1
rdun, et ce « haut ton de vie » qu’ils trouvaient
au
front. D’une phrase, il justifie son livre : « Ranimons ces horreurs
2
trop descendre ». N’est-ce pas une éclatante mise
au
point ? Et venant de l’auteur du Songe, d’un de ces hommes qui « desc
3
est l’autre qui impose son absolu. Une soumission
au
réel durement consentie, voilà ce que nous admirons dans le Chant fun
4
s, dont il est capable et qu’il lui faudra livrer
au
« feu de vérité » qui brûle dans son temple intérieur, s’il veut rest
5
illira enfin, dans l’éblouissement d’Arles, jusqu’
au
jour où cette consomption frénétique terrassant un corps minable, il
6
aîné, ébahi, passionné, contraint de suivre jusqu’
au
bout un roman de 500 pages comme Rabevel. Car si la liquidation des q
7
des négligences. Mais on ne demande pas non plus
au
puissant boxeur sur le ring d’être bien peigné. Rabevel, c’était un
8
ie grecque. D’autres attribuent cette supériorité
au
machinisme, et la déplorent. Plusieurs jeunes songent que dans une Eu
9
avec les derniers champions du naturalisme puisqu’
au
début Fischer publia Zola et Ibsen, Tolstoï, Hauptmann et Maeterlinck
10
sen, Tolstoï, Hauptmann et Maeterlinck. On trouve
au
tableau des auteurs édités depuis lors les grands noms de la littérat
11
d est vraiment un étonnant esprit. Pour présenter
au
public français cette œuvre « d’importance européenne », croyez-vous
12
un intérêt très profond : elles nous transportent
au
cœur de préoccupations des plus modernes, problème de la réalité litt
13
’une volonté presque inhumaine torture et conduit
au
crime. Et s’ils s’imposent comme types, c’est encore et uniquement pa
14
s réserves sont de peu d’importance si l’on songe
au
service que M. Seillière nous rend en réintroduisant dans l’actualité
15
on lyrisme cosmique. On est plus près de l’infini
au
fond de soi qu’au fond du ciel. l. Rougemont Denis de, « [Compte r
16
e. On est plus près de l’infini au fond de soi qu’
au
fond du ciel. l. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Jules Superv
17
st ainsi qu’interviennent les trois Anglais mêlés
au
drame. M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tantôt dans un foyer
18
ic reste le témoin souvent sceptique ou railleur.
Au
cœur de la crise de notre civilisation, il y a un problème de morale
19
, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandonne
au
salut par la violence. Une sensualité moins énervée lui permet de bru
20
re de quelques pamphlets par quoi il se raccroche
au
monde. Mais il a touché certains bas-fonds de l’âme où s’éveille un d
21
l’âme où s’éveille un désenchantement qui l’amène
au
besoin d’une mystique. Et pour finir, l’un des derniers venus, Marcel
22
un qui s’est complu dans son dégoût ; mais jusqu’
au
point d’y percevoir comme un appel du Dieu perdu. Il avoue enfin la c
23
absolue que certains d’entre nous eussent acheté
au
prix d’un martyre… Cette lassitude facile à juger du dehors n’était p
24
de malaises, de révoltes plus ou moins complètes
au
gré des tempéraments. Le geste de Lafcadio généralisé : c’est le surr
25
veillé. L’amour moderne, nerveux, saugrenu jusqu’
au
sadisme, trop lucide, est un amour de fatigués (Les Nuits, l’Europe g
26
out cas je vois bien le mal qu’ils ont fait et qu’
au
fond, leur refus d’agir sur l’époque, c’est une manière d’agir contre
27
n, loc. cit. 7. Le « goût du désastre » qui est
au
fond du romantisme moderne nous empêche secrètement de construire et
28
Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)p
Au
creux des couleurs assourdies d’un divan le soir, tandis que les fenê
29
crime ; et l’étrange apaisement d’une vieillesse
au
soleil. Jouve semble avoir hésité entre plusieurs styles de roman. Un
30
conscients. Certaines proses mystiques de Paulina
au
couvent valent les meilleurs poèmes de l’auteur de Tragiques et de Vo
31
le véritable désordre. Une intelligence parvenue
au
point où elle « ne semble avoir rien d’autre à faire que son propre p
32
est ainsi que le problème de l’Urbanisme se place
au
croisement des préoccupations esthétiques et sociales d’aujourd’hui.
