1
’adversaire, ce qui est beaucoup dire. Il y avait
dans
le Paradis je ne sais quel relent de barbarie, un assez malsain goût
2
sez malsain goût du sang. Tout cela s’est purifié
dans
le Chant funèbre. Et une phrase telle que « … Nous sommes sûrs de ne
3
d’un de ces hommes qui « descendirent » du front
dans
notre paix lassée, ne prend-elle pas une pathétique signification ? P
4
anité ou de moins de santé ». À maintes reprises,
dans
cette œuvre d’affirmation, une telle inquiétude, un amer « à quoi bon
5
ons élevées où les éléments contraires s’unissent
dans
la grandeur. La paix qu’il appelle, c’est autre chose que l’absence d
6
va chercher le souvenir de l’aventure antique, et
dans
ce qui fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute son œuvre po
7
el durement consentie, voilà ce que nous admirons
dans
le Chant funèbre. Ce mot de grandeur revient souvent lorsqu’on parle
8
te œuvre : je ne sais s’il faut en voir la raison
dans
la force de la personnalité révélée ou dans la noblesse de sa soumiss
9
aison dans la force de la personnalité révélée ou
dans
la noblesse de sa soumission. Périlleuse carrière de la grandeur où M
10
erlant est entré de plain-pied, en même temps que
dans
la guerre. Que de sacrifices ne lui devra-t-il pas offrir ainsi les r
11
lui faudra livrer au « feu de vérité » qui brûle
dans
son temple intérieur, s’il veut rester digne de son rôle et vraiment
12
ruelle et désolée comme cette « flamme pensante »
dans
l’ossuaire de Douaumont. Puis la vie l’exalte de nouveau d’un large v
13
evenir notre poncif moderne, — si propre à égarer
dans
d’ingénieuses métaphores quiconque chercherait une idée là-dessous, —
14
rincipes ? Le Rêve est la seule matière poétique.
Dans
le monde du Rêve autant de cellules isolées que de rêveurs. Toute poé
15
tes pour faire un poème » cette mystification est
dans
la logique de ses principes, mais je lui conteste le droit de faire s
16
du poète et le mien ? Je comprends trop de choses
dans
ces poèmes qui devraient m’être parfaitement impénétrables. Je crois
17
avoue Rimbaud, entre encore pour une grande part
dans
l’« alchimie du verbe » ; et je ne puis m’empêcher d’accuser Breton d
18
et sincères qui se croient une vocation, végètent
dans
des œuvres d’évangélisation, fondent des groupes dissidents. Le mirac
19
ivine violence le travaille. Elle jaillira enfin,
dans
l’éblouissement d’Arles, jusqu’au jour où cette consomption frénétiqu
20
ne notation d’artiste ou de psychologue se glisse
dans
leur flot. Voilà le lecteur entraîné, ébahi, passionné, contraint de
21
es syndicats et des capitalistes des villes. Mais
dans
une de ces provinces du Midi où le souvenir des luttes religieuses en
22
plutôt, je crois, une certaine harmonie générale
dans
le récit et le ton, surtout dans la première partie, qui est confuse.
23
armonie générale dans le récit et le ton, surtout
dans
la première partie, qui est confuse. Non pas que le roman soit mal co
24
pre génie, l’Europe d’aujourd’hui semble chercher
dans
une confrontation avec l’Orient, plutôt qu’une réelle connaissance de
25
imaginé un péril oriental, car il semble bien que
dans
le domaine de la culture le péril n’existe que pour autant qu’on en p
26
ytique et organisateur d’occidental se perdra ici
dans
un ensemble kaléidoscopique d’idées et de jugements contradictoires,
27
s. Pour Valéry, la supériorité de l’Europe réside
dans
sa « puissance de choix », dans le génie d’abstraction qui a produit
28
e l’Europe réside dans sa « puissance de choix »,
dans
le génie d’abstraction qui a produit la géométrie grecque. D’autres a
29
me, et la déplorent. Plusieurs jeunes songent que
dans
une Europe vieillie, les parfums puissants de l’Asie sauront encore é
30
el comme des tours de Babel, et une Asie immobile
dans
sa méditation éternelle. e. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] L
31
ommé : Revert. Puis il l’a poussé impitoyablement
dans
sa recherche d’un absolu qui se trouve être le néant. Pour finir il «
32
endre la pittoresque définition de M. A. Eloesser
dans
l’Almanach du 25e anniversaire. Les révolutionnaires y faisaient pour
33
Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)h
Dans
l’atmosphère trouble où s’agite l’Allemagne nouvelle — et peut-être p
34
que et désolant à celui qui, revenu de l’étranger
dans
le désordre de son pays, suivra obstinément le « bon chemin » de la s
35
, p. 1163. i. Orthographié « Flasce » par erreur
dans
l’original.
