1
eaucoup d’antérieures protestations belliqueuses.
Il
nous montre « des Français qui pensent ces carnages inévitables, avec
2
titude est responsable de ces carnages ». Naguère
il
était des premiers ; il s’affirme aujourd’hui des seconds. C’est pour
3
e ces carnages ». Naguère il était des premiers ;
il
s’affirme aujourd’hui des seconds. C’est pour avoir contemplé Verdun,
4
gendaires de Verdun, et ce « haut ton de vie » qu’
ils
trouvaient au front. D’une phrase, il justifie son livre : « Ranimons
5
e vie » qu’ils trouvaient au front. D’une phrase,
il
justifie son livre : « Ranimons ces horreurs pour les vouloir éviter,
6
irent » du front dans notre paix lassée, ne prend-
elle
pas une pathétique signification ? Pourtant ici encore transparaît un
7
ontraires s’unissent dans la grandeur. La paix qu’
il
appelle, c’est autre chose que l’absence de guerre, c’est une paix qu
8
travaillerait le levain des vertus guerrières. «
Il
faut que la paix, ce soit vivre. » Par tout un livre libéré de souven
9
paix, c’est vers de plus sereines exaltations qu’
il
va porter son ardeur. Il va chercher le souvenir de l’aventure antiqu
10
sereines exaltations qu’il va porter son ardeur.
Il
va chercher le souvenir de l’aventure antique, et dans ce qui fut Rom
11
ent lorsqu’on parle de cette œuvre : je ne sais s’
il
faut en voir la raison dans la force de la personnalité révélée ou da
12
dans la guerre. Que de sacrifices ne lui devra-t-
il
pas offrir ainsi les romans « intéressants » ou « curieux » ; le « gr
13
sme » à la Chateaubriand, voire à la Barrès, dont
il
est capable et qu’il lui faudra livrer au « feu de vérité » qui brûle
14
and, voire à la Barrès, dont il est capable et qu’
il
lui faudra livrer au « feu de vérité » qui brûle dans son temple inté
15
e vérité » qui brûle dans son temple intérieur, s’
il
veut rester digne de son rôle et vraiment le coryphée d’une génératio
16
, flamme d’une pureté si rare en notre siècle, qu’
elle
paraît parfois, lorsque la tourmente humaine ne la moleste ni ne l’av
17
a significative pauvreté idéologique et morale qu’
il
révèle. Le style brillant et elliptique qui tend à devenir notre ponc
18
a pensée. D’autant plus que les rares passages où
il
expose directement les principes de sa « révolution » semblent au con
19
e philosophie ou de psychanalyse. Ces principes ?
Ils
se laissent hélas résumer en un court article de dictionnaire : « Sur
20
ue ou morale. » (p. 42). Le surréalisme ne serait-
il
donc qu’une sorte de méthode des textes généralisée ? Point du tout !
21
méthode des textes généralisée ? Point du tout !
Il
paraît qu’il est la seule attitude littéraire aujourd’hui concevable.
22
textes généralisée ? Point du tout ! Il paraît qu’
il
est la seule attitude littéraire aujourd’hui concevable. Mais par que
23
icheries plus ou moins conscientes M. Breton peut-
il
préconiser l’existence d’une littérature fondée sur de tels principes
24
enait, qui écrivit : « Quand les livres se liront-
ils
d’eux-mêmes, sans le secours des lecteurs ? Quand les hommes se compr
25
s des lecteurs ? Quand les hommes se comprendront-
ils
individuellement ? » Que M. Breton donne des « recettes pour faire un
26
sie pure. Les beautés que j’y vois ne me seraient-
elles
perceptibles que par le fait d’une fortuite coïncidence entre l’unive
27
voir que M. Breton serait un très curieux poète s’
il
ne s’efforçait de donner raison aux 75 pages où il voulut nous persua
28
l ne s’efforçait de donner raison aux 75 pages où
il
voulut nous persuader que tout poème doit être une dictée non corrigé
29
nt rien à dire, mais savent admirablement parler.
Ils
érigent donc en doctrine leur impuissance. « Il n’y a pas de pensée h
30
Ils érigent donc en doctrine leur impuissance. «
Il
n’y a pas de pensée hors les mots » (Aragon). Aussi se paient-ils de
31
pensée hors les mots » (Aragon). Aussi se paient-
ils
de métaphores comme d’autres de raisonnements. Plaisante ironie, si c
32
otestation contre nos poncifs intellectuels. Mais
elle
risque bien de nous en rendre un peu plus esclaves. Car depuis Freud
33
dre un peu plus esclaves. Car depuis Freud — dont
ils
se réclament imprudemment, — on sait ce que c’est que la « liberté »
34
s, c’est que — pour reprendre un mot de Cocteau —
ils
« embaument de vieilles anarchies ». L’ironie qui sauva Dada du ridic
35
vrage publié en France sur Van Gogh, depuis 1922.
Il
contient pourtant des vues assez neuves. M. Colin s’est contenté de n
36
le rebute pas. Une divine violence le travaille.
Elle
jaillira enfin, dans l’éblouissement d’Arles, jusqu’au jour où cette
37
nsomption frénétique terrassant un corps minable,
il
ne restera plus que les flammes, les soleils et aussi les grimaces de
38
et aussi les grimaces de douleur de ses tableaux.
Il
faut louer Paul Colin de n’avoir rien caché des médiocrités de cette
39
M. Colin n’a pas cherché à expliquer ce miracle.
Il
nous laisse à notre émotion devant le spectacle d’une œuvre qui ne du
40
r scientifique, « Prix Goncourt », curieux homme.
Il
se livre à des travaux de précision : il calcule un plan, un poème. I
41
x homme. Il se livre à des travaux de précision :
il
calcule un plan, un poème. Il écrit un livre sur Einstein, des articl
42
vaux de précision : il calcule un plan, un poème.
Il
écrit un livre sur Einstein, des articles sur Valéry, St John Perse.
43
la liquidation des questions traitées est rapide,
elle
est complète aussi. On s’étonne de ce que Fabre, disciple de Valéry,
44
e telle platitude est presque indispensable, mais
il
s’en permet d’autres qui le sont moins. On n’écrit pas un roman en tr
45
inertie du peuple qui donnait tant de mal lorsqu’
il
fallait l’éveiller, l’entraîne au-delà du but. Le Tarramagnou voit so
46
ramagnou voit son œuvre sabotée par des meneurs ;
il
tente en vain de ressaisir les foules : déjà elles huent sa modératio
47
; il tente en vain de ressaisir les foules : déjà
elles
huent sa modération. Alors il va se jeter au-devant des troupes accou
48
es foules : déjà elles huent sa modération. Alors
il
va se jeter au-devant des troupes accourues, il meurt en clamant la p
49
s il va se jeter au-devant des troupes accourues,
il
meurt en clamant la paix. M. Fabre avait là les éléments d’un grand r
50
En fermant le livre on a presque l’impression qu’
il
a réussi ce grand roman… Qu’y manque-t-il ? Un style ? L’absence de s
51
sion qu’il a réussi ce grand roman… Qu’y manque-t-
il
? Un style ? L’absence de style, n’est-ce pas le meilleur style pour
52
ues. Chef-d’œuvre ou pas chef-d’œuvre d’ailleurs,
il
reste que le Tarramagnou est un livre émouvant, d’une saine puissance
53
nou est un livre émouvant, d’une saine puissance.
Il
reste que Lucien Fabre a tenté, et en somme, réussi, une entreprise b
54
seulement qu’on a imaginé un péril oriental, car
il
semble bien que dans le domaine de la culture le péril n’existe que p
55
renouveau, c’est à quelques savants européens qu’
il
le devra, tandis que d’un mouvement inverse, le christianisme débarra
56
e et les Gandhi, demi-européanisés. Ceci convenu,
il
faut reconnaître que l’enquête des Cahiers du Mois donne un fort inté
57
ymbole », a dit A. Breton. C’est de cet Orient qu’
il
s’agit, et Jean Schlumberger le définit encore : « … tout ce qui est
58
ation qui n’a de sens que par rapport à l’Europe.
Il
serait vain de tenter un classement parmi les réponses d’une extraord
59
qui, eux, apportent des documents, savent de quoi
ils
parlent, ils se récusent lorsqu’il s’agit de conclure. Un écrivain gr
60
ortent des documents, savent de quoi ils parlent,
ils
se récusent lorsqu’il s’agit de conclure. Un écrivain grec, M. Embiri
61
avent de quoi ils parlent, ils se récusent lorsqu’
il
s’agit de conclure. Un écrivain grec, M. Embiricos, a trouvé la formu
62
st fait de plusieurs fous qui s’annulent », écrit-
il
. Ce fou qui veut être soi purement, qui veut éliminer de soi tout ce
63
érieur, — ce fou que nous portons tous en nous, —
il
l’a isolé, incarné, nommé : Revert. Puis il l’a poussé impitoyablemen
64
us, — il l’a isolé, incarné, nommé : Revert. Puis
il
l’a poussé impitoyablement dans sa recherche d’un absolu qui se trouv
65
un absolu qui se trouve être le néant. Pour finir
il
« l’écrabouille ». L’expérience est terminée. Artificielle comme tout
66
st terminée. Artificielle comme toute expérience,
elle
n’en est pas moins probante. Une œuvre d’art que ce petit livre ? C’e
67
ration ; mais, puissante de sûreté et d’évidence,
elle
a cette beauté froide et massive d’un théorème de Spinoza. Une ironie
68
gite l’Allemagne nouvelle — et peut-être parce qu’
il
sait en sortir parfois — M. Otto Flakei a gardé son bon sens et son s
69
l’on a pu reprocher à ses tableaux de l’Europe qu’
il
vient de parcourir quelque superficialité, du moins faut-il le louer
70
e parcourir quelque superficialité, du moins faut-
il
le louer d’avoir conservé une vision générale de notre temps et un év
71
oman sans exposer et discuter toutes les idées qu’
elles
illustrent. Les personnages discutent certes, mais leurs actions sont
72
et les fuites les plus folles hors de la réalité,
ils
forment un cortège pittoresque et désolant à celui qui, revenu de l’é
73
œuvre « d’importance européenne », croyez-vous qu’
il
aille s’abandonner à l’émotion communicative de qui découvre un somme
74
xemplaires ne suscitent un intérêt très profond :
elles
nous transportent au cœur de préoccupations des plus modernes, problè
75
être celui d’une pièce de Pirandello. N’annonce-t-
il
pas que les personnages des trois nouvelles « sont réels, très réels,
76
réels, de la réalité la plus intime, de celle qu’
ils
se donnent eux-mêmes dans leur pure volonté d’être ou de ne pas être…
77
e ne pas être… ». Mais les héros de Pirandello, s’
ils
veulent être, subissent, une fois qu’ils sont, le grand malentendu de
78
dello, s’ils veulent être, subissent, une fois qu’
ils
sont, le grand malentendu de la personnalité. Tandis que chez Unamuno
79
esque inhumaine torture et conduit au crime. Et s’
ils
s’imposent comme types, c’est encore et uniquement par leur obsédante
80
impression de grandeur désolée qu’un Greco. Mais
il
n’y a pas les couleurs, ni l’amère volupté des formes. Une sensation
81
nsée française (octobre 1925)k Peut-être n’est-
il
pas trop tard pour parler du Vinet de M. Seillière, de ce nouveau cha
82
Vinet de M. Seillière, de ce nouveau chapitre qu’
il
vient d’ajouter à sa grande étude sur les rapports du christianisme e
83
iellement chrétien sur le mysticisme naturiste ».
