il suit ou qu’il a rejetée, ou ses prises
1005
té, la religion qu’il suit ou qu’il a rejetée, ou
ses
prises de parti idéologiques et politiques, ou encore sa formation pr
1006
es de parti idéologiques et politiques, ou encore
sa
formation professionnelle, etc. Que ceci soit donc bien nettement sou
1007
e, ou de la littérature, ne trouve d’adéquation à
son
objet que dans le cadre européen. 2. Thèse proposée L’Europe es
1008
ène dans une perspective mondiale qui le ramène à
ses
justes proportions. a) Nos langues littéraires, en Europe, sont étroi
1009
communs énumérés plus haut suffisent à constituer
son
unité, tant structurelle que spirituelle, au-delà des diversités ling
1010
teurs classiques (ou aux auteurs surréalistes) de
sa
propre langue. d) C’est dans l’usage le plus rigoureux et spécifique
1011
qu’en fait un vrai poète, qu’apparaît dans toute
sa
fécondité la communauté littéraire de l’Europe : T. S. Eliot l’a démo
1012
raire de l’Europe : T. S. Eliot l’a démontré dans
ses
Notes towards the Definition of Culture. L’anglais, selon lui, est la
1013
de penser que le seul devoir de l’individu serait
son
devoir envers l’État ; et il est exorbitant de considérer comme le de
1014
e, par contraste, envisage sans trop de nervosité
sa
prochaine transformation (dans cinq ou dix ans ?) en une fédération d
1015
est le pays du monde le plus centralisé, mais que
ses
propres « Plans », décidés à Paris, vouent à l’inexorable renaissance
1016
dés à Paris, vouent à l’inexorable renaissance de
ses
provinces rajeunies ? Je reviendrai sur la révolution que préparent s
1017
s ? Je reviendrai sur la révolution que préparent
ses
universités et deux de ses partis de gauche et de droite, le centre é
1018
volution que préparent ses universités et deux de
ses
partis de gauche et de droite, le centre étant acquis depuis longtemp
1019
lippe le Bel : « Le Roy de France est empereur en
son
royaume », ce qui veut dire que le chef de l’État d’un domaine de moy
1020
s confisque la papauté elle-même, l’installe sous
sa
protection en Avignon, et avec son appui réalise aux dépens des juifs
1021
l’installe sous sa protection en Avignon, et avec
son
appui réalise aux dépens des juifs qu’il fait dépouiller et des cheva
1022
onstre aux multiples têtes ! » s’écrie Dante dans
son
traité De la Monarchie, appel désespéré, et qui restera vain, à l’emp
1023
utées trahisons, jugées comme telles. On enseigne
son
catéchisme dans ses écoles. On célèbre son culte, on vénère ses statu
1024
ées comme telles. On enseigne son catéchisme dans
ses
écoles. On célèbre son culte, on vénère ses statues sur toutes les pl
1025
seigne son catéchisme dans ses écoles. On célèbre
son
culte, on vénère ses statues sur toutes les places. « Il faut une rel
1026
dans ses écoles. On célèbre son culte, on vénère
ses
statues sur toutes les places. « Il faut une religion pour le peuple
1027
e veut fermé, complet, suffisant en soi tant pour
sa
culture que pour son économie, et seul juge non seulement de ses inté
1028
t, suffisant en soi tant pour sa culture que pour
son
économie, et seul juge non seulement de ses intérêts mais de ceux des
1029
pour son économie, et seul juge non seulement de
ses
intérêts mais de ceux des autres. C’est donc une partie qui se veut a
1030
’une communauté donnée et assurer l’efficacité de
sa
participation dans les affaires du monde. Mais en même temps, les Éta
1031
bition profonde et constitutive de l’État-nation,
sa
volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc d’a
1032
c d’indépendance totale, donc d’autarcie, qui est
son
ambition proprement impériale. C’est par définition et par structure,
1033
qu’il le reste en pratique dans l’état actuel de
ses
données72, il va falloir ou bien renoncer à l’union et alors il n’y a
1034
formulait récemment une règle d’or qui trouve ici
son
application majeure : Développons en commun ce qui est neuf. Laisson
1035
nir l’Europe, il faut partir d’autre chose que de
ses
facteurs de division, il faut bâtir sur autre chose que sur les obsta
1036
u formations modernes et récentes, Roumanie (avec
sa
Transylvanie et sa Bessarabie contestées), Yougoslavie (avec ses cinq
1037
es et récentes, Roumanie (avec sa Transylvanie et
sa
Bessarabie contestées), Yougoslavie (avec ses cinq ou six nations, se
1038
e et sa Bessarabie contestées), Yougoslavie (avec
ses
cinq ou six nations, ses deux religions, dont l’une en plusieurs conf
1039
tées), Yougoslavie (avec ses cinq ou six nations,
ses
deux religions, dont l’une en plusieurs confessions). L’histoire, ses
1040
dont l’une en plusieurs confessions). L’histoire,
ses
lois douteuses et ses accidents trop certains ; les réalités ethnique
1041
s confessions). L’histoire, ses lois douteuses et
ses
accidents trop certains ; les réalités ethniques sous-jacentes ou ren
1042
L’État français ne sera pas si aisément ébranlé.