36
découvre un sommet ? Point. Précision, modération
dans
le jugement, humour léger, notation suggestive, telles sont les vertu
37
lles sont les vertus de sa critique. Ce n’est que
dans
sa discrétion à louer une grande œuvre qu’on trouvera la mesure de so
38
plus intime, de celle qu’ils se donnent eux-mêmes
dans
leur pure volonté d’être ou de ne pas être… ». Mais les héros de Pira
39
tianisme et du romantisme. M. Seillière cherchait
dans
l’époque romantique un témoin dont le jugement eut « l’autorité d’un
40
ue Vinet. Et j’imagine son étonnement à découvrir
dans
l’œuvre du penseur vaudois la substance originale de la plupart des i
41
vice que M. Seillière nous rend en réintroduisant
dans
l’actualité la plus brûlante les richesses intellectuelles et morales
42
is. Vraiment, tout ce qui semble viable et humain
dans
la critique moderne du romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais sa posi
43
ère. C’est bien la poésie d’une époque tourmentée
dans
sa profondeur, mais qui se penche sans vertige sur ses abîmes. Simpli
44
chose haute à la voix grave qu’on appelle un père
dans
les maisons. » Comme Valéry, ce poète sait « des complicités étranges
45
i arrive de situer une anecdote purement poétique
dans
un monde qu’il s’est créé. Jamais banal, il est parfois facile : la d
46
e même air du temps. Leur originalité se retrouve
dans
la manière dont ils tentent de fuir l’inquiétude où ils baignent. Cel
47
du ciel. » Le gaucho a dompté Pégase et caracole
dans
les étoiles. J’avoue que l’univers intérieur où il lui arrive de grav
48
. Car elle veut éviter l’emballement et conserver
dans
l’admiration son sens critique de Parisienne. C’est une sympathie mal
49
e 1925)n La Révolution russe va-t-elle usurper
dans
le roman d’aventures le rôle de la mer Océane avec ses écumeurs ? Déj
50
e chaos. Salmon a même tenté d’en écrire l’épopée
dans
Prikaz, cette traduction française de l’énorme cri de délivrance du p
51
en différent, a vu la Révolution sans romantisme,
dans
le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand mouvement est la
52
de millions de petits. Voici naître la révolution
dans
un cœur, puis dans une famille. Et une fois le grand bouleversement a
53
ts. Voici naître la révolution dans un cœur, puis
dans
une famille. Et une fois le grand bouleversement accompli dans la « C
54
lle. Et une fois le grand bouleversement accompli
dans
la « Cité secrète » de la vie privée, quelques regards sur la foule s
55
M. Walpole leur a dévolu le soin d’entrer tantôt
dans
un foyer, tantôt dans une église, pour constater que la foule ne réag
56
olu le soin d’entrer tantôt dans un foyer, tantôt
dans
une église, pour constater que la foule ne réagit pas autrement que l
57
semaines. Qu’on veuille bien ne voir autre chose
dans
ces « procédés », d’ailleurs assez peu choquants, que le revers de gr
58
La Cité secrète. Pour celle-ci par exemple (caché
dans
un réduit, Markovitch, l’idéaliste, surprend sa femme, la vertueuse V
59
mprudence ! Avec la lumière et peut-être du monde
dans
l’appartement. Il avait si froid que ses dents claquaient. Il quitta
60
e blottit là, sur le sol, les yeux grands ouverts
dans
le vide, sans rien voir. Ainsi le moujik devant le bolchévique viola
61
us proche. Il n’y a pas même des forces endormies
dans
l’âme russe : mais des possibilités, à chaque instant, d’explosion. L
62
on ne sait quoi. On a mis le bonheur devant soi,
dans
un progrès mal défini, et l’on court après sans fin. Même ceux qui on
63
s ont perdu le sens social. Cela devient frappant
dans
les générations nouvelles. Toute la jeune littérature décrit un type
64
’est un dilettantisme qu’ils ont peut-être appris
dans
Barrès. Il leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur d
65
ervir. ⁂ On se complaît à répéter que nous vivons
dans
le chaos des idées et des doctrines, et qu’il n’existe pas d’esprit d
66
e, et dont les façades s’opposent avec hostilité.
Dans
l’intérieur des deux maisons pourtant se débattent les mêmes brouille
67
Mais quel est ce besoin si général de s’incarner,
dans
le héros de son roman, de se voir vivre, dans son œuvre ? C’est ici l
68
er, dans le héros de son roman, de se voir vivre,
dans
son œuvre ? C’est ici la conception même de la littérature, telle qu’
69
ut préciser. L’éthique et l’esthétique convergent
dans
la littérature d’aujourd’hui, et plusieurs déjà reconnaissent ne pas
70
rnes en littérature. Jacques Rivière s’y appliqua
dans
un de ses derniers articles2. Il rendait responsable de tout le « mal
71
ances les plus aiguës prennent la place d’honneur
dans
des esthétiques construites en hâte à l’usage de sensibilités surmené
72
peu les « grands problèmes », et le voilà reparti
dans
un égoïsme triomphant, pur du désir d’action qui empêtrait Barrès dan
73
phant, pur du désir d’action qui empêtrait Barrès
dans
des dilemmes où l’art trouvait mal sa nourriture. Drieu la Rochelle t
74
usquerie de ses aînés. Encore un qui s’est complu
dans
son dégoût ; mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du Dieu
75
e à se regarder chercher, absorbant son attention
dans
une sincérité si voulue qu’elle va parfois à l’encontre de son dessei
76
de son dessein. ⁂ Décidément nous sommes malades
dans
les profondeurs. Et le mal est si cruellement isolé, commenté par ceu
77
ions qu’on vient d’esquisser. Mais on trouve tout
dans
les livres des jeunes, dites-vous, le pire et le meilleur, toutes les
78
rce qu’aucune ne s’est autant attachée à chercher
dans
le seul moi les fondements d’une éthique. Presque tous sont hantés pa
79
sances humaines. L’espèce de sincérité terroriste
dans
laquelle nous nous obstinions nous menait naturellement à repousser a
80
l’aboutissement d’une évolution qui a son origine
dans
l’œuvre de Gide. Entre les Nourritures terrestres, les Caves du Vatic
81
ssujettie à son objet, qu’il n’y a de liberté que
dans
la soumission aux lois naturelles ; et leur effort est de retrouver c
82
u claire !) Quelques autres se recueillent encore
dans
l’attente angoissée d’une révélation et dans la connaissance de leur