Il
ne pouvait trouver mieux que Vinet. Et j’imagine son étonnement à déc
84
ur ce qui concerne le Vinet juge des romantiques,
il
n’a pas eu trop de peine à l’annexer à son propre corps de doctrines
85
nes critiques. Dirai-je pourtant que je crains qu’
il
n’ait été incité parfois, et presque inconsciemment, à gauchir légère
86
sans gêner M. Seillière. C’est peut-être pourquoi
il
insiste sur le fait que Vinet se déclarait « un chrétien sans épithèt
87
se déclarait « un chrétien sans épithète ». Croit-
il
éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voit-il pas que rien n’e
88
éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voit-
il
pas que rien n’est plus protestant qu’une telle attitude ? Mais ces r
89
isme exaspérés, pour notre nouveau mal du siècle,
il
n’est peut-être pas de pensée plus vivante, ni de plus tonique que ce
90
nges pour assembler un sourire ». Comme Max Jacob
il
lui arrive de situer une anecdote purement poétique dans un monde qu’
91
r une anecdote purement poétique dans un monde qu’
il
s’est créé. Jamais banal, il est parfois facile : la description du m
92
que dans un monde qu’il s’est créé. Jamais banal,
il
est parfois facile : la description du monde qu’il invente nous lasse
93
l est parfois facile : la description du monde qu’
il
invente nous lasse quand elle ne l’étonne plus assez lui-même (pourta
94
scription du monde qu’il invente nous lasse quand
elle
ne l’étonne plus assez lui-même (pourtant l’autel et le surréalisme l
95
ont enrichie d’images…). Je cite des noms : y a-t-
il
influence ou seulement co-génération ? Pour peu qu’ils sortent des ca
96
nfluence ou seulement co-génération ? Pour peu qu’
ils
sortent des cafés littéraires, nos poètes respirent le même air du te
97
Leur originalité se retrouve dans la manière dont
ils
tentent de fuir l’inquiétude où ils baignent. Celui-ci vient à peine
98
manière dont ils tentent de fuir l’inquiétude où
ils
baignent. Celui-ci vient à peine de quitter l’air dur des pampas. « L
99
s les étoiles. J’avoue que l’univers intérieur où
il
lui arrive de graviter me trouble mieux que son lyrisme cosmique. On
100
que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne fait pas. Car
elle
veut éviter l’emballement et conserver dans l’admiration son sens cri
101
et ses commentaires parfois un peu copieux ; mais
elle
a la vertu de rendre contagieuse la curiosité de l’auteur à l’endroit
102
rète (décembre 1925)n La Révolution russe va-t-
elle
usurper dans le roman d’aventures le rôle de la mer Océane avec ses é
103
romantisme, dans le détail de la vie d’une ville.
Il
sait qu’un grand mouvement est la résultante de millions de petits. V
104
femme, la vertueuse Véra avec un des Anglais) :
Ils
s’embrassaient comme des gens qui auraient eu faim toute leur vie… Ma
105
rkovitch, derrière sa vitre, tremblait si fort qu’
il
avait peur de trébucher et de faire du bruit. Il songea : — C’est la
106
’il avait peur de trébucher et de faire du bruit.
Il
songea : — C’est la fin pour moi. Puis : — Quelle imprudence ! Avec l
107
lumière et peut-être du monde dans l’appartement.
Il
avait si froid que ses dents claquaient. Il quitta sa fenêtre, se tra
108
ment. Il avait si froid que ses dents claquaient.
Il
quitta sa fenêtre, se traîna jusqu’à l’angle le plus éloigné du rédui
109
olant sa patrie. Une effroyable acceptation, mais
elle
peut se muer instantanément en révolte. Aucun cadre logique ne déterm
110
dre logique ne détermine l’avenir le plus proche.
Il
n’y a pas même des forces endormies dans l’âme russe : mais des possi
111
d’explosion. Le géant russe est un enfant : va-t-
il
rire, va-t-il pleurer ? m’embrasser ou me tuer ? Il sent autour de lu
112
Le géant russe est un enfant : va-t-il rire, va-t-
il
pleurer ? m’embrasser ou me tuer ? Il sent autour de lui quelque chos
113
rire, va-t-il pleurer ? m’embrasser ou me tuer ?
Il
sent autour de lui quelque chose qui le gêne. C’est l’empire. Il le r
114
de lui quelque chose qui le gêne. C’est l’empire.
Il
le renverse, pour voir. Pendant qu’il est encore ébahi du fracas, le
115
t l’empire. Il le renverse, pour voir. Pendant qu’
il
est encore ébahi du fracas, le juif survient avec une méthode simplif
116
ages le suggèrent de toute la force du trouble qu’
ils
créent en nous : Markovitch par exemple, ou Sémyonov, un cynique secr
117
ressaisissement profond et la ruine. Mais certes,
il
est temps qu’une lueur de conscience inquiète quelques chefs, montre
118
politiques, mais on a si souvent l’impression qu’
ils
battent la mesure devant un orchestre qui, sans eux, jouerait aussi b
119
ssi mal. Quant aux meneurs de l’opinion publique,
il
est trop tard pour les éduquer, il faudrait balayer. Je parle en géné
120
nion publique, il est trop tard pour les éduquer,
il
faudrait balayer. Je parle en général, sachant bien qu’un Romier, un
121
us les partis, on comprendra ce que je veux dire.
Il
faudrait balayer, — et mettre qui à la place ? Nos penseurs, nos écri
122
à l’action, c’est encore pour cultiver leur moi.
Ils
y cherchent un fortifiant, je ne sais quelle excitation, quelle révél
123
vélation ou quel oubli. C’est un dilettantisme qu’
ils
ont peut-être appris dans Barrès. Il leur manque une certitude fonciè
124
tantisme qu’ils ont peut-être appris dans Barrès.
Il
leur manque une certitude foncière, une foi en la valeur de l’action.
125
une foi en la valeur de l’action. C’est pourquoi
ils
ne peuvent prétendre à l’action sociale que l’époque réclame 1. C’est
126
à leurs tentatives morales, si singulières soient-
elles
— dont le grand public reste le témoin souvent sceptique ou railleur.
127
s dans le chaos des idées et des doctrines, et qu’
il
n’existe pas d’esprit du siècle, hors un certain « confusionnisme ».
128
: c’est une unité d’inquiétude. Barrès et Gide :
ils
ont construit des édifices très différents de style, et dont les faça
129
viction ; par vertu. Ce qui n’a rien d’étonnant :
ils
ne sont que les projections du moi de leurs auteurs. Or l’égoïsme est
130
ci la conception même de la littérature, telle qu’
elle
apparaît chez les émules de Barrès comme chez ceux de Gide, qu’il fau
131
les émules de Barrès comme chez ceux de Gide, qu’
il
faut préciser. L’éthique et l’esthétique convergent dans la littératu
132
uvrir des possibilités neuves, — pour le libérer.
Il
n’est pas question de rechercher ici les origines historiques d’une c
133
e s’y appliqua dans un de ses derniers articles2.
Il
rendait responsable de tout le « mal », le romantisme — et c’est plus
134
le romantisme — et c’est plus que probable. Mais
il
en tirait une raison nouvelle de le condamner, et nous ne pouvons le
135
ndamner, et nous ne pouvons le suivre jusque-là :
il
est vain de dire qu’une époque s’est trompée, puisqu’elle seule perme
136
vain de dire qu’une époque s’est trompée, puisqu’
elle
seule permet la suivante qui peut-être retrouvera une nouvelle face d
137
être l’épigraphe de toute la littérature moderne.
Il
n’a pas fallu longtemps aux Français pour pousser à bout l’expérience
138
ela fait à Dieu », disait Drieu la Rochelle. Mais
il
faudra bien se remettre à manger, tout de même nous avons un corps, e
139
ntaires la matière de quelques pamphlets par quoi
il
se raccroche au monde. Mais il a touché certains bas-fonds de l’âme o
140
pamphlets par quoi il se raccroche au monde. Mais
il
a touché certains bas-fonds de l’âme où s’éveille un désenchantement
141
des derniers venus, Marcel Arland, — plus jeune,
il
n’a pas fait la guerre — c’est le même désenchantement précoce, sans
142
point d’y percevoir comme un appel du Dieu perdu.
Il
avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes : la perte d’un
143
te des inquiétudes modernes : la perte d’une foi.
Il
a besoin de Dieu, mais il attend en vain sa Révélation : « C’est peut
144
s : la perte d’une foi. Il a besoin de Dieu, mais
il
attend en vain sa Révélation : « C’est peut-être que je suis médiocre
145
suis médiocre entre les hommes ». C’est plutôt qu’
il
est trop attaché encore à se regarder chercher, absorbant son attenti
146
ant son attention dans une sincérité si voulue qu’
elle
va parfois à l’encontre de son dessein. ⁂ Décidément nous sommes mala
147
isolé, commenté par ceux qui le portent en eux qu’
il
en paraît plus incurable. Ces jeunes gens n’en finissent pas de peind
148
n’en finissent pas de peindre leur déséquilibre.
Il
serait temps de faire la critique des méthodes et des façons de vivre
149
ments mêlés de la personnalité. Toute tendance qu’
ils
découvrent en eux est non seulement légitime à leurs yeux, mais « tab
150
on et folie, etc. Si je les cultive simultanément
il
est clair que les tendances négatives l’emportent, il est plus facile
151
st clair que les tendances négatives l’emportent,
il
est plus facile et plus enivrant de se laisser glisser que de constru
152
’est justement de quoi se glorifient ses tenants,
ils
y voient la suprême liberté. Le désir se précisait en moi de commettr
153
e gratuite que prétendent mener les surréalistes,
il
n’a fallu que le temps pour une folie de s’emballer. La plupart des r
154
ose ; à la merci des circonstances extérieures qu’
il
méprise toutes également ; n’attendant rien que de ses impulsions et
155
cidité parfois douloureuse ses propres actes dont
il
s’étonne mais qu’il se garde de juger5. Il y a véritablement une litt
156
ureuse ses propres actes dont il s’étonne mais qu’
il
se garde de juger5. Il y a véritablement une littérature de l’acte gr
157
lité qu’on renoncera à la vertu, sous prétexte qu’
elle
pousse à l’orgueil ; c’est par sincérité qu’on mentira, puisque parfo
158
n excès toute chose, au-delà de toutes limites. «
Il
n’y a que les excès qui méritent notre enthousiasme ». Mais « cette f
159
des actes, rêves éveillés, tout cela ne dérive-t-
il
pas d’une fatigue immense. Nous voyons se fausser le rythme des jours
160
s de notre psychologie. Images des surréalistes —
ils
l’indiquent eux-mêmes —, calembours, expression métaphorique et symbo
161
elle d’aujourd’hui, parce que nous sommes à bout.
