1 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en juin 1953 (mai-juin 1953)
1 ils appellent cela indépendance d’esprit et même Souveraineté nationale, insistant sur la majuscule. Byzance est morte en discutant
2 artels. Les nations décident de s’en tenir à leur souveraineté , d’ailleurs fictive. Que se passe-t-il alors ? La France, ayant refus
2 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Situation de l’Europe en août 1953 : Lettre aux Six (juillet-août 1953)
3 elle fédération ne suppose pas « l’abandon de nos souverainetés  », mais au contraire l’institution d’une souveraineté nouvelle, et ce
4 rainetés », mais au contraire l’institution d’une souveraineté nouvelle, et cette fois-ci réelle. Dans quelle mesure nos souverainet
5 , et cette fois-ci réelle. Dans quelle mesure nos souverainetés existent-elles encore en fait ? On voit venir le temps où elles ne s
6 ui nous sauverait. Il est absurde de parler de la souveraineté d’une nation qui ne pourrait pas se défendre au-delà de quelques heur
3 1953, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une prise de conscience européenne (novembre-décembre 1953)
7 assion le problème brûlant des relations entre la souveraineté nationale (ou ce qui en reste) et la future communauté supranationale
4 1954, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)
8 Deux notes sur la souveraineté nationale (mai 1954)s 1. Peut-on fédérer des États souverains ?
9 uche, qui lui reprochait son respect excessif des souverainetés cantonales, et par la droite, qui jugeait ces souverainetés dangereus
10 tés cantonales, et par la droite, qui jugeait ces souverainetés dangereusement menacées9. La solution qui s’imposa finalement au lend
11 elle a tranquillement supprimé le problème de la souveraineté cantonale (ou nationale), et cela d’une manière qui me paraît pleine
12 Loin d’exiger des cantons une renonciation à leur souveraineté , la Constitution suisse de 1848 garantit expressément cette souverain
13 tution suisse de 1848 garantit expressément cette souveraineté , en même temps qu’elle la limite, ou plutôt qu’elle en délègue partie
14 3. — Les cantons sont souverains en tant que leur souveraineté n’est pas limitée par la Constitution fédérale, et comme tels, ils ex
15 dération garantit aux cantons leur territoire, la souveraineté dans les limites fixées par l’article 3, leurs constitutions, la libe
16 re sérieusement. 2. Abandonner ou recouvrer la souveraineté  ? Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l
17 ecouvrer la souveraineté ? Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai q
18 l vrai qu’il y ait là un obstacle à l’union ? Ces souverainetés ont-elles quelque réalité et consistance, en dehors des débats où ell
19 es évidences européennes ? Voyons le concret. La souveraineté nationale n’est exercée en fait que par l’État. M. van Kleffens l’a d
20 de vivre en vase clos. Ces limites décisives à la souveraineté ne sont plus posées par le droit, mais par d’implacables circonstance
21 , économiques et politiques. Il en résulte que la souveraineté nationale n’a plus guère d’autre existence que psychologique. Où la v
22 saugrenus qui caractérisent les polémiques sur la souveraineté nationale. Lors des débats de la table ronde de l’Europe, à Rome, deu
23 t sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur souveraineté fictive. » (Étant entendu que l’accent porte sur fictive.) C’est ains
24 les prévues pour l’Europe) rétabliront en fait la souveraineté du peuple, car le peuple sera associé à leur gestion. Il importe d’ex
25 ra dissipée la crainte que suscite la perte de la souveraineté nationale. Il n’est donc pas exact que nos nations, en vue de s’unir,
26 s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur souveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté, elles l’ont perd
27 uveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté , elles l’ont perdu, et sans retour. À la question : pourquoi l’Europe
28 l’Europe recouvre, entre les grands empires, une souveraineté qui échappe à ses nations. 8. William Rappard, La Constitution féd
29  83. s. Rougemont Denis de, « Deux notes sur la souveraineté nationale », Courrier fédéral, Genève, mai 1954, p. 33-36.
