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t : « Quand les livres se liront-ils d’eux-mêmes,
sans
le secours des lecteurs ? Quand les hommes se comprendront-ils indivi
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e au moins deux grands artistes : Aragon, Éluard.
Sans
oublier Breton, enchanteur des images qui peuplent les ténèbres. b.
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d’une œuvre de pur génie. Vincent Van Gogh, génie
sans
talent. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Paul Colin, Van Go
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t moins. On n’écrit pas un roman en trois volumes
sans
y laisser des maladresses et des négligences. Mais on ne demande pas
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er les nombreuses péripéties de son dernier roman
sans
exposer et discuter toutes les idées qu’elles illustrent. Les personn
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tout son mysticisme protestant. Et cela n’est pas
sans
gêner M. Seillière. C’est peut-être pourquoi il insiste sur le fait q
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sur le fait que Vinet se déclarait « un chrétien
sans
épithète ». Croit-il éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voi
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tourmentée dans sa profondeur, mais qui se penche
sans
vertige sur ses abîmes. Simplicité de notre temps ! Au-dessus de la t
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d’hui un roman bien différent, a vu la Révolution
sans
romantisme, dans le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand
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sur le sol, les yeux grands ouverts dans le vide,
sans
rien voir. Ainsi le moujik devant le bolchévique violant sa patrie.
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, dans un progrès mal défini, et l’on court après
sans
fin. Même ceux qui ont perdu la croyance en un bonheur possible ou dé
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qu’ils battent la mesure devant un orchestre qui,
sans
eux, jouerait aussi bien, aussi mal. Quant aux meneurs de l’opinion p
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l’on songe aux bataillons de pâles opportunistes
sans
culture qui se chargent de gaver les masses du pain quotidien de la b
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révolte des autres et quelles prières cela fait à
Dieu
», disait Drieu la Rochelle. Mais il faudra bien se remettre à manger
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moins de gloriole s’accompagnât votre ultimatum à
Dieu
. Mais, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandonne au salut par l
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a guerre — c’est le même désenchantement précoce,
sans
la brusquerie de ses aînés. Encore un qui s’est complu dans son dégoû
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is jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du
Dieu
perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes : la
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des modernes : la perte d’une foi. Il a besoin de
Dieu
, mais il attend en vain sa Révélation : « C’est peut-être que je suis
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Aragon nous montrent le même personnage : un être
sans
foi, à qui une sorte de « sincérité » interdit de commettre aucun act
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nne que de céder à vous, désirs, et d’être vaincu
sans
bataille. On voit assez à quel genre de sophismes conduit ce mouvemen
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l faut des armes et ne méprisent pas la culture ;
sans
autre parti pris que celui de vivre, c’est-à-dire de construire ; sob
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t d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de
Dieu
. » 1. Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes
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notations lyriques suivant le rythme d’un songe,
sans
cesse brisé par les élans alternés ou confondus du désir et de la pri
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e. Pourtant, malgré des longueurs, on ne lira pas
sans
plaisir ce livre où l’on voit un homme appeler en vain le vent du lar
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(mai 1926)s C’est le récit de la découverte de
Dieu
par une jeune fille élevée dans l’athéisme. Invraisemblablement ignor
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le style volontairement sec permettent de suivre
sans
passion ni fatigue le développement un peu théorique mais intelligent
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oreuse. Mais ses fleurs de cristal, si elles sont
sans
parfum, ne se faneront pas. t. Rougemont Denis de, « [Compte rendu
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art, et pas encore la vérité pure — Crevel décrit
sans
aucune transposition romanesque le trouble caractéristique de sa géné
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oi, c’est se refuser à l’élan vital qui nous crée
sans
cesse : l’analyse de sa solitude le laisse en face de quelques réacti
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t le courage de contempler nos corps et nos cœurs
sans
dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-il le courage de prier…
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ormule même de tant d’aspirations modernes. Voici
sans
aucun doute un des livres les plus représentatifs de l’époque de Léni
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herches, il ne les condamne pas d’un « Jugement »
sans
issue sinon vers le passé catholique ; mais tenant compte de leur eff
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e avec un mépris tranquille ; le Français riposte
sans
conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C’est encore u
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érir non le monde, mais son ordre. Nous humilions
sans
trêve notre sensibilité au profit de ce « mythe cohérent » vers quoi
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ls m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et
sans
rire : « À mort ceux qui paraphrasent ce que je dis ». Il y a chez Ar
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suite de promenades dont la composition n’est pas
sans
rappeler celle des Nuits d’octobre de Nerval ; forme qui permet à l’a
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Rousseau, Nerval Musset : mais voyez un Rousseau
sans
tendresse, un Nerval sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de F
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mais voyez un Rousseau sans tendresse, un Nerval
sans
pudeur, un Musset ivre non plus de vin de France, mais d’alcools plei
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solées où ils se développent. Paysages tristes et
sans
violence, autour de ces êtres dont la détresse est d’autant plus crue
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sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien
sans
durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies ont un pouvoir d
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leuse obsession. Il lui écrit de longues lettres,
sans
les envoyer. Il apprend sa mort, et qu’elle l’aurait peut-être aimé.