83
core dans l’attente angoissée d’une révélation et
dans
la connaissance de leur misère. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’i
84
u ; qu’ils osent se faire violence pour se hisser
dans
la lumière. « Il vaut mieux, dit encore Vinet, ne voir d’abord que le
85
humaine. » (Aragon) 4. « Lorsque tout est fini »
dans
Libertinage. (NRF) 5. Détours de René Crevel ; les romans de Philip
86
e la volupté et de la mort », un titre s’effaçait
dans
l’ombre. Jouve a rêvé une histoire de passion mystique et de crime, i
87
relation cinématographique. Mais tout cela baigne
dans
le même lyrisme et s’agite sur un fond sombre et riche de passions in
88
e démences mystiques ; mais tout cela est sublimé
dans
un monde poétique où il paraît inconvenant d’introduire le jargon de
89
comme Rousseau sur les droits de la passion, — et
dans
sa trame quelques chapitres inspirés presque littéralement d’une anec
90
talent de Mme de Watteville paraît mieux à l’aise
dans
la description du milieu patricien que dans la création d’un caractèr
91
’aise dans la description du milieu patricien que
dans
la création d’un caractère de grand peintre. Pourtant, malgré des lon
92
la découverte de Dieu par une jeune fille élevée
dans
l’athéisme. Invraisemblablement ignorante de toute religion jusqu’à 2
93
évèle simplement une volonté de construire jusque
dans
le grabuge, qu’il aime pour les matériaux qu’on en peut tirer. L[e] m
94
il n’a plus même la force de l’hypocrisie. Isolé
dans
un hôtel perdu, avec son corps qui se souvient — « mémoire, l’ennemie
95
ctions physiologiques dont la pauvreté le rejette
dans
une angoisse qu’il nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce
96
x conditions nouvelles de travail ou de repos, ni
dans
son plan ni dans le détail des rues. Congestion : « un cheval arrête
97
elles de travail ou de repos, ni dans son plan ni
dans
le détail des rues. Congestion : « un cheval arrête 1000 chevaux-vape
98
Mussolini (lequel s’est d’ailleurs inspiré de lui
dans
son fameux discours aux édiles de Rome). Urbanisme est une étude tec
99
es de lyrisme. C’est d’une verve puissante jusque
dans
la statistique. On en sort convaincu ou bouleversé, enthousiasmé d’av
100
ur d’un aérodrome-gare circulaire, prismes perdus
dans
le silence de l’azur au-dessus des rumeurs de la ville. Puis s’étende
101
nterait pas d’étudier les œuvres pour elles-mêmes
dans
leur signification historique ou technique, mais tâcherait d’épouser
102
isme spirituel qu’elle révèle, puis de les situer
dans
l’univers humain ». M. Fernandez a tout le talent qu’il faut pour lui
103
cédentes. Parce qu’elles se sont souvent enlisées
dans
leurs recherches, il ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue
104
que ; mais tenant compte de leur effort, il puise
dans
l’échec même de leurs analyses les éléments de sa synthèse, qui se tr
105
de ces expériences négatives est contenue surtout
dans
ses essais sur Proust, Pater et Stendhal. Certes, il était temps que
106
tre l’œuvre et le moi, comme le fait M. Fernandez
dans
un essai sur l’Autobiographie et le Roman, dont pour ma part je suis
107
es subtiles, d’autant que la position de l’auteur
dans
cet essai me paraît encore ambiguë : on peut se demander s’il nie vra
108
un Meredith et d’un Stendhal, qui ont su « penser
dans
le train de l’action, faire de la psychologie à la volée », et donc c
109
ychologie à la volée », et donc connaître l’homme
dans
l’élan qui fait sa véritable unité. Je me borne à signaler encore un
110
e me borne à signaler encore un thème qui revient
dans
la plupart de ces essais : l’esthétique du roman. Fernandez en formul
111
port à ses idées, on le sent un peu gauche encore
dans
les positions conquises. Il n’empêche que son livre manifeste une bel
112
sur ce nouveau tome des mémoires de Montherlant :
dans
ce récit plus encore que dans les œuvres précédentes, on voit beaucou
113
es de Montherlant : dans ce récit plus encore que
dans
les œuvres précédentes, on voit beaucoup moins l’œuvre d’art que l’au
114
voit beaucoup moins l’œuvre d’art que l’auteur ;
dans
ce portrait de Montherlant toréador, à 16 ans, c’est surtout le Month
115
s athlètes. Et c’est elle avant tout que j’admire
dans
ces Bestiaires, presque malgré leur sujet trop pittoresque. « Honneur
116
simplets d’esprit ! Qu’ils paissent éternellement
dans
les prairies célestes, pour avoir donné une grande gloire aux jeunes
117
ur traiter ce sujet pirandellien qu’on s’embarque
dans
une croisière de vacances, qui finit par un naufrage dans la littérat
118
croisière de vacances, qui finit par un naufrage
dans
la littérature, le navire succombant sous les allégories. L’étonnant,
119
musant, et qu’il trouve une sorte d’unité vivante
dans
le rythme des désirs jamais simultanés de ses petits héros. M. Spitz
120
n amour réveillé l’envahit. Et Closain rencontre,
dans
l’inévitable bar, le couple de juifs espagnols qui va l’entraîner ave
121
pagnols qui va l’entraîner avec son mauvais cœur,
dans
une aventure incertaine et douloureuse ; enfin Orpha, sa maîtresse, l
122
it livre si dense, si inquiétant. Le Chinois voit
dans
l’Europe « une barbarie attentivement ordonnée, où l’idée de la civil
123
vers quoi tend notre esprit. La passion apparaît
dans
notre ordre social « comme une adroite fêlure ». Notre morale est ent
124
uffon de ta propre détresse ? » Tant d’insistance
dans
le mauvais goût ne m’empêchera pas de le dire, Aragon possède le temp
125
fauts pareillement énormes. Il faut remonter loin
dans
notre littérature pour trouver semblable domination de la langue. Et
126
e de leurs rêves. Un malentendu grandit entre eux
dans
leur isolement, inexplicable et mal avoué. L’on songe à une fatalité
127
pressentiment. Ce n’est qu’à force de discrétion
dans
les moyens qu’il parvient à une certaine puissance de l’effet, aux de
128
issance de l’effet, aux dernières pages. Il règne
dans
la Maladère une étrange harmonie entre le climat des sentiments et ce
129
des visions où se condense le sentiment du récit.
