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colaire ? À donner le change sur la pauvreté d’un
art
purement formel. Car c’est ici le tragique de cette mystification : l
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ouveau volume de la collection des « Maîtres de l’
art
moderne » est au moins le cinquième ouvrage publié en France sur Van
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re temps et un évident besoin d’impartialité. Son
art
bénéficie de cette vision. Je ne saurais résumer les nombreuses périp
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bsédante volonté. Car on imagine difficilement un
art
plus dépouillé de détail extérieur ou d’enjolivure. La lecture de ces
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se débattent les mêmes brouilles de famille entre
Art
et Morale, Pensée et Action… Ces deux moralistes adonnés à la culture
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ction qui empêtrait Barrès dans des dilemmes où l’
art
trouvait mal sa nourriture. Drieu la Rochelle tente la même fuite. Ma
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sa vie, à ses sensations, à ses automatismes. En
art
, la fatigue est un des états les plus riches de visions nouvelles, et
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elle est bien la nouveauté de son théâtre et de l’
art
qu’il défend en peinture, en musique. Suppression du clair-obscur et
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rtistiqués », — ils n’osent plus le mensonge de l’
art
, et pas encore la vérité pure — Crevel décrit sans aucune transpositi
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mps que l’on dénonce la confusion romantique de l’
art
avec la vie, qui empoisonne et la morale et l’esthétique modernes. Et
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s’il nie vraiment l’interaction de la vie et de l’
art
, ou s’il la condamne plutôt, à cause des confusions qu’il y décèle. L
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r… Mais combien cette analyse trahit Barbey : son
art
est justement de voiler les intentions du récit et de les exprimer se
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plus viennois que naturel s’il parle de choses d’
art
comme on fait dans Proust, si les passions qu’il nous peint sont ici
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ouvé là un sujet qui convient admirablement à son
art
, où s’unissent aujourd’hui un réalisme discret mais précis et le sens
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n du souvenir, d’une séduction certaine. C’est un
art
de détails ; mais si délicat et d’une si subtile convenance avec son
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te des villes chinoises, Malraux fait preuve d’un
art
du détail où se révèle le vrai romancier. On serait parfois tenté de
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de son enfance et de sa jeunesse comme ouvrier. L’
art
d’Anderson est étonnant d’apparente simplicité. Le récit s’avance à u
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s est ici descendu plus profond en soi-même ; son
art
y gagne en densité, en émotion. Des mots simples, mais chacun dans sa