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ils appellent cela indépendance d’esprit et même
Souveraineté
nationale, insistant sur la majuscule. Byzance est morte en discutant
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artels. Les nations décident de s’en tenir à leur
souveraineté
, d’ailleurs fictive. Que se passe-t-il alors ? La France, ayant refus
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elle fédération ne suppose pas « l’abandon de nos
souverainetés
», mais au contraire l’institution d’une souveraineté nouvelle, et ce
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rainetés », mais au contraire l’institution d’une
souveraineté
nouvelle, et cette fois-ci réelle. Dans quelle mesure nos souverainet
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, et cette fois-ci réelle. Dans quelle mesure nos
souverainetés
existent-elles encore en fait ? On voit venir le temps où elles ne s
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ui nous sauverait. Il est absurde de parler de la
souveraineté
d’une nation qui ne pourrait pas se défendre au-delà de quelques heur
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assion le problème brûlant des relations entre la
souveraineté
nationale (ou ce qui en reste) et la future communauté supranationale
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Deux notes sur la
souveraineté
nationale (mai 1954)s 1. Peut-on fédérer des États souverains ?
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uche, qui lui reprochait son respect excessif des
souverainetés
cantonales, et par la droite, qui jugeait ces souverainetés dangereus
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tés cantonales, et par la droite, qui jugeait ces
souverainetés
dangereusement menacées9. La solution qui s’imposa finalement au lend
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elle a tranquillement supprimé le problème de la
souveraineté
cantonale (ou nationale), et cela d’une manière qui me paraît pleine
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Loin d’exiger des cantons une renonciation à leur
souveraineté
, la Constitution suisse de 1848 garantit expressément cette souverain
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tution suisse de 1848 garantit expressément cette
souveraineté
, en même temps qu’elle la limite, ou plutôt qu’elle en délègue partie
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3. — Les cantons sont souverains en tant que leur
souveraineté
n’est pas limitée par la Constitution fédérale, et comme tels, ils ex
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dération garantit aux cantons leur territoire, la
souveraineté
dans les limites fixées par l’article 3, leurs constitutions, la libe
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re sérieusement. 2. Abandonner ou recouvrer la
souveraineté
? Est-il vrai que nos souverainetés doivent être abandonnées, si l
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ecouvrer la souveraineté ? Est-il vrai que nos
souverainetés
doivent être abandonnées, si l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai q
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l vrai qu’il y ait là un obstacle à l’union ? Ces
souverainetés
ont-elles quelque réalité et consistance, en dehors des débats où ell
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es évidences européennes ? Voyons le concret. La
souveraineté
nationale n’est exercée en fait que par l’État. M. van Kleffens l’a d
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de vivre en vase clos. Ces limites décisives à la
souveraineté
ne sont plus posées par le droit, mais par d’implacables circonstance
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, économiques et politiques. Il en résulte que la
souveraineté
nationale n’a plus guère d’autre existence que psychologique. Où la v
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saugrenus qui caractérisent les polémiques sur la
souveraineté
nationale. Lors des débats de la table ronde de l’Europe, à Rome, deu
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t sauver leur individualité qu’en sacrifiant leur
souveraineté
fictive. » (Étant entendu que l’accent porte sur fictive.) C’est ains
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les prévues pour l’Europe) rétabliront en fait la
souveraineté
du peuple, car le peuple sera associé à leur gestion. Il importe d’ex
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ra dissipée la crainte que suscite la perte de la
souveraineté
nationale. Il n’est donc pas exact que nos nations, en vue de s’unir,
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s’unir, doivent sacrifier ce qui subsiste de leur
souveraineté
nominale. Quant à l’essentiel de cette souveraineté, elles l’ont perd
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uveraineté nominale. Quant à l’essentiel de cette
souveraineté
, elles l’ont perdu, et sans retour. À la question : pourquoi l’Europe
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l’Europe recouvre, entre les grands empires, une
souveraineté
qui échappe à ses nations. 8. William Rappard, La Constitution féd
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83. s. Rougemont Denis de, « Deux notes sur la
souveraineté
nationale », Courrier fédéral, Genève, mai 1954, p. 33-36.