Son
chef le tient très bien en main, et vos excités de la région ne l’imp
1043
1° De Gaulle lui-même ne peut tenir en main… que
son
État. Or la souveraineté de l’État est devenue largement illusoire, q
1044
de Bruxelles sur les économies régionales, et que
ses
six États-nations membres y aient pris part. C’est l’arriération, le
1045
ui depuis cent-cinquante ans coupait la région de
son
aire d’expansion naturelle, Lille devient avec ses cités satellites l
1046
on aire d’expansion naturelle, Lille devient avec
ses
cités satellites la métropole de près d’un million d’habitants d’une
1047
e conscience du phénomène région et des motifs de
son
apparition en ce moment précis de notre histoire et de l’évolution de
1048
vie sociale et publique en Grèce. Elle donna même
son
nom à cette forme d’activité : la politique 83. De même que la polis,
1049
ité : la politique 83. De même que la polis, avec
ses
autorités collégiales et son régime de participation civique intense,
1050
e que la polis, avec ses autorités collégiales et
son
régime de participation civique intense, s’opposa durant des siècles
1051
s correspondent à celles des aires d’influence de
son
ou de ses agglomérations principales. Si on exagère leur taille, les
1052
ndent à celles des aires d’influence de son ou de
ses
agglomérations principales. Si on exagère leur taille, les régions te
1053
et mobile. Le terme même d’État indique très bien
ses
origines agricoles : status, state, Staat, État, c’est stabilité et s
1054
ites, mais en termes de rayonnement, non plus par
son
indépendance mais par la nature et la structure de ses relations d’in
1055
ndépendance mais par la nature et la structure de
ses
relations d’interdépendance. D’ailleurs, le terme même d’« indépendan
1056
me même d’« indépendance » est en train de perdre
son
sens ancien, stato-national, majestueux et volontiers ombrageux. Loui
1057
ètement de contenu. Le mot “indépendance” a perdu
son
sens simpliste d’autrefois. C’est maintenant une question d’échanges,
1058
ernement des cités par elles-mêmes, et aussi, par
sa
sobriété, de ne pas réveiller les illusions de l’absolutisme, les dél
1059
régions, la liberté de chacun et l’efficacité de
son
action seront garanties par la possibilité de se rattacher et de donn
1060
s par la possibilité de se rattacher et de donner
son
allégeance à des ensembles différents à la fois par leur nature, leur
1061
cessives sont faciles à énumérer : a) la CEE, dès
ses
débuts, a reconnu la nécessité d’une politique de « développement har
1062
Espagne, canton de Berne, mais aussi France avec
ses
Bretons, ses Basques, ses Catalans, ses Alsaciens, ses Flamands, ses
1063
ton de Berne, mais aussi France avec ses Bretons,
ses
Basques, ses Catalans, ses Alsaciens, ses Flamands, ses Provençaux, s
1064
mais aussi France avec ses Bretons, ses Basques,
ses
Catalans, ses Alsaciens, ses Flamands, ses Provençaux, ses Italiens e
1065
ance avec ses Bretons, ses Basques, ses Catalans,
ses
Alsaciens, ses Flamands, ses Provençaux, ses Italiens et ses Corses —
1066
retons, ses Basques, ses Catalans, ses Alsaciens,
ses
Flamands, ses Provençaux, ses Italiens et ses Corses — et que sera-ce
1067
sques, ses Catalans, ses Alsaciens, ses Flamands,
ses
Provençaux, ses Italiens et ses Corses — et que sera-ce demain en Tch
1068
ans, ses Alsaciens, ses Flamands, ses Provençaux,
ses
Italiens et ses Corses — et que sera-ce demain en Tchécoslovaquie, en
1069
ns, ses Flamands, ses Provençaux, ses Italiens et
ses
Corses — et que sera-ce demain en Tchécoslovaquie, en Roumanie, en Yo
1070
ment sur soi d’une communauté régionale conduit à
sa
médiocrité économique et culturelle ; b) l’absorption d’une communaut
1071
ulée dans une fédération continentale a) retrouve
sa
vocation particulière jadis réduite ou supprimée par l’État-nation co
1072
liances interétatiques ou internationales, trouve
sa
réalisation la plus authentique au niveau des réalités interrégionale
1073
es nécessités de l’administration polyarchique de
ses
réseaux relèvera de la logique des ensembles (notions d’inclusion, d’
1074
aratiste écossais annonce que « d’ici trois ans »
son
pays aura son siège à l’ONU, « between Saudi Arabia and Senegal ». On
1075
ais annonce que « d’ici trois ans » son pays aura
son
siège à l’ONU, « between Saudi Arabia and Senegal ». On souriait auss
1076
re elles consentira jamais à remettre une part de
ses
pouvoirs à une autorité supranationale ? », écrivait François Mauriac
1077
rre », Genève, n° 1-2, juillet 1963, p. 7-8. 77.
