1
e que « … Nous sommes sûrs de ne pas nous tromper
en
nous inquiétant de faire, à notre place modeste, si peu que ce soit p
2
i des seconds. C’est pour avoir contemplé Verdun,
en
tête à tête avec le génie de la mort. Mais alors, à quoi sert d’exalt
3
pour les vouloir éviter, et ces grandeurs pour n’
en
pas trop descendre ». N’est-ce pas une éclatante mise au point ? Et v
4
ît un doute, parfois : « On craint d’être injuste
en
décidant si… cette absence de haine ; cette épouvante, devant la guer
5
qu’on parle de cette œuvre : je ne sais s’il faut
en
voir la raison dans la force de la personnalité révélée ou dans la no
6
r de toute faiblesse, flamme d’une pureté si rare
en
notre siècle, qu’elle paraît parfois, lorsque la tourmente humaine ne
7
a périr. C’est du moins ce que proclame M. Breton
en
un manifeste dont la pseudo-nouveauté nous retiendra moins que la sig
8
se. Ces principes ? Ils se laissent hélas résumer
en
un court article de dictionnaire : « Surréalisme, n.m. Automatisme ps
9
tionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée
en
l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute p
10
ais savent admirablement parler. Ils érigent donc
en
doctrine leur impuissance. « Il n’y a pas de pensée hors les mots » (
11
cifs intellectuels. Mais elle risque bien de nous
en
rendre un peu plus esclaves. Car depuis Freud — dont ils se réclament
12
, les surréalistes trouvent à montrer leur talent
en
des jeux moins lassants. Dada, éclat de rire d’un désespoir exaspéré,
13
oderne » est au moins le cinquième ouvrage publié
en
France sur Van Gogh, depuis 1922. Il contient pourtant des vues assez
14
une telle manière que des conclusions critiques s’
en
dégagent avec évidence. Van Gogh fut une proie du génie. L’homme tel
15
nous le peint Paul Colin, est peu intéressant. On
en
a connu bien d’autres de ces jeunes gens prétentieux et sincères qui
16
pour le tourmenter et le transfigurer. Vincent s’
en
effraie lui-même : « Il y a quelque chose au-dedans de moi. Qu’est-ce
17
cles sur Valéry, St John Perse. On le vit naguère
en
province liquider des stocks américains. Et ses romans, c’est aussi u
18
le platitude est presque indispensable, mais il s’
en
permet d’autres qui le sont moins. On n’écrit pas un roman en trois v
19
autres qui le sont moins. On n’écrit pas un roman
en
trois volumes sans y laisser des maladresses et des négligences. Mais
20
Le sujet du Tarramagnou, c’est « la nouvelle mise
en
servitude du peuple rustique de France ». En effet — le phénomène n’e
21
e jeter au-devant des troupes accourues, il meurt
en
clamant la paix. M. Fabre avait là les éléments d’un grand roman : au
22
s personnages d’une belle richesse psychologique.
En
fermant le livre on a presque l’impression qu’il a réussi ce grand ro
23
a culture le péril n’existe que pour autant qu’on
en
parle, la vraie « question asiatique » étant une question politique.
24
donner qu’une supériorité provisoire et qui porte
en
son principe le germe de sa destruction.) Il y a enfin ceux qui refon
25
inent toutes ces opinions ; et ceux qui avouent n’
en
point avoir, sincérité trop rare… Presque toutes les réponses, conclu
26
je pense, réunira tous les suffrages. Et chacun d’
en
tirer de nouvelles raisons de maudire l’Orient ou chercher la guériso
27
l » qu’a peint « par le dedans » M. Jean Prévost,
en
un saisissant raccourci psychologique. « Tout homme normal est fait d
28
é par l’extérieur, — ce fou que nous portons tous
en
nous, — il l’a isolé, incarné, nommé : Revert. Puis il l’a poussé imp
29
inée. Artificielle comme toute expérience, elle n’
en
est pas moins probante. Une œuvre d’art que ce petit livre ? C’est av
30
Almanach 1925 (septembre 1925)g
En
1886, lors de sa fondation, la nouvelle maison d’édition Fischer pass
31
llemagne nouvelle — et peut-être parce qu’il sait
en
sortir parfois — M. Otto Flakei a gardé son bon sens et son sang-froi
32
l’on songe au service que M. Seillière nous rend
en
réintroduisant dans l’actualité la plus brûlante les richesses intell
33
é de l’auteur à l’endroit de cette âme irlandaise
en
laquelle s’allient une fantaisie et un réalisme également lyriques.
34
eau romantisme de ce chaos. Salmon a même tenté d’
en
écrire l’épopée dans Prikaz, cette traduction française de l’énorme c
35
vée, quelques regards sur la foule suffisent pour
en
préciser les conséquences. C’est ainsi qu’interviennent les trois Ang
36
revers de grandes qualités de réalisation d’idées
en
faits ou en situations dramatiques. Je donnerai tous les essais de M.
