1
ant, Chant funèbre pour les morts de Verdun (mars
1925
)a Henry de Montherlant, héritier d’une tradition chevaleresque, mè
3
André Breton, Manifeste du surréalisme (juin
1925
)b Sous une « vague de rêves », la logique, dernier agent de liaiso
4
ux poète s’il ne s’efforçait de donner raison aux
75
pages où il voulut nous persuader que tout poème doit être une dictée
5
ttres françaises qui risquent d’y perdre au moins
deux
grands artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton, enchanteur des
7
Paul Colin, Van Gogh (août
1925
)c Le nouveau volume de la collection des « Maîtres de l’art modern
8
ème ouvrage publié en France sur Van Gogh, depuis
1922.
Il contient pourtant des vues assez neuves. M. Colin s’est contenté d
10
Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre
1925
)d Lucien Fabre, ingénieur, poète, chroniqueur scientifique, « Prix
11
né, contraint de suivre jusqu’au bout un roman de
500
pages comme Rabevel. Car si la liquidation des questions traitées est
12
comme le fait son maître : « La marquise sortit à
cinq
heures ». Une telle platitude est presque indispensable, mais il s’en
13
res qui le sont moins. On n’écrit pas un roman en
trois
volumes sans y laisser des maladresses et des négligences. Mais on ne
15
Les Appels de l’Orient (septembre
1925
)e Le xxe siècle s’annonce comme le siècle de la découverte du mon
16
de Genève sur « l’Avenir de l’Europe. » (Cf. les
deux
réponses d’André Gide en particulier). Car la plupart des enquêtés se
17
homisme et ceux qui pensent inévitable le choc de
deux
mondes, et que seule une intime connaissance mutuelle l’adoucira. Il
18
s de, « [Compte rendu] Les Appels de l’Orient (n°
9-10
des Cahiers du Mois) », Bibliothèque universelle et Revue de Genève,
20
Jean Prévost, Tentative de solitude (septembre
1925
)f « Dès que nous sommes seuls, nous sommes des fous. Oui, le contr
23
Almanach 1925 (septembre
1925
)g En 1886, lors de sa fondation, la nouvelle maison d’édition Fisc
24
Almanach 1925 (septembre 1925)g En
1886,
lors de sa fondation, la nouvelle maison d’édition Fischer passait po
25
e définition de M. A. Eloesser dans l’Almanach du
25e
anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pourtant bon ménage av
26
de ce que fut la littérature d’avant-garde entre
1900
et 1910. Depuis, la maison paraît s’être un peu embourgeoisée… Disons
27
ue fut la littérature d’avant-garde entre 1900 et
1910.
Depuis, la maison paraît s’être un peu embourgeoisée… Disons plutôt q
28
de, « [Compte rendu] S. Fischer Verlag, Almanach
1925
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septembre 19
30
Otto Flake, Der Gute Weg (septembre
1925
)h Dans l’atmosphère trouble où s’agite l’Allemagne nouvelle — et p
31
universelle et Revue de Genève, Genève, septembre
1925,
p. 1163. i. Orthographié « Flasce » par erreur dans l’original.
