1
pour de nouvelles conquêtes. Terriblement lucide,
ce
regard en arrière. Montherlant est dur pour ses erreurs plus encore q
2
eurs plus encore que pour celles de l’adversaire,
ce
qui est beaucoup dire. Il y avait dans le Paradis je ne sais quel rel
3
étant de faire, à notre place modeste, si peu que
ce
soit pour la paix », c’est une affirmation qui d’un coup condamne bea
4
sorte, les soldats déjà légendaires de Verdun, et
ce
« haut ton de vie » qu’ils trouvaient au front. D’une phrase, il just
5
s grandeurs pour n’en pas trop descendre ». N’est-
ce
pas une éclatante mise au point ? Et venant de l’auteur du Songe, d’u
6
ain des vertus guerrières. « Il faut que la paix,
ce
soit vivre. » Par tout un livre libéré de souvenirs héroïques, peut-ê
7
ercher le souvenir de l’aventure antique, et dans
ce
qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre pourr
8
Une soumission au réel durement consentie, voilà
ce
que nous admirons dans le Chant funèbre. Ce mot de grandeur revient s
9
voilà ce que nous admirons dans le Chant funèbre.
Ce
mot de grandeur revient souvent lorsqu’on parle de cette œuvre : je n
10
liaison de nos esprits, va périr. C’est du moins
ce
que proclame M. Breton en un manifeste dont la pseudo-nouveauté nous
11
d — dont ils se réclament imprudemment, — on sait
ce
que c’est que la « liberté » d’un esprit pur de tout finalisme ! Surr
12
: « Il y a quelque chose au-dedans de moi. Qu’est-
ce
que c’est donc ? » Ses premiers dessins sont de gauches copies de Mil
13
de Vincent. M. Colin n’a pas cherché à expliquer
ce
miracle. Il nous laisse à notre émotion devant le spectacle d’une œuv
14
t rapide, elle est complète aussi. On s’étonne de
ce
que Fabre, disciple de Valéry, puisse rédiger des romans si bouillonn
15
romans si bouillonnants, si mal équarris. Certes,
ce
n’est pas lui qui se refuserait à écrire — comme le fait son maître :
16
lever. C’est un descendant de Roland le Camisard,
ce
« Tarramagnou », ce « petit homme de la terre », qui va susciter un f
17
endant de Roland le Camisard, ce « Tarramagnou »,
ce
« petit homme de la terre », qui va susciter un formidable mouvement
18
le livre on a presque l’impression qu’il a réussi
ce
grand roman… Qu’y manque-t-il ? Un style ? L’absence de style, n’est-
19
anque-t-il ? Un style ? L’absence de style, n’est-
ce
pas le meilleur style pour un romancier ? C’est plutôt, je crois, une
20
urces pour s’y retremper. Les appels de l’Orient,
ce
sont les Keyserling, les Guénon, qui les font entendre, autant et plu
21
et Jean Schlumberger le définit encore : « … tout
ce
qui est opposé à l’esprit occidental, tout ce qui peut servir d’antid
22
out ce qui est opposé à l’esprit occidental, tout
ce
qui peut servir d’antidote à sa fièvre et à sa logique. » On confond
23
rsité — peut-être trop nombreuses — qui composent
ce
gros volume. Les points de vue sont si différents, si différentes mêm
24
s in abstracto qui le mènent à des conclusions de
ce
genre : si nous trouvons le moyen de « suppléer à l’éducation histori
25
s amener l’Asie à comprendre la religion romaine (
ce
christianisme méditerranéen si étroitement particularisé pourtant, à
26
ec, M. Embiricos, a trouvé la formule qui définit
ce
que les autres entendent vaguement par Orient : l’Asie est le subcons
27
ait de plusieurs fous qui s’annulent », écrit-il.
Ce
fou qui veut être soi purement, qui veut éliminer de soi tout ce qui
28
être soi purement, qui veut éliminer de soi tout
ce
qui est déterminé par l’extérieur, — ce fou que nous portons tous en
29
soi tout ce qui est déterminé par l’extérieur, —
ce
fou que nous portons tous en nous, — il l’a isolé, incarné, nommé : R
30
n’en est pas moins probante. Une œuvre d’art que
ce
petit livre ? C’est avant tout une démonstration ; mais, puissante de
31
sent l’Almanach Fischer donnent une juste idée de
ce
que fut la littérature d’avant-garde entre 1900 et 1910. Depuis, la m
32
uggestive, telles sont les vertus de sa critique.
Ce
n’est que dans sa discrétion à louer une grande œuvre qu’on trouvera
33
rop tard pour parler du Vinet de M. Seillière, de
ce
nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à sa grande étude sur les rapp
34
ont lui-même s’est fait le moderne champion. Pour
ce
qui concerne le Vinet juge des romantiques, il n’a pas eu trop de pei
35
elles et morales du grand vaudois. Vraiment, tout
ce
qui semble viable et humain dans la critique moderne du romantisme, V
36
sée plus vivante, ni de plus tonique que celle de
ce
« Pascal protestant ». k. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Ern
37
1925)l « Quel est celui-là qui s’avance » avec
ce
visage d’entre la vie et la mort « où se reflète le passage incessant
38
appelle un père dans les maisons. » Comme Valéry,
ce
poète sait « des complicités étranges pour assembler un sourire ». Co
39
e parler d’un grand siècle littéraire irlandais ;
ce
que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne fait pas. Car elle veut éviter l’e
40
du parti que peut tirer le nouveau romantisme de
ce
chaos. Salmon a même tenté d’en écrire l’épopée dans Prikaz, cette tr
41
uelques autres, sont parmi les plus conscients de
ce
temps ; mais si l’on songe aux bataillons de pâles opportunistes sans
42
en de la bêtise de tous les partis, on comprendra
ce
que je veux dire. Il faudrait balayer, — et mettre qui à la place ? N
43
goïstes avec une profonde conviction ; par vertu.
