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Lacs (août 1948)n o Combien j’aimai ce
lac
aux rives glauques ! sans rien d’alpestre, et dont les eaux, comme ce
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ux. Faut-il penser que la souffrance au bord d’un
lac
n’est jamais sans quelque douceur ? Cherchant d’où vient cet agrément
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se et plus présente, je me dis : c’est qu’un vrai
lac
est un univers clos, si grands soient les miroirs qu’il offre aux cie
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x, passagers immobiles, un bras levé… J’habite au
lac
de Garde un palais délabré, au-dessus de jardins en terrasses pleins
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à l’horizon des landes et de la mer… Tyrol, et ce
lac
sombre au fond de la vallée, où tournoyaient des voiles inclinées… Ba
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e, où tournoyaient des voiles inclinées… Balaton,
lac
de plaine aux eaux fades, environné de collines pointues et de valses
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demeures trop vastes du Lake George, nommé jadis
lac
du Saint Sacrement « pour la pureté lustrale de ses eaux »… Il me rap
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quoi l’ai-je quitté ? … Et nous n’irons jamais au
lac
d’Amatitlan, au pied du fabuleux volcan de Sant’Anna, mais je l’empor
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me, aux chagrins taciturnes. Souffrir auprès d’un
lac
n’est jamais sans douceur. Je suis sur la jetée, près du hangar des t
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rrière le Trou de Bourgogne. La grande rougeur du
lac
s’est retirée, de vague en vague vers l’autre rive. Elle caresse en p
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t âgé d’une vingtaine d’années, se dirige vers le
lac
qu’on aperçoit entre les peupliers, et dont les longues vagues limone
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et violent quand les portes du cœur ont cédé ! Le
lac
était d’un bleu très sombre, le ciel bas, des éclairs de chaleur palp