33
s nouvelles exemplaires et un prologue (septembre
1925
)j M. Valéry Larbaud est vraiment un étonnant esprit. Pour présente
34
on et le gage de sa légitimité. Nul doute que les
Trois
nouvelles exemplaires ne suscitent un intérêt très profond : elles no
35
dello. N’annonce-t-il pas que les personnages des
trois
nouvelles « sont réels, très réels, de la réalité la plus intime, de
36
tail extérieur ou d’enjolivure. La lecture de ces
trois
tragédies, d’une classique sobriété mais d’une brutalité et d’une iro
37
ont Denis de, « [Compte rendu] Miguel de Unamuno,
Trois
nouvelles exemplaires et un prologue », Bibliothèque universelle et
39
Vinet, historien de la pensée française (octobre
1925
)k Peut-être n’est-il pas trop tard pour parler du Vinet de M. Seil
41
Jules Supervielle, Gravitations (décembre
1925
)l « Quel est celui-là qui s’avance » avec ce visage d’entre la vie
43
Simone Téry, L’Île des bardes (décembre
1925
)m L’Irlande contemporaine offre un spectacle bien passionnant : ce
44
on, comme fut celle des Yeats, Synge, Joyce même…
Trois
noms qui permettent, je crois, de parler d’un grand siècle littéraire
46
Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre
1925
)n La Révolution russe va-t-elle usurper dans le roman d’aventures
47
l sait qu’un grand mouvement est la résultante de
millions
de petits. Voici naître la révolution dans un cœur, puis dans une fam
48
es conséquences. C’est ainsi qu’interviennent les
trois
Anglais mêlés au drame. M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tan
49
us les essais de M. de Voguë sur l’âme slave pour
deux
ou trois scènes de La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché
50
ssais de M. de Voguë sur l’âme slave pour deux ou
trois
scènes de La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché dans un r
52
Adieu, beau désordre… (mars
1926
)o L’époque s’en va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le bon
53
prétendre à l’action sociale que l’époque réclame
1.
C’est aussi pourquoi l’on ne saurait accorder trop d’importance à leu
54
s s’opposent avec hostilité. Dans l’intérieur des
deux
maisons pourtant se débattent les mêmes brouilles de famille entre Ar
55
amille entre Art et Morale, Pensée et Action… Ces
deux
moralistes adonnés à la culture et à la libération du moi paraissent
56
facile à juger du dehors n’était pas ce qu’il y a
vingt
ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé en nous, mais pouvions-nou
57
surde de quelques problèmes moraux et littéraires
8,
à quoi beaucoup sacrifièrent leur jeunesse. (« Nous sommes une généra
58
es révolutions, quelles anarchies, quels Niagaras
9
!) Quelques jeunes hommes l’ont compris. Ils sont modestes — ne s’is
59
hoisir parmi leurs instincts, ni de les améliorer
10.
Tout ceci est assez nouveau. (Après tant de cocktails, quelle saveur
60
en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. »
1.
Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes civique
61
l’époque, c’est une manière d’agir contre elle.
2.
« La crise du concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’était d
62
2. « La crise du concept de littérature », NRF,
1923.
3. « Il s’était développé en nous un goût furieux de l’expérience hu
63
La crise du concept de littérature », NRF, 1923.
3.
« Il s’était développé en nous un goût furieux de l’expérience humain
64
goût furieux de l’expérience humaine. » (Aragon)
4.
« Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF) 5. Détours de Ren
65
Lorsque tout est fini » dans Libertinage. (NRF)
5.
Détours de René Crevel ; les romans de Philippe Soupault ; l’Incerta
66
Rochelle. Je ne cite que les plus significatifs.
6.
Aragon, loc. cit. 7. Le « goût du désastre » qui est au fond du rom
67
e les plus significatifs. 6. Aragon, loc. cit.
7.
Le « goût du désastre » qui est au fond du romantisme moderne nous em
68
nte d’une violence, d’un vice, d’une inquiétude.
8.
« Certaines expériences littéraires sont plus dangereuses que des exp
69
s que des expériences réelles » (Marcel Arland).
9.
Ce serait au moins la liberté ! crieront les surréalistes. Voire. On
70
lus éloignée de celle qui permet le surréalisme.
10.
Une équipe d’hommes solides suffirait à restaurer une élite, efficace
71
aurer une élite, efficace. (Je vois Jean Prévost,
deux
ou trois de Philosophies, des Cahiers du Mois, et peut-être Drieu la
72
e élite, efficace. (Je vois Jean Prévost, deux ou
trois
de Philosophies, des Cahiers du Mois, et peut-être Drieu la Rochelle,
74
Pierre Jean Jouve, Paulina
1880
(avril 1926)p Au creux des couleurs assourdies d’un divan le soir,
75
Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril
1926
)p Au creux des couleurs assourdies d’un divan le soir, tandis que
76
s de, « [Compte rendu] Pierre Jean Jouve, Paulina
1880
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, avril 1926,
78
Alix de Watteville, La Folie de l’espace (avril
1926
)q Un artiste de grand talent à qui la guerre a fait perdre le goût
80
Wilfred Chopard, Spicilège ironique (mai
1926
)r Un léger flirt avec la muse, parce que c’est dimanche, parce qu’
82
Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai
1926
)s C’est le récit de la découverte de Dieu par une jeune fille élev
83
semblablement ignorante de toute religion jusqu’à
20
ans, Denise s’abandonne à « la vie », laquelle — un peu aidée par l’a
85
Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai
1926
)t Sous ce titre, le plus étonnant peut-être qu’il ait trouvé, Jean
86
u’il aime pour les matériaux qu’on en peut tirer.