Ce
qui n’a rien d’étonnant : ils ne sont que les projections du moi de l
44
t vertu cardinale pour le créateur. Mais quel est
ce
besoin si général de s’incarner, dans le héros de son roman, de se vo
45
goûté à l’alcool singulièrement perfide de perdre
ce
que nous chérissons… Nous apprîmes à mépriser les longues vies heureu
46
te lassitude facile à juger du dehors n’était pas
ce
qu’il y a vingt ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé en nous, m
47
ettre aucun acte volontaire et raisonné parce que
ce
serait fausser quelque chose ; à la merci des circonstances extérieur
48
ffrait déjà une singulière préfiguration : Certes
ce
ne seront ni les lois importunes des hommes, ni les craintes, ni la p
49
effroi d’après-tombe qui m’empêcheront de joindre
ce
que je désire ; ni rien — rien que l’orgueil, sachant une chose si fo
50
. On voit assez à quel genre de sophismes conduit
ce
mouvement de l’esprit qui n’utilise une borne que pour sauter plus lo
51
mot de paradoxe serait bien pauvre pour expliquer
ce
besoin de porter à son excès toute chose, au-delà de toutes limites.
52
ts, la conscience de nos limites naturelles, tout
ce
qui servirait de frein à notre glissade vers des folies. ⁂ Recréer un
53
compose d’un seul coup une grande misère, et par
ce
moyen nous met tout d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de D
54
ue des expériences réelles » (Marcel Arland). 9.
Ce
serait au moins la liberté ! crieront les surréalistes. Voire. On est
55
s et les vieilles dames à principes. Voilà, n’est-
ce
pas, un amusant sujet de conte moral, avec ses personnages un peu con
56
malgré des longueurs, on ne lira pas sans plaisir
ce
livre où l’on voit un homme appeler en vain le vent du large, parmi d
57
paon dédaigne encor mais ne fait plus sa roue. »
Ce
poète — qui fut aussi le prosateur charmant du Pédagogue et l’Amour —
58
révèlera peu à peu le sens divin de la destinée.
Ce
livre à thèse est plutôt une argumentation à coups d’exemples vivants
59
ean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)t Sous
ce
titre, le plus étonnant peut-être qu’il ait trouvé, Jean Cocteau a ré
60
peut-être qu’il ait trouvé, Jean Cocteau a réuni
ce
qui me paraît le meilleur de son œuvre : ses récits de critique et d’
61
fessionnel, etc.) Sans doute faudrait-il préciser
ce
qu’il entend par ordre, et montrer que si cet ordre l’écarte de Dada,
62
oins qu’en vers. Sa plus incontestable réussite à
ce
jour est le Secret professionnel, petit catéchisme cubiste qui dépass
63
il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout
ce
qui est constructif et créateur, voilà je pense le véritable désordre
64
de la matière. Si Le Corbusier réalise son plan,
ce
sera plus fort que Mussolini (lequel s’est d’ailleurs inspiré de lui
65
struire les villes de notre temps ». Et je déplie
ce
plan d’une « ville contemporaine ». Pures géométries de verre et de c
66
lumineux à la place de nos cités congestionnées,
ce
serait peut-être tuer au soleil des germes de révolution. Déjà des in
67
génieurs se sont mis à calculer la réalisation de
ce
phénomène de haute poésie — la « ville contemporaine ». Un labeur pré
68
e de l’homme sur la Nature. Architecture : « tout
ce
qui est au-delà du calcul… Ce sera la passion du siècle ». v. Roug
69
chitecture : « tout ce qui est au-delà du calcul…
Ce
sera la passion du siècle ». v. Rougemont Denis de, « [Compte rend
70
Je ne crois pas exagéré de dire qu’en publiant
ce
recueil d’essais, M. Fernandez a donné la première œuvre importante d
71
sonne et la morale et l’esthétique modernes. Et à
ce
propos, il faut souhaiter que M. Fernandez aborde par ce biais l’œuvr
72
os, il faut souhaiter que M. Fernandez aborde par
ce
biais l’œuvre de Gide, qui plus qu’aucune autre me paraît liée à cett
73
es neuves et fortes, mais péniblement comprimées.