Dans
le Cœur gros, c’était un parc avant l’orage, le rose sombre d’une jou
130
ge, le rose sombre d’une joue brûlante et fraîche
dans
le vent. Et dans la Maladère, un arbre coupé découvrant le manoir per
131
e d’une joue brûlante et fraîche dans le vent. Et
dans
la Maladère, un arbre coupé découvrant le manoir perdu, des fumées su
132
’on comprend que ce journal bientôt les rejoindra
dans
l’armoire aux souvenirs. Cette façon de ne pas y tenir, qu’il manifes
133
naturel s’il parle de choses d’art comme on fait
dans
Proust, si les passions qu’il nous peint sont ici tant soit peu russe
134
juste, ce me semble, d’insister sur ce qui forme
dans
le récit de cette vie comme une arrière-pensée inquiète et un peu hau
135
stie de l’allure est rare autant que sympathique,
dans
le temps que sévit l’inflation littéraire la plus ridicule. Pourtant,
136
7. ae. Il manque sans doute un morceau de phrase
dans
l’édition originale.
137
un homme que son évolution naturelle a rapproché,
dans
sa maturité, des jeunes générations, en sorte que l’espèce de romanti
138
eut-être aimé. Enfin, divorcé, seul, il la revoit
dans
une vision prestigieuse et désolée… M. Jaloux a trouvé là un sujet qu
139
ait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater
dans
un cadre très moderne où s’agitent des personnages spirituellement de
140
joue entre deux êtres, personne, pas même eux ».
Dans
ce roman, comme dans l’Âge d’or, un désenchantement profond prend le
141
s, personne, pas même eux ». Dans ce roman, comme
dans
l’Âge d’or, un désenchantement profond prend le masque d’une aimable
142
o de destinées… Le tragique du peut-être ; (comme
dans
l’une des dernières phrases de Sylvie : « Là était le bonheur, peut-ê
143
soit lu par tous ceux qui cherchent à s’orienter
dans
la crise moderne. M. Daniel-Rops unit en lui à l’état de velléités co
144
ien cacher qui le mène profond. Une famille juive
dans
le Marais. Le père est un tailleur, biblique, austère et probe, qui n
145
elligence, brutalité : les caractères se résument
dans
son avidité de puissance. C’est par l’argent qu’on domine notre âge :
146
salue leur Loi. » Le récit grassement pittoresque
dans
la description du milieu juif, prend une âpre rapidité avec l’ascensi
147
s qui trahissent une écriture hâtive. Mais il y a
dans
l’œuvre de René Crevel un sens de la douleur et un sérieux humain qui
148
ouleurak, ce sont de belles syllabes sereines, et
dans
cette ville, Éluard est le plus séduisant, le plus dangereusement gra
149
ève, Genève, mai 1927, p. 693-694. ak. En romain
dans
l’édition originale.
150
Pierre Drieu la Rochelle, La Suite
dans
les idées (mai 1927)al « De quoi s’agit-il ? de détruire ou de raf
151
u, mais on y sent une « patte » qui révèle encore
dans
le fond quelque chose de solide, d’authentique. J’aime cette violence
152
[Compte rendu] Pierre Drieu la Rochelle, La Suite
dans
les idées », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, ma
153
us calmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe
dans
son voyage « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a du bonheur
154
enté de l’en féliciter. Bien plus, vous découvrez
dans
ses fantoches une malicieuse et fine psychologie. Mais à ce mot, son
155
qui lui fait jurer sur la Bible de ne pas entrer
dans
les cafés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importanc
156
« l’heure des petits arbres pourpres, l’heure où
dans
les bibliothèques désertes glisse un grand souffle oblique plein de f
157
s réminiscences, des évocations intérieures, — et
dans
l’abandon de leurs méandres, peu à peu, se précisent les circonstance
158
Indulgence et regrets, un ton qui permet le tact
dans
la hardiesse. On reste ravi de tant d’adresse sous un air de facilité
159
mittente, un peu émiettée, éventée, que je trouve
dans
une ancienne réalité ressuscitée… » Sachons gré à M. Vaudoyer d’avoir
160
is une sorte de synthèse de l’homme et de l’homme
dans
son œuvre, qui est peut-être plus vraie que le vrai, je veux dire, pl
161
nces (décembre 1927)ap Un jeune auteur raconte
dans
une lettre à une amie comment il a écrit, sur commande, une Promenade
162
e comment il a écrit, sur commande, une Promenade
dans
le Midi. Récit alerte et familier (un brin pédant et un brin vulgaire
163
tte sorte d’analyse, — encore que Bopp ait prouvé
dans
son Amiel qu’il était de taille à affronter d’autres dédales ! Mais i
164
su mettre plus de choses qu’il n’y paraît d’abord
dans
ces 50 pages. Beaucoup sont excellentes et leur facilité même est une
165
ne de le dire car la chose n’est pas si fréquente
dans
la production actuelle. On retrouve aux premiers chapitres de Catheri
166
non de dissertations lyriques à leur propos. Mais
dans
ce roman, il n’y a plus seulement la femme, avec le miracle perpétuel
167
u Perroquet Vert. Mais là-dessus, le roman repart
dans
une troisième action (l’amour de Catherine pour un aviateur français)
168
Perroquet Vert ne restera pas une réussite isolée
dans
l’œuvre purement romanesque de la princesse Bibesco, Catherine-Paris
169
s annonce par ailleurs un mémorialiste captivant,
dans
la tradition d’un Ligne par exemple. aq. Rougemont Denis de, « [Co
170
à la mode pour conduire des millions de lecteurs
dans
un monde purement fantaisiste où les équations tyranniques deviennent
171
illeux calembours, où les savants sont réellement
dans
la lune, ou bien descendent au fond des mers adorer la Liberté et jou
172
Et l’on ne veut voir que jolis livres d’étrennes
dans
les œuvres du plus grand créateur de mythes modernes, du seul écrivai
173
rons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes
dans
une civilisation qui, selon l’expression de Jules Verne désabusé « em
174
ésabusé « emprunte l’aspect d’une nécessité » (et
dans
la bouche de ce libertaire, cela constituait un jugement !) Serons-n
175
ement. Mais qu’on nous laisse chercher plus loin,
dans
ce silence où l’on accède à des objets qui enfin valent le respect.