L
[e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète. Il ne l’est jamais
87
la poésie. (« Le poète ne rêve pas, il compte. »)
Six
projecteurs convergent sur une machine luisante et tournante. L’espri
89
René Crevel, Mon corps et moi (mai
1926
)u Les témoignages ne manquent pas sur la détresse morale de la gén
91
Le Corbusier, Urbanisme (juin
1926
)v Nous disons adieu aux charmes troubles et inhumains de la nature
92
métrie… Elle use et conduit lentement l’usure des
milliers
d’êtres humains ». Elle n’est plus adaptée aux conditions nouvelles d
93
détail des rues. Congestion : « un cheval arrête
1000
chevaux-vapeurs ». Et pourtant « la ville est une image puissante qui
94
e et de ciment blanc, flamboyantes au soleil. Les
vingt-quatre
gratte-ciel de la cité, au centre, s’espacent autour d’un aérodrome-g
95
errasses. Des perspectives régulières recoupées à
200
et 400 mètres par les plans fuyants des rues immenses livrées au 100
96
s. Des perspectives régulières recoupées à 200 et
400
mètres par les plans fuyants des rues immenses livrées au 100 à l’heu
97
ar les plans fuyants des rues immenses livrées au
100
à l’heure des autos. Les maisons habitées ne sont plus que des encein
99
Ramon Fernandez, Messages (juillet
1926
)w Je ne crois pas exagéré de dire qu’en publiant ce recueil d’essa
100
connaissance personnelle. Après quoi il écrit : «
II
y a, en fait, deux manières de se connaître, à savoir se concevoir et
101
onnelle. Après quoi il écrit : « II y a, en fait,
deux
manières de se connaître, à savoir se concevoir et s’essayer. » Fort
103
Henry de Montherlant, Les Bestiaires (septembre
1926
)x J’éprouve quelque gêne à porter un jugement littéraire sur ce no
104
eur ; dans ce portrait de Montherlant toréador, à
16
ans, c’est surtout le Montherlant actuel que l’on sent. C’est dire qu
105
agnoles pleines de simple grandeur, j’ai supporté
mille
fastidieux détails techniques et des délires taurologiques avec lesqu
107
Jacques Spitz, La Croisière indécise (décembre
1926
)y L’auteur veut amuser en nous quelques idées graves en leur prése
109
Alfred Colling, L’Iroquois (décembre
1926
)z Ce roman a le charme d’un automne, une amertume enveloppée, une
110
ieux abandonné à son sujet, d’un pathétique assez
neuf
. z. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Alfred Colling, L’Iroquoi
112
dré Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre
1926
)aa Un Chinois écrit d’Europe à un Français qui lui répond de Chine
113
thiser avec son idéal de culture. Il n’y a pas là
deux
points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a fait parler son Ch
115
Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier
1927
)ab « Je n’admets pas qu’on reprenne mes paroles, qu’on me les oppo
117
Bernard Barbey, La Maladère (février
1927
)ac « Quel admirable sujet de roman, écrit Gide, au bout de quinze
118
admirable sujet de roman, écrit Gide, au bout de
quinze
ans, de vingt ans de vie conjugale, la décristallisation progressive
119
t de roman, écrit Gide, au bout de quinze ans, de
vingt
ans de vie conjugale, la décristallisation progressive et réciproque
120
e d’hiver et soudain sous la lueur d’un incendie,
deux
visages tordus de passion. Cette fin est admirable, dont la brutalité
122
Guy de Pourtalès, Montclar (février
1927
)ad L’on aime que, pour certains hommes, écrire ne soit que le rece
123
. Et peut-être l’amour n’est-il possible qu’entre
deux
cœurs que l’épreuve du plaisir n’a pas exténués. Mais alors quelle av
124
e universelle et Revue de Genève, Genève, février
1927,
p. 257. ae. Il manque sans doute un morceau de phrase dans l’édition
125
Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars
1927
)af M. Edmond Jaloux offre l’exemple rare d’un homme que son évolut