Ce
défaut de forme est peut-être inhérent, dans une certaine mesure, au
74
quelque gêne à porter un jugement littéraire sur
ce
nouveau tome des mémoires de Montherlant : dans ce récit plus encore
75
e nouveau tome des mémoires de Montherlant : dans
ce
récit plus encore que dans les œuvres précédentes, on voit beaucoup m
76
beaucoup moins l’œuvre d’art que l’auteur ; dans
ce
portrait de Montherlant toréador, à 16 ans, c’est surtout le Montherl
77
onné une grande gloire aux jeunes hommes ! » Mais
ce
jeune homme qui écrivit naguère sur les Fontaines du désir certaines
78
contradictoires d’un individu. C’est pour traiter
ce
sujet pirandellien qu’on s’embarque dans une croisière de vacances, q
79
Alfred Colling, L’Iroquois (décembre 1926)z
Ce
roman a le charme d’un automne, une amertume enveloppée, une atmosphè
80
urait été si délicieusement invraisemblable… Mais
ce
cœur fatigué se reprend à souffrir, il ne sait plus de quels souvenir
81
C’est encore une vision de l’Occident qui naît de
ce
petit livre si dense, si inquiétant. Le Chinois voit dans l’Europe «
82
milions sans trêve notre sensibilité au profit de
ce
« mythe cohérent » vers quoi tend notre esprit. La passion apparaît d
83
La tristesse règne sur nos villes. (Neurasthénie,
ce
mal de l’Occident.) Et notre vertu suprême, aussi, est douloureuse :
84
qu’on reprenne mes paroles, qu’on me les oppose.
Ce
ne sont pas les termes d’un traité de paix. Entre moi et vous, c’est
85
temps à recenser les incohérences pittoresques de
ce
petit livre. Quant à ceux que certaines envolées magnifiques et hagar
86
l ; et sans rire : « À mort ceux qui paraphrasent
ce
que je dis ». Il y a chez Aragon une folie de la persécution, qui se
87
surréaliste. Devant cette ostentation de révolte,
ce
mélange de fanfaronnade et d’intense désespoir, on songe au Frank de
88
les modernes, il bat tous les records de l’image,
ce
qui nous vaut avec des bizarreries fatigantes et quelques sombres dél
89
boîte de nuit, d’une devanture, d’un parc public.
Ce
n’est pas le meilleur livre de l’auteur d’Anicet. C’est pourtant un d
90
oires l’objet de l’amour. Mais les jeunes gens de
ce
temps ne cultivent point cette fièvre. Et comme la morale ne sait plu
91
orale ne sait plus leur imposer de feindre encore
ce
que le cœur ne ressent plus, il suffit de quelques mois aux jeunes ép
92
rd qu’ils se soient délivrés d’eux-mêmes pour que
ce
mot, ce geste, soient possibles. C’est d’Armande surtout qu’on les at
93
s se soient délivrés d’eux-mêmes pour que ce mot,
ce
geste, soient possibles. C’est d’Armande surtout qu’on les attendrait
94
les attendrait, plus franche d’allure. On ne sait
ce
qui la retient : son amour ? son manque d’amour ? Pour Jacques, il so
95
ge, une image qu’on garde comme un pressentiment.
Ce
n’est qu’à force de discrétion dans les moyens qu’il parvient à une c
96
auxquels il ne tient guère, et l’on comprend que
ce
journal bientôt les rejoindra dans l’armoire aux souvenirs. Cette faç
97
nifeste en toute occasion de sa vie est peut-être
ce
qui nous le rend le plus sympathique. « Officiellement comblé, et par
98
et là, gidiennes. Il se connaît assez pour savoir
ce
qui est en lui de l’homme même, ou de l’amateur distingué, — et ne pe
99
ntement leur amour, à force de petites blessures.
Ce
n’est pas le moins troublant d’une telle vie, cette sagesse un peu so
100
malies ont un pouvoir d’éternité. » Il est juste,
ce
me semble, d’insister sur ce qui forme dans le récit de cette vie com
101
ité. » Il est juste, ce me semble, d’insister sur
ce
qui forme dans le récit de cette vie comme une arrière-pensée inquièt
102
le. Pourtant, qu’elle ne laisse point oublier que
ce
livre d’une résonance si humaine, est mieux que charmant, — douloureu
103
u héros plus confiant et secrètement incertain de
ce
roman. À la veille de se marier, Jérôme Parseval, journaliste parisie
104
re une femme qui incarne aussitôt à ses yeux tout
ce
qu’il attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et il ne la rever
105
hui un réalisme discret mais précis et le sens de
ce
qu’il y a en nous d’essentiel, de ce qui détermine nos actes avant qu
106
t le sens de ce qu’il y a en nous d’essentiel, de
ce
qui détermine nos actes avant que la raison n’intervienne, mouvements
107
notre orgueilleuse raison à nous tromper sur tout
ce
qui est profond en nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré ».