176
rouvent trop littérateurs. Rien d’étonnant à cela
dans
une époque où les valeurs de l’esprit sont en pratique universellemen
177
de l’esprit, ils comprendraient que le « service
dans
le temple » s’accommode mal de tant de gesticulations, de gros mots e
178
umain, en faisant ce que je fais ici… » L’évasion
dans
l’action — révolutionnaire ou autre — rêvée par tant de jeunes hommes
179
trompé : « Avec son beau regard de rêve, — lit-on
dans
l’Ennemi des Lois — son expression amoureuse du silence et cet ensemb
180
ssidu aux sociétés de musique… » Barrès cherchait
dans
ses châteaux en Espagne lamentablement réalisés les témoignages de l’
181
iné, la peur d’étreindre aboutit à l’amour de soi
dans
« l’illusion ». Sachons gré à M. de Pourtalès de ce qu’il préfère par
182
e, et dont le mérite est d’être simple et précise
dans
l’exposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès dans le caractèr
183
xposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès
dans
le caractère. Daniel-Rops voit bien que l’épithète de mythomane n’épu
184
ortance dépasse celle du cas pathologique. Il y a
dans
ce culte de la mythomanie qu’on a vu sévir parmi certains milieux d’a
185
stée. Le mythomane brouille les cartes mais reste
dans
le jeu. Jusque dans la ruse que ses mensonges exigent, il se reconnaî
186
rouille les cartes mais reste dans le jeu. Jusque
dans
la ruse que ses mensonges exigent, il se reconnaît tributaire de la «
187
ne le voit pas encore apparaître sous cet aspect
dans
ces deux premiers tomes, où il décrit des scènes de son enfance et de
188
placeraient le couplet humanitariste, lui s’en va
dans
un rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi nous sait encore parler
189
uplet humanitariste, lui s’en va dans un rêve, ou
dans
un autre souvenir. Qui parmi nous sait encore parler de sa mère avec
190
nous rapprendre que les sources de la poésie sont
dans
notre maison. Voici un de ces passages où il sait être, avec sa verve
191
it l’assassinat du corps humain, mais qui raconte
dans
son autobiographie que son désir constant était que tous les hommes v
192
orps, que l’âme quitte, redevient minéral, statue
dans
le silence « aux yeux gelés de rêverie », il se confond avec l’ombre
193
l’ombre du monde. Et l’âme peut enfin « saisir »
dans
leur réalité les choses dont elle s’est dégagée et qu’elle voit dans
194
es choses dont elle s’est dégagée et qu’elle voit
dans
une autre lumière : « Tout semblait vivre au fond d’un insistant rega
195
ensité, en émotion. Des mots simples, mais chacun
dans
sa mûre saveur ; une phrase naturellement grave ; une voix douce et v
196
des songes est de nouveau une dérive fantaisiste
dans
ce monde un peu plus léger, un peu plus profond que le vrai, où l’Élo
197
onde à travers ses histoires comme son Pierangelo
dans
la vie. Le hasard, complice des poètes, lui fait rencontrer des êtres
198
nts surtout, dès le début, puis plus tard encore,
dans
les songes des grandes personnes, — puis tous se perdent, comme des s
199
es de pleurer. Quel dommage qu’il s’égare parfois
dans
les maisons des grands bourgeois, où tout, soudain, devient plus tern
200
ossible et d’une désopilante poésie nous replonge
dans
une atmosphère autre, où les personnages ont cet air un peu ivre et c
201
ctuel n’est pas un cas désespéré. Mais voici déjà
dans
l’œuvre de Jean Cassou, et singulièrement dans ce livre, beaucoup de
202
jà dans l’œuvre de Jean Cassou, et singulièrement
dans
ce livre, beaucoup de ces petites merveilles qui valent de gros roman
203
bien faits ». Car il y a toujours assez de vérité
dans
une histoire où il y a de la poésie. az. Rougemont Denis de, « [Co
204
ui de toutes parts annoncent une rentrée de l’âme
dans
la littérature la plus spirituelle du monde. La thèse que défend l’au
205
Ce n’est plus l’heure de venir prendre position
dans
un débat où les voix les mieux écoutées ont dit ce qu’elles avaient à
206
une thèse de M. Marcel de ce qu’elle « mène loin…
dans
l’ordre moral ». Et quand cela serait ! dirons-nous, — avec le Benda
207
r que la « fin de l’éternel », la chute de l’idée
dans
la matière, est un phénomène exactement aussi vieux que le monde. Mai
208
é tout court. Celle-là même qui paraît anarchique
dans
un monde où tout est bon à quelque chose, où rien plus n’est tenu pou
209
’extrême pointe du singulier que l’esprit pénètre
dans
la poésie, vous lirez Mes Propriétés. Il se peut que vous les trouvie
210
énuées de ces effets faciles qu’on aime à ménager
dans
un jardin à la française. Mais vous ne tarderez pas à remarquer que t
211
re qu’Henry Michaux, en se cantonnant franchement
dans
ses propriétés, y découvre sans cesse de nouvelles sources. Il défric
212
, il y a une vision du monde véritablement neuve,
dans
laquelle l’âme, agissant à la façon d’une force physique, déforme et
213
de livre où s’exprimât avec une pareille sécurité
dans
l’insolite, ce qu’il y a en nous à la fois de plus « problématique »
214
venir du Japon pour accueillir du premier regard,
dans
un matin plein de mouettes — « Un beau bruit d’ailes me fait un ciel
215
vembre des chamois ». On s’émerveille de le voir,
dans
sa main rapide et minutieuse, décrire la vallée du jeune Rhin ou les
216
es de Meili. Ce peintre se montre plus occidental
dans
les beaux volumes pleins de ces paysages, que dans ses dessins, dont
217
ans les beaux volumes pleins de ces paysages, que
dans
ses dessins, dont Kikou Yamata a dit ailleurs la précision curieuseme
218
ourgeoisie pour une gamine qui lui sert de modèle
dans
son atelier. Autour de cet incident, assez émouvant, on entrevoit la
219
ffre, un jeune frère qui rêve. Le livre se résout
dans
une amertume vague. Ceux qui ont lu la Mort difficile de René Crevel
220
fut « quasi nulle », et peut-être va-t-il rentrer
dans
l’ombre après avoir été pendant quelques années l’idole et l’auteur-t
221
une intelligence que l’on rencontre bien rarement
dans
les essais consacrés jusqu’ici à Ducasse. Ce « précurseur » d’une cer
222
ire dément, — ses injures de Caliban littérateur.