37
andes qualités de réalisation d’idées en faits ou
en
situations dramatiques. Je donnerai tous les essais de M. de Voguë su
38
cceptation, mais elle peut se muer instantanément
en
révolte. Aucun cadre logique ne détermine l’avenir le plus proche. Il
39
gèrent de toute la force du trouble qu’ils créent
en
nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov, un cynique secrètement to
40
Adieu, beau désordre… (mars 1926)o L’époque s’
en
va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le bonheur devant soi, da
41
rès sans fin. Même ceux qui ont perdu la croyance
en
un bonheur possible ou désirable subissent cette rage désespérée de c
42
s. Il leur manque une certitude foncière, une foi
en
la valeur de l’action. C’est pourquoi ils ne peuvent prétendre à l’ac
43
par une même tempête. L’unité de notre temps est
en
profondeur : c’est une unité d’inquiétude. Barrès et Gide : ils ont c
44
e révèle à la base de tous les problèmes modernes
en
littérature. Jacques Rivière s’y appliqua dans un de ses derniers art
45
romantisme — et c’est plus que probable. Mais il
en
tirait une raison nouvelle de le condamner, et nous ne pouvons le sui
46
vérité. Bornons-nous à noter le phénomène, puis à
en
suivre quelques conséquences. Connaissance intégrale et culture de s
47
méthodique de nos facultés de plaisir : déjà nous
en
sommes à cultiver certaines douleurs, plaisirs rares ; et les dissona
48
place d’honneur dans des esthétiques construites
en
hâte à l’usage de sensibilités surmenées. Dégoût, parce que tout a ét
49
ant et forcené gaspillage : la guerre. Certains s’
en
tiennent à leur dégoût et l’exploitent. Ainsi se légitime le surréali
50
uellement isolé, commenté par ceux qui le portent
en
eux qu’il en paraît plus incurable. Ces jeunes gens n’en finissent pa
51
lé, commenté par ceux qui le portent en eux qu’il
en
paraît plus incurable. Ces jeunes gens n’en finissent pas de peindre
52
qu’il en paraît plus incurable. Ces jeunes gens n’
en
finissent pas de peindre leur déséquilibre. Il serait temps de faire
53
la personnalité. Toute tendance qu’ils découvrent
en
eux est non seulement légitime à leurs yeux, mais « tabou » ; et c’es
54
que de favoriser son expansion. — Mais je trouve
en
moi ordre et désordre, raison et folie, etc. Si je les cultive simult
55
re. Et l’on y prend vite goût. Cela tourne alors
en
passion de détruire, en haine de toute stabilité, de toute forme. Att
56
goût. Cela tourne alors en passion de détruire,
en
haine de toute stabilité, de toute forme. Attitude parfaitement folle
57
voient la suprême liberté. Le désir se précisait
en
moi de commettre enfin l’acte vraiment indéfendable de tout point de
58
vingt ans on nommait blasé. Rien n’était émoussé
en
nous, mais pouvions-nous faire abstraction du plan intellectuel sur l
59
fois nous sommes spontanément portés à mentir. On
en
vient naturellement à considérer un certain immoralisme comme la seul
60
» à sa vie, à ses sensations, à ses automatismes.
En
art, la fatigue est un des états les plus riches de visions nouvelles
61
l’âme ; vouloir une foi… La morale de demain sera
en
réaction complète contre celle d’aujourd’hui, parce que nous sommes à
62
misère. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’ils s’
en
vont « épiant toutes les émotions de l’âme, et lui multipliant ses do
63
motions de l’âme, et lui multipliant ses douleurs
en
les lui nommant », ils décrivent le tourment dont sortira peut-être u
64
prenant à plein poing toutes ces petites misères,
en
compose d’un seul coup une grande misère, et par ce moyen nous met to
65
s les jeunes écrivains — se souviennent de penser
en
fonction du temps présent, soit qu’ils veuillent en améliorer les con
66
fonction du temps présent, soit qu’ils veuillent
en
améliorer les conditions, ou les transformer totalement. — Alors, vou
67
yez à l’action sociale des écrivains ? Peut-être.
En
tout cas je vois bien le mal qu’ils ont fait et qu’au fond, leur refu
68
térature », NRF, 1923. 3. « Il s’était développé
en
nous un goût furieux de l’expérience humaine. » (Aragon) 4. « Lorsqu
69
e tout composer en soi, on veut tout cultiver, et
en
fait l’on se contente d’une violence, d’un vice, d’une inquiétude. 8
70
me chaque soir un nouveau ciel. Il l’a transcrite
en
brèves notations lyriques suivant le rythme d’un songe, sans cesse br
71
généreuse que neuve, et qui eût gagné à être mise
en
action plutôt qu’en commentaires. Le talent de Mme de Watteville para
72
et qui eût gagné à être mise en action plutôt qu’
en
commentaires. Le talent de Mme de Watteville paraît mieux à l’aise da
73
une grâce un peu frileuse et se permet de bâiller
en
public. On connaît le danger… r. Rougemont Denis de, « [Compte ren
74
s le grabuge, qu’il aime pour les matériaux qu’on
en
peut tirer. L[e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète. Il ne
75
’il se veuille poète. Il ne l’est jamais moins qu’
en
vers. Sa plus incontestable réussite à ce jour est le Secret professi
76
nouveauté de son théâtre et de l’art qu’il défend
en
peinture, en musique. Suppression du clair-obscur et de la pénombre.