108
ui est profond en nous, et elle ne manque guère à
ce
devoir sacré ». M. Jaloux évite le péril d’un réalisme trop amer et c
109
entre deux êtres, personne, pas même eux ». Dans
ce
roman, comme dans l’Âge d’or, un désenchantement profond prend le mas
110
nquiétude (avril 1927)ag Il faut souhaiter que
ce
témoignage sur les générations nouvelles et leurs maîtres soit lu par
111
ût de l’absolu à la fois mystique et anarchique :
ce
sont bien les grands traits de notre inquiétude. (Mais peut-être M. R
112
tre « ne ruine notre angoisse qu’en y substituant
ce
qui ne vient que de Dieu : la Foi ». Acculée à la rigueur d’un choix
113
masque d’un goût du malheur ? Le sujet profond de
ce
roman, où l’on voit comment Pierre en vient à sacrifier Diane, son ap
114
thur, le roman vit et nous touche par la force de
ce
tourment ou de ce sauvage égoïsme ; mais qu’elle s’acharne sur le dét
115
et nous touche par la force de ce tourment ou de
ce
sauvage égoïsme ; mais qu’elle s’acharne sur le détail dégoûtant et m
116
incérité audacieuse mais sans bravade qui donne à
ce
livre sa valeur de document humain, nuit à sa valeur littéraire. Je n
117
ain, nuit à sa valeur littéraire. Je n’aime guère
ce
style abstrait, semé de redites et d’expressions toutes faites qui tr
118
comme certaines herbes. Capitale de la douleurak,
ce
sont de belles syllabes sereines, et dans cette ville, Éluard est le
119
e certains des morceaux très divers qui composent
ce
livre sont bien mauvais, à côté d’autres magnifiquement jetés. Mais c
120
les jeunes écrivains français un homme qui ait à
ce
point le sens de l’époque, une vision si claire et si tragique de la
121
signes de sa décadence. Il y a du chirurgien chez
ce
soldat devenu « scribe » et qui s’en exaspère. Souvent maladroit, inc
122
femmes (juillet 1927)am Quand vous avez fermé
ce
petit livre, vous partez en chantonnant le titre sur un air sentiment
123
t vous vous calmez. Car il semble aujourd’hui que
ce
globe dans son voyage « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a
124
toches une malicieuse et fine psychologie. Mais à
ce
mot, son visage s’assombrit un peu. « Tous nos ennuis nous seraient é
125
aurait vous ravir autant que ses impertinences. À
ce
moment s’approche M. Piquedon de Buibuis, qui parle toujours de Weber
126
rs de Weber… Mais au fait, si vous n’aviez pas lu
ce
livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir de ce plaisir. Un
127
? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir de
ce
plaisir. Un devoir !… Car hélas, l’on n’est pas impunément concitoyen
128
e pas entrer dans les cafés. Et puis, c’est égal,
ce
soir, tout cela est sans importance, car voici « l’heure des petits a
129
n’ont guère de commun entre elles que la forme :
ce
sont de lentes réminiscences, des évocations intérieures, — et dans l
130
jeune étrangère dont on rêve à 15 ans ; et voici
ce
je ne sais quoi, ce délice furtif, ce que l’auteur lui-même appelle «
131
t on rêve à 15 ans ; et voici ce je ne sais quoi,
ce
délice furtif, ce que l’auteur lui-même appelle « cette vague poésie
132
; et voici ce je ne sais quoi, ce délice furtif,
ce
que l’auteur lui-même appelle « cette vague poésie involontaire, inte
133
le Message de Rilke — sont du meilleur Jaloux, de
ce
Jaloux qui sait parler mieux que personne des poètes scandinaves et d
134
omantiques allemands parce qu’il partage avec eux
ce
goût du rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appelle la vie. Jaloux, q
135
ge avec eux ce goût du rêve préféré à la vie, — à
ce
qu’on appelle la vie. Jaloux, qui a rencontré plusieurs fois Rilke, t
136
de voir juste. Et quand son bonhomme se plaint de
ce
que son œuvre lui apparaît en même temps que « fatale », « si arbitra
137
e dissertations lyriques à leur propos. Mais dans
ce
roman, il n’y a plus seulement la femme, avec le miracle perpétuel de
138
vrai dire, parce qu’elle n’est pas à l’échelle de
ce
qui la précède. Ces défaillances de la technique du roman sont sauvée
139
illes spirituelles, malicieuses ou poétiques ; et
ce
n’est pas qu’il ne s’y glisse quelque préciosité ou quelques « pointe
140
e ne manque pas de naturel… On peut regretter que
ce
livre ne réalise pas une synthèse plus organique du roman et des mémo
141
nventions se suffisent et suffisent à notre joie.
Ce
ne sont pas les savants qui sont prophètes, mais les poètes. Or Jules
142
poètes. Or Jules Verne fut poète avant tout — et
ce
livre le fera bien voir aux sceptiques. Il a aimé la science parce qu
143
l’aspect d’une nécessité » (et dans la bouche de
ce
libertaire, cela constituait un jugement !) Serons-nous longtemps en
144
littérature enfantine est le dernier bateau. Pour
ce
coup, voilà qui ne m’empêchera pas d’y monter, il suffit que cet obsé
145
dant capitaine Nemo soit à bord, je soupçonne que
ce
bateau n’est autre que La Liberté. ar. Rougemont Denis de, « [Comp
146
Aragon, Traité du style (août 1928)as
Ce
n’est pas le seul talent de M. Aragon qui le rendrait digne à mes yeu
147
iment donné quelque chose. C’est pourquoi j’ai lu
ce
livre, malgré son premier chapitre, variation sur un mot bien françai
148
est admirable ; il suffit. Le titre ne ment pas ;
ce
livre traite du style, à coups d’exemples qui méritent de l’être. Et
149
. Mais qu’on nous laisse chercher plus loin, dans
ce
silence où l’on accède à des objets qui enfin valent le respect. as
150
s loin et de prendre une connaissance positive de
ce
qu’il y a sous cette réalité. Il est certain que s’ils avaient le cou
151
dré Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)au
Ce
récit de la révolution cantonaise en 1925 nous place au nœud du monde
152
Et il ne se borne pas à des effets pittoresques :
ce
récit coloré et précis, admirablement objectif, est aussi, mais à cou
153
que je lutte contre l’absurde humain, en faisant
ce
que je fais ici… » L’évasion dans l’action — révolutionnaire ou autre
154
veu de Garine est décisif : « La Révolution… tout
ce
qui n’est pas elle est pire qu’elle… » Expérience faite, l’absurde re
155
aînement passionnant de l’action, il se dégage de
ce
roman un désespoir sec, sans grimace. Cette intelligence et cette sen
156
I exalte et déçoit l’imagination. On comprend que
ce
doux-amer ait séduit Barrès, mais ne l’ait point trompé : « Avec son
157
l’éthique de cet « illustre réfractaire ». N’est-
ce
point trop demander à une existence bien indécise, que son échec même
158
st pas forcément prince du rêve ; et par ailleurs
ce
livre sait bien le laisser voir. La qualité de l’illusion dont se nou
159
ge central une résonance plus profonde. Louis II,
ce
chimérique, disposait par hasard de moyens d’action puissants : s’il
160
« l’illusion ». Sachons gré à M. de Pourtalès de
ce
qu’il préfère parler d’illusion là où nos psychiatres proposeraient d
161
chiatres proposeraient de moins jolis mots ; mais
ce
n’est pas la moindre habileté du biographe. D’ailleurs, réussir un li
162
1928)aw Au hasard d’une rencontre, l’auteur de
ce
récit se lie avec un inconnu qui se dit prince russe et entretient au
163
uer sa mort et qui est aussi fausse que le reste.