Ses
travaux remplissent deux forts volumes : Documents de la conférence s
1078
s, des curiosités par la presse à grand tirage et
ses
agences officieuses, des émotions par l’éloquence patriotique, enfin
1079
ut surgir demain, posant un but nouveau et créant
ses
moyens. Si l’on ne déclare pas ce qu’on veut, il n’est pas très intér
1080
ions à peu près égales ? La région de Paris, avec
ses
9 ou 10 millions d’habitants, est plus petite que le Limousin, qui n’
1081
: — L’État doit être unique et indivisible. — De
son
siège unique, dans la capitale, l’État régit souverainement toute l’e
1082
istoire d’un peuple digne de ce nom. Ayant « fait
son
unité » (comme on fait sa puberté), un peuple devient une « nation im
1083
e ce nom. Ayant « fait son unité » (comme on fait
sa
puberté), un peuple devient une « nation immortelle » et l’État qui a
1084
t une « nation immortelle » et l’État qui agit en
son
nom dispose de la vie et de la mort de ses membres, plus ou moins « c
1085
git en son nom dispose de la vie et de la mort de
ses
membres, plus ou moins « citoyens » ou « sujets », selon les régimes,
1086
ntribuables. L’Église n’a plus le droit de brûler
ses
hérétiques, mais l’État a le devoir de sévir contre ceux qui conteste
1087
evoir de sévir contre ceux qui contestent l’un de
ses
dogmes (objecteurs de conscience, par exemple, ou régionalistes auton
1088
litiques d’un État et non pas de la prospérité de
ses
citoyens. Aujourd’hui, cette même réduction correspond à la seconde n
1089
ergien, que nous sommes tous peu ou prou, et dans
son
système de représentation, la région ne saurait apparaître que sous l
1090
i : qu’il suffise d’évoquer la sécurité suisse et
ses
motifs. Mais le fédéralisme va plus loin, et conçoit d’autres types e
1091
l’État ni l’ordre contractuel d’une société, avec
ses
cadres et ses mécanismes. Je demande seulement qu’il corresponde aux
1092
dre contractuel d’une société, avec ses cadres et
ses
mécanismes. Je demande seulement qu’il corresponde aux réalités humai
1093
ivision du phénomène État en autant de foyers, et
sa
répartition à autant de niveaux, qu’il y a de fonctions diverses dans
1094
raliste de l’État Dans une page essentielle de
son
Principe fédératif, où Proudhon estime qu’il « résume toute sa scienc
1095
édératif, où Proudhon estime qu’il « résume toute
sa
science constitutionnelle », je trouve cette proposition : Organiser
1096
egio basiliensis s’étend sur trois pays : Bâle et
son
hinterland en Suisse, le Haut-Rhin en France, et le Land badois en RF
1097
rès bien à quelles sociétés il cotise, où il paie
ses
impôts, qui est de sa paroisse et quels sont les paysages de son cœur
1098
étés il cotise, où il paie ses impôts, qui est de
sa
paroisse et quels sont les paysages de son cœur. Et aucun de nous n’e
1099
est de sa paroisse et quels sont les paysages de
son
cœur. Et aucun de nous n’exige que tout cela soit inscrit dans les li
1100
la région devra passer par la supranationalité et
ses
institutions étatiques. Mais ce n’est pas ici notre sujet. 92. Si le
1101
it que la France prenne au sérieux les paroles de
son
chant sacré « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » Duclos, Séguy
1102
a vie. Cette antithèse domine le siècle. Elle est
son
véritable drame. Toutes les autres pâlissent devant elle, sont second
1103
hitlériens. De Gaulle a eu le contact, en prenant
ses
bains de foule. Mais les partis qui invoquent les masses ne rassemble
1104
c’est même tout ce qu’elle peut nous apprendre à
son
sujet. En effet, qu’en est-il aujourd’hui de la lutte des classes ? E
1105
nir la condition prolétarienne pour mieux nourrir
sa
lutte, et cette politique du pire s’opposerait donc nécessairement au
1106
ncé dénué de sens, comme on le voit en remplaçant
ses
termes par leur définition. Si le Prolétariat est la classe non possé
1107
mer la condition prolétarienne et non pas assurer
sa
« victoire », impossible par définition. Dès 1933, Robert Aron et Arn
1108
ils encore. Si vous ne comprenez pas, voyez Mao :
sa
Révolution « culturelle », vous ne lui avez donc jamais demandé ce qu
1109
e « culturelle » fait attaquer le Parti qui, sous
sa
direction, avait tenté d’appliquer Marx. Mais le contraire d’une erre
1110
. Elle est encore de type dynastique, en tant que
son
but pratique reste la puissance collective, et pas du tout le libre d
1111
er les finalités de la vie publique — et c’est là
sa
fonction stratégique — puis l’art de participer aux décisions qui, au
1112
acte politique ne consiste nullement à décider en
son
âme et conscience et au plus près de ses intérêts, si l’on va faire l
1113
cider en son âme et conscience et au plus près de
ses
intérêts, si l’on va faire le saut d’un centre gauche modéré à un cen
1114
que la police refuse de jouer le jeu et de tenir
son
rôle convenu dans le rite des émeutes parisiennes. L’acte politique p
1115
e, en remarquable analogie avec la Renaissance et
ses
étapes, à déplacer le centre du système politique, non seulement de l
1116
n vers l’Europe, mais encore vers l’humanité dans
son