126
yrique, par l’équilibre qu’il maintient entre ces
deux
inconscients : l’époque et l’être secret du héros. Il sait mieux que
127
Personne ne peut juger du drame qui se joue entre
deux
êtres, personne, pas même eux ». Dans ce roman, comme dans l’Âge d’or
129
Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril
1927
)ag Il faut souhaiter que ce témoignage sur les générations nouvell
130
en face de l’inquiétude », M. Rops considère les
deux
solutions les plus parfaites qui s’offrent aux jeunes gens d’aujourd’
131
ciente ruse d’un inquiet qui veut le rester ? Ces
deux
solutions peuvent se résumer en deux mots : inquiétude ou foi. Dès lo
132
rester ? Ces deux solutions peuvent se résumer en
deux
mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les deux terme
133
quiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les
deux
termes d’un dilemme, l’une n’étant que le chemin qui mène à l’autre ?
135
Bernard Lecache, Jacob (mai
1927
)ah Voici un livre dur et sans grâces, qui ne manque pas d’une beau
137
René Crevel, La Mort difficile (mai
1927
)ai Le jeu de tout dire est une des plus tragiques inventions de l’
139
Paul Éluard, Capitale de la douleur (mai
1927
)aj Nocturnes aux caresses coupantes comme certaines herbes. Capita
140
t gracieux des noctambules. Rêves éveillés, entre
deux
gorgées d’un élixir dont il voudrait bien nous faire croire que le di
141
hèque universelle et Revue de Genève, Genève, mai
1927,
p. 693-694. ak. En romain dans l’édition originale.
142
e Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai
1927
)al « De quoi s’agit-il ? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ce
143
t-il ? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ces
deux
tentations, cédant à l’une autant qu’à l’autre, Drieu s’examine. Enco
145
ard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet
1927
)am Quand vous avez fermé ce petit livre, vous partez en chantonnan
147
Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août
1927
)an Ces trois nouvelles n’ont guère de commun entre elles que la fo
148
s Vaudoyer, Premières amours (août 1927)an Ces
trois
nouvelles n’ont guère de commun entre elles que la forme : ce sont de
149
« encore jeune » se souvient d’un danseur de ses
20
ans, d’une aventure qui aurait pu être… Un homme médite à côté du cor
150
n ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous
deux
(L’Amie du Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été de vacances, quand
151
Un vieil été. Cette nouvelle, très supérieure aux
deux
autres, est une réussite rare par la justesse de l’observation autant
152
a nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à
15
ans ; et voici ce je ne sais quoi, ce délice furtif, ce que l’auteur
154
Edmond Jaloux, Rainer Maria Rilke (décembre
1927
)ao À ceux qui se contentent du mot fumeux pour caractériser tout l
156
Léon Bopp, Interférences (décembre
1927
)ap Un jeune auteur raconte dans une lettre à une amie comment il a
157
plus de choses qu’il n’y paraît d’abord dans ces
50
pages. Beaucoup sont excellentes et leur facilité même est une réussi
159
Princesse Bibesco, Catherine-Paris (janvier
1928
)aq C’est un livre sympathique ; et il vaut la peine de le dire car
161
de la Fuye, Jules Verne, sa vie, son œuvre (juin
1928
)ar Livre passionnant pour tous ceux que Jules Verne passionne. Pou
162
emprunté le véhicule à la mode pour conduire des
millions
de lecteurs dans un monde purement fantaisiste où les équations tyran
164
Aragon, Traité du style (août
1928
)as Ce n’est pas le seul talent de M. Aragon qui le rendrait digne
165
tion. J’admire autant le talent de celui qui mène
60
parties d’échecs simultanément, et c’est naturel : je m’en avoue plus