Ce
mensonge qui va jusqu’à la mort, inclusivement, n’étonnera pas ceux q
164
ce dépasse celle du cas pathologique. Il y a dans
ce
culte de la mythomanie qu’on a vu sévir parmi certains milieux d’avan
165
omme des fous ». Mais non, on ne le secouera pas,
ce
cauchemar, ce monde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que leur
166
». Mais non, on ne le secouera pas, ce cauchemar,
ce
monde moderne, ce monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce mo
167
le secouera pas, ce cauchemar, ce monde moderne,
ce
monde de fous qui n’ont plus que leur raison, ce monde où l’on ne sai
168
ce monde de fous qui n’ont plus que leur raison,
ce
monde où l’on ne sait plus créer avec joie des formes belles, ce mond
169
n ne sait plus créer avec joie des formes belles,
ce
monde qui devient impuissant. Impossible d’évoquer un personnage préc
170
Jules Supervielle, Saisir (juin 1929)ay
Ce
petit livre de poèmes est comme une initiation au silence. Il faut s’
171
usés, sur la nuance mate d’un paravent chinois).
Ce
qu’elle décrit, ce sont des perceptions de l’âme plus que de l’esprit
172
e mate d’un paravent chinois). Ce qu’elle décrit,
ce
sont des perceptions de l’âme plus que de l’esprit ou des sens. « Res
173
et virile ; et quel beau titre ! « Saisir » n’est-
ce
point l’acte essentiel de la poésie ? Toute poésie véritable n’est-el
174
songes est de nouveau une dérive fantaisiste dans
ce
monde un peu plus léger, un peu plus profond que le vrai, où l’Éloge
175
e serait qu’invention, qui inventerait sa vérité.
Ce
serait un de ces miracles de liberté dont nous avons besoin pour croi
176
ns l’œuvre de Jean Cassou, et singulièrement dans
ce
livre, beaucoup de ces petites merveilles qui valent de gros romans «
177
éville, Rimbaud le voyant (août 1929)ba À lire
ce
petit livre et le parallèle qu’il établit entre le yogabb telle que l
178
de proposer à la réflexion de notre temps, ne fût-
ce
que pour faite honte à ceux qui sont encore capables d’une telle hont
179
n Benda, La Fin de l’Éternel (novembre 1929)bc
Ce
n’est plus l’heure de venir prendre position dans un débat où les voi
180
s un débat où les voix les mieux écoutées ont dit
ce
qu’elles avaient à dire. Et d’autre part, les lecteurs de cette revue
181
il tire argument contre une thèse de M. Marcel de
ce
qu’elle « mène loin… dans l’ordre moral ». Et quand cela serait ! dir
182
ent celles qu’il fallait attendre de ces auteurs.
Ce
qu’on ne viendra pas disputer à M. Benda, c’est son dur amour de la v
183
mais elle apparaît toujours sous forme d’objets.
Ce
comique triste, ces imaginations délirantes mais parfaitement concrèt
184
rimât avec une pareille sécurité dans l’insolite,
ce
qu’il y a en nous à la fois de plus « problématique » et de plus quot
185
haussée d’une douzaine de lithographies de Meili.
Ce
peintre se montre plus occidental dans les beaux volumes pleins de ce
186
André Jullien du Breuil, Kate (avril 1930)bf
Ce
récit d’une élégante minceur décrit la passion d’une jeune fille de l
187
la manière de M. Jullien du Breuil. L’intérêt de
ce
genre de livres — ils se multiplient — vient, à mon sens, de quelque
188
u surréalisme. M. Pierre-Quint vient d’écrire sur
ce
poète, qu’on a traité de fou et d’ange, un essai remarquable de nette
189
nt dans les essais consacrés jusqu’ici à Ducasse.
Ce
« précurseur » d’une certaine littérature moderne n’a fait, en somme,
190
oir au-delà de sa tendresse pour les adolescents.