Dans
un chapitre excellent et peut-être plus audacieux que les autres, M.
223
cette perspective de voyage au hasard et commencé
dans
l’insomnie — vrai voyage à dormir debout… ………………………………………………………………………
224
……………………………………………………………………………………… Le monde renaît
dans
des accords. Une mélodie hongroise éveille un vagabond angoissé, bien
225
t heures aux clochers de la capitale qui s’avance
dans
la lumière fauve d’un soir chaud sur la plaine, avec ses dômes et ses
226
n quai tout fleuri de terrasses ; on nous déverse
dans
cette foule et ces musiques, deux visages amis me sourient. Ô liberté
227
noms, on échange, à la dérobée, des coups d’œil,
dans
le léger étourdissement de l’amitié prochaine). Et la générosité des
228
elle, je crois bien, jeunesse… Je me suis endormi
dans
une grande maison calme aux voûtes sombres, qui est un Collège célèbr
229
u annonciateur d’une miraculeuse et royale Venue.
Dans
le silence de l’adoration comblée, j’en sortirais de ces objets sans
230
pable d’incliner le Hasard ? Ô décevantes chasses
dans
les bazars, aux étalages des fêtes populaires, au fond des boutiques
231
ires, au fond des boutiques de vieux en province,
dans
les combles d’un château prussien où tissaient d’incroyables araignée
232
i comme des superstitions. Tout mon avoir se fond
dans
une loterie qui peut-être n’a pas de gros lot, et jamais, je crains b
233
moins ce qu’il en reste. Sur quoi l’on m’entraîna
dans
un musée sans sièges. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages
234
ce qu’il entend. 3. Au tombeau de Gül Baba
Dans
Bude il y a des ruelles qui sentent encore le Turc. Tandis que nous y
235
verrez, m’avait-on dit, qu’une paire de babouches
dans
une mosquée vide que personne n’a plus l’idée de visiter. » Mais comm
236
moisies. On longe une galerie couverte, on tourne
dans
un escalier compliqué : c’est plein de colonnettes et de statues dégr
237
es maisons pauvres un peu plus bas, avec du linge
dans
des courettes poussiéreuses.) On aboutit à une plate-forme dallée, su
238
de rosiers, et qu’il paraît impossible de situer
dans
l’ensemble des constructions. C’est là qu’on entre. Murs nus. Un cata
239
e aucun symbole à développer noblement. Une chute
dans
le quotidien. Car, en somme, le Prophète Chauve est devenu le jardini
240
archéologiques, d’ailleurs mensongers. Alors que
dans
ce domaine, plus visiblement qu’en tout autre, un non-conformisme int
241
outefois perdre conserve ici le sens qu’il a pris
dans
ce monde, — j’entends : leur monde, avec leurs « problèmes du plus ha
242
es bouffons qui plongent invariablement les mains
dans
leurs vastes poches insulaires pour m’informer de cette irrécusable v
243
que je l’ai vue, à Pest, lors d’un autre séjour,
dans
la semaine qui suit Noël, — la plus sombre de l’année par les rues vi
244
soient celles d’un ancien couvent. Nous pénétrons
dans
une grande salle vivement éclairée. Murs chaulés, et de nouveau de ha
245
s verres et des bouteilles sont placées au hasard
dans
l’espace vide où tourne la fumée des cigares. Assis sur la banquette,
246
duisent en silence cette fumée, les yeux à terre,
dans
l’attente. Nous sommes assis autour d’une table et nous voyons, au mi
247
un arbre de Noël aux amples branches rayonnantes,
dans
une gloire de dorures, — et massées tout autour, frileuses dans leurs
248
e de dorures, — et massées tout autour, frileuses
dans
leurs dessous roses, les filles qui chantent une chanson populaire et
249
lles, des Tziganes, dont l’une affreusement belle
dans
un peignoir noir et blanc… Je ne puis avaler mon verre de ce café tro
250
) Or l’intérêt d’un récit de voyage ne réside pas
dans
sa vérité générale, mais bien se réfugie dans sa particulière véracit
251
pas dans sa vérité générale, mais bien se réfugie
dans
sa particulière véracité, vertu décevante comme ce qui ne ressemble à
252
ntaine de curieux, et quelques gardes. Traversant
dans
sa longueur toute l’immense place, les automobiles passèrent lentemen
253
dre gris à la terrasse du Jockey-Club. Maintenant
dans
leurs limousines armoriées — couronnes princières sur le bouchon du r
254
s aux chauffeurs de toutes les villes, conduisent
dans
la cour d’honneur ces reliques incroyables et les encensent à la benz
255
le président du Conseil, maigre, jaune et rigide
dans
son costume noir et or. Si le comte Bethlen venait à la SDN en tenue
256
temps de leur puissance, les allogènes infiltrés
dans
certaines régions jusqu’à y former la majorité. Pourtant, vous les ob
257
tive et créatrice. Le reste : des porteurs d’eau…
Dans
l’inextricable confusion d’injustices à quoi devait mener le wilsonis
258
e schématique qui traça les frontières actuelles,
dans
ce renversement des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y per
259
ndale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas
dans
les dépêches d’agence : les journalistes, une fois de plus, passent à
260
mentaux qui gouverne les arguments. Ici je rentre
dans
mes chasses et rembouche mon cor. Macrocosme et microcosme : la polit
261
dole du nationalisme magyar. Son portrait affiché
dans
tous les cafés, dans les halls universitaires, brodé aux devantures d
262
magyar. Son portrait affiché dans tous les cafés,
dans
les halls universitaires, brodé aux devantures des magasins de mode,
263
de ce qu’il y a peu de poètes par le monde. C’est
dans
l’ordre des choses, et l’on sait qu’il suffit de très peu de sel pour
264
nt pas enragés dès qu’ils perçoivent de la poésie
dans