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l’orange et l’ananas… »). Une telle œuvre, dense,
sans
obscurité, riche et décantée, profonde et délicieuse, gagnera à son a
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i de lucidité. Séduit par Gide ; admirant Maurras
sans
l’aimer ; saluant en Valéry une réussite unique mais presque inhumain
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goisse qu’en y substituant ce qui ne vient que de
Dieu
: la Foi ». Acculée à la rigueur d’un choix presque impossible, notre
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hoix presque impossible, notre incertitude paraît
sans
remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-il pas cédé à la tentation de
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l’inquiétude autant que de la grâce, et régénère
sans
cesse l’inquiétude autant que la sérénité… Au reste, n’est-elle pas d
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de l’inquiétude et de la foi : « Si tu as trouvé
Dieu
, il te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont Denis de, « [Co
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ache, Jacob (mai 1927)ah Voici un livre dur et
sans
grâces, qui ne manque pas d’une beauté assez brutale, pour nous choqu
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, méprisant : « Mais oui, je ne nie rien, je suis
sans
scrupules, on connaît mon orgueil : osez donc me condamner d’être plu
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rer une œuvre d’art. La sincérité audacieuse mais
sans
bravade qui donne à ce livre sa valeur de document humain, nuit à sa
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confiance, voici un homme d’aujourd’hui, presque
sans
pose, et décidé à mépriser le bluff. al. Rougemont Denis de, « [Co
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bes des femmes », dit-il, pour vous apprendre ! —
sans
se douter que rien ne saurait vous ravir autant que ses impertinences
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s au fait, si vous n’aviez pas lu ce livre ? Ah !
sans
hésiter, je vous ferais un devoir de ce plaisir. Un devoir !… Car hél
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afés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est
sans
importance, car voici « l’heure des petits arbres pourpres, l’heure o
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subtile convenance avec son objet qu’il en saisit
sans
mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu trouble et l’insidieuse mélanc
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t, par exemple, plus efficace. Aragon se retourne
sans
cesse pour crier : Lâches, vous refusez d’avancer ! Mais il reste à p
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’une angoisse que le nihilisme de M. Malraux veut
sans
issues : l’angoisse que fait naître au cœur du monde contemporain l’a
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ction, il se dégage de ce roman un désespoir sec,
sans
grimace. Cette intelligence et cette sensibilité ont quelque chose de
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érite est d’être simple et précise dans l’exposé,
sans
rien simplifier ni préciser à l’excès dans le caractère. Daniel-Rops
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vérité trop évidente » ; alors qu’il la faudrait,
sans
rien fausser, transcender… aw. Rougemont Denis de, « [Compte rendu
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nnant franchement dans ses propriétés, y découvre
sans
cesse de nouvelles sources. Il défriche et il fabrique, soit qu’il se
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Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et
Dieu
(septembre 1930)bg On ne sait presque rien de Lautréamont, sinon q
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s à la cheville de Rimbaud. (Ce n’est pas avec un
Dieu
pour rire que Rimbaud est aux prises, et il n’a cure de cette littéra
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du] Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et
Dieu
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septembre 19
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e, — juste de quoi s’étendre, et regarder jaillir
sans
fin contre soi l’eau de ce beau Danube jaune qui est le plus inodore
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aune qui est le plus inodore des fleuves. Dormir.
Sans
avoir pu retrouver cette mélodie descendue d’un balcon où chantait la
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e descendue d’un balcon où chantait la Schumann ;
sans
avoir pu retrouver le nom de qui l’on a reconduit à sa villa, vers ci
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s ces quartiers si clairs, arbres et jets d’eau ;
sans
avoir pu retrouver, des conversations de ce bal, autre chose que la p
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l’adoration comblée, j’en sortirais de ces objets
sans
nom, inutilisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que
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ges d’un monde que les poètes essaient de décrire
sans
l’avoir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son éch
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ais moi qui cherche un Objet Inconnu ! — Ô Destin
sans
repos et qui me voue à toutes les magies ! Les désirs les plus incomp
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en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée
sans
sièges. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques au
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ons dont on ne saurait à la légère se débarrasser
sans
courir les risques12 les plus graves et provoquer une crise, bref, sa
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s12 les plus graves et provoquer une crise, bref,
sans
le payer cher. Tout cela est langage de bourse. Pour moi, je poursuiv
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ie est un devoir de politesse. Comment la mesurer
sans
mauvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Di
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uvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de
Dieu
. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La
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qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est
Dieu
qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêch
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sement des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé
sans
y perdre le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légiti
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s méritoire, mais plus symbolique qu’efficace. Et
sans
lendemain. Ce mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeu
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de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de
Dieu
roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous vous pr
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terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville
sans
ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un c
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nte, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre,
sans
arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau. Trois
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ie d’où l’on voit le Danube gris-jaune, brillant,
sans
rides, la petite ville juste au-dessous de soi, et la basilique sur s
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panouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant,
sans
frontières. Eux : leurs petites moustaches militaires, leurs joues ro
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désir ? Rejoindre ! Mais vous, derrière ma tête,
Sans
Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois. 13. Chansons hongrois
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envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie
sans
talisman, s’il a du cœur, n’en revient plus. 15. La plaine et la m
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ci, peut-être, mais invisible. Lève-toi, pars, et
sans
vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici
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ire suffirait à l’indiquer. Mais ce qui l’établit
sans
conteste dans une classe internationale — comme on dirait en style sp
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avec une intelligence et une autorité aujourd’hui
sans
secondes : le sens de la responsabilité de l’écrivain. bk. Rougemo