77
son théâtre et de l’art qu’il défend en peinture,
en
musique. Suppression du clair-obscur et de la pénombre. Ôter la pédal
78
énération surréaliste. Mais tandis que la plupart
en
sont encore à des symboles équivoques et, quoi qu’ils en disent, « ar
79
encore à des symboles équivoques et, quoi qu’ils
en
disent, « artistiqués », — ils n’osent plus le mensonge de l’art, et
80
acle que nous dévoile cyniquement René Crevel. Il
en
est peu de plus effrayants. Ah ! Seigneur, donnez-nous la force et l
81
et beau. Or « la grande ville, phénomène de force
en
mouvement, est aujourd’hui une catastrophe menaçante pour n’avoir pas
82
mphlet dont l’argumentation serrée éclate parfois
en
boutades mordantes, en brèves fusées de lyrisme. C’est d’une verve pu
83
tion serrée éclate parfois en boutades mordantes,
en
brèves fusées de lyrisme. C’est d’une verve puissante jusque dans la
84
ne verve puissante jusque dans la statistique. On
en
sort convaincu ou bouleversé, enthousiasmé d’avoir trouvé la formule
85
soulignent de verdure l’horizontale des toitures
en
terrasses. Des perspectives régulières recoupées à 200 et 400 mètres
86
llet 1926)w Je ne crois pas exagéré de dire qu’
en
publiant ce recueil d’essais, M. Fernandez a donné la première œuvre
87
nt différentes des lois de l’œuvre d’art, il ne s’
en
suit pas forcément que l’on doit nier toute communication directe ent
88
ance personnelle. Après quoi il écrit : « II y a,
en
fait, deux manières de se connaître, à savoir se concevoir et s’essay
89
ie de la « garantie des sentiments », où l’on est
en
droit de voir le germe d’un moralisme nouveau qui se fonderait solide
90
de ces essais : l’esthétique du roman. Fernandez
en
formule une théorie assez proche du cubisme littéraire, et qu’il sera
91
indécise (décembre 1926)y L’auteur veut amuser
en
nous quelques idées graves en leur présentant les miroirs de personna
92
’auteur veut amuser en nous quelques idées graves
en
leur présentant les miroirs de personnages cocasses à souhait, qui ma
93
endresse que ranime un soleil lointain va tourner
en
cruelle mélancolie. Pourquoi, Henri de Closain, quitter le domaine en
94
ent subordonnée à l’action ; notre individualisme
en
naît logiquement, et toutes nos catégories artificielles et nécessair
95
leuse, puisqu’elle risque de ne laisser subsister
en
nous qu’un « étrange goût de la destruction et de l’anarchie, exempt
96
la grande race des torrents ». Génie inégal s’il
en
fut, voici parmi trop de talents intéressants, un écrivain qui s’impo
97
s. Cette façon de ne pas y tenir, qu’il manifeste
en
toute occasion de sa vie est peut-être ce qui nous le rend le plus sy
98
ennes. Il se connaît assez pour savoir ce qui est
en
lui de l’homme même, ou de l’amateur distingué, — et ne peut pas nous
99
’une telle vie, cette sagesse un peu sombre qui s’
en
dégage, sagesse qui veut « que nous appelions les âmes à la vie après
100
ence soit assez facile et « artiste » on hésite à
en
faire reproche à l’auteur. Cette espèce de modestie de l’allure est r
101
ine discrétion, cet air de rêverie d’un homme qui
en
sait long… Et, certes, il faut être un peu mage pour porter tant de r
102
me discret mais précis et le sens de ce qu’il y a
en
nous d’essentiel, de ce qui détermine nos actes avant que la raison n
103
raison à nous tromper sur tout ce qui est profond
en
nous, et elle ne manque guère à ce devoir sacré ». M. Jaloux évite le
104
ienter dans la crise moderne. M. Daniel-Rops unit
en
lui à l’état de velléités contradictoires que son intelligence très n
105
oires que son intelligence très nuancée maintient
en
une sorte d’instable équilibre, les tendances que ses contemporains o
106
ar Gide ; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant
en
Valéry une réussite unique mais presque inhumaine ; secrètement attir
107
par cette solution universelle, la foi, il résume
en
lui cette inquiétude qui fait la grandeur et la misère de l’époque —
108
, tandis que l’autre « ne ruine notre angoisse qu’
en
y substituant ce qui ne vient que de Dieu : la Foi ». Acculée à la ri
109
le rester ? Ces deux solutions peuvent se résumer
en
deux mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-elles vraiment les deux
110
olents, et dont le profond ricanement se prolonge
en
nous. Je crois entendre Jacob qui se retourne, méprisant : « Mais oui
111
par l’acharnement angoissé qu’on y apporte, l’on
en
vient à une conception de la sincérité qui me paraît proprement inhum
112
gs liés à l’obsession qu’il voulait avouer pour s’
en
délivrer peut-être. Cette sincérité ne serait-elle à son tour que le
113
profond de ce roman, où l’on voit comment Pierre
en
vient à sacrifier Diane, son apaisement, pour Arthur, sa « maladie »,
114
uteur n’est pas encore détaché de la matière pour
en
tirer une œuvre d’art. La sincérité audacieuse mais sans bravade qui
115
lyre dont ils font grésiller l’accord, une patte
en
l’air, becquètent le cœur d’une femme qui va les étrangler doucement.