Il
ne s’agit pas, encore une fois, de renier l’immense effort pour se li
162
ne génération de cobayes » remarque Paul Morand.)
Il
faut agir, ou bien être agi. Donner une conscience à l’époque, ou se
163
ner une conscience à l’époque, ou se défaire avec
elle
et dériver vers un Orient d’oubli — (mais avant de s’y perdre, quelle
164
garas 9 !) Quelques jeunes hommes l’ont compris.
Ils
sont modestes — ne s’isolant pas de la Société ; ils savent que pour
165
sont modestes — ne s’isolant pas de la Société ;
ils
savent que pour lutter il faut des armes et ne méprisent pas la cultu
166
nt pas de la Société ; ils savent que pour lutter
il
faut des armes et ne méprisent pas la culture ; sans autre parti pris
167
res de langage et maîtres de leurs corps exercés,
ils
savent qu’il n’y a de pensée valable qu’assujettie à son objet, qu’il
168
et maîtres de leurs corps exercés, ils savent qu’
il
n’y a de pensée valable qu’assujettie à son objet, qu’il n’y a de lib
169
a de pensée valable qu’assujettie à son objet, qu’
il
n’y a de liberté que dans la soumission aux lois naturelles ; et leur
170
lles ; et leur effort est de retrouver ces lois ;
ils
ne craignent pas de choisir parmi leurs instincts, ni de les améliore
171
leur misère. Pareils à ceux dont Vinet disait qu’
ils
s’en vont « épiant toutes les émotions de l’âme, et lui multipliant s
172
ui multipliant ses douleurs en les lui nommant »,
ils
décrivent le tourment dont sortira peut-être une foi nouvelle ; mais
173
dont sortira peut-être une foi nouvelle ; mais qu’
ils
sachent, quand viendra le moment, détourner les yeux de leur recherch
174
de leur recherche pour contempler un absolu ; qu’
ils
osent se faire violence pour se hisser dans la lumière. « Il vaut mie
175
faire violence pour se hisser dans la lumière. «
Il
vaut mieux, dit encore Vinet, ne voir d’abord que les grands traits d
176
présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu. » 1.
Il
ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes civiques.
177
u. » 1. Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’
ils
écrivent des odes civiques. Mais que nos moralistes — presque tous le
178
t de penser en fonction du temps présent, soit qu’
ils
veuillent en améliorer les conditions, ou les transformer totalement.
179
s ? Peut-être. En tout cas je vois bien le mal qu’
ils
ont fait et qu’au fond, leur refus d’agir sur l’époque, c’est une man
180
gir sur l’époque, c’est une manière d’agir contre
elle
. 2. « La crise du concept de littérature », NRF, 1923. 3. « Il s’ét
181
ise du concept de littérature », NRF, 1923. 3. «
Il
s’était développé en nous un goût furieux de l’expérience humaine. »
182
ahiers du Mois, et peut-être Drieu la Rochelle, s’
il
voulait…) o. Rougemont Denis de, « Adieu, beau désordre… (Notes sur
183
tant d’autres, comme chaque soir un nouveau ciel.
Il
l’a transcrite en brèves notations lyriques suivant le rythme d’un so
184
tous les actes une signification plus profonde. (
Il
serait aisé de montrer quel parti Jouve a su tirer des complexes de f
185
s tout cela est sublimé dans un monde poétique où
il
paraît inconvenant d’introduire le jargon de la science moderne.) Si
186
aux prises avec une petite cité patricienne dont
il
devra portraiturer les gentilshommes archéologiques et les vieilles d
187
avec la muse, parce que c’est dimanche, parce qu’
il
pleut et qu’on s’ennuie. Si la vie est bête à pleurer, sourire est mo
188
plètement résolu dès les premières pages, mais qu’
il
faut louer Mme Rivier d’avoir posé courageusement. Dirai-je que l’abu
189
t Sous ce titre, le plus étonnant peut-être qu’
il
ait trouvé, Jean Cocteau a réuni ce qui me paraît le meilleur de son
190
e Secret professionnel, etc.) Sans doute faudrait-
il
préciser ce qu’il entend par ordre, et montrer que si cet ordre l’éca
191
nnel, etc.) Sans doute faudrait-il préciser ce qu’
il
entend par ordre, et montrer que si cet ordre l’écarte de Dada, il ne
192
re, et montrer que si cet ordre l’écarte de Dada,
il
ne le conduit pas pour autant à l’Académie. Disons pour aller vite qu
193
volonté de construire jusque dans le grabuge, qu’
il
aime pour les matériaux qu’on en peut tirer. L[e] malheur de Cocteau
194
’on en peut tirer. L[e] malheur de Cocteau est qu’
il
se veuille poète. Il ne l’est jamais moins qu’en vers. Sa plus incont
195
e] malheur de Cocteau est qu’il se veuille poète.
Il
ne l’est jamais moins qu’en vers. Sa plus incontestable réussite à ce
196
sse de beaucoup les limites de cette école, et qu’
il
eut le tort à notre sens de vouloir illustrer de pédants exercices po
197
’audace est de se vouloir plus juste que bizarre.
Il
sait bien d’ailleurs que les miracles les plus étonnants sont ceux de
198
t bien la nouveauté de son théâtre et de l’art qu’
il
défend en peinture, en musique. Suppression du clair-obscur et de la
199
r la pédale à la poésie. (« Le poète ne rêve pas,
il
compte. ») Six projecteurs convergent sur une machine luisante et tou
200
e précision, d’élégance mécanique et de rapidité.
Il
lassera, parce que c’est toujours le même déclic. Cocteau le sait, et
201
s le même déclic. Cocteau le sait, et pour varier
il
tire tantôt à gauche tantôt à droite, sur Barrès, sur Wagner, sur que
202
je le crains, pour renaître catholique.) Certes,
il
bannit le charme et toute grâce vaporeuse. Mais ses fleurs de cristal
203
e grâce vaporeuse. Mais ses fleurs de cristal, si
elles
sont sans parfum, ne se faneront pas. t. Rougemont Denis de, « [Co
204
sont encore à des symboles équivoques et, quoi qu’
ils
en disent, « artistiqués », — ils n’osent plus le mensonge de l’art,
205
ues et, quoi qu’ils en disent, « artistiqués », —
ils
n’osent plus le mensonge de l’art, et pas encore la vérité pure — Cre
206
ue de sa génération. Terrible aveu d’impuissance,
il
n’a plus même la force de l’hypocrisie. Isolé dans un hôtel perdu, av
207
la triste profession est de détruire le désir qu’
elle
excite par curiosité passagère, il monologue. « Oui, je le redirai, t
208
le désir qu’elle excite par curiosité passagère,
il
monologue. « Oui, je le redirai, tous mes essais furent prétextes à m
209
dont la pauvreté le rejette dans une angoisse qu’
il
nomme « élan mortel ». Cette inversion de tout ce qui est constructif
210
e désordre. Une intelligence parvenue au point où
elle
« ne semble avoir rien d’autre à faire que son propre procès », une
211
ectacle que nous dévoile cyniquement René Crevel.
Il
en est peu de plus effrayants. Ah ! Seigneur, donnez-nous la force e
212
s sans dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-
il
le courage de prier… u. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] René
213
u aux charmes troubles et inhumains de la nature.
Il
s’agit de créer à notre vie moderne un décor utile et beau. Or « la g
214
n’avoir pas été animée de l’esprit de géométrie…
Elle
use et conduit lentement l’usure des milliers d’êtres humains ». Elle
215
lentement l’usure des milliers d’êtres humains ».
Elle
n’est plus adaptée aux conditions nouvelles de travail ou de repos, n
216
vilisation sous cet aspect comme sous les autres,
il
nous faut mieux que des dictateurs : des Architectes, de l’esprit et
217
s d’aujourd’hui. La « critique philosophique » qu’
il
voudrait inaugurer « ne se contenterait pas d’étudier les œuvres pour
218
ais tâcherait d’épouser le dynamisme spirituel qu’
elle
révèle, puis de les situer dans l’univers humain ». M. Fernandez a to
219
nivers humain ». M. Fernandez a tout le talent qu’
il
faut pour lui faire acquérir droit de cité. Voici enfin un critique q
220
eprises par les générations précédentes. Parce qu’
elles
se sont souvent enlisées dans leurs recherches, il ne les condamne pa
221
s se sont souvent enlisées dans leurs recherches,
il
ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue sinon vers le passé
222
é catholique ; mais tenant compte de leur effort,
il
puise dans l’échec même de leurs analyses les éléments de sa synthèse
223
ses essais sur Proust, Pater et Stendhal. Certes,
il
était temps que l’on dénonce la confusion romantique de l’art avec la
224
morale et l’esthétique modernes. Et à ce propos,
il
faut souhaiter que M. Fernandez aborde par ce biais l’œuvre de Gide,
225
ne autre me paraît liée à cette confusion. Mais s’
il
est bien établi que les lois de la vie sont essentiellement différent
226
tiellement différentes des lois de l’œuvre d’art,
il
ne s’en suit pas forcément que l’on doit nier toute communication dir
227
un moyen de connaissance personnelle. Après quoi
il
écrit : « II y a, en fait, deux manières de se connaître, à savoir se
228
oir et s’essayer. » Fort bien, mais l’œuvre n’est-
elle
pas une façon particulière de s’essayer ? Je ne puis amorcer ici une
229
me paraît encore ambiguë : on peut se demander s’
il
nie vraiment l’interaction de la vie et de l’art, ou s’il la condamne
230
raiment l’interaction de la vie et de l’art, ou s’
il
la condamne plutôt, à cause des confusions qu’il y décèle. Le meilleu
231
’il la condamne plutôt, à cause des confusions qu’
il
y décèle. Le meilleur morceau du livre est l’essai sur Proust et sa t
232
ité — « mosaïque de sensations juxtaposées » — qu’
il
définit sa propre théorie de la « garantie des sentiments », où l’on
233
e et proustienne a porté à un point si dangereux,
il
nous propose l’expérience d’un Newman, les exemples d’un Meredith et
234
théorie assez proche du cubisme littéraire, et qu’
il
serait bien utile d’adopter, si l’on veut éviter les confusions qui s
235
es à cette œuvre. Cela tient surtout à sa forme :
il
est parfois agaçant de pressentir sous l’expression trop technique ou
236
philosophes, et trop philosophe aux littérateurs.
Il
manque à M. Fernandez un certain recul par rapport à ses idées, on le
237
n peu gauche encore dans les positions conquises.
