1 1948, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Lacs (août 1948)
1 Lacs (août 1948)n o Combien j’aimai ce lac aux rives glauques ! sans rien d’alpestre, et dont les eaux, comme ce
2 ux. Faut-il penser que la souffrance au bord d’un lac n’est jamais sans quelque douceur ? Cherchant d’où vient cet agrément
3 se et plus présente, je me dis : c’est qu’un vrai lac est un univers clos, si grands soient les miroirs qu’il offre aux cie
4 x, passagers immobiles, un bras levé… J’habite au lac de Garde un palais délabré, au-dessus de jardins en terrasses pleins
5 à l’horizon des landes et de la mer… Tyrol, et ce lac sombre au fond de la vallée, où tournoyaient des voiles inclinées… Ba
6 e, où tournoyaient des voiles inclinées… Balaton, lac de plaine aux eaux fades, environné de collines pointues et de valses
7 demeures trop vastes du Lake George, nommé jadis lac du Saint Sacrement « pour la pureté lustrale de ses eaux »… Il me rap
8 quoi l’ai-je quitté ? … Et nous n’irons jamais au lac d’Amatitlan, au pied du fabuleux volcan de Sant’Anna, mais je l’empor
9 me, aux chagrins taciturnes. Souffrir auprès d’un lac n’est jamais sans douceur. Je suis sur la jetée, près du hangar des t
10 rrière le Trou de Bourgogne. La grande rougeur du lac s’est retirée, de vague en vague vers l’autre rive. Elle caresse en p
11 t âgé d’une vingtaine d’années, se dirige vers le lac qu’on aperçoit entre les peupliers, et dont les longues vagues limone
12 et violent quand les portes du cœur ont cédé ! Le lac était d’un bleu très sombre, le ciel bas, des éclairs de chaleur palp