1 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Introduction au Journal d’un intellectuel en chômage (août 1937)
1 de, dans une île de la côte Atlantique. J’allai m’ y installer avec ma femme, au mois de novembre, et j’y restai jusqu’à l
2 nstaller avec ma femme, au mois de novembre, et j’ y restai jusqu’à l’été. L’année suivante, ce fut le Midi : là encore un
3 core une maison abandonnée qu’on nous prêtait. Il y en a comme cela des centaines, des milliers, dans toutes les province
4 titulé Penser avec les mains . Mais tandis que j’ y travaillais, je m’amusais à noter, au jour le jour, des anecdotes, de
5 u tout ce qu’on nomme un « journal intime ». Je n’ y parlais pas de mes sentiments, mais de mon entourage et des questions
6 e, et villes mortelles ! C’est qu’on ne sait plus y trouver son prochain, mais seulement des « voisins inévitables » (com
2 1937, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Pages inédites du Journal d’un intellectuel en chômage (octobre 1937)
7 peut devenir le fait dominateur. En vérité, il n’ y a pas de faits grands ou petits en soi et par comparaison. Il y a dan
3 1938, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Caquets d’une vieille poule noire (août 1938)
8 — mais il est inquiet : dans la nuit du 21 mai, n’ y tenant plus, il retourne au poulailler, dérange la poule, aperçoit en
9 gnait pas, lui aussi ! Mais, chômeurs ou non, — j’ y reviendrai — ces intellectuels sont sans pitié et par surcroît ne son
10 ntine de le traiter. Est-ce que, par hasard, il n’ y aurait pas de poules dans votre pays ? Ou bien est-ce que vous ne les
11 rentiers ! » clame-t-elle. Et pour le coup, je m’ y reconnais : cette logique est celle de la race. On sent des siècles d
4 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Puisque je suis un militaire… (septembre 1939)
12 e ? dit un camarade. — Pas trop. Mais pour sûr on y est ! L’impression générale, c’est qu’on nous a « mis dedans ». (Je d
13 les initiés, et cette mention si belle, quand on y pense, dans son élémentaire grandeur : En campagne. Entendez : quelqu
14 e qu’un embêtement dont on se préserve comme sans y penser. On ouvre un parapluie, on enfile un « imper », on s’isole ave
15 , c’est quelque chose d’immense et de sérieux. On y pénètre de tout son corps, de tout son sentiment charnel, on l’accept
5 1939, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Billet d’aller et retour (décembre 1939)
16 pourtant quittée, cette chambre paysanne, mais j’ y suis pour peu que j’y pense, et c’est souvent. Faites le compte de vo
17 te chambre paysanne, mais j’y suis pour peu que j’ y pense, et c’est souvent. Faites le compte de vos heures et vous décou
18 de lune, sans arbres et sans abois lointains. On y rôde en frôlant les murs, heurtant des corps, guettant des phares san
6 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Beekman Place (octobre 1946)
19 é s’écrie : « Mais c’est l’Europe ! » parce qu’il y trouve un charme, simplement. Mais quand je la vois du haut de mon do
7 1946, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Noël à New York (décembre 1946)
20 ’évêque anglican de New York. Dix mille personnes y chanteront des carols avant la procession du chœur et du clergé, préc
8 1947, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Slums (janvier 1947)
21 se croiser. L’angoisse me prend chaque fois que j’ y pénètre. (Rappel inconscient de la naissance, me dirait un psychanaly
22 de fonte : il faudrait monter sur une chaise pour y entrer. De la cuisine, on passe par une baie sans porte dans le front
9 1947, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (décembre 1947)
23 tances de ma vie ne m’ont plus laissé le loisir d’ y penser, ni même de bien lire les journaux. Mais voici ce matin sur mo
24 ugemont, mais il faut acquitter Oltramare. Vous n’ y comprenez rien ? Ni moi non plus. C’est que ce raisonnement n’en est
25 bien il faut acquitter Oltramare, mais alors il n’ y avait pas lieu de me dénoncer, tout ce discours retombe à plat, et no
26 s ont occupé la Suisse. Voilà ce que c’est ! On m’ y ramène sous bonne escorte. Le Gauleiter, un nommé Oltramare, me fait
10 1948, Bulletin de la Guilde du livre, articles (1937–1948). Lacs (août 1948)
27 fin, où l’on a reconnu l’amour, comme il aime à s’ y retrouver. Je nage à Baveno dans l’eau tiède et dorée, c’est la fin d
28 ux. Oui, c’est bien cela qu’il sent, il ne peut s’ y tromper : la brûlure douce au cœur, le sang plus vite, le soulèvement