116
vue de Genève, Genève, mai 1927, p. 693-694. ak.
En
romain dans l’édition originale.
117
s. Mais cette imperfection, s’il ne peut encore s’
en
tirer, du moins l’avoue-t-il avec une franchise qui la rend sympathiq
118
ing, Ferrero, commencent à être prises au sérieux
en
France par quelques jeunes gens. Il faut louer Drieu d’avoir échappé
119
phe de la littérature sur la vie, mais d’avoir su
en
garder une passion pour la pureté, un « jusqu’au boutisine » qui seul
120
rurgien chez ce soldat devenu « scribe » et qui s’
en
exaspère. Souvent maladroit, incertain, brutal : mais faisons-lui con
121
Quand vous avez fermé ce petit livre, vous partez
en
chantonnant le titre sur un air sentimental, bien décidé au fond, à r
122
ité que par recherche. Vous voilà même tenté de l’
en
féliciter. Bien plus, vous découvrez dans ses fantoches une malicieus
123
d’une si subtile convenance avec son objet qu’il
en
saisit sans mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu trouble et l’insid
124
es ailes intactes ; l’évocation toute nervalienne
en
sa nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à 15 ans ; et voici
125
ois Rilke, trace de lui un portrait qu’on dirait,
en
peinture, très « interprété ». Non pas une photographie morale, mais
126
e de ces âmes mystiques et raffinées telles qu’on
en
découvre chez certaines femmes et l’on y voit une préciosité sentimen
127
arbitraire et si facultative », je me dis qu’il n’
en
saurait être autrement tant qu’on se tient à cette attitude scientifi
128
les joyeuses révoltes de sa verve « interfèrent »
en
lui. Et aussi (presque imperceptible, mais ici décisive), une secrète
129
vertissant et spirituel. Pourquoi ne veut-on voir
en
Jules Verne qu’un précurseur ? Jules Verne est un créateur, dont les
130
vers desquels ils respiraient l’air du monde ». N’
en
ferons-nous pas autant, emprisonnés que nous sommes dans une civilisa
131
s d’échecs simultanément, et c’est naturel : je m’
en
avoue plus éloigné et m’en sais plus dépourvu si possible. Je ne dema
132
t c’est naturel : je m’en avoue plus éloigné et m’
en
sais plus dépourvu si possible. Je ne demande aux écrivains que des r
133
phes ». Mais donner l’air bête à ceux qui le sont
en
créant une belle œuvre serait, par exemple, plus efficace. Aragon se
134
llement vers l’action, c’est-à-dire — nous sommes
en
France — vers la politique. Or ces ennemis de toute littérature voien
135
a dans une époque où les valeurs de l’esprit sont
en
pratique universellement méprisées. Mais les surréalistes ont leur re
136
nt de gesticulations, de gros mots et de discours
en
très beau style contre un monde très laid dont ils n’ont pas encore r
137
e 1928)au Ce récit de la révolution cantonaise
en
1925 nous place au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter en q
138
au nœud du monde moderne : on y voit s’affronter
en
quelques hommes d’action les forces caractéristiques du temps — argen
139
et poétique. Mais cette fois tout est concrétisé
en
hommes, en meurtres, en décrets. Qu’il décrive la vie intense et inst
140
e. Mais cette fois tout est concrétisé en hommes,
en
meurtres, en décrets. Qu’il décrive la vie intense et instable des ac
141
fois tout est concrétisé en hommes, en meurtres,
en
décrets. Qu’il décrive la vie intense et instable des acteurs du dram
142
l me semble que je lutte contre l’absurde humain,
en
faisant ce que je fais ici… » L’évasion dans l’action — révolutionnai
143
s forces déterminantes de l’heure, à les exprimer
en
un tel drame, et voici André Malraux au premier rang des romanciers c
144
de musique… » Barrès cherchait dans ses châteaux
en
Espagne lamentablement réalisés les témoignages de l’éthique de cet «
145
u entraîne tout un branle-bas d’évocations hautes
en