Ce
qui le caractérise le plus fortement, c’est sa « révolte absolue », f
191
Lautréamont ne va pas à la cheville de Rimbaud. (
Ce
n’est pas avec un Dieu pour rire que Rimbaud est aux prises, et il n’
192
’ai beau feindre l’intérêt le plus singulier pour
ce
château sur la rive, ils en ont tant vu ! Ils aiment mieux me faire h
193
et regarder jaillir sans fin contre soi l’eau de
ce
beau Danube jaune qui est le plus inodore des fleuves. Dormir. Sans a
194
u ; sans avoir pu retrouver, des conversations de
ce
bal, autre chose que la phrase, l’unique phrase que Richard Strauss m
195
s rien d’ailleurs ; tout à ma chance hongroise en
ce
premier réveil — délivré. Chez moi je suis la proie de l’angoisse du
196
r. Parfois j’imagine que le facteur va m’apporter
ce
Paquet inouï, cadeau annonciateur d’une miraculeuse et royale Venue.
197
! me paraît enviable : vous au moins connaissiez
ce
qui causait votre malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’il
198
votre malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien
ce
qu’il ne pouvait perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savai
199
re, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait
ce
qu’il avait perdu, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet I
200
s vous montrerons notre Hongrie, ou tout au moins
ce
qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sans sièges. L
201
s aux ciels pleins de démesure. Et, de Giorgione,
ce
« Portrait d’un homme » devant lequel il faut se taire pour écouter c
202
mme » devant lequel il faut se taire pour écouter
ce
qu’il entend. 3. Au tombeau de Gül Baba Dans Bude il y a des ru
203
ncre le réel de mystère. Montant au Rozsadomb par
ce
matin brûlant, je savais bien que j’obéissais à ce que nos psychologu
204
e matin brûlant, je savais bien que j’obéissais à
ce
que nos psychologues appellent une conduite magique. Or il est délici
205
ui en Hongrie. Il s’appelait en vérité Kehl Baba,
ce
qui signifie le Prophète chauve. Les Hongrois, par erreur, en ont fai
206
. Les Hongrois, par erreur, en ont fait Gül Baba,
ce
qui signifie le Père des roses. Moyennant cette naturalisation il con
207
es babouches ? Pas de babouches. Je sais bien que
ce
n’est pas l’heure de visiter : le Père des roses est peut-être allé s
208
imson sentent le soufre. Trente degrés à l’ombre.
Ce
sanctuaire indigent est plutôt inexplicable que mystérieux. Aussi, la
209
contempler de plus « objectivement » étrange que
ce
lieu — inquiétant à la façon de certains regards lucides qu’il arrive
210
éologiques, d’ailleurs mensongers. Alors que dans
ce
domaine, plus visiblement qu’en tout autre, un non-conformisme intran
211
fantaisie, c’est bien joli !… » — Non, Monsieur,
ce
n’est pas joli, ce n’est pas fantaisie. Je parle simplement de vérité
212
ien joli !… » — Non, Monsieur, ce n’est pas joli,
ce
n’est pas fantaisie. Je parle simplement de vérité et de mensonge, op
213
ois perdre conserve ici le sens qu’il a pris dans
ce
monde, — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus haut
214
ticismes, dont le plus simple consiste à traduire
ce
que l’on voit. Cette banque à la façade violette, or et bleue, aux gr
215
nge, si l’on songe que nous sommes en Hongrie. Et
ce
n’est pas que je trouve ce raisonnement fin, encore que juste, mais s
216
sommes en Hongrie. Et ce n’est pas que je trouve
ce
raisonnement fin, encore que juste, mais si je me défends du pittores
217
que juste, mais si je me défends du pittoresque,
ce
n’est qu’amour jaloux du merveilleux, avec quoi l’on est trop souvent
218
tie par le comptoir (un écriteau porte simplement
ce
tarif : 5 pengö), en partie par un poêle immense, à plusieurs étages
219
oir noir et blanc… Je ne puis avaler mon verre de
ce
café trop amer qui pince la gorge. Dehors, nous ne parlons pas : le f
220
adant que c’est pour des raisons techniques. (Est-
ce
que cela ne devrait pas, au contraire, aggraver le cas ?) Or l’intérê
221
s sa particulière véracité, vertu décevante comme
ce
qui ne ressemble à rien, gênante comme un cadeau de pauvre, comme un
222
t seulement à condition de lui ressembler, ne fût-
ce
que de loin, — c’est alors ce qu’on appelait un paradoxe, du temps de
223
ressembler, ne fût-ce que de loin, — c’est alors
ce
qu’on appelait un paradoxe, du temps des petites manières. Cependant,
224
mentaires, peut-être serait-il bon que je parsème
ce
texte de quelques noms impossibles et de beaucoup de chiffres vraisem
225
jet, — étant admis que mon sujet soit la Hongrie,
ce
qui me paraît infiniment baroque, à peine compréhensible, car on ne c
226
t sa cause. Je vais feindre de prendre au sérieux
ce
que je vois. Ruse connue : c’est l’histoire du mot que vous avez sous
227
nser quelque temps… Car on ne trouve vraiment que
ce
qu’on a consenti de ne pas trouver sur l’heure. (En petit et intéress
228
pas trouver sur l’heure. (En petit et intéressé,
ce
geste s’appelle coquetterie ; en grand et gratuit, sacrifice.) … feui
229
du Palais par les gardes présentant les armes. À
ce
salut, les quelques députés bourgeois en redingote ne répondent que d
230
ur dignité. Mais je n’oublierai pas le sourire de
ce
vieux prince : un vrai sourire, adressé personnellement à l’homme, —
231
se formule en revendications d’hommes d’affaires.