33
métries de verre et de ciment blanc, flamboyantes
au
soleil. Les vingt-quatre gratte-ciel de la cité, au centre, s’espacen
34
soleil. Les vingt-quatre gratte-ciel de la cité,
au
centre, s’espacent autour d’un aérodrome-gare circulaire, prismes per
35
s par les plans fuyants des rues immenses livrées
au
100 à l’heure des autos. Les maisons habitées ne sont plus que des en
36
os cités congestionnées, ce serait peut-être tuer
au
soleil des germes de révolution. Déjà des ingénieurs se sont mis à ca
37
ons qui sont en train d’ôter sa valeur littéraire
au
genre le plus encombré et le plus impur qui soit. On n’a pas ménagé l
38
est peut-être inhérent, dans une certaine mesure,
au
genre de critique pratiqué par Fernandez. Périlleuse situation que la
39
ffrir, il ne sait plus de quels souvenirs ; jusqu’
au
soir où la douleur nette d’un amour réveillé l’envahit. Et Closain re
40
rdre. Nous humilions sans trêve notre sensibilité
au
profit de ce « mythe cohérent » vers quoi tend notre esprit. La passi
41
absurdité essentielle » que le Chinois distingue
au
cœur de la vie occidentale apparaît mieux par la comparaison de l’idé
42
de la vanité de nos buts, « capables d’agir jusqu’
au
sacrifice, mais pleins de dégoût devant la volonté d’action qui tord
43
de fanfaronnade et d’intense désespoir, on songe
au
Frank de La Coupe et les Lèvres, à qui ses compagnons criaient : « Te
44
i permet à l’auteur de divaguer de la philosophie
au
lyrisme le plus échevelé en passant par la description réaliste ou im
45
ferait se meurtrir l’un l’autre. Pourtant, jusqu’
au
bout, il semble qu’un mot, un geste décisif, ou certaine amitié de la
46
un autre sujet du roman, qui se mêle étroitement
au
premier… Mais combien cette analyse trahit Barbey : son art est juste
47
ur qu’il ira demander la souffrance indispensable
au
perfectionnement de son âme. Et qu’importe si les Allemands qui, fréq
48
ux, j’y vois un signe charmant d’amitié de l’aîné
au
plus jeune, lequel envoie l’un de ses personnages pour remercier ; (p
49
de si l’Auber de Jean Cassou ne va pas s’attabler
au
café en face des personnages de Jaloux. Et peut-être que la comtesse
50
faire ces confidences qu’elle livre si facilement
au
héros plus confiant et secrètement incertain de ce roman. À la veille
51
e sans cesse l’inquiétude autant que la sérénité…
Au
reste, n’est-elle pas de M. Rops lui-même, cette phrase qui formule a
52
: il devient grand industriel, assure sa fortune
au
prix du peu cynique reniement de ses origines. Le vieux père s’effond
53
heureux. » Il y a aussi un certain tragique, mais
au
filet si acéré qu’on ne sent presque pas sa blessure. Mais c’est ici
54
ulpe avec une saine rudesse. « Il s’examine jusqu’
au
ventre de sa mère et cognoit que dès lors il a esté corrompu et infec
55
mme Keyserling, Ferrero, commencent à être prises
au
sérieux en France par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avo
56
jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé
au
surréalisme en tant qu’il n’est que le triomphe de la littérature sur
57
en garder une passion pour la pureté, un « jusqu’
au
boutisine » qui seul peut redonner quelque vitalité à notre civilisat
58
nant le titre sur un air sentimental, bien décidé
au
fond, à retrouver Patsy, l’Irlandaise perdue par cet improbable et sy
59
don de Buibuis, qui parle toujours de Weber… Mais
au
fait, si vous n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous fe
60
ternelle « stratégie littéraire », de gazetiers ;
au
cœur de ces sujets qui paraît-il, ne sont pas d’actualité : la solitu
61
s, grand seigneur médiatisé, vaguement prétendant
au
trône de Pologne, est plutôt d’un mémorialiste. Madame Bibesco y mont
62
sont réellement dans la lune, ou bien descendent
au
fond des mers adorer la Liberté et jouer de l’orgue sous les yeux de
63
isons de correction se jetaient sur ces volumes «
au
travers desquels ils respiraient l’air du monde ». N’en ferons-nous p
64
tain que s’ils avaient le courage de se soumettre
au
concret de l’esprit, ils comprendraient que le « service dans le temp
65
André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
au
Ce récit de la révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud du
66
it de la révolution cantonaise en 1925 nous place
au
nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en quelques hommes d’ac
67
d’ouvriers armés, toute cette Chine qui s’éveille
au
sein même de la lutte qui met aux prises l’Europe et le monde du Paci
68
aux veut sans issues : l’angoisse que fait naître
au
cœur du monde contemporain l’absurdité de ses ambitions. Écoutons Gar
69
exprimer en un tel drame, et voici André Malraux
au
premier rang des romanciers contemporains. au. Rougemont Denis de,
70
x au premier rang des romanciers contemporains.