couleur, de rêves, de visages, tandis que ç[à] et là s’ouvrent des pe
146
utres placeraient le couplet humanitariste, lui s’
en
va dans un rêve, ou dans un autre souvenir. Qui parmi nous sait encor
147
émouvant : « À cette époque je croyais fortement
en
l’existence d’une espèce de secrète et à peu près universelle conspir
148
que moi aussi je me secouerais, et que nous nous
en
irions bras dessus, bras dessous en riant de nous-mêmes et de tout le
149
que nous nous en irions bras dessus, bras dessous
en
riant de nous-mêmes et de tout le reste, nous amusant comme des fous
150
es est comme une initiation au silence. Il faut s’
en
approcher avec une douceur patiente, et le laisser créer en nous son
151
er avec une douceur patiente, et le laisser créer
en
nous son silence particulier avant d’entendre les signes qu’il nous p
152
te des Gravitations est ici descendu plus profond
en
soi-même ; son art y gagne en densité, en émotion. Des mots simples,
153
scendu plus profond en soi-même ; son art y gagne
en
densité, en émotion. Des mots simples, mais chacun dans sa mûre saveu
154
profond en soi-même ; son art y gagne en densité,
en
émotion. Des mots simples, mais chacun dans sa mûre saveur ; une phra
155
eur d’oies, le gueux Joseph qui parle à son chien
en
mourant, une fille qui chante et des enfants surtout, dès le début, p
156
eurs qui signifient plus de désespoir qu’ils ne s’
en
doutent… C’est un dévergondage sentimental, plein de malices et d’env
157
t air dangereux et tendre que prennent les hommes
en
liberté. Mais ils ne sont jamais méchants, et seulement aux dernières
158
sabelle Rimbaud ? Si Claudel s’est montré partial
en
faisant de Rimbaud, « mystique à l’état sauvage », un catholique qui
159
s désormais de répondre pour nous-mêmes à sa mise
en
demeure. Je suis loin de partager toutes les idées de M. Benda, sur l
160
, et ils seront confondus. Car il y a un sophiste
en
M. Benda, un polémiste qui joue de la raison ratiocinante tout comme
161
ui ne s’entend définir et classer choses et idées
en
catégories « rationnelles », c’est-à-dire fausses mais claires, qui l
162
l’impossible. Et quand bien même elle croirait n’
en
avoir plus besoin. Cet extrémisme de la pensée intemporelle, en butte
163
besoin. Cet extrémisme de la pensée intemporelle,
en
butte aux sarcasmes des extrémistes de droite et de gauche, n’en appa
164
rcasmes des extrémistes de droite et de gauche, n’
en
apparaît que plus pur. « Noms de clowns qui me viennent l’esprit : Ju
165
i-même : il semble au contraire qu’Henry Michaux,
en
se cantonnant franchement dans ses propriétés, y découvre sans cesse
166
invente des animaux dont la complexité ne le cède
en
rien à celle de l’introspection la plus poussée. Il invente aussi des
167
ion la plus poussée. Il invente aussi des mots et
en
fait de courts poèmes d’une divertissante et parfois émouvante bizarr
168
e pareille sécurité dans l’insolite, ce qu’il y a
en
nous à la fois de plus « problématique » et de plus quotidien. bd.
169
« gris et ardent sous le soleil caché », ou bien,
en
un printemps liquide et glacé, balançant parmi les roseaux d’une baie
170
a vallée du jeune Rhin ou les pentes de Chésières
en
les parant d’une grâce malicieuse et sensuelle dont nos yeux helvètes
171
il composa vers sa vingtième année un vaste poème
en
prose intitulé Les Chants de Maldoror. De 1870 jusqu’à la guerre son
172
audacieux que les autres, M. Pierre-Quint montre
en
quoi cette révolte est puérile et insuffisante. Une fois de plus, l’i
173
uint, malgré la liberté d’esprit dont il témoigne
en
maint endroit, se soit laissé quelque peu impressionner par le fanati
174
pés. M. Gide déclarait naguère qu’il fallait voir
en
Lautréamont « le maître des écluses pour la littérature de demain ».