Ce
qu’on prétend défendre, c’est son droit, ses intérêts. Mais, en Hongr
232
us a volé les deux tiers de notre patrie ? » Ah !
ce
n’est pas vous, maintenant, qui allez demander raison à vos hôtes de
233
ématique qui traça les frontières actuelles, dans
ce
renversement des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y perdre
234
ilité aux arguments de « droit » qui autorisèrent
ce
chaos. Il lui reste sa foi en la grandeur éternelle de la Hongrie — i
235
a sympathie car l’orgueil hongrois n’est point de
ce
que l’on gagne sur autrui, mais de ce que l’on est ; non point d’un p
236
st point de ce que l’on gagne sur autrui, mais de
ce
que l’on est ; non point d’un parvenu, mais d’un aristocrate. Tous da
237
t qu’ils sont en scandale au monde moderne. Voilà
ce
qu’on ne dit pas dans les dépêches d’agence : les journalistes, une f
238
entiment, — en politique comme ailleurs. Songez à
ce
qui forme l’opinion, cet ensemble de mythes sentimentaux qui gouverne
239
des peuples ressemble à celle des individus, pour
ce
qui est du moins, de mentir à soi-même. Mais les Hongrois ne renient
240
ent où l’Europe semblait abandonner à son malheur
ce
peuple turbulent et déchu, suffirent à faire d’un affairiste anglais
241
s plus symbolique qu’efficace. Et sans lendemain.
Ce
mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeur, d’imaginati
242
inations absurdes et de souffrances vraies, n’est-
ce
point le climat de la passion ? — C’est celui de la Hongrie14. 9.
243
s Personne, à ma connaissance, ne se plaint de
ce
qu’il y a peu de poètes par le monde. C’est dans l’ordre des choses,
244
es beaucoup de nouilles. Mais voici, par exemple,
ce
qu’il faudrait essayer d’obtenir : que la grande majorité des gens ne
245
is qu’on peut croire bien près d’être comblé dans
ce
pays où les courtiers ne donnent pas encore le ton. La littérature ho
246
de le voir se mêler, dans la troisième version de
ce
drame, à des symboles nettement messianiques… Ce par quoi Hölderlin d
247
ce drame, à des symboles nettement messianiques…
Ce
par quoi Hölderlin diffère le plus peut-être des poètes français, c’e
248
là sa folie, qu’il pressent. Et M. Babelon cite à
ce
sujet des phrases très frappantes : « L’un garde encore la connaissan
249
encore palpiteront de pâles lueurs réminiscentes.
Ce
sont les quatrains du temps de la folie, poèmes véritablement « posth
250
germanique » des poètes français d’aujourd’hui ;
ce
sont les harmoniques éveillées en lui par la voix de Hölderlin qui on
251
t traduits à la suite des poèmes, ils ne sont pas
ce
que ce petit livre contient de moins bouleversant. bi. Rougemont D
252
its à la suite des poèmes, ils ne sont pas ce que
ce
petit livre contient de moins bouleversant. bi. Rougemont Denis de
253
iévré d’orgueil errant, de conquêtes vagues… Tout
ce
qui est de la terre renonce à s’affirmer en détails précis, se masse
254
d’enivrant péché. — Nous aurions une maison dans
ce
désert aux formes tendres et déjà familières, et le passage des train
255
on obsession. L’Objet Inconnu, — quand je pense à
ce
qu’en imagineraient les autres, si je leur en parlais… Il leur suffir
256
s l’atelier du peintre. Je ne tarde pas à oublier
ce
qui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit dans un monde ryth
257
ser d’une forme dans d’autres, — et c’est même en
ce
passage qu’elle consiste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes !
258
e vertige (la peur et l’amour du vertige). Qu’est-
ce
qu’il y aurait de l’autre côté ? Se laisser choir dans le Gris ? Rejo
259
Gris ? Rejoindre ?… Derrière mes paupières, dans
ce
désordre lumineux, le verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! Mais
260
eines de drôleries ou de supplication. Je ne sais
ce
que disent les paroles. Je vois des chevauchées sous le soleil, des c
261
ble qu’à mon instabilité rythmique. (Trop souvent
ce
que je vois traverse ce que j’entends.) La plaine hongroise n’est pas
262
rythmique. (Trop souvent ce que je vois traverse
ce
que j’entends.) La plaine hongroise n’est pas monotone, parce qu’elle
263
e la plaine qui s’agrandit pendant des heures ? —
Ce
qu’en raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses d
264
habitants de Debrecen se plaignent de n’avoir pas
ce
faux confort que nous n’avons qu’au prix de tout ce qu’à Debrecen je
265
faux confort que nous n’avons qu’au prix de tout
ce
qu’à Debrecen je viens admirer. On aime les Hongrois comme on aime l’
266
la chute stridente et basse, prolongée. Peut-être
ce
soir-là, ai-je compris la Grande Plaine, et que par sa musique j’étai
267
dans le grandiose bavardage des Tziganes. Qu’est-
ce
qu’ils regardent en jouant ? Qu’est-ce qu’ils écoutent au-delà de leu
268
es. Qu’est-ce qu’ils regardent en jouant ? Qu’est-
ce
qu’ils écoutent au-delà de leur musique — car aussitôt donnée la phra
269
l’infortuné roi Charles. Non, non, plutôt emmener
ce
désir, comme un tendre souvenir de voyage, et partir en croyant qu’ic
270