l’air. Espoir sans doute chimérique, mais qu’on peut croire bien près
265
e, mais qu’on peut croire bien près d’être comblé
dans
ce pays où les courtiers ne donnent pas encore le ton. La littérature
266
ensantes. Elle traite de sujets « bien hongrois »
dans
un style académique qui me paraît être le contraire du style hongrois
267
cette plaine onduleuse dont les vagues se perdent
dans
une poussière violacée à l’horizon — chez les Tchèques déjà… Nous all
268
s Tchèques déjà… Nous allons aux bains, car c’est
dans
la piscine que nous devons rencontrer le poète. Cheveux noirs d’aigle
269
front, belle carrure ruisselante, il nous sourit,
dans
l’eau jusqu’à mi-corps, mythologique. Nous sortons ensemble de la pet
270
n de toit par-dessus, une baraque à peine visible
dans
les vignes, à peine détachée du flanc de la colline, pour que les ven
271
, le poète sourit en lui-même, il y a une enfance
dans
l’air… 12. Rappelons que notre société est fondée sur la peur du r
272
init par succomber à son « hybris » : il se jette
dans
l’Etna pour mieux communier avec la divine Nature. Mythe grec, mais d
273
, mais il est bien troublant de le voir se mêler,
dans
la troisième version de ce drame, à des symboles nettement messianiqu
274
s’élever aussi loin qu’il le veut. On peut tomber
dans
la hauteur tout comme dans la profondeur ». Comment ne point songer i
275
e veut. On peut tomber dans la hauteur tout comme
dans
la profondeur ». Comment ne point songer ici au génie qui, dans le mê
276
deur ». Comment ne point songer ici au génie qui,
dans
le même temps, figure l’antithèse de Hölderlin : l’« économie » d’un
277
t « posthumes », que Pierre Jean Jouve a traduits
dans
la langue fluide mais jamais abstraite qui est celle de ses Noces. Jo
278
poèmes de la maturité de Hölderlin est à chercher
dans
leur rythme seulement, — si ces mots séparés par des suites de points
279
s-tu de figure en figure — voir l’âme ? — Tu iras
dans
les flammes. » Quant aux documents sur la folie de Hölderlin que MM.
280
renonce à s’affirmer en détails précis, se masse
dans
une confusion de violet sombre, et par la seule ligne dure de l’horiz
281
très peu d’or rose s’évanouit… Le train serpente
dans
un de ces paysages de nulle part qui sont les plus émouvants, entre d
282
sorte d’enivrant péché. — Nous aurions une maison
dans
ce désert aux formes tendres et déjà familières, et le passage des tr
283
je sais ! — Je ne sais plus. — Le train s’attarde
dans
sa fumée, on respire une lourde obscurité qui sent l’enfer. Je ne pen
284
qu’une ivresse aux cent visages, lorsque j’entre
dans
l’atelier du peintre. Je ne tarde pas à oublier ce qui est lent ou fi
285
ui est lent ou fixe ou pas-à-pas. Tout s’épanouit
dans
un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs pet
286
omme des paysans, beaux hommes aux traits lourds.
Dans
l’ivresse, leurs yeux s’agrandissent. Dans la danse, ils incarnent l’
287
ourds. Dans l’ivresse, leurs yeux s’agrandissent.
Dans
la danse, ils incarnent l’allégresse rythmique. Je les vois frapper l
288
r encore plus vite en tourbillonnant, choir enfin
dans
une vaste culbute sur les divans où l’ivresse les lâche, affalés, tan
289
mes si belles qu’on en ferme les yeux. Quel style
dans
la liberté ! Il n’y a plus qu’ici qu’on aime l’ivresse comme un art.
290
egarde sa qualité. Ailleurs, on la laisse traîner
dans
la sciure ou dans le gâtisme. On trouve que ça n’est pas distingué, e
291
Ailleurs, on la laisse traîner dans la sciure ou
dans
le gâtisme. On trouve que ça n’est pas distingué, et en effet, que se
292
ement qui permet à l’esprit de passer d’une forme
dans
d’autres, — et c’est même en ce passage qu’elle consiste — ô Danses !
293
qu’il y aurait de l’autre côté ? Se laisser choir
dans
le Gris ? Rejoindre ?… Derrière mes paupières, dans ce désordre lumin
294
ns le Gris ? Rejoindre ?… Derrière mes paupières,
dans
ce désordre lumineux, le verrai-je naître à mon désir ? Rejoindre ! M
295
, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien
dans
la chanson hongroise ne rappelle la nostalgie traînante des lieder de
296
perdition illimitée… Les Hongrois se sont arrêtés
dans
cette plaine. Mais c’est le soir au camp, perpétuel. Une lassitude d
297
des. En Italie… Mais l’amour hongrois t’emportera
dans
une inénarrable confusion de sentimentalisme et de passion, et c’est
298
grie tout de même a quelque chose de « moderne »,
dans
un sens vaste et mystique, elle le doit au charme égyptien du peuple
299
signes parlent, et certains sages : nous entrons
dans
une ère égyptienne. Mais que dire des pouvoirs de la plaine qui s’agr
300
d’hôtels modernes, de statues, de pylônes plantés
dans
un grand désordre de piétons et de chars à bœufs parmi les trams. Les
301
hèques et son quartier universitaire tout rajeuni
dans
des jardins luisants ne m’empêchera pas de m’y sentir au bout d’un mo
302
t du concert, j’ai erré aux terrasses des hôtels,
dans
le grandiose bavardage des Tziganes. Qu’est-ce qu’ils regardent en jo
303
plus : il gouverne avec une vertigineuse docilité
dans
les voies d’un amour ineffable et se perd avec lui vers le désert et
304
connu, — mais c’est toi, c’est toi qui l’as caché
dans
une roulotte sous des chiffons bariolés et des secrets qui feraient p
305
Balaton Deux jours après, dégrisé, je nageais
dans
les eaux fades du Balaton. Ces eaux, je crois, s’en vont à la mer Noi
306
toutes ces Maritza rieuses et déjà presque belles
dans
leurs petits sweaters — vais-je pour vous m’arrêter quelques jours ?