175
Voyage
en
Hongrie I (octobre 1930)bh à Albert Gyergyai. 1. Le dormeur au
176
a juste autant de vieilles dames et de ministres
en
retraite que de fauteuils. Et on me regarde. J’ai beau feindre l’inté
177
e plus singulier pour ce château sur la rive, ils
en
ont tant vu ! Ils aiment mieux me faire honte de mon visage gris ; le
178
phrase que Richard Strauss m’aura jamais adressée
en
cette vie : « Bonsoir, Monsieur, je suis fatigué, je vais au lit… » C
179
ends rien d’ailleurs ; tout à ma chance hongroise
en
ce premier réveil — délivré. Chez moi je suis la proie de l’angoisse
180
Venue. Dans le silence de l’adoration comblée, j’
en
sortirais de ces objets sans nom, inutilisables, bouleversants de per
181
fêtes populaires, au fond des boutiques de vieux
en
province, dans les combles d’un château prussien où tissaient d’incro
182
ntrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’il
en
reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sans sièges. Le Musée d
183
assé un grand pont vibrant et nous sommes rentrés
en
Europe. Mais dès le lendemain, m’échappant du programme, il a bien fa
184
re, une cour vide ; on prend le sentier qui monte
en
zigzag à travers des jardins dont les arbustes sèchent, vers une espè
185
ce de grande villa baroque assez décrépite, décor
en
pierre brune peu solide, rongé de petites roses cramoisies. On longe
186
ce, ou bannière, avec des caractères turcs brodés
en
or. L’histoire de Gül Baba est racontée sur un papier jauni encadré e
187
dernier héros musulman qui ait fait parler de lui
en
Hongrie. Il s’appelait en vérité Kehl Baba, ce qui signifie le Prophè
188
fie le Prophète chauve. Les Hongrois, par erreur,
en
ont fait Gül Baba, ce qui signifie le Père des roses. Moyennant cette
189
naturalisation il continue de protéger la ville (
en
collaboration avec saint Gellert, dont la statue colossale, sur un ro
190
s. Alors que dans ce domaine, plus visiblement qu’
en
tout autre, un non-conformisme intransigeant serait la seule conduite
191
gare, laissons-là ces moutons. 5. Café amer
En
Hongrie l’on est assailli par le pittoresque, mais il s’agit de le dé
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n’a rien d’étrange, si l’on songe que nous sommes
en
Hongrie. Et ce n’est pas que je trouve ce raisonnement fin, encore qu
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longe trois des parois, la quatrième est occupée
en
partie par le comptoir (un écriteau porte simplement ce tarif : 5 pen
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un écriteau porte simplement ce tarif : 5 pengö),
en
partie par un poêle immense, à plusieurs étages et marches. Deux ou t
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la banquette, quelques bougres isolés produisent
en
silence cette fumée, les yeux à terre, dans l’attente. Nous sommes as
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ulaire et regardent tristement les lumières. Il y
en
a aussi qui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles-là ne chan
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e », renonçant à écrire d’abord les chapitres qui
en
ont envie, puis ceux qui en auront envie : car cela m’inciterait à ch
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ord les chapitres qui en ont envie, puis ceux qui
en
auront envie : car cela m’inciterait à chercher après coup des transi
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e mentir, si fort tenté que l’on cède à coup sûr,
en
se persuadant que c’est pour des raisons techniques. (Est-ce que cela
200
par la Hongrie. — Mais puisqu’enfin nous y voici,
en
cette Hongrie… Le tombeau de Gül Baba est symboliquement vide. Quant
201
que insolite l’étrangeté de son éclat. Alors je m’
en
vais oublier le But de mon voyage, — qui est sa cause. Je vais feindr
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qu’on a consenti de ne pas trouver sur l’heure. (
En
petit et intéressé, ce geste s’appelle coquetterie ; en grand et grat
203
it et intéressé, ce geste s’appelle coquetterie ;
en
grand et gratuit, sacrifice.) … feuilletons un peu ma Hongrie. 7.
204
feuilletons un peu ma Hongrie. 7. Les magnats
en
taxis La place Saint-Georges, à Bude, est une place vraiment royal
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armes. À ce salut, les quelques députés bourgeois
en
redingote ne répondent que du bout des doigts, crainte, sans doute, d
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e, tout seul, un archiduc. On salue profondément,
en
silence (cliquetis des rangées de décorations sur l’uniforme kaki, et
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orme kaki, et du sabre balancé). Une auto encore,
en
retard le président du Conseil, maigre, jaune et rigide dans son cost
208
e noir et or. Si le comte Bethlen venait à la SDN
en
tenue de magnat, beaucoup de gens comprendraient mieux sa politique.