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e l’Histoire » ; — attachement fétichiste à des «
souverainetés
nationales » qui ont épuisé leurs vertus au xixe siècle et sont deve
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st sommée par l’Histoire de dépasser le stade des
souverainetés
absolues, condamnées par les développements de l’économie et de la te
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t politique, sur la base du respect des droits de
souveraineté
, de la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, répond aux inté
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d’hui que nous devons faire l’Europe parce que la
souveraineté
de ses nations n’est qu’un mythe et que, dès lors, l’indépendance du
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if. Les États qui le composent gardent toute leur
souveraineté
. Le Conseil est donc aussi faible que l’était la Diète helvétique ava
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texte de sauvegarder sa sacro-sainte et fictive «
souveraineté
» par rapport aux voisins européens. Certes, ce sont des Européens su
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se sacraliser de plus en plus l’idée fatale de la
souveraineté
absolue, idée qui est à peine supportable quand un prince l’incarne,
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amer leur volonté farouche d’indépendance et leur
souveraineté
absolue, dont ils refusent de rien déléguer à une autorité supranatio
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ter tous ensemble — et alors ils renoncent à leur
souveraineté
absolue au profit d’une fédération qui les protège. C’est ce second p
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e et constitutive de l’État-nation, sa volonté de
souveraineté
absolue, donc d’indépendance totale, donc d’autarcie, qui est son amb
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e, en faire autant avec la notion sacro-sainte de
souveraineté
; et c’est ensuite trouver les éléments nouveaux avec lesquels bâtir
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ats régionaux français délégueront partie de leur
souveraineté
à l’État fédéral français. La lutte pour notre indépendance nationale
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i-même ne peut tenir en main… que son État. Or la
souveraineté
de l’État est devenue largement illusoire, quand elle n’est pas toute
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les illusions de l’absolutisme, les délires de la
souveraineté
sans limites. L’autonomie est une notion relative et très précise, qu
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de ne pas heurter de front et d’entrée de jeu les
souverainetés
nationales, de permettre de les contourner, ou survoler, de passer à
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at totalitaire, aboutissement normal de l’idée de
souveraineté
revendiquée par une entité politique. Au reste, l’État totalitaire n
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s affaires qui relèvent, leur dit-on, de la seule
souveraineté
nationale — c’est-à-dire de la seule religion qui ait encore un bras
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nos États-nations affirmer en dépit de tout leur
souveraineté
absolue et s’en autoriser non seulement pour refuser toute mesure d’u
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soudre. Ou plus exactement : c’est le dogme de la
souveraineté
nationale absolue et illimitée, c’est-à-dire sacro-sainte, matérialis
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que l’État est plus totalitaire d’ambition. Si la
souveraineté
de l’État est limitée aux tâches administratives, les frontières sont
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onomiques, n’est que la traduction du dogme de la
souveraineté
totale, universelle et indivisible de l’État-nation de type moderne,
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x utopistes. Pour les politiques au contraire, la
souveraineté
absolue de l’État-nation n’est qu’un mythe, quand elle n’est pas simp
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l’État-nation, la religion de l’État-nation et sa
souveraineté
absolue. L’État-nation, tel que le définissait dès 1932 le groupe per
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u’ils n’en ont ni l’intention ni le pouvoir. La «
souveraineté
nationale absolue » dont ils se réclament toutes les fois qu’il s’agi
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onstituent les prétentions de l’État-nation à une
souveraineté
sans limites, amènent à constater que si l’on veut faire l’Europe, il
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surtout des fonctionnaires, au nom du dogme de la
souveraineté
nationale absolue ? Et comment créer ou recréer des cadres de partici
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n ; erreur aussi sur la région, qui n’est pas une
souveraineté
ni un fief, ni un État.) À quoi M. Michel Debré fait écho quelques jo
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ranationaux et le démantèlement correspondant des
souverainetés
nationales. L’ordre international actuel est basé sur la conception q
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urel ou ethnique ou économique, par deux ou trois
souverainetés
nationales, comme c’est le cas de la Regio Bâle-Alsace-Bade, ou de la
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bilité, puisqu’ils sont fondés sur le dogme de la
souveraineté
illimitée dans leurs frontières, dites « géographiques », mais établi
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ge et n’en sont que plus aptes à revendiquer leur
souveraineté
stato-nationale illimitée. Là réside le plus grave danger pour la sur
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danger pour la survie du genre humain. Car cette
souveraineté
sans limites se présente toujours comme quelque chose qu’il s’agit de
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au-delà du xxe siècle. En effet, le dogme de la
souveraineté
nationale interdit aux États-nations de répondre victorieusement aux
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aux défis mortels qu’on vient de citer141. Or la
souveraineté
nationale ne sera bientôt plus garantie que par la possession de l’ar
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ques, au prix de l’abandon de leurs sacro-saintes
souverainetés
nationales, on ne voit pas comment le tiers-monde perdrait sa croyanc
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seule permettre 1°) un dépassement du dogme de la
souveraineté
nationale illimitée ; — 2°) une restauration du sens civique et des p
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et l’urgence des dangers — le respect absolu des
souverainetés
nationales dans la lutte contre ces dangers. Ce qui signifie pratique