1 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Puisque je suis un militaire… (septembre 1939)
1 droit. Il sait que, d’une seconde à l’autre, peut venir l’ordre de bondir. Ça ne l’empêche pas de s’installer comme s’il n’av
2 quand on lève un peu le nez pour voir si rien ne vient . Non, rien ne vient. Grisaille, monotonie, envoûtement de l’esprit pa
3 u le nez pour voir si rien ne vient. Non, rien ne vient . Grisaille, monotonie, envoûtement de l’esprit par le corps – pourvu
2 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Beekman Place (octobre 1946)
4 justent des lunettes noires… Quelques jeunes gens viennent boire un verre, le soir. Un violoniste s’escrime à vingt reprises sur
5 pe. J’en connais par avance la nostalgie. Le soir vient dans un luxe américain d’ocres, de roses, d’argents et d’éclats d’or
6 enfin le peignoir, il fait trop chaud. Des rires viennent d’une terrasse obscure, un cliquetis de tiges de verre dans les highb
7 ant sur la rivière… Une langue de lumière orangée vient râper doucement le crépi des murs bas, sur la terrasse toute voisine.
3 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Souvenir d’un orage en Virginie (novembre 1946)
8 ands longs chiens sortent, le museau bas, et l’un vient vomir à nos pieds des morceaux de cire mal mâchés. Une servante les p
9 s poursuit armée d’une cravache. Elle crie qu’ils viennent encore de manger les bougies du carrosse de George Washington. (C’est
4 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Noël à New York (décembre 1946)
10 bombes atomiques. Trois d’entre eux, à Brooklyn, viennent d’être blessés sérieusement, en jouant à faire sauter le monde. Les t
11 ses yeux s’écarquillèrent largement : devant nous venait d’apparaître une jeune femme au visage anguleux et couvert de taches
5 1948, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Lacs (août 1948)
12 ’est jamais sans quelque douceur ? Cherchant d’où vient cet agrément, et pourquoi dans le monde lacustre on ressent la vie mi
13 ucioles à la nuit, quand les violoneux du village viennent donner la sérénade. Et nous montons à ce balcon sur l’eau, accroché a
14 jamais, voilà la vie ! Mais si ce soir une femme venait à moi comme le miracle que j’attends, je lui dirais : c’est un malent
15 s l’ombre tiède et abritée d’un bois de pins. Que vient -il donc chercher sur ces rivages désertés par le crépuscule ? Quelle