Il
n’empêche que son livre manifeste une belle unité de pensée, et qu’il
238
livre manifeste une belle unité de pensée, et qu’
il
propose quelques directions très nettes de synthèse. Avec une œuvre c
239
ires taurologiques avec lesquels, pour communier,
il
faudrait sans doute être né sous le signe du Taureau. Mais il sera pa
240
sans doute être né sous le signe du Taureau. Mais
il
sera pardonné à Montherlant beaucoup de défauts bien agaçants pour sa
241
ts bien agaçants pour sa souveraine désinvolture.
Elle
est tonique comme le spectacle des athlètes. Et c’est elle avant tout
242
tonique comme le spectacle des athlètes. Et c’est
elle
avant tout que j’admire dans ces Bestiaires, presque malgré leur suje
243
ité aux taureaux braves et simplets d’esprit ! Qu’
ils
paissent éternellement dans les prairies célestes, pour avoir donné u
244
la nonchalance des vrais puissants, je compte qu’
il
saura fonder sa gloire future sur des valeurs plus humaines. x. Ro
245
c’est que le livre soit réellement amusant, et qu’
il
trouve une sorte d’unité vivante dans le rythme des désirs jamais sim
246
aire sourire, on le sent ; pourtant l’on sourit :
il
faut bien croire qu’il y a là un talent, charmant, glacé, spirituelle
247
able… Mais ce cœur fatigué se reprend à souffrir,
il
ne sait plus de quels souvenirs ; jusqu’au soir où la douleur nette d
248
Chinois et sympathiser avec son idéal de culture.
Il
n’y a pas là deux points de vue irréductibles, du moins M. Malraux a
249
lraux a fait parler son Chinois de telle façon qu’
ils
ne le paraissent point. Et alors le relativisme angoissant qui sembla
250
ord aujourd’hui notre race… ». Et peut-être n’est-
il
pas de position plus périlleuse, puisqu’elle risque de ne laisser sub
251
n’est-il pas de position plus périlleuse, puisqu’
elle
risque de ne laisser subsister en nous qu’un « étrange goût de la des
252
magnifiques et hagardes pourraient enthousiasmer
il
leur réserve mieux encore : après une kyrielle d’injures qui ne font
253
nation d’autres fois si prestigieuse du poète : «
Ils
m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rire : « À mort c
254
te : « Ils m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-
il
; et sans rire : « À mort ceux qui paraphrasent ce que je dis ». Il y
255
plus original de la jeune littérature française.
Il
le proclame « J’appartiens à la grande race des torrents ». Génie iné
256
s à la grande race des torrents ». Génie inégal s’
il
en fut, voici parmi trop de talents intéressants, un écrivain qui s’i
257
des qualités et des défauts pareillement énormes.
Il
faut remonter loin dans notre littérature pour trouver semblable domi
258
e domination de la langue. Et parmi les modernes,
il
bat tous les records de l’image, ce qui nous vaut avec des bizarrerie
259
de feindre encore ce que le cœur ne ressent plus,
il
suffit de quelques mois aux jeunes époux de la Maladère pour se dépre
260
e meurtrir l’un l’autre. Pourtant, jusqu’au bout,
il
semble qu’un mot, un geste décisif, ou certaine amitié de la saison s
261
issiper le charme perfide qui les tourmente. Mais
il
faudrait d’abord qu’ils se soient délivrés d’eux-mêmes pour que ce mo
262
de qui les tourmente. Mais il faudrait d’abord qu’
ils
se soient délivrés d’eux-mêmes pour que ce mot, ce geste, soient poss
263
: son amour ? son manque d’amour ? Pour Jacques,
il
souffre d’une incurable adolescence, d’un défaitisme sentimental qui
264
n’est qu’à force de discrétion dans les moyens qu’
il
parvient à une certaine puissance de l’effet, aux dernières pages. Il
265
rtaine puissance de l’effet, aux dernières pages.
Il
règne dans la Maladère une étrange harmonie entre le climat des senti
266
des sentiments et celui des campagnes désolées où
ils
se développent. Paysages tristes et sans violence, autour de ces être
267
res dont la détresse est d’autant plus cruelle qu’
elle
est contenue sous des dehors trop polis. Une fois fermé le livre de B
268
ur vie, ou l’aveu déguisé d’une insatisfaction qu’
elle
leur laisse. Montclar est l’auteur de vers de jeunesse auxquels il ne
269
ontclar est l’auteur de vers de jeunesse auxquels
il
ne tient guère, et l’on comprend que ce journal bientôt les rejoindra
270
aux souvenirs. Cette façon de ne pas y tenir, qu’
il
manifeste en toute occasion de sa vie est peut-être ce qui nous le re
271
de ? heureux ? » pour lui, comme pour Barnabooth,
il
s’agit de « déjouer le complot de la commodité ». Mais plus voluptueu
272
lus voluptueux que philosophe, c’est à l’amour qu’
il
ira demander la souffrance indispensable au perfectionnement de son â
273
notre plaisir, un peu plus viennois que naturel s’
il
parle de choses d’art comme on fait dans Proust, si les passions qu’i
274
art comme on fait dans Proust, si les passions qu’
il
nous peint sont ici tant soit peu russes, et là, gidiennes. Il se con
275
sont ici tant soit peu russes, et là, gidiennes.
Il
se connaît assez pour savoir ce qui est en lui de l’homme même, ou de
276
stingué, — et ne peut pas nous tromper là-dessus.
Il
se connaît avec une sorte de froideur que l’on dirait désintéressée s
277
orte de froideur que l’on dirait désintéressée si
elle
n’avait pour effet de souligner, plus que ses succès, certaines faibl
278
ner, plus que ses succès, certaines faiblesses qu’
il
recherche secrètement, parce que de ces « ratages » naît le perpétuel
279
la condition de son progrès moral. C’est ainsi qu’
il
consent, non sans une imperceptible satisfaction, l’aveu d’une fondam
280
où souvent l’on finit. Et peut-être l’amour n’est-
il
possible qu’entre deux cœurs que l’épreuve du plaisir n’a pas exténué
281
près seulement toutes les morts du plaisir », car
elle
sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien sans durée. Seules
282
e secrètes anomalies ont un pouvoir d’éternité. »
Il
est juste, ce me semble, d’insister sur ce qui forme dans le récit de
283
flation littéraire la plus ridicule. Pourtant, qu’
elle
ne laisse point oublier que ce livre d’une résonance si humaine, est
284
vue de Genève, Genève, février 1927, p. 257. ae.
Il
manque sans doute un morceau de phrase dans l’édition originale.
285
rte que l’espèce de romantisme à la Nerval auquel
il
aboutit coïncide avec un mouvement dont lui-même s’est plu à relever
286
les indices chez ses jeunes contemporains, et qu’
il
vient appuyer de son autorité de critique et surtout de son expérienc
287
se plaisent nos jeunes poètes cosmopolites, mais
il
garde une certaine discrétion, cet air de rêverie d’un homme qui en s
288
rêverie d’un homme qui en sait long… Et, certes,
il
faut être un peu mage pour porter tant de richesses avec cette mélanc
289
l’un de ses personnages pour remercier ; (pouvait-
il
mieux trouver qu’un René Dubardeau pour cette ambassade). Parfois l’o
290
tesse Rezzovitch a rencontré M. Paul Morand, mais
elle
a dû le trouver un peu froid, n’aura pas été tentée de lui faire ces
291
ra pas été tentée de lui faire ces confidences qu’
elle
livre si facilement au héros plus confiant et secrètement incertain d
292
femme qui incarne aussitôt à ses yeux tout ce qu’
il
attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et il ne la reverra jam
293
attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et
il
ne la reverra jamais. Il aime encore sa femme, « mais comme on aime u
294
onfidence, un baiser, et il ne la reverra jamais.
Il
aime encore sa femme, « mais comme on aime une petite maison de provi
295
gagne la puissance d’une merveilleuse obsession.
Il
lui écrit de longues lettres, sans les envoyer. Il apprend sa mort, e
296
l lui écrit de longues lettres, sans les envoyer.
Il
apprend sa mort, et qu’elle l’aurait peut-être aimé. Enfin, divorcé,
297
tres, sans les envoyer. Il apprend sa mort, et qu’
elle
l’aurait peut-être aimé. Enfin, divorcé, seul, il la revoit dans une
298
le l’aurait peut-être aimé. Enfin, divorcé, seul,
il
la revoit dans une vision prestigieuse et désolée… M. Jaloux a trouvé
299
s tromper sur tout ce qui est profond en nous, et
elle
ne manque guère à ce devoir sacré ». M. Jaloux évite le péril d’un ré
300
mer et celui du roman lyrique, par l’équilibre qu’
il
maintient entre ces deux inconscients : l’époque et l’être secret du
301
nconscients : l’époque et l’être secret du héros.
Il
sait mieux que quiconque aujourd’hui faire éclater dans un cadre très
302
nt dessinés un de ces drames tout intérieurs dont
il
dit : « Personne ne peut juger du drame qui se joue entre deux êtres,
303
as la fin ni le sens véritable, mais seulement qu’
elles
ont fait souffrir. Rendez-vous manqués, lettres perdues, aveux incomp
304
touche pour peindre un personnage épisodique : «
Il
confondait la rose et la pivoine, l’orange et l’ananas… »). Une telle
305
Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)ag
Il
faut souhaiter que ce témoignage sur les générations nouvelles et leu
306
ême temps par cette solution universelle, la foi,
il
résume en lui cette inquiétude qui fait la grandeur et la misère de l
307
fait la grandeur et la misère de l’époque — et qu’
il
avoue préférer à une certitude trop vite atteinte, où sa jeunesse ne
308
nte, où sa jeunesse ne verrait qu’une abdication.
Il
décrit la « génération nouvelle » avec une intelligente sympathie et
309
de notre inquiétude. (Mais peut-être M. Rops a-t-
il
trop négligé le rôle extérieur, que je crois décisif, des conditions
310
ites qui s’offrent aux jeunes gens d’aujourd’hui.
Il
constate que l’une (celle de Gide) ne fait que différer notre inquiét
311
raît sans remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-
il
pas cédé à la tentation de créer des dilemmes irréductibles, suprême
312
r en deux mots : inquiétude ou foi. Dès lors sont-
elles
vraiment les deux termes d’un dilemme, l’une n’étant que le chemin qu
313
nquiétude autant que la sérénité… Au reste, n’est-
elle
pas de M. Rops lui-même, cette phrase qui formule admirablement les e
314
inquiétude et de la foi : « Si tu as trouvé Dieu,
il
te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont Denis de, « [Compte
315
ance. C’est par l’argent qu’on domine notre âge :
il
devient grand industriel, assure sa fortune au prix du peu cynique re
316
e honte et de douleur. « On vend de l’étoffe… eux
ils
se vendent ! » Mais Jacob a renié ses parents, non leurs ambitions. S
317
le père ajoute : « Notre sang sera vainqueur… Qu’
ils
m’oublient, qu’ils me méprisent ! Je les vois régner. Je salue leur L
318
Notre sang sera vainqueur… Qu’ils m’oublient, qu’
ils
me méprisent ! Je les vois régner. Je salue leur Loi. » Le récit gras
319
aiment ? C’est l’exigence d’une détresse cachée ;
elle
fait bientôt considérer toute joie comme illusoire et livre l’individ
320
l’individu pieds et poings liés à l’obsession qu’
il
voulait avouer pour s’en délivrer peut-être. Cette sincérité ne serai
321
’en délivrer peut-être. Cette sincérité ne serait-
elle
à son tour que le masque d’un goût du malheur ? Le sujet profond de c
322
de ce tourment ou de ce sauvage égoïsme ; mais qu’
elle
s’acharne sur le détail dégoûtant et mesquin de certain milieu bourge
323
ves éveillés, entre deux gorgées d’un élixir dont
il
voudrait bien nous faire croire que le diable est l’auteur. Beaucoup
324
verres, se posent sur les cordes d’une lyre dont
ils
font grésiller l’accord, une patte en l’air, becquètent le cœur d’une
325
e sent presque pas sa blessure. Mais c’est ici qu’
il
s’agit de ne pas confondre inexplicable avec incompréhensible. aj.