209
me de la plupart des États de l’Europe se formule
en
revendications d’hommes d’affaires. Ce qu’on prétend défendre, c’est
210
nd défendre, c’est son droit, ses intérêts. Mais,
en
Hongrie, le nationalisme est une passion toute nue, qui exprime l’êtr
211
s populations des régions perdues étaient parfois
en
majorité roumaines ou slovaques, la minorité hongroise y comptait cep
212
» qui autorisèrent ce chaos. Il lui reste sa foi
en
la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporelle, n’ayant cure des
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Hongrois n’ont pas perdu le sentiment qu’ils sont
en
scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les dépêche
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ssentiel13. Rien n’est grave, que le sentiment, —
en
politique comme ailleurs. Songez à ce qui forme l’opinion, cet ensemb
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’étalait le sourire optimiste de Lord Rothermere,
en
soie blanche sur fond noir. Quelques articles favorables à la Hongrie
216
é aux devantures des magasins de mode, et son nom
en
lettres géantes sur une montagne chauve, voisine de Budapest, témoign
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lique qu’efficace. Et sans lendemain. Ce mélange,
en
toutes choses, d’enfantillage et de grandeur, d’imaginations absurdes
218
sier sauvage, derrière la maison, un peintre tout
en
blanc arrive par les vignes, ah ! qu’il fait beau temps, l’horizon es
219
agine, tout a de belles couleurs, le poète sourit
en
lui-même, il y a une enfance dans l’air… 12. Rappelons que notre s
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res solutions… bh. Rougemont Denis de, « Voyage
en
Hongrie I », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, oct
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est de demain plutôt, — tout comme Nietzsche qui
en
fut obsédé. Empédocle est de ces mythes tels qu’il n’est peut-être pa
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tels qu’il n’est peut-être pas donné à une race d’
en
créer plus d’un, c’est-à-dire de s’en libérer. Ainsi la France conçut
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une race d’en créer plus d’un, c’est-à-dire de s’
en
libérer. Ainsi la France conçut l’homme rationnel ; Empédocle, au con
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naissant ; il est la vibration même d’une pensée
en
travail de mythes, sur lesquels, bientôt après, s’exercera la réflexi
225
que de Hölderlin, c’est qu’il parviendra de moins
en
moins à « réfléchir » sa création. De là sa folie, qu’il pressent. Et
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d’aujourd’hui ; ce sont les harmoniques éveillées
en
lui par la voix de Hölderlin qui ont dû l’inciter à l’acte recréateur
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labes de valeur rythmique équivalente. Quoi qu’il
en
soit, et tels qu’ils nous sont ici livrés, ces fragments sont capable
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ue de la pensée. « Insensé, — penses-tu de figure
en
figure — voir l’âme ? — Tu iras dans les flammes. » Quant aux documen
229
Voyage
en
Hongrie II (novembre 1930)bj 11. Le retour d’Esztergóm Il fau
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Tout ce qui est de la terre renonce à s’affirmer
en
détails précis, se masse dans une confusion de violet sombre, et par
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chaque soir plus infime, à cause de l’éloignement
en
nous-mêmes. À l’entrée d’un tunnel tu vois que la veilleuse brûle tou
232
ession. L’Objet Inconnu, — quand je pense à ce qu’
en
imagineraient les autres, si je leur en parlais… Il leur suffirait de
233
e à ce qu’en imagineraient les autres, si je leur
en
parlais… Il leur suffirait de l’image d’un bibelot d’une sorte bizarr
234
se rythmique. Je les vois frapper le sol du talon
en
levant un bras, la main à la nuque ; frapper le sol de l’autre talon
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main à la nuque ; frapper le sol de l’autre talon
en
changeant de main ; saisir la danseuse sous les bras (elle pose alors
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billonner, pousser de grands cris ; tourbillonner
en
sens inverse ; frapper des talons toujours plus vite, mains à la nuqu
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, mains à la hanche, mains à la danseuse ; partir
en
martelant le parquet jusqu’à produire un roulement continu, marteler
238
e un roulement continu, marteler encore plus vite
en
tourbillonnant, choir enfin dans une vaste culbute sur les divans où
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seuses secouent leurs cheveux et tendent les bras
en
riant pour qu’on les relève. Elles : des Vénitiennes aux yeux de plai
240
n pas désordonnés, et des gestes tendres des bras
en
balançant vivement la tête. Quand elles parlent, la voix un peu rauqu
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endre que de s’abandonner d’une certaine manière.
En
France, chacun parle pour son compte, paraphe son épigramme, jette so
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n’observe rien. Il y a des femmes si belles qu’on
en
ferme les yeux. Quel style dans la liberté ! Il n’y a plus qu’ici qu’
243
e l’ivresse comme un art. Et qu’on soigne sa mise
en
scène, qu’on sauvegarde sa qualité. Ailleurs, on la laisse traîner da
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passer d’une forme dans d’autres, — et c’est même
en
ce passage qu’elle consiste — ô Danses ! avènement de l’âme aux geste
245
’âme aux gestes ! Vous voici, longs coups d’ailes
en
silence au-dessus du gouffre. Je vole sur place, mais tout se met à f
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ait mis à tourbillonner sur place. 14. L’amour
en
Hongrie (généralités) Les Allemands aiment les femmes comme ils ai
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ou intellectuels. Les Français aiment par goût d’
en
bien parler. Les Suisses aiment avec une bonne ou une mauvaise consci
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ples qui savent être à la fois cocasses et fades.
En
Italie… Mais l’amour hongrois t’emportera dans une inénarrable confus
249
sens de la musique, conserve quelque espoir de t’
en
tirer. Sinon… je t’envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie
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pour la Hongrie sans talisman, s’il a du cœur, n’
en
revient plus. 15. La plaine et la musique L’ouverture de Stravi
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est pas encore répandue. Il y a peu de bourgeois
en
Hongrie. Il y a de petits nobles déclassés, des juifs, des paysans, d
252
s cigognes, dont Andersen assure qu’elles parlent
en
égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leurs mères ».