166
n mot bien français et ses applications faciles à
cent
célébrités locales. (Quant à Goethe, traité de clown, cela ne va pas
168
lle, La Révolution et les intellectuels (novembre
1928
)at Les derniers écrits des surréalistes débattent la question de s
170
André Malraux, Les Conquérants (décembre
1928
)au Ce récit de la révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud
171
928)au Ce récit de la révolution cantonaise en
1925
nous place au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en quelqu
172
entiellement contradictoires : elles représentent
deux
manières de sentir l’unité d’une époque obsédée d’action.) Autour de
174
alès, Louis II de Bavière ou Hamlet-Roi (décembre
1928
)av L’histoire de Louis II exalte et déçoit l’imagination. On compr
175
t de charme : Wagner et Nietzsche lui fournissent
deux
tons fermes dont le jeu donne aux nuances assez troubles du personnag
177
Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre
1928
)aw Au hasard d’une rencontre, l’auteur de ce récit se lie avec un
179
son, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier
1929
)ax Le critique se sent désarmé et légèrement absurde en face d’un
180
it pas encore apparaître sous cet aspect dans ces
deux
premiers tomes, où il décrit des scènes de son enfance et de sa jeune
182
Jules Supervielle, Saisir (juin
1929
)ay Ce petit livre de poèmes est comme une initiation au silence. I
184
Jean Cassou, La Clef des songes (août
1929
)az Après cet austère Pays qui n’est à personne paru l’année derniè
186
dré Rolland de Renéville, Rimbaud le voyant (août
1929
)ba À lire ce petit livre et le parallèle qu’il établit entre le yo
187
èque universelle et Revue de Genève, Genève, août
1929,
p. 250-251. bb. Le féminin est ici conservé, conformément au texte o
188
Julien Benda, La Fin de l’Éternel (novembre
1929
)bc Ce n’est plus l’heure de venir prendre position dans un débat o
189
ue connaissent la thèse de la Trahison des Clercs
11,
thèse dont la Fin de l’Éternel ne fait que reprendre la défense contr
190
ent à un rendement. Rien, pas même la religion.
11.
Cf. l’article de M. Daniel Halévy (décembre 1927) et la réponse de M.
191
11. Cf. l’article de M. Daniel Halévy (décembre
1927
) et la réponse de M. Benda (janvier 1928). bc. Rougemont Denis de,
192
décembre 1927) et la réponse de M. Benda (janvier
1928
). bc. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Julien Benda, La Fin de
194
Henri Michaux, Mes propriétés (mars
1930
)bd Si vous avez la curiosité, mieux, le goût des esprits singulier
196
Kikou Yamata, Saisons suisses (mars
1930
)be Peut-être faut-il venir du Japon pour accueillir du premier reg
198
André Jullien du Breuil, Kate (avril
1930
)bf Ce récit d’une élégante minceur décrit la passion d’une jeune f
200
Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre
1930
)bg On ne sait presque rien de Lautréamont, sinon qu’il s’appelait
201
oème en prose intitulé Les Chants de Maldoror. De
1870
jusqu’à la guerre son influence fut « quasi nulle », et peut-être va-
202
ces éclats de voix sarcastiques, émouvants comme
93,
mais où certaine bêtise trouve assez bien son compte. Et quant à l’or
205
grie I (octobre 1930)bh à Albert Gyergyai.
1.
Le dormeur au fil de l’eau Où s’asseoir ? Le pont est encombré de
206
r le nom de qui l’on a reconduit à sa villa, vers
cinq
heures à travers ces quartiers si clairs, arbres et jets d’eau ; sans
207
bienheureux : il se lève, il reconnaît son rêve.
Huit
heures aux clochers de la capitale qui s’avance dans la lumière fauve
208
on nous déverse dans cette foule et ces musiques,
deux
visages amis me sourient. Ô liberté aérienne des arrivées, premiers r
209
ux voûtes sombres, qui est un Collège célèbre.