326
e dans les idées (mai 1927)al « De quoi s’agit-
il
? de détruire ou de rafistoler ? » Entre ces deux tentations, cédant
327
Celui-ci bat sa coulpe avec une saine rudesse. «
Il
s’examine jusqu’au ventre de sa mère et cognoit que dès lors il a est
328
usqu’au ventre de sa mère et cognoit que dès lors
il
a esté corrompu et infect et adonné à mal » (Calvin). Le tableau n’es
329
magnifiquement jetés. Mais cette imperfection, s’
il
ne peut encore s’en tirer, du moins l’avoue-t-il avec une franchise q
330
’il ne peut encore s’en tirer, du moins l’avoue-t-
il
avec une franchise qui la rend sympathique. Et puis, tout de même, on
331
es au sérieux en France par quelques jeunes gens.
Il
faut louer Drieu d’avoir échappé au surréalisme en tant qu’il n’est q
332
r Drieu d’avoir échappé au surréalisme en tant qu’
il
n’est que le triomphe de la littérature sur la vie, mais d’avoir su e
333
attardez aux terrasses des cafés. Peut-être va-t-
elle
revenir avec son Johannes laqué. Ah ! comme vous sauriez lui plaire,
334
irard : lui seul connaît l’adresse de Patsy, mais
il
ne veut pas vous la donner. Alors pour vous venger, vous lui dites qu
335
es que, « d’abord », son livre n’est pas sérieux.
Il
sourit. Vous ajoutez que le lyrisme des noms géographiques vous fatig
336
rocédés lassants ». Pierre Girard n’écoute plus :
il
pense à des Vénézuéliennes ou à Gérard de Nerval. Bientôt vous vous c
337
à Gérard de Nerval. Bientôt vous vous calmez. Car
il
semble aujourd’hui que ce globe dans son voyage « est arrivé à un end
338
lus sa drôlerie, son aisance. Vous accordez que s’
il
force un peu la dose de fantaisie, c’est plutôt par excès de facilité
339
us ne regardions que les jambes des femmes », dit-
il
, pour vous apprendre ! — sans se douter que rien ne saurait vous ravi
340
Ces trois nouvelles n’ont guère de commun entre
elles
que la forme : ce sont de lentes réminiscences, des évocations intéri
341
ôté du corps de son ami suicidé pour une femme qu’
ils
ont aimé tous deux (L’Amie du Mort.) Ou bien c’est le récit d’un été
342
et d’une si subtile convenance avec son objet qu’
il
en saisit sans mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu trouble et l’in
343
fumeux pour caractériser tout lyrisme germanique,
il
faudra opposer l’excellent petit livre d’Edmond Jaloux. C’est un recu
344
scandinaves et des romantiques allemands parce qu’
il
partage avec eux ce goût du rêve préféré à la vie, — à ce qu’on appel
345
is, ne peut être sensible qu’à des êtres pour qui
elle
est en somme inutile : parce qu’ils possèdent déjà, au moins obscurém
346
res pour qui elle est en somme inutile : parce qu’
ils
possèdent déjà, au moins obscurément, le sens des réalités sur lesque
347
aux convertis — qui n’ont plus besoin de preuves.
Il
reste qu’un livre comme celui-ci tend un merveilleux piège sentimenta
348
piège sentimental à la raison raisonnante. Et qu’
il
nous mène un peu plus loin que la sempiternelle « stratégie littérair
349
, de gazetiers ; au cœur de ces sujets qui paraît-
il
, ne sont pas d’actualité : la solitude, la maladie, la peur. ao. R
350
auteur raconte dans une lettre à une amie comment
il
a écrit, sur commande, une Promenade dans le Midi. Récit alerte et fa
351
rique », histoire de n’avoir pas l’air dupe. Mais
il
a des façons parfois bien désobligeantes de voir juste. Et quand son
352
« si arbitraire et si facultative », je me dis qu’
il
n’en saurait être autrement tant qu’on se tient à cette attitude scie
353
e, — encore que Bopp ait prouvé dans son Amiel qu’
il
était de taille à affronter d’autres dédales ! Mais il a su mettre pl
354
ait de taille à affronter d’autres dédales ! Mais
il
a su mettre plus de choses qu’il n’y paraît d’abord dans ces 50 pages
355
s dédales ! Mais il a su mettre plus de choses qu’
il
n’y paraît d’abord dans ces 50 pages. Beaucoup sont excellentes et le
356
anvier 1928)aq C’est un livre sympathique ; et
il
vaut la peine de le dire car la chose n’est pas si fréquente dans la
357
tions lyriques à leur propos. Mais dans ce roman,
il
n’y a plus seulement la femme, avec le miracle perpétuel de sa sensib
358
r ; la tournée des cours de l’Europe centrale, qu’
elle
subit comme jeune épouse d’un comte polonais, grand seigneur médiatis
359
ais) assez peu intéressante à vrai dire, parce qu’
elle
n’est pas à l’échelle de ce qui la précède. Ces défaillances de la te
360
es, malicieuses ou poétiques ; et ce n’est pas qu’
il
ne s’y glisse quelque préciosité ou quelques « pointes » faciles mais
361
t — et ce livre le fera bien voir aux sceptiques.
Il
a aimé la science parce qu’elle ouvre des perspectives d’évasion — où
362
oir aux sceptiques. Il a aimé la science parce qu’
elle
ouvre des perspectives d’évasion — où seuls les poètes savent se perd
363
se jetaient sur ces volumes « au travers desquels
ils
respiraient l’air du monde ». N’en ferons-nous pas autant, emprisonné
364
d’une conception de la littérature si pédante qu’
elle
exclut un de nos plus grands conteurs sous prétexte qu’il n’est styli
365
t un de nos plus grands conteurs sous prétexte qu’
il
n’est styliste ni psychologue ? Laisserons-nous Jules Verne aux enfan
366
ce coup, voilà qui ne m’empêchera pas d’y monter,
il
suffit que cet obsédant capitaine Nemo soit à bord, je soupçonne que
367
e aux écrivains que des révélations, ou mieux, qu’
ils
les favorisent par leurs écrits. Aragon, qui a le sens de l’amour, a
368
conséquemment beaucoup de choses vraies (belles).
Il
est même un des très rares parmi les jeunes qui ait vraiment donné qu
369
. Mais la seconde partie du livre est admirable ;
il
suffit. Le titre ne ment pas ; ce livre traite du style, à coups d’ex
370
our crier : Lâches, vous refusez d’avancer ! Mais
il
reste à portée de voix du troupeau. C’est sans doute son rôle. Il le
371
e de voix du troupeau. C’est sans doute son rôle.
Il
le tient magnifiquement. Mais qu’on nous laisse chercher plus loin, d
372
es surréalistes débattent la question de savoir s’
ils
vont se taire ou non. Mais leur silence ne doit pas entraîner, à leur
373
leur point de vue, celui d’autrui sur eux-mêmes.
Ils
se tournent donc naturellement vers l’action, c’est-à-dire — nous som
374
re un état de choses justement détesté, mais dont
ils
participent plus qu’ils ne le croient. Certes il était urgent de fair
375
tement détesté, mais dont ils participent plus qu’
ils
ne le croient. Certes il était urgent de faire la critique de « cette
376
ils participent plus qu’ils ne le croient. Certes
il
était urgent de faire la critique de « cette réalité de premier plan
377
ance positive de ce qu’il y a sous cette réalité.
Il
est certain que s’ils avaient le courage de se soumettre au concret d
378
u’il y a sous cette réalité. Il est certain que s’
ils
avaient le courage de se soumettre au concret de l’esprit, ils compre
379
e courage de se soumettre au concret de l’esprit,
ils
comprendraient que le « service dans le temple » s’accommode mal de t
380
en très beau style contre un monde très laid dont
ils
n’ont pas encore renoncé à chatouiller le snobisme. at. Rougemont
381
es chefs pour l’une ou l’autre de ces attitudes. (
Elles
ne sont pas essentiellement contradictoires : elles représentent deux
382
les ne sont pas essentiellement contradictoires :
elles
représentent deux manières de sentir l’unité d’une époque obsédée d’a
383
concrétisé en hommes, en meurtres, en décrets. Qu’
il
décrive la vie intense et instable des acteurs du drame, l’aspect quo
384
it parfois tenté de le rapprocher de Morand, mais
il
est plus nerveux, sans doute aussi plus sensible. Et il ne se borne p
385
plus nerveux, sans doute aussi plus sensible. Et
il
ne se borne pas à des effets pittoresques : ce récit coloré et précis
386
i, mais à coups de faits, une discussion d’idées.
Il
est surtout la description d’une angoisse que le nihilisme de M. Malr
387
t lui qui parle au nom de l’auteur, je pense) : «
Il
me semble que je lutte contre l’absurde humain, en faisant ce que je
388
décisif : « La Révolution… tout ce qui n’est pas
elle
est pire qu’elle… » Expérience faite, l’absurde retrouve ses droits.
389
évolution… tout ce qui n’est pas elle est pire qu’
elle
… » Expérience faite, l’absurde retrouve ses droits. C’est ainsi que,
390
asqué par l’enchaînement passionnant de l’action,
il
se dégage de ce roman un désespoir sec, sans grimace. Cette intellige
391
quelque chose de trop aigu, de dangereux. Mais qu’
elles
s’appliquent à distinguer les forces déterminantes de l’heure, à les
392
ssi pure ni aussi rare qu’on voudrait l’imaginer.
Il
reste qu’il a voulu la vivre et qu’il l’a pu, étant roi. Il offre ain
393
aussi rare qu’on voudrait l’imaginer. Il reste qu’
il
a voulu la vivre et qu’il l’a pu, étant roi. Il offre ainsi l’image d
394
l’imaginer. Il reste qu’il a voulu la vivre et qu’
il
l’a pu, étant roi. Il offre ainsi l’image d’un romantisme assez moros
395
u’il a voulu la vivre et qu’il l’a pu, étant roi.