253
ime ces sœurs des Tziganes ! Les Tziganes vinrent
en
Europe conduits par le noir Duc d’Égypte ; aussi les nomma-t-on gipsy
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laine qui s’agrandit pendant des heures ? — Ce qu’
en
raconte la musique — tu vas l’entendre à toutes les terrasses de Debr
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que par sa musique j’étais aux marches de l’Asie.
En
sortant du concert, j’ai erré aux terrasses des hôtels, dans le grand
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avardage des Tziganes. Qu’est-ce qu’ils regardent
en
jouant ? Qu’est-ce qu’ils écoutent au-delà de leur musique — car auss
257
x montagnes russes, mais voici que le petit train
en
rumeur depuis un moment ne redescend plus : il gouverne avec une vert
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rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s’
en
souvient. Trésor si pur qu’on ne doit même pas savoir qu’on le possèd
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les eaux fades du Balaton. Ces eaux, je crois, s’
en
vont à la mer Noire, et je n’en connais pas les fées, c’est pourquoi
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eaux, je crois, s’en vont à la mer Noire, et je n’
en
connais pas les fées, c’est pourquoi je nageais à brasses prudentes a
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s’y plonger ; et ensuite, s’il vous a paru beau,
en
faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur caprice, tandis que
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on irait ensemble à Tihany — elle a l’air d’être
en
Italie sur sa presqu’île — par cet instable bateau-mouche qui naguère
263
ir, comme un tendre souvenir de voyage, et partir
en
croyant qu’ici la vie a parfois moins de hargne… Déjà je suis repris
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m’éveille dans les faubourgs de Budapest, cheveux
en
désordre, pantalon plissé, et cet abruti de contrôleur qui rit et me
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te hurlante bousculade sur place qu’est un voyage
en
express. Mais je ne trouvais pas la pente de mon esprit, et tout en l
266
e ne trouvais pas la pente de mon esprit, et tout
en
le parcourant avec une soif qui annonçait le désert, je traçais des p
267
. Je composais un traité des voyages : les titres
en
étaient de Sénèque ou de Swift, et je voyais très bien ce qu’en eusse
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Sénèque ou de Swift, et je voyais très bien ce qu’
en
eussent tiré Sterne ou Goethe, mais, semblable à Gérard de Nerval, je
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endarmerie et les fakirs débordés. L’hypocrisie s’
en
tire avec une volte-face.) Quelle heure est-il ? La Lune se tient ass
270
t’éveilles dans une lueur jaune, ne sachant plus
en
quel endroit du temps tu vis, — c’en est fait, toutes choses ont revê
271
voir ! La vie est presque partout la même… — Mais
en
voyage on la regarde mieux. — La vie… (une sorte de cauchemar de la p
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teint, le corps se plie, fait demi-tour et puis s’
en
va. Rien, rien à déclarer, quelle tristesse. Mais qu’a-t-on jamais pu
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« déclarer » d’important ? Je ne sais plus parler
en
vers et la prose n’indique que les choses les plus évidentes. C’est b
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deux mots suffiraient-ils à l’indiquer quand je m’
en
parle ? Tout en donnant le change à celles de mes pensées qui exigent
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aient-ils à l’indiquer quand je m’en parle ? Tout
en
donnant le change à celles de mes pensées qui exigent des apparences
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amour égoïste, comme un être dont on a besoin et
en
qui l’on chérit surtout ce dont on manque : touchantes annexions, pie
277
tre de soleil couchant. J’y suis venu par hasard,
en
flânant ; je me suis sans doute perdu et pourtant je n’éprouve qu’une
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que jamais plus je ne la reverrai, cette lumière
en
ce lieu, secrète et familière. Songeant à cette minute et à d’autres
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Songeant à cette minute et à d’autres semblables,
en
voyage, je me dis que c’est de là que j’ai tiré le sentiment d’absurd
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miracle imminent… ou moins encore : l’image, née
en
rêve, d’une plaine, d’un couchant plus grandiose au ciel et sur la te
281
t endroit, ni même par lui, — mais à cet endroit,
en
ce temps… Qui sait si tu ne l’as pas reçue ? Une qualité, une tendres
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it rien de commun avec ce que tu sais de toi-même
en
cette vie ? Mais le voir, ce serait mourir dans la totalité du monde,
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de passeport. bj. Rougemont Denis de, « Voyage
en
Hongrie II », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, no
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s cherché rien d’autre que d’approcher mon sujet,
en
m’identifiant d’aussi près qu’il m’était possible, non seulement au p
285
dans une classe internationale — comme on dirait
en
style sportif — c’est l’aisance avec laquelle il aborde un Pater, un
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enquête suppose une Weltanschauung correspondante
en
profondeur. Il la possède. On peut dire de sa critique qu’elle pose l
287
nant un nom à chaque problème, l’« hypostasiant »
en
quelque mesure, elle risque de nous laisser l’image d’un auteur plus