2.
La recherche de l’objet inconnu Personne n’a mon adresse, je n’att
210
tre, j’attends je ne sais quoi de très important…
Trois
déceptions par jour ne peuvent qu’énerver le désir. Parfois j’imagine
211
il faut se taire pour écouter ce qu’il entend.
3.
Au tombeau de Gül Baba Dans Bude il y a des ruelles qui sentent en
212
ner. Dehors, les roses crimson sentent le soufre.
Trente
degrés à l’ombre. Ce sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que
213
arrive qu’on porte sur la vie, tout d’un coup, à
trois
heures de l’après-midi par exemple, — non sans angoisse… 4. De mid
214
l’après-midi par exemple, — non sans angoisse…
4.
De midi à quatorze heures On voyage de nos jours d’une façon « rat
215
par exemple, — non sans angoisse… 4. De midi à
quatorze
heures On voyage de nos jours d’une façon « rationnelle », c’est-à
216
ner, je continuerai à chercher mon bien de midi à
quatorze
heures, temps qu’ils réservent à la mastication, entre deux séries d’
217
s, temps qu’ils réservent à la mastication, entre
deux
séries d’heures de travail consacrées, si l’on ose dire, à assurer ce
218
ion. Mais je m’égare, laissons-là ces moutons.
5.
Café amer En Hongrie l’on est assailli par le pittoresque, mais il
219
de nouveau de hautes voûtes. Une banquette longe
trois
des parois, la quatrième est occupée en partie par le comptoir (un éc
220
comptoir (un écriteau porte simplement ce tarif :
5
pengö), en partie par un poêle immense, à plusieurs étages et marches
221
un poêle immense, à plusieurs étages et marches.
Deux
ou trois tables avec des verres et des bouteilles sont placées au has
222
e immense, à plusieurs étages et marches. Deux ou
trois
tables avec des verres et des bouteilles sont placées au hasard dans
223
e parlons pas : le froid paralyse la mâchoire.
6.
Doutes sur la nature du Sujet Je crois qu’il faut que je raconte m
224
, sacrifice.) … feuilletons un peu ma Hongrie.
7.
Les magnats en taxis La place Saint-Georges, à Bude, est une place
225
ambre des Magnats, le jour de l’élection d’un des
quatre
gardiens de la Couronne de saint Étienne. Auprès du porche du Palais,
226
s du porche du Palais, ils n’étaient guère qu’une
centaine
de curieux, et quelques gardes. Traversant dans sa longueur toute l’i
227
te, de troubler l’équilibre toujours instable des
huit
reflets de leur dignité. Mais je n’oublierai pas le sourire de ce vie
228
teurs ainsi du trait d’union de Buda-Pest. Il y a
trois
semaines, à Freudenau, lors du Derby viennois, je les ai vus portant
229
oup de gens comprendraient mieux sa politique.
8.
Les coussins Rothermere Le nationalisme de la plupart des États de
230
liqueur de pêche rend démonstratif, dont on vide
trois
verres d’un trait en guise de salut. C’est alors que se déplient les
231
e mutilée ». — « Savez-vous qu’on nous a volé les
deux
tiers de notre patrie ? » Ah ! ce n’est pas vous, maintenant, qui all
232
de la passion ? — C’est celui de la Hongrie14.
9.
Une lettre de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de Dieu roi
233
vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. »
10.
Visite à Babits Personne, à ma connaissance, ne se plaint de ce qu
234
ttement internationaliste de doctrine, au lyrisme
neuf
et parfois sauvage, social ou futuriste, et dont la « furia » serait
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mportant du Nyugât (l’Occident), revue fondée par
deux
grands poètes : André Ady et Michel Babits. Ady, le sombre et pathéti
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Babits. Ady, le sombre et pathétique, est mort à
35
ans, mais sa ferveur anime encore ces écrivains profondément magyars
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s montons vers la maison du poète, sur un coteau.