ensemble et en même temps vers la personne. » D. de Rougemont, Lettre
1117
her qu’en s’abolissant lui-même en même temps que
son
antithèse, la propriété privée. » La Sainte Famille, 1845. 101. L’O
1118
à donner une idée aussi objective que possible de
son
contenu, en commentant brièvement sa table des matières complète, et
1119
possible de son contenu, en commentant brièvement
sa
table des matières complète, et en le citant aussi souvent que possib
1120
s selon la nature du phénomène considéré et selon
son
évolution historique. Les régions socioéconomiques sont généralement
1121
t-nation de style xixe siècle a prétendu imposer
sa
pensée, fût-elle précisément absence de vraie pensée, pur conformisme
1122
la profession pour laquelle on a été diplômé dans
son
pays. Quant au contenu de l’enseignement : les manuels d’histoire et
1123
une région comme Rhône-Alpes et la composition de
son
audience ont fait l’objet d’études très poussées (qui vont jusqu’à co
1124
’Aoste, Basques, etc.), séparant une métropole de
son
hinterland (Lille, Bâle, Genève), bloquant des processus de développe
1125
etc.), est en fait beaucoup plus indépendante de
ses
établissements territoriaux, continuellement changeants au gré des dé
1126
ensions politiques dangereuses » mentionnées dans
son
introduction. Il n’y a pas de « juste frontière » imaginable, dès lor
1127
uter, pour le même motif, de près de la moitié de
ses
territoires actuels. Quant à la langue allemande, si elle devait coïn
1128
— ni plus vraies pour autant. Cette notion, qui a
son
origine sous Louis XIV, est mise en forme par la Révolution (discours
1129
e le Rhin sépare « naturellement » les peuples de
ses
rives, tandis que le Rhône les unit. De même, les Pyrénées « séparent
1130
uve des Basques des deux côtés de la chaîne, dans
sa
partie ouest, des Catalans des deux côtés, dans la partie est, mais n
1131
es est une, quoique tissée de contradictions dans
sa
genèse même ; qu’elle s’est formée à partir d’influences indo-europée
1132
là le caractère essentiellement contestataire de
son
génie — mais qui nous ont tous affectés, à doses variables, et qui on
1133
plus intense qu’elle est moins centralisée et que
ses
foyers sont plus nombreux. Au Moyen Âge, ces foyers de création sont
1134
ou le « dépérissement » marxiste de l’État, mais
sa
division, ou mieux sa répartition (conforme au vœu de Proudhon) à tou
1135
» marxiste de l’État, mais sa division, ou mieux
sa
répartition (conforme au vœu de Proudhon) à tous les étages communaut
1136
ue allemande », mais comment elle peut développer
son
économie d’une manière équilibrée, au sein du système continental d’é
1137
ce du problème régional, les vraies dimensions de
sa
problématique, et la richesse des solutions d’ores et déjà envisagées
1138
», chaque action spécifique « se développant dans
son
aire propre » et « ces aires d’application variant, en fait et en dro
1139
ire le point de « l’état de l’union européenne »,
ses
progrès, son arriération, leurs causes et les moyens d’aller plus loi
1140
de « l’état de l’union européenne », ses progrès,
son
arriération, leurs causes et les moyens d’aller plus loin. Parallèle
1141
faire l’Europe dans les années 1950 pour relever
ses
ruines, restaurer son industrie, son commerce et sa technologie. Il f
1142
es années 1950 pour relever ses ruines, restaurer
son
industrie, son commerce et sa technologie. Il fallait unir à cette fi
1143
pour relever ses ruines, restaurer son industrie,
son
commerce et sa technologie. Il fallait unir à cette fin nos maigres f
1144
ruines, restaurer son industrie, son commerce et
sa
technologie. Il fallait unir à cette fin nos maigres forces nationale
1145
gt-cinq ans de nouveau, alors que l’humanité dans
son
ensemble doublera désormais, selon les démographes, tous les trente a
1146
e, l’homme se voit contraint de choisir librement
son
avenir et de décider aujourd’hui les conditions de survie du genre hu
1147
puisqu’elle n’est plus une communauté ? Que vaut
son
fameux niveau de vie ? Vers quoi nous conduit-elle ? Elle ne le sait
1148
vèrement la société matérialiste et qu’il dénonce
son
anarchie profonde, mal quadrillée par la police ; il est anormal que
1149
, quantitative. Mais elle est née de l’Europe, de
ses
systèmes de valeurs et de leurs conflits. Elle est née aussi des guer
1150
ue l’État-nation, la religion de l’État-nation et
sa
souveraineté absolue. L’État-nation, tel que le définissait dès 1932
1151
. Comme on le voit en remplaçant chaque terme par
sa
définition. L’union des États-nations, ce serait une amicale des misa
1152
mythe n’a plus d’autre existence que négative. En
son
nom l’on peut refuser, mais on ne peut rien bâtir, rien payer, rien u
1153
i règne seul, depuis un siècle, sur la science de
ses
professeurs et la croyance de ses sujets, par l’entremise des manuels
1154
r la science de ses professeurs et la croyance de
ses
sujets, par l’entremise des manuels scolaires, n’est en fait qu’une f
1155
helle planétaire. Aucun ne peut plus assurer seul
sa
défense militaire et sa prospérité, son équipement technologique et u
1156