pagne aux collines basses, d’apparence rocheuse —
ce
sont des restes de volcans — blanches sous la Lune et toutes lustrées
271
toutes les actions précises et courageuses, tout
ce
qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant, où tu n’es pas — et tan
272
oir l’objet pour la première fois — ou bien était-
ce
un être ? 17. Insomnie J’éteignais la lampe et la veilleuse me
273
nt de Sénèque ou de Swift, et je voyais très bien
ce
qu’en eussent tiré Sterne ou Goethe, mais, semblable à Gérard de Nerv
274
re chose… Il s’agit toujours d’autre chose que de
ce
qu’on dit. (L’imprudence de penser dans l’insomnie ! Cela tourne tout
275
es contraintes que subissent nos gestes. Imaginer
ce
qui se produirait, si par quelque Décret l’on élevait la Morale du do
276
« non-sens » de la vie n’est-il pas comparable à
ce
que les mystiques appellent leur désert, — cette zone vide qu’il faut
277
umé qui signale que tu es parti. Voyager — serait-
ce
brouiller les horaires ? Le voyage est un état d’âme et non pas une q
278
opre sens ! — Mais il faut voyager pour découvrir
ce
sens ! — Qu’as-tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais il fallait a
279
t tragique… Une chose ? Un être ? L’Objet ? — Est-
ce
que je dors dans mes pensées ? La veilleuse fleurit soudain d’un écla
280
à la fin on me refoule dans mon compartiment. Est-
ce
encore un rêve ? Je comprends bien qu’il faudrait ouvrir ces valises,
281
nocent puisque enfin il n’est pas dans ma valise,
ce
n’est que trop certain. Cependant, « rien à déclarer » après des sema
282
ble… Pas de clefs dans mes onze poches. Seulement
ce
papier timbré d’un ministère… mais déjà l’œil s’éteint, le corps se p
283
e par la main. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-
ce
là tout ce qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où
284
in. Ainsi je quitte la Hongrie. Serait-ce là tout
ce
qu’elle m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la présenc
285
re ? Il est vrai que l’on connaît depuis toujours
ce
qu’une fois l’on aimera. Et les uns disent qu’il faut connaître pour
286
re dont on a besoin et en qui l’on chérit surtout
ce
dont on manque : touchantes annexions, pieux mensonges du cœur qui tr
287
e jamais plus je ne la reverrai, cette lumière en
ce
lieu, secrète et familière. Songeant à cette minute et à d’autres sem
288
ndroit, ni même par lui, — mais à cet endroit, en
ce
temps… Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendresse,
289
, quelque similitude… Oh ! bien peu ! Mais qu’est-
ce
que ce voyage, si tu songes à tous les espaces à parcourir encore dan
290
ue similitude… Oh ! bien peu ! Mais qu’est-ce que
ce
voyage, si tu songes à tous les espaces à parcourir encore dans ce mo
291
songes à tous les espaces à parcourir encore dans
ce
monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour ap
292
st-il pas cet Objet qui n’ait rien de commun avec
ce
que tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir
293
tu sais de toi-même en cette vie ? Mais le voir,
ce
serait mourir dans la totalité du monde, effacer ta dernière différen
294
acer ta dernière différence, — car on ne voit que
ce
qui est de soi-même, et conscient… C’est à cause d’un pari peut-être
295
ui porte sur des sentiments indéfinis, à cause de
ce
pari dont tu n’as vu l’enjeu qu’un seul instant — nos rêves sont inst
296
ntanés — que tu es parti ; et maintenant tu joues
ce
rôle, tu t’intéresses, tu serres des mains, — tu perds les clefs de t
297
intenant ?) 19. « Tous ceux qui quittent
ce
monde vont à la Lune — lit-on dans les upanishads. — Or si un homme n
298
à le détruire. (Aussitôt je commence à comprendre
ce
qu’il est : cela qui me rendrait acceptable ce monde…) Malheur à celu
299
re ce qu’il est : cela qui me rendrait acceptable
ce
monde…) Malheur à celui qui ne cherche pas. Malheur à celui qui ne tr
300
trouve pas. Malheur à celui qui se complaît dans
ce
qu’il trouve. 15. Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la fa
301
pure, je persiste à tenir pour le plus efficace.
Ce
n’est peut-être pas fortuitement que M. Charles Du Bos a placé cette
302
style d’abord : on y retrouve, appliqué aux mots,
ce
même sens à la fois scrupuleux et assuré de la qualité, qui est ce qu
303
fois scrupuleux et assuré de la qualité, qui est
ce
qu’avant tout l’on doit admirer chez M. Du Bos. Et dans l’allure des
304
tir moins insistants, moins concertés. Mais n’est-
ce
pas là un défaut qui relève de la nature même d’un esprit « critique
305
rellement nécessaire suffirait à l’indiquer. Mais
ce
qui l’établit sans conteste dans une classe internationale — comme on
306
lité, et c’est je crois l’éloge de choix. Mais de
ce
problème central, qui déborde le plan esthétique, la littérature ne c
307
qui tout ensemble lui conviennent. On le conçoit,
ce
n’est pas là se rendre la tâche facile. Cernant de toutes parts son s
308
acrifier jamais l’éthique à l’esthétique, et dans
ce
sens chez tant d’autres émoussé, et qu’il exerce avec une intelligenc