Trois
chambres boisées entourées d’une large galerie d’où l’on voit le Danu
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, des boissons préparées, l’ombre bourdonnante, —
trois
petites chambres et un pan de toit par-dessus, une baraque à peine vi
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it en lui-même, il y a une enfance dans l’air…
12.
Rappelons que notre société est fondée sur la peur du risque. 13. Il
240
notre société est fondée sur la peur du risque.
13.
Il faut ajouter aux autres causes de l’incompréhension des journalist
241
es passionnés, non point à celle des arrivistes.
14.
Parce que j’« exalte les valeurs de passion » — pour parler comme le
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a Mort d’Empédocle et Poèmes de la folie (octobre
1930
)bi L’année du centenaire du romantisme sera celle aussi de la déco
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r, la Mort d’Empédocle. Cette tragédie difficile,
trois
fois remise à pied d’œuvre et jamais achevée, donne moins que les Poè
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Voyage en Hongrie II (novembre
1930
)bj 11. Le retour d’Esztergóm Il faut se pencher aux portières
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Voyage en Hongrie II (novembre 1930)bj
11.
Le retour d’Esztergóm Il faut se pencher aux portières et laisser
248
uit des faubourgs de Pest, au-dessous de nous.
12.
Un bal, ou de l’ivresse considérée comme un des beaux-arts Ils n’o
249
’ont plus de noms, ils ne sont qu’une ivresse aux
cent
visages, lorsque j’entre dans l’atelier du peintre. Je ne tarde pas à
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s Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois.
13.
Chansons hongroises Les Suisses chantent immobiles, les yeux fixes
251
e qui se serait mis à tourbillonner sur place.
14.
L’amour en Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes c
252
s talisman, s’il a du cœur, n’en revient plus.
15.
La plaine et la musique L’ouverture de Stravinsky exécutée par l’e
253
Et point de ces endroits déprimants, à plusieurs
milliers
d’exemplaires, tels que banlieue française, village suisse, gare alle
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à un jardin public, flanquée d’un temple blanc à
deux
clochers baroques, d’hôtels modernes, de statues, de pylônes plantés
255
ue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré ».
16.
Les eaux fades du Balaton Deux jours après, dégrisé, je nageais da
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sir désiré ». 16. Les eaux fades du Balaton
Deux
jours après, dégrisé, je nageais dans les eaux fades du Balaton. Ces
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la première fois — ou bien était-ce un être ?
17.
Insomnie J’éteignais la lampe et la veilleuse me rendait compagnon
258
omie bleuâtre, mais peut-on se reposer vraiment à
cent
à l’heure. Par-dessous le store, je voyais la Lune faire des bonds co
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détresse et une délivrance étrangement mêlées.
18.
Les clefs perdues Il faudrait sortir à l’air frais, mais chaque po
260
rquoi l’œil est implacable… Pas de clefs dans mes
onze
poches. Seulement ce papier timbré d’un ministère… mais déjà l’œil s’
261
s une sorte de pierre philosophale. Peut-être ces
deux
mots suffiraient-ils à l’indiquer quand je m’en parle ? Tout en donna
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uelle autre rencontre espérer — maintenant ?)
19.
« Tous ceux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on dans l
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à celui qui se complaît dans ce qu’il trouve.
15.
Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la faim, de l’alcool, de l
264
lcool, de la foule, de la solitude, de l’extase.
16.
Expression où va se réfugier le dernier vestige de la sensualité des
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le dernier vestige de la sensualité des érudits.
17.
La fameuse marche de Rakoczy est l’œuvre d’une Tzigane. 18. L’or n’é
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use marche de Rakoczy est l’œuvre d’une Tzigane.
18.
L’or n’était qu’un prétexte. Déjà une blague de passeport. bj. Roug
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Charles Du Bos, Approximations,
4e
série (novembre 1930)bk Je n’ai jamais cherché rien d’autre que d’
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harles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre
1930
)bk Je n’ai jamais cherché rien d’autre que d’approcher mon sujet,
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parfaite définition de sa manière au seuil de la
4e
série de ses Approximations ; elles forment, tant par les sujets abor
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« [Compte rendu] Charles Du Bos, Approximations,
4e
série », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, novemb