ne peut plus assurer seul sa défense militaire et
sa
prospérité, son équipement technologique et une aide effective au tie
1157
surer seul sa défense militaire et sa prospérité,
son
équipement technologique et une aide effective au tiers-monde, la pré
1158
’intéresse chez un homme est de savoir quelle est
son
utopie de la vie en général et de lui-même en particulier — mon utopi
1159
tés dont chacune définit une région réelle, selon
sa
fonction. Prenons l’exemple d’une région à constituer autour de Genèv
1160
est faite à l’image de la fédération suisse, avec
ses
départements fédéraux dont les chefs composent un Conseil fédéral ou
1161
s composent un Conseil fédéral ou exécutif — avec
ses
délégués des régions administratives (correspondant aux cantons) et d
1162
ls et abstraits subsistant entre chaque région et
sa
capitale nationale — ce jour-là, la Révolution européenne sera virtue
1163
c’est l’évidence. Pourquoi détruire ce qui garde
sa
raison d’être dès lors que cela ne bloque plus l’évolution fédérative
1164
véritable Parlement européen et de se battre pour
ses
compétences : qu’elles soient très fortes quand il s’agira de régler
1165
cdote tirée de la vie de Lyautey. On construisait
sa
résidence de Rabat, et il avait demandé à son jardinier que l’on plan
1166
sait sa résidence de Rabat, et il avait demandé à
son
jardinier que l’on plante à droite et à gauche de l’entrée des arbres
1167
la, finalement, que je vous parle de l’Europe, de
son
union, et plus encore, des régions. Tout le problème politique, socia
1168
ons-nous accéder à notre mode de vie propre, avec
ses
exigences exaltantes, celles de construire jour après jour notre pers
1169
The Limits to Growth, par le prof. D. Meadows et
son
équipe, publié aux USA en 1972, et qui a secoué tous les tabous de l’
1170
que l’unité de la nation est le bien suprême, que
son
indépendance doit rester absolue et son État indivisible, ne font que
1171
rême, que son indépendance doit rester absolue et
son
État indivisible, ne font que prolonger le xixe siècle. Mais les ouv
1172
out ce qu’elle ne devait pas être. Pas un mot sur
sa
nécessité, sur les avantages qu’on en attendait pour la prospérité éc
1173
ire des intérêts du pays (dont ils sont juges) et
sa
présence dans les conseils et colloques internationaux, présence dest
1174
lé des devoirs de la France, si tous ont parlé de
ses
droits. Personne n’a invoqué la solidarité — pourtant factuelle, quoi
1175
l’État, dont pas un ne paraît même soupçonner que
son
discours est démodé depuis cent ans, ceux qui réfléchissent sur notre
1176
léchissent sur notre société et sur les causes de
sa
crise aboutissent à des conclusions politiques non seulement contrair
1177
en régions. En 1949, Bertrand de Jouvenel publie
son
grand ouvrage Du Pouvoir 118, où tout en annonçant qu’il va se borner
1178
est forgé une histoire nationale qui démontre que
son
développement était inévitable, et son destin arrangé par la Providen
1179
montre que son développement était inévitable, et
son
destin arrangé par la Providence, comme le mythe français des « front
1180
naturelles »… Le grand État unifié offre-t-il à
ses
habitants plus et mieux que le petit État ? se demande H. Kahn. Et de
1181
té que le Luxembourg (lequel d’ailleurs a dissous
son
armée). Pourquoi, dans ce cas, un Breton (ou un Sicilien, ou un Écoss
1182
rer de faire partie d’un État plus grand qui lève
ses
impôts, se moque de ses allures et de son dialecte… Il est peut-être
1183
État plus grand qui lève ses impôts, se moque de
ses
allures et de son dialecte… Il est peut-être temps que les nations su
1184
ui lève ses impôts, se moque de ses allures et de
son
dialecte… Il est peut-être temps que les nations submergées de l’Euro
1185
ssage à l’ère nouvelle. Il les avait évoqués dans
son
discours de Lyon en 1968 : à la séculaire centralisation étatique dev
1186
m qu’il avait tenu à organiser — contre l’avis de
ses
conseillers — sur le problème des régions. Ma thèse : le problème des
1187
um, de Gaulle déclara au général Lalande, l’un de
ses
collaborateurs les plus intimes : « Même si j’échoue, je serai gagnan
1188
projet qui était essentiel pour le pays. » Devant
ses
anciens collaborateurs réunis à Colombey après sa chute, il manifeste
1189
es anciens collaborateurs réunis à Colombey après
sa
chute, il manifeste « une certaine satisfaction : celle d’avoir réuss
1190
une certaine satisfaction : celle d’avoir réussi
son
départ. […] Il se montrait préoccupé du jugement que l’histoire porte
1191
réoccupé du jugement que l’histoire porterait sur
son
retrait ». « J’ai pris la bonne sortie devant l’histoire », ce thème
1192
qui se réalise en plénitude par le style même de
sa
pensée, de son action, de sa présence parmi nous. Son expérience des
1193
e en plénitude par le style même de sa pensée, de
son
action, de sa présence parmi nous. Son expérience des hommes et de l’
1194
par le style même de sa pensée, de son action, de
sa
présence parmi nous. Son expérience des hommes et de l’irrationnel qu
1195
pensée, de son action, de sa présence parmi nous.