au
. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] André Malraux, Les Conquérants
71
niel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)aw
Au
hasard d’une rencontre, l’auteur de ce récit se lie avec un inconnu q
72
é. J’avoue prendre cette autobiographie tellement
au
sérieux que j’ai été bien étonné du passage où il rappelle qu’il écri
73
Ce petit livre de poèmes est comme une initiation
au
silence. Il faut s’en approcher avec une douceur patiente, et le lais
74
it dans une autre lumière : « Tout semblait vivre
au
fond d’un insistant regard. » Le poète des Gravitations est ici desce
75
peut que vous les trouviez médiocrement riantes,
au
premier coup d’œil, assez dénuées de ces effets faciles qu’on aime à
76
nt, c’est sa « révolte absolue », forcenée, jusqu’
au
rire dément, — ses injures de Caliban littérateur. Dans un chapitre e
77
grandiloquence « antilittéraire » et des révoltes
au
hasard d’un Maldoror. Elle demande une pensée forte et orientée plutô
78
e 1930)bh à Albert Gyergyai. 1. Le dormeur
au
fil de l’eau Où s’asseoir ? Le pont est encombré de jambes de dorm
79
e : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais
au
lit… » C’était au vestiaire, il enfilait une manche de pardessus, me
80
sieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C’était
au
vestiaire, il enfilait une manche de pardessus, me donnait l’autre à
81
serrer, la main n’étant pas encore sortie… Dormir
au
fil de l’eau, entre l’étrange nuit d’un autre bal et cette perspectiv
82
uit d’un autre bal et cette perspective de voyage
au
hasard et commencé dans l’insomnie — vrai voyage à dormir debout… ………
83
et déjà nous passons sous de hauts ponts sonores,
au
long d’un quai tout fleuri de terrasses ; on nous déverse dans cette
84
ns les bazars, aux étalages des fêtes populaires,
au
fond des boutiques de vieux en province, dans les combles d’un châtea
85
faut se taire pour écouter ce qu’il entend. 3.