Il
offre ainsi l’image d’un romantisme assez morose ; mais à grande éche
396
osait par hasard de moyens d’action puissants : s’
il
les a gâchés, c’est qu’il a eu peur, et s’il a eu peur c’est qu’il n’
397
d’action puissants : s’il les a gâchés, c’est qu’
il
a eu peur, et s’il a eu peur c’est qu’il n’a pas su aimer. Le sujet d
398
: s’il les a gâchés, c’est qu’il a eu peur, et s’
il
a eu peur c’est qu’il n’a pas su aimer. Le sujet de Liszt et de Chopi
399
c’est qu’il a eu peur, et s’il a eu peur c’est qu’
il
n’a pas su aimer. Le sujet de Liszt et de Chopin, c’était l’amour, do
400
llusion ». Sachons gré à M. de Pourtalès de ce qu’
il
préfère parler d’illusion là où nos psychiatres proposeraient de moin
401
autour de sa vie le plus grand mystère. Cependant
il
aime à raconter certaines scènes terrifiantes de la révolution : il a
402
certaines scènes terrifiantes de la révolution :
il
a été condamné à mort, il s’est évadé, on le traque à Paris même… Il
403
ntes de la révolution : il a été condamné à mort,
il
s’est évadé, on le traque à Paris même… Il subjugue le jeune Français
404
mort, il s’est évadé, on le traque à Paris même…
Il
subjugue le jeune Français par ces évocations et l’espèce de fièvre q
405
nçais par ces évocations et l’espèce de fièvre qu’
il
y apporte. Mais plusieurs incidents éveillent les soupçons du « petit
406
éveillent les soupçons du « petit-bourgeois » qu’
il
a choisi comme public, et brusquement le mot éclate : menteur. Feinte
407
vant-garde une confusion assez tragique, parce qu’
elle
constitue une tentation pour tous les poètes. Le désir de « plus vrai
408
u. Jusque dans la ruse que ses mensonges exigent,
il
se reconnaît tributaire de la « vérité trop évidente » ; alors qu’il
409
butaire de la « vérité trop évidente » ; alors qu’
il
la faudrait, sans rien fausser, transcender… aw. Rougemont Denis d
410
i raconte sa vie avec une émouvante simplicité et
il
faudrait avoir la grossièreté de lui répondre d’un air connaisseur qu
411
au sérieux que j’ai été bien étonné du passage où
il
rappelle qu’il écrit la vie d’un homme de lettres. En réalité, on ne
412
j’ai été bien étonné du passage où il rappelle qu’
il
écrit la vie d’un homme de lettres. En réalité, on ne le voit pas enc
413
sous cet aspect dans ces deux premiers tomes, où
il
décrit des scènes de son enfance et de sa jeunesse comme ouvrier. L’a
414
nt dans notre maison. Voici un de ces passages où
il
sait être, avec sa verve doucement comique, si émouvant : « À cette é
415
mme ou d’une femme quelconque, et disais “houu !”
il
ou elle se secouerait enfin, que moi aussi je me secouerais, et que n
416
d’une femme quelconque, et disais “houu !” il ou
elle
se secouerait enfin, que moi aussi je me secouerais, et que nous nous
417
la standardization à sa fin logique, ne pourrait-
il
pas être considéré un jour comme le grand tueur de son époque ? Rendr
418
re de poèmes est comme une initiation au silence.
Il
faut s’en approcher avec une douceur patiente, et le laisser créer en
419
ilence particulier avant d’entendre les signes qu’
il
nous propose. Une telle poésie n’offre aux sens que peu d’images (à p
420
sur la nuance mate d’un paravent chinois). Ce qu’
elle
décrit, ce sont des perceptions de l’âme plus que de l’esprit ou des
421
ue dans le silence « aux yeux gelés de rêverie »,
il
se confond avec l’ombre du monde. Et l’âme peut enfin « saisir » dans
422
nfin « saisir » dans leur réalité les choses dont
elle
s’est dégagée et qu’elle voit dans une autre lumière : « Tout semblai
423
réalité les choses dont elle s’est dégagée et qu’
elle
voit dans une autre lumière : « Tout semblait vivre au fond d’un insi
424
ntiel de la poésie ? Toute poésie véritable n’est-
elle
pas proprement « saisissante » ? Mais le plus émouvant, c’est ici l’a
425
fait rencontrer des êtres bizarres avec lesquels
il
n’hésite pas à faire un bout de chemin, Hans le gardeur d’oies, le gu
426
des bonheurs qui signifient plus de désespoir qu’
ils
ne s’en doutent… C’est un dévergondage sentimental, plein de malices
427
e malices et d’envies de pleurer. Quel dommage qu’
il
s’égare parfois dans les maisons des grands bourgeois, où tout, souda
428
t tendre que prennent les hommes en liberté. Mais
ils
ne sont jamais méchants, et seulement aux dernières pages du livre, u
429
29)ba À lire ce petit livre et le parallèle qu’
il
établit entre le yogabb telle que l’enseignaient les upanishads et la
430
a tentative poétique de Rimbaud, l’on s’étonne qu’
il
ait fallu plus d’un demi-siècle pour qu’une telle interprétation voie
431
voyance de Rimbaud — est une de ces évidences qu’
il
est bon de proposer à la réflexion de notre temps, ne fût-ce que pour
432
uiert l’œuvre de Rimbaud. Regrettons seulement qu’
il
n’élargisse pas plus une question aussi centrale — qui est, si l’on v
433
e à l’état sauvage », un catholique qui s’ignore,
il
n’est pas plus admissible d’inférer du mépris de Rimbaud pour le cath
434
ébat où les voix les mieux écoutées ont dit ce qu’
elles
avaient à dire. Et d’autre part, les lecteurs de cette revue connaiss
435
e me sens bien plus près de M. Gabriel Marcel, qu’
il
attaque. (M. Benda trahit à son tour quand il tire argument contre un
436
qu’il attaque. (M. Benda trahit à son tour quand
il
tire argument contre une thèse de M. Marcel de ce qu’elle « mène loin
437
e argument contre une thèse de M. Marcel de ce qu’
elle
« mène loin… dans l’ordre moral ». Et quand cela serait ! dirons-nous
438
vieux que le monde. Mais M. Benda distinguera, et
ils
seront confondus. Car il y a un sophiste en M. Benda, un polémiste qu
439
qui joue de la raison ratiocinante tout comme si
elle
n’était pas le contraire de la Raison de Spinoza. Nul mieux que lui n
440
gênante que soit souvent son adresse de logicien,
elle
ne doit pas nous masquer l’audace tranquille et admirable de son poin
441
u’on lui demande l’impossible. Et quand bien même
elle
croirait n’en avoir plus besoin. Cet extrémisme de la pensée intempor
442
. Mais ces affirmations sont exactement celles qu’
il
fallait attendre de ces auteurs. Ce qu’on ne viendra pas disputer à M
443
énètre dans la poésie, vous lirez Mes Propriétés.
Il
se peut que vous les trouviez médiocrement riantes, au premier coup d
444
ne court bientôt le risque de s’imiter soi-même :
il
semble au contraire qu’Henry Michaux, en se cantonnant franchement da
445
étés, y découvre sans cesse de nouvelles sources.
Il
défriche et il fabrique, soit qu’il se décrive comme un lieu de mirac
446
e sans cesse de nouvelles sources. Il défriche et
il
fabrique, soit qu’il se décrive comme un lieu de miracles le plus sou
447
lles sources. Il défriche et il fabrique, soit qu’
il
se décrive comme un lieu de miracles le plus souvent malencontreux, o
448
de miracles le plus souvent malencontreux, ou qu’
il
invente des animaux dont la complexité ne le cède en rien à celle de
449
rien à celle de l’introspection la plus poussée.
Il
invente aussi des mots et en fait de courts poèmes d’une divertissant
450
son gré. Seule compte la réalité intérieure, mais
elle
apparaît toujours sous forme d’objets. Ce comique triste, ces imagina
451
, Saisons suisses (mars 1930)be Peut-être faut-
il
venir du Japon pour accueillir du premier regard, dans un matin plein
452
les roseaux d’une baie ses poules d’eaux noires.
Il
y fallait cette féminité ingénue et précieuse, toujours prête à épous
453
épouser tout le sensible d’un paysage pour peu qu’
elle
y découvre une secrète parenté de l’âme. Kikou Yamata peint la Suisse
454
lien du Breuil. L’intérêt de ce genre de livres —
ils
se multiplient — vient, à mon sens, de quelque chose qu’ils expriment
455
tiplient — vient, à mon sens, de quelque chose qu’
ils
expriment sans doute inconsciemment et qui n’est rien de moins qu’une
456
s qu’une conception nouvelle de l’amour-passion :
il
apparaît ici sous la forme d’une obsession physique, parée d’une sort
457
On ne sait presque rien de Lautréamont, sinon qu’
il
s’appelait Isidore Ducasse et qu’il composa vers sa vingtième année u
458
ont, sinon qu’il s’appelait Isidore Ducasse et qu’
il
composa vers sa vingtième année un vaste poème en prose intitulé Les
459
influence fut « quasi nulle », et peut-être va-t-
il
rentrer dans l’ombre après avoir été pendant quelques années l’idole
460
emarquable de netteté et souvent, d’indépendance.
Il
dégage le sujet de l’épopée qu’est Maldoror — la révolte de l’homme c
461
— la révolte de l’homme contre son Créateur — et
il
analyse les principaux thèmes de l’œuvre avec une intelligence que l’
462
s parodier, les grands thèmes du romantisme. Mais
il
les a poussés à un paroxysme verbal qui induit à croire qu’il les sen
463
ssés à un paroxysme verbal qui induit à croire qu’
il
les sentait moins profondément que ses devanciers. Son sadisme n’est
464
que a dominé son sujet. Mais pourquoi se refuse-t-
il
à tirer de ces remarques fort justes les conclusions qu’elles nécessi
465
r de ces remarques fort justes les conclusions qu’
elles
nécessitent ? Celle-ci, entre autres, que Lautréamont ne va pas à la
466
un Dieu pour rire que Rimbaud est aux prises, et
il
n’a cure de cette littérature que Ducasse s’épuise à parodier.) Il se
467
tte littérature que Ducasse s’épuise à parodier.)
Il
semble qu’ici M. Pierre-Quint, malgré la liberté d’esprit dont il tém
468
M. Pierre-Quint, malgré la liberté d’esprit dont
il
témoigne en maint endroit, se soit laissé quelque peu impressionner p
469
ui s’y sont trompés. M. Gide déclarait naguère qu’
il
fallait voir en Lautréamont « le maître des écluses pour la littératu
470
éraire » et des révoltes au hasard d’un Maldoror.
Elle
demande une pensée forte et orientée plutôt que ces éclats de voix sa
471
nt à l’orthodoxie instaurée par les surréalistes,
elle
appelle notre impertinence. Nous adorons ailleurs. bg. Rougemont D
472
r ? Le pont est encombré de jambes de dormeuses ;
il
faudrait réveiller tant de beautés redoutables pour atteindre la dern
473
êt le plus singulier pour ce château sur la rive,
ils
en ont tant vu ! Ils aiment mieux me faire honte de mon visage gris ;
474
pour ce château sur la rive, ils en ont tant vu !