Son
expérience des hommes et de l’irrationnel qui conduit leurs affaires
1196
conduit leurs affaires au pire a certes confirmé
son
pessimisme inné, sa profonde méfiance à l’endroit de ce qui vient et
1197
es au pire a certes confirmé son pessimisme inné,
sa
profonde méfiance à l’endroit de ce qui vient et du « progrès » de no
1198
progrès » de notre monde moderne en général, mais
son
goût puissant de la vie et son sens du service de la cité n’ont cessé
1199
e en général, mais son goût puissant de la vie et
son
sens du service de la cité n’ont cessé de le ramener aux grands poste
1200
gne, mais il était aussi le meilleur prosateur de
son
pays : il faut relire non seulement le monumental Richelieu de l’âge
1201
ux idées, et aux situations qu’aux systèmes, d’où
son
sens politique intuitif et ses vues parfois prophétiques : C.J.B. ajo
1202
aux systèmes, d’où son sens politique intuitif et
ses
vues parfois prophétiques : C.J.B. ajoutait à la Suisse la dimension
1203
tant plus faut-il l’attaquer dans les domaines où
son
autorité, gagnée ailleurs, peut égarer. Il écrivait en 1939, aux prem
1204
emporaire. La littérature du libéralisme touche à
sa
fin et la littérature du totalitarisme n’est pas encore apparue et de
1205
de nos manèges, mais nous adjure de faire mentir
ses
prévisions et nous en montre les moyens ; ou bien a-t-il été le compl
1206
annoncé — l’effondrement du christianisme, ou de
sa
culture — ne se passe pas hors de nous et sans nous, collectivement :
1207
dans nous et par nous. Celui qui aime activement
son
prochain se comporte en chrétien, et le christianisme par cet acte ex
1208
esse de l’aimer et s’effondre. Quand Orwell écrit
son
essai, le malheur qu’il prévoit est déjà arrivé : il se produit dans
1209
, c’est que l’objet en question semble avoir fait
son
temps, qu’il survit peut-être à sa raison d’être, qu’il est trop vieu
1210
le avoir fait son temps, qu’il survit peut-être à
sa
raison d’être, qu’il est trop vieux. Et l’on publie : Pourquoi des ph
1211
convient, avant de s’en occuper, de s’assurer de
sa
réalité. Le second cas est évidemment celui des régions, du problème
1212
s de la recherche — la consistance du problème ou
son
sérieux scientifique. Et cela suffit encore moins à établir sa nécess
1213
ientifique. Et cela suffit encore moins à établir
sa
nécessité et sa possibilité aux yeux du grand public. Ni les uns, ni
1214
ela suffit encore moins à établir sa nécessité et
sa
possibilité aux yeux du grand public. Ni les uns, ni les autres, n’on
1215
connaissance, comme l’a si bien montré Piaget par
ses
nombreuses analyses établissant que notre savoir, notre connaissance,
1216
phénomène de nature au sens actif du mot, qui est
son
sens étymologique : Natura = ce qui engendre, l’engendrante, ce qui f
1217
dépend de la volonté humaine, il est décisif pour
sa
réalisation qu’on puisse expliquer avec efficacité ses raisons d’être
1218
éalisation qu’on puisse expliquer avec efficacité
ses
raisons d’être, ou plutôt de devenir. « Avec efficacité » veut dire i
1219
l sans doute : — à partir de l’homme lui-même, de
sa
réalité morale, à partir de la dégradation de toute existence communa
1220
: de mon environnement, de mon milieu humain, de
ses
contraintes, de ses ressources disponibles et de ses virtualités frus
1221
ent, de mon milieu humain, de ses contraintes, de
ses
ressources disponibles et de ses virtualités frustrées. Les problèmes
1222
contraintes, de ses ressources disponibles et de
ses
virtualités frustrées. Les problèmes écologiques, économiques, énergé
1223
e ; production agricole arbitrairement séparée de
ses
marchés naturels ; obstacles multipliés, légaux et financiers, à l’éd
1224
l’occurrence ceux de Paris, Berne et Genève. Dès
ses
premières séances, la Commission s’est donné un programme qui déborde
1225
ission internationale qui ne peut que transmettre
ses
vœux à Berne et à Paris, d’instituts sans pouvoir et de chercheurs is
1226
laissé des traces profondes dans l’inconscient de
ses
habitants.) Ajoutons que cette « plus grande région » est aussi celle
1227
lubles, voilà qui enseigne la région, convainc de
sa
nécessité, répond à la question du « Pourquoi des régions ? » à parti
1228
apoléon, dans et pour la guerre, l’État-nation et
sa
morale, qui est le nationalisme totalitaire, a provoqué les deux guer
1229
. Devant la contre-attaque qu’elle a provoqué par
son
action, l’Europe se voit aujourd’hui sans force : sa division en État
1230
action, l’Europe se voit aujourd’hui sans force :
sa
division en État-nations souverains — qui a causé les guerres mondial
1231
rains — qui a causé les guerres mondiales et donc
sa
ruine — c’est cela aussi qui l’empêche de résoudre la crise qu’elle a
1232
l’obsession de la puissance est l’ultima ratio de
ses
décisions. Mais d’où tient-il sa puissance actuelle, sinon du vide ci
1233
ultima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il
sa
puissance actuelle, sinon du vide civique créé par l’urbanisation sau
1234
s — chacune ayant pour extension le territoire de
sa
réalité — ne naîtront pas de nos modèles, mais bien de la nécessité d
1235
r la vitesse d’un électron et celui de déterminer
sa
position. Cette nouvelle « relation d’incertitude » définirait le pas
1236
savons que la terre ayant des dimensions finies,
ses
ressources seront épuisées dans des délais calculables, mais qui vari
1237
là donc quelques certitudes quant à l’avenir et à
ses
cadres ou à ses limites extrêmes, l’incertitude portant alors sur le
1238
certitudes quant à l’avenir et à ses cadres ou à
ses
limites extrêmes, l’incertitude portant alors sur le contenu de cet a
1239
itude portant alors sur le contenu de cet avenir,
son
déroulement, son histoire et ses dates, « car nous ne savons ni le jo
1240
rs sur le contenu de cet avenir, son déroulement,
son
histoire et ses dates, « car nous ne savons ni le jour ni l’heure ».