Au
tombeau de Gül Baba Dans Bude il y a des ruelles qui sentent encor
86
ontré en passant des murs brunis qui rougeoyaient
au
sommet du Rozsadomb — la Colline des roses. Une ancienne mosquée, dis
87
renoncé à convaincre le réel de mystère. Montant
au
Rozsadomb par ce matin brûlant, je savais bien que j’obéissais à ce q
88
t je grimpais gravement comme je ferai, je pense,
au
jour de mon pèlerinage au Temple de l’Objet inconnu. On passe une bar
89
mme je ferai, je pense, au jour de mon pèlerinage
au
Temple de l’Objet inconnu. On passe une barrière, une cour vide ; on
90
là qu’on entre. Murs nus. Un catafalque de bois,
au
milieu, recouvert d’un très beau tapis mince, ou bannière, avec des c
91
est racontée sur un papier jauni encadré et fixé
au
mur. Gül Baba est le dernier héros musulman qui ait fait parler de lu
92
t français. J’expliquais donc que je ne voyage qu’
au
hasard, et pour rien ni personne. Sur quoi : « Monsieur a du temps à
93
es avec des verres et des bouteilles sont placées
au
hasard dans l’espace vide où tourne la fumée des cigares. Assis sur l
94
ant, la réalité d’un pays apparaissant en général
au
voyageur de ma sorte sous ses modalités sentimentales plus que docume
95
époque, beaucoup ont dû louer des taxis démodés,
au
tarif inférieur. Des chauffeurs vautrés, la casquette de travers sur
96
nt pas perdu le sentiment qu’ils sont en scandale
au
monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence :
97
toyens ! Si vous ne venez pas tous vous présenter
au
roi, vous perdrez la tête. Donné à Bude. Le roi. » 10. Visite à Ba
98
Kassák, nettement internationaliste de doctrine,
au
lyrisme neuf et parfois sauvage, social ou futuriste, et dont la « fu
99
i poète, et très belle), nous inscrivons nos noms
au
charbon sur le mur chaulé, Gachot prend des photos, Gyergyai fouille
100
ne à la longue-vue et rêve qu’il y est, je grimpe
au
cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre tout en blanc arrive
101
dans la profondeur ». Comment ne point songer ici
au
génie qui, dans le même temps, figure l’antithèse de Hölderlin : l’«
102
emmêler les cheveux, glacer le masque et appuyer
au
front comme une caresse indéfinie de la puissance. Soir de voyage, to
103
et par la seule ligne dure de l’horizon s’oppose
au
ciel qui retire ses lueurs. Ciel blanc, où très peu d’or rose s’évano
104
bscurité qui sent l’enfer. Je ne pense plus qu’ «
au
souffle »… Mais alors tout s’allume et voici la nuit des faubourgs de
105
ont arrêtés dans cette plaine. Mais c’est le soir
au
camp, perpétuel. Une lassitude de steppe brûlante, des ondulations l
106
e », dans un sens vaste et mystique, elle le doit
au
charme égyptien du peuple errant qui lui donna sa musique nationale17
107
m’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un monde,
au
bord extrême de l’Europe. Le hasard a voulu que j’y entende, un soir,
108
comparées par un folkloriste aux yeux ardents et
au
visage mongol. Il jouait des phrases simples, tragiques, à peine modu
109
feraient peur aux femmes, cet objet dont parfois,
au
comble de la turbulence de tes jeux, un violon décrit vite quelque ch
110
tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve,
au
long d’un chemin effacé par le vent sur la plaine… Ils l’ont perdu co
111
vent sur la plaine… Ils l’ont perdu comme un rêve
au
matin s’élude, — et leur musique seule s’en souvient. Trésor si pur q
112
e l’abandon —, car voici qu’à son tour il s’égare
au
bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Désir désiré »
113
rtes aveugles (j’avais peur du bruit de mes pas).
Au
hasard, j’ai suivi des sentiers dans les champs de maïs, épiant la ve
114
d’être n’importe où… évadé ? Mais soudain, c’est
au
silence que je me heurte, comme réveillé dans l’absurdité d’être n’im
115
la débauche. Notre liberté de penser est absurde
au
regard des contraintes que subissent nos gestes. Imaginer ce qui se p
116
ons de vivre. La maladie aussi. Rien ne ressemble
au
voyage comme la maladie. C’est la même angoisse au départ, le même dé
117
u voyage comme la maladie. C’est la même angoisse
au
départ, le même dépaysement au retour. « Il revient de loin » signifi
118
t la même angoisse au départ, le même dépaysement
au
retour. « Il revient de loin » signifie qu’il vient d’être très malad
119
imer ; les autres, aimer pour connaître, alors qu’
au
point de perfection, aimer et connaître sont un seul et même acte. Pe
120
rêve, d’une plaine, d’un couchant plus grandiose
au
ciel et sur la terre plus secret que dans ton pays. Tu attendais une
121
’aussi près qu’il m’était possible, non seulement
au
point de vue, mais à la complexion, à la nature même de l’auteur, — l
122
s a placé cette parfaite définition de sa manière
au
seuil de la 4e série de ses Approximations ; elles forment, tant par
123
le créateur. Car une telle conscience appartient
au
critique avant tout, et c’est pourquoi il fait de la critique en prés