5 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Habeas Animam (été 1955)
30 e l’Histoire » ; — attachement fétichiste à des «  souverainetés nationales » qui ont épuisé leurs vertus au xixe siècle et sont deve
6 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Lever de rideau culturel ? (octobre 1955)
31 st sommée par l’Histoire de dépasser le stade des souverainetés absolues, condamnées par les développements de l’économie et de la te
7 1955, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Que s’est-il passé à Genève ? (décembre 1955)
32 t politique, sur la base du respect des droits de souveraineté , de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, répond aux inté
8 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Au seuil d’une année décisive (février 1957)
33 d’hui que nous devons faire l’Europe parce que la souveraineté de ses nations n’est qu’un mythe et que, dès lors, l’indépendance du
9 1957, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La Suisse et l’Europe après 1945 (avril 1957)
34 if. Les États qui le composent gardent toute leur souveraineté . Le Conseil est donc aussi faible que l’était la Diète helvétique ava
10 1960, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Trois initiales, ou raison d’être et objectifs du CEC (1959-1960)
35 texte de sauvegarder sa sacro-sainte et fictive «  souveraineté  » par rapport aux voisins européens. Certes, ce sont des Européens su
11 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
36 se sacraliser de plus en plus l’idée fatale de la souveraineté absolue, idée qui est à peine supportable quand un prince l’incarne,
37 amer leur volonté farouche d’indépendance et leur souveraineté absolue, dont ils refusent de rien déléguer à une autorité supranatio
38 ter tous ensemble — et alors ils renoncent à leur souveraineté absolue au profit d’une fédération qui les protège. C’est ce second p
39 e et constitutive de l’État-nation, sa volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc d’autarcie, qui est son amb
40 e, en faire autant avec la notion sacro-sainte de souveraineté  ; et c’est ensuite trouver les éléments nouveaux avec lesquels bâtir
41 ats régionaux français délégueront partie de leur souveraineté à l’État fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale
42 i-même ne peut tenir en main… que son État. Or la souveraineté de l’État est devenue largement illusoire, quand elle n’est pas toute
43 les illusions de l’absolutisme, les délires de la souveraineté sans limites. L’autonomie est une notion relative et très précise, qu
44 de ne pas heurter de front et d’entrée de jeu les souverainetés nationales, de permettre de les contourner, ou survoler, de passer à
12 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
45 at totalitaire, aboutissement normal de l’idée de souveraineté revendiquée par une entité politique. Au reste, l’État totalitaire n
46 s affaires qui relèvent, leur dit-on, de la seule souveraineté nationale — c’est-à-dire de la seule religion qui ait encore un bras
47 nos États-nations affirmer en dépit de tout leur souveraineté absolue et s’en autoriser non seulement pour refuser toute mesure d’u
13 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
48 soudre. Ou plus exactement : c’est le dogme de la souveraineté nationale absolue et illimitée, c’est-à-dire sacro-sainte, matérialis
49 que l’État est plus totalitaire d’ambition. Si la souveraineté de l’État est limitée aux tâches administratives, les frontières sont
50 onomiques, n’est que la traduction du dogme de la souveraineté totale, universelle et indivisible de l’État-nation de type moderne,
14 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
51 x utopistes. Pour les politiques au contraire, la souveraineté absolue de l’État-nation n’est qu’un mythe, quand elle n’est pas simp
15 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
52 l’État-nation, la religion de l’État-nation et sa souveraineté absolue. L’État-nation, tel que le définissait dès 1932 le groupe per
53 u’ils n’en ont ni l’intention ni le pouvoir. La «  souveraineté nationale absolue » dont ils se réclament toutes les fois qu’il s’agi
54 onstituent les prétentions de l’État-nation à une souveraineté sans limites, amènent à constater que si l’on veut faire l’Europe, il
55 surtout des fonctionnaires, au nom du dogme de la souveraineté nationale absolue ? Et comment créer ou recréer des cadres de partici
16 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
56 n ; erreur aussi sur la région, qui n’est pas une souveraineté ni un fief, ni un État.) À quoi M. Michel Debré fait écho quelques jo
57 ranationaux et le démantèlement correspondant des souverainetés nationales. L’ordre international actuel est basé sur la conception q
17 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
58 urel ou ethnique ou économique, par deux ou trois souverainetés nationales, comme c’est le cas de la Regio Bâle-Alsace-Bade, ou de la
59 bilité, puisqu’ils sont fondés sur le dogme de la souveraineté illimitée dans leurs frontières, dites « géographiques », mais établi
18 1976, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
60 ge et n’en sont que plus aptes à revendiquer leur souveraineté stato-nationale illimitée. Là réside le plus grave danger pour la sur
61 danger pour la survie du genre humain. Car cette souveraineté sans limites se présente toujours comme quelque chose qu’il s’agit de
62 au-delà du xxe siècle. En effet, le dogme de la souveraineté nationale interdit aux États-nations de répondre victorieusement aux
63 aux défis mortels qu’on vient de citer141. Or la souveraineté nationale ne sera bientôt plus garantie que par la possession de l’ar
64 ques, au prix de l’abandon de leurs sacro-saintes souverainetés nationales, on ne voit pas comment le tiers-monde perdrait sa croyanc
65 seule permettre 1°) un dépassement du dogme de la souveraineté nationale illimitée ; — 2°) une restauration du sens civique et des p
66 et l’urgence des dangers — le respect absolu des souverainetés nationales dans la lutte contre ces dangers. Ce qui signifie pratique