1241
u de cet avenir, son déroulement, son histoire et
ses
dates, « car nous ne savons ni le jour ni l’heure ». (À l’inverse, l
1242
Une seule chose est certaine, c’est la mort, non
sa
date. Mort de la terre et mort de chacun de nous. Une seule chose est
1243
mentir ce modèle (comme l’espèrent sans nul doute
ses
auteurs) il faut commencer par y croire. Car si on le récuse, on ne f
1244
autant il est dangereux, égarant, de subordonner
ses
décisions à des prédictions qui ne seront « justes » que si vous fait
1245
l’urbaniste, du médecin, ou du citoyen qui assume
son
rôle dans la cité, les « impératifs du développement », les « nécessi
1246
de la décision politique. Car quelles que soient
ses
intentions conscientes, ce discours pousse au crime de désertion civi
1247
On oublie de nous dire qu’il n’est que la voix de
ses
programmateurs et de leurs préjugés. Tel est le succès de la projecti
1248
es figurent subira les effets correspondants dans
son
corps ou dans son esprit. En manipulant son « modèle », le futurologi
1249
les effets correspondants dans son corps ou dans
son
esprit. En manipulant son « modèle », le futurologiste croit-il vraim
1250
dans son corps ou dans son esprit. En manipulant
son
« modèle », le futurologiste croit-il vraiment qu’il manipule un aven
1251
comme le magicien mêle à la glaise dont il pétrit
sa
figurine quelques poils ou des rognures d’ongles de sa victime.) L
1252
gurine quelques poils ou des rognures d’ongles de
sa
victime.) La futurologie scientifique appelle une économie de guer
1253
appelle d’autres, fût-ce à seule fin de vérifier
ses
méthodes. Ainsi les techniques de lutte contre la guérilla permettent
1254
: un conservatisme utopique D’autre part, par
ses
méthodes mêmes de projection et d’extrapolation, toute prévision chif
1255
e évaluées : il faudrait tout savoir sur l’homme,
ses
régularités et ses folies ; tout savoir sur les ressources terrestres
1256
drait tout savoir sur l’homme, ses régularités et
ses
folies ; tout savoir sur les ressources terrestres disponibles ; tout
1257
nature à modifier tous nos paramètres : c’est en
son
nom que tel ministre de la guerre favorise une forte natalité, alors
1258
la guerre favorise une forte natalité, alors que
son
collègue de l’hygiène sociale cherche à la diminuer ; c’est elle qui
1259
e en un tableau les événements du xxe siècle que
ses
méthodes n’eussent pu prévoir, en tant que « surprenants ou inattendu
1260
ous éclairer sur l’avenir. La Rome des jeux, avec
ses
deux-cents jours fériés sous Dioclétien, offre un parallèle frappant
1261
vince entière se soulevait, et remettait en cause
sa
suprématie. Un régime fondé sur la coopération volontaire, qui aurait
1262
autant que tout cela annonçait le christianisme,
sa
spécificité religieuse, et le besoin qui peut-être s’en faisait senti
1263
me de chaque personne et dans la seule qualité de
son
angoisse. L’avenir sensible au cœur Ce qui va se passer dans le
1264
l’attente secrète de l’individu et la formule de
sa
relation avec les autres qu’on pouvait déceler l’hitlérisme et même p
1265
déceler l’hitlérisme et même prévoir l’allure de
sa
courbe historique, et nous allons voir qu’on l’a fait. Tout ce qui p
1266
aussi bien baptisée subjective, puisqu’elle prend
son
appui dans l’homme sujet de l’Histoire. La futurologie serait alors «
1267
Elle tient que l’homme, fait par l’Histoire, est
son
objet, un objet parmi d’autres, soumis aux mêmes lois, et par-là prév
1268
accomplissement de la personne, c’est-à-dire dans
sa
liberté, non pas dans quelque puissance collective, en cela chimériqu
1269
nier des rythmes du passé ou de fins étrangères à
sa
vocation : aliénantes. Vos prévisions chiffrées ne m’intéressent que
1270
Or toute croissance biologique porte en elle-même
ses
principes régulateurs. Ce n’est pas le cas de la croissance industrie
1271
e demander qui a fait la route et pourquoi, et si
son
prix valait vraiment les avantages qu’elle offre à la communauté qui
1272
outefois l’on prétend se tenir à l’avant-garde de
son
temps. Qu’on m’entende bien : quantité d’intellectuels et d’artistes
1273
alités de l’économie d’une société, dont dépendra
sa
politique et l’usage de ses armements. Or ces forces sont religieuses
1274
société, dont dépendra sa politique et l’usage de
ses
armements. Or ces forces sont religieuses à l’origine, si elles ne s’
1275
mundi et de conserver le système sociopolitique (
ses
rites et ses conduites sociales) tel que l’ont fondé les ancêtres ;
1276
conserver le système sociopolitique (ses rites et
ses
conduites sociales) tel que l’ont fondé les ancêtres ; mais au contr
1277
é, la tradition, les intérêts de la communauté et
sa
politique ; — annonce la destruction totale et irrémédiable de l’actu
1278
religions avaient pour mission de maintenir), et
son
remplacement instantané par un nouvel ordre : « Les choses vieilles s
1279
, le droit est apporté aux Grecs par Solon, après
ses
voyages en Égypte, l’astronomie est importée de Babylone. Et tout cel
1280
en plus que cela : le concept de l’amour-passion,
sa