307
aux approches du mal de mer. À la nuit, j’ai rôdé
dans
la campagne aux collines basses, d’apparence rocheuse — ce sont des r
308
t de mes pas). Au hasard, j’ai suivi des sentiers
dans
les champs de maïs, épiant la venue d’une joie inconnue. Joie d’être
309
c’est au silence que je me heurte, comme réveillé
dans
l’absurdité d’être n’importe où. Une panique balaye la nuit déserte j
310
ait devant la gare campagnarde. Je me suis étendu
dans
un compartiment obscur, stores baissés, à l’abri de la lune. Le contr
311
abri de la lune. Le contrôleur a dû jouer un rôle
dans
mes cauchemars. L’aube m’éveille dans les faubourgs de Budapest, chev
312
uer un rôle dans mes cauchemars. L’aube m’éveille
dans
les faubourgs de Budapest, cheveux en désordre, pantalon plissé, et c
313
hose que de ce qu’on dit. (L’imprudence de penser
dans
l’insomnie ! Cela tourne tout de suite à la débauche. Notre liberté d
314
coup, tous les refoulés qui explosent, le chômage
dans
la gendarmerie et les fakirs débordés. L’hypocrisie s’en tire avec un
315
t, c’est que la ligne est droite. Je ne sais plus
dans
quel sens je roule. J’aime ces heures désorientées ; le sentiment du
316
oin » signifie qu’il vient d’être très malade. Si
dans
ta chambre, en plein jour, tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’év
317
tu t’endors, et que, vers le soir, tu t’éveilles
dans
une lueur jaune, ne sachant plus en quel endroit du temps tu vis, — c
318
— Vous, naturellement… (Encore un qui se réveille
dans
ma tête.) — On ne voyage jamais que dans son propre sens ! — Mais il
319
réveille dans ma tête.) — On ne voyage jamais que
dans
son propre sens ! — Mais il faut voyager pour découvrir ce sens ! — Q
320
éjugés sur mon apparence, je me découvre localisé
dans
un type humain. Immobile, j’étais presque infiniment variable, indéte
321
chose ? Un être ? L’Objet ? — Est-ce que je dors
dans
mes pensées ? La veilleuse fleurit soudain d’un éclat bleu douloureux
322
e A, — l’heure des arrivées et des adieux… Il y a
dans
tous les réveils une détresse et une délivrance étrangement mêlées.
323
e par un douanier, tant qu’à la fin on me refoule
dans
mon compartiment. Est-ce encore un rêve ? Je comprends bien qu’il fau
324
mais je suis innocent puisque enfin il n’est pas
dans
ma valise, ce n’est que trop certain. Cependant, « rien à déclarer »
325
c’est pourquoi l’œil est implacable… Pas de clefs
dans
mes onze poches. Seulement ce papier timbré d’un ministère… mais déjà
326
grandiose au ciel et sur la terre plus secret que
dans
ton pays. Tu attendais une révélation, non point de cet endroit, ni m
327
i tu songes à tous les espaces à parcourir encore
dans
ce monde et dans d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour
328
s les espaces à parcourir encore dans ce monde et
dans
d’autres, dans cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tou
329
parcourir encore dans ce monde et dans d’autres,
dans
cette vie et dans d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But
330
dans ce monde et dans d’autres, dans cette vie et
dans
d’autres vies, pour approcher de tous côtés un But dont tu ne sais ri
331
ême en cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir
dans
la totalité du monde, effacer ta dernière différence, — car on ne voi
332
les rues noires aux palais vides mais hantés, et
dans
les grands cafés du centre… Quelle autre rencontre espérer — maintena
333
eux qui quittent ce monde vont à la Lune — lit-on
dans
les upanishads. — Or si un homme n’est pas satisfait dans la lune, ce
334
upanishads. — Or si un homme n’est pas satisfait
dans
la lune, celle-ci le libère (le laisse aller chez Brahma) ; mais si u
335
ui ne trouve pas. Malheur à celui qui se complaît
dans
ce qu’il trouve. 15. Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la
336
u’avant tout l’on doit admirer chez M. Du Bos. Et
dans
l’allure des phrases, le rythme même de sa pensée. Parfois certes, un
337
relève de la nature même d’un esprit « critique »
dans
l’exercice de sa probité ? Défaut combien plus précieux que l’éléganc
338
x que l’élégance à bon marché qu’on nous prodigue
dans
la presse. Les sujets : Walter Pater, Tolstoï, Hardy, Stefan George,
339
Du Bos mérite aujourd’hui l’un des premiers rangs
dans
la critique européenne, l’ampleur du champ qui lui est naturellement
340
à l’indiquer. Mais ce qui l’établit sans conteste
dans
une classe internationale — comme on dirait en style sportif — c’est
341
e sa critique qu’elle pose le problème de l’homme
dans
sa totalité, et c’est je crois l’éloge de choix. Mais de ce problème
342
e doit qu’à un sens exceptionnel de l’orientation
dans
le monde de l’esprit la sécurité de sa marche vers le centre d’une œu
343
grandeur d’un Du Bos, n’est-elle pas précisément
dans
son refus de sacrifier jamais l’éthique à l’esthétique, et dans ce se
344
de sacrifier jamais l’éthique à l’esthétique, et
dans
ce sens chez tant d’autres émoussé, et qu’il exerce avec une intellig