Ils
aiment mieux me faire honte de mon visage gris ; leurs yeux stupides
475
fatigué, je vais au lit… » C’était au vestiaire,
il
enfilait une manche de pardessus, me donnait l’autre à serrer, la mai
476
roise éveille un vagabond angoissé, bienheureux :
il
se lève, il reconnaît son rêve. Huit heures aux clochers de la capita
477
e un vagabond angoissé, bienheureux : il se lève,
il
reconnaît son rêve. Huit heures aux clochers de la capitale qui s’ava
478
malheur ; moi, non. Barnabooth savait bien ce qu’
il
ne pouvait perdre, et c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce q
479
c’était sa fortune, Peter Schlemihl savait ce qu’
il
avait perdu, c’était son ombre. Mais moi qui cherche un Objet Inconnu
480
montrerons notre Hongrie, ou tout au moins ce qu’
il
en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sans sièges. Le Musé
481
orgione, ce « Portrait d’un homme » devant lequel
il
faut se taire pour écouter ce qu’il entend. 3. Au tombeau de Gül B
482
devant lequel il faut se taire pour écouter ce qu’
il
entend. 3. Au tombeau de Gül Baba Dans Bude il y a des ruelles
483
Mais dès le lendemain, m’échappant du programme,
il
a bien fallu que je recherche le chemin du Rozsadomb. « Vous n’y verr
484
s psychologues appellent une conduite magique. Or
il
est délicieux de réaliser une idée fixe injustifiable : c’est le plai
485
r peu élevée, à demi recouverte de rosiers, et qu’
il
paraît impossible de situer dans l’ensemble des constructions. C’est
486
s musulman qui ait fait parler de lui en Hongrie.
Il
s’appelait en vérité Kehl Baba, ce qui signifie le Prophète chauve. L
487
le Père des roses. Moyennant cette naturalisation
il
continue de protéger la ville (en collaboration avec saint Gellert, d
488
uiétant à la façon de certains regards lucides qu’
il
arrive qu’on porte sur la vie, tout d’un coup, à trois heures de l’ap
489
e intransigeant serait la seule conduite féconde.
Il
me semble que la servitude de l’homme moderne apparaît ici sous un as
490
sentiment… C’est que vous êtes déjà bien malade.
Il
perd le sentiment, disait-on, du temps que l’on parlait français. J’e
491
u temps à perdre ! » s’écrie le lecteur, et comme
il
est, lui, de l’autre école, il referme ces pages et vaque à ses devoi
492
lecteur, et comme il est, lui, de l’autre école,
il
referme ces pages et vaque à ses devoirs. Nous voici plus à l’aise. E
493
emps, si toutefois perdre conserve ici le sens qu’
il
a pris dans ce monde, — j’entends : leur monde, avec leurs « problème
494
cher mon bien de midi à quatorze heures, temps qu’
ils
réservent à la mastication, entre deux séries d’heures de travail con
495
ongrie l’on est assailli par le pittoresque, mais
il
s’agit de le déjouer au moyen de toutes sortes de ruses et de sceptic
496
ue, aux grandes lignes verticales peinturlurées —
elle
n’a rien d’étrange, si l’on songe que nous sommes en Hongrie. Et ce n
497
souvent microscopique, moralement microscopique. (
Il
a tellement l’air de rien que nous sommes presque excusables de ne le
498
n populaire et regardent tristement les lumières.
Il
y en a aussi qui se réchauffent sur les degrés du poêle, celles-là ne
499
degrés du poêle, celles-là ne chantant pas. Parmi
elles
, des Tziganes, dont l’une affreusement belle dans un peignoir noir et
500
6. Doutes sur la nature du Sujet Je crois qu’
il
faut que je raconte mon voyage « à la suite », renonçant à écrire d’a
501
un vrai cadeau. Si le conteur ment, — pendant qu’
il
y est, il ferait mieux de choisir un autre pays que la Hongrie archi-
502
adeau. Si le conteur ment, — pendant qu’il y est,
il
ferait mieux de choisir un autre pays que la Hongrie archi-connue, —
503
mentales plus que documentaires, peut-être serait-
il
bon que je parsème ce texte de quelques noms impossibles et de beauco
504
est symboliquement vide. Quant à l’arbre de Noël,
il
ne devait à nulle pendeloque insolite l’étrangeté de son éclat. Alors
505
ges, à Bude, est une place vraiment royale. Vide,
elle
prend toute sa hauteur. Silencieuse, solennelle de nudité, entre le P
506
nne de saint Étienne. Auprès du porche du Palais,
ils
n’étaient guère qu’une centaine de curieux, et quelques gardes. Trave
507
Mon voisin qui a la tête de François-Joseph, dont
il
fut peut-être valet, nomme à leur passage les Karolyi, les Festetics,
508
, pères et fils, revêtus des couleurs familiales.
Ils
se tiennent très droits, appuyés sur leurs sabres d’or recourbés dont
509
quelle gravité parmi les spectateurs. Reliques ?
Elles
conservent du moins toute leur efficace. Voici le Prince Primat, les
510
llez demander raison à vos hôtes de la façon dont
ils
traitaient, au temps de leur puissance, les allogènes infiltrés dans
511
au regard de l’antiquité d’une civilisation ; qu’
il
s’agit ici de valeurs ; que si les populations des régions perdues ét
512
norité hongroise y comptait cependant pour plus ;
elle
était seule active et créatrice. Le reste : des porteurs d’eau… Dans
513
arguments de « droit » qui autorisèrent ce chaos.
Il
lui reste sa foi en la grandeur éternelle de la Hongrie — intemporell
514
que les Hongrois n’ont pas perdu le sentiment qu’
ils
sont en scandale au monde moderne. Voilà ce qu’on ne dit pas dans les
515
Budapest, témoignent des espérances démesurées qu’
il
sut entretenir autour d’une action certes méritoire, mais plus symbol
516
e. C’est dans l’ordre des choses, et l’on sait qu’
il
suffit de très peu de sel pour rendre mangeables beaucoup de nouilles
517
ucoup de nouilles. Mais voici, par exemple, ce qu’
il
faudrait essayer d’obtenir : que la grande majorité des gens ne devie
518
ajorité des gens ne deviennent pas enragés dès qu’
ils
perçoivent de la poésie dans l’air. Espoir sans doute chimérique, mai
519
lle destinée à remplir les revues bien pensantes.
Elle
traite de sujets « bien hongrois » dans un style académique qui me pa
520
file. Des amis m’emmènent le voir à Esztergóm, où
il
passe ses étés. Esztergóm est la plus vieille capitale de la Hongrie.
521
s sur son large front, belle carrure ruisselante,
il
nous sourit, dans l’eau jusqu’à mi-corps, mythologique. Nous sortons
522
vins dorés et doux que nous verse Ilonka Babits (
elle
est aussi poète, et très belle), nous inscrivons nos noms au charbon
523
gyai fouille la plaine à la longue-vue et rêve qu’
il
y est, je grimpe au cerisier sauvage, derrière la maison, un peintre
524
ntre tout en blanc arrive par les vignes, ah ! qu’
il
fait beau temps, l’horizon est aussi lointain qu’on l’imagine, tout a
525
re société est fondée sur la peur du risque. 13.
Il
faut ajouter aux autres causes de l’incompréhension des journalistes
526
mpréhension des journalistes la ruse hongroise qu’
ils
ne peuvent pas déjouer, car le Hongrois est ingénument rusé, à la faç
527
mutilation des passions sont disciples d’Origène.
Il
doit y avoir d’autres solutions… bh. Rougemont Denis de, « Voyage e
528
ont paru simultanément, et l’on annonce Hypérion.
Il
ne manquera plus que les longs poèmes de la maturité — mais ceux-là d
529
impression bizarre d’être d’aujourd’hui. C’est qu’
elle
est de demain plutôt, — tout comme Nietzsche qui en fut obsédé. Empéd
530
n fut obsédé. Empédocle est de ces mythes tels qu’
il
n’est peut-être pas donné à une race d’en créer plus d’un, c’est-à-di
531
rgueil, et finit par succomber à son « hybris » :
il
se jette dans l’Etna pour mieux communier avec la divine Nature. Myth
532
u, par excellence, germanique ; mythe païen, mais
il
est bien troublant de le voir se mêler, dans la troisième version de
533
’expression d’une philosophie à l’état naissant ;
il
est la vibration même d’une pensée en travail de mythes, sur lesquels
534
ercera la réflexion consciente. (Vers l’époque où
il
ébauche son Empédocle, note M. Babelon, Hölderlin écrit de nombreux e
535
ilosophiques.) Le tragique de Hölderlin, c’est qu’
il
parviendra de moins en moins à « réfléchir » sa création. De là sa fo
536
s à « réfléchir » sa création. De là sa folie, qu’
il
pressent. Et M. Babelon cite à ce sujet des phrases très frappantes :
537
grand poète n’est jamais abandonné par lui-même ;
il
peut au-dessus de lui-même, s’élever aussi loin qu’il le veut. On peu
538
eut au-dessus de lui-même, s’élever aussi loin qu’
il
le veut. On peut tomber dans la hauteur tout comme dans la profondeur
539
de « s’élever au-dessus de lui-même aussi loin qu’
il
le veut ». Mais Hölderlin est sans doute d’une constitution trop faib
540
riser l’inspiration, qui peu à peu le « gagne » ;
il
va brusquement succomber. Buisson ardent auquel un souffle tempétueux
541
nt ici précédés de Fragments dont je me demande s’
il
était bien légitime de les traduire. On a respecté scrupuleusement le
542
de points ne lui servaient qu’à noter des mètres,
il
apparaît que la traduction de tels fragments est illusoire, car on ne
543
syllabes de valeur rythmique équivalente. Quoi qu’
il
en soit, et tels qu’ils nous sont ici livrés, ces fragments sont capa
544
mique équivalente. Quoi qu’il en soit, et tels qu’
ils
nous sont ici livrés, ces fragments sont capables d’éveiller le senti
545
ve ont choisis et traduits à la suite des poèmes,
ils
ne sont pas ce que ce petit livre contient de moins bouleversant. b
546
ovembre 1930)bj 11. Le retour d’Esztergóm
Il
faut se pencher aux portières et laisser l’air furieux emmêler les ch
547
imagineraient les autres, si je leur en parlais…
Il
leur suffirait de l’image d’un bibelot d’une sorte bizarre. Alors que
548
ment inconnu et tellement fascinant à la fois, qu’
il
me préserve de tout amour pour quelque bien particulier où je serais
549
e l’ivresse considérée comme un des beaux-arts
Ils
n’ont plus de noms, ils ne sont qu’une ivresse aux cent visages, lors
550
omme un des beaux-arts Ils n’ont plus de noms,
ils
ne sont qu’une ivresse aux cent visages, lorsque j’entre dans l’ateli
551
vresse, leurs yeux s’agrandissent. Dans la danse,
ils
incarnent l’allégresse rythmique. Je les vois frapper le sol du talon
552
geant de main ; saisir la danseuse sous les bras (
elle
pose alors ses mains sur les épaules du cavalier) et la faire pirouet
553
tendent les bras en riant pour qu’on les relève.