mystique et sa rhétorique, qui vont influencer profondément nos maniè
1281
a : le concept de l’amour-passion, sa mystique et
sa
rhétorique, qui vont influencer profondément nos manières de sentir e
1282
vant être localisée à la cour de Poitiers et dans
ses
environs, au premier quart du xiie siècle. On peut voir dans cette r
1283
ou des rythmes ? Elle les pose « en collage » sur
ses
compositions. Hors du contexte sacré, religieux, traditionnel, qui do
1284
texte sacré, religieux, traditionnel, qui donnait
sa
valeur réelle à cette forme plastique, musicale, ou magique. Et sans
1285
epuis deux ou trois siècles, exporte sans relâche
ses
produits finis, non ses valeurs ; ses idéologies, non sa foi ; son ob
1286
les, exporte sans relâche ses produits finis, non
ses
valeurs ; ses idéologies, non sa foi ; son obsession de la puissance,
1287
ans relâche ses produits finis, non ses valeurs ;
ses
idéologies, non sa foi ; son obsession de la puissance, non sa passio
1288
uits finis, non ses valeurs ; ses idéologies, non
sa
foi ; son obsession de la puissance, non sa passion de la vérité reco
1289
s, non ses valeurs ; ses idéologies, non sa foi ;
son
obsession de la puissance, non sa passion de la vérité reconnue dans
1290
, non sa foi ; son obsession de la puissance, non
sa
passion de la vérité reconnue dans la liberté ; sa formule de l’État-
1291
a passion de la vérité reconnue dans la liberté ;
sa
formule de l’État-nation, non ses principes du droit des gens, sa sép
1292
ans la liberté ; sa formule de l’État-nation, non
ses
principes du droit des gens, sa séparation des pouvoirs ou sa sagesse
1293
État-nation, non ses principes du droit des gens,
sa
séparation des pouvoirs ou sa sagesse fédéraliste ; et pour tout résu
1294
du droit des gens, sa séparation des pouvoirs ou
sa
sagesse fédéraliste ; et pour tout résumer en deux mots, sa civilisat
1295
fédéraliste ; et pour tout résumer en deux mots,
sa
civilisation non sa culture, alors que celle-ci explique seule la cré
1296
ur tout résumer en deux mots, sa civilisation non
sa
culture, alors que celle-ci explique seule la création de celle-là, e
1297
le dialogue sur les finalités de la culture et de
ses
produits devienne de plus en plus défectueux ou inepte, tandis que s’
1298
t loin de tels sommets, mais ce sont tout de même
ses
sommets. Elle n’est pas souvent digne de ces œuvres, mais c’est elle
1299
itionnelles ? » Une autre fois, il me raconte que
sa
femme, qui est Hollandaise, donnait des leçons de solfège aux enfants
1300
volution, qui est bien l’idée la plus contraire à
sa
tradition millénaire d’équilibre des antinomies, c’est-à-dire de comp
1301
octrines, de pratiques, d’orientations, constitue
sa
modernité. L’idée de révolution se manifeste par la volonté de rompre
1302
partie de Das Kapital. Karl Marx avait prévu que
sa
révolution se produirait dans les pays industriels. Or la Chine est u
1303
lera d’abord de « bond en avant » (marquant ainsi
sa
volonté de rupture avec le passé, non plus d’évolution harmonieuse).
1304
développer spontanément dans un peuple que toute
sa
tradition préparait à refuser le nouveau, le moderne, comme représent
1305
vu le danger et prenne des mesures pour immuniser
son
peuple, si l’on en juge par l’une des directives récentes que « le Gr
1306
s, on ne voit pas comment le tiers-monde perdrait
sa
croyance aveugle dans la validité de la formule stato-nationale, ni p
1307
réussi d’une Europe fédérée au-delà et en deçà de
ses
États-nations serait susceptible d’exercer sur le tiers-monde une inf
1308
ions européens commence vers 1872, pour atteindre
son
plein vers 1910. La décolonisation de ces mêmes contrées commence en
1309
es mêmes contrées commence en 1945 et approche de
son
terme dans les années 1970. 141. Dans toutes les conférences interna
1310
du Centre européen de la culture : « L’Europe et
ses
intellectuels », Genève, hiver 1975, p. 3-16.
1311
quelque côté à celui auquel on le dédie, rappeler
ses
thèmes favoris, ou encore évoquer son style ou sa démarche intellectu
1312
e, rappeler ses thèmes favoris, ou encore évoquer
son
style ou sa démarche intellectuelle. Mais il y a la partie des Témoig
1313
es thèmes favoris, ou encore évoquer son style ou
sa
démarche intellectuelle. Mais il y a la partie des Témoignages person
1314
traduisons : loué sans réserve et bien au-delà de
ses
mérites ; ou au contraire mécompris, entendez : qu’on aurait pu tout
1315
nt il voit les autres : tout portrait ressemble à
son
auteur, et tous les portraits peints par Rembrandt à ses autoportrait
1316
eur, et tous les portraits peints par Rembrandt à
ses
autoportraits. C’est ce qui rend un volume comme celui-ci redoutablem
1317
ume comme celui-ci redoutablement instructif pour
son
récipiendaire : il va découvrir enfin ce qu’il a pu être dans les yeu
1318
être dans les yeux d’autrui, il va donc découvrir
son
personnage, les apparences toujours multiples qui cachent parfois plu
1319
hent parfois plus encore qu’elles ne la révèlent,
sa
personne. Il y a là de quoi passionner le personnaliste que je suis,