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e comme le siècle de la découverte du monde par l’
Europe
intellectuelle. Grand siècle de critique pour lequel nos contemporain
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n’est qu’une forme de reportage international. L’
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menant cette immense enquête manifeste son génie méthodique, son univ
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osité. Mais, de même que la France interrogeant l’
Europe
du xviiie prenait surtout conscience de son propre génie, l’Europe d
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prenait surtout conscience de son propre génie, l’
Europe
d’aujourd’hui semble chercher dans une confrontation avec l’Orient, p
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un jour d’un renouveau, c’est à quelques savants
européens
qu’il le devra, tandis que d’un mouvement inverse, le christianisme d
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intéressant tableau des multiples réactions de l’
Europe
placée devant le dilemme Orient-Occident. Réactions qui, disons-le to
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u’ouvrit la Revue de Genève sur « l’Avenir de l’
Europe
. » (Cf. les deux réponses d’André Gide en particulier). Car la plupar
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dénomination qui n’a de sens que par rapport à l’
Europe
. Il serait vain de tenter un classement parmi les réponses d’une extr
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s mieux définis. Pour Valéry, la supériorité de l’
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réside dans sa « puissance de choix », dans le génie d’abstraction qu
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déplorent. Plusieurs jeunes songent que dans une
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vieillie, les parfums puissants de l’Asie sauront encore éveiller de
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revu peut-être pour la première fois le rôle de l’
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« conscience du monde », entre une Amérique affolée de vitesse, édifi
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tés depuis lors les grands noms de la littérature
européenne
d’avant-guerre mêlés à ceux des maîtres du renouveau idéaliste allema
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id. Et si l’on a pu reprocher à ses tableaux de l’
Europe
qu’il vient de parcourir quelque superficialité, du moins faut-il le
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ter au public français cette œuvre « d’importance
européenne
», croyez-vous qu’il aille s’abandonner à l’émotion communicative de
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op lucide, est un amour de fatigués (Les Nuits, l’
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galante, de Morand). La lucidité aiguë de nos psychologues est cet ét
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’Occident (décembre 1926)aa Un Chinois écrit d’
Europe
à un Français qui lui répond de Chine. Nous sommes loin du ton des Le
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e si dense, si inquiétant. Le Chinois voit dans l’
Europe
« une barbarie attentivement ordonnée, où l’idée de la civilisation e
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ec le nôtre. Mais je crois que toute intelligence
européenne
libre peut souscrire aux critiques du Chinois et sympathiser avec son
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à notre tour certaines démences qui enfièvrent l’
Europe
. Tandis que M. Ford expose victorieusement sa méthode pour « réussir
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témoin intelligent et un peu ironique des cours d’
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à la veille de la guerre. De cette espèce de collaboration résultent
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aris est du roman pur ; la tournée des cours de l’
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centrale, qu’elle subit comme jeune épouse d’un comte polonais, grand
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individus — Chinois nationalistes ou terroristes,
Européens
expérimentateurs, Juifs russes méthodiques — s’émeuvent les masses de
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lle au sein même de la lutte qui met aux prises l’
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et le monde du Pacifique. On retrouvera ici beaucoup des idées que la
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é un grand pont vibrant et nous sommes rentrés en
Europe
. Mais dès le lendemain, m’échappant du programme, il a bien fallu que
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articles favorables à la Hongrie, au moment où l’
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semblait abandonner à son malheur ce peuple turbulent et déchu, suffi
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ondément magyars de sensibilité, bien que souvent
européens
de goûts et de curiosités, et dont Michel Babits est aujourd’hui le c
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ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent en
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conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsys. Pour
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y sentir au bout d’un monde, au bord extrême de l’
Europe
. Le hasard a voulu que j’y entende, un soir, une présentation de musi
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ourd’hui l’un des premiers rangs dans la critique
européenne
, l’ampleur du champ qui lui est naturellement nécessaire suffirait à
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t un génie français, et sur un pied véritablement
européen
. L’envergure en quelque sorte géographique d’une telle enquête suppos