Elles
: des Vénitiennes aux yeux de plaine, comme les autres ont des yeux d
554
res des bras en balançant vivement la tête. Quand
elles
parlent, la voix un peu rauque, voluptueuse ; quand elles chantent, l
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rlent, la voix un peu rauque, voluptueuse ; quand
elles
chantent, les moires et l’ondulation des rubans de vents chauds sur l
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la seule logique d’un rythme constamment imprévu.
Il
s’agit moins de comprendre que de s’abandonner d’une certaine manière
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n en ferme les yeux. Quel style dans la liberté !
Il
n’y a plus qu’ici qu’on aime l’ivresse comme un art. Et qu’on soigne
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é, et en effet, que serait un lyrisme distingué ?
Il
faut choisir entre les bonnes manières et les belles manières. Et qua
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ant à ceux qui n’ont pas le pouvoir de s’enivrer,
ils
auront toujours raison, mais n’auront que cela, car c’est l’ivresse15
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e dans d’autres, — et c’est même en ce passage qu’
elle
consiste — ô Danses ! avènement de l’âme aux gestes ! Vous voici, lon
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Je vole sur place, mais tout se met à fuir, alors
il
faut voler plus vite pour rattraper ces apparences adorables… Si je «
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Oberland : ici la mélancolie même est passionnée.
Elles
chantent avec le corps entier — non pas avec les bras, comme on chant
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on pas avec les bras, comme on chante du Verdi, —
elles
ont des mouvements vifs du buste, et des mains pleines de drôleries o
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ralités) Les Allemands aiment les femmes comme
ils
aiment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’ils sont technicie
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iment les saucisses ou les catastrophes, selon qu’
ils
sont techniciens ou intellectuels. Les Français aiment par goût d’en
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. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’
il
a du cœur, n’en revient plus. 15. La plaine et la musique L’ouv
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La plaine hongroise n’est pas monotone, parce qu’
elle
est d’un seul tenant. Rien qui fasse répétition. C’est ici le premier
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à cet artiste de la prodigalité. — « Ah ! répond-
il
, j’aimerais bien pouvoir vivre comme je vis ! » Voici les cigognes, d
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s ! » Voici les cigognes, dont Andersen assure qu’
elles
parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’elles apprennent de leu
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les parlent en égyptien, « car c’est la langue qu’
elles
apprennent de leurs mères ». Combien j’aime ces sœurs des Tziganes !
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e de « moderne », dans un sens vaste et mystique,
elle
le doit au charme égyptien du peuple errant qui lui donna sa musique
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folkloriste aux yeux ardents et au visage mongol.
Il
jouait des phrases simples, tragiques, à peine modulées, qui donnent
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le grandiose bavardage des Tziganes. Qu’est-ce qu’
ils
regardent en jouant ? Qu’est-ce qu’ils écoutent au-delà de leur musiq
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’est-ce qu’ils regardent en jouant ? Qu’est-ce qu’
ils
écoutent au-delà de leur musique — car aussitôt donnée la phrase, voi
575
in en rumeur depuis un moment ne redescend plus :
il
gouverne avec une vertigineuse docilité dans les voies d’un amour ine
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à mon oreille d’un violoneux qui me croit triste.
Ils
l’ont amené du fond d’une Inde. Ils l’ont égaré, comme ils égarent to
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croit triste. Ils l’ont amené du fond d’une Inde.
Ils
l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on l
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amené du fond d’une Inde. Ils l’ont égaré, comme
ils
égarent tout d’un monde où si peu vaut qu’on le conserve, au long d’u
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ong d’un chemin effacé par le vent sur la plaine…
Ils
l’ont perdu comme un rêve au matin s’élude, — et leur musique seule s
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isible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre —
il
n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici qu’à son tour il s’é
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resse que de l’abandon —, car voici qu’à son tour
il
s’égare au bras d’une erreur inconnue, ton fantôme éternel, ton « Dés
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une onde trop légère. Mais pour connaître un lac,
il
faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’il vous a paru beau, en fair
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lac, il faut d’abord s’y plonger ; et ensuite, s’
il
vous a paru beau, en faire le tour, mais voilà qui est affaire de pur
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ance à table d’hôte, on irait ensemble à Tihany —
elle
a l’air d’être en Italie sur sa presqu’île — par cet instable bateau-
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des jardins ! C’est devant une glace panachée qu’
il
m’arrive de douter de la vie, comme d’autres aux approches du mal de
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mais, semblable à Gérard de Nerval, je sentais qu’
il
s’agissait d’autre chose… Il s’agit toujours d’autre chose que de ce
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erval, je sentais qu’il s’agissait d’autre chose…
Il
s’agit toujours d’autre chose que de ce qu’on dit. (L’imprudence de p
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s’en tire avec une volte-face.) Quelle heure est-
il
? La Lune se tient assez bien depuis un moment, c’est que la ligne es
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es ; le sentiment du « non-sens » de la vie n’est-
il
pas comparable à ce que les mystiques appellent leur désert, — cette
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iques appellent leur désert, — cette zone vide qu’
il
faut traverser avant de parvenir à la Réalité. Entre « déjà plus » et
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oisse au départ, le même dépaysement au retour. «
Il
revient de loin » signifie qu’il vient d’être très malade. Si dans ta
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ent au retour. « Il revient de loin » signifie qu’
il
vient d’être très malade. Si dans ta chambre, en plein jour, tu t’end
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e voyage jamais que dans son propre sens ! — Mais
il
faut voyager pour découvrir ce sens ! — Qu’as-tu vu que tu n’étais pr
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— Qu’as-tu vu que tu n’étais prêt à voir ? — Mais
il
fallait aller le voir ! La vie est presque partout la même… — Mais en
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e, qui ne peut plus s’arrêter de penser). Se peut-
il
qu’on cherche le sens de la vie ! Je sais seulement que ma vie a un b
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s d’évasion intérieure. Et souvent je pressens qu’
il
existe une clef : délivré de moi, j’entrerais en plein Moi… Une clef
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e étrangement mêlées. 18. Les clefs perdues
Il
faudrait sortir à l’air frais, mais chaque porte est obstruée par un
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ent. Est-ce encore un rêve ? Je comprends bien qu’
il
faudrait ouvrir ces valises, mais j’ai perdu mes clefs. L’œil du doua
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eu à la tête, mais je suis innocent puisque enfin
il
n’est pas dans ma valise, ce n’est que trop certain. Cependant, « rie
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bjet n’a pas de nom. Parfois je me suis demandé s’
il
n’était pas une sorte de pierre philosophale. Peut-être ces deux mots
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philosophale. Peut-être ces deux mots suffiraient-
ils
à l’indiquer quand je m’en parle ? Tout en donnant le change à celles
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peut-être, la cherchent. Et qui sait si vraiment
elle
n’existe plus, l’Hermétique Société18 de ceux qui ne désespèrent pas
603
ncore du Grand Œuvre ? Cela seul est certain : qu’
il
existe des signes. Peut-être faut-il d’abord les découvrir tous par s
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certain : qu’il existe des signes. Peut-être faut-
il
d’abord les découvrir tous par soi-même. Et c’est alors seulement qu’
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nsi je quitte la Hongrie. Serait-ce là tout ce qu’
elle
m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers où la présence de l’O
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la Hongrie de mes rêves, ma Hongrie intérieure ?
Il
est vrai que l’on connaît depuis toujours ce qu’une fois l’on aimera.
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ce qu’une fois l’on aimera. Et les uns disent qu’
il
faut connaître pour aimer ; les autres, aimer pour connaître, alors q
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qui saura jamais la vérité sur aucun être ? Et s’
il
fallait attendre pour aimer !… Je me souviens de ces terrains de sabl
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ue j’ai tiré le sentiment d’absurdité foncière qu’
il
m’arrive d’éprouver en face d’une action purement raisonnable. Ah ! q
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dont tu ne sais rien d’autre que sa fuite : n’est-
il
pas cet Objet qui n’ait rien de commun avec ce que tu sais de toi-mêm
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forme de pluie. » Si je trouvais un jour l’Objet,
il
ne me resterait qu’à le détruire. (Aussitôt je commence à comprendre
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étruire. (Aussitôt je commence à comprendre ce qu’
il
est : cela qui me rendrait acceptable ce monde…) Malheur à celui qui
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e pas. Malheur à celui qui se complaît dans ce qu’
il
trouve. 15. Toute l’échelle des ivresses : ivresses de la faim, de
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ocher mon sujet, en m’identifiant d’aussi près qu’
il
m’était possible, non seulement au point de vue, mais à la complexion
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e au seuil de la 4e série de ses Approximations ;
elles
forment, tant par les sujets abordés que par le style des « approches
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en style sportif — c’est l’aisance avec laquelle
il
aborde un Pater, un George non pas autrement qu’il n’aborderait un gé
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l aborde un Pater, un George non pas autrement qu’
il
n’aborderait un génie français, et sur un pied véritablement européen
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une Weltanschauung correspondante en profondeur.
Il
la possède. On peut dire de sa critique qu’elle pose le problème de l
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ur. Il la possède. On peut dire de sa critique qu’
elle
pose le problème de l’homme dans sa totalité, et c’est je crois l’élo
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e à des contrôles éthiques autant qu’esthétiques,
il
lui rend l’humilité et la dignité qui tout ensemble lui conviennent.
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ignées, et progresse par des voies si subtiles qu’
il
ne doit qu’à un sens exceptionnel de l’orientation dans le monde de l
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opre à dégager l’élément spécifique des génies qu’
elle
« approche » : on pourrait l’appeler une critique des obstacles. Je v
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os parvient à recréer comme pour son compte, tant
il
y apporte de pressante intuition, les « problèmes » qui contraigniren
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e problème, l’« hypostasiant » en quelque mesure,
elle
risque de nous laisser l’image d’un auteur plus conscient de ses prop
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artient au critique avant tout, et c’est pourquoi
il
fait de la critique en présence des obstacles qu’il rencontre, là où
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fait de la critique en présence des obstacles qu’
il
rencontre, là où le créateur, supposant le problème résolu (Racine),
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deux de résoudre ses antinomies (Goethe) ; que si
elles
y échouent, il restera du moins des personnages ! Mais la grandeur d’
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es antinomies (Goethe) ; que si elles y échouent,
il
restera du moins des personnages ! Mais la grandeur d’un Du Bos, n’es
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personnages ! Mais la grandeur d’un Du Bos, n’est-
elle
pas précisément dans son refus de sacrifier jamais l’éthique à l’esth
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et dans ce sens chez tant d’autres émoussé, et qu’
il
exerce avec une intelligence et une autorité aujourd’hui sans seconde